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 [T][ Bonus - 115 ] Love Sex Death Passion Fear Obsession. °

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MessageSujet: Re: [T][ Bonus - 115 ] Love Sex Death Passion Fear Obsession. °   [T][ Bonus - 115 ]  Love Sex Death Passion Fear Obsession. ° - Page 3 EmptyLun 25 Déc 2006 - 22:26

Partie 49

J'allais lui prendre le bras mais il me repoussa une seconde fois violemment et descendis les escaliers jusqu'en bas, s'effaçant de mon champs de vision. Bill et Julie sortirent à cet instant de la chambre. Je m'excusai auprès d'eux d'avoir fait irruption dans la pièce sans prévenir, sur quoi ils me répondirent quelques "Ce n'est rien" sans grande conviction. Je pris mon sac et ma veste, comme prévu et descendis les escaliers. Tom m'attendais dans le salon en lisant à magazine. Nous sortîmes sans un mot de la maison, les mains dans les poches, la tête de Tom baissée, la mienne bien droite, fière, sûre d'elle.

Tom
: Tu veux faire quoi ? A part les magazins, bien sûre. D'toutes façons, ce s'rait l'enfer avec toutes les fans qui me reconnaitront..

Moi : On a qu'à aller au cinéma, ce s'rait cool..

Tom, content à l'idée qu'il ne devra pas parler pendant 1 heure et demi : Parfait.Ca n'te dérange pas si on y va en bus ?

Moi : Pourquoi on n'irait pas en taxi ?

Tom : On va pas dépenser blindé d'thune juste pour ça..

Moi : C'est bon, j'paie, y'a aucun stresse..

Tom, marmonant dans sa barbe : Bien sûre, si madame le désire

Je ravalai ma fierté et ne prit pas la peine de répondre. Tom appela un taxi qui nous conduisit dans un cinéma pas trop fréquenté pour ne pas être assaillis pas les fans. Il ne leva même pas les yeux pour choisir les film, je pris donc des places pour celui qui me plaisais le plus. J'avais, bien entendu, évité un film cul-cul. Il était déjà assez énervé comme ça pour que j'aille le faire chier avec une romance qu'il aurait sûrement qualifiée de nulle à chier, comme tout bon gars qui se doit. Le film n'était pas mal, assez marrant. J'avais même réussi à entrapercevoir une once de sourire sur le visage de Tom à un passage drôle. Juste une ombre, mais c'était déjà ça. Il resta tout le reste du film une expression renfrognée sur le visage, mangeant pop corn sur pop corn. Pas un regard dans ma direction, ce qui m'énervait au plus ou moins, même si j'essayais de le cacher. Lorsque le film fut enfin fini, nous sortîmes à nouveau sans un mot.

Moi, essayant de briser le silence
: T'as aimé le film ?

Tom : Mouais.

Moi : Il était cool, oui..

Tom : mmh.

Moi : Bon qu'est- ce qui s'passe, Tom ? * pas un mot * T'es encore énervé pour tout à l'heure ? * pas de réponse * ..Parce que si c'est ça, j'vois pas où est le problème. J'te rappelle que y'a une semaine à peine, t'aurais sauté sur l'occasion..

Tom : C'est possible, à la différence qu'il y a une semaine, tu voulais pas te venger de Bill. J'suis pas un objet de vengeance, alex, et encore moins quand il s'agit de mon propre frère..

Moi : J'vois vraiment pas où est le problème..

Tom Bien sûre que si tu vois, à moins que tu n'sois vraiment stupide, c'qui serait pas étonnant d'ailleurs..Peut-être que si tu l'avais été moins, t'aurais remarqué que Bill avait déjà quelqu'un..

Moi : J'men fous de Bill et d'sa copine..

Tom, ignorant ma remarque : Ou peut-être qu'en fait t'en avais rien à foutre de Bill, que tout c'que tu voulais, c'est d'coucher avec, c'qui serait pas étonnant non plus vu le nombre de personnes avec qui tu couches régulièrement..T'peux dire c'que tu veux, alex, mais t'peux pas nier qu't'es une salope..C'que j'comprends pas, c'est pour tu t'es pas jetée sur lui plus tôt, hein, c'est quoi ton problème ? Ne me dis pas que t'avais deviné qu'il te repousserait tout d'suite, j'te croirais pas..T'es tellement stupide ! Tu..

Moi, criant plus fort que lui : Tes critiques de merde, tu peux t'les garder pour toi, Tom, parce qu'elles serviront à rien. Si tu savais le nombre de fois qu'on m'en a faites et, crois-moi, c'est pas un p'tit gamin insignifiant dans ton genre qui va m'faire changer !

Tom : ..J'vois même pas pourquoi j'prends la peine d'te parler. T'sais quoi alex ? t'es juste une image. Rien d'plus qu'une image. Une fille belle et sexy avec qui on peut passer du bon temps, mais c'est tout. Pour le reste, t'es vide. T'es qu'une conne. T'en vaux vraiment pas la peine. Tu..tu...

Moi, froide mais calmée : C'est tout c'que t'as à dire ? C'est fini, là ?

Tom : A part que j'regrette d'avoir passé ses derniers jours avec toi, oui...

Moi, je le regardai deux secondes avant de dire : Bien.

Sur ce, je m'éloignai et m'enfuit dans une rue perpendiculaire. Tom ne prit pas la peine de courir après moi. T'en mieux, j'avais plus envie d'le voir. Y'avait plus beaucoup de personnes que j'aurais voulu voir, ce jour-là. Personne, en fait. Ca aurait mieux valu. J'me disais que j'avais eu raison, toutes ces années de m'interdire un quelconque sentiment. Parce que ça en valait pas la peine. Pas du tout. On finissait toujours par être déçu d'une manière ou d'une autre, par être blessé. C'était tellement plus simple, avant, quand j'avais pas de contraintes, pas d'obligation. Juste avec mon père et mon frère, mais ça, c'était autre chose, je ne les voyais jamais. Ce qui n'était pas plus mal, au fond, cela m'éparganit des mauvais moments, une bête perte de temps, et à eux aussi. C'était simple. J'allais me trouver une chambre d'hôtel, envoyer quelqu'un chercher mes valises et demander à Diana quand j'pourrais rentrer à la maison. Ce serait beaucoup mieux comme ça. Puis j'continuerai ma vie d'avant. Fumer, boire, sortir. Puis p'têtre un peu d'mat', juste un peu, j'en avais grandement besoin. J'enverrais quelqu'un également m'en chercher. Maintenant que je me connaissais bien, que j'avais franchi la barre du pire, j'pouvais me le permettre, j'retomberai pas dans la drogue, c'était certain. Je réservai une chambre simple dans un hôtel qui avait l'air potable, m'y installai et allumai MTV en attendant qu'on m'apporte mes affaires.

J'étais en train de regarder un clip (pitoyable, mais j'pense que ça tout le monde le sait) d'un rappeur, avec ses grosses "caisses" et ses blondes siliconées en bikini qui lui tournaient autour quand mon portable sonna.
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MessageSujet: Re: [T][ Bonus - 115 ] Love Sex Death Passion Fear Obsession. °   [T][ Bonus - 115 ]  Love Sex Death Passion Fear Obsession. ° - Page 3 EmptyLun 25 Déc 2006 - 22:26

Partie 50

Je ne pris pas la peine de répondre. C'était mon père. Et qui dit papa appelle, dit que quelque chose ne va pas. La dernière fois qu'il l'avait fait, c'était pour me prévenir que j'allais être "internée". "Tu verras, tout se passera bien. Ca ne durera pas longtemps. Puis ton frère et moi allons souvent venir te rendre visite, et tu ne verras pas le temps passer." Mon cul. Le temps, il s'en foutait de ce que disais mon père, et il passait au temps qu'il voulait. Lentement. Tic, tac, interminable tic tac. Et pas même pensé à m'accompagner, à ce "centre de remise en forme". Ou un autre nom hypocrite. Pas même pris la peine de me téléphoner une seule fois, encore moi de venir me voir. Je ne voulais plus lui parler. Ni même le voir. Père hypocrite, père lâche. Si on pouvait appeler ça un père...Pas envie, pas envie d'me recevoir encore un truc en pleine gueule. Encore moins venant de mon père. J'allumai la télé, augmantant le son au maximum pour ne plus entendre la sonnerie incessante de ce portable de merde. Mal à la tête. Mal aux yeux. Je m'emparai d'ce p'tit truc en plastique qui persistait à sonner et le jeter violemment sur le mur pour qu'il se taise. Mais les gens s'en foutait. Et on toquait déjà à la porte. Sûrement un voisin qui vient se plaindre du son, que je diminuai. J'veux juste qu'on me foute la paix, qu'on me laisse dans mon trou. Trop demander. On toquait. Encore, et encore. Bam, bam, bam, bam bam bam bam. Et ma tête qui avait décidé de se mutiler en rythme. Bam bam bam... A bout de force, je me levai et aller ouvrir cette porte. Et CocoRosie qui s'met à chanter en rythme. Soulagement, ce n'était que mes bagages. Je m'allongeai sur le lit, fermai les yeux et essayai de calmer ce mal qui m'tambourinait la tête, qui m'tambourinait le coeur. J’ai la compagnie du vide qui m’tambourine au cœur et les tambours des pleurs qui sonnent rageusement entre mes larmes. Sauf que j'y parvenais même pas, à verser des larmes. A faire sortir tout ça. Ca restait, ça s'accrochait. Et j'savais qui pourrait tout effacer. J'savais c'qui me manquait, même si j'voulais pas me l'avouer, même si je le bannissais de mes pensées. Je le savais trop bien.

Le gars sortit de la chambre. J'me contentai d'un faible merci avant qu'il ne referme la porte. J'contemplais le plafond d'me chambre éclairée par les images de la télés. J'entendis soudain un bruit venant de ma gauche. Je pensais d'abord que ce n'était que la télé qui vomissait son tissu d'conneries. Mais il venait bel et bien d'ici, le bruit, et lorsqu'il se répéta, se fit plus insistant, je décidai enfin de me relever et de voir d'où il provenait.

Bill se tenait près du mur. Il avait ramassé mon portable était en train de le ré-assembler, avant de me le tendre. Je tendai la main à mon tour, frôlai la sienne. Frisson. Putain de frisson qui ne devrait pas exister. Qui ne devrait plus être. Je m'emparai du portable et l'allumai. Mon père avait fini par me laisser un message. Bill s'asseya sur le lit et moi je le fuyais des yeux. Pas l'courage de le regarder en face, pas la force. Pas l'envie.

Bill : Tu n'écoutes pas son message ?

Il avait regardé par-dessus mon épaule. J'le sais, j'ai pu sentir son souffle dans mon cou. Son souffle, comme une brûlure, et j'en ressentais encore les effets, j'étais marquée, marquée par ce souffle qui m'avait tant troublée auparavant et qui me trouble encore. Je n'osais toujours pas le regarder. Peur d'avoir mal. Puis peur de tomber dans ses bras, peur d'me laisser avoir pour sa gueule d'ange. Par ses yeux qui m'tuaient chaque fois. J'composai alors le numéro, et écoutai à contre coeur c'qu'avait à me dire mon père.

Brulure dans mon cou. Brulure sur ma joue. Brulure plus superficielle, aussi, sans en être moins douloureuse, sans en être moins nocive. Brulure de l'âme, ou du coeur, j'en sais trop rien. Parce que pour moi, avant, l'âme et le coeur, c'était pareil. Je repoussai cette main qui me torturait, me levai et me mis à fouiller dans mon sac à la recherche de mon paquet de cigarette, sans le trouver. Je le vidai, farfouillai dans le bordel qui regnait déjà dans la chambre. A bout de nerf, je me vêtis de mon manteau et pris mon sac et sortis de la chambre sans prendre la peine de fermer la porte, ni d'adresser une quelconque parole à Bill. Il me rattrapa dans le hall quelques minutes plus tard.

Bill
: J'suppose que tu cherches tes cigarettes...(...)..Parce que si c'est ça, tu les as sûrement finies tout à l'heure, y'a un paquet vide sur la table de chevet..(..)..Tu sais au moins tu vas ? J'peux te conduire à un nightshop, vu que j'connais bien la villle.

Moi : Le taximan aussi, j'suppose.

