Musique !
T'avais pas le droit !
La vie peu être belle comme injuste, elle peut vous faire sourire comme vous faire pleurer, elle peut vous donner une vie comme vous la prendre, elle peut faire de ce monde un monde parfait comme un monde cruel.
Tout peut basculer en une seconde, une minute, une heure.
Mais ce que la vie vous prend, elle ne vous le rend jamais.
Ça fait des heures qu'il pleure son malheur enfermer dans sa chambre, des heures peut-être même des jours, il ne se souvient plus, tout ce dont il se rappelle c'est le visage de sa mère ravagé par les larmes et cette phrase qu'elle a prononcé, cette putain de phrase qui a détruit tout ce qu'il avait construit, cette putain de phrase qui tourne en boucle dans sa tête, cette putain de phrase qui va finir par le rendre cinglé, cette putain de phrase qui lui rappelle que tout est bien réel et qu'il ne rêve pas.
Pourtant il aimerait, oui il aimerait se réveiller et voir que tout ceci n'est qu'un foutu rêve.
Mais rien n'est comme ça, enfaite rien n'est comme il le voudrait parce qu'on ne peut pas changer le passé, on ne peut faire qu'avancer.
" Chéri s'il te plait sors de là" murmure sa mère sur le pas de la porte.
Porte qu'elle a bien essayé d'ouvrir a mainte et mainte fois sans aucun sucées. Il ne répond pas, non il reste la assis sur son lit, les jambes replié contre son torse, ses yeux perdu sur ses souvenirs, souvenirs qui lui déchire les entrailles, il aurait tellement voulu que cela change. Pourquoi faut-il que cela se passe ainsi ? Pourquoi ?
Trop de questions sans réponses, son mal de crane ne le lâche pas et ses yeux se ferme pour laisser ses perles salé et si précieuse se rependre une nouvelle fois sur son beau visage.
" T'avais pas le droit putain " sa voix est erratique, coupé par ses sanglots.
Pris d'un élan de peur et de haine il se met a déchirer tout ses souvenirs, tout ses souvenirs qui lui font mal au cœur, qui blesse son âme.
Ses gestes sont désordonné, montrant sa folie, il crie a s'en briser les cordes vocales, mais ça lui est égale, tout lui est égale et fade maintenant. Âpres tout il est partit, il la lâchement abandonné. Ses cris se transforme vite en sanglots et sa démence se calme, il tombe a genoux aux milieu de toutes ses photos déchirés.
Des bruits a sa porte le sorte de sa léthargie, il lève les yeux lorsque la porte s'ouvre a la volet, le crochet volant a l'autre bout de la pièce laissant entrer sa mère et son beau père.
Leurs yeux laisse entrevoir leurs tristesse, ils se regardent avant de s'avancer d'un même pas vers lui.
" S'il te plait arrête" le supplie sa mère.
" Je veux qu'il revienne" dit-il étouffant un nouveau sanglot.
" On le sait, nous aussi on le veut"
" Non vous mentez, vous vous en foutez " crache t'il.
Sa mère parait choqué mais ça ne l'atteint pas, il sait qu'il a toujours été le chouchou et lui était considéré comme l'erreur de la famille, pourtant c'était son frère, sa moitié, son sang, sa chair. Une main se lève, un bruit sourd et il relève la tête vers sa mère, sa joue le lance mais il ne dit rien.
" Ne redis plus jamais ça, tu entends ?" hurle sa mère.
" Et toi ne me frappe plus jamais ! "
Le ton monte rapidement et l'atmosphère se fait électrique, ses yeux brulent ceux de sa mère et elle les détournent rapidement.
" On l'aimait, je ne veux pas que tu pense le contraire " se radoucit-elle.
Il ne dit plus rien, il reste la a affronter le regard fuyant de sa mère, il sait que tout ce qu'elle dit est vrai, mais il se force a croire le contraire, parce qu'il veut trouver un coupable, parce qu'il en a besoin.
" L'enterrement est bientôt, j'aimerais que tu t'habille" annonce son beau père, embrassant son front avant de partir aidant sa femme.
La porte se referme et son regard reste une nouvelle fois perdu. "Enterrement" ce mot lui rappelle cette putain de réalité qui le rattrape et qui va bien finir par le bouffer.
Il essaye de se relever mais ses jambes ne le tienne plus, depuis combien de temps n'a-t-il pas mangé ?
Il marche jusqu'à la salle de bain et s'habille d'un geste lent et monotone. Il ne relève pas la tête, non, il refuse de se voir dans un miroir de peur de le voir lui, son reflet le hante.
Il finit de se préparer sans vraiment le faire, après tout il n'a plus personne a qui plaire, plus personne pour le conseiller, plus personne pour lui dire qu'il est beau.
" Je suis prêt " murmure t'il.
Ses parents sursautent en le voyant debout devant eux, a vrai dire a force de ne plus le voir ils en avaient presque oublier ô combien il etait grand et mince.
" Allons y "
Il les suit jusqu'à la voiture et son cœur se serre lorsque ses yeux se posent sur le siège vide a coté de lui, ses yeux le piquent mais il ne pleurera pas, non il doit être fort pour ce moment la.
Ils arrivent bien trop vite dans ce lieu lugubre a son gout, il regarde autour de lui, il y a beaucoup de monde, mais il sait que personne ne le connaissait réellement sauf lui.
Ils sont tous la a le pleurer alors que la plupart l'ignorer.
Ses points se serrent, il deteste tout ses gens, il aimerait leur cracher a la gueule toute sa haine, ils n'ont pas le droit de le pleurer.
La cérémonie commence est son cœur le fait atrocement souffrir, encore plus lorsque le corps sans vie de son double arrive sous ses yeux.
Il aimerait tellement qu'il ouvre les yeux, il aimerait tellement qu'il soit la a coté de lui pour le soutenir.
" T'avais pas le droit " souffle-t-il tout bas.
Cette phrase il la répète sans cesse, parce qu'il en a besoin et parce que c'est la vérité, il n'avait pas le droit de partir sans lui, ils se l'étaient promis.
Alors tandis que certaines pleurent bruyamment tout le long de la cérémonie, lui ne pleure pas, non il lui a promis d'être fort, et il a déjà été assez faible.
Ce n'est pas l'image qu'il veut lui montrer, mais tout parait tellement si dur sans lui, parce que lui c'était Tom, sa moitié, son âme-sœur, parce qu'il est mort d'une overdose, et parce qu'ils auraient eu 20 ans demain.