[A] Une lettre à Un Ange II : C'est juste Angels.

La vie n'est plus si dure. Les choses ne sont plus ce qu'elles étaient. Et ce qui, hier paraissait insurmontable, lui paraît, aujourd'hui, futile. Le bonheur se perd vite mais se retrouve aussi. Et c'est une leçon que sa chienne de vie lui a apprise. Malgré les coups, les épreuves, le bonheur ne se perd jamais bien longtemps. Il suffit d'y croire. Et de se battre.

Il n'y a jamais eu autan de soleil, qu'aujourd'hui. Et chacun y voit un signe quelqueconque. Chacun y voit ce qu'il veut y voir. Mais tout ce que lui, voit, c'est une boule de feu qui brille à des milliard de Kilomètres.

_Tu comptes rester encore là, longtemps ?
_Le temps qui faudra, oui, sourit il.

Bill s'assoit à coté de lui, sur les dalles de la porte d'entrée, comme ce soir là, sur le toit de cette hotel. Sauf qu'à présent, beaucoup de choses ont changés. Et ils se mettent tout les deux à regarder la rue, où tellement de choses se sont passées.

_J'aurais jamais cru qu'on reviendra ici, cet été.
_Ça fait 3 ans.
_Le temps passe vite.

Ils ne disent rien pendant un moment, se delectant juste de la chaleur environnante, tellement rare.

_Ça va toi ? Demande alors Bill.

Il tourne son visage vers lui, surpris par le ton inquiet de sa voix. Et quand il pose son regard sur son expression, sa réaction se fait immédiate.

_Oh je t'en prie. Ne commence pas, tu veux. Je vais bien.
_Tu es sur ?
_Ecoute, si je n'allais pas bien, tu le verrais mieux que quiconque, non ? Je vais très bien, sourit il. Vraiment. Les choses ont changés... C'est...différent maintenant. Ça ne m'affecte plus autan.
_C'est bien ce qui m'inquiète.
_Je vais bien d'accord, Bill. Tout va très bien, rit il. Je me sens parfaitement bien. Pourquoi je devrais pas aller bien ?

Le ton de Tom a le don d'exaspérer Bill. Sa façon de faire comme si rien ne s'était passé, comme si plus rien ne le touchait. Il l'avait pourtant été à un moment. Peu de personnes pensaient qu'il se relèverai. Il l'a fait c'est vrai. Mais est ce une raison pour faire comme si de rien était ? Bill ne le croit plus.
Il se lève et regarde son frère de haut. Puis dans un souffle il lache :
_Peut être parce que nous sommes le 27 Juin. Peut être parce que ce matin, tu es passé à la gallerie pour acheter encore une toile et peut être parce que c'est aujourd'hui que Mily aurait du rentrer
_Ne prononce pas son nom.
_Et avec ça, tu veux me faire croire que tout va bien, crache Bill.

Les deux frères s'affrontent quelque instant. Le défi remplit leur yeux. Mais Tom finit par se lever.
_Rien de tout ça, ne te concerne !
_Rien de tout ça ne me concerne ? Rèpète Bill. C'est une blague j'espère ? Parce que quand je te consolais, quand je venais te chercher à la police parce que tu étais trouvé bourré, ou que je calmais tes crises de nerfs, j'avais VRAIMENT l'impression que tout ME concernait !

Son double ne dit rien et Bill sait qu'il a raison. Il sait qu'il est tombé juste et que Tom ne peut rien répliquer. Ce dernier joue nerveusement avec ses clefs logées dans sa poche en fuyant le regard de Bill.
Puis dans un geste, il rajuste sa chemise et lance :
_Tu as tort.Je l'ai pas encore acheté la toile.

Et il fait volte face dans l'allée et marche jusqu'à sa voiture, sous le regard amusé de son frère.


Mais pour qui est ce qu'il se prenait à le juger de cette façon ? A penser qu'il savait tout sur tout ? Qu'il était dans sa tête ? Tom sait très bien que son frère avait été là. Il est conscient que sans lui, il n'aurait jamais reussit à remonter la pente. Et tout ça, il lui a dit. Il l'a remercié des centaines de fois d'avoir été là. Alors pourquoi il le lui rappelait maintenant. Car malgré les bonnes intentions de son double, tout ça sonnait comme des putains de reproches.

Son pied est fixé sur l'accélérateur et rien ne semble pouvoir l'arrêter. Il roule ainsi pendant une bonne heure, tournant bien souvent en rond. Puis comme par dépis, il prend la route de la gallerie. Mily en avait fait ouvrir deux. Une à L.A. Et une ici, à leur ville d'origine.

_Fais chier, crache t'il en tapant sur son volant alors que la voiture est arreté à un feu rouge particulierement long.

Tom deteste avoir tort. Il deteste devoir se retrouver dans ce genre ede situation. Oui, il est allé à la gallerie aujourd'hui et oui, il y retourne. Oui, nous sommes le 27 Juin. Mais qu'est ce que tout change exactement ? Rien, absolument rien. Et il refrappe sur le volant comme pour s'en convaincre, quand soudain, un bruit sourd retentit derrière lui. Puis quelque secondes plus tard, une moto s'arrête à ses cotés au feu rouge. Le pilote met pied à terre et se passe la main sur la nuque.
Tom le regarde, détaillant les courbes de l'engain. Le noir et l'argenté brillent au soleil l'éblouissant mais il ne détourne pas pour autan le regard.
Mais le pilote tourne la tête vers lui, devinant son observation. Il ne croise pas son regard, caché par la vitre du casque. Aucun ne détourne le regard.
C'est un claxon derrière Tom qui rompt le contact. Le feu est passé vert et Tom n'a le temps de ne rien faire, que la moto est déjà loin...

Il arrive 10 minutes plus tard à la gallerie. Et à sa plus grande surprise, le motard est garé devant son casque toujours sur le visage. Il semble prés à partir. Tom en passant à coté le salut et rentre dans le magazin sous le bruit de démarrage de la moto.
Il se dirige rapidement vers le contoir où est assise une jeune américaine, Sandra, étudiante en art à la fac.
_Re-salut ! Dit il joyeusement.

Sandra lève son regard de son magazine mais dès qu'elle pose ses yeux sur Tom son expression change.
_Ah...Euh c'est toi ! Dit elle embarrassée.
_Bah...oui. C'était bien à cette heure qu'il fallait que je passe, non ?
_Oui, oui bien sur.
_Y'a un problème, Sandra ?

Elle fait le tour du contoir et se poste devant Tom, en triturant ses mains stressé.
_Tu vas pas être content. Vraiment pas content du tout.
_Quoi ? Panique t'il. Y'a un problème avec la toile, c'est ça ? Elle est mal arrivé ? Ils l'ont pété ses cons ? Putain je vais les tuer !
_Non non non, le coupe t'elle. C'est pas ça elle est bien arrivé ! Y'a aucun problème.
_Qu'est ce qui se passe alors ? S'impatiente t'il.

Sandra triture encore une fois ses mains, toute rouge.
_Jepeuxpastelavendre.
_Quoi ? Repète un peu ça.
_Tom, je ne peux pas te la vendre.
_Comment ça tu ne peux pas me la vendre ? Je comprend pas,là.
_Je peux pas...
_J'ai payé les frais d'exports, Sandra. J'ai tout fait en ordre. Y'a aucune raison pour que tu refuses de me la vendre.

