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 [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]

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MessageSujet: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 0:59

Coucou ou re-coucou.
Voilà, je créé un nouveau Topic étant donné que l'ancien va bientôt être vérouillé.
Donc je précise que ci dessous va se trouver ma fic's depuis le DEBUT.
Pour les nouvelles arrivantes, pas de souçis, vous n'avez qu'à lire normalement, en suivant les pages ^^
Quant à mes anciennes lectrices (<3), il va falloir que vous cherchier un peu pour trouver La suite tant attendue xD
Gros Bisoux à toutes et bonne lecture !




ça la tuera, Elly, elle le sait..



¤

Dans son petit lit, Elly pense. Elle est allongée, là, bien au chaud sous les couettes.
Elle fixe le pladond, un petit sourire aux lèvre. À sa droit, la fenêtre entrouverte dévoile la nuit noire. Il est 4h du matin, et pourtant, on peut entendre le chant des oiseaux. Ils fredonnent une mélodie de bonheur. Le même bonheur qui se lit sur le visage de la jeune fille.
Pour connaître les raisons de tant de joie, il suffit de regarder ce qui l'entoure. Une chambre modeste, carré, aux murs chocolat. Son lit trône près de la fenêtre. D'après Elly, c'est pour lui permettre de s'envoler plus vite au pays des rêves.
Mais, ce soir là, elle espère de tout son coeur, que ce n'en est pas un.
En face, à côté de la porte, son placard entrouvert dévoile ses habits mal rangés. Son p'tit bazard, comme elle dit. Ses chaussons de danse trainent sur le sol, comme toujours. Ce sont ses chaussons porte-bonheur. Elle les laisse sur le carrelage froid pour que, dès le matin, lorqu'elle pose ses pieds à terre, ils lui portent chance.
Du coin de l'oeil, elle peut aperçevoir la petite lumière verte et rassurante de son réveil, qui défi l'obscurité. 4H03.
Ce n'est pas la vue de sa chambre, qui rend Elly heureuse. Sur son petit lit, ils sont deux. Serrés l'un contre l'autre. Du bout des doigts, elle caresse la main du jeune homme à ses côtés. Il dort, épuisé par leur partie de plaisir. Un léger ronflement de sa part brise le silence, cassant en même temps cette situation romantique.
Elly prend le paquet de cigarettes le plus proche et allume sa dépendance. Ça va la tuer, elle le sait. C'est la première chose qu'il lui avait dit, ce jour là. Tout en soufflant la fumée, elle se remémore cette journée..


¤

Il est 7h du matin, Elly sort de chez elle, direction la salle de danse. Lorsqu'elle souffle, il n'y a que de la fumée. Elle ne sait même pas si c'est à cause du froid, ou de ses poumons remplis à craquer de cigarettes. Les mains dans les poches, la tête enfoncée dans son cou, elle brave le froid. Elle regarde devant elle sans voir, concentré sur les paroles d'une chanson. Ses écouteurs lui chantent une musique qu'elle se repasse en boucle depuis de nombreux jours. C'est la mélodie sur laquelle elle danse. Elle se visualise entrain de faire ses pas, en ryhtme.

Elly ne essaie de ne pas cligner des yeux durant toute la durée de la musique. Celle-ci se finit enfin, et Elly clos ses paupières. Une larme perle son visage d'ange. Elly aime pleurer. C'est pas banale, elle le sait, mais elle a l'impression de redevenir pure le temps d'une seconde. Pourtant, elle est plutôt sage. Des soirées de temps à autre, de l'alcool occasionellement. Pas de drogue, ni de vole. Jamais de sexe sans amour. Une petite vie tranquille. Peut-être même trop tranquille. Mais cela lui plait. Même si elle n'a pas de religion, elle croit secretement que le Paradis existe, et elle espère qu'elle pourra y accéder. De toute façon, si il y a de la danse, c'est le paradis.

La petite larme roule sur sa joue, et se glisse à la commisure de ses lèvres. Un petit coup de langue, et voilà qu'Elly goûte à son eau salée. Oui, elle aime les larmes et leur saveur. Elle est spéciale Elly, c'est vrai. Un peu fragile.

Ses pas rapides la mènent vite à son lieu préféré, le studio de danse. Elle monte les six marches, et arrive devant l'entrée. Contre sa paume, elle sent le métal froid des clés. Elle les sort de sa poche, et les insèrent dans la serrure. Vite, elle s'engrouffe à l'intérieur du batiment, et vérrouille la porte.

Il fait sombre, les cours ne commence qu'à 9h. Elle a deux heures pour s'entrainer avant de faire son travail. Elly est une jeune professeur de danse classique. Elle n'aime pas enseigner cet art, juste le pratiquer. Elle est obligé de faire ce job pour pouvoir payer ses études au conservatoire de Paris. Elle a appris il y a quelques jours à peine, qu'elle était accepter. Ce jour là, elle n'a pas fait la fête comme toutes les autres. Non, elle a filer au studio, et est parti danser.

Elly sourit en y repensant, puis elle avance dans le couloir obscure. Cette salle, elle la connait par coeur. Elle y passe le plus clair de son temps. Elle se sent tellement bien ici. Tout est propre et beau. Elle se sent en sécurité. Ce n'est pas comme chez elle. Petit maisonnette au coeur d'un cité pourri. Elle y vit avec ses parents. Un cinquantaine d'année tout deux. Ils sont plus préocupés par les rations d'alcool que par la vie de leur unique fille. C'est triste, mais Elly se rassure en se disant qu'au moins, elle est indépendante. C'est sur qu'ils ne sont jamais sur son dos. Elle peut faire ce qu'elle veut, t'en qu'elle n'embête pas ces géniteurs. Oh oui, avec eux, elle n'est lié que génétiquement. Mais de toute manière, dans un mois, elle sera à Paris, et là, tout sera différent. Oui, elle en est certaine.

C'est pleine de confiance que la jeune fille allume les lumières. Les néons font briller le parquet tout propre. Elly le regarde quelques secondes et file au vestiaire.

Quelques minutes plus tard, la voilà devant le barre, face au miroir. Elle contemple sa personne. On lui a souvent dit qu'elle était jolie.

Elly a un petit visage ovale, très fin, avec une jolie peau pâle Ses petits yeux gris en amande lui donnent un air innocent. Ses sourcils chatains ont une courbe parfaite. Son nez en fait baver plus d'une, elle le sait. Ses lèvres pulpeuses d'un rouge sang font un parfait contraste avec sa peau si blanche. Ses cheveux auburn sont tirés en un parfait chignon.

