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 [A] Unserer Fotoroman

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Lysanxia
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Olakolai
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Olakolai
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MessageSujet: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptyDim 26 Juin 2011 - 23:40

Hallöchen

Parce que je vous aime, après un lamentable échec sur ma dernière fiction que je n'ai pas réussi à finir, je reviens avec celle-ci qui a véritablement un avenir.
Cette fois-ci, je ne vous lâcherai pas.
Je ne promets pas de publier très vite, mais je vais faire de mon mieux pendant les vacances.
Avec "Unserer Roman", j'inaugure un nouveau genre - vous le verrez dès les premières lignes.

Alors pour celles qui ne m'en veulent pas trop... Bonne lecture ♥


UNSERER FOTOROMAN


PROLOG

La musique de mon iPod couvrait à peine le bourdonnement incessant de la voix de ma mère. Elle parlait sans s’arrêter, plus à elle-même qu’à notre chauffeur qui ne l’interrompait presque jamais, conquis par ses cheveux blonds, sa bonne humeur et son accent frenchie. Elle lui racontait sa vie, son métier, ses anecdotes sur les personnalités qu’elle avait côtoyées, et puis elle riait, fort. Mais sur moi, Mounia, assise sur la banquette arrière du taxi New-Yorkais, pas un mot. Rien. En même temps, comment se vanter d’une fille qu’elle n’a pas vu grandir parce qu’elle n’était jamais là, d’une fille qu’elle ne connaît pas ? Une fille qu’elle a soudainement décidé d’arracher à son quotidien Parisien pour l’emmener avec elle dans les frasques d’une tournée en Amérique. Sur le papier, l’argument de l’apprentissage de l’anglais et de l’espagnol pendant ces quelques mois en immersion dans des pays anglophones et hispanophones était assez convaincant. Mais si on lui avait dit que je passerais le plus clair de mon temps seule dans une loge ou bien entourée de tout un staff germanophone, pas sûr que la directrice de l’internat m’aurait laissée partir.

Ca faisait des mois que c’était prévu. Ma mère avait signé le contrat début décembre et m’avait annoncé pendant les vacances que je partirais avec elle au mois d’avril. Ah, et surtout, joyeux Noël. Elle se réjouissait déjà, n’en revenait pas que son boss ait accepté. Moi, je suis passée par tous les stades. La colère. La haine, même. L’angoisse. La tristesse. La recherche du positivisme. Et puis j’avais fini par me résigner. Par accepter de ne pas revoir ma meilleure amie avant au moins l’été suivant. Par accepter de prendre le risque de redoubler ma terminale L parce que les cours par correspondance n’auront pas suffi à me maintenir à niveau. Par accepter de devoir supporter ma mère en permanence, pour la première fois de ma vie. Et tout ça pour quoi, finalement ? Ben justement. J’en savais rien.

Comme tout le monde, j’avais entendu parler de Tokio Hotel. Et comme tout le monde, je les avais détestés, par principe. Je m’étais moquée du look ridicule du chanteur et de leur langue dégueulasse. Et puis, lorsque j’ai réalisé que ma propre mère allait être chargée du maquillage du groupe (et donc, entre autres, de tout le noir autour des yeux du leader) et que leur langue allait me harceler à longueur de journée, je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose. Que pour ma santé mentale, il fallait que je trouve un côté positif à tout ça, juste pour ne pas péter un câble. J’ai cherché un bon moment… et puis j’ai fini par trouver.

Je fouillai  mon sac à dos et en sorti mon Canon tout neuf, offert par mes amis en cadeau de départ. Avec mon accent bien français, je demandai au chauffeur la permission d’ouvrir la fenêtre et il acquiesça sans rien dire. La plus grande ville du monde défilait devant l’objectif de mon appareil et j’en figeai quelques clichés, à la volée. Il faut bien l’admettre : quand on a dix-huit ans, l’Amérique, ça fait rêver. Et quand on porte un certain intérêt pour la photographie, une tournée des plus grandes villes du continent peut se révéler très productive. Deux mois aux Etats-Unis avec un passage par le Canada et le Mexique, et puis ensuite un mois entier en Amérique Latine. Toute petite, je rêvais de grands voyages, de tours du monde. Et puis j’ai grandi, seule, pendant que ma mère voyageait un peu partout à ma place, sans moi. J’ai perdu le goût au tourisme, aux explorations et aux moments mère-fille. J’aurais même donné beaucoup pour terminer ma dernière année de lycée à l’internat, comme tout le monde. Mais je n’avais pas eu le choix. Et c’est pour ça que quand le taxi s’arrêta devant un des innombrables gratte-ciel, je suis descendue avec mon sac à dos et ma valise, sans broncher. Ma mère a réglé la course sans cesser de sourire de ses dents blanches et a pris le reste des bagages des mains du chauffeur qui est reparti dans le taxi jaune, un peu triste de quitter une compagnie si agréable. Je lançai un regard circulaire, un peu éblouie par le soleil qui se reflétait sur les milliers de fenêtres des immeubles, puis je suivis ma mère à l’intérieur de bâtiment.