Je marchais droit devant moi, les bras croisés, fixant au loin la nuit qui s'était déjà installée dans les rues paisibles de Magdeburg. Je finis par tomber sur un petit magasin qui vendait du tabac et achetai de quoi survivre toute la nuit. J'hésitai à acheter de l'alcool mais finit par refuser l'idée, de peur de ne plus me contrôler et aggraver mon état. Merde. Premier changement. Avant, je n'aurais pas hésité à boire, j'me serais même pas posé la question. J'me serais sentie conne de ne rien boire, de rester sobre une soirée entière. Et là, j'en avais même plus envie. J'voulais juste oublier, mais j'savais trop bien que ça servirait à rien. Que j'me prendrais un bad trip, et que ce serait pire encore après. J'le savais trop bien. Et en formulant ces pensées, j'me rends compte qu'il y avait beaucoup de choses que j'savais trop bien. Et que c'est peut-être ça qui m'pourrissait autant. Peut-être, peut-être, peut-être. Trop d'questions, trop peu de réponses. J'ai envie de dire aucune. Parce que là, personne ne répondait à mes interrogations, personne ne m'expliquait Pourquoi.
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MessageSujet: Re: [T][ Bonus - 115 ] Love Sex Death Passion Fear Obsession. °   [T][ Bonus - 115 ]  Love Sex Death Passion Fear Obsession. ° - Page 3 EmptyLun 25 Déc 2006 - 22:27

Partie 51

J'inhalai, repirai la fumée qui, durant une fraction de seconde, réussit à me soulager quelque peu, mais il suffit d'un regard en biais vers un Bill muet et pensif pour que je sois tendue à nouveau. Un soupir. Un raclement de gorge. Un froissement. Ou rien qu'un souffle. Et crr. Crr crissait les choeurs de ma tête. Crissaient, gémissaient, pleuraient, hurlaient, grinçaient, et le bam bam qui s'remettait à me marteler. Bam Bam Crr. Et cette putain de cigarette qui était déjà finie. Je ralentis le pas jusqu'à me trouver derrière Bill pour qu'il me guide. J'sais pas trop où il m'emmenait et, à vrai dire, je m'en foutais. Tout c'que j'voulais, c'était fumer, fumer, jusqu'à oublier. Jusqu'à ne plus en pouvoir. Jusqu'à ne plus sentir la douleur. Une, deux, trois, cigarettes, et ça ne suffisaient pas. Bill se stoppa soudain, alors que j'étais en train d'allumer une enième cigarette, et s'asseya à même le sol.
--
Père : Je vois que tu ne réponds pas, tu dois être occupée. Je t'appelais pour te prévenir que...ta grand-mère est morte. On l'enterre après-demain, à News-York, mais il y a déjà une soirée en sa commération prévue, demain soir. J'aimerais que tu sois là. Au moins à l'enterrement. Je veux vraiment que tu viennes. Ton frère arrive ce soir déjà. J'ai appelé Diana, l'avion sera prêt demain matin, vers 9heure. S'il y a un quelconque problème, tu peux l'appeler. Viens, s'il-te-plaît, Alexia.

Je n'étais même pas surprise. Même pas émue de la mort de ma grand-mère, je m'en foutais royalement d'elle. Je ne l'avais vu que deux ou trois fois dans ma vie, sans compter lorsque j'étais bébé, mais je ne m'en souviens plus. C'était d'écouter ce message de la part de mon père qui m'faisait encore plus mal. Ce ton si froid, si hypocrite. Viens, Alexia, je t'en supplie. Conneries. Il n'en croyait pas un mot, pas une seconde, rien. C'était juste pour la forme, ça ne se faisait pas, pour une petite-fille de ne pas aller à l'enterrement de sa grand-mère. La défunte, on s'en fout. Tout c'qui compte, c'est la réputation. Ce que les gens pensent de vous. Rien de plus. C'était à ça que se résumait ma relation avec mon père : La réputation. Eviter les on-dits. Faire semblant qu'on s'aime. Puis l'fric, aussi, mais ça c'est que des futilités, parce que le fric sera toujours là. Vous savez ce qu'on dit, le fric appelle le fric. Et ma tête qui s'remettait à se faire mal. Je me laissai tomber sur le lit, doucement, fermai les yeux, comme si cela réussirait à m'apaiser. Mais les images qui me torturaient, les pensées, se firent plus insistantes. Et ses doigts qui commençaient à m'effleurer le cou et la mâchoire. Il s'était penchée au-dessus de moi. Je pouvais sentir à nouveau son souffle sur mon visage. Je fronçai les sourcil, qu'il soit si près de moi et qu'il réussisse encore à provoquer en moi ces frissons. Il remonta le long de mon visage jusqu'à ma joue puis, de son pouce, il effaça mes larmes.
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MessageSujet: Re: [T][ Bonus - 115 ] Love Sex Death Passion Fear Obsession. °   [T][ Bonus - 115 ]  Love Sex Death Passion Fear Obsession. ° - Page 3 EmptyLun 25 Déc 2006 - 22:27

Partie 52

Brûlure dans mon cou. Brûlure sur ma joue. Brûlure plus superficielle, aussi, sans en être moins douloureuse, sans en être moins nocive. Brûlure de l'âme, ou du cœur, j'en sais trop rien. Parce que pour moi, avant, l'âme et le cœur, c'était pareil. Je repoussai cette main qui me torturait, me levai et me mis à fouiller dans mon sac à la recherche de mon paquet de cigarette, sans le trouver. Je le vidai, farfouillai dans le bordel qui régnait déjà dans la chambre. A bout de nerf, je me vêtis de mon manteau et pris mon sac et sortis de la chambre sans prendre la peine de fermer la porte, ni d'adresser une quelconque parole à Bill. Il me rattrapa dans le hall quelques minutes plus tard.

Bill : J'suppose que tu cherches tes cigarettes... (...)..Parce que si c'est ça, tu les as sûrement finies tout à l'heure, y'a un paquet vide sur la table de chevet... (...)..Tu sais au moins tu vas ? J'peux te conduire à un night shop, vu que j'connais bien la ville.

Moi : Le taximan aussi, j'suppose.

Je marchais droit devant moi, les bras croisés, fixant au loin la nuit qui s'était déjà installée dans les rues paisibles de Magdeburg. Je finis par tomber sur un petit magasin qui vendait du tabac et achetai de quoi survivre toute la nuit. J'hésitai à acheter de l'alcool mais finit par refuser l'idée, de peur de ne plus me contrôler et aggraver mon état. Merde. Premier changement. Avant, je n'aurais pas hésité à boire, j'me serais même pas posé la question. J'me serais sentie conne de ne rien boire, de rester sobre une soirée entière. Et là, j'en avais même plus envie. J'voulais juste oublier, mais j'savais trop bien que ça servirait à rien. Que j'me prendrais un Bad trip, et que ce serait pire encore après. J'le savais trop bien. Et en formulant ces pensées, j'me rends compte qu'il y avait beaucoup de choses que j'savais trop bien. Et que c'est peut-être ça qui m'pourrissait autant. Peut-être, peut-être, peut-être. Trop d'questions, trop peu de réponses. J'ai envie de dire aucune. Parce que là, personne ne répondait à mes interrogations, personne ne m'expliquait Pourquoi.

J'inhalai, respirai la fumée qui, durant une fraction de seconde, réussit à me soulager quelque peu, mais il suffit d'un regard en biais vers un Bill muet et pensif pour que je sois tendue à nouveau. Un soupir. Un raclement de gorge. Un froissement. Ou rien qu'un souffle. Et crr. Crr crissait les chœurs de ma tête. Crissaient, gémissaient, pleuraient, hurlaient, grinçaient, et le bam bam qui s'remettait à me marteler. Bam Bam Crr. Et cette putain de cigarette qui était déjà finie. Je ralentis le pas jusqu'à me trouver derrière Bill pour qu'il me guide. J'sais pas trop où il m'emmenait et, à vrai dire, je m'en foutais. Tout c'que j'voulais, c'était fumer, fumer, jusqu'à oublier. Jusqu'à ne plus en pouvoir. Jusqu'à ne plus sentir la douleur. Une, deux, trois, cigarettes, et ça ne suffisaient pas. Bill se stoppa soudain, alors que j'étais en train d'allumer une énième cigarette, et s'essaya à même le sol.

Moi, irritée qu'il ne me dise rien : Qu'est-ce que tu fous ?

Pas de réponse

Moi : Où est-ce qu'on est ?? Où est-ce que tu m'as emmenée Bill ?! Bill !

Pas de réponse. Son silence commençait sérieusement à m'énerver. Non mais pour qui il se prenait ? De m'emmener là, sans un mot, sans raison, sans même m'adresser un regard, et tout ça après ce qu'il m'avait fait ! Je pensai tout de suite à appeler Tom. C'lui qui arrivait, ces derniers temps, à m'y faire voir un peu plus clair dans c'brouillard qu'était mon esprit. Je sortis mon portable et, d'une main tremblante, composai sans numéro. Messagerie. J'essayai une seconde fois, avec la ferme intention de l'appeler à la rescousse. Seconde messagerie.

Bill : Ca sert à rien, y'a pas de réseau ici.

Il avait raison. Puis de toute façon, même s'il y en avait eu, il n'aurait sûrement pas voulu me parler, après ce qu'il s'était passé. Bordel de merde. Je tournai sur moi-même, cherchant un échappatoire, mais ne vis rien que je connaisse. Des arbres, des buissons, puis là-bas, quelques villas perdues dans un semblant de rue même pas éclairé. En face, une espèce de plaine sans fin. J'étais en quelque sorte coincée dans un endroit qui paraissait pourtant gigantesque. Ne sachant que faire ni où aller, je finis par m'asseoir à un mètre de Bill dans l'herbe légèrement mouillée et observai le paysage autour de moi. Nous étions sur une minuscule colline qui surplombait cette immense plaine sans fin. Le ciel était partiellement chargé, masquant une partie des étoiles pourtant particulièrement brillantes ce soir-là. Ce n'était pas une vue magnifique, juste paisible Et cette paisibilité la rendait belle. Je sais c'que vous aller dire, qu'à force d'avoir vu tout un tas de paysages magnifiques, je ne connaissais plus la vraie valeur des choses, leur vraies beauté, mais détrompez-vous. Je sais reconnaître un beau paysage. Disons que je ne suis plus autant émerveillée face à eux. Je me laissai envahir par le calme environnant, et mon esprit s'élever de cette petite colline pour parcourir ses terres qui me semblaient infinies, tout en me disant que j'y aurais sûrement passé un bon moment avec Ronaldo, à galoper, galoper, jusqu'à n'en plus pouvoir. Moi qui la croyais vide, des champs à perte de vue, j'aperçus là une cabane qui s'accrochait à un vieil arbre. Là, une brouette abandonnée et, un peu plus loin, un petit moulin qui ne devait pas rapporter beaucoup. Je remarquai ensuite quelques maisons, ou plutôt des fermes, parsemées là-et-là, coincées entre des arbres qui les encerclaient. Pas en grand nombre, mais il y en avait. J'aperçus soudain au loin un cheval qui broutait encore paisiblement sous la lumière de l'étoile du soir. Puis un autre, rejoint par un troisième, puis encore un autre. J'observai ces animaux que je chérissais en pensant pour la seconde fois de la soirée à mon bel étalon qui devait être en train de manger sans foin dans un luxueux boxe de New-York, vu que c'était là-bas que je me rendrais prochainement. Demain. J'me dis qu'il m'attendait vraiment, lui peut-être. Et je me fis la promesse dans l'emmener un jour dans un pré, un vrai, dans un endroit qui aurait dû être son environnement naturel, lui qui ne connaissait les boxes chics des écuries chics des banlieues chics des grandes villes.

Bill : Ils sont beaux, hein ?

Moi : Qui ?

Bill : Les chevaux. Ils sont beaux.


Comment avait-il deviné que c'était à eux que je pensais ? Que c'était eux que je regardais. Mystère. Qui ne sera probablement jamais résolu.

Moi : J'en sais rien. J'les vois pas.

Bill : C'est sûr un d'eux que j'ai monté pour la première fois. J'devais avoir sept ou huit ans à l'époque. Mes parents étaient en plein divorce et n'arrêtaient pas de se disputer. Tom et moi, on en pouvait plus. Il essayait de le cacher, bien sûre, tu connais Tom...Mais j'voyais bien que ça lui faisait mal, j'le sentais...Peut-être même plus qu'à moi et à mes parents.. Un jour, on a décidé de s'enfuir. On voulait punir les parents, c'est ce qu'on se disait. On a couru, couru, sans trop savoir où aller, et on s'est retrouvés ici. On y a passé la nuit et puis, j'sais pas ce que cet endroit a, mais il nous a fait du bien. On s'y est tout de suite bien senti et depuis, dès qu'on ne va pas bien, qu'on a besoin de changer d'air, d'pouvoir respirer, on vient ici, et ça nous permet d'aller mieux. Et puis on avait remarqué les chevaux, alors un matin, on s'est décidés à y aller. Le gars est très sympa, il nous a apprit les bases. Il m'arrive de revenir quelques fois l'aider, j'aime bien la compagnie des chevaux, même si j'suis pas toujours à l'aise avec eux.. ... ..C'est bizarre...Je n'avais encore jamais amené qui que ce soit ici...

Moi : Et c'est censé m'amadouer ?

Bill : De quoi ?

Moi : Bill, m'prends pas pour une conne..Le coup du "t'es une privilégiée", on me l'a déjà fait un tas d'fois, je sais ce que c'est..