Elly est assez mince et frôle le mètre soixante-dix. Elle regarde son corps moulé dans son justaucorps noir. Elle a une belle poitrine, ferme. Son ventre plat et lorsqu'elle le contracte, on peut sentir les abdominaux qui pointent le bout de leur nez. Sa chute de rein en a fait rêver plus d'un, ainsi que ces fesses musclées.

Ses cuisses, qu'elle trouve (à tort) un peu molles, sont emprisonnées dans un collant blanc cassé. À ses pieds, de jolies ballerines rose.

Elly a été gâté par la nature pour son visage, mais pour son corps, ce n'était pas gagné. Jusqu'à ses 14 ans, elle était un peu ronde. Et puis elle a découvert la danse.

Elle a travaillé très dure pour avoir ses mensurations de rêve, et elle en est fière.

Lassée de sa beauté, elle détourne ses yeux et les pose vers la baie vitrée. Il y a une vue sur la ville. Tout est gris et pollué. C'est si déprimant d'après elle. Elly n'aime pas l'Allemagne. Depuis qu'elle est enfant, elle veut retourné en France.

Jusqu'à ses 13 ans, elle a vécu là-bas avec sa grand-mère, dans un petit village d'Ardèche. Aubenas. Rien de prononcer ce nom à voix haute humidifie les yeux d'Elly. Elle n'aime pas les larmes qui vont tomber. Ce ne sont pas des gouttes de pureté, mais de tristesse. Cette tristesse qui la replonge quelques années en arrière. À cette époque là, la vie lui paraissait si simple. Elle repense à sa petite campagne non polluée par les villes. Le doux vent qui ébourrifait ses cheveux, et le soleil qui dorait sa peau. Depuis qu'elle est partis de se petit village, sa peau a perdu toute sa couleur. Elle ne bronze plus, encore, aurait-il fallu que le soleil arrête de se cacher derrière les nuages allemands.

Les parents d'Elly avait confié leur enfant cette vieille femme que la jeune fille considérait commme sa grand-mère. À la mort de sa tutrice, Elly avait été envoyé en Allemagne, son pays natale. Elle n'était pas plus enchantée que ses parents de venir vivre ici. En france, elle avait laissé une partie de sa vie. Mais elle a toujours gardé son petit accent que certains trouvait terriblement sexy, ou agaçant. Il parait que les allemands adorent les françaises. Elly n'a pas échapper à la règle. Même lorsque son physique n'était pas très avantageux, les garçons étaient à ses pieds. Maintenant, c'était encore pire. Certes, elles a eu quelques aventures, presque sérieuses. Des garçons qu'elle croyait aimer. Pas de sexe sans amour, rappelez-vous. Mais elle s'est vite rendu compte qu'on la menait en bateau. À cet âge les garçons sont des crétins sans coeur. Leur sexe à la place du cerveau.

À Aubenas, les garçons étaient ses amis, et non pas des bêtes assoiffées de plaisir.

Depuis son arrivée en Allemagne, Elly ne souhaitait qu'une chose, partir. Lors d'une conversation, peut-être l'unique, avec ses parents, ils avaient tout trois conclus, que lors de ses 18 ans, elle devrait s'en aller. La jeune fille allait achever sa cinquième année dans ce pays. Plus que quelques semaines à tenir et elle serait libre.

Mais pourquoi aller à Paris ? C'est intriguant, quand on sait qu'Elly ne jurait que parce la campagne et la nature. Premièrement, c'est là-bas que se trouve la meilleur école de danse. Deuxièmement, elle est allée une fois à la capital lors d'un voyage scolaire, et elle est tombé littéralement amoureuse de cette ville. Elle n'avait qu'une hâte, y vivre.

Il est déjà 7h45, et Elly commence enfin à sortir de ses pensées. Elle détache son regard de cette vue horrible, la vieille ville, et commence son échauffement. Elle se tient à la barre, tête haute, avec son air hautain.. Son reflet lui lance l'image d'une fille froide. Après tout, elle c'est une danseuse étoile. Elle ne sourit jamais quand elle danse, se serait comme ouvrir une porte, sur son court bonheur, aux autres.

Elle monte lentement sur ses points de pieds, tendu de partout, et se met à bouger. Son dos se cambre, une jambe se lève, puis redescend. Une main effleure le sol, puis elle s'enlève. Saut de biche en passant par les entrechats. Et ce, pendant une heure. Le souffle court, elle s'autorise une courte pause, sentant le sentiment de dépendance arriver. Elle a tout juste le temps d'aller derrière la salle, cacher des autres, se fumer une cigarette bien mérité. Une danseuse qui fume, cela ferait mauvais genre. Aujourd''hui, nous sommes dimanche. C'est peut-être pour cela que tant de monde vient à son cours. Elly doit bien être la seule personne qui donne des cours de danse le dimanche...

La jeune fille se dirige vers le vestiaire pour aller chercher son écharpe. Elle protège son cou, mais marche vers la sortie de derrière en collant et ballerines. Elle finira par tomber malade, elle en est certaine. Mais elle aime le contact du vent sur ses jambes presque nus. Elle adore sentir frisson qui accompage la chair de poule et voir sa peau si pâle être parsemée de petites tâches rouges. Cependant, cela l'attriste de se dire que sa jolie peau ne se colore que par le froid, et non plus par le soleil.


Elly ouvre la petite porte, et le vent vient lui ébourriffer les cheveux. D'ici elle voit la petite cour enneigé. Identique à la première entrée, il y a des petites marches. Sur la plus haute est assi un jeune homme.. Il est de dos, et une capuche sur la tête. Sans faire de bruit, elle se pose elle aussi sur la même marche. Elle appuie son dos sur le mur qui est sur le côté. Elle sort une cigarette dont ne sait trop où, ainsi qu'une allumette. Elle n'ose pas lever les yeux vers l'homme qui lui tient compagnie. Elle est bien trop timide. Elle a juste aperçu de la brume sortir de la bouche du garçon. Encore une fois, elle ne sait pas si c'est le froid, ou la fumée mortelle.

Entre ces lèvres gercées, elle tient le baton de tabac. Elle gratte une allumette sur le sol. Celle-ci s'embrase pour s'éteindre aussi sec. Maudit vent. Elle réessaie avec une autre. Idem. Au bout de la troisième, elle abandonne, et envisage de faire ça à l'intérieur. Alors qu'elle se relève lestement, une main se tend vers elle.

- Tiens.

Une très belle main, rougit par le froid. Des doigts fins, qui respirent la musique. Une main de musicien. De guitariste, elle devine.