Derrière le comptoir, le logo Universal s’étalait en grand sur le mur, et je fus un peu impressionnée par les meubles et le sol luxueux du hall d’accueil. Ma mère  se présenta comme Anna Tors et précisa qu’elle avait rendez-vous avec David Jost, manager du groupe Tokio Hotel. L’hôtesse vérifia son identité, regarda quelque chose sur l’ordinateur et l’invita poliment à s’adresser à sa collègue qui se tenait devant l’ascenseur, prête à la conduire dans les bureaux du label. Ma mère la remercia et se tourna vers moi.

- Je ne crois pas que tu puisses venir avec moi, dit-elle. Attends-moi ici, ça ne devrait pas durer très longtemps.

Elle déposa un baiser sur ma tempe et me sourit gentiment, puis elle rejoignit l’hôtesse. Résignée, je me contentai de m’asseoir dans un fauteuil et de rebrancher mon iPod. Il n’y avait rien d’autre à faire que d’attendre, de toute manière. Je rallumai mon appareil photo et regardai les trois premiers clichés de mon voyage. Ils étaient plutôt réussis. Je tombai alors sur les photos que j’avais prises avant mon départ. Mathilde, ma meilleure amie. Arthur, son copain. Joz, ma cousine, et son demi-frère, Loïc, qui lui ébouriffait les cheveux. J’eus un pincement au cœur en voyant leurs visages si familiers. Peu importaient les photos que j’allais prendre, peu importaient les personnes célèbres que j’allais rencontrer, je savais que dans les moments où je serais seule, comme en cet instant, ils allaient me manquer. Parce que ma mère l’avait décidé (et parce que son boss et ma directrice avaient accepté), j’allais mettre ma vie entre parenthèses pendant près de trois mois.

Et ça commençait maintenant.
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptyLun 27 Juin 2011 - 20:59

J'aime beaucoup le début Smile
Viiiite la suite s'il te plaît Very Happy
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptyLun 27 Juin 2011 - 21:16

Tu connais mon avis ma belle Smile.
Suite!
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptyLun 27 Juin 2011 - 22:52

J'adore le début !!!

J'ai hâte de lire la suite Very Happy
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptyLun 27 Juin 2011 - 23:11

J'aime beaucoup ce début moi aussi.

J'attend de voir la suite !
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptyDim 3 Juil 2011 - 1:42

bon alors, tu me veux ?
me voilà, ecoute pour le moment ça me plait, pourvu que sa dure Smile
zuitiiieeee
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptyDim 3 Juil 2011 - 21:20

Ho got suite!!!!!!!
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptyLun 4 Juil 2011 - 20:00

Me voilààààààààààà !
Avoue que t'as eu peur que je ne vienne pas Cool

T'as de la chance que j'ai réécris tout un chapitre aujourd'hui, sinon je n'aurais pas vu que tu avais enfin posté ta fic Shocked

Sinon, j'avais déjà commenté ce prologue x)
Je ne vais pas redire que je trouve le prénom bizarre mais bon xD

Je vais juste répéter un truc : SUITE ! Very Happy
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptySam 16 Juil 2011 - 0:53

Les parties en italique indiquent des discussions en langue étrangère (donc pas français ).

____________________


KAPITEL EINS

Lorsque l’ascenseur sonna de nouveau une heure et quelques plus tard, je fus surprise de voir que ma mère n’était pas seule. Le visage radieux, elle était en grande conversation avec un homme plutôt jeune, brun et pas mal dans son genre. Il lui dit quelque chose que je n’entendis pas et elle éclata tout simplement de rire, au milieu du hall. Pour une première rencontre, cela avait l’air de s’être bien passé. Ils s’approchèrent de moi et je me levai rapidement.

- Je vous présente ma fille Mounia, dit-elle en anglais. Mounia, voici David Jost.
- Ravi de faire votre connaissance, dit-il gentiment.
- De même, répondis-je un peu maladroitement en serrant la main qu’il me tendait.
- Monsieur Jost va nous montrer le Bus et nous présenter au reste de l’équipe. Nous avons hâte de les rencontrer, ajouta-t-elle à son adresse.
- Les garçons ne seront malheureusement pas là,
précisa-t-il. Ils sont actuellement en Californie et ne rentrent que mercredi.
- Oh ! Ca ne fait rien.

Non, ça ne faisait rien, vraiment. De toute façon, je savais très bien que je ne serais pas amenée à les côtoyer souvent. Je m’étais un peu renseignée sur eux avant le départ - j’avais regardé quelques vidéos, lu un ou deux articles. Et j’avais très vite compris que ces mecs appartenaient à un monde à part. Mon quotidien était à des années lumières du leur – et ça m’allait très bien. En admettant même que mon anglais n’avait pas été aussi médiocre, je ne voyais même pas comment on aurait pu avoir quelque chose à se dire. Ma mère m’avait vaguement raconté le quotidien des tournées avec d’autres artistes, et j’avais toujours décroché au bout de cinq minutes. Leurs journées n’étaient que des enchaînements d’interviews, de photoshoots, de sessions autographes et de Meet&Greet… et quand ils avaient survécu à tout ça, ils pouvaient aller se préparer pour leur concert. Ces mecs là, ils avaient beau avoir tout juste la vingtaine, c’était ça, leur quotidien. J’allais peut-être avoir du mal à avoir mon BAC, mais eux, leur Abitur, cela faisait longtemps qu’ils y avaient renoncé. Pourquoi étudier quand chacune de leur apparition valait des milliers d’euros ?
Je mis mon sac sur mon épaule et les suivis dans un couloir qui menait au parking. Il était gigantesque. Des dizaines d’autocars et des voitures de luxe étaient garés sur plusieurs rangées, à l’abri des paparazzi et d’autres personnes malintentionnées. Les deux grands bus et les trois camions TOKIO HOTEL étaient facilement repérables à cause du logo blanc qui tranchait nettement sur la carrosserie noire.

