- " Et là où tu n'es pas, le soleil cesse de briller puisqu'il ne sait plus où puiser son énergie. La nuit il te cherche en vain vers d'autres horizons, mais tu dors, et il ne te vois pas. Alors il laisse le soin aux étoiles de te surveiller et de t'offrir les plus beaux rêves. Et chaque matin, il fait en sorte de te rendre plus belle encore que les lendemains précédents. Il fait fonctionner ses rayons à l'aide de ton regard, de tes gestes, puis finalement de ton sourire. Il se cache, et le ciel pleure quand tu ne vas pas bien. Il pense trouver un refuge loin de toi, mais rien à faire, il finit toujours par revenir. Et il fait danser ton ombre sous ton regard amusé comme il fait danser tous autres constituants de la terre par ton aide. Le soir, pour te remercier, il t'offre un spectacle majestueux de son couché. Le soleil a besoin de toi comme j'ai besoin de lui "
Lui avait dit Bill un samedi soir de pleine lune, un bouquet de roses rouges dans les mains. Et sous un sincère " Je t'aime ", il avait enlacé une fois de plus sa bien aimée, ému par tant d'amour qui les submergeait. Aujourd'hui, il avait acheté un nouveau bouquet de roses rouges et c'était rendu dans le lieu où se trouvait l'élue de son coeur. Il avait récité, comme la première fois et avec autant de sincérité ce discours qu'il lui avait dédié quelques mois auparavant.
- " [ ... ] Le soleil a besoin de toi comme j'ai besoin de lui. Mais depuis que tu t'es dispersé parmis les étoiles, plus rien n'est autant éclairé qu'avant, voire sombre, obscur. Et je me prends toutes sortes de choses dans les jambes, mais je me relevais à chaque fois, parce que je sais que tu me vois. Seulement aujourd'hui, je me suis vraiment fait mal ... Et ce foutu soleil qui est parti avec toi ... Tu sais, le noir ne me laisse plus le choix; Ma seule issue de secours sont tes bras ... "
Il déposa le bouquet de roses rouges sur la tombe dans laquelle était enfermée le corps de la jeune fille depuis qu'une fan histérique qui ne supportait pas cette liaison avec sa star préféré, lui avait planté violemment un couteau dans le ventre. Puis, il s'allongea sur celle-ci tout en pointant une arme à feu vers sa tempe.
* On aurait pu croire que les roses avaient saigné sur la tombe, comme blaissées de ce soleil si absent *