[T] En silence

Une fiction m'as rarement autant tenu à coeur (L)

En Silence

Le théâtre de tout ceci pourrait être un hôtel. Cet endroit insensé, rythmé par des fragments de vies presque fantomatique. Cela pourrait être un hôtel, oui. Un hôtel remplis d'étioles illusoire, de richesse. Un hôtel, des yeux rivés sur un hôtel. Et elle. Agathe.
Agathe et son visage fin, un peu long. Des yeux bleus, souligné de noirs. Des lèvres brisé par une légère cicatrice. Des cheveux bruns, coupés en dégradé jusqu'à la nuque.
Agathe qui passe lentement devant un hôtel. La rue est bondée de jeunes filles. Agathe s'arrête, proche de l'entrée, apostrophe l'une d'elle.
- Qui attendez-vous?
- Tokio Hotel.
Agathe sourit. Vraiment, elle sourit. Pour de vrais, sans artifice. Et puis, sous des centaines de regards, elle entre. Elle entre dans cet hôtel. Quelques chuchotements s'élèvent mais disparaissent aussitôt, enfouis derrière les portes imposantes et luxueuses. Quelques mots lancés aux vigiles, et Agathe entre dans l'ascenseur. Il ne lui faut qu'une poignée de minutes pour atteindre le troisième étage, autant pour arriver devant la chambre 309. Elle sourit à l'homme qui semble figé à côté de celle-ci, avant de frapper. Elle entre, pose son sac.
- Bonjour. Vous avez fait bon voyage?
- Mh.
Il est assis et la regarde. Elle laisse échapper un rire.
- Tu es stressé?
Il détourne le regard, Agathe se dirige doucement vers la chambre de la suite. Elle enlève son débardeur, cherche son regard.
- Allez, viens.
Spoiler:
C'est comme ça entre eux. Ils l'ont décidé ainsi. Agathe et Bill. Ils l'ont décidé ainsi.

Comme tes autres fics, j'aime =)
Suiite <33'

J'aime déjà <3
=)

Suite

Merci (L)

