Ce jour la j'ai eu 18 ans.... et puis...

Elle n'arrêtait pas d'en parler, depuis des semaines je n'entendais que ça. La fête pour mes 18 ans. Ma tenue, mes bijoux, ma coiffure, le repas, les invités je connaissais tout, tout sauf ce qu'elle gardait secret depuis des semaines : mon cadeau. Elle me le garantissait depuis qu'on se connaissait, il allait être grandiose. Et tel que je la connaissait elle allait réaliser ses dires. Ma meilleure amie c'est la meilleure . Je lui proposais toutes sortes d'idées, je demandais des indices mais rien, elle ne lâchait rien. Elle se cachait pour téléphoner, elle ne laissait pas le courrier à trainer ... Dans notre appartement parisien, elle cachait tout ce qui était susceptible de me donner des indices. Alors je laissais faire, mais chaque soir avant de m'endormir j'y pensais sans arrêt ...

Jour J :

Je n'avais pas eu droit aux préparatifs, elle s'occupait de tout, et mes parents avait fait le déplacement jusqu'à Paris pour l'aider, ils étaient les seuls à savoir ce qu'était mon cadeau. Mais mes parents étant des vrais tombes je savais d'avance que je ne tirerais rien d'eux, alors je me suis concentré sur moi-même. N'être la star de la soirée ce n'est pas tous les jours.

Marie, ma meilleure amie, s'était levée aux aurores pour préparer la salle, maintenant il était 17H30 et elle s'emparait de moi... Elle me coiffait, me maquillait, me donnait mes bijoux et ma tenue, une heure et demie plus tard j'étais fin prête, et une fois devant le miroir, je dois avouer que Marie ne s'était pas trompée, j'étais parfaite =D. Ma famille et mes amis avait fait le déplacement jusqu'à Paris, ils s'attendaient tous à une fête splendide alors la question ne s'était pas posée longtemps.

19h45 :

Les invités arrivaient presque tous en même temps, tous sur leur 31. J'avais appris qu'ils savaient tous ce qui m'attendait ce soir et étaient tous plus surrexcités les uns que les autres. La salle avait été magnifiquement décorée de rose et de noir, c'était magnifique. Tout le monde prenait place et commençait à manger, sur une petite table étaient posés tous mes cadeaux, mais aucun d'eux à travers leurs papiers multicolores n'avaient l'air extraordinaire. Un grand rideau noir avait été tendu au bout de la grande salle et j'avais interdiction d'aller voir ce qu'il se tramait derrière. Marie courrait dans tous les sens, téléphone à l'oreille, j'avais beau lui dire de s'assoir pour profiter du repas rien n'y faisait; le sourire aux lèvres elle me répondait que ça valait le coup et qu'elle mangerait après.
Le repas passait lentement, très lentement, pour être franche je n'en pouvais plus d'attendre de savoir ce qu'était ce fameux cadeau tellement j'en entendais parler depuis des mois.
Soudain Marie s'arrêta de courir, pris le micro et se mis devant l'assemblée réclamant le silence, derrière le rideau on sentait le mouvement ....

Marie : Bien Marie comme tu dois le savoir depuis des mois on te prépare ton cadeau, avec l'aide de toutes les personnes ici je suis arrivée à mes fins, et oui Marie, tout le monde est dans le coup et sait ce qui t'attend. Bon tu pourras pleurer ton mascara est waterproof. Aller j'arrête de te faire attendre je sais que tu n'en peux déjà plus, et au fait reste assise sa risque de te surprendre.

Elle vint vers moi et me bandât les yeux, j'avais chaud, je n'en pouvais plus, tout le monde avait un sourire niais sur le visage... Mes mains qui collait s'accrochaient à ma robe mon cœur battait si fort que je l'entendais contre mes tampes....

Je ne voyais plus rien mais j'entendais... Apparemment j'allais découvrir mon cadeau sur les airs de « Lass uns laufen » de Tokio Hotel... Marie me connaissait si bien ... J'entendis le rideau se tirer et le ruban doucement se détacher derrière ma tète, et c'est sur le 1er refrain que j'osais ouvrir les yeux....


Ils étaient la, Eux*, eux* les seuls, les uniques, ils étaient la devant moi. Mes jambes tremblaient, mes yeux s'humidifiaient, les larmes coulaient sans que je ne m'en rende vraiment compte et j'ai bien cru que mon cœur allait sortir de ma poitrine. Moi d'habitude bavarde je ne trouvais rien à dire ... Il chantait, jouait, comme si c'était un vrai concert, il mettait du cœur a l'ouvrage et moi je ne croyais pas ce que je voyais, Marie me voyait et elle pleurait elle aussi, tout comme ma mère et quelques personnes de ma famille.

