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Nombre de messages : 2165 Age : 32 Ma localisation : La tête dans les nuages, et pourtant toujours les pieds sur Terre Date d'inscription : 13/04/2007
| Sujet: [O.S] La fin d'une vie entraîne le début d'une autre Sam 19 Jan 2008 - 13:14 | |
| [O.S] La fin d'une vie entraîne le début d'une autre
« Tu es là, debout en face de moi. Sans un mot nous nous observons. Avec un air de défi ? A quoi bon, tu gagnerais. Je ne m’épuiserais pas une fois de plus pour encore me soumettre à tes désirs. Et cela depuis dix huit ans. On dit qu’il n’est jamais trop tard, je regrette mais pour nous il est bien trop tard.
Il y a treize ans de ça, j’ai pris conscience de ta présence, mais cela encore trop légèrement pour me rendre compte de ce que notre lien était vraiment. Puis vers l’adolescence nous avons commencé à nous distinguer l’un de l’autre, sans pour autant nous éloigner. Mais cela ne nous a pas rapproché non plus. Et enfin, aujourd’hui l’un en face de l’autre, sans broncher, les minutes passent, oui, et alors ? De toutes manières, nous n’en n’avons plus pour longtemps ensemble, ce que tu ignores encore.
Cela fait maintenant un an. Un an que tu es là chaque jour un peu plus présent, me rongeant de l’intérieur. Sous cette apparence d’homme fort que tu nous donnes rien n’est plus fragile. Comme quoi on n’est pas ce que l’on paraît. Nous encore moins que les autres. Non je ne me donne pas plus d’importance que je n’en ai, ça, c’est toi ! Pas moi ! Verras-tu un jour toutes ces différences qui nous opposent ?! Le gouffre entre nous deux qui ne cesse jamais de s’agrandir en ce moment encore ?! Mais ne t’inquiètes pas, je ne te laisserais pas le temps de le voir. Quand les lumières s’éteindront, tu seras heureux, n’ais craintes. Tout ira trop vite.
Ne me regarde pas comme ça, comme si j’étais fou. Je ne suis pas fou. J’ai juste enfin pris le temps de réfléchir pendant que tu dormais. Ne rie pas, ne te moque pas, écoutes.
Te rappelle-tu d’un matin de novembre, quand nous étions enfants, où toute la nuit il avait plu ? Durant laquelle nous ne nous sommes pas séparés ? Tu me diras que nous ne nous séparons jamais, c’est physiquement impossible. Mais cette nuit-là, au petit matin, j’ai ouvert les yeux et j’ai réalisé que nous étions en fait inséparables. La peur m’a alors envahi car j’aime avoir la liberté d’être seul. Hélas tu seras toujours là. Tout du moins c’est ce que je croyais jusqu’à ce que je me mette à réfléchir. J’en ai mis du temps ! Mais j’ai fini par trouver. Trouver la solution à mon problème. A toi. Tu ne vas pas pleurer, tu n’en auras pas le temps.
En parlant de temps, il ne doit plus nous en rester beaucoup. L’heure ? 23h52. il nous reste huit minutes a passer ensemble, tu veux me dire quelque chose ? ... c’est bien ce que je pensais. Tu n’as jamais été bavard. Un reproche ? Hum, non pas vraiment. On va dire que tu n’as jamais été bavard de choses intelligentes, mais de conneries, parce qu’il n’y a pas d’autres mots, plus grosses que toi. Et toujours plus grandes et plus bêtes que la précédente, pour ça tu as été des plus bavards. Oh ne le prend pas mal, ce n’est pas méchant. L’humour tu connais ? Oui j’ai décidé de te balancer tout avant la fin. Pourquoi ? Pourquoi pas ? Pour avoir la conscience tranquille tu me dis ? Je ne pense pas que cela puisse m’aider, puisque toi-même tu n’es pas tranquille et puis seule ta disparition peut m’aider. Pour me soulager ? Me libérer d’un poids ? Tu n’y es toujours pas, car le seul soulagement, comme je viens de te le dire, ne peut être autre que tu t’en ailles. Mon dieu j’ai hâte. 23h58. Je vois bien qu’au fond de nous tu n’as pas vraiment compris le sens de toutes ses phrases que j’ai pu te déblatérer. Je suis même presque sûr que tu n’en retiendras pas un mot. Qu’importe. C’est la fin. Je vais disparaître, avec toi. Je ne te laisse pas le choix, aller viens donc. Suis-moi. Profitons de nos derniers souffles. Non. Toi profites de tes derniers souffles. Cependant je souffre. Mais les rôles vont s’inverser. Je soufflerais, tu souffriras, je vivrais, tu mouras. Telle est notre destinée.
Minuit sonne. Ta mort a sonné alors que ma vie ne fait que commencer. »
Dans un geste d’assurance Bill prend la seringue. Et comme à son habitude, il se pique et sombre, sombre dans ce monde dont il rêve. Dans ce passé qu’il a tant chéri, avec les gens qu’il a tant aimé. Mais jamais après il ne se réveillera. Le lendemain matin, il n’aura pas ces maux de têtes habituels. Ces difficultés à retrouver son état normal, ces difficultés répétées encore et encore. Non, toutes ces habitudes, ces actes répétitifs, devenus quotidien, anodin n’arriveront plus, car, aujourd’hui, c’est la fin, sa fin, parce qu’il n’y aura plus de lendemain, une vraie fin. Comment tu trouve ? En tout cas merci de m'avoir lu ! | |
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lolita251 Schrei
Nombre de messages : 369 Age : 33 Ma localisation : Quelque part .... loin ... Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: [O.S] La fin d'une vie entraîne le début d'une autre Sam 19 Jan 2008 - 16:28 | |
| J'ai beaucoup aimée ! c'était très bien ! | |
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Nombre de messages : 2165 Age : 32 Ma localisation : La tête dans les nuages, et pourtant toujours les pieds sur Terre Date d'inscription : 13/04/2007
| Sujet: Re: [O.S] La fin d'une vie entraîne le début d'une autre Sam 19 Jan 2008 - 19:28 | |
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