Elle prend l'objet métallique effleurant la peau du jeune homme. Elly frissone, est-ce le vent ? Du bout des doigts, elle ouvre le joli zippo en argent. Elle met sa main devant la flamme pour l'empêcher de s'éteindre, et allume enfin sa cigarette. Elle tire dessus un long moment, pour se remplir à ras-bord de sa petite source de plaisir quotidienne. Aussitôt, elle se détend, et se rassoit en contemplant le briquet. Des initiales sont gravés : T.K.

Son coeur fait un bond. C'est une belle coïncidence. Elle ose enfin lever les yeux. Elle regarde le jeune garçon qui est de profil. Son corps est mince dans ses vêtements larges. Sous sa capuche, on voit une visière sortir. Elle ne peut voir ses yeux du garçon, puisqu'il a la tête baissée. Cependant elle suit du regard la ligne parfaite de son nez si délicat. Juste en dessous, elle admire ses lèvres violettes et le petit piercing qui en fait fantasmé plus d'une. Elle est heureuse de le voir pour de vrai, mais ne cris pas, bien sûr. Question de savoir vivre.

T.K. Tom Kaulitz.
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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 1:03

Elle le connait bien sûr. Toute l'Allemagne le connait. Lors de son arrivée dans ce pays, Elly n'en avait jamais entendu parler. Normal, il n'était pas encore célèbre. Pour améliorer son allemand, elle s'était mise à lire les rubriques potins des magasines, puis les magasines entiers. Depuis, elle ne manquait pas une semaine sans acheter ce genre d'ouvrages. C'est donc au rythme des frasques de Tom que la jeune fille à appris la langue. On peut dire qu'elle le connait bien alors. En apparence bien sûr. Mais elle aimerait aussi le connaître personellement. Elle n'a jamais vraiment adhérer à son groupe. Ce n'est pas contre Tokio Hotel en particulier, mais contre tout les groupes. Elle trouve que poser notre voix sur une mélodie, c'est du gachis. Mais, elle apprécie le rythme de leur chanson. La guitare, la basse et la batterie. Elly se revoit mettre la version instrumental de Durch den monson quelques soirs pour s'endormir. Ses quelques amis trouvent qu'elle est ignorante. Que le plus beau dans ce groupe, c'est la voix de Bill. Oui, c'est vrai qu'il a une jolie voix. Si il existerai un morceau qu'il chante à cappela, elle l'écouterait volontier, mais comme ce n'est pas le cas.. Elle a eu l'occasion de lire les paroles de quelques chansons.. Elle avait été boulversé par les mots. Elle se sentait visée. Elle se sentait comprise. Malgré cela, elle n'était pas fan du groupe comme ces quelques amies qui étaient de véritables groupies.

La main de Tom est toujours tendue, mais sa tête est toujours baissée. Elly tire une nouvelle fois sur sa cigarette, et remet le briquet dans la main du garçon, tout en lui effleurant la peau. Encore une fois, ce frisson.

- Merci.

À ces mots, Tom relève la tête. Les regards des deux jeunes se croisent. Il dévisage Elly, qui baisse les yeux en rougissant. Les lèvres du guitariste forme un sourire séducteur malgré lui. Mais il retombe vite. Pas le moral pour draguer. Les mots sortent sans prévenir.

- Ça va te tuer.

- Je sais. Toi aussi.

Il hoche la tête. La phrase habituelle qu'on sort au fumeur. La réponse typique des concernés.

- Tu t'étonnes de me voir ici ?

Elly s'empourpre de plus belle, mais ose de nouveau montrer ses yeux gris. Le garçon est déconcerté par ce regard. Mélange de détresse, de passion, d'inocence et de gentillesse.

- Non, pas du tout. Quoi de plus normal que de revenir dans sa ville natale.

- Magdeburg...

- Tout les quatre, vous avez redonné espoir à tous les habitants.

- Sauf à toi ?

- Je ne suis pas d'ici.

- Oui, tu as un petit accent...

- Français.

- Ah. Paris..

- Une ville magnifique. Moi, je suis originaire du sud. Le soleil.

- Tu es si pâle pourtant.

- Le mal du pays sans doute.

- Tu es ici depuis ?

- Cinq ans bientôt. Mais dans un mois, je pars vivre à la capital de mon pays natal.

- Tu dois être heureuse.

- Tellement.Mais, tu as raison, je me demande ce que tu fais ici. Dans cette cour, derrière ce studio de danse... Je ne t'ai pas entendu entrée, et la porte était fermé à clé.

- Tu ne vas pas me blamer. En temps normal, les filles ne cherchent pas à comprendre comment je suis venu, mais comment me faire venir dans leur lit.

- Ce n'est pas plutôt toi qui recherche ça ?

Le garçon baisse les yeux, une lueur de tristesse passe dans son regard. Elly est génée. Elle se hait d'avoir dit ça.

- Excuse-moi. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Désolée. Tu sais à force de lire tous ces ragots, on finit par penser qu'on connait les gens.

- Pourtant c'est la vérité. La cause de tout.. ces poblèmes.

La jeune fille n'en demande pas plus, encore mal à l'aise. Cependant, elle essaie de changer de sujet. Tom la regarde de nouveau.

- Enfin, tu n'as pas répondu à ma question.

- Comment je suis venu ?

- Oui.

- Je suis passé par dessus le muret. Avant, avec mon frère, Bill, on venait ici voir les danseuses. Elles étaient si belle. Tu dois en être une.

Tom s'en veut de recommencer sa partie de drague. Elly en a marre des compliments habituels qu'on lui sort. Sa cigarette touche à sa fin. Elle l'écrase au sol et se lève.

- J'ai un cours. Désolée. Contente de t'avoir connu.

Elle monte rapidement marches et entre dans la salle. Sans un regard derrière elle, elle enlève son écharpe et va déverouiller la porte d'entrée principale. Il est bientôt 9h, ces élèves ne vont pas tarder à arriver.

Elly est en face à la glace, elle se tient à la barre pour ne pas défaillir. Elle respire un grand coup avant de s'allonger au sol. Elle ne sent pas bien. Elly n'en peux plus de tout ces hommes. Oui, ils sont toujours là à la regarder sous toutes les coutures et à se faire des films dont elle est l'actrice principal.

Elle entend le grincement d'une porte. Incapable de savoir de laquelle il s'agit. Des pas lourds se font entendre. Pas assez gracieux pour que se soit une apprentie danseuse. Elly ferme les yeux, car elle sait qui va se retrouver face à elle dans peu de temps. Elle est sur le dos, les jambes droites et les pointes de pieds tendues. Ses bras sont en croix sur son ventre. Les pas se rapprochent.

- Hé ! Tu vas bien ?

La voix du garçon montre une inquiétude déconcertante. Elly ne bouge pas et espère qu'il va s'en aller. Elle hoche quand même la tête pour qu'il ne s'inquiète pas trop non plus.

