Voilà la suite =)
Scusez du retard =S Chapitre 5o
Je peine à m'endormir, je gigote dans tous le sens.
Puis mes yeux se fixent au plafond, avant qu'une larme de glisse sur ma joue, suivie de bien d'autres.
La lune est pleine ce soir, et une lueur bleutée éclaire ma chambre, comme cette fameuse nuit...
Non, j'ai pas besoin de repenser à Tom par dessus le marché.
J'ai décidé de partir.
Je ne les reverrai sans doute jamais.
Enfin, Bill si, je peux pas l'abandonner comme ça, il fait partie de ma vie maintenant.
Et Tawny elle, tant que je suis, elle est.
Et qui dit Tawny dit le pervers de service qui en fait, n'est pas pire que son jumeau que j'ai eu l'occasion de tester.
Quant à Gustav je trouverai bien le moyen de me le revoir, avec sa Guertha!!
Bref, je ne perds personne, sauf celui qu'il faut, c'est parfait.
Je repasse sous la douche et me glisse dans mon lit avant de fermer les yeux.
Mes pensées vagabondent, toutes en orbite autour du soleil.
Mon soleil.
Mon putain de soleil qui me brûle les ailes.
Mon soleil aux yeux gris.
Je permute entre profond sommeil et plein réveil.
Rêvant à moitié en étant éveillée.
Je le vois, Georg, me poussant sur une balançoire, au milieu d'un parc vide.
Il me murmure à l'oreille
_ Je t'aime, ne l'oublie jamais...Je tourne ma tête vers lui et lui souris.
_ Je sais.On éclate de rire et le noir m'entoure.
Puis ce sont de désagréables frissons, d'affreuses nausées, le sentiment d'étouffer, et ce sentiment s'étalant sur des milliers d'années.
Je me réveille le souffle court, la lumière du jour n'est toujours pas là, mais je sens que j'ai dormis quelques heures.
Ah oui, en effet.
J'attends quelques secondes que mon coeur se calme et enfile mes vêtements.
J'appelle un taxi lui demandant d'être au chalet pour huit heures trente, avant de vider mes tiroirs.
Les minutes passent, et je reste plantée sur mon lit, les bras croisés et la tête dans les nuages, jetant un coup d'oeil à ma montre toutes les trente secondes.
Huit heure moins cinq, je me lève et descends [en bas
] à pas feutrés.
Le ronronnement de la voiture au dehors me fait sourire, bientôt partie.
J'ouvre la porte et la referme discrètement, tout en m'adressant au chauffeur.
_ Voilà voilà, j'arrive!
Je descends la marche du perron et ma valise heurte bruyamment le sol.
Lui!
_ Serena ?
_ Georg ?
_ Tu fais quoi là ?
_ J’t’en pose des questions, moi ?!
_ Non. Mais…
_ Et toi? Tu fais quoi?Le chauffeur toussote et je l'assassine du regard.
Le mien converge entre lui et Georg, partagé entre l'énervement et l'exaspération.
_ Votre taxi est là, madame.
_ J’arrive. Enfin si Môsieur veut bien me laisser passer ...Il s'apprête à s'écarter pour me laisser la place, quand un autre taxi fait irruption.
Le chauffeur en sort et commence à taper la causette avec le mien.
Euh...
Pourquoi Georg est là au fait? Et pourquoi il y a un DEUXIEME taxi?
Je m'apprête à le questionner mais il me devance.
_ Tu pars ?
_ Bah oui. Et toi ?
_ Aussi.
_ QUOI? Alors non seulement, tu te fous de moi mais en plus tu me piques mon idée?Nan mais je rêve là!!
C'est MOI qui part, c'est MOI qui le laisse en plan, et pas l'inverse!!
Il a pas le droit de se barrer comme ça!
En plus maintenant tout le monde va croire que j'ai copié!
_ Écoute, Serena, je comprends rien à ce que tu …
_ Ah ouais? Môsieur ne comprend pas?
_ Non. Et si tu pouvais …
_ C’est moi qui ait eu cette idée …
_ … arrêter de hurler …
_ … de ficher le camp …
_ … comme tu le fais, …
_ … de cet endroit de merde …
_ … ça serait sympa parce que …
_ … parce que Môsieur …
_ … tu vas finir par …
_ … ne pense qu’à sa bite …
_ … réveiller les autres et …
_ … et pas à ce que peuvent ressentir …
_ … ce serait assez gênant …
_ … les autres et surtout ceux …
_ … de se quitter comme ça …
_ … qui l’aiment plus que tout !
_ … alors que … QUOI ?!! T’as dit quoi?Je me fige dans une grimace.
Et merde j'espère qu'il a pas comprit, manquerait plus qu'il sache que je l'aime.
Euh, qu'il CROIT que je l'aime plutôt.
Oui voilà c'est ça, je l'aime pas, mais je veux pas qu'il le croit parce qu'il croirait quelque chose de totalement faux!
Le chauffeur s'impatiente et regarde sa montre.
_ Alors les jeunes, on y va?
_ NON!
On a crié d'une même voix.
Mais qu'est ce qu'il raconte?
Il part oui ou merde?
_ Bah tiens! Continue de copier, sale… sale… copieur !
_ Mais ouais, t’as raison: je te copie! T’as pas d’autres conneries à débiter, par hasard?
_ Oh si!
_ Eh ben vas-y, débite-les pour voir si tu mérites la coupe de la meilleure débiteuse de conneries!!
_ Tu fais chier Georg! Vraiment!
_ Et toi j’en parle pas! Mademoiselle « je sais pas ce que je veux dans la vie » …C'est comme si il m'avait donné un coup de poing.