Bill, vexé, ne prit pas la peine de répondre et se remit à admirer le paysage, perdu dans ses pensées. Il devait probablement être en train de chercher une excuse valable à me donner. Cherche, Bill, cherche bien, parce que tu ne trouveras pas. Y'avait aucune bonne raison, aucune bonne excuse. A part qu'il ne m'ait jamais aimé, et là ce serait autre chose. Ca faciliterait beaucoup de chose, qu'il me dise ça, mais je le redoutais. Oui, ce serait tellement plus facile qu'il me dise qu'il ne m'aime pas, j'pourrais partir presque sans regrets, sans rien laisser derrière moi. Mais il devait me dire le contraire, me dire que j'comptais à ses yeux. Et je comptais bien le laisser faire, le laisser parler, voire même l'encourager et, quand il aura fini, je pourrai mettre mon plan en action et commencer c'que j'avais prévu de faire ce matin à la foire. Je décidai de rompre le silence pour engager une conversation. Je dis la première chose qui me traversa la tête, ce qui n'était finalement peut-être pas une bonne idée..
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MessageSujet: Re: [T][ Bonus - 115 ] Love Sex Death Passion Fear Obsession. °   [T][ Bonus - 115 ]  Love Sex Death Passion Fear Obsession. ° - Page 3 EmptyLun 25 Déc 2006 - 22:27

Partie 53

Moi : J'rentre à New-York demain.

Bill : Demain ?

Moi : Matin.

Bill : Matin ?

Moi : Matin.

Bill : Tu..tu..ça veut dire que..on..tu..on se verra plus avant longtemps ?!

Moi : J'imagine.

Bill : Pourquoi tu pars, comme ça, d'un coups ?

Moi : Parce que je dois. ... .C'est notre dernière soirée ensemble, avant longtemps..

Bill : Oui

Moi, après un enième long silence : T'avais trop raison hier. T'es qu'un con.

Nouveau silence. Etait-ce cet endroit calme qui nous rendait muet ? j'imagine. C'était cependant un silence doux, un silence agréable. Un silence dans lequel on a envie de s'emmitoufler, de se rouler. Un joli silence. On croirait presque entendre la lune murmurer. Des chuchotements tout doux, brillants mais doux comme je les aime. Et puis une petite brise chaude qui vous caresse doucement le visage. J'étais en train de tomber amoureuse de cet endroit, de la sensation de bien-être qu'il vous apportait. Malgré, malgré..J'étais en train de me laisser bercer, les yeux fermés, lorsque j'entendis un reniflement, puis un second. Je détournai la tête et vis une larme couler le long de sa joue. Une larme qui jouait, roulait sur sa peau si douce. Une larme que je m'efforcais de ne pas effacer. Et lui ne bougeait pas, fixant encore et encore cette sorte d'infini qui me plaisait de plus en plus. Ses mains tremblaient, s'accrochaient sur l'herbe qui ne lui serait d'aucun secour. J'avais envie de m'approcher, de lui prendre les mains pour qu'il s'accroche à moi et ne tombe plus, pour calmer ses tremblements, lui redonner un peu de couleur, de joie. Pour le voir sourire à nouveau. Et qu'il me supplier d'oublier, de recommencer à zéro. Et que je lui dise que c'est impossible, mais qu'on peut essayer de continuer, que moi j'en étais capable. Et que je serais prète à tout pour lui. Je me contentai de m'approcher un peu de lui, pour l'encourager à me parler, comme je l'avais prévu.

Bill : J'suis qu'un con, oui. Mais un con perdu. Un con fou de toi mais amoureux d'une autre. Je suis fou de toi depuis le début, alex, dès le premier regard, dès le premier sourire, dès le premier effleurement..je m'en rappelle comme si c'était hier..J'sens encore tes caresses sur ma peau..Mais j'suis juste fou de toi, alex. Juste parce que j'sais que ça durera pas..Et puis y'a Julie, et toi et elle, c'est tout à fait différent..Avec elle, j'suis assuré, j'suis sûre que ça durera encore longtemps, j'sais qu'elle me laissera jamais tomber du jour au lendemain..Et puis j'suis bien avec elle, vraiment, j'en suis amoureux quoi. Je l'aime, tout court. Toi je t'adore, c'est fort c'que j'ai pour toi, mais t'es une fille instable et ça m'fait peur..J'aurais trop peur que tu m'laisses comme ça du jour au lendemain..Et puis c'est surtout que Julie, je l'aime..J'pourrais pas la laisser tomber, jamais..

Moi, essayant de ne rien laisser paraître de c'que je pensais : En gros, ce que t'essaies de me dire, c'est que tu la choisis elle.

Bill : ..Mais j'suis fou de toi, Alex, j'crois bien que je..je t'aime..trop..

Moi, impassible : Mais c'est elle que tu choisis ?

Bill : ..Oui..J'crois..

Moi : Bien.

Bill : Bien ?

Moi : Bien. C'était si difficile que ça à dire ?

Sans attendre sa réponse, je me plaçai à cheval sur lui, lui qui ne comprenait plus rien à ce qui se passait. Je sentis tout de suite un renflement suspect qu'il essayait de masquer sans succès. Un renflement qui me montrait à sa manière que Bill désirait que j'aille plus loin, m'encourageant à continuer. Ce que je fis, bien entendu, comme je l'avais prévu. Je lui pris le visage avec les mains, m'approchant de lui.

Moi : j'suis pas un monstre, Bill, j't'aurais rien fait, quoique tu m'aies dit, j't'aurais rien fait. Je sais m'en remettre, quand un gars me rejette. Maintenant, on va profiter comme il se doit des dernières minutes qu'il nous reste.

Je ne laissai pas le temps à Bill de répondre quoique ce soit, l'embrassant déjà.

Moi : . Maintenant, on va profiter comme il se doit des dernières minutes qu'il nous reste.

Je ne laissai pas le temps à Bill de répondre quoique ce soit, l'embrassant déjà. Vous savez c'que c'est, de l'embrasser. Du mois, vous imaginez, parce que vous savez c'que c'est quand on embrasse quelqu'un qu'on aime vraiment. Un gars qui vous attire. Avec Bill, y'avait pas de feu d'artifice, ni quoique ce soit dans le genre, comme ils le racontent si bien dans les romans d'amour. C'était encore mieux que tout ça, Bill c'était des sensations que je ne connaissais pas auparavant, des frissons, comme toujours, et puis plein d'autres truc indescriptibles. Avec Bill c'était plus que du plaisir, de l'envie...Ca vous prend et ça vous lâche plus, ça vous emporte, tourbillone, tourbillone, autour de vous. Puis ça brille, aussi, j'sais pas très bien comment mais ça brille. Ou plutôt ça pétille, des millions de p'tites bulles qui pétilles en vous, qui pétillent tellement que ça en brille, ça en scintille. Un peu comme les étoiles dans les ciel, mais en mieux. En beaucoup mieux. Par moment, pour ne pas dire tout le temps, ça crépite, ça crépite pour aviver la flamme qui brûlait déjà en vous, ce feu qui embrase tout votre corps rien qu'au contact de sa main sur votre corps. Puis c'est froid, de temps en temps, cette froideur étant due au piercing que vous vous amusez à titiller..Cette froideur qui rend ce baiser encore meilleur, encore plus excitant. Puis vous savez plus trop où vous en êtes, où est l'un ou l'autre, et vous finissez par croire qu'il n'y plus d'un ou d'autre mais qu'une seule personne..

[ Musique d'ambiance ° ]

Je lui pris ses mains qui s'accrochaient encore en vain au brin d'herbre, ce qui ne lui servait à rien vu qu'il était quand même en train de tomber, et les plaçai sur ma taille. Il ne résista pas longtemps et se mit à me caresser. Je lui ôtai le tee-shirt avant de m'attaquer à sa ceinture, puis à son pantalon. Il était de son côté à la traine vu qu'il n'en était qu'à mon débardeur. J'ôtai moi-même mon soutif et lui laissai tout de même le soin d'enlever mon froq, ce qu'il fit bien entendu. Après maintes caresses, Bill finit par me pénétrer, provoquant un soupir de plaisir venant de nous deux.
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MessageSujet: Re: [T][ Bonus - 115 ] Love Sex Death Passion Fear Obsession. °   [T][ Bonus - 115 ]  Love Sex Death Passion Fear Obsession. ° - Page 3 EmptyLun 25 Déc 2006 - 22:28

Partie 54

J'avais l'intention de présenter ça comme étant juste du sexe, rien de plus. Parce que c'est ce que je voulais. Même si c'était plus que ça, oh ! bien plus, j'voulais que ce soit que du sexe. Comme je l'avais prévu. Au fond, j'savais bien que ce serait plus que ça, que moi j'essayerais de coucher avec Bill. Et j'avais réussi. Sauf que lui, il m'a fait l'amour. Et puis, au fur et à mesure que le temps passait, j'm'étais laissée aller par mes sentiments et j'avais fini par, moi aussi, lui faire l'amour. Par profiter du moindre baiser, de la moidnre caresse, du moindre souffle que m'offrait Bill. Parce que je ne pouvais pas faire autrement, mais surtout parce qu'une part de moi me disait que ce serait la dernière fois. Et en un sens, elle avait raison.

Très tôt le matin, alors que Bill venait de s'endormir, je me rhabillai, lui piquai une de ses bagues que j'accrochai à la chaîne qui pendait à mon cou et partis en prenant le soin de ne pas le réveiller. Je marchai jusqu'à avoir du réseau et un nom de rue à donner au taxi qui viendrait me chercher. Je pris ensuite ma douche, rassemblai en vrac toutes les affaires que j'avais éparpillées la veille, appelai Ben and co qui me conduisirent à l'aéroport de Magdeburg. On pus immédiatement me faire monter à bord, mais il y avait encore un tas de préparatifs à faire, style vérification de l'appareil, carburants, etc...J'sentais que les membres du personnel étaient stressées de me voir à bord si tôt et je tentais tant bien que mal de les rassurer. je finis par m'avouer que je les gênais, et quittai cet appareil que j'avais utilisé comme refuge, comme s'il me permettrait de me protéger de la vie extérieur et, en conséquent, de Bill, Tom et c'truc qui m'faisait mal depuis quelques temps. J'envoyai un message à Bill lui disant simplement : "
J't'aime pas et je ne t'ai jamais aimé. J'ai une tête à t'aimer ?." Et allai me prendre un café bien fort pour me réveiller de cette nuit mouvementée. J'observais les gens qui se pressaient dans l'aéroport, ayant peur de manquer leur avion, un sourire aux lèvres. Dernière image que je garderai de Magdeburg. Le café, les gens qui s'pressent, un sourire d'avoir fait c'que j'avais à faire. Parce que c'était partout pareil : Un café, des gens qui s'pressent, un sourire satisfait. Pam, pam, le début de la fin. Je remontai à bord, ne faisant aucun commentaire sur l'énervante agitation qui règnait autour de moi. Omettant le commentaire habituel sur l'incompétence du personnel. Parce que Pam, pam, le début de la fin. Et que tout mon être souriait de plaisir.

L'avion était divisé en trois grandes parties : L'avant, réservé au personnel (cockpit (là où y'a les pilotes, j'pense qu'on appelle ça comme ça), cuisine, quelques siège et toilettes). Me milieu, pour nous, un espèce de salon très agréable. J'avais fait installé de la moquette bien douce pour pouvoir marcher pieds nus dedans, et me coucher à même le soleil. J'adorais m'allonger là, le moteur puissant de ce petit appareil faisant légèrement vibrer mon corps, on sentait encore mieux les fréquentes secousses, les légères chutes lorsqu'on passait dans un trou d'air, en gros, j'aimais sentir les mouvements de l'avion sur cet espèce de coussin géant.° Il y avait dans cette pièce tout ce dont j'aurais pu avoir besoin, un p'tit paradis, quoi =). Il y avait dans la dernière pièce une chambre avec une salle de bain. Un lit double était mis à notre disposition, mais il était à éviter, surtout en cas de problème, car il n'était pas munis d'une ceinture de sécurité. Je ne m'en privais pas, bien entendu. Cette dans cette dernière pièce que je m'enfermai en attendant le départ. Je m'allongeai sur les draps froids et fermai les yeux pour dormir quelque peu, mais le grand nombre de caféine que j'avais dans le sang m'en empêcha. Aorès une vingtaine de minutes d'attente et d'ennui, je me dirigeai vers la pièce centrale qui était, elle, très mouvementée. Je fus attirée par une dispute à l'entrée. Ben 2, comme je l'appelais (je n'avais jamais réussi à retenir son nom), empêchait quelqu'un d'entrer.

Ben 2, comme je l'appelais (je n'avais jamais réussi à retenir son nom), empêchait quelqu'un d'entrer. Je m'approchai de lui, me mis sur la pointe des pieds et regardai par-dessus son épaule. Deux p'tits gars, Allemands, essayaient de négocier l'entrée dans l'avion. Un certain James les avait prévenu. Ils portaient tous les deux des lunettes et une casquette. Un des deux étaient facilement reconnaissable avec sa coiffure inhabituelle. L'autre aussi, mais à sa manière. Puis celui-là, j'l'avais tout de suite senti, par un battement de coeur raté dès que je l'appercus. Pam pam, le début de la fin. Ou peut-être la fin du début ? J'préfère ça.

Bill, dès qu'il me vit
: Ah, Alexia. On est venu parce qu'on compte pas t'laisser partir comme ça.

Moi, haussant un sourcil : Bien. Laissez vos bagages dans l'entrée, quelqu'un les rangera pour vous. Ben, t'peux les laisser entrer.