Le guitariste s'assoied à ses côtés, et finit par s'allonger à son tour. Une de ses dreads tombe accidentellement sur le visage d'Elly. Cela la chatouille et elle éternue. Le jeune homme est pris d'un fou rire, alors que la danseuse se lève vivement. Véxée, elle s'éloigne le plus possible de lui. Elle lui tourne le dos, et contemple une nouvelle fois la grisaille de Magdeburg. Petit à petit, elle n'entend plus le gloussement de Tom.

- Tu devrais t'en aller Tom. Mes élèves vont arriver.

- Tu connais mon prénom.

- Qui ne le connait pas.

Il soupire. Il aurait fait n'importe quoi pour redevenir anonyme. Bien sûr la vie de star est très attrayante.La célébrité, l'argent, le luxe, les filles. Mais aussi les voyages, les rencontres, la passion. Le plaisir de se faire connaître pour notre talent. Le talent.. Comme si les gens s'interessait à cela maintenant. L'apparence. Toujours l'apparence. Il se demande souvent, si sans son physique, les choses auraient été différentes. Certainement. Après tout, pourquoi est-il plus populaire que Gustav et Georg ? Bill, c'est normal, il est le leader. Mais lui, il est comme ses deux amis. Mais, comme il est craquant, parait-il, il fait l'unanimité. Le physique. Enfin, c'est lui qui dit ça, alors que c'est bien lui qui juge la gente féminine sur leur corps. Il n'a que ce qu'il mérite.

Il est toujours allongée, sur le dos, les jambes pliés, les mains derrières la nuque. Il fixe le plafond.

Elly se retourne, appuyer contre la fenêtre, et le regarde. Elle sourit. Tristement. Comme sur les marches, Tom sent qu'on le regarde, et il détourne ses yeux. Comme sur les marches, leur yeux se croisent. Mais cette fois, la jeune fille ne baisse pas la tête en rougissant. Non, elle continu de le fixer. Le garçon finit par lâcher, et il s'assoied en tailleur. Elly se laisse glisser le long de le vitre, et enlace ses genoux.

- Désolé pour tout à l'heure. Je ne voulais pas te vexer. Quoi que je ne vois pas ce que j'ai dit de vexant.

- C'est pas grave. Mais oui, je suis danseuse.

- Je le savais.

La jeune fille lui lance un regard noir et ironise.

- Ah oui, j'avais oublié. C'est vrai que je suis belle.

- Je n'ai pas dit ça. Mais quand on a un justaucorps, des collants, un chignon et surtout des ballerines, je suppose que l'on ne peux être que danseuse..

Elly sent son visage brûler de honte de la pointe de ses pieds jusqu'à la racine de ses cheveux. Elle marmonne que ça lui apprendra à parler à torts et à travers.

- Cependant, tu as raison, tu es très belle. Même quand tu rougis.Elle sent son visage s'empourprer de plus belle, et elle l'enfoui contre ses genoux. Elle est tellement brûlante qu'elle se demande comment cette larme peut couler sans s'évaporer. Encore une mauvaise larme. Celle qu'elle ne goûtera pas. Celle qui n'est pas pure. Une larme de.. de quoi au juste ? Elle ne le sait même pas.
C'est comme si Tom avait vu cette larme. Il avance, à quatre pattes dans la direction de la jeune fille. Son visage est fermé. Plus une once de séduction, et ni d'éclat dans ses yeux. Lentement, il se rapproche d'Elly. Timidement, elle relève la tête. Elle voit son regard vide de vie, de sens. Une nouvelle larme roule. Ils sont là, front contre front. Unis, par on ne sait quel lien. Leurs souffles respectifs caressent leurs visages. Tout les deux ont du mal à croire à ce qu'il se passe. Ils ne savent pas comment ils en sont arrivés là, mais ils se sentent bien. Déconnectés du monde réelle, dans leur bulle. Ploc. La bulle explose en même temps que la porte grince. Les cris joyeux des petites filles les ramènent à la réalité. Confus, ils se séparent. Deux petites blondinettes d'une huitaine d'année entre dans la salle en courant.
- Bonjour Elly !!
Tom s'assied face à Elly, dos aux deux enfants. Elles, elles se contemplent dans le miroir, admirer leur petites tailles entourés par leurs tutus roses bonbons.
Le jeune homme lui, ne regarde que le jeune fille. Son visage reprend peu à peu vie puis finit par s'illuminer d'un sourire chaleureux. Il tend la main. Elle, elle regarde cette main si parfaite, sans comprendre.
- Je crois que tes élèves sont arrivés. Aurevoir. Elly...
Elle s'aggrippe à ces doigts qui l'appelent. Dans cette salle si chaude, elle se sent frissonner. Tom aussi.
- Ou peut-être que je pourrais te regarder danser ?
- J'aimerais.
Unis cette fois, par leur doigts, ils ne se lachent plus, le temps que tout les élèves arrivent. Trop vite, à leurs goûts.





Leurs mains se lâchent. Le vide s'y installe. Elly se lève, tandis que Tom se met dans un coin, tentant tant bien que mal de ne pas se faire reconnaitre.

Pendant deux heures, il la regarde enseigner. Il la regarde danser, bouger, sauter, voler.. Deux heures de passions à l'état pur. On voit bien qu'elle ne vit que pour la danse. On ne peut pas dire qu'on la connait si on ne la jamais vu danser. Même sans sourire, elle ouvre une porte sur son bonheur aux autres. Elly. Elly c'est une danseuse étoile. Ou même une étoile tout court. Son visage s'illumine dès qu'elle s'élève. Tout le monde est béat d'admiration face à elle. Face à se phénomène. Oui, elle ira loin, Elly. Elle est née pour ça.

Peu à peu, la salle se vide. Il ne reste plus qu'Elly et Tom. Elle et lui. Eux.

Elle, elle est en nage, un goutte de sueur perle sa tempe. Une serviette autour du cou, elle s'éponge la nuque. Lui, il est assis par terre, le dos contre le mur, les yeux dans le vague.

- Tom ? À quoi tu penses ?

- Je me demandais si le mot magnifique pouvais résumer.

- Résumer quoi ?

- Toi.

Encore une fois, elle sent ses joues s'enflammer. Tom, malgré ses paroles, à toujours les yeux dans le vide. Elly ne comprend pas.. Elle brise le silence qui s'installe confortablement.

- Bon, et bien, je vais prendre ma douche.

Cette phrase, qui se veut sans aucun sous-entendu, ne déclenche aucune réaction de la part de Tom. Elly, pourtant, était persuadée du contraire. Après tout..Peut-être qu'il n'est pas comme le disent les magasines.