Elle s'adosse au contoir et souffle :
_C'est pas moi, qui refuse de te la vendre. Je peux pas te dire c'est qui. La personne refuse de devoiler son identité. Mais je t'assure qu'elle est très convaincante !
_C'EST QUI ?
_T'enerve pas, je t'en prie. Et comme je te l'ai dit...
_Mais il est qui pour me refuser cette toile, ce salaud ! Il n'a aucun droit ! La seule personne qui puisse....

Mais Tom s'arrête comme coupé en plein élan. Son regard est perdu au loin alors que soudain tout s'emboite dans sa tête.
Le 27 Juin. La moto devant la gallerie. Et maintenant ça.
Ça ne peut pas être une coincidence.

_Tom, l'appelle Sandra en passant ses mains devant son visage. Tom! OuhOuh !

Elle n'a pas le temps d'ajouter quoi que ce soit car Tom court déjà vers sa voiture.
Vous y avez cru à son discours ? Vous avez vraiment cru que tout allait bien ? Vous y avez vraiment cru à tout son putain de baratin ? Parce que sincèrement, personne n'y a vraiment cru. Pas même lui.
La preuve, pourquoi se presse t'il ainsi ? Pourquoi transpire t'il de cette façon dans l'habitacle de sa voiture ?

Mais il faut avouer que les choses sont folles et complètement suréaliste.
Elle est partie et c'est un fait avéré. Puis elle est revenue et sans même laisser t'explication, elle est partie, comme ça, sans raison. Sans même laisser à Tom, la chance de la retenir. Oh oui, elle est partie en laissant derrière elle une famille et des gens qui comptait sur elle. Ils n'ont eu aucune nouvelle. Rien. Et cela pendant 2 ans.

Tom avoue qu'il perd peut être la tête, que tout ceci peut très bien être de simple coincidence. Mais coincidence ou pas, il trouve là une chance de trouver une explication à tout ce qui s'était passé.
Et alors qu'il roule tout un tas de flash défillent devant ses yeux.

Mily à son vernissage dans sa belle robe noire et ces étoiles pleins ses yeux, alors qu'il affirmait devant des dizaines de journaliste, son amour pour elle.

_Je t'aime plus que tout, lui avait elle chuchoté à l'oreille.

Mily, sur la terrasse de leur appartement, à regarder l'horizon, deux jours avant son départ.
Mily, dans ses bras. Mily sur la plage...

Tom frappe sur son volant et accèlère encore plus. Il faut qu'il soit sur.
Il faut qu'il rentre chez lui. Maintenant.

Une voiture freine dans la rue et que quelque seconde plus tard, un jeune homme sort de l'habitacle le visage pâle.
Il ne sait même pas ce qu'il fait là. Il sait juste qu'il doit être là. Parce qu'il le faut plus que tout.
Il prend son visage dans ses mains en parcourant la rue des yeux à la recherche d'un signe, d'un tout petit signe. Il tourne sur lui même, à bout de souffle, de force et de volonté. Il ne cherche qu'un tout petit signe, on vous a dit.
Mais plus les minutes passent et plus il perd espoir. Oui, plus le temps passe, plus cette petite étincelle en lui faiblit jusqu'à s'eteindre.
Il ne sait exactement ce qui lui a pris. Il ne comprend pas ce qui lui ai passé dans la tête. Et il est tellement à bout, qu'il ne peut que s'effondrer sur le trottoir, en se demandant ce qui lu avait pris d'y croire si fort.
Elle n'est pas revenu. Et d'ailleurs pourquoi l'aurait elle fait ? Elle est partie sans un mot. Pourquoi tiendrait elle une promesse comme celle ci ?
Tom se sent idiot d'y avoir cru et d'avoir encore pour elle, une once de confiance...
Mais il a besoin d'y croire. Est ce mal ? Est ce mal de l'aimer encore ? Est ce mal d'esperer la revoir ? Il ne sait pas, il ne sait plus ce qui est bien ou mal, dans ce monde. Il a bien fait les choses pourtant. Il s'est battu pour ce qu'il avait. Et tout ce que ça lui a couté, c'est de tout perdre en une seconde.

_Hé, Kaulitz, tu sais que les rasoirs ça existe !

Il relève lentement la tête mais est ébloui par le soleil. Alors qu'un flash blanc nacré lui passe devant les yeux. Il ne sait pas ce qu'il doit faire. Mais il se lève tout de même et regarde devant lui.
Au début il n'y croit pas vraiment. Il ne sait pas ce qui lui arrive. Il ne comprend pas alors que devant lui, une jeune femme se tient droite et fière. Son pantalon en lin blanc vole au vent, ainsi que ses cheveux long noir de jais, semblable à son débardeur fin. Ses lunettes de soleil imposante empêche de voir son visage. Mais ces traits fins restent les mêmes. Et chaque pas que fait Tom vers elle, le convaint.
Elle porte un gobelet en plastique avec une paille à sa bouche et boit le brevage.
_Tu sais que y'a pas de Strabuks en Afrique ? Mon dieu ce que mon Frappucino m'a manqué !

_C'est toi, demande t'il à bout de souffle.

Elle enlève ses lunettes et plante ses poings sur ses hanches.
_Qui veut tu que ce soit d'autre ?

Ça ne fait aucun doute maintenant. C'est elle. C'est bien elle. Il n'en croit pas ses yeux. Mais Tom ne les attend pas. Il n'a pas le temps pour ça.

Le Frappucino de Mily finit renverser par terre alors que Tom la soulève de terre et la fait tournoyer dans les airs.
_Putain, c'est bien toi! Crie t'il
Les rires de Mily éclatent dans le rue, alors que Tom la fait encore tournoyer dans les airs. Elle presse fermement ses mains sur son visage.

Aucun d'eux n'y croit réellement. Il finit par la faire descendre mais continue de la serrer fort contre lui.
_Je t'avais promis que je serais là, non ? Murmure t'elle son visage terriblement proche du sien.
_Oui tu l'avais promis. Je...
_T'aime.

Et sans qu'aucun d'eux ne comprenne, leur lèvres s'écrasent l'une contre l'autre. C'est leger comme une plume. Et c'est à peine si elle sent ses lèvres plus que sa main sous son menton. Mais bien vite, il grogne et son visage se presse violemment contre le sien. C'est violent, ça fait mal, mais peu importe. Elle referme ses bras sur sa nuque en la rapprochant encore plus d'elle. Il fourrage ses cheveux avec force en gemissant.

Qu'est il en train de se passer ? Personne ne le sait vraiment.
Il y a juste deux âmes sœurs au bout milieu d'une rue, en train de s'embrasser avec tout l'amour, la haine et la force qu'ils possèdent.

Mais bien trop vite, Tom les sépare et passe sa main sur son visage.
_Attend attend, souffle t'il. J'ai besoin de...
_Je vais t'expliquer, Thomas. Je te promet que je vais t'expliquer...
_Tu es partie sans même nous laisser le temps...
_Je sais mais...

Une voiture arrive dans la rue, suivit de près par une autre. Et la connexion s'arrête. Ils ne sont plus deux âmes sœurs mais deux personnes paumés au milieu d'une route.

Tom tourne la tête et regarde les voitures arrivés. Il fronce des sourcils en se figeant. Elle, elle n'a d'yeux que pour lui. Mais ça il ne le voit pas. Il est trop occupé à regarder cette voiture se garer dans la rue à quelque mètres d'eux. Doucement il tourne la tête vers Mily et la regarde de ses yeux chocolats. Et c'est telle une excuse, tel un aurevoir... Elle ne comprend, fronce des sourcils alors que lentement une jeune femme arrive près d'eux.

