[T] Trop jeune pour mourir, trop malade pour vivre.

Trop jeune pour mourir, trop malade pour vivre.

I) La fin arrive toujours.

Mon ventre se contracte brusquement et je cours dans la cuisine. Je viens seulement de réaliser vraiment. Ça y est, c'est finit, plus jamais son sourire n'éclaira ma journée. Plus jamais ses bras ne me protègent du froid. Plus jamais ses remarques sarcastiques ne m'énerveront. Et même ça, ça me tue. Mon pauvre petit déjeuner d'hier matin finit douloureusement dans le lavabo. Mon dernier repas avec lui est en train de filer dans les canalisations. On moins quelque chose qui n'aura pas à subir mon humeur massacrante. On me tapote doucement l'épaule, geste qui se veut compatissant mais qui m'exaspère plutôt qu'autre chose. Je me retourne brusquement et fais face au visage déconfit de notre bassiste.

_ Ça va aller?

_ Expliques moi COMMENT tu veux que ça aille.

Je lui jette un regard dédaigneux et sort de la cuisine en courant. Je passe devant ma famille, sans leur adresser un regard. Pas plus qu'à la grande boite au milieu de la pièce. Grande boite qui contient mon coeur, mon passé, mon présent, et les lambeaux de mon futur. Je sais plus quoi faire. Pourtant je savais que ce serait dur, c'est pas comme si c'était arrivé par surprise. Mais ça m'a prit à la gorge, ça m'a poignardé, m'a fait suffoquer, jusqu'à l'écroulement, plus une force, plus la force de continuer. Et là je sais pas ou aller. J'ai qu'une envie, celle de mourir, sauter d'un pont, passer sous une voiture, n'importe comment, mais tout arrêter, en finir, au plus vite. Les lampadaires défilent sous mes yeux, les rares passants me dévisagent. Pauvre garçon en larmes qui court à travers la nuit, emmitouflé dans son manteau de désespoir. Pauvre garçon qui erre sans but précis, a part celui de tout lâcher, bien qu'il ne tienne plus rien depuis un bout de temps. Je ne pensais pas qu'on pouvait avoir aussi mal sans s'être blessé. Je ne savais pas que je pouvais avoir le courage de m'arracher les tripes avec les mains. Mes jambes me portent par je ne sais quel miracle, et ce à une vitesse hallucinante. Je n'ai plus de souffle, les escaliers me ralentissent quelque peu. Seulement trop peu, pas assez pour m'empêcher d'atteindre le toit. Deux petites gouttes de pluies tombent sur le bout de mon nez froid et sur ma joue. Minuscules gouttes qui veulent empêcher l'irréparable, bientôt suivies de beaucoup d'autres. Êtes vous là pour me dissuader de quelque chose? Ou bien pour m'y encourager? Je me moque de votre jugement. Vous pouvez hurler avec le vent, me brûler avec la foudre, ou me noyer avec votre eau, tout m'est égal, plus rien ne m'importe. Seul la tempête m'emporte. Le monde en bas me laisse indifférent. Il peut crier sa douleur, me hurler sa peine, je n'y prêterais pas plus d'intention qu'à un oisillon qui prend son premier envol. Moi aussi je vais prendre mon envol. Je ne battrais simplement pas des ailes, à quoi bon, elles sont brisées depuis longtemps. Mes deux pieds au bord du gouffre, un cri de désespoir résonne dans la nuit. Mes yeux se posent sur l'immeuble d'en face. Une jeune fille se cramponne aux rebords de sa fenêtre ouverte. D'ici, je peux voir deux immenses traînées noir sur ses joues recouvertes de fond de teint. La télé braille la mort d'une rock star. La mort d'une idole des jeunes. Prévision de suicides en série. Je ne serais sûrement pas le premier, d'ailleurs. La fille aux cheveux blonds reste immobile, pleurant mon frère, les yeux fixés sur le poste. Tu crois souffrir petite princesse siliconée? Tu ne sais pas ce qu'est la douleur, la vraie. Et je te souhaite de ne jamais la connaître. J'inspire une dernière bouffée d'oxygène et bloque ma respiration. Je ferme les yeux et le vois, l'entends, sa voix flotte dans ma tête pleine d'incertitude. Je nous revois gamins, nous lançant nos rêves à la figure, comme de vulgaires jouets... Si j'avais su Bill. Si j'avais su que j'aurais si mal. Si j'avais su y croire, à ta putain de mort...