- À tout à l'heure.. peut-être ?

Le jeune homme ne répond pas et s'obstine à fixer le sol, tandis qu'Elly se met en marche. Avant de sortir de la salle, elle le regarde en se demandant si cela n'est pas la dernière fois qu'elle le voit.

¤



Lorsqu'il entend le bruit de l'eau de la douche couler, Tom sort de sa rêverie et se lève. Discrétement, il sort de la salle de danse, traverse le couloir, passe devant la porte des vestiaires et ouvre la porte d'entrée. Il frissone de froid. Dehors, la neige est toujours là. Machinalement, il sort une cigarette de sa poche, tout en sachant que lui aussi, ça le tuera. Il est à peine plus de 11h. Cela fait environ cinq heure que Tom est débout, mais il a l'impression que cela fait une éternitée. Trop de choses se sont passés depuis ce matin. Depuis cette dispute. À vrai dire, il a l'habitude des prises de têtes avec Bill. Après tout, cette fois-ci, ce n'était qu'une broutille. Mais p'têtre la broutille en trop. Tout ça à cause d'Elle. Oui, Elle, parce qu'il ne connait même pas son prénom. Un concert épuisant plus une soirée un peu trop arrosé. Résultat ? Une fille dans son lit, le coeur brisé. Il s'attendait toujours à ce que ces p'tits bouts d'femme partent en pleurs lorqu'elles réalisaient que Tom s'en foutait d'elles. Que c'était juste histoire d'une nuit. C'est cruel, mais c'est Tom. Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est que la fille de cette nuit-là aille se confier à Bill. Il n'avait pas prévu que son frère l'écoute et la comprenne. Finalement, Elle était partis, contente d'elle. Bill avait commencé à faire des reproches à son frère. « N'as-tu donc pas de coeur ? ». Si, il en a un un. Mais, il est emprisonné, pour le moment.. Tout un tas de phrases assassine auxquelles Tom ne répondait que mollement. Pour lui, c'était la routine, pas de quoi s'affoler. Tout ces mots pour aboutir à ceux ci : « j'n'en peux plus que tu ternisses mon image Tom ! ». Ces mots qui avaient un ton de desespoir mélés de fureur dans la voix de son double. Lui, Tom, le souffle coupé n'avait rien trouvé à répondre. Il avait senti ses yeux le brûler. Fierté oblige, il était sortit en claquant la porte, et les larmes avaient coulés. Il était consterné que son jumeau est pu lui dire ça, à cause d'une fille en plus. Il en avait un d'coeur Tom. Oui, et il ne battait que pour deux choses, son groupe, et son frère.
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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 1:05

Tristement, ce matin, peu avant 6h il était d'abord passé devant son ancienne maison. Il l'avait longuement contemplé, sans osé y entrer. Il savait pourtant que ces parents étaient là. Ils espéraient tout deux revoir leurs fils. Cependant, les deux jumeaux n'étaient jamais revenus depuis le début de leur succès. Quelques coups de téléphone, et de nombreuses cartes, mais aucun face à face. Ils ne pouvaient pas. Leurs parents faisaient partis de cette anciene époque, qui était désormais révolu. Ils avaient déjà eu du mal à venir à Magdeburg cette semaine. En temps normal, ils ne seraient jamais revenus, mais Gustav et Georg, eux, avaient besoin de revoir leur famille. Bien sûr, les jumeaux auraient pu rester à Berlin, ou dans n'importe quels ville ou pays. Mais, ils s'étaient dit que ça aurait peut-être du bon de revenir ici. Peut-être même qu'ils auraient le cran de retourner dans la demeure familliale.. Tom, la main sur le portail en bois, s'était demandé s'il devait entrer ou pas. Il était triste. Cette vie était ce qu'il avait toujours voulu ?

Sortie de nulle part, leur labrador couleur sable avait surgie. Il avait couru jusqu'à la barrière en jappant joyeusement. Tom avait sourit. Il avait caresser son chien, qui lui avait joyeusement léché la main. Alerté par le bruit, sa mère avait écarté le rideau. Malgré la distance, Tom avait pu voir l'expression de son visage. Étonnée, heureuse, déconfite. Il l'avait vu disparaître en courant, pour la voir réaparaitre dans le jardin.

- Tom !

Le fils était paralysé d'angoisse. Sa mère était arrivait à grande vitesse et le chien avait aboyé avec bonheur. Le jeune homme avait scruté avec soin l'apparence de la femme qu'il avait tant aimé et admiré. Petite sur ses deux jambes, elle paraissait minuscule comparé à ses enfants. Ses cheveux auparavant blonds et toujours coiffés avec soin, pendaient désormais avec désordre sur ses épaules voutés. On voyait ses racines grisâtres. De nombreuses rides étaient ancrés sur son visage. Sa lèvre inférieure était marqué par deux fissures horizontales. Sûrement à force de se mordre d'inquiétude. Ses dents étaient jaunis par le tabac. Elle qui était contre.. Son nez parfait (voilà d'où les jumeaux le tienne) n'était plus orné de son piercing de jeunesse. Le petit trou qui devait s'y trouvé normalement, était remplacé par une sorte de croute, sans doute dû à une infection. Ses joues étaient creuses, et ses yeux redevenu joyeux, étaient entourés de cernes bleutés. Aucune trace de maquillage. Elle était habillé d'une robe informe, couleur paille, cintrée à sa taille de guèpe. Elle avait la peau sur les os. Ses ongles étaient ensanglantée. Tom avait deviné qu'elle avait repris cette manie de se ronger les ongles aux moindres souçis. Avec effroi, il avait aperçu ses pieds rougis par le froid. Elle était venu pieds nus, dans la neige. Alors qu'elle avait cherché ses clés dans sa poche pour ouvrir à son fils, Tom avait pris peur. Il s'était senti mal dans ses habits hors de prix. Il avait tout de suite compris que depuis leur départ, leurs mère s'était laissé aller. Tout en sachant qu'il allait la faire souffrir, il l'avait regardé tristement et était partis en courant. Au loin, il avait entendu la plainte de sa mère, qui le suppliait de revenir. Une larme avait coulé sur sa joue, pour la 2e fois de la matiné.

Petit à petit, il avait fini par ralentir puis marcher. Tout en étant dans ses pensées, ses pas l'avaient menés au studio de danse. Il avait froid, et un larme était toujours coincée dans le coin de son oeil. Lorsqu'il était arrivé devant la porte d'entrée il s'était arrêté d'un seul coup. Il avait monté les petites marches, et saisi la poigné de la porte. Vérouillé. Logique, à six du matin, il n'y a jamais personne. Alors qu'il allait repartir on ne sait où, un souvenir lui est revenu en tête.

