[OS] Tom, tu es allé trop loin. Adieu. PAN.

Je le hais. Il m’exaspère. Toujours à me regarder comme si j’étais un moins que rien. Toujours à me rabaisser devant tout le monde. J’en ai marre. Lui, c’est Tom. Mon frère jumeau, ma sois disant moitié. Depuis quelques temps, on ne s’entend plus. On ne sait plus s’adresser la parole sans se hurler dessus. C’est un imbécile. Il ne sait pas ce qu’il veut. Je dois me forcer à chanter « In die nacht ». Il me répugne. Il a tout gâché. Ce qui est dommage c’est qu’avec nos querelles ,plus que nombreuses, Georg et Gustav vivent très mal. Nous ne sommes plus un groupe. Nous ne sommes que des clans. Gustav la plupart du temps avec moi, Georg la plupart du temps avec Tom. Le groupe « Tokio Hotel » n’existe plus que pour les médias. En dehors, nous ne restons pas ensemble. Ce serait trop difficile à supporter. Pourtant, il y a quelques mois, Tom était tout ce que j’étais. On était inséparable et je l’aimais plus que ma propre vie. Mais monsieur a décidé de tout gâcher pour une fille. Cette fille. J’étais jaloux sur elle. Tom ne voyait plus qu’elle. Je n’étais plus qu’un souvenir pour lui. Tout les moments de complicité que l’on a eu n’existait plus pour lui. Ces heures à se confier sur tout et rien. Non, il avait tout oublié pour elle. Je pense qu’il m’avait même oublié. Moi, son jumeau. Je ne dormais plus, sachant qu’il était avec elle me pourrissait mes songes. J’avais envie de me confier à lui. Lui dire que rien ne va quand il est avec elle. C’Est-ce que j’ai fait. Il m’a simplement ricané en plein nez en me crachant. « Nous n’avons plus 9ans, Bill . ». Et moi, je n’ai fait que pleuré comme un vulgaire chien devant lui. Elle l’avait transformé. Et aujourd’hui, c’est du pareil au même. Ils ne sont plus ensembles. Il a le cœur brisé et, je suis le bouc émissaire de l’histoire. Malgré que je n’y suis pour rien. Il ne comprend pas que je vis pour lui, qu’il est mon évidence. On est lié comme les 5 doigts de la main depuis la naissance et là, il me lâche. Je vous jure, à l’instant nous sommes dans le TourBus en direction de Paris. Il est dans lit entrain d’écouté de la musique et moi, je suis devant la télé.
« - Tom : Barre-toi de la télé.
- Moi : Tu n’es plus dans ton lit ?
- Tom : Barre-toi je te dis !
- Moi : J’étais là le premier.
- Tom : Bill, barre-toi ou ça va aller mal.
- Moi : Et bien, ça ira mal.
- Tom : T’es vraiment qu’un fouteur de merde. Je te hais. C’est de ta faute qu’Angie c’est cassée. Je la comprend, voir une tapette tout les jours ça ne doit pas être marrant. Je restais avec toi à l’école parce que maman me le disait. Aussi non, j’aurais fait partie de ceux qui te balançaient des cailloux. Et tu peux pleurer, jm’enfou. T’es rien pour moi. Tu n’as jamais été mon ami. Ni même ma moitié. T’es là, t’es mon miroir et c’est tout. »
J’étais en larmes. Il avait touché ma corde sensible. Je courus à l’étage du bus et me replia sur mon lit. Les larmes coulaient tellement que je ne voyais plus rien. Gustav et Georg ne sont pas intervenus. Il fallait peut-être mieux. J’entendis quelque un grimper.
« - Tom : T’es pathétique mon petit Bill. Tu n’acceptes pas de voir la réalité. Tu ne fais pas partie des gens normaux. Tu es à part.
- Moi : Mais lâche-moi. Tu m’as détruit, alors maintenant laisse-moi.
- Tom : Nan. Je veux te voir souffrir.
- Moi : Mais je souffre déjà Tom.
- Tom : Pas assez à mon goût.
- Moi : Tu veux que je crève ?
- Tom : Parfaitement.
- Moi : Et bien j’vais crever.
- Tom : Je n’attends que ça. »
Il descendit, j’étais toujours en larme. Je regarda le tiroir sous le lit de Georg. C’est là qu’il a planqué son revolvers en cas d’attaque. Je le prit et pointa le canon sous mon menton. Je posa mon index sur la gâchette.
« - Moi : Je t’aime Tom. »
PAN. Je tombe sur le sol et ne vois presque plus rien. Je me sens partir. Dans mon dernier souffle, je lâche un son presque inaudible.
« Moi : Tom ..
Tom : Putain Bill. Mais pourquoi tu as fait ça? Me laisse pas. Je t’aime. »
Je suffoqua et quitta mon corps. Enfin libérer de ce poids qui me rongeait. Depuis ma mort, Tom s’en veut. Il vient voir ma tombe tout les jours et pleurent comme il n’a jamais pleuré. Me murmurant des « Désolé ». C’est trop tard Tom. Trop tard pour t’excuser. Tu as été trop loin, Adieu.