_Euh salut, dit elle en s'approchant de Tom.
_Salut, répond t'il sans même la regarder.

Quelque secondes passent.
_Je dérange peut être ?

Tom finit par se retourner vers la jeune femme et avec sourire forcé, il dit :
_Non pas du tout. C'est...une connaissance. Mikaela, je te présente Mily. Mily je te présente Mikaela, ma...petite amie.
_Oh !
_C'est toi Mily ? S'exclame Mikaela avec un sourire franc. Enfin je veux dire LA Mily dont tout le monde parle .Oh mon dieu, je suis heureuse de te rencontrer. J'ai beaucoup entendu parler de toi.
_Ah.

Mily ne sait pas vraiment quoi dire, tellement elle est sous le choque. Et elle ne sait pas qui lui fait le plus mal. Si c'est être qualifier de connaisance ou d'apprendre pour Mikaela. Elle sert la main de cette dernière en essayant d'être avenante.
Mais le bruit d'une voiture qui se gare la distrait. Elle regarde et c'est à son tour de se figer.

_Je vais pas vous retenir plus longtemps...bredouille t'elle. Ça me gêne pas si vous...

Mais c'est trop tard, la portière passager s'ouvre déjà. C'est à peine si elle a le temps de regarder Tom, avec à son tour un regard d'excuse.

_Ma...man ? Dit une petite voix.

Une petite fille apparaît derrière la portière, de long cheveux chatains descendant sur ses épaules.
_Maman ? Repète t'elle.

Mily regarde une dernière fois Tom et se tourne vers la petite fille.
_Je suis là, Mon Ange.

La petite fille voit sa mère et marche rapidement mais difficilement vers elle. Mily la prend directement dans ses bras.
_Aime pas quand tu m'appelle comme ça, Maman, grogne t'elle en passant sa main sur tout le visage de sa mère, partant du front pour finir à sa bouche.
_Et tu veux que je t'appelle comment ?
_Bah euh... reflechis la petite. Angel, c'est bien.

Mily ne peut s'empêcher de jeter un regard vers lui...
_Alors c'était dure ?
_Oui très. Paddy a fait pipi partout dans la voiture de P'pa et ça sentait crès crrès mauvais. Et tu m'a manquée aussi.

Elle enfoui son visage dans le cou de Mily puis chuchote :
_Ch'ai qui, m'man ?

Cette dernière sourit et dit :
_Alors ça c'est Tom, une connaissance à maman. Et la fille là, c'est son amoureuse, Mikaela.
_Elle est crès z'olie.

Mikaela rit en avançant sa main vers Angel.
_Tu dis bonjour mon Ange ?

Mais elle enfoui encore plus son visage dans le cou de sa mère en fermant dure les yeux.
_Je suis désoles, elle doit être fatigué par le voyage.
_Non c'est pas grâve, dit Mikaela. Je comprend. Vous arrivez de loin, non ?
_Oui, du Burkina Faso.
_Waw, ça devait être géniale
_Ça l'était, oui.

Tom ne bouge pas ce que Mily voit très bien. Angel le voit aussi et elle le fixe les sourcils froncés.
_Maman ? Pourquoi t'a pas d'amoureux ?

Mily sourit tendrement en passant à son tour sa main sur le visage de sa fille.
_Tu te sentais obligée de dévoiler la vie amoureuse de ta Maman, toi ?
_'Comprend pas.

Mily et Mikaela éclatent de rire en même temps, alors que la petite fille semble toujours ne rien comprendre. Elle finit par hausser des épaules et réposer sa tête sur l'épaule de sa maman.
_Et si tu allais voir P'pa, hein ?

Mily dépose sa fille au sol et en quelque instant, le petite trotinne vers la voiture.
_Elle est adorable, dit Mikaela.
_Merci.
_Elle te ressemble beaucoup.
_Elle ressemble beaucoup plus à son papa, en vérité.
_Ah oui ? Elle a tes yeux pourtant.
_Oui c'est vrai. Mais elle a sa bouche à lui, son nez et ses cheveux indomptable, rit elle.
_Il doit être très beau.
_Il l'est, oui.

Soudain son portable sonne et comme sauvé par un grand « gong », Mikaela répond en s'excusant.
Mily et Tom restent quelque instant à se regarder. Puis dans un souffle, elle dit :
_Je suis désoles.

Ses sourcils se lèvent sous l'effet de la surprise et d'un air désinvolte, il balance :
_Pourquoi ? Pour être partie sans rien dire ? Pour tous nous avoir abandonné ? Ou pour revenir comme ça ?
_Non, tranche t'elle. Ça je l'ai fait parce que je devais le faire et j'ai pas à m'en excuser. En revanche, je suis désoles que tu l'es appris de cette façon pour Angel. Et je regrette de t'avoir embrassé.
_Moi aussi. Les choses sont bien faite.

Tom s'apprête à faire demi tour mais Mily le retient.
_Je te dois des explications.
_Tu ne me dois rien. Comme tu l'as dit, ce que tu as fait, tu l'as fait parce que tu devais le faire.
_Arrête de prendre les choses comme ça, lance t'elle. Il y a 2 ans, on a pris des mois pour s'expliquer et je suis sure que tu te souviens comment ça a finit.
_Les choses ont changés.
_Je suis la première à le savoir, Thomas, chuchote t'elle. Je n'ai pas besoin de toi pour me l'apprendre. Mais tu sais, malgré tout j'ai du respect pour ce qui s'est passé entre nous et si tu as aussi, laisse moi une chance de m'expliquer...

Elle passe ses doigts sur sa joue, mal rasée et sourit les larmes au yeux.
_Tu piques.

Puis sans un mot de plus, elle fait demi tour, prend sa fille dans ses bras alors que Sean la prend par l'épaule en la serrant contre lui. Et c'est comme ça qu'ils entrent, tout les trois, telle une famille, dans la maison de Mily.

C'est un bruit de porte qui claque. Un bruit contre un mur. Un cri étouffé.
Aujourd'hui, c'est ça la colère de Tom.

Il claque la porte d'entrée rageusement, alors que sans qu'il ne comprenne vraiment pourquoi, son poing s'écrase contre le mur. Et il crie -la bouche bloquée dans l'intérieur de son coude- de douleur.
Bien evidemment, Bill accourt immédiatement et en voyant son frère, rouge de colère et de douleur, il s'adosse contre le mur et lance :

_Quoi tu as encore essayé de fermer la porte et d'enlever ton manteau, en même temps ?

Tom lui adresse un beau « fuck » en essayant toujours d'oublier la douleur de son poing.
_Je vois que tu es toujours faché...
_Regarde par la fênetre, marmonne Tom.

Bill ne saisit pas vraiment. Mais écoute tout de même son double. Et ça ne l'avance pas forcément.
_Tu as encore mal garé ta bagnole ?
_Putain t'es con ou tu le fais exprés ?
_Oh ça va ! On rentre de tournée, se plaint Bill. Je suis crevé. J'ai vraiment autre chose à faire que de chercher je-ne-sais-quoi, je-ne-sais-où, hein !
_ELLE EST LA, crie Tom à bout de nerf. Tu comprend maintenant. ELLE.EST.REVENUE.