Il s'était revu, quelques années auparavant, avec son frère.
¤~¤





Tranquillement, ils marchaient tout les deux, côte à côte. Ils parlaient de tout et de rien. Ils imaginaient leur avenir. Ils se promettaient de toujours rester ensemble coute que coute. Bill, qui connaissait si bien son frère avait une petite peur.

- Dit, Tom ?

- Oui.

- On se séparera jamais hein ?

- On vient de se le promettre.

- Même pour une fille ?

- Encore moins pour une fille.

- Toi, tu dis ça ?

- Tu sais très bien que tu comptes plus qu'elles toutes réunis.

- Oui.. C'est vrai.

- Et puis toi, tu réussiras à me supporté ?

- Ne t'inquiètes pas pour ça. Je t'aime avec tes défauts. Quoi qu'ils peuvent être gonflants !

- Et c'est toi qui ose me dire ça ? Diva, va !

Bill avait poussé son frère à ses mots. Tout deux étaient tombés dans la neige. Une longue bataille de neige s'en était suivi. Quelques temps plus tard, rosi par le froid et le bonheur, ils s'étaient remis en route. Ils étaient frigorifiés. Devant eux c'était dressé une facade grise, avec un escalier en pierre pour y accéder. On ne pouvait voir l'arrière du batiment car il était entouré par un muret. Ils avaient grimpé les marches, et Tom avait posé sa main glacé sur la poignée. Vérouillé. Pourtant, on entendait une mélodie à l'intérieur. Intrigué, ils avaient redescendu les marches. Ils avaient en tête de faire le tour pour trouver une autre entrée. Aucune. Le regard de Tom s'étaient alors illuminé.

- Tom. On va se faire prendre.

- Mais non, on ne risque rien.

- Tu connais les mots « propriété privée » ?

- Bill ! Fais pas le rabat-joie, on s'ennuie tellement dans ce bled !

- Je m'en fout, si on se fait choper, se sera de ta faute !

- Tais toi et fais moi la courte échelle !

Le brun s'était éxécuté, et s'était mis à genou, en joignant ses mains. Tom, téméraire, avait posé ses pieds sur l'appui de son frère, et s'était hissé sur le mur. Tant bien que mal, il s'était assis, jambe dans le vide, tandis que son frère commençait à s'énerver en lui demandant ce qu'il voyait.

C'était tout bonnement magnifique.

- Hé ! Surveille ton langage frérot. Au lieu de hurler, grimpe à mes côtés.

- Et comment ?

- Tss, toi qui est toujours fière de tes quelques centimètres de plus que moi. Ils te servent à rien, avoue !

- Tu m’énerves Tom.

- Si on peut même plus plaisanter.

Le blond, s’était mis à plat ventre sur le petit muret, manquant de tomber. Ses jambes pendaient du côté de la maison, tandis que ses bras s’étiraient vers son frère. Le brun fronçait les sourcils, visiblement apeuré et inquiet.

- Tom. Tu vas te tuer.

- Oui, si tu me laisses comme ça.

- Tom !

- Au lieu de gémir, prend mes mains.

Bill avait hésité une seconde à peine, et avait entremêlé ses doigts dans ceux de son jumeau. Le blond avait plier ses bras vivement, faisant décoller son frère du sol. Bill avait crié de stupeur, lui qui avait une peur monstre du vide. Sans trop savoir comment, il s’était retrouvé à côté de son frère, jambe dans le vide lui aussi.

- P’tain, t’es lourd Bill !

Vexée, l’androgyne lui avait fait une bourrade, pas très forte, mais assez pour que le blond perde l’équilibre.

Le monde arrête de tourner le temps de quelques secondes. Tom ne s'attendait pas à une chute et son visage montre l'étonnement. Il bascule en avant, c'est la peur qui prend place. Celui de son double est transformé par la stupeur. Automatiquement, son bras se tend. Trop tard. Il effleure l'habit de son jumeau. À l'unisson, ils crient. Puis, on entend un bruit sourd et la planète repart dans sa course effréné.

- Tom !!

Aucune réponse. Sans réfléchir, le brun s'était jeté dans le vide à son tour. Après tout, si Tom était mort, il se devait de l'être lui aussi. Une fraction de seconde plus tard, il s'était retrouvé les pieds dans la neige. Aucune douleur ne s'était fait ressentir. Il avait alors compris qu'il avait du atterir sur une terrasse ou quelque chose dans le genre, puisque le sol était moins bas. Son frère ne répondait toujours pas. Le brun s'était aussitôt accroupi à ses côtés, et l'avait fait rouler sur le dos. Le visage du dreadé était couvert de neige. D'un revers de la main, Bill avait tout enlevé, angoissé, tout en murmurant le prénom de son jumeau. Tom avait alors dévoilé ses dents en un immense sourire. Il avait passé sa main derrière la nuque de son frère et lui avait mis la tête dans la neige.

Tout en rigolant à gorge déployé, il avait relâché son emprise, conscient de la fureur de Bill. Ce dernier s'était vivement redressé, blanc de neige et rouge de colère. Il fusillait son jumeau du regard avec son seul oeil libre. Tom se tordait de rire, au point qu'il n'avait pas vu le poing de Bill taper dans sa pomette. Son amusement avait fait place à l'énervement. Il s'était jeté sur son frère. À califourchon sur le brun, le dreadé avait une main posé sur son épaule, et l'autre poing en l'air, menaçant.

- Tom !! Arrête, s'il te plait. Je suis désolé. C'est parti tout seul.

Les lèvres de Tom s'était étiré en un sourire diabolique. Son poing s'était abbatu au même endroit que sur son propre visage. Pam.

- Excuse accepté frérot.

- Je te hais !

- Moi aussi.

Cependant, l'amour et la complicité brillait dans leurs yeux.Tom s'était redressé, trempé par la neige. Il avait tendu sa main à son frère pour l'aider à se relever.

- Quand je pense que tu t'es excusé. Ça ne t'arrive pas souvent.

- Oh tais toi donc.

Il s'était mis à avancer en direction de la maison grise.

- Mais, tu devrais recommencer, je te signale que tu as failli me tuer en me poussant.

- Tu m'as fait croire que tu étais mort !

- Naan, je voulais juste savoir si tu allais t'inquiéter.

- Débile ! Tu connais la réponse.

Enfant qu'il était, Tom avait tiré la langue à son frère. Très vite, ils étaient arrivés à la longue baie vitrée. La mélodie se faisait de plus en plus forte. Collés contre le verre, ils avait soufflés dessus pour faire disparaître le givre. Petit à petit, ils avaient découvert leur reflet. Le même visage, avec la même marque rouge violacé sur l'oeil droit. Ils s'étaient sourit malicieusement. En même temps, ils avaient collés leurs fronts à la vitre, pour voir l'intérieur de la maison.