Agathe sort de la salle de bain et le retrouve, lui et ses longs cheveux noirs. Il se retourne pour regarder l'heure.
- On ne va pas tarder à y aller, tu veux venir?
- ... Pourquoi pas? Je n'ai rien de mieux à faire.
- Ok. Alors on se retrouve là-bas. Tobi te fera entrer.
Ils s'observent un instant, il se lève.
- Alors à tout à l'heure, Bill.
Il sort sans un regard. Agathe reste. Elle parcoure la chambre. S'approche prudemment de la fenêtre. Toutes ces filles. Toute cette illusion. Ça ne veut rien dire. Elle le sait, Agathe. Elle le sait très bien. Mais elle reste là-dedans. Elle est mieux à souffrir ici, qu'au dehors. Elle s'approche ensuite de la table et prend les quelques billets laissés par Bill avant de sortir. De sortir, de nouveau sous les yeux des filles attendant là, l'espoir entre les mains de pouvoir les voir, les regarder, et garder ce souvenir éternellement graver dans les yeux.
- Excusez moi?
Agathe se retourne, regarde cette fille, presque une adulte. Elle sourit.
- Oui?
- Est-ce que vous sauriez si Tokio Hotel est toujours dans le bâtiment?
- Je ne sais pas, désolé. Mais j'ai entendu un bruit dans un couloir comme quoi un groupe serait passé par l'arrière, pour plus de discrétion.
Agathe fait un petit clin d'oeil à la demoiselle avant de continuer son chemin. Agathe sourit. Agathe sourit en marchant. Elle est à Paris, et elle a l'intention d'en profiter pour faire du shopping, avant de rejoindre une des plus grande scène de France. Le parc des princes, que ça s'appelle. Quand Bill lui a dit, avec ses yeux pétillant d'impatience, elle a rie. Elle ne l'a pas dit, bien sûr, mais elle l'a pensé, qu'il n'y avait rien de plus faux. Le parc des princes. Il n'empêche que quand Agathe arrive à proximité, elle comprend. Toute cette structure, grandiose. Oui, elle comprend. Et toutes ces filles qui attendent de pouvoir enfin donner à ce lieu un sens. Une éternité. Agathe comprends, mais Agathe a peur. Agathe a toujours eu peur, depuis qu'elle est entrée dans ce monde là. Mais aujourd'hui, Agathe a l'impression qu'un fléau va finir de l'achever. Alors, doucement, sans faire trop de bruit, Agathe s'en retourne. Elle s'éloigne de ce qu'elle ne veut pas voir. Vraiment doucement. Comme si elle avait peur que quelqu'un la voit, l'arrête. Comme si sa vie en dépendait. Comme si elle voulait que cette main, qui frôle maintenant son épaule délicate, allait l'enterrer dans la seconde qui suit. Son coeur défaille, elle se retourne. Ce n'est que Tobi, bien sûr. Tobi qui ne lui veut pas de mal, qui la simplement vu et qui avait pour ordre de la faire entrer. Agathe sourit.
- Je pense que je ne vais pas venir, finalement.
- Bill tenait à ce que tu viennes.
- Vraiment?
Il hoche la tête en guise de réponse, et Agathe capitule. Elle le suit, discrètement. On ne sait comment ils font, pour rester inaperçu, mais ils y arrivent. Et Agathe découvre l'intérieur du parc. Quelque chose d'immense. D'incroyable. De, presque, magique. Et ce vide insensé. Agathe pourrait très bien en perdre la tête. De ce vide. C'est comme avoir le tournis, sans bouger. Comme être ivre, à deux doigts de tout renvoyer, sans avoir bu une seule goutte d'alcool. C'est un vide destructeur, mais délicieux à la fois. Des sons montent dans l'air, mais Agathe ne les reconnaît pas. Sur scène, elle entre aperçoit quatre silhouette. Et ce sont loin d'être les quatre qu'elle connaît.
- Ceux-là, c'est la première partie. Dit Tobi, s'entend la curiosité d'Agathe. Je crois que le chanteur, ou le bassiste est parent d'un gérant du parc.
Agathe hoche la tête. Evidemment. Sans ça, comment auraient-ils pu faire la première partie du phénomène adolescent(e)? Elle s'approche et s'arrête brusquement lorsqu'elle les aperçoit plus distinctement.
- Un problème?
Agathe se retourne. Cette voix-là, elle pourrait la reconnaître entre mille. Comme celle des trois autres amis. Agathe sourit, Agathe montre du doigt le bassiste du groupe.
- Ce type te ressemble, Georg.
- N'importe quoi!
- Mais si, il a le même visage que toi. Sauf qu'il se boucle les cheveux... et qu'il a le nez de Michael Jackson.
Agathe rie, Agathe s'oublie. Et surtout, Agathe s'efface face à la caméra. Elle est toujours présente, mais jamais filmée. C'est comme ça qu'ils l'ont décidés. Connu du groupe, mais inconnu des fans. Alors, elle s'assoit, à même le sol, prêt de la scène, et attends. Attends qu'ils en aient fini avec la petite interview. Il s'approche, s'assoit près d'elle.
- ça va?
- Bien sûr.
Bien sûr que ça va. Pourquoi ça n'irait pas? C'est vrai, pourquoi?
- Bien sûr, murmure Gustav, en écho.
Il passe son bras autours de ses épaules et la serre contre lui. Elle ferme les yeux et pose sa tête contre lui.
- Je ne pensais pas que c'était si dur, de recoller les morceaux.
- Les morceaux de quoi?
Silence.
- Gus', c'est à nous de faire les balances.
Silence. Gustav s'éloigne d'elle. Gustav se lève.
- Les morceaux de ta vie détruite.
Agathe lui sourit.
- C'est normal, j'en ai perdu la moitié.
Gustav baisse les yeux avant de monter sur scène. Et Agathe les regarde. Le regarde. Non, décidemment, Agathe ne se souvient plus de leur première rencontre. Où peut-être souhaitait-elle l'oublier. Où peut-être souhaiterait-elle effacer.

(L)

Suite

Purée ! J'aime de trop !

Vivement la suite !

Ps: Nouvelle lectrice !