Tom tombe sur une chaise, la tete dans les mains. Tandis que Bill reste bloqué à la fênetre, les yeux sur la rue.
_Quoi ? Réplique t'il sa voix un peu trop dans les aigus.
_Elle est là, je te dis. J'étais énervé parce qu'on s'était disputé.Alors j'ai roulé et y'avais cette moto, mais j'ai pas tilté moi. Et Sandra à la gallerie, elle me dit comme quoi, je peux pas avoir la toile que j'ai commandé. Alors je m'enerve alors qu'elle me dit que la personne qui me la refuser a tout les droits... Et la ça sonne dans ma tête comme un gong. Ça pouvait pas être une putain de coincidence, tu vois. Le 27 Juin. La moto... Non. Alors je suis revenu ici. Et elle était là comme si elle m'attendait, à me dire que fallait que je me rase.
_Je comprend pas, souffle Bill en regardant son frère les yeux rond.
_Bah moi non plus, tiens. Et qu'est ce que j'aurais du faire ? Je suis retombé dans ses bras comme une merde, Bill. Et Mika est arrivé et j'ai eu le temps de rien comprendre qu'une gamine arrivait parmi nous.
_QUOI ? Mika est enceinte ?
_Non, Bill, non.
_Oh putain de merde.

Bill s'assoit à coté de son frère, tel un poing lourd. Inutile de préciser que c'est un choc, autan pour l'un que pour l'autre. Et c'est à peine si ils réalisent vraiment ce qui se passe, c'est à peine si tout est réel.
Les minutes passent. Et chacun d'eux essayent de réaliser à sa manière. La pression retombe doucement.
Tom sent tout ses membres trembler, des flashs toujours plus forts envahissent son esprit alors que le goût des lèvres de Mily reste accroché au sienne. Soudain, il attrape la main de son frère et la serre fort :
_Dis moi que tout ira bien. Je t'en prie. Rassure moi. Dis moi que ça va aller.

Bill reste figé devant la detresse de son frère. Il ne veut pas lui dire une chose dont il n'a pas la certitude. Il ne veut pas le protéger au dépriment de tout et en payer les pots cassés plus tard. Mais pourtant en voyant, l'expression de Tom, ses tremblements et sa détresse, tout ça ne semble plus avoir tant d'importance. Il sert sa main en retout et dans un souffle il lui dit :
_Tout ira bien, Tom. Je te le promet.

Il sourit timidement, comme rassuré pour un temps.
Car Tom ne sait absolument ce qu'il doit faire. Il est completement perdu et ne sait comment se sortir de ce gouffre noir. Tout allait si bien. Pourquoi a t'il fallu qu'elle revienne et qu'elle gache tout dans sa vie ?
Tom est amoureux d'une femme belle, intelligente, gentille, parfaite. Pour la première fois depuis longtemps, il a vraiment l'impression de maitriser son avenir. Mais elle arrive et tel un ouragan, elle balaye tout sur son passage, ne laissant aucune chance à Tom de resister. Car il est inutile de se voilr la face. A la seconde où il la vu, il a immédiatement su qu'il n'était bon qu'à l'attendre.

Bill se lève .
_Je vais appeler Georg et Gustav.
_Pourquoi faire ?
_Ça nous concerne tous, Tom. Autan toi que nous. Il faut que...qu'on en parle

Et sur ce, il disparaît dans les escaliers...


Les valises sont dans le hall de l'imposante maison alors que Mily regarde autour d'elle pendant que Sean court partout dans les pièces, Angel sur le dos. Elle hurle de bonheur et leur depart du Burkina faso ne semble être qu'un lointain et mauvais souvenir pour elle. Et Mily en est rassuré. Le bonheur de sa fille est le plus important pour elle.

_Maman, j'aime beaucoup la maison de Papi et Mami !
_C'est vrai, Mon Ange ?
_Oh oui ! On en aura une comme ça quand on va encore prendre l'avion pour aller habiter quelque part d'autre ?

Mily sourit à sa fille. Mais elle se rend compte qu'elle ne sait pas vraiment quoi lui répondre. Beaucoup de choses ont été mis en doute, ces derrières heures. Le doute emplit ses yeux ce qui n'échappe pas à Sean.
Il descend Angel de son dos et la pose à terre :
_Chérie, si tu allais jouer avec Paddy dans le jardin. P'pa et maman doivent parler.

Elle hoche la tête, passe sa main sur le visage de Sean et trottine vers le jardin. A peine disparaît elle que Mily s'éffondre dans les bras de Sean le visage enfoui dans son épaule. Les mots qui sortent de sa bouche sont incompréhensible. Des « Thomas », des « Angel », des « pas comme ça » sont à peine compréhensible. Mais elle n'a pas besoin de lui expliquer. Il était juste là dans la voiture et il n'a pas perdu une miette de ce qui s'est passé. Alors il ne peut que comprendre et la consoler.

_Ça devait pas se passer comme ça, dit elle après s'être calmé
_Je sais.
_J'aurais jamais du revenir...
_Ne dis pas ça, ma Belle. Tu en avais besoin, toi et Angel aussi.
_Mais qu'est ce que je vais faire ? Il a une petite amie, Sean. Il a une …

Mais à quoi s'attendait elle ? Que s'était elle imaginé ? Que tout redeviendrait comme avant, certainement. Qu'elle pourrait revenir la bouche en cœur et reprendre ce qui lui avait toujours appartenu: le cœur de Tom. C'est naif, oui. Mais il y a cru. Et maintenant, elle n'a que ses yeux pour pleurer. Métaphoriquement bien sur. Car aucune larme ne coulent pour le moment/
Sean la console encore un peu et elle finit par se reprendre. Définitivement cette fois. Du moins elle espère ne pas reperdre le contrôle , après qu'Angel soit coucher.

_Tu comptes faire quoi ? Lui demande Sean quand ils sortent rejoindre la petite.
_Franchement, je ne sais pas, avoue t'elle. J'ai rendez vous avec Nick la semaine prochaine, pour le projet de L.A. Je sais même plus...
_Mily, soupire Sean. Ne recommence pas à douter. Qu'est ce qui était prévu ? Que tu prennes ce post à L.A
_Oui mais parce que Tho...
_Arrête avec ça. Les choses sont comme ça pour l'instant. Ne te prend pas la tête avec ça et suis le plan.

Elle aimerait que les choses soient si simple. Elle aimerait que ça soit si facile.
En regardant, sa fille assise dans l'herbe, Paddy à coté d'elle, elle n'arrive pas à s'empêcher de s'envouloir. Jamais elle n'aurait du lui faire subir tout ça. Elle avait «  suivi le plan » comme disait Sean, en esperant que ça lui irait à elle. Mais que devait elle faire maintenant ? Alors que les choses auquelles elle s'attendait n'étaient plus ?

Deux voitures se garent dans la rue, en face de la maison et quand Mily voit les personnes descendrent, elle se fige . Mais ils ne la voient pas. Ils avancent tout les quatres vers la maison Kaulitz sans même un regard par ici, ce qui, quelque part, la soulage.
Elle devra les affronter, elle le sait. Mais pas maintenant. Maintenant, elle est tout, sauf prête pour ça. Alors elle rejoint sa fille, la prend dans ses bras et la ramène à l'interieur.

_QUOI ?
_Tu peux repéter ça s'il te plait ?

C'était déjà une torture pour Tom de le dire alors le dire une deuxième fois. Bill prend le relai.
_Mily est rentrée. Elle est...chez ses parents en ce moment.
_Tu veux dire juste en face quoi ? Réplique Georg.
_Oui.