Ben2 : Bien, mademoiselle. J'peux faire quelque chose d'autre ?

Moi : C'est bon.

Bill, encore incrédule, fait un pas et s'arrête : C'est tout ?

Moi : Julie n'est pas avec vous ?

Bill : Euhh..

Moi : Quoi, t'allais partir alors que vous vous êtes à peine vus ? Tss..donne-moi son numéro !

Bill ne savait plus quoi faire ni penser. Il finit par me donner ce numéro, et j'appelai la Julie en question. Elle fut également étonnée que je l'invite, mais acceptai avec joie. Joie de pouvoir aller à New-York. Joie de pouvoir passer du temps avec son chéri. Joie de ne pas nous laisser seul, Bill et moi, même s'il y avait Tom. Elle avait pas vraiment confiance en moi, et je lui donnais raison, mais j'allais tout faire pour gagner sa confiance. Elle arriva trois quart d'heure après que je l'ai appelée. J'étais allé me ballader dans l'aéroport entre temps, achetant par-ci par-là des magazines (essentiellement des magazines people, de rock pour les jumeaux et de fille, j'adorais lire ce tissu de conneries), m'arrêtant dans un magazin de bouffe pour acheter des spécialités allemandes, puis dans un mac do pour acheter notre futur repas de midi. Ben 2 (Ben 1 dormait à ce moment-là, Ben 1, c'est celui de nuit =) ) Vint m'aider à porter toutes mes affaires et nous montâmes dans l'avion juste à temps. Julie, Tom et Bill étaient déjà installés.
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MessageSujet: Re: [T][ Bonus - 115 ] Love Sex Death Passion Fear Obsession. °   [T][ Bonus - 115 ]  Love Sex Death Passion Fear Obsession. ° - Page 3 EmptyLun 25 Déc 2006 - 22:28

Partie 55

Après le décollage, je me mis à farfouiller dans les quelques armoires de l'avion. En général, personne n'y touchait jamais et je n'y mettais le nez dedans que très rarement. J'y trouvai un nombre incroyable de bric à brac. Des lunettes, bics, un portable et toutes sortes de choses inutiles. Je trouvai également un crème à moitié vide de massage pour les mains, me demandant ce qu'elle pouvait bien faire là. Sebastiant avait dû l'utiliser avec une des ses nombreuses copines. Je la pris et allai m'asseoir à côté de Tom que ne m'avait pas encore adressé la parole. Il regardait par le minuscule hublot les coussins de nuages tout en écoutant de la musique. Du Coldplay, pour changer de son habituel rap allemand. Il ne se retourna même pas lorsque je m'assis à côté de lui; il avait dû reconnaître l'odeur de mon parfum. Je lui pris une de ses mains qui était moite et la posai sur mon genou. Je pris un peu de crème et commençai doucement d'abord, pour appliquer la crème, puis lui massai comme il se doit sa main tendue. Il me regardait faire sans un mot. Je n'osais pas le regarder dans les yeux.

Moi
: T'es pas insignifiant.

Tom : Je sais.

...

Tom : T'es plus qu'un canon..

Moi, un sourire au lèvre, osant enfin lever les yeux vers lui : Je sais.

Tom me donna un petit bisou timide sur le front.

Tom mourrait de fin, nous nous dirigâmes donc à deux dans la cuisine, sous l'oeil mauvais des deux hôtesses de l'air; C'était leur endroit à elle. Quand je dis cuisine, ne vous attendez pas à une vraie cuisine. Elle consistait juste en un four à micro-onde, plusieurs gardes mangers et armoires, un grand frigo, une espèce de petite table, tout ça dans un espace microscopique dans lequel Tom et moins pouvions à peine nous faufiler. J'exagère, bien entendu, mais j'étais tellement habituée aux grands espaces que cet endroit me paraissait ridiculement petit. Nous dénichâmes dans le frigo un paquet de croissants et pains au chocolat surgelés. Tom était déjà tout émoustillé rien qu'à l'idée de pouvoir en manger. Nous les mîmes donc sur une plaque que nous mîmes dans le four, nargant les deux bonnes femmes qui nous regardaient l'air de dire "Quelle connerie ils vont encore faire..", sans omettre de placer un joli sourire hypocrite sur leurs lèvres. En attendant que la cuisson de nos petite couques soit fin faite, je m'assis sur la petite tablette, manquant de tomber à cause d'une secousse. Trou d'air, je suppose. Je tombai dans les bras d'un Tom mort de rire.

Tom, aux hôtesses
: Souvenez-vous de ce jour comme celui où votre maîtresse a bien failli se péter la gueule par terre ! Qu'est-ce que tu serais sans moi, hein ?

Je lui tirai la langue en guise de réponse. Blessée dans mon orgeuil, je sortis de la cuisine en ordonnant à une des deux femmes de nous apporter les croissants et pains au chocolat dans le salon. Tom, encore mort de rire parce que j'avais soit-disant faire "une de ces têtes", me suivit, manquant lui aussi de tomber par terre.
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MessageSujet: Re: [T][ Bonus - 115 ] Love Sex Death Passion Fear Obsession. °   [T][ Bonus - 115 ]  Love Sex Death Passion Fear Obsession. ° - Page 3 EmptyLun 25 Déc 2006 - 22:29

Partie 56

- Je la mettrai plus tard, problèmes de couleur. Elle ne coupe en rien l'histoire..
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Partie 57

Nous rejoignîmes ensuite Bill et Julie, qui n'avaient pas une conversation très fournie, essayant de donner un peu de vie à ces deux-là. Je continuais à provoquer Bill indirectement en faisant des gestes affectueux envers Tom. Ce dernier faisait semblant de rien, sans doute de peur de ne me froisser moi ou son frère.

Julie, désignant la porte de la chambre
: Y'a quoi, là, derrière ?

Moi : Une chambre.

Julie : Une chambre ! J'aurais jamais cru qu'il puisse y avoir une chambre dans un avion !

Moi : Il faut croire =) Tu veux que j'te fasse la visite ?

Julie : Pourquoi pas ? Bill tu viens ?

Bill, dans sa barbe : Aucune envie.

Il voulait rester seul avec Tom. Mmh, ça sentait le règlement de compte, ça, tout bon, tout bon..On va les laisser bien longtemps à deux...J'amenai donc la pauvre Julie dans la chambre. Elle fut vite déçue, il n'y avait rien d'intéressant à voir là-dedans. Et le lit n'était même pas confortable, et personne ne s'était donné la peine d'y dormir une seule fois. Je me jetai tout de même dessus, me faisant horriblement mal. Julie, plus timide, s'installa gentiment en tailleur à côté de moi. Comme elle ne disait rien, j'engageai la conversation.

Moi : Au fait, tu s'rais pas française ?

Julie : Oui..Ca s'entend si fort que ça ?

Moi, sourire triomphant : J'le savais ! Non, t'as un p'tit accent..Puis j'me disais, Bill pourrait pas sortir avec une Allemande, les française sont les best =)

Julie, rire forcé : Oui..

Moi, remarquant tout de suite sa gêne : Eh ! Tu dois pas être timide avec moi.. ! Alors, raconte moi comment toi et Bill vous vous êtes rencontrés ?

Julie : Tu veux vraiment savoir ?

Moi, semblant d'enthousiasme : Oui, et en détail please =)

Julie : Euh..Ok, ok, j'me lance =) :
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Partie 58

- J'la mettrai plus tard, problèmes de couleur. Elle ne coupe en rien l'histoire principale..
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Partie 59

- J'la mettrai plus tard, problèmes de couleur. Elle ne coupe en rien l'histoire principale..
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Partie 60

- J'la mettrai plus tard, problèmes de couleur. Elle ne coupe en rien l'histoire principale..
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Partie 61

- J'la mettrai plus tard, problèmes de couleur. Elle ne coupe en rien l'histoire principale..
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Partie 62

Je parlai encore quelque peu avec Julie avant de rejoindre Tom avec qui je passai le reste du trajet. Nous étions en train de jouer à la PS, de tous les jeux possibles et imaginables. J'étais la meilleure aux combats, lui au reste. Je feignais ne pas me soucier de Bill et sa comparse, mais j'les écoutais attentivement. Julie avait fini par s'endormir sur son épaule. Je sus, grâce à un regard échangé avec Bill qu'il n'était lui pas encore endormi. Je fis par la suite visiter l'aant de l'avion, l'endroit réservé au pilote (L'truc avec tous les boutons). Ce qui l'a le plus impressionné, ce n'était pas le tableau de bord mais la vue qu'on avait de cette petite pièce. Il restait là, immobile, à fixer le ciel devant nous. Je vous avoue que moi aussi, j'étais sur le cul quand j'avais eu devant moi cette vue pour la première fois. A la seule différence que moi, j'avais 5 ans et demi à l'époque, et que je me lassais assez vite des choses.

Après avoir atteri, mon chauffeur (Georges ; J'appelais tous mes chauffeurs ainsi pour ne pas m'embrouiller avec les noms) nous conduisit dans mon appart' de New York. Une simple trois chambres au dernier étage d'un bâtiments donnant sur Central Park. J'avais, sur le toit, une véranda aménagée. La vue de là était franchement belle. Il y avait mieux, bien entendu, mais elle en valait tout de même la peine.

Mon appartement était en fait construit en trois étages : La véranda, sur le toit, mes appartements à moi, au dernier étage et enfin une dernière partie destinée à mon personnel en service, à l'avant-dernier étage celui-ci. Il n'y avait, en fait, que mes gardes du corps qui y logeaient, les autres préférant avoir leur maisons propres à eux. On n'avait accès à ma partie qu'en passant par leurs appartements, pour ma sécurité il paraît. Je pourrais décrire mon "chez moi" mais je n'en ai aucune envie. Je n'aimais pas cet endroit. Il était beau, grand mais froid. Vide. Vide de vie, vide d'envie. L'endroit que je préférais, c'était ce que j'appelais ma salle de jeux. C'était en fait le salon du personnel. Une pièce bordellique, presque salle, pas très bien décorée mais tellement attachante. J'y passais des heures à parler, écouter leurs histoires passionantes par rapport à leur expériences respectives en tant que gardes du corps, à écouter de la musique de merde (appelée communément "musique stimulante") ou à regarder un match de foot avec la bonne compagnie de la bière. Et d'eux, bien entendu. J'aimais particulièrement ces moments, ils me permettaient de connaître ces personnes censées être froides et dures que je côtoyais tous les jours.


Je laissai le soin aux servantes de ranger mes bagages et me dirigeai tout de suite dans la salle de jeux. Les Ben's s'étaient déjà mis à l'aise. Je mis de la musique, comme à mon habitude et me servis une bière. Bill, Tom et Julie visitaient l'appartement et découvraient leurs chambres. Il n'y en avait que trois : La mienne, dans laquelle je dormirais avec Tom, celle de mon père même s'il ne venait que très rarement ici et la toute dernière, la chambre d'amis, destinée à Bill et Julie. Ils mirent à peu près 20 minutes pour nous rejoindre. Tom n'en revenait pas que je puisse aimer la bière, moi qui suis censée ne boire que du champagne, vins ou alcools de bonne qualités. N'importe quoi ! Comme si une fille comme moi ne savait pas boire...Il se servit copieusement d'un verre tandis que son frère et l'autre ne se contentaient que d'un verre de jus de pomme. Jus de pomme !

L'ambiance commençait sérieusement à chauffer, dans le sens positif du termne, Tom était bien joyeux (abus de bière, ça ne lui réussissait pas). Je ne pus m'empêcher de monter sur la table basse lorsqu'ils passèrent Buttons des Pussycat Dolls. En voilà une, des chansons stimulantes. Trop cool. N'empêche que sur ce genre de musique, on pouvait bien se déhancher. Tom ne tarda pas à me rejoindre sur la table. Il se colla tout contre moi, moi dos à lui. Il me prit par la taille et se mit à se déhancher en rythme sous les applaudissements encourageants des gars (les miens =)) excités par la scène qui s'offrait sous leur yeux, mais surtout sous le regard assassin de son cher frère qu'il ne semblait pas remarquer, trop loin pour s'en apercevoir. Il se mit à me donner des longs baisers sensuels dans le cou tout en glissant sa main sous mon tee shirt. Je passai une main le long de son cou, puis dans ses dreads. Fermai les yeux pour mieux profiter du plaisir que me procurait Tom, pour mieux sentir la musique dans mon corps. Pulsion sexuelle. Tom ne me laissait pas indifférente. Mais j'savais bien que ce n'était qu'une pulsion sexuelle, rien de plus. Je risquai un regard vers Bill. Il avait quitté la pièce accompagné de sa fidèle Julie, trop dégoûté de ce spectacle probablement. J'en étais sûre, et un sourire triomphant s'afficha aussitôt sur mon visage.
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Partie 63

Après cela, il a fallu nous coucher. Je devrais me lever tôt le lendemain et je refusais de m'afficher avec la moindre cerne à l'enterrement, fond de teint ou pas. Je me devais d'être fraîche et en bonne santé. Pimpante, quoi. Et j'savais bien que le maquillage camouflant ne servirait pas à grand chose sous le regard inquisiteur de mon père, aussi peu présent soit-il. Je n'ai rien fait avec Tom ce soir-là. Pas par principe ni par respect pour Tom, ou même pour Bill, mais par manque d'envie. Pas ce soir. Pas plus qu'une danse hot. Bizarrement, ça m'avait grandement suffit. 'Puis c'était pas dans ses bras à lui que je voulais être...Tom ne tenta rien non plus de son côté, et ça me rassurait. Au moins, il n'avait pas de mauvaise intention à mon égard, pas de sentiment ni rien, c'était juste de l'amitié. Et la danse de ce soir, c'était juste la fougue du moment, l'alcool aidant comme il sait si bien le faire.