_ Tu as perdu, Tom...

Je me retourne tout doucement. Quand on parle du loup... Elle revient me narguer. Oui, j'ai perdu, et elle a gagné, elle a tout gagné. Je plante mes yeux dans les siens, noirs comme son coeur, toujours ce sourire narquois accroché aux lèvres. Si je n'avais pas déjà vomis tout ce que je pouvais, je gerberais mes tripes de la voir ici.

_ Qu'est ce qu'il t'arrive? T'as maigris. Tu es malade, peut-être?

Mes poings se serrent alors que ses mâchoires s'ouvrent largement pour laisser échapper un rire moqueur à souhait. Elle me donne vraiment la nausée. Toutes les insultes du monde sont bien trop douces pour elle. De toute façon, même n'importe quelle souffrance que je pourrais lui infliger n'apaiseraient pas ma tristesse, ni ma douleur. Quoique...

_ Je suis plus forte que toi, je t'avais prévenu. Vous vous êtes bien battus, mais en vain...

Elle est redevenue grave. Encore une des rares fois où son sourire disparaît. On pourrait presque lire du regret dans ses yeux. A moins que ce ne soit de la pitié de me voir dans cet état. Ou encore de l'écoeurement. Le même que j'éprouve pour sa petite personne. Si je pouvais, je la pousserais du haut de cet immeuble. Mais j'en suis incapable, parce que moi, je ne respire pas le mal. Et aussi parce que ça ne résoudrait rien. Pas plus que ça ne servirait.

_ Alors? Tu ne saute pas?

_ Ça te ferait bien trop plaisir...

_ Si tu savais...

Je redescends du rebord et me place tout près d'elle. Nos visages se font face. La peur contre la certitude, la douleur contre la jouissance, l'angoisse contre la sérénité. La mort contre la vie, et c'est la vie qui s'incline, mes yeux qui se baissent.

_ Je te hais.

J'ai lâché ces trois pauvres mots dans un soupir las. Même pas de haine comme il se faudrait, pas de colère, pas de tristesse, juste de la lassitude. Je lui ai déjà tellement dis. Mort, je te hais. Mort, je te souhaite la pire des souffrances. Mort, je te souhaite la vie.

OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!
Tu l'as postée!
='D
Bordel de merde,Maureen..
Je veux une suite.
& je t'aime <3.

aaa j'aime tro tro !!!
suiiiiiite !!!
tu écris tro bien !!
je veux la suite !!!!!!

Han,j'était la preum's en plus ='D
J'suis fière de moi...
Je suis que t'aurais préféré quelqu'un d'autre hein.. tongue

Mais j'te l'avais dit que j'voulais être la premiere...
C'est ma fièrté du jour ddd

*À la niche*
Suite... I love you

Nan sérieux toi tu commences pas à foutre la merde, pas de flood merci
Bienvenue th-fan-LOVE =)
Et à toi aussi bienvenue ma choue x)
Bon deux lectrices en dix minutes c'est pas trop mal.
Merci d'être là <3

Aaaah enfin une nouvelle fic'!!

J'aimais trop l'autre Crying or Very sad

(chaos im system), bordel de merde sa me stresse trop dit repenser, c'est dur de voir que abby ne retrouve pas Bill, ~~je fais la fin heureuse toute seule dans ma tête.~~

Ta nouvelle fic' a l'air trop bien!!
SUITE

~~j'espére qu'elles seront plus fréquente que pour le dernière.~~ What a Face

Ooooh. C'est ça la nouvelle fic que tu me parlais.

Jvais lire ça & jte dis ce que j'en pense.

Je t'aime fort ma Namante <33.

eh eh eh

genre tu croyais que je te retrouverais pas !!
(merci pour le lien !)

allez ...

suiteeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !

*et pense à la nôtre ... un peu ...*

waw c'est waw magnifique ya pas de mots nan ya vraiment pas de mots pour décrire tes mots..

suite stp

Ooooooooh tu dis que c'est nul mais c'est super beau quoi.
J'aime beaucoup ce que tu ecris mein liebe <33.

Wooooaaaa.
COmment que c'est trop beau.
Tu commences fort Oo'.
Mort de BiiLL ?! Oo'.
Bref SSSSSUUUUUUiiiiiiiiiTTTTTTTTEEEEEEE

faut toujours qu'elle se rabaisse ...

encore un talent qui s'ignore ...