Un silence s'abbat sur l'assemblée, chacun réalisant de son coté, tout comme Bill et Tom l'avaient fait quelque temps plus tôt. Leurs regards se croisent, se demandant tous si tout ça est bel et bien réel.

_Elle a dit quoi ? Demande Lily d'une petite voix.

Tom sait que cette question lui est adressé mais il ne sait quoi dire. Que lui a t'elle dit, à part lui avoir présenté sa fille ? Rien.
_Elle s'est pas expliqué ? Elle a rien dit à part : Me voilà ? Rétorque Georg une nouvelle fois.

Un nouveau silence répond à sa question et il ne tient plus.
_Je vais aller la voir, moi. SI vous ça vous convient qu'elle...
_Geo, attend, dit calmement le chanteur. Il n'y a pas que ça ?
_Comment ça il y a pas que ça, merde ?
_Elle a une petite fille.

Tom a laché la nouvelle, comme une bombe entre eux. Klervy se met à pleurer, Lily palit d'un coup, tandis que Goerg et Gustav restent tout simplement choqués.
_Donc tu vois, je pense pas que ça soit une super idée, d'aller la voir maintenant ?
_Et pourquoi ?
_Parce qu'on l'a notre explication, crache Tom. Elle a fait un gosse avec Sean et au mieux de me le dire en face, elle s'est barée. Fin de l'histoire.

Klervy sursaute à la violence des propos de Tom et ses larmes silencieuse redoublent. Bill n'ose même pas aller la consoler. Il ne saurait pas comment s'y prendre et après ce qui s'était passé entre eux, c'est loin d'être une bonne idée. Alors il s'abtient, la regardant simplement le regard compatissant.

_Elle a pu te faire ça, intervient Lily. C'est pas Mily ça. Je veux dire, tout le monde la connait ici, et on sait tous qu'elle t'aimait trop pour te tromper.
_La preuve qu'elle la fait, s'emporte Tom. Cette gamine a plus d'un an et demi. Et il y a un an et demi, j'étais avec elle. Si elle avait été enceinte de moi je l'aurais vu. Ça veut dire qu'elle est tombé enceinte après son départ. Eh MERDE, elle l'appelle Papa !

Personne ne peut répliquer à ça. Alors ils laissent place au choc complet que leur amène la situation.
_J'y croit pas, souffle Georg. J'arrive pas...
_Bah moi non plus... En plus Mika était là.
_Mily a rencontré Mikaela ? S'exclame Gustav.
_Ouais. Jte raconte pas l'horreur, soupire Tom. Je savais plus quoi faire. Et après y'a Angel qu'est arrivé.
_Qui ?
_Angel, c'est sa petite...

Tout le monde se regarde, le cœur lourd. Comment est ce que tout ça a bien pu arriver ? Comment en sont ils arrivés là ? Aucun d'eux ne le sait vraiment.

_Qu'est ce qu'on fait ? Demande alors Georg après un long silence.
_Tu veux qu'on fasse quoi ? Lance Tom. On fait rien ! On a reussit à survivre sans elle. J'AI reussit à survivre sans elle. Je ne la laisserai pas tout gacher MAINTENANT.

Il est à bout de nerf. Ses mains tremblent ainsi que sa lèvre inférieur. C'est à peine si il arrive à contenir sa rage et sa colère. Les larmes lui brulent les yeux mais pour rien au monde, il ne les laisserait couler... Alors il se contente de serrer fort l'arrête de son nez en soufflant à intervalles régulières.

_Alors on doit faire comme si elle n'existait pas ? Comme si elle n'était jamais revenu..., souffle Klervy, pour la première fois depuis l'annonce de la nouvelle.
_Exactement.
_Désoles, mais moi je peux pas.

Tom relève la tête et regarde Klervy le visage pâle.
_Je peux pas...Je suis désoles mais elle est mon amie. Et je sais que ce qu'elle a fait... Je peux pas. C'est tout.

Elle se lève et regarde par la fênetre. Elle regarde la moto de sa meilleure amie sur le trottoir. Elle regarde les rideau se tirer dans la maison en face. Elle regarde la réalité de son retour et elle ne peut s'empêcher de sourire.

_Après tout ce qu'elle a fait, murmure Tom. Après tout ce qu'elle nous a fait subir, à toi, à Bill, à tout le monde, tu vas vraiment faire comme si de rien était.
_Oui. Parce que.
_Parce que quoi, putain ? Tu as vu où tu en est à cause d'elle ? Regarde toi dans une glace et tu verras.
_Tom, l'arrête Bill.
_Non. Il faut qu'elle l'entende !

_Mais que j'entende quoi, Tom ? Que je suis devenu une vraie loque ? Que je n'arrive plus à manger ? Que je me sens mal en permance ? Et que la seule chose que je suis capable de faire c'est regarder l'homme que j'aime souffrir par ma faute ? Si c'est pour me dire ça, Tom, tu peux la fermer. Toi et ton egoisme de merde. Parce que tu croit que tu es mieux que moi peut être ? Tu croit vraiment que tu es le seul à t'en être sorti ? Mais tu te voile la face, mon gars. Car tout le monde le sait, toi aussi t'es une vraie loque à l'interieur. Mily coule dans tes veines et c'est pour ça que tu es devenu un salaud de première... alors tu sais quoi, toi et tes reproches, vous pouvez allez vous faire foutre, ok ?

_______________________ ~ø~________________________

Le chien coure dans l'allée prenant lentement ses marques. Il sent un peu partout, regarde derrière les buissons, court même après un animal invisible. Puis finalement, dans un geste las mais gracieux, s'affale sur les pieds de Mily, assise sur les marches de l'entrée.
C'est étrange mais elle se met à l'envier. Elle se met à envier sa facilité à s'adapter, à découvrir un endroit en quelque instant et d'y faire rapidement son nouveau chez-soi.
Mily a vécu dans cette maison toute son adolescence. Elle y a vécu les meilleures comme les pires choses... Cette maison fut son refuge... Et pourtant, elle n'arrive pas à s'y sentir chez elle.

Mily frotte son visage de ses mains alors que doucement sa mère arrive derrière elle. Elle pose entre les mains de sa fille, une tasse de café en lui souriant.
[i]_Merci, maman.
_Tu as l'air fatigué ma chérie.
_Je le suis. Le voyage a été long. Angel a dormi sur moi et j'ai pas pu me reposer...Enfin voilà, quoi.

Julia passe son bras autour de sa fille et la rapproche d'elle.
_Tu vas pouvoir te reposer et nous, on va enfin pouvoir jouer au grand parent gateau.
_Maman, souffle Mily. On va peut être pas rester.
_Ah non, Mily ! Tu vas pas nous faire ça. Angel est arrivé et on compte bien la garder toute les vacances.
_Maman, tu comprend pas, je suis pas la bienvenue, ici. Personne ne veut de moi et franchement, je me demande pourquoi je suis revenue...

Mily se lève et Paddy sursaute en levant ses oreilles vers le ciel. Il regarde sa maitresse le regard inquiet. Elle lui tapote le crane et il se recouche. Sa mère soupire et boit une gorgée de son thé à la menthe.
_Tu veux que je te dises pourquoi tu es rentrée ? Dit elle.
_Maman écoute..
_Non c'est toi qui va m'écouter parce que apparemment tu sembles l'avoir oublié, tranche t'elle. Mily tu es rentrée, non pas parce que tu le devais, mais parce que toi et ta fille en aviez besoin. Rien de ce qui s'est passé ne devait se dérouler comme ça, je sais. Mais ce n'est pas pour ça que tu dois constamment t'isoler en te morfondant et te flagellant. Tu n'es plus toute seule, Mily. Tu as ta fille et maintenant tu dois vous offrir le mieux.