!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Je me dirigeai ensuite vers la cuisine. Bill était déjà attablé sur le comptoir de la cuisine (cuisine américaine-genre de bar). Bill. En costard. Démaquillé. Et les cheveux lisses. Il détourna la tête lorsqu'il me vit entrer. Pas même un sourire, juste un regard.

Bill
: Tom est déjà réveillé ?

Je ne répondis pas à sa question, me contentant de me servir un verre de jus d'orange fraîchement pressé ce matin même, bien sucré comme je les aimais. Je ne pris pas de croissant, aucunement envie. Puis je n'avais pas faim, surtout.

Bill : J'me doutais bien que tu partirais sans nous...

Moi, petit rire moqueur : Tu croyais quoi ?

Bill : J'croyais rien.

Moi : 'Faudra qu'tu m'expliques c'que tu fous ici. * L'interrompant * Non, t'sais quoi ? J'ai même pas envie de savoir.

Je quittai alors la pièce en direction de l'escalier, Bill sur les talons, les descendit et rejoignit Ben qui m'attendait docilement dans l'ascenceur. J'l'aimais bien, ce Ben -là. Il savait exactement ce qu'il devait faire. Jamais d'bavardages inutiles, jamais de questions de travers. Jamais de question tout court, en fait. Un type presque muet, agréable lorsqu'il était en service. Un gars extraordinaire dans la salle de jeux. Oui, j'l'aimais bien ce Ben là. Même si j'étais incapable d'me rappeler son nom, j'avais d'autre truc plus importants à me souvenir.
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MessageSujet: Re: [T][ Bonus - 115 ] Love Sex Death Passion Fear Obsession. °   [T][ Bonus - 115 ]  Love Sex Death Passion Fear Obsession. ° - Page 3 EmptyLun 25 Déc 2006 - 22:34

Partie 64

Vint le serrage de main intensif. Juste ça. Il y en aura un autre, dans une petite heure à peine, vous allez voir. Quelle belle vie que la vie mondaine. J'comprends toujours pas comment des personnes peuvent m'envier..C'est vrai que la vie me sourit, et vachement, mais j'parle de la célébrité, la vie mondaine. Côtoyer des personnes de nom. Rien de pire que ça. C'estb marrant au début, c'est excitant, même, mais croyez qu'après quelques semaines, vous n'avez plus le même avis. Bref. Ca a duré une vingtaine de minutes au moins, de serrer la main de tout ses connards. Et avec le sourire, s'il vous plaît. Je ne sais toujours pas pourquoi ils étaient venus, tout ces gens, ils n'aimaient même pas grand-mère. Je sais, vous allez dire que moi non plus. Mais c'était différent, c'était tout de même évident que je vienne à cet enterrement...

Nous rentrâmes ensuite à l'appartement pour me changer. Il était de bon temps de changer de tenue entre l'enterrement et la reception qui se donnait par la suite, le simple fait de porter de nouveau vêtements signifiant un nouveau départ. C'était, ma foi, assez bien trouvé, quoiqu'un peu trop simpliste à mon goût. Passons. Bill tenta à plusieurs reprises une approche dans la voiture durant le trajet du retour, comme par exemple essayer de me prendre dans les bras. Sans succès, bien entendu; je le repoussais systématiquement. Maintenant que la première phase de la cérémonie était passée, la plus dure, celle des retrouvailles avec ma "famille", je n'avais plus besoin de lui. Mon coeur n'en pensait pas un mot. Mon esprit s'obstinait à le croire, s'ostinait à refuser l'évidence : J'avais besoin de Bill. De sa présence. De son affection.

Tom nous attendait dans le salon, vexé qu'on ne l'ai pas attendu. Julie ne se donna pas la peine de pointer le nez, préférant se cloitrer dans la chambre d'amis. Tant mieux, je n'avais pas spécialement envie de la voir. Bill non plus apparemment, il avait l'air soulagé de ne pas la voir. Il s'excusa auprès de son frère mais ce dernier rejetta toute la faute sur moi. Il le peut, je n'étais pas d'humeur à me défendre. Juste un désolé presque sincère avant d'aller m'habiller dans ma chambre. Robe noir, pour continuer à donner dans le sobre, le classique. Classe.

C'était une longue robe noire, simple, qui traînait quelque peu par terre. Moulante jusqu'à la taille, s'évadant ensuite., comme je les aimais. Deux tringles couvraient ma poitrine, se transformant petit à petit en rubans que l'on attachait dans le cou par un noeud. Je ne parvenais justement jamais à le faire, ce noeud, je n'y étais jamais arrivé. Je me contentai alors de faire un rapide noeud tout dégueulasse et je demanderai à Tom de le faire. Je ma coiffai tout d'abbord, ramenant tout mes cheveux lisses (je les avais lissés ce matin même) en un beau chignon bouffant, retenu par une unique pince. Je me maquillai ensuite. Rien de superflu, rien d'extravagant. Juste ce qu'il faut pour un enterrement.


Je me dirigeai ensuite dans le salon jusqu'à un grand miroir qui couvrait un des murs, tenant les deux rubans par la main, observant attentivement mon reflet à la recherche du moindre défaut. J'appelai Tom à la rescousse et ce dernier s'empressa de ramener son beau p'tit cul jusqu'à moi. Il s'empara des deux bouts de tissus, riant de la mine boudeuse que je faisais face au miroir et se concentra pour m'effectuer un joli p'tit noeud.

Je me dirigeai ensuite dans le salon jusqu'à un grand miroir qui couvrait un des murs, tenant les deux rubans par la main, observant attentivement mon reflet à la recherche du moindre défaut. J'appelai Tom à la rescousse et ce dernier s'empressa de ramener son beau p'tit cul jusqu'à moi. Il s'empara des deux bouts de tissus, riant de la mine boudeuse que je faisais face au miroir et se concentra pour m'effectuer un joli p'tit noeud.

Bill arriva alors d'un côté, nous regarda et croisa le regard de Tom. Rien que ça pour qu'ils se comprennent. J'avais moi aussi compris c'qui se passait dans leur tête, ce n'était pas bien difficile à deviner. Je ne ronchonnai pas quand Bill prit la place de Tom. Ou presque pas. Juste un peu. En s'emparant des deux espèces de rubans, il frôla mon cou et provoqua un de ses fameux frissons. Ca y est, ça me reprenait déjà. Il faut croire que malgré l'obstination de mon p'tit esprit, ça n'a jamais cessé. Les frissons. Mon incontestable attirance envers Bill. Et mon corps frissonant rien qu'à la pensée de Bill. Feignant des difficultés à faire ce noeud, il s'approcha doucement de moi. Trop près. Je pouvais sentire son souffle dans mon cou tandis que je l'observais dans le miroir, faussement concentré. Il le le réussit, mais ne me laissa pas partir. Sans me retenir, c'est sa pensée, sa simple présence à quelque minimètres à peine suffisait à m'emprisonner. Il ajusta les deux rubans sur mon dos, les caressant légèrement au passage. Il leva soudain les yeux et croisa mon regard dans le miroir. On se regardait, sans un mot, se délectant simplement de l'autre, sans pour autant se toucher. Bill, il dégageait un truc. Un truc qui m'suffisait amplement, même si ma quête du désir en voulant plus, fondamentalement, ça me suffisait d'être près de lui.
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MessageSujet: Re: [T][ Bonus - 115 ] Love Sex Death Passion Fear Obsession. °   [T][ Bonus - 115 ]  Love Sex Death Passion Fear Obsession. ° - Page 3 EmptyLun 25 Déc 2006 - 22:34

Partie 65

Il remonta ensuite une de ses mains jusqu'à mes cheveux, sa tête n'étant plus qu'à deux centimètres de la mienne, me fixant toujours droit dans les yeux. Je ne crois pas devoir préciser que son regard était intense. Son autre main s'était présomptueusement posée sur ma taille. Tendrement. Naturellement. Comme une évidence. Parce que ça l'était, une évidence. Une pure et simple évidence. Un truc logique. Un truc qui doit être. Un truc que vous ne pouvez pas fuir tellement c'est évident. Mais moi, depuis ma plus tendre enfance, j'avais fuit l'évidence, comme on fuit le temps. Ca me faisait peur ? Cette main là, posée, sur ma hanche, j'pouvais pas l'enlever. Pas maintenant. Pas tout de suite. D'abord voir ce qu'il va faire.

Il ôta doucement ma pince des cheveux, ses yeux toujours plongé dans les miens, moi me noyant dans j'sais pas trop quoi. Dans lui. En lui. Mes cheveux tombèrent en cascade sur mes épaules et le long de mon cou. Il me susurra au creu de l'oreille que j'étais plus belle comme ça. Que j'étais même magnifique. Que ma robe m'allait à ravir. Une princesse, il me disait, tu es une princesse. Et j'aimerais être ton prince. Je n'ai pas la prétention de me qualifier de charmant, je veux juste être ton prince. Je ne lui ai pas répondu. J'étais envoûtée, hypnotisée par tout son être, cette merveille qui se nommait simplement Bill. Je fermai les yeux, me laissant bercer. J'aimais l'entendre me murmurer tous ces mots doux à l'oreille. Je ne voulais pas qu'il s'arrête, et pourtant il l'a fait. Pas pour reculer mais pour déplacer d'abord la masse de cheveux qui le gênait de l'autre côté de mon cou, puis il posa délicatement ses lèvre sur mon fin cou.

Je rouvris les yeux à ce contact, comme électrocutée. Je me retournai pour me retrouver face à lui, il s'avança encore plus, comme encouragé par ce geste, et m'appuya contre le miroir. Ses mains me caressaient tendrement au travers de ma robe. Frémissement. Pour changer des frissons, même si au fond, c'était pareil. Je me laissai faire un instant, avant de moi-même entrer en action. Je défis d'abbord sa cravate, l'enlevai, puis défis les premiers bouttons de sa chemise afin qu'elle soit ouverte, ce qui était horriblement sexy. Mieux que ce matin, en costard. Ensuite, en un sourire, je me retirai de son emprise et retournai dans ma chambre prendre mes affaires. Il n'avait pas bougé d'un poil lorsque je revins au salon...
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MessageSujet: Re: [T][ Bonus - 115 ] Love Sex Death Passion Fear Obsession. °   [T][ Bonus - 115 ]  Love Sex Death Passion Fear Obsession. ° - Page 3 EmptyLun 25 Déc 2006 - 22:35

Partie 66

Tom s'était en attendant lui aussi mis en costard. Il s'était attaché les dreads en un sembant de queue de cheval, oubliant pour une fois son habituelle casquette. J'invitai Julie à nous rejoindre mais elle refusa net, prétextant une fatigue, disant qu'elle n'avait rien à faire là. Ce n'était pas faux. Je n'avais pas insisté. Bill non plus. Nous sortîmes donc à trois de l'appartement, accompagnés de Ben et Ben puis ils nous firent entrer dans la voiture. Tom était habillé exactement comme son frère, sans cravate et chemise ouverte. Bill était justement sur le point de refermer sa chemise mais je le lui en empêchai :

Moi
: C'est plus beau comme ça..

Il y avait quelque chose qui clochait en lui, un truc de différent. Je lui scrutais le visage et la tenue à la recherche de ce qui avait changé en lui avant d'annoncer, fièrement :

Moi : Tu t'es pas maquillé ?!

Bill : J'me suis dit, pour un enterrement..

Moi : Ridicule..Waah, ça fait bizarre..Tu veux pas mettre un minimum de crayon, au moins ? Sinon j'risque d'ne pas te reconnaître au milieu de la foule..

Bill : J'ai oublié mon crayon à l'appart'

Moi : Pas grave, j'dois en avoir un..* après avoir trouvé * Georges°, t'peux y aller doucement s'teup, j'vais maquiller Bill..=)

Je pris le crayon, m'approchai de Bill pour pouvoir l'appliquer correctement sur ses yeux. Nos visages étaient proches l'un de l'autre, à tel point que nos nez se frôlaient de temps en temps. C'était fait exprès. Je froncai les sourcils et passai ma langue sur ma lèvre supérieur, en signe de concentration.