Merci à mes deux lectrices xD

Agathe se retrouve seule face à la scène. Elle se demande soudain pourquoi Bill voulait tant qu'elle vienne. Qu'importe. Plus personne n'est là pour la dissuader de partir. Alors Agathe part. Aussi discrètement que pour entrer, elle sort du parc et se retrouve dans le métro. Elle n'a jamais vu autant de fan de ce groupe réunis au même endroit. Paris. Et Agathe se sent bien, parmis elles. Comme familière, bien que particulièrement différente d'elles. Mais le vibreur de son portable la sort de ses pensées: Andréas l'appelle.
- Oui?
- Agathe? Tu es où? Je te cherche, les gars m'ont dit que tu étais là.
- Au parc? Non, je suis partie.
- Ah... Oui je vois d'accord. Et tu viens au concert.
- ... Je ne pense pas.
- Non, désolé, ça n'était pas une question.
Silence.
- Il faut que tu viennes, Agathe. Pour eux. Pour les soutenir.
Ça ne devrait pas être ainsi. Agathe ne devrait pas lui répondre, Agathe devrait juste acquiescer et raccrocher. Mais aujourd'hui, tout est étrange. Tout.
- Et moi?
Silence.
- Je fais comment, après? Tu ne te rappelles plus comment ça c'est passé la dernière fois?
- Les choses ont changés. Tu dois venir. On sera là, après. On te fera tout oublier. Tu n'auras rien perdus, et les gars seront contents.
Silence.
- Agathe.
- Oui, d'accord.
- Je te rappelle pour te dire où me retrouver.
Il raccroche. Agathe, dans le métro. Agathe qui se cache. Agathe qui pleure en silence. C'est important. Elle pleure, mais en silence. En silence.

[ . . . ]

Lorsqu'Agathe est finalement rentrée à l'hôtel, ils y étaient revenus. Sans bruit, elle entre dans la chambre de Bill. Il discute avec Tom, mais celui se tait en la voyant. Silence.
- Andréas nous a dit que tu venais, ce soir.
Silence.
- Bill, je veux avoir une chambre.
Bill la regarde, interloqué.
- S'il te plait, Bill. Ce soir, je ne veux pas dormir avec toi.
Silence.
- Comme ça tu pourras te taper une petite française.
Silence. Tom se lève.
- Bill?
Tom sort.
- Pourquoi?
Agathe s'approche de la fenêtre. Celle-ci donne sur la rue bondée.
- Je crois que j'en ai besoin.
- Tu crois? Et de quoi t'as besoin?
- Je crois oui, parce que depuis qu'on est arrivés, tout tourne bizarrement... J'ai besoin de solitude.
- En quoi ça tourne bizarrement? Rien n'a changés.
- Pour toi peut-être, pour moi si. Depuis ce matin, tout part en vrille.
Agathe s'appuie contre le mur, au bord de la fenêtre, frôle le tissu.
- Est-ce que tu te souviens de notre première rencontre, Bill?
Silence.
- Oui, murmure-t-il.
Silence.
- Moi, pas... racontes moi.
Silence.
- Je vais dire à David que tu veux une chambre.
Et Bill sort. Agathe repousse légèrement le tissu. Elle voit les fans, les autres personnes. Et Agathe va se préparer.

Huhu.
Suiiite. <3

Suite =)

Et putain, celle la.
Agathe.
Arf.
Je l'aime cette fic, à un point.. Si tu savais.
Bordel.
Mais tes mots..
Ils me feront toujours autant d'effets.
Je t'aime patate.

Et merci pour tout. Merci merci merci.

Haaan Ma patate (L) Merci à toi. Je t'aiiiiime!

Merci à vous trois (L)

Je regarde un dramas là donc ça beug enormement so, je posterais la suite plus tard

Suite (L)

han suite j'adore

J'adore *_*

Suite !

(L) thanks.