J'ai reçu un coup dans le ventre qui me fait grimacer de plus belle.
Moi je sais pas ce que je veux??
MOI?
Je suis hors de moi, je n'ai jamais sentis la rage brûler comme ça pour une telle connerie.
Je lui tourne le dos et m'engouffre à l'intérieur, laissant ma valise en plan.
Seulement, il me passe devant dans l'escalier.
J'ai l'impression d'avoir cinq ans, mais cette envie de le tabasser aussi forte que de le baiser n'est pas celle d'une gamine.
On reste plantés sur les paliers de nos porte respectives.
Qu'est ce qu'il attend?
M'énerve.
_ T'attends quoi là?? T'as l'intention de pondre un oeuf??
_ Ahem, c'est pas moi qui me suis fait sauter par le "coq" de la maison!! Enfin, c'est juste valable pour ses mollets.
_ Oh oui c'est malin de t'en prendre à lui, il t'a rien fait!!
_ Et moi non plus je t'ai rien fais je vois pas pourquoi tu me casse les couilles!
_ Ta gueule Georg!
_ Serena... Tu sais quoi? Tu m'emmerde!
_ Et bah bien profondément j'espère!
_ VOS GUEULES Y EN A QUI DORMENT ENCORE ICI!!Je reste clouée sur place.
Le silence qui s'en suit nous percerait presque les tympans après cette série de cris.
J'avais pas remarqué qu'on gueulait aussi fort.
Enfin, surtout lui.
_ Baisez un bon coup et foutez nous la paix bordel!
Je me sens rougir jusqu'aux racines avant de pénétrer dans ma chambre aussi vite que mes jambes me le permettaient.
Je t'en foutrai moi des crise de gamineries pareilles...
Ça fait deux heures que je suis enfermée dans ma chambre, le chalet commence doucement à s'animer des bruits matinaux, et je me sens ridicule.
On toque à ma porte, je sert les dents.
Pas envie de le voir, si il vient s'excuser...
_ Il peut aller se faire mettre!!!Je plaque mes mains sur ma bouche.
Oups.
_ Bon bah, ok je m'en vais.
_ Ah Bill c'est toi!Je me précipite sur la porte et l'ouvre à la volée, avant de l'embrasser à pleine bouche.
_ Moi aussi je suis content de te voir mais... Tu vois j'ai un peu la gueule de bois, alors si tu pouvais éviter de me secouer ce serait sympa...Je me décolle et souris.
Il me prend par la main et on descend les escaliers [toujours en bas
] côte à côte.
J'évite soigneusement le regard de Georg.
Personne ne saura sans doute jamais quoique ce soit sur notre petite escapade matinale, qui n'avait rien de romantique.
_ Serena? C'est normal que j'ai trouvé ta valise sur le pas de la porte?Ah bah merde.
_ Oh, je me disais bien que je l'avais perdue! Pose là dans un coin je la remonterais tout-à-l'heure.
Gustav me dévisage mais ne me pose pas de questions.
Ouf.
J'ai envie d'un bon jus d'orange ce matin, mais manque de pot, j'ai le cul vissé sur ma chaise, et le précieux nectar se trouve juste en face de Georg.
_ Tom, tu peux me donner le jus d'orange?
_ Faudrait que je tende le bras... Demande à Georg.
_ Tawny, tu peux me le passer s'il te plaît?Elle a comprit mon petit manège, et fait comme si elle ne m'avait pas entendue.
_
Bien.Je me lève et attrape le broc, avant de me rasseoir d'encore plus mauvaise humeur.
Je déjeune en silence alors que Bill rie aux éclats avec son jumeau.
Gustav, souriant des conneries des deux gueules de bois ambulantes, se lève et s'apprête à nous faire une annonce, sous le regard amoureux et tendre de Guertha.
_ Aujourd'hui est un jour spécial. Aujourd'hui est le jour où, Gustav s'est réveillé.
_ T'es sur que c'est du café là que t'as bu Gusti?Il balance sa serviette aux jumeaux encore mort de rire et reprend.
_
Aujourd'hui est le jour ou je réalise que, j'ai une chance inouïe. Je vis le rêve de ma vie, je suis jeune, j'ai de l'ambition, tout semble aller pour le mieux, je suis à la montagne pour des vacances de folies, et tout ça ne fait que commencer! Mais par dessus tout, j'ai des amis super, à qui je dois tout pour la plupart, et d'autre que je connais depuis peu mais qui ont déjà une grande place dans mon coeur. Tom, si tu savais comme tes vannes à la con me manqueraient. Bill, ta fausse sensibilité est drôle, si tu savais. Je t'ai vu tuer un moustique sans scrupule hier soir, t'étais bourré, mais ça révèle ta vraie nature...On éclate tous de rire et Gustav continue son touchant petit discours.
_
Tawny Tawny Tawny... Toi, t'es une fille géniale, qui rit tout le temps, et qu'est toujours là pour me redonner le sourire. Guertha, t'es super bonne et presque pas conne!!Guertha pouffe toute seule, je suis pas sure qu'elle ai comprit ce qu'il vient de dire...
_ Pour finir, Georg et Serena, qui nous cassent vraiment, mais alors vraiment les couilles - que nous n'avons pas tous, pardon mesdames - avec leurs histoires à la con. Alors si ils pouvaient enterrer la hache de guerre, rien que le temps de ce séjour...#*#*#*#*#*#*#*#*#*#*#*#*#*#*#*#*#*#*#*#*#*#*#*#*#*#*#*#*#*#
A toi Mumu, l'inspi s'est arrêtée là x°