" [Bill]
Tu étais seule à ta table, personne ne te portait d'importance à part moi. Je te fixais, je regardais ta façon de vivre sans remarquer qu'il y avait des gens autour. Tes yeux bougeaient dans tous les sens, tu étais effrayante. Pourtant moi je t'ai trouvé belle. Tu vomissais ta souffrance derrière ton verre un peu trop vide de vodka. Tu donnais l'impression que ta chaise ne tenait pas en place, tu observais le monde qui t'entourait qui dansait et qui s'exclaffait alors que tu atteigniais l'apologie de ta douleur. Avec ton regard d'enfant et tes petites mains secouaient paille de son verre. Tu avais l'air si pathetique avec ta clope et ton verre, mais tu m'as plus. Tu m'a plus par ce que j'aime les êtres vides et sans interets, je me penche vers eux comme un mur porteur, ils ne savent pas ce qu'ils font. Je n'ai rien fais de cela. Tu t'es levé avec tellement de difficultés que peut etre cet homme, à qui tu t'es accroché pour ne pas tomber, t'a remarqué. Tu t'es dirigé vers moi, les jambes tremblantes, levant ton verre et tirant sur ton pauvre mégot de cigarette. Mais comme tu étais ridicule, tu étais le reflet même de ce que tu n'aurais jamais esperé être. Tu t'es assise à ma table et de tes pauvres yeux marrons et défoncés, tu m'as supplié de te rendre la vie plus belle. Que refuser à un être aussi pitoyable et niaiseux que toi ? Tu sentais l'alcool et la drogue, pure et dure. Mais tu ne me degoutais pas, j'avais cette envie de te prendre dans les bras, de te serrer et de te briser la colonne vertebrale. Mais je n'ai rien fais de ça. Je t'ai regardé debout, tu ne savais plus quoi repondre à mon apathie. Et tu m'as adresser un simple "Tu m'baise?" , et toute la magie qui se cachait dans tes yeux, dans tes paroles se sont envolées dans ma gueule. Tu avait ton verre de vodka, ou de je ne sais quoi dans ta main. Et tu l'as remplis. Tu a appeller le serveur et tu lui a ordonné de te servir, et il l'as fait. Tu n'avais plus d'argent. Tu as tout claqué dans tes verres. Je t'ai dépanné. Tu n'avait pas choisis le plus merdiques des bars. Onzes euros le verre. J'ai les moyens. Je m'en fou. Lorsque je t'ai apercue, je suis tout de suite rentré. Et quand j'ai apercu tes petit yeux, refermés par l'alcool, j'ai eu pitié. Et cette vulgaire phrase que tu m'avait dites, m'as encore plus touché. Et tu croyais que j'allais te sauter, comme ca ? Non. Je t'ai prise avec moi, te faisant croire. Je t'ai ammené dans ma chambre et j'ai essayé de te couché. Oui, essayé. Tu ne voulais pas. Tu m'as embrassé mais je t'ai repoussé. Alors tu m'as dit un simple "connard" que j'ai pris à la rigolade et tu es partie dégueuler. Je t'ai cherché toute l'après midi, pour te retrouver le soir et te faire décuver ? Et ce soir là était le plus beau de ma vie. Parce que j'était à tes côtés.
[Ana].
Je viens de quitter la chambre puisqu'il dormait. Il était chou. Mais je ne pouvais abuser. On était juste crevé. On a rien fait. Il voulais juste me sauter. Mais il a pris peur, c'est tout. Il a du être choqué lorsque j'ai fermé la salle de bain à double-tours."