Mily regarde sa mère. Ça bouillonne en elle, elle voudrait hurler qu'elle n'en sait rien et qu'elle est mal placé pour lui faire la leçon. Elle a toujours offert le meilleur à sa fille et personne n'a à en dire le contraire. Mais à cette instant, devant Julia, devant ses yeux verts encore plus emeraude que les siens, Mily ne dit rien. Elle se contente de caresser son chien en regardant la maison en face d'elle.

_Tu n'as pas vu son regard, maman, murmure t'elle. Tu n'as pas vu comment il nous a regardé, quel dégout il y avait dans ces yeux. Je pourrais pas supporter ça pendant deux mois...
_Tu n'as pas à le supporter... Tu peux...
_Quoi ? L'oublier ? Tourner la page comme il la fait ? Et si je peux pas. Et si j'y arrive pas ? Je supporterai pas que ça recommence, tu comprend ?[/i] Crie t'elle. Je supporterais pas de souffrir une nouvelle fois ! Je préfère disparaître une nouvelle fois !

Le bruit du portail qui claque se fait entendre derrière Mily. Mais elle n'a pas le temps de se retourner que déjà Klervy s'enfuit en courant dans la rue.
_Eh merde !

Mily se depeche de lui courir après.
_Klervy, attend ![i]

Elle lui attrape le bras et la retourne vers elle. Le visage en pleurs et cernés de son amie lui frappe au visage et elle ne sait faire mieux que de la prendre dans ses bras, brusquement. Elles sont au beau milieu de la rue mais aucune d'elle ne s'en soucie vraiment.
[i]_Tu ne... peux pas...partir, sanglote Klervy lui brisant le cœur. Je t'en prie !
_Shht, shht !
_Dis moi...que tu vas pas me laisser.
_Klervy, écoute...

Mais la jeune femme se libère violemment et essuie rageusement ses larmes.
_Pourquoi tu es revenu si tu comptes repartir ! DIS MOI C'EST QUOI LE BUT ! Tu nous as pas assez soufrir comme ça, hein ? Faut encore que tu rajoutes une couche !
_Klervy, écoute moi.
_Non je t'écouterai pas ! Pleure t'elle. J'avais confiance en toi et toi tu es partie sans même te retourner !

Soudain, une porte s'ouvre au loin et en un instant, le groupe ainsi que Lily apparaissent dans la rue.
_C'est plus compliqué que ça... Je pouvais pas, essaye de s'expliquer Mily. Mais l'arrivée des autres compliquent les choses.
Elle sent leur regard inquisiteur sur elle, leur yeux plein de reproches... Et elle ne sait plus quoi faire.

_QUOI, MILY ? TU NE POUVAIS PAS QUOI ?

Les autres s'appprochent d'eux et elle est comme tétanisée. Ils sont presque à leur niveau et elle n'a toujours pas ouvert la bouche...

_MAIS DIS QUELQUE CHOSE !
Ça y est, ils sont tous là, comme attendant une réponse de sa part. Et elle se sent comme une petite fille ayant fait une bétise, encerclé par l'arrivée de la discipline imminante.

_MILY, hurle une dernière fois Klervy !

_Mais tu veux que je te dises quoi, Klervy ? Que je suis tombé enceinte et que je n'avais aucune idée de ce qui m'arrivait ? Que je savais pas ce que je devais faire ?Que je ne me suis jamais senti aussi desemparée, aussi dans la merde qu'à cet instant ?
_Tu aurais du rentrer, dit Gustav.
_J'aurais du rentrer. Bien sur que j'aurais du rentrer. Je le sais. Mais je le pouvais pas.
_Tu le pouvais pas. Ou tu le voulais pas, crache Tom

_Ne me dis pas ça, Thomas. Ne me dis surtout pas ça. Tu as le droit de m'en vouloir, de me hair...
_Très bien parce que c'est le cas.

Mily prend une baffe dans le visage. Mais elle sourit vaguement.
_O.K. J'ai compris, souffle t'elle. Et après ça tu veux que je restes Klervy ?

Elle fait demi tour et se dirige vers la maison de ses parents. Mais Gustav et Georg lui court après.
_Attends !
_NON ! Hurle t'elle
_Mily !
_LACHE MOI !

Mais Georg l'attrape par le bras et la retourne violemment.
_Non on te lachera pas ! C'est beaucoup trop facile tout ça ! Tu vas rester et on va s'expliquer !
_LACHE MOI !
_Arrête Mily.
_QUE J'ARRÊTE ? Hurle t'elle. MAIS QUE J'ARRÊTE QUOI ?
_Arrête d'être aussi borner, dit Gustav. Et calme toi, merde !

Gustav était rarement vulgaire et il manquait très peu de foi sa maitrise de soi. Alors le voir, aussi énervé et sur les nerfs devant Mily, a le don de la calmer sur le champ. Mily arrête de se débattre et reprend son souffle. Georg finit par la lacher et recule de quelque pas.

_Désoles, souffle t'elle. J'aurais pas du m'énerver.
_Ne pars pas, Mily. Arrête de fuir, dit Gustav.
_Je ne fuis pas. Je me protégè. Et après ce que viens me dire Thomas, je comprend pourquoi.
_Mais tu t'attendais à quoi, Mily ? Lance Georg. Qu'on t'ouvre grand nos bras et qu'on fasse comme si de rien était.
_Je n'ai demandé rien de tel.

_Alors pourquoi tu es revenu ?

Elle ne l'a pas vu arriver. Mais il est bien là, alors que les autres sont restés plus loin à discuter près de la barrière de la maison Kaulitz. Il a le même regard coléreux de son frère, la même attitude froide et distance. Et c'est à peine si elle peut le regarder tellement ça lui fait froid dans le dos.

_Ce n'est pas pour moi que je suis revenue, chuchote t'elle.
_Eh bien, si c'est pour lui, tu peux retourner d'où tu viens.

C'est fou comme quelque mots peuvent lui faire tant de mal. Elle se sent poignarder et piquer à vif. Elle sent son sang couler tout le long de ses membres mais elle reste debout, inébranlable. Est ce parce qu'elle sait qu'elle le mérite? Elle ne le sait pas vraiment mais elle ne dit rien. Elle regarde juste le sol.

_Ce n'est pas pour lui que je suis revenu non plus, chuchote t'elle une nouvelle fois.

Bill s'apprête à répliquer mais son attention est détournée, tout comme celle de Mily qui sent doucement une petit main tirée sur son tee-shirt. Elle se retourne et découvre sa fille, la regardant les yeux ronds.

_Qu'est ce que tu fais là, Mon Ange ? Demande t'elle en la prenant dans ses bras.
_C'est qui, Maman ?
_Des amis à Maman, mon Ange.
_Est ce mon papa les connait ?

Mily sert les lèvres en sentant les regards sur les elles.
_Angels, souffle t'elle.
_Je sais.

Et elle enfoui son visage dans le cou de Mily.
_Tu voulais savoir pourquoi je suis revenue, Bill. Eh bien, si ni pour moi, ni pour Tom, ni pour aucun de vous. Mais c'est pour elle que je suis revenue. Parce qu'elle n'a pas à payer le prix de mes erreurs. Sur ce, messieurs, le voyage a été long, il faut que je m'occupe de ma fille.