Fiou, qui est-ce?
Je reconnais pas mein gott! =D
Suite! Merci de m'avoir prévenue!

Merci les filles ="D
Hum...
La suite demain?
Ou peut etre ce soir, mais je garantis rien ^^

EDIT: Uh ma Chri' t'es là ='D contente contente moi être =')
Coucou Carolane =), et bienvenue Jousse!
Mumu je n'ai PAS de talent x')

Bibii__¤ a écrit:: Mumu je n'ai PAS de talent x')

tu redis ça et je viens te botter les fesses en personne !!!
tu t'ignores, c'est tout !

Bibii__¤ a écrit:: EDIT: Uh ma Chri' t'es là ='D contente contente moi être =')

De qui tu parles ='D?

XD

Je t'aime fort Sosiette de mein Herz.
Booonne nuit ma Namante <33.

Me voilà!! MErci pour le Mp!!

Comment j'aime le début de ta fic!!!
<3

Suiteuhhh

Traümer Nombre de messages : 11403 Age : 30 Date d'inscription : 27/01/2007

Hann
T'as un peu tout changé oui xD
bah c'est cool tout ça =)
Une ptite suite et ça sera parfait =D

me voilà!!!!!!!!!!!!!!!! comme promis

ehh ben ca m'a l'air prometteur, j'attends la suite avec impatience!!!

Me voilà aussi !!!!
putain si tu savais comme c'est beau !!!
Enquelqus phrases je suis déjà accroché [T] Trop jeune pour mourir, trop malade pour vivre. Pixel234

[T] Trop jeune pour mourir, trop malade pour vivre. Pixel234

Bon Amour de ma Life ( ) tu suites ? .

Han =)
Suite ^^

PS: T'ménerve
PS 2 : T'écris de plus en plus bien en plus, connase ><

Dernière édition par le Jeu 3 Jan 2008 - 20:27, édité 1 fois

Ma Chri' c'est LadyK sosiette =)
Rooh ma Flo' et ma Saraaah
Et Joe et dedeeel !!
Trop bien =')
Namante, je suis mariée, arrêtes de me draguer =p
Raah en parlant de ma femme
Voilà la suite, merci à toutes d'être là =)

_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_

II: Tu te souviens?

_ Et si on se souvenait, au lieu de se faire la guerre?
Je te ferais la guerre jusqu'à ce que tu m'ai arraché définitivement ce qui me sert de coeur.
_ Tu aime te rappeler. Mais moi je n'ai pas construit de souvenir avec toi.
_ Et notre première rencontre?
_ Très mauvais souvenir. Tu as tenté d'écraser le moindre soupçon de vie qui coulait dans mes veines.
Elle éclate de rire à nouveau avant de poser un doigt sur mes lèvres. Je ferme les yeux malgré moi et mes genoux heurtent bruyamment le sol.

...