Suite =)

C'était il y a un an, maintenant. Un an. Ses oreilles sifflaient. Oui, ça c'est un souvenir qui ne disparaîtra pas. Les oreilles d'Agathe qui sifflait. Et la peur qui lui tordait le ventre. Aidez-moi semblait hurler son regard. Aidez-moi. Mais qui aurait pu l'aider? Qui aurait pu les aider? Qui pourrait les aider? Rien ne s'efface. Certainement pas ça. Certainement pas cette journée là

[ . . . ]

Andréas attends, devant la porte de la chambre de Bill. Celui-ci en sort, le regarde.
- J'attends Agathe.
- Elle a changé de chambre. 410.
- Quoi?
- Elle a changé de chambre.
- J'ai compris ça, mais qu'est-ce que ça veut dire? Tu n'as pas le droit de lui faire ça.
Silence.
- C'est elle qui l'a voulu. Pour rester seule.
- Non! Tu ne peux pas!
Silence.
- Elle ne veut pas rester seule! Elle pense qu'elle en a besoin, mais elle ne veut pas!
Silence.
- Putain mais déjà que je l'ai presque forcé à venir à votre putain de concert! Tu crois qu'elle sera comment, ce soir? Seule!
Silence. Andréas se retourne, se calme.
- Tu ne sais pas toi, mais tu devrais m'écouter. Moi, quand elle n'est pas là, avec moi. Quand elle est avec toi et que je suis seul. A chaque fois. C'est horrible, Bill. Tu ne te rends pas compte de ce qu'on vit, après. Tu ne te rends pas compte qu'il n'y a plus de nuit normal. On ne peut plus rêver que de ça.
Silence.
- Je t'en supplie, Bill, ne la laisse pas vivre ça, pas quand elle peut être tranquille dans tes bras. C'est une vraie torture... Il n'y a qu'avec toi qu'elle est bien, tu t'en rends compte?
Silence.
- Elle ne se souvient plus de notre première rencontre.
Silence.
- Chambre 410.
Bill s'éloigne.
- Et tu crois que ça lui fait oublier la journée entière?!
Bill disparaît au détour d'un couloir.
Andréas baisse les yeux, puit se dirige vers la chambre 410, après avoir pris les escaliers. Il frappe, et de nouveau, attends.
- Ah, salut Andy. Tu me trouves comment?
Elle porte une robe qui lui arrive aux genoux, noir, ornée d'une ceinture à grosse boucle. Pour seule réponse, il lui envoie un regard qui se voudrait accusateur.
- Je ne veux rien entendre. Rien, tu m'entends. Je sais ce que je fais...
- Bien sûr, et je vais te croire. Ça fait un an que tu ne sais plus rien. C'est à peine si tu arrives à te sentir vivante.
Silence. Agathe lutte contre les larmes qui voudraient s'écouler sur ses joues. Lutte acharnée. Andréas la prends dans ses bras.
- Excuse moi. Excuse moi, oublie ce que je viens de dire. C'est n'importe quoi.
Il la sert contre lui tout en continuant de s'excuser.
- Ne reste pas seule cette nuit.
- J'en ai juste marre, Andy. J'ai besoin de me poser.
- C'est une mauvaise idée, se poser. Pour nous, je veux dire. Ce sera pire que quand on est ensemble, dans notre appart'.
- Tais-toi. Je ne veux pas entendre parler de ça.
Agathe l'éloigne.
- C'est déjà assez dur d'aller à ce concert.
Elle lui prend doucement la main.
- On nous attend.

[ . . . ]

- Il y a du monde.
- Tu trouves? Mais non, regarde derrière.
- Il y a trop de monde.
- Viens, on va se mettre derrière. Là, il n'y a pas beaucoup de monde là.
Agathe et Andréas s'assoient à même le sol, derrière la foule.
- Andy, ça ne vas pas, il y a trop de monde.
- Agathe, arrête. On est protégés. Tu m'entends? Il n'y a aucun risque.
La respiration d'Agathe s'accélère. Elle serre la main d'Andréas. La première partie du concert s'est terminée il y a longtemps, maintenant.
- Je veux partir.
"Silence".
- Andy, je ne veux pas les entendre jouer, je ne veux pas entendre les fans hurler leurs noms, je ne veux pas entendre cette chanson. Plus jamais.
Andréas lui prend le menton et la force à affronter son regard.
- Regarde moi, Agathe. Moi, j'ai passé outre cette peur incompréhensible. Et je vais bien. Je peux l'écouter.
- Je ne suis pas comme toi.
Une larme coule alors que le concert débute. Agathe se lève, Andréas la retient.