Il y avait déjà pas mal de monde lorsque nous arrivâmes. Les twins avaient l'air un peu perdu au milieu de tous ces gens qui parlaient une autre langue..Je n'y prêtas pas attention et partis à la recherche de mon père et mon frère, les deux gars sur les talons. Je les trouvai facilement : Ils étaient à deux, entourés de toute une série de gens. Des têtes que j'connaissais de vue, que j'étais censée connaître de nom. Je ne pris pas la peine de me mêler à eux. Tant mieux, peu de monde ne m'avait encore remarquée. Je pris au vol un verre au vol avec la ferme intention d'me saouler au champagne. Les deux me suivaient toujours. Comme des chiens. Mais en plus joli, et moins puants. Je n'pus éviter plus longtemps les invités et finis par me perdre au milieu d'eux. Oppressants au possible, ces gens, à vous poser de ces questions ! Je pus me libérer au moment du repas. D'abord retrouver Bill et Tom, je n'avais aucune idée d'où ils avaient bien pu aller se fourrer ces deux-là. Je tentai le buffet, endroit le plus plausible dans le cas de Tom...Il faut croire que les femmes ont réellement un sixième sens, parce que c'est là que je les avais trouvés. On se mit à table (Il n'était que deux heures de l'après-midi..Ces réceptions duraient toujours des heures et des heures..) . Je ne pris pas la peine de m'incruster dans la table de famille. Ils ne pensèrent même pas à me garder une place, ni même à m'en proposer, encore moins me chercher...
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Partie 67

[ Musique d'ambiance ]

Le repas dura tout bonnement trois heures et demin. Tom dit 3 heures 42, mais je ne lui faisais pas confiance. C'était le genre de gars à avoir tendance à exagérer les choses. Vint les danses. Valse. Ou j'sais pas trop comment on appelle ça; J'ai jamais su. Bill était parti quelque temps discuter avec mon frère qu'il connaissait quelque peu du voyage en Allemagne. Tiens, quand j'y pense, il n'y avait aucune trace de la brune avec qui il était parti. Kate par contre, avait tenu à être là, et elle paraissait en forme. Elle avait même eu le culot de venir parler à Tom, mais il la remballa gentiment. Elle s'en remettra. Elle s'en est remise, aujourd'hui.

Bill : Il est chouette, ton frère.

Moi, vidant un enième verre : Super cool.

Je ne ressentais même pas encore les effets de l'alcool. Rien. Nada. Juste un peu moins tendue.

Bill : J'lui ai dit, pour toi et Tom.

Moi : On danse ?

Bill, quelque peu surpris par ma question : Avec plaisir..

Je le pris par la main et l'emmenai sur la piste déjà bien occupée. Il posa sa main sur ma hanche et m'approcha de lui. Je lui demandai s'il avait déjà dansé ce genre de danse et il me répondit qu'il se débrouillait comme il pouvait. Tampis, c'était moi qui allait le guider...Ses yeux pétillaient, miroir des miens. Je me retenais de me laisser aller dans ses bras, de me jeter sur sa bouche...

Nous chantions à deux cette chanson qui nous emportait, qui nous largait dans ce monde si monde et si douloureux qu'est l'amour. Non la passion. Ou l'amour. Ou les deux. Notre monde à nous deux en fait. Notre truc à nous qui n'avait pas de nom, parce qu'il ne pouvait pas en avoir, parce qu'il était indéfinissable...Notre nous..Notre nous qui désirait tant exister mais que nous refoulions, que je refoulais systématiquement..Par peur, par envie. Par surplus de mal, là, dans l'coeur. Par peur de s'égarer trop loin, et d'tomber trop bas. Par peur d'nous faire mal, de nous tuer à force de s'aimer trop fort. Par peur de ne plus s'aimer, aussi. D'avoir trop épuisé l'autre, de ne plus pouvroir voir en lui des richesses, de ne plus en trouver. C'était impensable à mes yeux. Mais cela m'était arrivé tellement de fois, et chaque fois trop rapidement. Chaque fois la personne se vidait trop vite, et s'enfuyait de mon esprit tel une étoile filante. Parce qu'ils représentait ça, pour moi, une succession d'étoiles filantes...

Like a flower waiting to bloom
Like a lightbulb in a dark room
I'm just sitting here waiting for you
To come home and turn me on

Like the desert waiting for the rain
Like a school kid waiting for the spring
I'm just sitting here waiting for you
To come on home and turn me on

My poor heart, it's been so dark since you been gone
After all, you're the one who turns me off
You're the only one who can turn me back on

My hi-fi's waiting for a new tune
The glass is waiting for some fresh ice cubes
I'm just sitting here waiting for you
To come on home and turn me on
Turn me on

...

Du côté de Tom, mon père en bon hôte s'était approché de lui et s'était mis à converser d'un Allemand presque inpeccable. Il me rapporta par la suite une partie de ce que mon cher paternel lui avait dit:

Pa', en nous regardant moi et Bill
: Elle est avec lui, n'est-ce pas ?

Tom : Non. Mais elle devrait.

Pa' : Ma fille s'obstine à croire que je me fous de sa vie, que je ne la connais pas..Si elle savait combien elle a tort !

C'est sur ces derniers moi que leur conversation s'était finie.

Bill, vers la fin de la chanson, essayer de m'embrasser. Je ne me laissai pas faire; je ne comptais sûrement pas avoir aussi facilement. Au lieu d'accepter son baiser, je détournai la tête au dernier moment pour le faire languir, et la déposai sur son épaule. Il soupira. J'observais les autres personnes, celles qui faisaient partie dans mon ancien monde, de mon ancienne vie. Ils me donnaient envie de vomir, tous autant qu'ils étaient. Envie de pleurer. Comment avais-je ne serait-ce qu'une seconde leur donner une quelconque importance à mes yeux ? Ils n'étaient rien. Rien d'intéressant, juste du vent. Seulement, du vent un peu plus friqué que la moyenne...Je me détachai de Bill, le prévint qu'on portait et, sans lui laisser le temps de répliquai, je quittai la pièce et les attendis dans la voiture.

Tom : On va où ?

Moi : Manger quelque part.

Bill : Pas dans un truc trop...

Moi, l'interrompant : Trop quoi ? Si ca t'plaît pas, Bill, va bouffer ailleurs ! J'ai envie d'aller là, et j'irai si je le désire. Maintenant, si tu veux qu'on te dépose quelque part, il n'y a aucun problème.

Bill : Non c'est bon.

Je me changeai d'abord, avec l'aide de Tom cette fois, me vêtant d'une tenue un peu moins habillée. On alla à trois dans mon restaurant préféré de l'époque, celui dans lequel je mangeais la plupart du temps. Je ne sais pas c'que j'espèrais y trouver. Peut-être une personne, un événement qui me prouverait que ma vie d'avant avait un sens. Qu'elle n'étais pas aussi futile qu'elle n'y paraissait.
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MessageSujet: Re: [T][ Bonus - 115 ] Love Sex Death Passion Fear Obsession. °   [T][ Bonus - 115 ]  Love Sex Death Passion Fear Obsession. ° - Page 3 EmptyLun 25 Déc 2006 - 22:35

Partie 68

D'un côté, je ne voulais voir personne, de l'autre, j'espèrais rencontrer du monde. Des gens qui parviendraient à me faire rire, à me châsser de la tête tout ces salle trucs qui m'pourrissaient malgré moi. Ou peut-être à cause de moi. Peut-être que j'étais moi-même la cause de mon mal-être. Que je me faisais du mal toute seule. C'est ce que j'ai toujours fait au fond, en prenant de la drogue, je me détruisais tout en sachant très bien ce que j'étais en train de faire. Maintenant, tout ça n'était plus important. Je devais passer à autre chose, oublier...Oublier une bonne fois pour toute...

Je n'avais pas croisé beaucoup de monde ce soir-là, mais j'avais rencontré une personne qui en valait mille : Eric. Le gars le plus beau du monde. De mon monde à moi. Plus beau que Bill même. Quoique, ce n'était pas la même beauté. Quoiqu'il en soit, le Eric en question était venu jusqu'à moi pour Me parler. Dingue. Eric, plus beau que jamais. Eric tout fraîchement bronzé de son dernier arrêt aux Caraïbes. Eric, le genre de gars dont toutes les filles rêves : Jeune, beau, riche, marrant, cultivé, puis surtout lui-même. L'indhésabillable. L'inaccessible. Celui que personne ne réussit à avoir. Et de quatre et demi seulement mon aîné. J'pense que personne ne peut ne pas tomber amoureux sous son charme à lui. Une sorte d'aura fatale qui lui tournait autour, vous irradiait au premier regard...


Je savais qu'il fallait que je vienne ici...

Il me fit d'abord la bise. P'tite bise mortelle. Suivi d'un sourire. Craquant.

Eric : Bonsoir ! Tu n'es pas à la reception pour ta grand-mère ?

Moi : C'était trop déprimant.

Eric : J'imagines..Ah! Une grande femme, ta grand-mère ! Je me rappelle encore quand j'étais petit et qu'elle me racontait toutes ses histoires..C'est elle qui m'a donné le goût à l'histoire..Elle doit te manquer horriblement !

Moi : Oh ! Pas tant que ça en fait. J'pense qu'elle a passé plus de temps avec toi qu'avec sa propre petite fille..

Eric, rire : C'est possible.. J'suis désolé, j'aurais voulu passé plus de temps à bavarder avec toi mais Vicky doit m'attendre. Tu la connais ?

Moi : Bien sûre ! Dis-lui bonjour de ma part !

Eric : Je le ferai. Ravi de t'avoir revue !

Vicky était la soeur d'Eric. Elle était loin d'être aussi belle que son frère, mais elle avait elle aussi quelque chose. Un certain charme. Ils avaient toujours été proches entre eux, rien à voir avec la relation que j'entretenais avec mon frère.

Nous restâmes jusqu'à peu près 23 heures dans ce restaurant avant de se diriger au Queen, une boîte célèbre de New-York. Les jumeaux étaient toujours en costard mais avaient enlevé leur vestes pour ne rester qu'en chemise. Bill s'était mis un collier dit de chien et s'était quelque peu remaquillé avec mon crayon.
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Partie 69

[ Musique d'ambiance ]


Ni Bill ni Tom n'avait envie de finir la soirée en boîte, mais je ne savais pourquoi, ils insistèrent pour m'y accompagner. Le Queens, ça n'avait pas grand chose à voir avec la jolie boîte munichienne qu'il connaissait si bien. Même genre, mais sur une autre planète. N'oubliez pas que nous étions à New-York et là-bas, on ne fait pas les choses à moitié. Le Queens, c'était l'endroit où je passais le plus clair de mon temps avant. C'était l'endroit de toutes mes premières fois, sans compter fumer. Je fumais déjà dans mon berceau, je ne saurais vous dire quand j'ai commencé exactement en fait, parce que ça avait toujours été une évidence pour moi. C'était comme ça, et pas autrement. Par contre, c'était là que j'avais touché pour la première fois à de la coke, c'était là que j'avais eu mes premières relations sexuelles dans les toilettes. Même si je le nie depuis toujours, je serai encore capable de vous dire dans quelle toilette ça se passait. Toujours la même.

C'était l'endroit que je connaissais le mieux. L'endroit dans lequel je me réfugiais systématiquement lorsque j'allais mal. Même s'il me tuait un peu plus chaque fois, me détruisait, m'emmenait dans sa débauche, c'était une sorte de morphine pour. Un truc qui m'enlevait ma douleur pendant un instant, qui m'offrait quelque minutes de bien-être. Un peu comme la drogue, en fait, c'était ça, même, vu que c'était là que je m'en procurais la plupart du temps.

Bref, le public du Queens, malgré qu'ils fassent tous partie de la haute société n'y étaient pas très fréquentables. C'est pour ça que je les y avais emmenés. D'abord pour me défouler, puis surtout pour les choquer. Leur montrer de quoi j'étais capable. Leur montrer comment se définissait ma vie, même si elle ne se résumait pas à ça.

Rentrer dans cet endroit me fit oublier Bill et Tom le temps de saluer toutes les personnes que je connaissais, boire un verre avec certains, refuser "d'passer du bon temps" avec d'autres, rire de leur conneries. Une sorte d'appréhension qui m'avait prise en voyant les "habitués". Ceux avec qui j'restais en général, quand je n’étais pas en train de me taper un gars ou autre. Ils ne firent aucune remarque, m'accueillant parmi eux comme si je ne les avais jamais quittés. C'était normal. C'était comme ça, ici. On prend les gens comme ils viennent, sans aucune forme d'attachement. On ne remarque même pas quand certains ne sont plus là depuis un certain temps, ils doivent être en voyage, ou en cure. Ils reviendront, de toute façon, ils reviennent toujours.

J'avais eu l'occasion de croiser Sony, également qui, à mon plus grand soulagement, ne fit aucun commentaire. Il ria juste lorsque je refusai de passer du bon temps avec lui. C'était après l'avoir croisé que je rejoignis les jumeaux qui étaient en bonne compagnie. En très bonne compagnie, même, vu qu'ils étaient en train de discuter avec Eric et Vicky. Je n'eus pas le temps de me demander comment ils parvenaient à communiquer qu'Eric se leva et se dirigea vers moi. "Ma belle ! Quel plaisir de te revoir !" .Il me fit la bise, m'emmena sur la piste de danse au milieu de la foule tous plus saouls les uns que les autres. Il les qualifia de charmants. Pas les gens, Bill et Tom, j'tiens à préciser =). Nous étions bien entendu collés l'un contre l'autre (comment faire autrement?), nous dévorant des yeux. La danse commençait sérieusement à devenir sensuelle. Je ne pus m'empêcher de regarder Bill.