Puis, sans un mot de plus, ni même un regard, elle fait volte face pour rentrer chez elle, Angel dans les bras.

Il l'a invitée au restaurant. C'est la première fois et il l'a invitée au restaurant. Elle n'a pas su quoi dire, à part oui. Il avait semblé si heureux. Alors elle avait sourit en allant se préparer. Une robe était gentillement posé sur leur lit avec un mot : Je sais que tu aimes le bleu.

Pourquoi avait elle l'impression que tout ça faisait beaucoup trop ?
Il ne lui avait jamais semblé aussi nerveux quand elle était sorti de leur chambre, habillé de sa robe bleu, coiffé et maquillé par Klervy et Bill. Il la regardé de bas en haut, les yeux brillant. Elle a tournée sur elle même tremblante. Et ses lévres lui ont semblée tout aussi tremblante quand elle a posé les siennes sur sa bouche.

Ils ont failli mourir l'un comme l'autres. Ils ont vécus des choses dures et difficile à surmonter. Ils ont du se battre pour être ensemble. Mais pourtant, aujourd'hui, un seul diné au restaurant semble leur faire perdre tout leur moyen.

Il a pris sa main et il l'a emmené jusqu'à sa voiture. Et quand elle a voulu ouvir sa porte, il l'a arrêté et l'a fait à sa place. Il voulait faire les choses bien. Ils n'ont pas parlé durant tout le trajet.Il a simplement bredouillé un vague : Tu es très Jolie. Elle a murmuré un petit « merci » en le remerciant pour la robe.
Ce fut gênant et se retrouver devant ce restaurant 5 étoiles fut pire.

_Thomas, soupire t'elle. Tu n'aurais pas du.
_Je vais faire les choses bien.[/]

Elle a souri une nouvelle fois et ils sont rentrés pour se perdre entre les dizaines de couverts attablés, les cinqs verres à vins, et les assiettes empilés les unes entres les autres. Elle avait envie de rire mais elle s'est retenu pour ne pas le vexer. Elle a commandé un plat qu'elle n'a pas reussit à prononcer et ils ont attendus dans un silence gênant.

Mais ce fut trop quand les assiettes furent posées devant eux. Tom la regardé blanc comme un linge et elle n'a pas pu se retenir. Elle a éclaté de rire, se confondant en excuses.

[i]_Je suis désoles, rit elle. Je ne me moque pas...

Mais il s'est mis à rire de son hilarité.
_C'est un vrai fiasco, hein ?
_Eh bien, si c'était notre premier rendez vous et que j'avais à te rappeler, je te rappelerai pas.
_Alors heuresement que ce n'est pas notre premier rendez vous.
_En faite, c'est notre premier rendez, rit elle.
_Eh merde.

Elle s'est levé et a tendu sa main.
_Tu viens ?
_Tu fais quoi ?
_Je m'en vais. Tu viens avec moi ?
_Mais faut que je paye.
_Viens je te dis.

Il a regardé autour de lui et il l'a regardé elle, et ses yeux verts, son regards rebelles et son esprit libre. Il n'a pas hésité et a pris sa main. Ils sont sortis en courant se retrouvant dans le rue.

_Je peux pas reprendre ma voiture, Mon Ange !
_Pourquoi ?
_Parce que pour ça , il aurait fallu que je paye !

Elle a retiré ses talons alors que déjà des gouttes s'écrasaient sur eux.
_Cours !

Et ils se sont mis à courir sous la pluie. Elle a rit alors que son maquillage coulait, et que sa robe à 10 000 § lui collait à la peau. Mais ça ils s'en fichait. Ils ont couru sous la pluie, se sont cachés dans une ruelle, ont mangé un hot-dog au coin d'une rue et sont rentré en bus.

Il a pensé qu'elle était completement folle mais que lui était completement fou d'elle.
Quand elle est sorti de la douche avec un tee-shirt de Tom sur elle, et qu'elle s'est couché dans ses bras bien au chaud elle lui a chuchoté à l'oreille, qu'elle avait passé une superbe soirée et que peut être, et seulement peut être, elle le rappelerai.


L'eau brulante inonde le visage de Mily alors que les souvenirs lui envahissent l'esprit. Elle ne devrait pas se faire autant de mal. Mais que faire d'autre, alors qu'elle sent encore la pluie lui tombé sur la peau, alors qu'elle sent la main de Tom dans la sienne alors qu'ils couraient comme des fous dans la rue.

Elle ouvre les yeux et se lève de la douche. L'eau chaude aurait du lui faire sentir les effets de la fatigue, mais il faut croire que le décalage horaire est plus fort que ça...
Elle sort de la douche, renfillant son bas de pyjama et son tee-shirt. Elle n'a plus qu'à compter les moutons.

Elle sort de la salle de bain et descend sur la pointe des pieds les escaliers. La maison est encore endormi et elle ne souhaite aucunement reveillé sa fille.
Alors elle ère longtemps dans la maison, ouvrant et refermant les placards, allumant et éteignant les lumières. Elel finit par sortir dans le jardin où Paddy l'attend.
Alors qu'il enfoui son museau dans sa cuisse, elle lui chuchote tendre :
_Désoles, mon grand, mais Julia préfère ses beaux tapis au poile de chien.

Elle s'assit près de lui et le caresse longuement.
_Tu as un remède toi contre les insomnies ?

Le chien tend les oreilles et penche sa tête sur le coté.
_Apparamment non, souffle t'elle. Allez viens on va se promener.

Le jardin est grand et elle s'en fiche d'être pied nu et d'être en pantalon de soie de sa mère, elle descend dans l'herbe fraiche.
Paddy court autour d'elle, heureux.

Bien vite, elle se retrouve dans la rue à faire la course avec son chien. Apparamment tout les moyens sont bons pour se fatiguer. Mais après 3 nuits sans sommeil, Mily est prête à tout, oui.
Le karma semble être contre elle, depuis qu'elle est revenu sur la terre allemande.

Elle s'assoit essouflée sur le troittoir, juste à coté de la barrière Kaulitz.
_Tout le monde semble bien dormir, hein, Paddy ? Tout le monde sauf nous deux.

Soudain, le chien lève ses oreilles vers le ciel et tend la tête vers derrière elle.
_Qu'est ce qu'il y a tu as vu quelque chose? Demande t'elle comme si il pouvait lui répondre.

Ses insomnies semblent alterer sa santé mentale. Le chien n'essaye même pas de lui répondre qu'il fait un démarrage et disparaît dans la propriété Kaulitz.
Mily n'a même pas le temps de voir par où il est passé qu'il a déjà disparu. Elle jure en se levant.
Bêtement, elle se plante devant le grand portable et appelle son chien sans réponse, bien évidemment. Comment pourrait elle avoir de réponse d'un chien, qui vient de disparaître, comme par hasard, dans la propriété de son ex, le seul homme qu'elle n'a jamais aimé et qui en passant, la deteste ?

_Mais qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça, bon Dieu ? Gémit elle.

Deux options se posent devant elle. Soit elle fait demi-tour et rentre chez elle, comme si de rien était. Soit elle escaladait cette fichue barrière pour récupérer son chien.
Il est vrai que sa premièe option peut lui paraître très attirante. Mais ne pas récupérer son chien se resulterait inévitablemement par un affrontement avec les Kaulitz. A moins qu'à miracle se fasse et qu'elle retrouve son chien avec un nœud rose devant sa porte...