...
Euh?
Où est-ce-que je suis là? On dirait mon jardin... Et là bas au pied de l'arbre on dirait... Moi. Il y a une semaine. Je m'appuies contre le mur de la maison pour ne pas tomber à la renverse. Qu'est ce qui se passe? Je me regarde, la tête plongée dans mes bras, mes dreads retombant mollement sur chacune de mes épaules. Je dois avouer que je fais un peu de la peine. Une jeune fille, le visage concurrençant celui de mon frère, aussi bien dans sa finesse, que dans sa pâleur, ou dans le contour noir de ses yeux, se tient à croupis en face de moi, un sourire jusqu'aux oreilles. Enfin, en face de mon autre moi. Il la scrute, il ne la connaît pas, pas encore, et elle lui est pourtant familière au point de vouloir lui rendre son sourire maléfique, mais il se retient sans mal, vraiment pas d'humeur à sourire. Il ne sourit pas à son jumeau, mon jumeau, ce n'est pas pour sourire à une inconnue. Je me rappelle très bien ...
_ Qui es-tu?
Ma question la fait sourire de plus belle. Elle se redresse, Obligeant à mon autre moi - chose plutôt étrange à dire - à se tordre le cou pour ne pas lâcher son regard venimeux. D'un petit signe de tête, elle lui demande de la suivre, ce qu'il fait sans vraiment réfléchir, comme si c'était dans l'ordre des choses, comme si c'était logique. Les cheveux de l'inconnue - qui ne m'est maintenant plus si inconnue que ça - tombent jusqu'au bas de ses reins, ils semblent provoquer la noirceur de la nuit. Je n'avais pas remarqué le tatouage sur son épaule gauche ce soir là. Une petite faux. Ça alors, très ironique. Elle s'assoit sur la balançoire, et nous fais enfin entendre le son de sa voix.
_ Il va mourir Tom, et tu peux pas le sauver cette fois, pas vrai?
Il ne peux s'empêcher de la considérer d'un air perdu quelques instants. Qu'est ce qu'elle raconte? Et puis qu'est ce qu'elle fait dans mon jardin à cette heure là? C'est quoi cette question? Comment est-ce-qu'elle connaît mon prénom? Et l'état de Bill? Toutes ses questions qu'il se pose, je me les suis posées. Dans cet ordre précis, dans le même chaos. Je ne comprends pas vraiment ce qu'il se passe, je l'avoue, mais je suis captivé par cette scène déjà vécue, qui parait pourtant complètement différente vu sous cet angle. Les yeux de la jeune femme sont rivés vers le sol, un sourire léger posé sur son visage lui donne un air angélique, alors que tout son être rappelle le mal. Il rappelle cette nuit où on a apprit. La nuit où on a apprit qu'il allait mourir. J'avais senti une présence ce soir là, pesante et dérangeante, semblable à l'effet qu'elle me fait, elle. Comme il ne répond pas, elle soupir et reprend la parole.
_ Tu te rappelles, quand on pouvait encore passer nos journées à rire, sans se soucier du temps qui passe?
Si il se rappelle? Bien sur qu'il se rappelle, comment oublier le bonheur de l'innocence? Impossible, s'il y a bien une chose qu'on ne pourra pas lui enlever, ce sont bien ses souvenirs. Mes souvenirs. Ils perdent le goût des détails, mais l'essentiel y est, juste assez pour se rappeler que la vie n'est pas que poussière. Elle attend une réponse, il se contente de faire oui de la tête, alors elle recommence à le questionner.
_ Et tu rappelles quand on pouvait s'endormir, sans penser aux lendemains?
_ Oui.
_ Quand on pleurait parce qu'on avait peur du noir?
_ Oui, je me souviens oui.
_ Et quand on s'imaginait que le futur serait construit de rêves accomplis et de fragments de bonheur, tu te rappelles ça aussi?
_ Oh oui.
Elle pousse un autre soupir de lassitude et se balance encore doucement, on dirait qu'elle veut discuter, mais elle ne cherche pas à capter son regard, ce qui n'est pas plus mal, il le torture, comme il me torturait. Ça me fait drôle de me voir lui parler doucement, sans rage dans la voix... Si j'avais su qui elle était, je serais sortis avec un couteau ce soir là. Et j'aurais pris mon courage à deux mains. Mon autre moi est perplexe, il la contemple d'un air dérangé. Qu'est ce que cette fille a de si dérangeant? Il ne sait pas trop, il n'a jamais été intimidé par quelqu'un. Encore moins par une fille, plutôt l'habitude de rôles inversés. T'inquietes pas, bientôt, t'auras la force de lui cracher à la gueule. Enfin...
_ On va faire un jeu. Dis moi le premier mot qui te passe par la tête, et je dirais le mien, puis toi un autre, et ainsi de suite...
Il écarquille les yeux, et je ne peux m'empêcher de sourire. Je sais ce qu'il pense à cet instant. "Ok, maintenant c'est clair, cette fille a un sacré problème... Faut-il que je lui dise qu'on est en plein milieu de la nuit, dans mon jardin, et que je ne la connais pas? ... Bah, à quoi bon, ça me fait un peu de compagnie. Et je sais pas si le fait que je sois avec une tarée ou une saine d'esprit fera une différence. Alors... Le premier mot qui me passe par le tête..." Il s'assoit sur la balançoire voisine à celle de cette fille qui me répugne et plonge dans une intense réflexion. Je lis aussi bien dans sa tête - ce qui est normal, vu que c'est ma tête - que dans celle de Bill. Bill...
_ Froid.
J'ai sursauté. Je viens de caler à quel point ça me faisait drôle d'entendre ma propre voix. Je me rapproche d'eux, ils ne semblent même pas remarquer ma présence.
_ Nuit.
Nuit, dans le genre je te bousille le moral...
_ Tard.
_ Passé.
Passé, je suis on ne peut plus dedans! C'est super gênant...
_ Futur?
_ Non.
Ouais, pas de futur Tomichou...
_ Pas de futur?
_ Juste la nuit.
_ Et le froid?
_ Il est trop tard.
_ Trop tard...
Je comprends vite, ça fait plaisir. Mais j'ai vraiment une tête de déterré! J'suis vraiment comme ça? Nan c'est pas possible... J'pourais pas séduire autant de filles sinon.
_ Et tu le sais, n'est-ce-pas?
Hein? Je sais quoi?
_ Oui je le sais.
Oh elle parlait pas à moi... Enfin si mais... Aïe ma tête...
_ Alors pourquoi tu y crois encore?
_ C'est interdis de croire?
_ Non pas interdit, mais inutile.
_ Je ne pense pas, croire n'est jamais inutile. Encore moins impossible.
Et c'est lui qui dit ça, lui qui ne croit plus en la chaleur d'un baiser, lui qui ne croit plus au bonheur, lui qui ne croit plus en moi, enfin en lui, lui qui ne croit plus en rien... Quel menteur je fais, il n'y croit pas, je n'y crois plus.
_ Se mentir à soi-même ne mène nul-part. Et me mentir à moi ne te mènera pas plus loin. En bref, tu vas droit dans le fossé.
_ Je suis déjà dans le plus profond des abîmes.
_ Tu trouvera toujours plus profond. Tu creuse ta propre tombe.
_ Et j'y vais seul.
_ Relèves toi.
_ A trop vouloir se lever, on tombe, c'est bien connu.
_ Mais tu l'as dis toi même, tu ne tombera pas plus bas que tes chevilles.
Elle m'énerve. Sa façon de parler m'exaspère, même quand elle est encore à peu près "gentille". Ses phrases se contredisent les unes les autres, elles n'ont pas de sens. Elle croit savoir, mais elle ne sait pas. Elle ne sait pas ce qu'il ressent. Même moi je ne suis pas sur. Et puis cette façon qu'elle à de dire que tout est fini, comme si l'espoir n'était plus permis à ce stade là...
_ Mais Tom, tu as bien appris que dans ce monde, rien n'est permis, non? Alors arrêtes avec ta putain de foi en la vie.
Ce jour là, l'espoir me paraissait encore plus trouble qu'hier. Une vague notion apprise dans notre vie d'enfant, appliquée dans notre vie d'adolescent, et carrément effacée de notre vie de jeunes adultes. Et quelle vie bordel... Le paysage se fend en deux, mon corps se heurte au sol froid, puis le noir.

