Tout d'abord, je m'excuse...
Il est 23h39, j'ai écris d'un trait,
j'ai presque honte de ce que je vous poste...
Mais je le tente, par pure folie <3
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Cette piqûre de bonheur...
Nous sommes tout deux l'un en face de l'autre, assis en tailleur, comme autrefois...Ton innocence me jauge du haut de ton mètre quatre-vingt ratatiné dans cette pauvre position de soumission que tu m'offres depuis déjà de longs jours et bientôt presque de longs mois...
Je plains le monde de son ignorance alors que nous sommes deux gosses riches à en faire crever de faim l'Afrique toute entière, je souris en pensant que ce que je tiens fermement dans ma main droite provient directement de là-bas, loin de chez nous, et près de mon bras...
Tu me regarde avec cet air d'enfant serein que je ne te connais que trop bien, tout simplement pour me cacher cette indescriptible trouille qui te tord les couilles aux rythmes des mouvements que j'exerce qui nous approche lentement de notre délivrance...
Les autres sont en bas, nous sommes restés en haut, l'odeur du pain du rez de chaussé nous prend les narines, pas que la farine nous dérange, nous aimons simplement par pure négligence la couleur et la substance de l'impitoyable réplique de ce céréale...Notre poudre...
J'observe ta nervosité alors que j'ouvre le sachet sur la plaque en fer que tu as disposé devant moi, je te laisse continuer ton rituel tandis que j'entame le mien.
Le flacon est léger, le liquide me hurle Oh transparence amère de ton côté éphémère...Je sors le set qui me permettra de mettre fin à mon désir, et qui m'en provoquera un autre...
Non, sans attendre, tu renifle d'une inspiration rapide et cruelle cette poudre tuante...Je te regarde faire, tu relève ton visage pour me laisser admirer tes beaux yeux injecté de sang...Je souris alors qu'au même instant, je laisse pénétrer en moi, au milieu de mon bras, à l'aide d'une petite poussée lente et délicate de mon index sur le piston, ce liquide transparent qui m'ouvre des atmosphères que tu connaîtras petit frère...Que tu connaîtras...
Je laisse tomber la seringue, tu laisse tomber ton cône...Tes yeux se révulsent par instant, les miens sont déjà trouble, tu ne bouge pas, tu m'observe en silence, ton regard vaut bien plus que des mots...
Je devine en toi la détresse que mon cœur t'inflige, je lis en moi le délire que tes entrailles dansent...Notre gémellité fait que nous partageons jusqu'à nos tripes, jusqu'à nos angoisses et nos peur, jusqu'à nos piqûres et nos cruelles inspirations...
Tu es un vieux camer alors que je suis un pauvre drogué, je m'allonge à terre, je me cogne, qu'est que la douleur à part une idée du subconscient qui ne dérange que les âmes sensibles à leur bien-être ?
J'entends que tu te lève, tu te penche sur moi, j'entrevois ton visage à travers mes cils grossissant, un sourire sur ton visage, un rictus sur le mien, tu laisse un baiser sur mes lèvres, digne de mes plus grandes salopes, et bien plus encore...Tu t'échappe ensuite dans la salle de bain, mes lèvres toujours précocement orpheline de toi...
Je te devine vomissant tes entrailles, tu n'as jamais tenu le moindre toxique plus de quelques minutes dans ton maigre corps, je garderais le mien maître de ma volonté encore un moment...Je me lève difficilement, j'entends des régurgitations dans la pièce d'à côté, ça y'est, tu as sûrement mis les doigts au fond de ta gorge alors que ton geste n'a encore une fois aucun sens...Cette drogue coule dans ton sang et est entré par ton nez, nullement par ta bouche...
Je te laisserais revenir à toi lentement et dégoulinant de sueur, je vérifie que tu n'as pas fermé la porte, puis rejoins ma chambre...
Elle m'attend bien sagement depuis quelques minutes, elle est totalement nu, elle tente quelques clins d'œil, je ne prendrais même pas la peine de lui sourire, puisque cette nuit là, et grâce à ça, je ne m'arrêterait même pas...Et oui, je la baiserais toute la nuit, tout en pensant à toi...
Elle a touché ma joue et a voulu allé beaucoup plus loin, mais ce qu'elle ne sait pas, c'est que rien ni personne ne te vaut toi...J'éloigne son visage de moi, comme elles toutes...
« Ne touche pas à mes lèvres... »
Il faut que je garde encore un peu plus de toi...Avec moi...Petit frère...
Tom Kaulitz n'aura pas fait l'amour ce soir là, du moins, on ne prend pas la peine de nommer ce genre d'étreinte vide de tout sentiments...
Lorsque le seul baiser que l'on a jamais aimé, est celui de sa propre moitié...Complètement désinhibée...