- Celui là, c’est celui des ingénieurs du son, de la lumière… tous ceux qui s’occupent surtout des concerts en eux-mêmes, en fait. Et ça, c’est le bus où dort le groupe et le staff le plus proche qui est réquisitionné en permanence. Etant donné que le maquillage de Bill nécessite souvent des retouches, vous en faites partie. Je vous fais visiter ?

Ma mère me regarda avec de grands yeux, visiblement aussi surprise que moi. Apparemment, je devais être amenée à les croiser plus souvent que prévu. A quoi ca ressemble, une rockstar au réveil ? Je réprimai un sourire et montai dans le bus.
L’intérieur ressemblait à un véritable petit salon aménagé. Il y avait cinq tables, trois d’un côté et deux de l’autre, ainsi que des banquettes rouges qui semblaient plutôt confortables. A l’endroit laissé libre sur ma droite se trouvait le coin café, avec deux tables hautes, un petit réfrigérateur, quelques placards et un micro-ondes. Je regardai autour de moi en suivant David qui continuait la visite. Les rideaux pourpres n’étaient pas tirés et on voyait assez bien l’extérieur du bus à travers les vitres teintées. Au bout du couloir, il fit coulisser une porte à côté de l’escalier en colimaçon et la première chose que je vis fut le grand écran plasma fixé sur une table basse.

- C’est là que les garçons du staff passent le plus clair de leur temps quand ils ne dorment pas, dit David avec un sourire. C’est-à-dire… plus ou moins tout le monde, en fait. Même Natalie vient avec eux, la plupart du temps. D’ailleurs, ils les ont déjà tous vus au moins deux ou trois fois, alors si vous en avez d’autres à leur conseiller….

Mon regard suivit son doigt et tomba sur une impressionnante collection de DVDs et de jeux vidéos, soigneusement rangés dans ce qui devait à l’origine avoir vocation de bibliothèque. Je supposai que la console était rangée dans le placard sous la télévision. Il y avait même des manettes qui traînaient par terre et sur les différents fauteuils et canapés de la pièce. Je lançai un dernier regard vers la chaîne Hi-Fi avant de suivre David qui nous emmenait à l’étage.
La configuration de l’espace était totalement différente. Il y avait un couloir étroit sur la gauche qui desservait plusieurs compartiments.

- Ce sont les chambres. Quatre couchettes par compartiment. La première est la vôtre.

Il ouvrit la porte et alluma la lumière sur la pièce minuscule. Il y avait deux couchettes superposées de chaque côté et un grand coffre sous la fenêtre.

- Comme vous le voyez, il n’y a pas beaucoup de place. Vous devez garder le strict minimum dans cette pièce, toutes les valises sont au sous-sol. D’autant plus que les filles avaient l’habitude d’être trois et elles avaient un peu tendance à s’étaler. Vous serez avec Laura, la photographe, et Myriam, l’attachée de presse. Venez, je vais vous montrer les toilettes.

Nous le suivîmes à l’extérieur mais il s’arrêta devant la porte.

- Le compartiment suivant est celui des quatre gardes du corps. Dans le compartiment d’après, je suis tout seul. Et dans le dernier, tout au bout du couloir, c’est le groupe. Ils ne voulaient pas être dans le passage, mais du coup c’est eux qui dérangent tout le monde la nuit. Faudra vous y faire, c’est comme ça depuis cinq ans, ajouta-t-il avec un petit rire.

Il descendit l’escalier en colimaçon et je me demandai comment j’allais faire pour me lever la nuit pour aller aux toilettes, tellement les marches étaient étroites.
Ce qu’il appelait au sous-sol était en fait une soute améliorée. Il nous montra là où se trouvait le compartiment à bagages – il faisait plus ou moins la taille de deux des chambres de l’étage – et l’unique salle d’eau du bus. Elle se résumait à des toilettes, un lavabo et une armoire à pharmacie.

- Il est assez rare que nous passions une nuit complète dans le bus, expliqua-t-il. La plupart du temps, on arrive à l’hôtel dans la nuit et on se douche là-bas.

Il referma la porte et se tourna vers nous, le visage souriant, détendu. Je l’aimais bien, il avait l’air zen, comme mec. C’était le genre de personne qui met très vite en confiance.

- Eh bien voilà, on a fait le tour. Vous verrez, vous prendrez vite vos marques. Et même s’il arrive qu’il y ait de petites tensions entre certains membres de l’équipe, tout le monde s’entend très bien. Ils vont être ravis de faire votre connaissance. Ca faisait longtemps que l’on avait pas eu d’étranger parmi le staff, d’ailleurs. Mais vous étiez la seule disponible pour remplacer Natalie au pied levé, ajouta-t-il en se tournant vers maman.

