[T] Juste une cigarette.

Plus que bien.
Avant dernier chapitre. Je vous dirais plus tard pourquoi la fin vient si tôt.
Savourez, en attendant. Merci à toutes les nouvelles lectrices, ça me fais extra plaisir.
P.S : La fin, vous la trouverai surement un peu seche. Coupée courte comme ça, d'un seul coup quand on s'y attend pas. Bon, c'est pas encore maintenant, mais c'était juste pour vous prévenir. & comme je l'ai dis plus haut, j'expliquerai plus tard pourquoi la fin est survenue ainsi, si vite.

Chapitre 3.


Ils étaient dans la pièce d’où je sortais. La musique me tapant sur les nerfs, le besoin d’une cigarette pressent, je bousculais alors un garçon qui rentrait du dehors alors que je voulais y sortir.

« Oh. Anna.
- Yoan ? »

Un sourire éclatant. Me prenant la main, il m’entraîna là où était. Appuyés contre le mur en brique, la pénombre s’infiltrant entre nous, je sortais mon paquet de cigarette.

« T’en veux une ?
- Tu n’arrêteras donc jamais ?
- J’en ai pas l’intention pour le moment. »

Allumant ma clope, je savourais le goût de la nicotine traverser ma bouche, s’infiltrer dans ma gorge, mes poumons, & la recrachait doucement, savourant chaque instant.

« Y a des nouvelles têtes. Ils viennent pas d’ici.
- Des allemands.
- Oui. Sam veut leur vendre de la coke.
- Mauvaise idée.
- C’est ce que je lui ai dit. Mais il m’a rit au nez, et s’est avancé vers eux.
- QuQuoi ? Il leur en a vendu ?!
- J’crois que oui, mais … eh, où tu vas ? »

Jettant ma cigarette, je re-rentrais dans la boîte de nuit, et cherchais du regard les quatre allemands sur qui j’aurai dû veiller un peu plus que ça. Mon oncle ne m’avait rien dit, juste le nom de la boîte avec sa permission. Ce qu’il ne savait pas, c’était que j’étais une vieille habituée.
Je repèrais alors des dreads blondes avachi sur un canapé face à une table. Son frère, mort de rire, avachi à côté de lui. Je m’avançais encore un peu, zig-zagant entre les gens avant de m’apercevoir deux jeunes bimbo sur les genous de chacun. Qu’allait dire encore ‘monsieur’ David, s’il apprenait que j’étais témoin de cette scène ‘répugnante’.
Je m’avançais bien décidée à les ramener coûte que coûte à l’hôtel.

« Heuu steuplaît. Eh, miss, disais-je d’un ton claquant à la blonde sur les genous du dreadeux. Tu dégages des jambes de mon mec, s’il te plaît ?! »

Elle me jaugea de haut en bas, avant de se lever en grimaçant. Levant les yeux au ciel, j’entendis un vague « Alors comme ça, on est ensemble, Anna ? » En soupirant, je me retournais vers son frère, et sa blonde qu’il était en train d’embrasser. Bras croisés, j’enjambais mon prétendu copain qui me pris par les hanches au même moment, et j’aterris sur ses genous. Un sourire goguenard se dessinait sur ses lèvres. Lui foutant une claque, je me relevais, et tapota sur l’épaule de ma voisine.

« Tu permets que je reprènne mon amant ? Merci »

[ … ]

« Mais … tu les connais ?
- Ils sont dans l’hôtel de mon oncle. Je vais tuer Sam avant de me faire tuer moi-même.
- Attend Anna !
- Quoi ?
- Vaudrai mieux les ramener, avant. Si tu veux, je peux tuer Sam pour toi. J’ai toujours eu envie de lui défigurer con joli visage d’ange.
- Je t’en pris, alors. »

Tandis que Yoan rentrait dans la boîte, je prenais la direction de la grande rue, tout en serrant le dénommé Bill par le bras, et traînais Tom par la main. Levant les yeux au ciel lorsqu’ils éclataient de rire sous l’effet de la drogue, je poursuivais mon chemin tout en les tirant de toute la force dont je pouvais disposer.
Au bout d’un quart d’heure de lutte effrénée, j’entrai dans le hall de l’hôtel, où mon oncle attendait derrière le comptoir et d’où David venait de sortir pour entrer en salle de restauration. Avec un soupire de soulagement, j’expliquais vite fait la chose à Alec, et nous montions l’ascenseur. Tom s’accrochant désèspérément à moi, Alec prit en main Bill et le ramena à sa chambre. Je traversais alors le couloir, avec un Tom qui fantasmait sur les éléphants roses qui manquaient de l’ecraser.
Entrant dans sa chambre, je le laissais tomber sur son lit, où il rebondit comme sur un trampolinne. Ayant bonne conscience, et ne voulant le laisser dans cet état, avec le peu de force qu’il me restait je me dirigeais avec lui dans la salle de bain et le fit asseoir dans la douche.

« Anna, mais tu … Ahahah. Tu fais quoi là ? »

Le pire, c’est que Tom riait. Il riait, et moi, il me donnait envie de pleurer. Je ne le connaissais pas, je m’étais fait gueuler dessus pour sa belle gueule, je venais de le sauver des mines de la drogue et je m’aprêtais à lui faire prendre une douche froide. Mais il restait un inconnu, et je ne savais toujours pas pourquoi je m’acharnais à faire tout ça.
Me relevant, j’ouvris le robinet d’eau froide, et la pomme de douche deversa une pluie gelée sur la tête du dreadeux qui me regardait avec un air rêveur, absent. Quand il senti l’eau couler le long de son visage, il resta deux secondes silencieux, deux secondes qui me parurent une éternité. Puis, il hurla.
Il hurla avec toute la force dont il était capable.
Il hurlait de douleur.