Tom avait disparu je ne sais où. Lui, il nous fixait, les sourcils froncés. On lisait clairement la colère dans ses yeux. Vicky se tenait juste derrière, semblant s'ennuyer ferme. Je venais d'obtenir ce que je voulais : Bill était jaloux.

Eric et moi dansions depuis plusieurs heures, sans vraiment se rendre compte du temps qui passait. Il n'essayait pas de m'embrasser. J'étais rassurée, mais surtout vexée. N'était-ce pas ce qu'on faisait habituellement lorsqu'on dansait aussi sensuellement avec une fille, en temps normal ? Un gars ne pouvait pas danser longtemps avec une fille sans tenter quoique ce soit...Etais-je si peu désirable ? Non, impossible. Tous les gars du monde rêveraient de m'avoir dans leur pieu. Sauf Tom. Quoique, j'ai un doute...C'était un gars, hein, 'faut pas lui en vouloir...

Bref, nous dansions depuis pas mal de temps quand il me repoussa brusquement et se dirigea vers..Je n'arrivais pas à apercevoir vers qui exactement il se dirigeait. Je lui suivis donc jusqu'à apercevoir quelque chose de..De tout simplement dégueulasse. Immonde. Bill et Vicky était en train de s'embrasser à pleine bouche, là, sous nos deux yeux. Je n'en revenais pas. Même moi, je n'avais pas été aussi loin, même moi je ne m'étais pas donné cette peine, de le provoquer aussi vulgairement. Bien sûre, je l'avais désiré, qui ne peut pas résister face à Eric ? Mais il avait dû comprendre à quoi je jouais, il avait dû comprendre que je voulais rendre jaloux..C'était ça la raison de son mutisme !

Eric était rouge de colère. Je ne l'avais jamais vu aussi énervé, et Dieu sait le nombre de fois que je l'avais observé dans cet endroit même, admiré en compagnie de personnes toutes aussi bizarres les une que les autres...En particulier avec une certaine Cherryl. Tout le monde savait qui elle était de nom, de vue, mais personne ne la connaissait vraiment. Mis à part lui, Eric, et sa Vicky. C'était un peu les trois étoiles de mon monde, ces merveilles inaccessibles, visibles à l'œil nu mais dans un monde à part...Elle se tenait justement là, sur le même fauteuil que Vicky et Bill, en train de parler avec Tom. Cette dernière l'abandonna lorsqu'elle vit Eric s'emparer de sa sœur et l'emmener loin de Bill, loin de cet endroit. Et à trois, ils s'enfuirent dans la nuit.

Je me retournai alors vers Bill. Il s'était emparé d'une bouteille vide sur la table et essayait sans succès d'en boire son contenu. Tom se foutait d'sa gueule. J'appelai Ben qui vint nous chercher. Il nous conduisit dans un petit hôtel sympa. Je connaissais assez bien le réceptionniste pour y être venu à mainte reprise en compagnie d'un tas de gens en pleine phase de décuvation. Cette fois, c'était pour Bill que j'étais venue. Je réservai deux chambres pour que Tom n'ait pas à subir les conneries de Bill.
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MessageSujet: Re: [T][ Bonus - 115 ] Love Sex Death Passion Fear Obsession. °   [T][ Bonus - 115 ]  Love Sex Death Passion Fear Obsession. ° - Page 3 EmptyLun 25 Déc 2006 - 22:36

Partie 70 (une de mes préférées, en particulier la conversation entre Bill et Alexia ^^)

Ce dernier ne cessait de parler, débitant connerie sur connerie. Je ne l'écoutais pas, de peur qu'il dise quelque chose qui me peinerait. Comme parler de Julie, par exemple, me dire qu'il l'aimait. Je ne l'entendis pas prononcer son nom. Je l'amenai jusqu'au milieu de la chambre puis, ne supportant plus son poids sur mes épaules, malgré sa maigreur, je le laissai tomber sur le lit et allai fermer la porte. Il enleva de lui même son tee-shirt, il dû recourir à mon aide pour enlever le reste. Je ne me fis pas prier, profitant bien dans son piteux état. Dès qu'il fut entièrement nu, je me déshabillai moi-même à moitié avant de me placer sui lui. Seul son entre-jambe réagit. L'alcool ne lui avait nullement enlevé ces capacités comme ça arrivait souvent chez certains...

Certains diront que j'étais complètement nympho. Mais ce n'était pas ça, c'était même beaucoup plus complexe. Mon psy disait que c'était une façon de me venger des hommes que de les soumettre à moi. D'essayer de leur faire autant de mal qu'à moi. Ridicule. Réfléchissez, ça leur faisait aussi passer un bon moment. Même si on ne pouvait pas passer la nuit avec Bill de bon moment. Ce que j'avais fait ne me suffisait pas, ça me dégoûtait même. Il manquait quelque chose, un truc que le sexe de Bill ne pouvait pas me procurer. J'crois que des larmes avaient coulées le long de mes joues alors que nous étions en pleine partie de "jambes en l'air". Il n'avait même pas remarqué; il était trop loin.

C'était nul. C'était moche. C'était dégueulasse.

Je lui retirai ensuite son préservatif et le rhabillai quelque peu. Je remis mes vêtements en vitesses, regrettant tout de suite ce que je venais de faire. Il s'était déjà endormi lorsque je le recouvrai de ses draps. Je sortis alors de la chambre, refermant doucement la porte pour ne pas le réveiller et rentrai à l'appartement.

Julie s'était endormie dans un des canapés du salon. Mignon. Je la réveillai pour qu'elle aille se coucher dans son lit et pour lui donner un peu d'espoir, l'espoir que Bill l'aime encore. Et lui faire encore plus mal, par la suite. Puis pour rendre les choses plus difficiles à Bill, pour bien lui montrer qu'il n'était pas revenu, et qu'il traînait quelque part. Elle eut du mal à ouvrir les yeux, je lui dis qu'elle devait aller se coucher. Elle se leva péniblement et, sans un mot, rentrai dans se chambre.

Elle me réveilla le lendemain, assez tôt, en train de chipoter à je ne sais quoi dans la cuisine. Je m'enveloppai de ma couverture, la rejoignis et m'assis devant un bon café bien fumant préparé par la cuisinière. Julie me lança un regard noir, je lui répondis par un sourire. Il fallait que je justifie l'absence, je préférai la franchise.

- Bill était pas bien, hier, dis-je, J'ai préféré l'amener à l'hôtel.

- Pourquoi t'es pas restée avec lui ? Dit Julie sur un ton de reproche.

- Pourquoi, j'aurais dû à ton avis, répondis-je un air inncocent sur le visage.

- Et Tom ?

- Il a préféré rester avec son frère. C'était normal, après tout. Je prends une douche en vitesse et j'vais les chercher. Tu veux venir avec ?

- Très peu pour moi, merci, Répondit-elle.

Après m'être lavée comme prévu, j'allai rechercher les twins à l'hôtel. Je commençai par Tom qui était déjà réveillé et se préparait à partir. Nous descendîmes ensemble, lui pour prendre son p'tit déj', moi pour prendre celui de Tom. Un café bien fort accompagné d'un bête croissant, il se contentera de ça. Je laissai Tom à ses pensées et apportai le tout au Bill'ou. Celui-ci dormait à point ferme. Je ne pris pas de gants avec lui et le réveillai brusquement. Il peinait à ouvrire les yeux, et je n'pus m'empêcher de me dire qu'il était mignon à cligner des yeux comme ça. Dès qu'il fut en mesure de prendre son café, je le lui tendis puis partis ouvrir les rideaux pour illuminer la pièce.

- C'est infect ! Vociféra-t-il après avoir bu avec difficultés une gorgée de la boisson.

- Je sais.

Il se mit ensuite à paniquer lorsqu'il remarqua qu'il n'était vêtu en tout et pour tout que d'un slip:

- On..On a couché ensemble ?

- 'Faut pas rêver non plus ! Répondis-je avec ironie, Par contre, tu n'y es pas allé de main morte avec Vicky.

- Vicky ? Faillit s'étrangler. Tant mieux pour lui.

- Vicky. Lui dis-je avant de lui lancer ses fringues. Tom est en bas, j'vais le rejoindre. Dépêches-toi, Ta Julie t'attends.

J'attendis sur le pas de la porte pour voir ce qu'il allait faire. Il ramassa ses fringues, penaud, et s'enferma dans la salle-de-bain. Il allait sûrement prendre une douche froide pour remettre ses souvenirs en place et se rafraîchir les idées. Repenser à ce que je venais de lui annoncer. Y méditer. Je n'comprenais pas pourquoi ça me faisait toujours de l'effet de le voir après ce qu'il m'avait fait, 'puis surtout après ce qu'il s'était passé cette nuit. D'ordinaire, ce genre de chose me suffisait pour me dégoûter du gars en question. Cette fois, ça n'avait pas marché. Au contraire, je mourais d'envie de pourvoir serrer à nouveau Bill dans mes bras. D'ressentir encore et encore cette sensation que lui seul était capable de me procurer. Je quittai la pièce à contrecoeur et rejoignit Tom au restaurant. Il ne lâcha pas un mot. Il paraît que les jumeaux sont souvent de la même humeur, j'en avais la preuve sous les yeux. Bill finit par descendre, les cheveux encore dégoulinant mais il s'en foutait de l'état de ses cheveux, je le voyais bien. Il ne s'était même pas donné la peine de se maquiller, ses yeux encore soulignés du noir de la veille qui avait légèrement coulé. Il s'assit sans un mot, croisa le regard de son frère puis baissa les yeux.

- Pourquoi tu m'as laissé l'embrasser ? dit-il soudain. Il ne s'adressait pas à son frère, je le voyais bien aussi.

- Qui ça ? dis-je d'un air innocent.

- Victoria, répondit-il exaspéré.

- Vicky, Bill. Elle s'appelle Vicky.

- J'm'en bats les couilles d'son prénom.

- Ne sois pas aussi vulgaire, Bill. C'est moche, d'être vulgaire, tu l'savais ?

- Alors ? Pourquoi tu m'as pas empêché ?

- J'suis pas ta mère, Bill, j'ai pas à te surveiller.

- T'aurais pu..T'aurais pu..

- J'aurais pu quoi ? C'est d'ma faute peut-être ?

Il ne répondit pas. J'sentais bien qu'ils m'en voulaient tous les deux, mais m'en vouloir de quoi ? Ce n'était pas moi qui avait obligé Bill d'embrasser cette fille, il l'avait très bien fait tout seul. Je les laissai à deux et allai payer les chambres. Ils ne me remercièrent même pas dans la voiture. Qu'est-ce que j'avais fait de mal, hein ?


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MessageSujet: Re: [T][ Bonus - 115 ] Love Sex Death Passion Fear Obsession. °   [T][ Bonus - 115 ]  Love Sex Death Passion Fear Obsession. ° - Page 3 EmptyLun 25 Déc 2006 - 22:37

Partie 71

Je n'essayai pas de m'imposer à eux de la journée. Je les laissai aux mains d'un Ben pour qu'il visite, leur donnant de l'argent pour se permettre pas mal de trucs. De mon côté, je decidai de passer la journée avec Ronaldo. Juste promener, me défouler. Me libérer. J'me sentais libre, quand je le montais, j'avais plus cette sensation d'être prise au piège par ce filet de buildings qu'était la ville de New-York.

Mes trois "invités" revinrent vers 18 heures, épuisés. Ils commençaient sérieusement à ressentir le décalage horaire. Je le sentais aussi, évidemment, mais pas tant que ça. L'habitude du voyage...

- T'as fait quoi aujourd'hui ? Me demanda Bill après s'être installé dans un fauteuil à côté de moi.

- Vu Ronaldo. Répondis-je sans quitter des yeux le Cosmo que j'étais en train de lire.

- Tu me demandes pas ce que que je pense de New-York, dit-il après un long blanc.

Haussement de sourcil de ma part. Qu'est-ce qui lui prenait ? D'abord les reproches ce matin-même, puis maintenant il insistait pour qu'on aie une conversation.

- Qu'est-ce que tu penses de New-York, Bill, Demandai-je hypocritement, lui faisant bien sentir que je me forçais à poser la question, et que je n'écouterai pas.

- T'as changée depuis l'Allemagne.

- Il faut croire.

- T'es devenue hautaine, presque méchante, ajouta Bill.

- Maria ? criai-je à la bonne, Vous avez prévu quelque chose pour ce soir ?

- Oui, madame, répondit-elle depuis la porte du salon. Elle ne pénétrait jamais plus loi, je le lui avais formellement interdit un jour où je m'étais franchement énervée. Depuis, elle n'osait plus entrer dans cette pièce en ma présence, et se réfugiait systématiquement dans la cuisine, lieu que je ne fréquentais d'ordinaire que très rarement.

- Gardez-le pour vous, alors, ou pour votre famille. Je dîne dehors ce soir.

- Bien, madame.

- On est invités ? s'enquit Bill.