Il nous fit remonter et sortir du bus.

- Dans les camions, on transporte tout le matos pour la scène, et les instruments, aussi, continua-t-il en nous reconduisant dans le hall. Ils suivent le deuxième bus, là où il y a toute l’équipe d’ingénieurs.

Maman acquiesçait à chacune de ses explications, l’air de s’y connaître. Je me contentais de suivre, d’observer, et, il fallait l’avouer, d’être impressionnée par tout cet arsenal technique et le nombre de personnes sur la tournée. Je pensai avec désespoir à tous ces noms germaniques qu’il allait me falloir retenir dans les jours à venir. Pour le groupe, au moins, c’était facile. Bill pour le chanteur, Tom pour le guitariste et Gustav pour le batteur. Il restait le bassiste, avec son nom imprononçable. Georges en version allemande. Ge…Georg ? Un truc comme ça. Je réprimai un bâillement et regardai ma montre – il était quatre heures moins le quart.

- J’ai donné rendez-vous au reste de l’équipe à quatre heures trente dans la salle de conférence, reprit le manager devant l’accueil.
- Non, répondit maman. Chérie ?
- Non non.
- Très bien. Je dois passer quelques coups de fil en attendant, profitez-en pour vous promener un peu, si vous voulez. A tout à l’heure.
- A tout à l’heure, répondit maman avec bonne humeur habituelle.

Il nous fit un signe de tête et monta dans l’ascenseur. Maman se tourna vers moi, les yeux pétillants.

- Alors chérie ? Ca te plait ?
- Oui, c’est pas mal, reconnus-je. C’est… pas commun.
- C’est vrai, il est vraiment beau, leur Tour Bus. Mais je ne savais pas qu’on serait dans le même que le groupe ! C’est super, ça ! Ils ont presque ton âge, tu pourras discuter avec eux.

Je la regardai, perplexe. Je doutais franchement avoir l’occasion et l’envie d’adresser la parole à des mecs aussi VIP. Pour le peu que j’en avais vu, ils avaient l’air franchement imbus d’eux-mêmes. Si on ajoutait le fait qu’ils ne parlaient pas un mot de français ni moi d’allemand, la probabilité que l’on ait une vrai conversation un jour était proche du zéro absolu.

- Oui, peut-être, mentis-je finalement.
- Tu verras, je suis sûre que ça va très bien se passer.

Je voyais dans sa façon de me regarder qu’elle était sincère et qu’elle attendait que je la rassure, que je lui montre que je ne lui en voulais pas. Non, je ne lui en voulais pas. J’avais juste du mal à me faire à l’idée de cette tournée surréaliste, et à celle de la vie en communauté avec des personnes que je ne connaissais absolument pas. Mais comme je ne pouvais pas lui avouer cela sans la blesser réellement, je m’efforçai de sourire gentiment et je répondis :

- Oui oui, sûrement.
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptySam 16 Juil 2011 - 14:19

Citation :
A quoi ca ressemble, une rockstar au réveil ?
Hahaha tu veux vraiment savoir ? What a Face

Si jamais elle tombe dans les escaliers en voulant aller aux toilettes la nuit, je te promets que je rigole xD

A cause de ta description du Tourbus, j'ai trop envie d'y aller moi même pour voir tout ça xD
Et j'ai aussi envie de me regarder le DVD "bonus" de Zimmer 483 L.O.E.T x)

J'aime bien David =)

Et j'ai hâte de savoir comment va se passer la première rencontre entre elle et le groupe =)

Donc je veux la suite ! :gd-sourir:


Dernière édition par x-Trashiiix le Sam 16 Juil 2011 - 14:25, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptySam 16 Juil 2011 - 14:23

J'adore cette suite, même s'il n'y a pas encore d'action ça nous permet de faire connaissance avec certaines personnes comme David (qui pour une fois, chose rare dans une fiction, à l'air gentil lol).

J'ai hâte de lire la rencontre avec le groupe donc vivement la prochaine suite Very Happy
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptySam 16 Juil 2011 - 17:40

J'ai hâte de voir comment çà va se dérouler ah ah Very Happy
J'ai beaucoup aimé ta description 8D!
Suite!
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptyDim 17 Juil 2011 - 17:16

j'aime beaucoup Smile je demande la suiiite ^^
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptyJeu 18 Aoû 2011 - 23:04

Coucou les filles !
Je passe juste pour vous faire un petit coucou et m'excuser de toute l'attente : j'ai travaillé pendant trois semaines, alors un peu chaud d'écrire...
Mais la semaine prochaine je suis enfin tranquille chez moi, alors ça devrait pouvoir le faire !
Je vous embrasse ! <3
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptyVen 19 Aoû 2011 - 16:02

aaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! chouette ! Very Happy
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptyVen 26 Aoû 2011 - 21:37

Coucou !
Comme promis, voilà un nouveau chapitre !
Je suis en train d'écrire la suite, je pense que finalement je reprendrai un rythme décent à la rentrée, les vacances c'est pas le bon plan pour écrire ^^'
Je vous embrasse, bonne lecture !