Arrête de rever

Oui il fallait être réaliste. Elle n'a pas le choix. Elle doit bien escalader cette fiche barrière.

_Non mais j'y croit pas. Voilà où tu te retrouves Vreeland. Et tout ça pour un chien. Ecoute moi bien, tu récupère ce chien et tu t'en vas !

Voilà qu'elle se mettait à parler toute seule maintenant. Les temps étaient dures.
Elle se fait mal en escaladant la barrière en fer. Sa grossesse et son avancée tangeante vers la trentaine se font sentir.
Elle arrive enfin dans le jardin, tellement bien entrenue par Simone. Elle se sent presque coupable de poser ses pieds sur la pelouse.

_Paddy, chuchote t'elle. Paddy ! Au pied.

Elle ère longtemps dans le jardin. En vain. Dix minutes après, elle commence serieusement à paniquer dans ceardinplongé dans la pénombre.

_Il ne peut rien t'arriver, Mily. Rien.

Apparamment si.Elle tribuche dans l'herbe et s'étale par terre en jurant.
Elle devrait se relever. Oh oui, qu'elle devrait le faire. Mais elle ne peut pas. Elle sait qu'elle est allongé dans l'herbe au beau milieu du jardin de Tom. Elle est consciente qu'elle ne devrait pas être là. Elle n'a aucune idée de l'heure qu'il est. Tout le monde pourrait bien se reveiller et la découvrir là. Pourtant elle ne se relève pas. Elle reste là, à regarder le ciel.

Ça fait bien trois nuits qu'elle n'a pas dormi. Elle est fatiguée. Fatiguée de cette situation et de ce qui lui arrive. Elle ne peut plus supporter le regard de sa fille et sa constantce interrogation sur son père. Et elle sait que tout le monde autour d'elle, est habitée par cette interrogation. Mais elle est incapable de le leur dire. Elle n'en a pas la force.
Alors oui, elle préfère comme si de rien était et hausser les épaules quand la question se perd dans la conversation.
Elle ne pourra le faire éternellement, elle le sait. Surtout par rapport à Angel. Mais elle le fait tant qu'elle le peut. Puis elle avisera.

Elle n'a pas dormi depuis 3 jours. Elle a tout essayé, tout tenter. En vain. Et pourtant cette nuit, dans le jardin des Kaulitz, Mily s'endort.


Une odeur de cigarette s'envole dans les airs reveillant Mily en sursaut. Elle se redresse rapidement. Peut être trop rapidement car sa tête se met dangeuresement à tourner et elle retombe violemment sur une surface moelleuse.
C'est un canapé. Elle ne devrait pas être sur un canapé.

Elle libère son visage de ses mains et regarde autour d'elle. Ce qu'elle voit la fait immédiatement se relever. Plus lentement c'est vrai.

_Mais qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça ? Chuchote t'elle.
_Tu es entré par effraction dans une propriété privée et tu t'es endormi dans l'herbe. Voilà ce que tu as fait pour mérité ça.

La voix de Tom a retenti dans les airs la faisant sursauter. Elle le cherche du regard et il le trouve assis à la fenetre en train de fumer une cigarette.

_Arrête de fumer. Ça te tuera un jour.

Il la regarde dans les yeux les sourcils froncés et elle se sent obligé de détourner le regard

_Je suis désoles, mon chien s'est échappé et je devais le récupérer, dit elle gêné.
_Tu aurais pu sonner.
_Je voulais pas te croiser, dit elle franchement
_Ça a reussit, apparamment.

Il fume une dernière bouffé de sa cigarette et la jète par la fênetre.

_Bill a du enfermer ton chien..
_Paddy.
_Quoi ?
_Il s'appelle Paddy. C'est un barman qui me l'a offert. Alors je l'ai appelé Paddy, comme la marque de Wisky.

Tom la regarde en haussant les sourcils.
_Désoles, chuchote t'elle
_Bill a du enfermer ton chien parce qu'il nous empechait de t'approcher.
_Ah.
_Ouais.
_Vous n'étiez pas obligé.
_C'est vrai que l'idée de te jeter un sceau d'eau était tentant mais...

Elle le regarde en plissant des yeux mais se lève vexée.
_Faut que j'y aille.
_Mily, je plaisantais
_Ah.D'accord.

Un silence s'abbat sur eux. Mily se balance sur ses deux pied gené. Son reflet lui parvient de la fênetre et elle écarquille les yeux en hurlant presque.

_Quoi ? Demande Tom presque paniquée.
_Oh mon dieu, dit elle en touchant ses cheveux en bataille. Mais tu as vu ma tête !

Elle regarde le pantalon en soie de sa mère tacher de boue et son débardeur blanc déchirer.
_Mais comment j'ai fait ça ? S'écrie t'elle. Ma mère va me tuer.
_Mily, c'est rien.
_Comment tu peux me dire que c'est rien ? Je n'ai pas fermé l'oeil depuis que je suis arrivé ici. Et il a fallu que je m'emdorme précisément dans ton jardin avec le pantalon de ma mère ! Oh merd..credi !
_Oh mercredi ? Repète Tom.
_Je dis plus de juron à cause d'Angel. Elle a tendance à tout repéter, ajoute t'elle en essayant d'arranger ses cheveux.
_Ah.

Mily s'arrête et le regarde. Mais qu'est ce qu'elle est en train de faire ? Elle est dans le salon de Tom, telle une claucharde à paniquer pour le pantalon pyjama de sa mère. Elle ne sait pas ce qui est le plus alarmant. Tom ou le pantalon.

_Euh, merci beaucoup, pour...le canapé. C'était chouette.

Elle quitte le salon et se dirige vers la sortie.
_C'était chouette ? Répète Tom derrière elle. Chouette ? Serieusement ?

Il éclate de rire, en la regardant.
_Merci de te moquer de moi. J'apprecie Kaulitz.
_Non mais tu t'es regardé ! Tu verrais ta tête !
_C'est déjà assez embarassant comme ça, arrête s'il te plait.

Mais Tom continue à rire. Elle finit par revenir dans le salon pour lui lancer un coussin à la figure. Il s'arrête de suite.
_Arrête de te foutre de moi !
_Attention tu as dit un juron, Vreeland !

Mily est septique devant un tel changement d'attitude. Dors t'elle encore ? Elle ne sait pas vraiment. Alors elle se pince.

_Tu viens vraiment de te pincer ?
_Non.
_Oh si tu viens de te pincer. Pourquoi ?
_Pour me faire mal, tiens.
_Arrête !
_Pince me et pince moi sont dans un bateau, pince me tombe à l'eau. Qui reste.
_Bah pince moi

Mily se lève et lui pince la joue
_Hey ça fait mal.
_Voilà pourquoi je me suis pincer pour me faire mal.
_Tu es barge.
_Pas autan que toi .

Tom sourit en se caressant la joue alors que Mily se rassoit sur la canapé.
_Je me suis pincée pour savoir si je revais ou pas, avoue t'elle au bout d'un moment.
_Ah. Et pourquoi ?
_Je sais pas trop. Hier tu me haissais et aujourd'hui, tu me parles comme si, je sais pas, comme si j'étais une pote.

Tom se passe les mains sur le visage et soupire.
_Ouais, je sais.
_Donc tu vas recommencer à me hair ?
_Je croit.
_D'accord, souffle t'elle

Elle se lève et sors de la maison en recupérant son chien enfermer dans la voiture de Bill.
Pourquoi les choses devaient être si compliquées ?