Oui...encore un
J'espère que vous aimerez
Mais si vous en avez marre que je poste des millions de OS
Vous m'le dîtes, hein .Sourire.
« Souriez ! »Non. Et si j’ai pas envie de sourire.
Si j’ai pas envie d’avoir l’air conne sur la photo de classe.
Alors je sourie pas. C’est tout.
Et je me barre dès que le flash est passé.
Pas envie de m’attardez parmi les imbéciles qui composent ma classe.
Pas envie de voir leurs têtes d’abrutis plus longtemps.
Pas envie. C’est tout.
J’me suis assise dans un café et j’ai commandé un coca. Seule.
Vaut mieux être seule que mal accompagnée.
J’ai jamais entendue un proverbe aussi vrai.
Vaut mieux être seule.
Avec ses pensées. Ses rêves. Ses envies.
Et quelques bonbons à la cerise.
Que mal accompagnée.
Avec une foule de gens ridicules.
Ridicules et pitoyables.
J’ai sorti un cahier, et j’ai écris quelque mots. Qui me correspondent.
Pluie. Voyage. Cerise. Nuages. Eclairs. Changement.
Et j’ai rajouté Musique.
Et j’ai regardé les gens qui passent dans la rue.
Des moches, des vieux, des grands, des petits.
A mes yeux, tous des imbéciles.
Les gens m’ont tellement fait souffrir, que je n’les aime plus.
C’est triste.
C’est comme ça.
Un petit bruit dans mon dos.
Et quelques secondes plus tard, un Coca renversé sur mon cahier et mon jean.
« Oh mein Gott, je suis désolé. »Qu’est-ce que je vous disais ? Ils sont cons, les gens.
J’essuie le Coca renversé, sans un mot, sans un regard.
« Excuse-moi, vraiment… »C’est bon, j’m’en fous. Allez, casse-toi, maintenant.
« J’peux m’assoir avec toi ? »Quoi ? Je rêve.
Il voit pas que j’veux pas de lui ?
Je soupir.
Ca se fait pas, de refuser.
« Vas-y… »Putain, mais pourquoi j’lui ais répondu ça ?
Et me voilà assise à la table d’un parfait inconne, qui ressemble à une fille et qui a un drôle d’accent.
« Comment tu t’appelles ? »Et voilà qu’il me fait la cosette.
J’hallucine.
« Marion.
« Moi, c’est Bill. »Ok. C’est bien. Va-t’en.
Il regarde la liste des mots encore humide.
« C’est quoi ? »Ca s’voit pas ?
Je prends mon stylo, et rajoute un mot.
Coca.
« C’est moi.
« C’est pas très gai…
« J’suis pas très gaie. »Il me regarde, et rajoute un mot en bas de la liste. Sous Coca.
Sourire.
« Pourquoi je sourirai ?
« Parce que la vie est belle, Marion.
« Non, elle est pas belle. C’est une salope et les gens sont tous des imbéciles. »Il me sourie.
Ses yeux noisette fixés dans les miens, il continue de me parler.
« C’est parce que tu sais pas voir sa beauté.
« Alors montre-la-moi. »Il me prend par la main.
Nous marchons.
Visite guidée de ma ville. Par un parfait inconnu.
Je la connais, pourtant, ma ville.
J’y suis depuis un moment.
Et c’est comme si je la découvrais pour la première fois.
« Tu vois, là, les deux papillons bleus sur la fleur jaune ? Ca te fait penser à quoi ? Moi, au soleil et au ciel. Mais si…regarde-bien. Et les volets, là-bas, sont de la même couleur que les papillons. C’est beau. Regarde, les yeux de la petite fille. T’as vu comme ils brillent ? Elle est heureuse. Juste de manger sa glace. Elle est à quel parfum, tu crois ? Moi, j’aime bien vanille. Dis, Marion, t’entends pas ? Le violon. Deuxième maison, là-bas. »Et Bill parle, parle, parle. Sa voix et ses mots ramènent le sourire sur mon visage.
Sourire timide, d’abord.
J’ai pas l’habitude.
Sourire timide, mais sourire quand même.
Et je découvre la beauté. De ma ville.
De la nature.
De la vie.
Oui. La beauté de la vie.
Putain.
Ca fait bizarre de dire ça.
Mais elle est belle, en fait, la vie.
Nous nous sommes assis sur un banc dans le parc.
Le vent fait voler nos cheveux.
Bill s’est tu.
Et bizarrement, mon sourire est resté.
« C’était beau.
« Tu vois, j’te l’avais dis.
« Bill…merci. Grâce à toi, je sais où elle est cachée, la beauté de la vie. J’l’ai trouvée. J’l’ai trouvé et j’la voie.
« Tu vois, il suffisait de chercher un peu.»Et je lui sourie.
Grand sourire.
Honnête sourire.
Ce sourire-là, il est pas près de s’en aller.
Et je ressors ma liste. Sous le sourire de Bill, je rajoute le mien.
Sourire.
Oui. Sourire.
Aujourd’hui. Demain. Après. Plus tard.
Pour toujours. A jamais.
Sourire.