_________________________



KAPITEL ZWEI

J’avais fait comprendre à ma mère que je voulais passer un coup de téléphone et elle m’avait laissée m’éloigner. J’avais pour simple consigne de revenir avant seize heure trente ; à part ça, New-York était à moi. J’ai marché quelques minutes en faisant bien attention à mémoriser le chemin et puis j’ai fini par m’asseoir sur un banc, dans un petit parc. J’ouvris mon sac et composai le numéro de Mathilde, me rappelant mentalement de commencer à mettre ma mère en condition pour le jour où elle verra la facture téléphonique.

- Hey there !
- Oh pitié, pas d’anglais ! dis-je en riant gentiment. Comment tu vas ma belle ?
- Plutôt bien. Si on met de côté le fait que je me suis brouillée avec Arthur et que ma meilleure amie est à des milliers de kilomètres et que donc elle ne peut pas tout arranger comme elle sait si bien le faire.
- Oh… je suis désolée, je…
- Oh, t’en fais pas, fit-elle d’un ton égal, du coup j’apprends à gérer mes problèmes. C’est instructif. Encore deux mois sans te voir et peut-être que je saurai même me faire cuire des gaufres toute seule.

Je ris franchement et elle aussi. Nos après-midi gaufres avaient toujours été mythiques. Ca n’arrivait pas si souvent, évidemment, seulement quelques week-ends et pendant les vacances, quand on quittait l’internat.

- J’exige une photo de toi ce jour-là ! ordonnai-je. Et pas de triche, hein ! Essaie pas de nettoyer toute la cuisine alors qu’en fait t’en a foutu partout. Et n’oublie pas que je suis experte en gaufre : si tu prends en photo des gaufres du supermarché, je le verrai !
- Ah ouais ? Tu me mets au défi ?
- Yep !
- Alors là ma vieille je te jure que tu vas en bouffer, des gaufres !

J’explosai de rire et un jogger sursauta en passant devant moi. Je repris ma conversation et réalisai soudainement que j’allais être en retard pour la rencontre avec l’équipe.

- Je dois te laisser, dis-je à contrecœur. Je dois aller rencontrer le reste du staff.
- Ton enthousiasme est presque indécent, là.
- Mais non mais ils vont me parler en anglais et je vais me sentir toute conne à côté d’eux. Rien que le manager… même s’il était cool, t’as franchement l’impression de faire tache à côté de lui. Il est trop à l’aise, il a pas un bouton sur la tronche… Enfin bref. Je préfèrerais avancer dans les cours.
- Mon dieu. Tu deviens folle.
- Pas encore, mais ça ne devrait pas tarder. Je dois vraiment te laisser. Je te rappelle demain.
- Ca marche ! Love you.
- Love you too !

Je fourrai mon téléphone dans mon sac et me levai d’un bond. J’avais exactement cinq minutes pour refaire à l’envers le trajet de l’allée sans me perdre. L’angoisse commençait à monter lorsque j’aperçus le grand logo Universal sur la façade devant moi. Lorsque j’entrai dans le hall, l’horloge indiquait 4 :02 p.m. Bon, ça allait. Je demandai maladroitement la direction de la salle de réunion et je crus comprendre qu’elle se trouvait au bout du couloir à ma droite. Je la remerciai et commençai à courir le long du gigantesque corridor. Je me rendis compte que beaucoup de personnes allaient dans la même direction que moi et je ralentis le pas, me calmant un peu. Je passai la porte d’une salle qui se remplissait à vue d’œil et aperçu ma mère en pleine discussion avec le manager. Elle me vit soudain, et le soulagement qui m’habitait depuis quelques secondes disparut alors qu’elle commençait à s’avancer vers moi, visiblement remontée.

- Tu aurais pu décrocher quand je t’appelais, pis t’aurais pu arriver à l’avance, me reprocha-t-elle.
- J’ai préféré courir plutôt que de décrocher, répondis-je simplement. Et puis ça va, j’ai pas l’air si en retard.

Je lui souris gentiment et elle se calma un peu. Je restai debout à côté d’elle, ne trouvant rien à dire, et fus presque soulagée lorsque David – c’est ça, non ? Ouais, je crois – pris la parole quelques minutes plus tard.

- Okay, tout le monde est là ? Parfait. Eh bien, je déclare officiellement… vos vacances terminées !

Un petit rire parcourut la foule et même maman parut se détendre complètement.

- La tournée commence bientôt, et c’est donc l’une des dernières journées où nous pouvons nous retrouver tous au calme, ensemble. Je sais que tout se passera bien, comme d’habitude. La plupart d’entre vous est dans le staff depuis le début et je sais que même les derniers arrivés sont parfaitement expérimentés. Tout se passera bien, je suis absolument confiant. Les garçons ne sont pas avec nous aujourd’hui – oui, je sais que vous êtes tous très déçus, ajouta-t-il avec un sourire -, et pour la première fois, notre amie et collègue Natalie non plus. Nous avons trouvé qu’il était plus sage qu’elle ne participe pas à cette tournée et qu’elle profite pleinement de son bébé qui arrive bientôt. Je l’ai eue au téléphone ce matin, elle vous salue tous. Quoi qu’il en soit, nous avons le plaisir d’accueillir une nouvelle maquilleuse dans l’équipe ! Anna, viens par ici.