Lass uns laufen, lass uns laufen, lass uns laufen...

Les paroles s'entremêlaient dans ma tête, cette chanson que je connaissais par cœur n'avait soudainement plus le même sens... Les dernières notes de piano se stoppèrent et les applaudissements de tous les invités retentissaient dans la salle. Les garçons avaient un immense sourire aux lèvres et s'approchaient maintenant de moi. J'étais paniquée, je ne savais pas ce que je devais faire, me lever, les serrer dans mes bras et leur dire à quel point ils sont ce que j'ai de plus important dans ma vie? Mes jambes en avaient décidé autrement, mes pieds étaient comme collés au sol, et c'est la main de Marie dans la mienne qui me fit revenir à la « réalité ». Je me levais et c'est instinctivement que je leur disais merci... Ils me faisaient tous la bise en me souhaitant un bon anniversaire, mes mains s'enroulaient autour de chacune de leur taille... comme dans mes plus beaux rêves.

Je ne savais pas quoi leur dire, en même temps mon niveau d'allemand ne me le permettait pas franchement... Mais s'était sans compter sur ma tante qui était elle-même prof d'allemand, Marie avait décidément pensé à tout. Les gens venaient les féliciter de leur prestation, m'embrassaient, mais moi je ne décrochais pas d'eux, je ne sais pas très bien si à ce moment-là j'étais sur un nuage ou complètement ailleurs.

J'eu le droit à un moment seule avec eux* ils étaient incroyablement détendus alors que moi ce n'étais plus un cœur que j'avais, c'était une batterie... J'avais pourtant prévu dans ma tête ce que je leur dirais si un jour j'avais cette chance, mais la j'oubliais mes beaux discours.
Je leur disais juste ce qu'ils représentaient dans ma vie, à quel point je voulais qu'ils n'arrêtent jamais de jouer, et à quel point c'était le plus beau jour de ma vie.

Mais tout bon moment a une fin. Je le savais qu'ils n'allaient pas rester là toute la soirée, il y avait quand même une dernière chanson de prévue. Marie l'avait choisie, elle savait que toutes les deux aimions cette chanson rien que pour son titre « Pour toujours, à jamais » ce titre c'était moi et elle, c'était nous deux et eux.

Le temps passait trop vite c'était de la torture, encore une petite chanson je les suppliais presque mais ils s'en doutaient et étaient contents de faire un rappel, c'était « That day », oui ce jour ... Mon cœur s'était calmé mais les papillons avaient pris place dans mon ventre, mes jambes elles, n'avaient pas arrêté de trembler...

C'était fini je le savais, maintenant c'était la fin, les VSD commençaient à ranger les instruments et quant à moi je devais faire mes adieux. On s'isolait dans le hall d'entrée...
Je les remerciais encore et encore, les serrais une dernière fois dans mes bras et fis une dernière petite séance photos, je savais que les invités avait mitraillé mais je voulais MES photos, avec eux, et avec eux et Marie.

Le van les attendait dehors, je les accompagnais et leur dit encore mille fois merci, ils me quittaient avec le sourire. La porte du van se refermait, et le moteur se mis en route, et là ma réaction fut toute autre, je me suis mise à pleurer, à pleurer toutes les larmes de mon corps dans les bras de Marie pendant que le van résonnait sur les pavés de la sortie. Ce n'était pas des larmes de tristesse juste des larmes pour me vider ... me vider de ce qui venait d'arriver.

Je remerciais Marie, car je savais que tout ça c'était grâce à elle, on passait par les toilettes pour une retouche maquillage.
Le rideau avait été tiré pour que tout puisse être rangé tranquillement. Tout le monde venait me voir, riait, me félicitait. Je répondais vaguement, je ne sais plus dans quel état j'étais, une chose est sûre ce n'était pas mon état normal.

La soirée continuait tranquillement jusque tard dans la nuit. J'ouvrais mes cadeaux, ils étaient tous magnifique, mais ça me paraissait tellement superflu par rapport à ce que je venais de vivre...


Le lendemain.

Je m'étais réveillée tard dans l'après-midi, tout comme Marie. J'eu un moment de réflexion ou je me suis demandée si tout cela était réel... On se retrouvait avec Marie dans la cuisine, il y avait d'abord un silence, puis on a parlé longtemps de tout ça ... jusque dans la soirée.


Plusieurs semaines plus tard

Aujourd'hui j'écris ce récit de mes 18 ans depuis ma chambre d'hôtel, chambre qui donne sur Madison Square Garden. Et oui ça aussi ça faisait partie de mes 18 ans, mon voyage à New York, et toujours avec Marie. Mais je dois m'arrêter là. Ce soir je suis invitée en back stage au concert privé de Tokio Hotel à Virgin... Et je sais que je suis attendue...