[ . . . ]

C'était il y a un an, maintenant. Un an. Agathe marchait tranquillement, sans se presser. Agathe souriait, Agathe vivait. Elle était entourée de deux amies, et discutait de choses et d'autres. Le bac. Les garçons. Elles entrèrent dans la cafet', l'une d'elle en désigne un. Blond.
- Hey, vous savez ce que j'ai appris, les filles?
Agathe et son autre amie la regardèrent, curieuses.
- Ce type, c'est le meilleur ami des deux jumeaux de Tokio Hotel.
Agathe sourit, puisqu'Agathe le savait. Elle n'ajouta rien et a la radio, schwarz commence à passer. Au même moment, un adolescent se leva. Il s'appelait Edouard, il avait 17 ans et une mère violente. Il s'appelait Edouard et

Bordel, tes mots I love you

Suite (L)

han suite t'arrêtes pas...

J'aime <33
suite stp

Merci (L) Enormement. Cette suite est très importante.

Bill chante et Agathe pourrait se sentir heureuse de l'écouter. Parce que, vraiment, elle l'écouta. Pour de vrai. Ça n'était plus arrivé depuis un an. Mais elle l'écouta. Elle ne l'entend pas, elle l'écouta, accroché au bras d'Andréas. Elle écoute Bill, Georg, Tom et Gustav. Et on pourrait pratiquement voir un sourire se dessiner. C'était sans compter sur cette chanson. Schwarz. Il y a ce riff qui emplit l'air tout à coups, et oppresse ses poumons. Agathe ne peut plus respirer. Agathe veut partir. Elle le veut, mais Andréas ne la laisse pas s'en aller.

[ . . . ]

C'est comme si la vie s'était arrêtée. Où plutôt, comme si tout passait au ralenti, devant les yeux d'Agathe.

Die welt ist unmgekippt. Jeder stein wurde verrückt.
[Le monde a basculé. Toutes les pierres se sont mises à bouger.]

Il s'appelait Edouard et il

[ . . . ]

- Laisse moi! Lâche moi!
Agathe pleure. Elle hurle. Mais personne ne la remarque, bien sûr. Tous les regards sont rivés vers la scène.

Die welt ist unmgekippt. Jeder stein wurde verrückt.
[Le monde a basculé. Toutes les pierres se sont mises à bouger.]

- Il faut affronter.
Andréas parait calme. Il ne l'est pas.

[ . . . ]

Agathe n'avait pas vraiment compris. Elle riait. Et elle a continué à rire en voyant ce qu'il se passait. Parce que dans son monde, ça n'existe pas, les catastrophes. Ça arrive aux autres, mais pas à elle.

Angst ham wir nich'. Noch nich'. Was kommt ist unbekannt.
[Si on a peur. Non, pas encore. On ne sait pas ce qui nous attend.]

Il s'appelait Edouard et il avait décidé de

[ . . . ]

Andréas serre Agathe dans ses bras. Agathe et ses larmes. Leurs larmes. Sa respiration est saccadée.
- Andy, j'ai mal.

Wir sind die tezten meter gerannt. Es fehlt nur noch'n stück. Nur noch'n stück....
[On a parcouru les derniers mètres en courant. Il ne reste plus qu'un pas à faire. Plus qu'un pas...]

Il ferme les yeux, faisant couler une nouvelle rivière de larme.
- Je suis là...

[ . . . ]

C'était il y a un an, maintenant. Et tout a commencer dans la cafeteria de ce lycée. Le lycée d'Agathe, d'Andréas et d'Edouard. Oui, il s'appelait Edouard et il avait décidé de mettre fin à sa vie, là, au milieu de tous ces élèves. Il avait décidé de mettre fin à sa vie et...

Wir sind die tezten meter gerannt. Es fehlt nur noch'n stück. Nur noch'n stück....
[On a parcouru les derniers mètres en courant. Il ne reste plus qu'un pas à faire. Plus qu'un pas...]