- Si tu veux. Mon père serait ravi de te revoir, il a trouvé Tom charmant.

- Ah. dit Bill, C'est avec ton père que tu dînes...

- Mais vous n'êtes pas obligés d'accompagnés. Ca nous arrange, justement.

- Non, j'tiens à venir.

- Bill ! Dit soudain Julie, probablement vexée ou jalouse de l'insistance de Bill.

- Y'a pas de Bill qui tienne. J'veux venir avec. Tom ? Ajouta-t-il à l'adresse de son frère.

- Tu n'vas tout de même pas laisser ta chère copine seule avec ton frère, n'est-ce pas, dit Julie ironiquement. Preuve qu'elle se doutait de quelque chose. Peu importait, les p'tites affaires de Julie étaient loin d'être ma priorité, c'était à Bill de s'en occuper...

- Et toi ? Tu viendras, hein ? demanda Tom.

- Non. Mais vas-y, toi. Répondit-elle.

Elle espérait que Bill finirait par rester avec elle. Elle avait tort sur toute la ligne, il ne prit même pas la peine de lui souhaiter une bonne soirée. Nous partîmes donc à trois au restaurant. Les jumeaux avaient absolument tenus à m'accompagner, et je me demandais bien pourquoi. Qui aurait été joyeux à la perspective de passer la soirée en compagnie de mon père ? N'importe qui, en fait. C'était vraiment un gars marrant, mon 'père'. Un type chouette avec qui vous passiez toujours une bonne soirée. Sauf quand vous vous nommez Alexia et que vous êtes sa fille. Et lui, votre soi-disant père...Il avait aussi lourdement insisté pour que mes "originaux amis" viennent. Pour tout vous dire, j'étais rassurée de ne pas devoir me retrouver seule avec lui, en compagnie de la gêne. C'était réciproque, il ne tenait pas particulièrement à rester avec une fille peu réceptive, pour ne pas dire pas du tout.

La soirée se passa relativement bien, mon père avait réussi dès le début à mettre ses invités en confiance. Je ne parle pas de moi, vous l'aurez deviné. Il n'y avait que lui qui parlait, racontant çà et là des anecdotes assez marrantes.

- Lequel des deux a-t-il la chance de sortir avec ma fille ? demanda-t-il soudain, sans prendre la peine de me regarder. Ce n'était pas à moi qu'il s'adressait, et il comptait bien recevoir une réponse des deux frères.

Je m'empressai de répondre, ne leur laissant pas le temps de dire quoi que ce soit :

- Tom.

- Je le savais ! s'exclama mon père en se tournant vers Bill. Vous avez une façon d'vous regardez, tous les deux, c'est clair et net qu'il y a quelque chose entre vous ! ajouta-t-il en continuant de regarder Bill.

- Ne fais pas l'imbécile, papa, tu sais très bien qui est Tom, dis-je tout en portant mon verre au lèvres pour masquer ma gêne. Ca s'voyait tant que ça que j'étais folle de lui ?

- Et toi ne me prends pas pour un con ! S'énerva mon père, Pourquoi tu me mens ? T'as honte de Bill, c'est ça ?

- Parce que Bill et moi ne sommes pas ensemble, répondis-je d'un ton sec. Quoi, tu pensais que j'avais honte de lui ? Si ça avait été le cas, je n'pense pas que j'te l'aurais amené ici...

- Oh! oui, bien sûre ! Et tu vas m'dire que tu es vraiment avec Tom, aussi ? T'crois vraiment que t'arriveras à me faire avaler ça ?

Je baissai les yeux. Il comprit que sur ce point, j'avais réellement menti.

- Votre fille ne vous ments pas à notre sujet, intervint soudain Bill, nous ne sommes pas ensemble.

- Pourquoi tu m'as menti au sujet de Tom, Alexia ? insista-t-il.

- Et c'est toi qui me poses cette question ?

- Alex, tu sais très bien que je fais mon possible pour que tu sois heureuse..

- T'as bien réussis ton truc, dis-je avec ironie.

- Est-ce une reproche ? Parce que si c'en est une, j'vois pas ce que j'ai fait de mal..Tu as toujours été libre, tu as toujours eu tout c'que tu voulais..

- Il est justement là, le problème. J'aurais tellement voulu que tu sois un vrai père pour moi, que tu m'interdises des trucs, que tu me mettes des barrières comme le font les vrais pères, que tu m'empêches de voir certaines personnes qui te paraissent nuisibles pour moi, que tu sois présent..

- Quoi ? T'me reproches de t'avoir laissé trop de libertés ? s'exclama mon père, estomaqué que je lui reproche une pareille chose.

- J'aurais voulu que tu m'arrêtes à temps..Que tu n'me laisses pas partir aussi loin..

- Mais tu sais très bien que je ne pouvais pas..Que je ne peux pas ! Que t'es quelqu'un qui a besoin, justement, de liberté, comme ta mère..

- Non. J'le suis juste parce que tu m'as obligée à l'être.

- Tu veux quoi au juste ? s'énerva une seconde fois mon cher paternel, Que je t'enferme ? Hein ? C'est ça que tu veux ?

- Je veux juste que tu me dises que tu regrettes.

- Je regrette. T'es contente ?

- Non. Mais j'suis prête à attendre que tu me le dises sincèrement.

Sur ce, je me levai de table et sortit de cette pièce qui devenait trop étouffante, refoulant les larmes qui montaient rapidement aux yeux. J'attendis dehors que Ben arrive. Les deux me rejoignirent tout de suite, après avoir salué et remercié mon père pour ce "bon dîner". Nous ne rentrâmes pas tout de suite à la maison, j'avais besoin de boire. Et de me changer les idées. J'arrêtai donc Ben dans un vieux bar minable ; Au moins, on ne serait pas dérangés par un de ces hypocrites qui peuplaient mon monde.


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MessageSujet: Re: [T][ Bonus - 115 ] Love Sex Death Passion Fear Obsession. °   [T][ Bonus - 115 ]  Love Sex Death Passion Fear Obsession. ° - Page 3 EmptyLun 25 Déc 2006 - 22:37

Partie 72

Il n'y avait que deux ou trois vieux soulards qui étaient venus me draguer, sans succès, bien entendu. Bill et Tom m'avaient fièvrement défendue. Je ne le remerciai pas comme il ne m'avait pas remerciée ce matin même.

Nous rentrâmes ensuite à l'appartement sou l'oeil réprobateur de Julie lorsqu'elle nous vit enfin entrer. Bill lui dit qu'elle n'avait qu'à nous accompagner. Elle ne répondit rien. Je lui proposai d'aller faire les magasins, le lendemain mais elle m'envoya chier. Et puis on va dire que c'était moi la méchante dans l'histoire ? Je faisais tout de même mon possible pour qu'elle se sente bien. Je la laissais de bon coeur aux mains de Bill et me réfugiai dans la chambre avec pour seul compagnie une bonne bouteille de Vodka.

Tom entra bientôt dans la chambre. Il me regarda un instant, avec ma cig au bec, le regard dans la vague. Son regard à lui glissa sur la Vodka que je tenais fermement en main. "Alors c'est à ça que se résume désormais ta vie ?". J'suis bien obligée, Tom, j'suis obligée. C'est ce que je pensais, mais je ne prononçai pas ces mots. Tom me fit une nouvelle fois part de ses reproches, de ses appréhensions face à mon comportement. Je ne répondais toujours pas, le regard toujours perdu quelque part, au delà de cette fenêtre qui donnait sur ce parc minable. Cet parc hypocrite. Ce faux-semblant de vrai de cette détestable ville. Je regardais le ciel. Ce ciel vide, vide de ces lumières, ces étoiles. On ne voyait même presque pas la lune. Et j'avais envie de vomir. Pas par abus d'alcool, mais par abus de vérités, abus d'hypocrisie, fausseté. Trop mal à la tête, trop mal au coeur. Trop pour que je ne puisse encore le supporter.

Tom s'empara de ma bouteille et la jeta violemment par la fenêtre. Je ne bougeai même pas lorsqu'il le fit. Je dis juste qu'il pouvait faire ce qu'il voulait, de toute façon j'étais déjà morte. Que mon nouveau moi, c'lui qu'il aimait bien, était resté quelque part en Allemagne. Dans le lit de Bill. Tom appela justement ce dernier; il était temps, selon lui, de nous réconcilier. D'nous dire qu'on s'aimait. Et de renvoyer Julie chez elle.

Bill, lui m'arracha la clope et la jetai par terre. Tom l'avait prise avant de quitter la pièce et de nous laisser seul à deux. Il pouvait rêver, moi j'étais pas prête à pardonner Bill. Et lui non plus, lui n'était pas prêt à laisser tomber sa Julie pour moi. La sécurité avant tout. Foutaise. Il n'y avait que moi qui pouvait le rendre heureux, vraiment heureux. Comblé. Mais il ne le savait pas encore. Il me prit dans les bras, et me promit qu'on allait me retrouver, qu'on repartirait me chercher, en Allemagne. Dès demain, si tu le souhaites. Je ne pleurais toujours pas. J'étais vide. A sec. Néant. Et je refusais que Bill me redonne un peu de vie. Je le repoussai brusquement et partis à la fenêtre.

- Pourquoi tu refuses de te faire aider ?

J'allumai une cigarette.

- Quand ce sera fini avec l'autre, peut-être que j'accpterai.

Il ne dit rien. Il ne disait jamais rien. Je le détestais. Il quitta la pièce sans un mot. Non, il ne pouvait pas, quitter sa Julie. J'avais raison.


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Partie 73

Je ne parvenais pas à dormir. C'est vrai que ce n'était pas comme si j'avais essayé, mais j'sentais bien que je n'arriverai pas à fermer un oeil si je me couchais maintenant. Je décidai de sortir à nouveau, avec les autres ou sans. Besoin de me changer les idées. J'avais tout le temps besoin de me changer les idées, quand on y pense. De peur de devoir trop affronter la réalité ? Non, la réalité, je la vivais chaque minute qui passait, chaque fois un peu plus fort. Chaque fois un peu plus douloureusement. Pourtant, il suffisait que je La vire de chez moi pour que tout s'arrange. Il suffisait. Même Bill, la suivrait, j'en étais sûre.

Je les amenai au Kiss Kiss Bang Bang °. Un des seuls endroits qui en valait la peine dans cette ville de monstre. Une salle chaleureuse, légèrement enfumée, parsemée de petites tables rondes illuminées simplement par des bougies. Plutôt dans le genre jazz, même si de temps en temps elle variait, donnant spectacle, théâtre, concert...De tout, selon l'envie. Ce soir-là, ils avaient organisés un karaoké.

Je chantai en tout et pour tout deux chansons : I won't say et Le plus beau du quartier personnalisé...

Mis à part mes prouesses sur scènes il ne se passa rien de particulier. Juste Julie faisant une scène à Bill. Hilarant..:

- J'veux rentrer chez nous, Bill. chuchota une Julie énervée à Bill, On n'a rien à faire là. Bill l'enterrement est fini ! ajouta-t-elle suppliante.

- Non, on reste ici, répliqua-t-il sèchement, T'sais très bien que j'ne peux pas laisser Tom...

Vexée qu'il lui ait parlé aussi méchamment, elle quitta la table et se réfugia aux toilettes. J'étais tentée de la rejoindre pour me foutre de sa gueule, mais j'avais préféré rester en compagnie de Bill et Tom.

- Elle a raison, Bill, intervins-je, Pourquoi tu t'obstines à rester ?

Beau sourire sur les lèves. Les miennes. Bill, lui, me lançait un regard noir, ses p'tits sourcils froncés. On pouvait lire tout un monde sur son visage : colère, gêne, incrédulité...Tom, lui, optait pour un ton de reproche. Il donnait toujours dans la simplicité.

- Tu sais très bien pourquoi. Dit Bill

- Non, je sais pas, dis-je en gardant mon sourire au lèvre, ajoutant une petite note d'hypocrisie dans ma voix, faux-semblant d'innocecnce.

- Alexia ! Ca c'était Tom. Il avait gardé sa reproche.

- J'veux juste l'entendre dire, Tom..Alors ? Pourquoi tu t'obstines ?

Regard noir. Mais pas d'réponse...

- Et pourquoi t'es toujours avec elle, hein ?

- Parce que tu l'as fait venir, répondit Bill.

- Un point pour toi, j'avais oublié. =). Mais ça n'explique toujours pas ta présence à toi ici...

- J'pensais que tu ne voulais pas savoir.

- J'ai dit ça, moi ?

- Le matin de l'enterrment.

- Possible.

Sur ce, Julie était revenue à table. Du maquillage avait légèrement coulé. Je n'avais même pas remarqué qu'elle en mettais, du make-up. La soirée n'était pas si géniale que je l'aurais souhaitée. Ju' était rentrée plus tôt, Bill ne s'était pas donné la peine de la raccompagner, préférant notre compagnie à la sienne. Personnellement, je le comprenais, les filles déprimées, c'est pas joyeux-joyeux. Bill et moi n'arrêtions pas de nous lancer des piques, même après avoir bu quelques verres. Tom n'y prêtait même plus attention tellement il en avait marre.


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