Quelques personnes –dont moi – applaudirent quand ma mère alla le rejoindre, tout sourire. Elle me fit coucou, l’air aux anges, et je sentis quelques regards se poser sur moi. David lui tendit le micro et elle bégaya.

- Heu… Bonjour tout le monde. Je suis très fière de participer à cette tournée à vos côtés et je suis sûre que l’on va tous très bien s’entendre. J’ai vu le travail de Natalie, j’admire beaucoup ce qu’elle fait. J’espère être… au moins à la hauteur. Je… ah, et c’est ma fille, là-bas.

Le temps que mon cerveau comprenne ce qu’elle venait de dire et mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Toutes le têtes se tournèrent vers moi et il y eut des « bonjour » polis vaguement murmurés. Je reculai un peu contre le mur derrière moi, essayant de ne bousculer personne, juste pour éviter qu’elle me cite à nouveau, mais elle rendit le micro à David et afficha de nouveau son grand sourire.

- Voilà, vous connaissez donc Anna et sa fille Mounia, les deux frenchies de l’équipe. Je ne veux pas que cette petite réunion devienne barbante alors je ne vous ferai pas les présentations, vous pourrez le faire vous-mêmes. Les ingés son, n’oubliez pas que je vous veux demain matin à 10h00 dans mon bureau. Merci d’être venus, bonne fin d’après-midi !

En quelques secondes, les gens se remirent à bouger, à parler entre eux. Je vis que ma mère était déjà de nouveau en pleine conversation et je cherchai des yeux une chaise sur laquelle m’asseoir lorsqu’une jolie brune s’avança vers moi.

- Bonjour… Mounia, c’est ça ? Je suis Laura, la photographe.
- Oh, enchantée ! répondis-je sincèrement en lui serrant la main.
- Comme apparemment on va partager notre couchette, je me suis dit qu’il valait mieux faire les présentations.

Un peu comme avec David, cette fille m’inspira tout de suite de la sympathie - à croire que je devenais très altruiste. Je lui donnais vingt-trois ans tout au plus et je fus intérieurement satisfaite de constater que, malgré son accent allemand qui améliorait un peu la chose, son anglais était presque aussi approximatif que le mien.

- Bon, je t’avoue que je suis du genre à un peu m’étaler, mais je vais essayer de faire un effort, ajouta-t-elle avec un clin d’œil.
- Je suis sûre que les affaires que tu devras étaler seront plus intéressantes que les miennes, soupirai-je, mais je vais faire en sorte que tu ne retrouves pas des feuilles de cours éparpillées au milieu de tes clichés.
- Oh ma pauvre, tu passes l’Abitur ?
- Le… quoi ? En France c’est le « BAC ». C’est pour finir le lycée.
- Ah oui, voilà, c’est ça. Bon courage en tout cas.
- Merci.
- Mounia ?

Ma mère m’appelait et me faisait signe de la rejoindre. Elle tenait visiblement à me présenter les merveilleuses personnes dont elle venait de faire la connaissance. Je me tournai de nouveau vers Laura et m’excusai auprès d’elle.

- Oh ne t’en fais pas, vas-y, me rassura-t-elle. De toute façon on se voit bientôt.

J’acquiesçai et allai rejoindre ma mère, au centre de l’attention de tous, comme d’habitude. Je me frayai un chemin auprès d’elle et attendit qu’elle remarque ma présence. Mon regard tomba sur Laura qui discutait joyeusement avec une de ses collègues, un verre à la main. Elle avait l’air de se sentir parfaitement à l’aise, dans son élément. Je l’enviais déjà, et j’espérais avoir l’occasion de la côtoyer assez souvent. Si elle était photographe sur la tournée de Tokio Hotel, elle devait avoir un talent fou, et je pourrais apprendre beaucoup auprès d’elle.
Et c’est en me raccrochant à cette pensée positive que j’eus le courage de repasser mon cerveau en mode « anglais » pour essayer de comprendre l’éloge que ma mère dressait de moi devant ces parfaits inconnus.
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptyVen 26 Aoû 2011 - 22:10

Oh, et comme promis me voilà ! What a Face

*On applaudit ! :gd-sourir:

Arrow

Oui donc nan en fait j'avais pas lu de travers, j'avais juste pas lu la suite, ce qui a fait que j'ai cru que tu avais changé "Mounia" par "Anna" alors que c'est le prénom de la mère... Arrow

J'ai hâte de lire la suite avec tu sais quoi, vu que je sais que tu es en train de l'écrire (a)

Et la suite de l'autre aussi hein (aa)

Suite ! Very Happy
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptyMar 30 Aoû 2011 - 14:12

j'adore ! vivement la suite !
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptyDim 25 Sep 2011 - 17:47

Une suite dans la soirée, my friends ! :3
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptyDim 25 Sep 2011 - 18:10

KAPITEL DREI

Je hissai mes trois énormes sacs de vêtements dans le Tourbus et deux gardes du corps se chargèrent de les descendre au sous-sol. Rassemblant mes ultimes forces, j’agrippai mon dernier sac, plus gros que les autres, chargé de mes affaires de cours et de tout ce qui pourrait me permettre d’occuper les innombrables heures de trajet de ville en ville. Je montai dans le bus, inspirai un grand coup et commençai l’ascension de l’escalier qui menait aux couchettes. Je ne voyais pas du tout où je mettais les pieds et à mi-chemin je trébuchai et manquai de retomber tout au bas des marches.