...

Ma respiration se calme petit à petit. Je plaque les paumes de mes mains sur le sol mouillé, la pluie ne s'est toujours pas calmée. Mes vêtements secs il y a quelques minutes sont de nouveau trempés. En tentant de me relever, je glisse et me retrouve de nouveau allongé de tout mon long sur le toit de l'immeuble. Et c'est encore son rire qui résonne dans mes oreilles, carillon mesquin qui me broie les tympans.
_ Quelle bonne soirée on avait passé tous les deux, pas vrai Tom?
_ C'est peut être agréable d'être avec moi, mais être avec toi ne l'est pas le moins du monde.
Je reprends de l'assurance face à elle. Son regard ne me dérange plus autant, bien que je sache à quel point elle est forte. Elle pourrait faire n'importe quoi de moi, mais elle ne le fait pas, alors j'en profite, je provoque.
_ Fais ton malin Tom, tu n'es plus rien sans lui, plus rien.
Mes yeux se ferment, un frisson immense remonte le long de mon dos, une terrible envie de pleurer me brûle le ventre, et mes lèvres se pincent pour retenir un nouveau sanglot. Cet espèce de saut dans le temps, où quoique ce soit d'autre, m'a fait oublier. Bill n'est plus allongé dans son lit, à attendre que je vienne humidifier son front avec un gant froid. Bill n'est plus, et sans lui, je ne suis plus rien, j'ai beau me battre, je n'ai même plus l'envie de gagner. Et ça, elle le sait...

new lectrice!!!
j'aime
<3<3<3<3<3<3
suite
<3<3<3<3<3<3

Comme promis me voilà =)
J'adore
Tu écrit encore mieux !!
Suitage

» [T]Trop jeune 2
» [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?
» [O.S.] On s'aimait trop pour en pas se détruire.
» [T] Elle est trop bien pour lui
» [T] Elle est trop bien pour lui [part.2]