Tu te lèves.
Fidèle à toi-même.
Tu n'as pas dormi.
Tu ne dors plus depuis que...
Mais ce matin tu t'es levé, tu t'es levée et tu n'étais plus la même.
Tu avais revêtu des cernes plus que prononcées et ton teint était pâle comme la mort.
La fatigue semblait avoir envahi ton être entier et venait se loger jusque dans les plis soucieux de ton front.
Tu bailles!
Mon Ange, tu bailles!
Tu te traînes jusqu'à la cuisine.
Fais les mêmes gestes, comme chaque matin.
Mais ils sont lents, emplis de cette lourde charge qui te pèses.
Tu vas ensuite prendre ta douche.
J'entends l'eau couler.
Tu ressors de la salle-de-bain quelques instants plus tard, emmitouflée dans un peignoir éponge.
Tes cheveux gouttent.
Tous ces efforts ont l'air de t'avoir épuisée.
Tu vas te sécher, t'habiller.
La journée ne fait que commencer.
Elle ne sera qu'une succession de labeurs qui te laisseront chaque fois plus harassée que la précédente.
Le soir tu rentres.
T'affales sur le fauteuil.
Je m'approche de toi.
Te prends dans mes bras.
« Je t'aime mon Ange.
-Moi aussi ma Princesse. »
Tu soupires, fermes les yeux.
Manges un peu, vas te coucher.
Te retrouves au milieu de ces draps aussi blancs que toi, des draps aussi glacés que toi.
Fermes les yeux.
Tu t'endors.
Für immer.