Agathe vit Edouard qui. Elle le vit, mais elle ne savait pas comment il s'appelait. Elle savait juste qu'il était souvent seul. Oui, ce type là, c'était celui qui étais souvent seul. Ce type seul qui sortit une arme de son sac. Une arme. Il sortit une arme de son sac. Et Agathe vit ça en riant. Elle ne comprenait pas. Pas encore. Personne ne comprenait. Personne. Mais ce type qui était souvent seul tira. Il tira, et

[ . . . ]

Agathe et Andréas, à même le sol, pleurant toutes les larmes de leur corps. Et son hurlement. Agathe hurle, mais elle hurle d'une manière que ceux qui l'entendent ont comme une déchirure, à l'intérieur. Comme une déchirure, mais à l'intérieur. Comme mourir une première fois.

[ . . . ]

Edouard, celui qui était souvent tout seul sortit une arme de son sac. Il tira et tua Antoine. Il le tua. Il ne le connaissait pas, mais il le tua. Ce fut le premier à mourir. Antoine. Antoine fut le premier, mais pas le dernier.

Der blick zurück ist schwarz. Und vor uns liegt die nacht. Es gibt kein zurück. Zum glück – Zum glück. Kein zurück.
[Derrière nous tout est noir. Devant il y a la nuit. On ne peut pas revenir en arrière. Heureusement – Heureusement. Pas revenir en arrière.]

Après, Agathe ne se souvient plus très bien. Sa vision se troubla de rouge. Elle ne bougeait pas. Mais elle entendait. Oui, elle entendait cette chanson mêlée aux cris, mêlés à la mort. Elle l'entendait, et puis, il y avait cette odeur. Ça puait soudainement le désespoir à plein nez. Ça aurait pu en devenir insupportable si Agathe n'avait pas senti cette douleur.

Wo sin dalle hin. Die sonst mit uns sind. Ham sie uns schon längst. Verloren.
[Où sont passés tous ceux. Qui sont avec nous d'habitude. Est-ce qu'ils nous ont perdus. Depuis longtemps.]

Elle tomba. Edouard. Ce type qui était souvent tout seul avait touché sa jambe. Et elle ne savait pas pourquoi. Personne ne savait pourquoi, parce que ce type-là, Edouard, était souvent tout seul. Et Agathe entendait cette chanson et elle se dit « Je n'ai pas balayé. ». Vraiment, elle pensa à ses corvées. Elle ne se dit pas « je vais mourir ici », elle se dit « je n'ai pas balayé ». Les paroles résonnaient dans sa tête, et elle se sentait partir, mais elle se sentait juste coupable de ne pas avoir balayé. A côté d'elle, un garçon blond, allongé, lui prit la main.

Es ist dunkel hier im licht. Es gibt alles und nichts. Und dafür wurden wir geboren.
[Il fait sombre dans la lumière. Il y a tout et rien. Tel est notre destin.]

Ce fut la dernière chose qu'elle entendit. « Tel est notre destin » sont les derniers mots qu'elle entendit avant de sombrer dans l'inconscience. Et à ce moment-là, elle se dit « je suis morte, maintenant ». Et elle y croyait, réellement. Elle pensait vraiment qu'elle était morte et qu'il n'y avait plus rien à faire. Et dans un dernier acte, elle serra la main du garçon. Tel est notre destin.
Il s'appelait Edouard, et il se tua après 30 morts, et 5 blessés. Et personne ne sus jamais pourquoi parce que, ce type-là était souvent tous seul.

Han, oui, cette partie est juste énorme.

Le rythme sacadé, les mots.

Bordel patate.

Je te hais tu sais ?? I love you

Edit : Oui, Shun est beau, mais.. c'est TON préféré pas touche, je sais What a Face

xD

Qu'est ce que j'aime <33'
Suite =)

Hm. Diane, j'avais pas lu cette dernière suite, sur ton blog.

Et là ... mais, là, c'est ... parce que Bordel.

Humpf. Comme Phil' a dit. C'est juste énorme.

woa... j'adore...
ça me rappelle l'evenement qui sait passé dans une université australienne: bowling for colombine...

oua...( j'en est le souffle coupé )

vite vite la suite avant que je meurt d'une crise cardiak (lol)