La pièce était spacieuse, avec un parquet viellot. Le mur en face était blanc, et et ceux des côtés étaient recouverts de grands miroirs. Une barre était située devant chaque glace, ainsi qu'en plein milieu de la salle. A droit, il y avait un piano noir, et à gauche, une chaine hi-fi. Cinq danseuses remplissaient l'espace. Toutes minces. Quatre en justaucorps, collants et ballerines noires. Un seule était toute en rose. Elles avaient toutes le visage froid et fermé. Leurs visages étaient tirés en arrière par leurs chignons parfait. Elles enchaînaient gracieusement les pas avec une souplesse ahurissantes. Un vieille femme marchait de long en large, une canne à la main, redressant les jambes de certaines, faisant cambrer le dos à d'autres. Un homme plutôt jeune était assis devant le piano. Ses doigts glissaient le long des touches. Un son touchant en sortait. Tout était beau, même la vieille femme à la canne paraissait embelli.




Les deux jumeaux n'arrivaient pas à quitter tout cela des yeux. Malheureusement pour eux, la vieille dame les remarqua, leur lança un regard noir et tapa très fort sur le sol. Le bruit avait traversé la vitre pour résonner dans les oreilles des deux garçons. Ils avaient sursautés et s'étaient enfuis à toute allure. Juste le temps de faire le courte échelle à l'un et de tendre les bras à l'autre, qu'ils étaient de l'autre de nouveau assis sur le muret. Sans s'en rendre compte, ils avait sautés main dans la main. Ils avait oublié, que de ce côté, le sol était plus bas. Le même craquement sourds s'étaient fait entendre. Le même cris de douleur était sorti de leur bouche. Leur visage était émerveillé, apeuré, et douloureux. Un coquard était dessiné sous chaque oeil. Bras dessus, bras dessous, ils avaient remontés la rue en titubant, cherchant désespérement une excuse pour leur mère.


¤~¤
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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 1:06

Tom souriait en repensant à tout ça. Ce jour-là Bill et lui devait avoir à peine douze ans. Comment avait-il pu oublier ce souvenir ? Toutes les autres fois où ils étaient retournés voir les danseuses, et la vielle femme qui finalement s'amusait de les voir toutes les semaines, malgré les intempéries, collés à la grande vitre. Les souvenirs submergèrent Tom. Il se rappel le mensonge à leur mère. Le voyage aux urgences pour leurs pieds cassées. Les deux plâtres bleux électriques à leurs chevilles gauches. Les mots qu'ils avaient écrit dessus et les concours de course en béquille. Les stylos glissés à l'intérieur du plâtre pour se gratter. La conversation interminable cette nuit-là, tout deux dans le même lit, à se demander comment ils feraient pour retourné là-bas. L'attente de la fin du mois pour enlever ce qui emprisonnait leur jambe. La course qu'ils avaient fait jusqu'au studio de danse, sitôt libéré. Les nombreuses courte échelle de Bill pour Tom. Les bras tendus du blond au brun. Les deux gros coussins qu'ils enmenaient avec eux pour poser leurs fesses dessus le temps de la contemplation du cours de danse. Les même coussins qui amortissaient leurs chutes.




Comment Diable, Tom avait-il pu mettre ces souvenirs aux oubliettes, comme il avait mis sa mère dans son passé. Dans un élan d'espoir, il avait couru jusqu'au muret. Avec étonnement, il s'était rendu compte qu'il n'avait même plus besoin de Bill pour monter, tellement il avait grandis. Comme il y a des années il s'était assis là-haut. Mais, ce matin-là, les arbres étaient coupé, ce n'était plus de l'herbe qui dépassait de la neige, mais de la terre. Une vitre était brisée, aucune mélodie ne se faisait entendre. Tristement, il avait sauté. Tout seul, il avait fait le chemin jusqu'à la baie. Il avait soufflé sur la vitre et y avait collé son front. Rien. La salle était obscure. La chaine hi-fi paraissait hors d'usage et le piano était tagué de rouge. Un sentiment de tristesse et de fureur se faisait sentir en Tom. Puis, il avait repensé aux escaliers non loin. Les quelques marches qui faisait accéder à la porte arrière. Lorsque les danseuses étaient en retard, c'était sur ces marches, que les jumeaux attendaient.

C'est là qu'il s'était assis, allumant cigarette sur cigarette. À chaque bouffée de fumée une phrase résonnait : « ça te tuera, tu sais ».Il inhalait le tabac de plus belle pour faire taire la petite voix. Toujours assis, il avait espéré. Espéré que son frère se rapellerais de leur endroit et qu'il le rejoigne. Après tout les jumeaux étaient sensés être reliès entre eux, malgré la distance. Foutaise ! Pensait Tom. Il était resté là un bon moment, à scruter le muret. La neige avait recommencé à tomber, et il avait mis sa capuche pour s'abriter. S'abriter de cette réalité trop douloureuse pour lui. Douleur intérieure. Il s'en voulait de tout ça, de cette vie qui avait mal tourné.

Ses yeux était hypnotisés par le mégot incandescant entre ses doigts. Lentement, il l'avait rapproché de son autre main. Gauche. La paume ouverte, les yeux fermés, il avait attendu. La chaleur commençait à se faire ressentir. L'objet brûlant s'écrasait sur sa peau. Douleur. Physique. Il s'était mordu la lèvre inférieur, comme le faisait sa mère lorsqu'elle était inquiète. Sauf que lui avait mal. Au corps et au coeur. Il avait réouvert les yeux. Le milieu de sa main était tachée d'un rond rouge. Il jetait le mégot par terre tout en suçant sa brûlure. Quelques minutes à peine plus tard, il avait rallumé une nouvelle clope. Il l'avait placé au coin des ses lèvres, du côtés de son piercing. Un nouveau flash.


¤~¤





- Tom ?

- ...

- Tom !

- Quoi ?

- T'as peur ?

- Non.

- Menteur.

- Non.

- Tu trembles !

- N'importe quoi !

- ....

- Bill ?

- Plait-il ?

- T'as peur ?

- Affreusement.

- Moi aussi.

- Ah ! J'en étais sûr !




Premier septembre. Quatorzième anniversaire des jumeaux. Tout deux étaient assis, côte à côte sur de confortable sièges. Ils se trouvaient à Arxe : Pierceur tatoueur. Bill connaisait déjà cet endroit pour s'y être fait piercer l'arcade. Cependant, il avait quand même peur. Tom, avait assisté il y a deux ans à la pose du bijou de son frère. Aujourd'hui c'était son tout. La lèvre. Son frère, la langue. Encore un lien étrange entre eux.