- Eh merde, marmonnai-je, de mauvaise humeur.
- Tu veux de l’aide ?

Avant que je ne puisse répondre, je sentis le poids quitter mes bras et je pus voir le dos de Laura qui hissait mon sac à l’étage.

- Merci, dis-je sincèrement en grimpant les dernières marches, en nage.
- Oh, c’est rien ! Dis donc, il pèse trois tonnes ton truc !
- Les livres de cours, soupirai-je.
- Oh ma pauvre… Tu sais, j’espère sincèrement que tu l’auras, ton Abitur. C’est le genre de truc qu’on est fière d’avoir, même si on galère pour y arriver.
- Mounia, pousse-toi !

Je me décalai et vis le sac de maman s’avancer vers moi, cachant le visage de David qui le portait courageusement. Ma mère le suivait de près, affichant une expression à la fois flattée et gênée.

- Merci, c’est très gentil mais j’aurais pu le faire, dit-elle finalement lorsque le manager posa son chargement au sol.
- De rien, ça me fait plaisir. De toute façon il fallait faire vite, le bus ne va pas tarder à partir. Les garçons atterrissent dans une demi-heure et ensuite on refait juste un saut à l’hôtel avant le soundcheck.

Comme il terminait sa phrase, le bus s’ébranla et se mit en route. David s’excusa et gagna sa couchette, son téléphone déjà de nouveau collé à l’oreille. Quelque chose m’interpella soudain et je me tournai vers maman. Par politesse pour Laura qui n’avait pas bougé, je m’efforçai de parler en anglais.

- Il a bien dit qu’on repassait à l’hôtel, non ? Alors pourquoi on a fait tout le chargement ce matin ?
- On n’aurait pas eu le temps, répondit Laura. C’est juste pour faire une réunion de dernière minute avec les garçons et éventuellement une ou deux interviews. Ca y est, la tournée est lancée, ça va être la course pendant des semaines !

Elle rit et j’essayai de ne pas rougir. Il était évident que tout allait être chronométré, réglé, organisé, et que le moindre contretemps dégoupillerait une bonne grenade de stress au sein de tout le staff. Je considérai la distance qui me séparait de ma couchette, me penchai pour attraper les lanières de mon sac et m’arrêtai, à moitié courbée. Je redressai l’échine et mis un bon coup de pied dedans. Efficace. Il percuta la porte et j’actionnai la poignée pour ouvrir ma chambre, sous le rire de Laura.

- Toi, je t’aime bien ! conclut-elle finalement en s’installant sur son lit avec un magazine ramassé par terre.

J’attrapai mon Ipod dont les écouteurs dépassaient d’une poche de mon sac et montai sur mon lit. J’avais toujours aimé être à l’étage, dans les lits superposés. D’une manière générale, j’aimais bien aller là où les gens ne vont pas, en fait. Justement pour les photographier, pour découvrir des lieux qui n’intéressent a priori personne. J’aimais bien photographier toutes sortes de détails et ensuite inventer une histoire, un passé, à tous ces éléments à qui j’avais volé une part de leur secret. J’aimais imprimer mes photos, les coller sur un album et écrire un petit commentaire en dessous. Ca pouvait même être une citation, ou juste un simple mot. L’important était seulement que je sois la seule à comprendre, et que je puisse me souvenir, même des années après, de l’histoire que j’avais prêtée à cette photo.
Je somnolais presque mais le bercement du bus s’atténua et s’arrêta finalement, me tirant de ma léthargie matinale. J’arrêtai la musique et posai mes mains contre la vitre teintée pour voir où nous nous étions arrêtés. J’étais du mauvais côté, mais en voyant les nombreuses files de voiture et les taxis New-Yorkais qui s’impatientaient, je devinai que nous étions arrivés à l’aéroport. Un sursaut d’intelligence me pris, et je m’étonnai que le bus se soit arrêté devant l’entrée principale qui était, par définition, relativement peu discrète.
Et c’est là que je les vis. Les fans. Les groupies. J’hésitais entre les deux alors que mon regard passait des plus hystériques qui hurlaient à s’en décoller la plèvre aux plus émues qui se tenaient un peu plus en retrait, entre amies, et qui avaient très certainement une boule au ventre en attendant les hommes de leurs vies d’adolescentes. J’hallucinais littéralement. J’avais entendu parlé de ces scènes de folie générale en France, à leurs débuts, mais je n’en avais jamais vu en vrai. Et voir le même schéma se reproduire ici, à des milliers de kilomètres, c’était tout simplement surréel. Le Bus pu finalement redémarrer et se frayer un chemin au milieu des filles, s’éloignant du troupeau et pénétrant dans le parking de l’aéroport.

- Viens, dit Laura, les garçons ne vont plus tarder.

Elle me fit signe de la suivre et nous descendîmes dans le petit salon du Tourbus. David et deux des gardes du corps étaient devant la porte, ouverte, et les deux autres se tenaient à l’extérieur.

- Ils vont sortir par là ? demandai-je à Laura en montrant la porte du doigt.
- Oui.
- Mais alors pourquoi elles attendent dehors ?
- Parce qu’il n’y a plus de place à l’intérieur, je suppose.
- Co… comment ça ? Tu veux dire que… ?

- La plupart des fans attendent directement dans la salle de débarquement des vols en provenance de Los Angeles, expliqua-t-elle. Bien sûr, elles ne savent pas lequel exactement, mais elles sont prêtes à attendre. Celles que tu vois dehors, ce sont les moins renseignées, ou bien celles qui espèrent qu’ils vont signer des autographes. Elles attendent parfois longtemps, et pour rien. C’est cruel, mais c’est comme ça. On n’y peut rien.

Je hochai la tête, un peu gênée. Je trouvais ça égoïste, mais je n’y connaissais rien. Et puis je me rappelai les cris et les maquillages noirs dégoulinant sur les visages des groupiasses au-dehors, et toute sympathie me quitta. Ces filles me faisaient honte. Réellement. J’avais pitié pour elles.
La porte s’ouvrit et un grand baraqué fit un signe de tête à l’un des gardes du corps de l’extérieur.

- Ils arrivent, traduisit David qui avait également vu le signe.

Une fraction de seconde après, deux autres gardes du corps passèrent la porte suivis de trois des membres de Tokio Hotel. Si je ne me trompais pas, le premier était Gustav. Il était suivi de Tom et de Ge…quelque chose. Ils avaient de très grosses lunettes et Tom portait une capuche pour cacher ses dreads, mais il était reconnaissable par ses vêtements et son labret. Ils montèrent tous les trois dans le bus et retirèrent leurs lunettes et ce qu’ils avaient sur la tête – sauf Gustav, qui garda sa casquette. Je fus stupéfaite de voir que Tom avait radicalement changé de coiffure – et ça ne lui allait pas si mal, d’ailleurs. En y regardant bien, même ses vêtements avaient changé. Ses traits s’étaient durci, ses fringues dessinaient un corps d’homme… oui, il avait changé. Ca n’avait pas du se faire en une fraction de seconde, mais comme tout le monde, j’avais raté quelques trains dans l’histoire de Tokio Hotel. J’étais restée au groupe de 2007 – 2008, moi. Ouais, mais bon. On avait tous été overdosés, à l’époque, aussi.

- Scheisse Groupies, grommela Tom.

Evidemment, je n’avais rien compris. Il passa devant moi, se laissa tomber sur une banquette et balança sauvagement ses lunettes hors de prix sur la table. Il soupira un long moment, paupières clauses, puis ouvrit de nouveau ses yeux marrons. Son regard se posa sur moi, et je compris tout de suite qu’il ne m’avait absolument pas calculée jusque là. Malgré sa lassitude, il m’adressa un sourire poli et étendit un bras.

- Tom Kaulitz, dit-il. Wer bist du ?
- Mmh… Je m’appelle Mounia, répondis-je maladroitement. Je suis la fille de la nouvelle maquilleuse.
- Elle ne parle pas allemand, expliqua Laura.
- Ah, désolé ! Je suis Tom. Et le mec moche qu’il va falloir maquiller, là-bas, c’est mon frère, ajouta-t-il en regardant par-dessus mon épaule.

Je me retournai et vit qu’en effet Bill Kaulitz était lui-aussi monté dans le bus. Tête baissée, il fouillait son grand sac Chanel à pleines mains. Je ne voyais pas encore son visage ; seulement son cou tatoué, mis à nu par ses cheveux retenus dans son bonnet beige. En voyant ce logo, je fronçai les sourcils, soudainement prise d’une sensation bizarre. C’était comme si, tout à coup, je réalisais. Ca devenait vrai. Et même si ce groupe m’avait insupportée pendant des années, j’allais vivre son quotidien le temps d’une tournée.
Le chanteur se redressa enfin, victorieux, son téléphone dernier cri dans la main. Il attrappa la branche de ses lunettes entre ses doigts fins et découvrit ses yeux en amande.

Mon cœur fit un bond.Pas de doute ; le temps avait passé.



Dernière édition par Olakolai le Ven 14 Oct 2011 - 22:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptyDim 25 Sep 2011 - 18:47

Hey ! Nouvelle lectrice !
J'aime bien Very Happy Une question, elle les connaissait ? Parce que moi j'ai compris que non mais les dernières phrases étaient un peu à double sens.
Sinon je suis pas chiante

Suite ?
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptyDim 25 Sep 2011 - 20:58

Bienvenue à toi ! Smile

Dans le premier chapitre (ou le prologue, je ne sais plus), j'ai expliqué que oui, elle les connaissait en tant que groupe, mais qu'elle ne les aimait pas, "par principe" Smile

J'aimerais vraiment essayer de suiter plus souvent, je vous assure... on verra quand ça viendra, mais ça viendra !
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptyDim 25 Sep 2011 - 21:27

Okay, donc elle ne les connait pas en tant que personne. Pigée !
J'espère que l'inspiration te reviendra assez vite.
Bises What a Face
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptySam 1 Oct 2011 - 16:39

hate de lire la suite ^^
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman EmptyDim 9 Oct 2011 - 11:10

Suite ?
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MessageSujet: Re: [A] Unserer Fotoroman   [A] Unserer Fotoroman Empty

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