¤~¤





Tom se rappelait la douleur de l'aiguille dans sa chair et la langue tirée de son frère. La fierté qu'ils avaient en se baladant dans la rue. Les longues minutes à se contempler dans la glace, et les tonnes d'aspirine qu'ils avalaient.

Tom jouait avec son bijou pendant quelques instants, ému. D'une main, il avait ouvert son zippo dans un bruit métallique. La flamme sort, et les souvenirs partent en fumée. Une nouvelle inhalation pour un nouveau départ ?

Très vite, il avait de nouveau un mégot entre les doigts. De nouveau il l'approchait de sa main. Il voulait avoir mal, car il le méritait.

Une porte avait grincé, et Tom s'était arrêté dans son élan. Des pas feutrés c'était fait entendre. Tour à tour, il avait entendu des allumettes s'embraser pour s'éteindre aussi sec. Il avait détourné ses yeux sur le côté et tendu son briquet.

Le début d'une rencontre. Par une cigarette. Ironique non ?

La jeune fille avait pris l'objet tout en lui effleurant les doigts. Le corps de Tom avait été comme électrisé. Il avait entendu ce bruit métallique si familier et le soupir de détente de tout fumeur. Les yeux rivés au sol, il avait sentis la jeune fille tressaillir. Elle l'avait sans doute reconnu, avait-il pensé. Néanmois, il avait gardé sa main tendu, se préparant tout de même à se faire sauter dessus. Ces doigts qui l'éffleurait à nouveau. Courant électrique. Une voix douce qui le remerciait. Il avait levé ses yeux pour les plantés dans les siens. Elle était danseuse, vu ses habits. Vu sa grace. Il lui avait sortis la petite phrase qu'il lui raisonnait dans la tête. Elle avait répondu qu'elle savait, et que lui aussi ça le tuerai. Elle n'avait pas tort. Durant leur courte conversation, il l'avait trouvé boulversante de sensibilité, de douceur, et de tristesse. Ses yeux si malheureux, mais plein d'espoir cependant. Tout en parlant, il l'avait dévisagé. Il avait scruté chaque parcelle de son visage. Elle était jolie.

Une phrase l'avait vexée, et elle s'en était aller. Nouvelle abandon pour Tom, nouvelle brûlure dans la main.

Il ne l'avait pas suivit, espérant encore son frère. Puis, il s'était ravisé, en se rendant compte qu'il n'attendait que du vent. Une dernière fois, il avait regardé le muret. Une page était tournée.

Deux heures plus tard, le voilà qui fuit Elly. Lâche, il part pendant qu'elle s'absente quelques instants. Eternelle cigarette aux lèvres, eternelle brûlures aux mains. Il descend les marches grises et prend n'importe qu'elle chemin qui s'offre à lui. Il part à la recherche de ses souvenirs enterrés.




L'eau brûlante coule sur sa peau nue. Les muscles contractés et douleureux de la jeune fille se détendent aussitôt. Tout en se savonnant, elle pense à cette matinée écoulée. Une très bonne matinée. Il s'avère que Tom est un garçon tout à fait charmant. Mais aussi très mystérieux et troublant. Son regard qui n'était pas comme ceux des photos. Non, ce regard sérieux, intelligent. Pas une once de séduction ou de drôlerie. Un regard vrai. Puis, cette beauté, qui frôle la perfection. Ses mains, si douce, si belle. Elly bloque immédiatement ses pensées. Voilà qu'elle se met à dérailler et à devenir comme ses amis. Comme si elle allait tomber amoureuse d'une photo sur papier glacé.. Sauf qu'une voix dans sa tête lui réplique qu'elle a parlé et touché la personne en question, ce n'est donc pas comme si elle tombait amoureuse d'une illusion, inacessible. Pour faire taire son esprit, la jeune fille ouvre le robinet d'eau froide et s'asperge le corps de cette fraicheur. Elle frissonne, et voit la chaire de poule se former sur sa peau. Cette sensation qu'elle aime tant; Cette fameuse sensation qui la ramene aussitôt quelques heures avant, lors de cette première rencontre. C'est reparti.

Calme-toi, ma fille, se dit-elle. Elle s'enroule dans une serviette toute chaude et file s'habiller. Elle se sèche vivement, et enfile ses sous-vêtement dépareillé. Zut, pense-t-elle. Honteuse, elle rougit, en s'aperçevant qu'elle aimerait bien qu'il la voit dans de jolis dessous. Tandis que son coeur ralentis sa course, elle enfile un jean's et un petit chemisier. Elle déboutonne les trois premiers boutons, hésite sur le quatrième. Elle finit par l'enlever. Tout en souriant, elle se dit que c'est sa chance, et qu'elle doit en profiter. Elle enroule de nouveau son écharpe qui lui rappel à présent de si bons souvenirs. Elle se poste devant une glace et se maquille légerement. Elle allonge ses petits cils avec son mascara et se met du khôl. Ses jolis yeux sont à présent en valeur. Elle regarde son chignon encore parfait mais légerement mouillé par l'eau. Finalement, elle enlève les petites épingle. Sa cheveulure dégringole jusqu'à son cou. Des mèches de longueurs inégales encadrent parfaitement son visage fin. Elle se regarde, et se sourit. Elle se souhaite bonne chance, et respire un grande coup. Son sac de sport sur l'épaule, elle sort du vestiaire, un petit sourire aux lèvres, prête à affronter Tom. Dix pas. Elle arrive dans la salle aux grands miroirs, au piano tagué et à la chaine hifi pourri. Rien. Personne. Vide de toutes formes humaines. Elle lâche son sac par terre. Timidement elle prononce le nom de Tom. Il résonne dans la pièce. Malgré elle, une larme noire roule sur sa joue, laissant une trace. Elly n'aime plus les larmes, c'est finit. Elle se maudit elle et sa naïveté. Elle et son décolleté. Elle et son maquillage. Elle tout court.

En face, par la vitre, elle voit le muret dont Tom lui avait parlé. Non, il ne lui a pas parlé. Elly essaie de se persuader qu'elle a rêvé. En vain.

Son esprit s'amuse à lui faire remonter les souvenirs de cette journée. Son maquillage coule, elle le sait, car elle s'est essuyé la joue avec sa manche. Le blanc pure de son chemisier est désormais taché de noir. Tant pis, les habits ça se lave, pas le coeur. Elle r emet son sac sur l'épaule et s'en va à pas lent. Elle traverse la couloir, comme elle l'avait fait le matin, comme la fait Tom il y a quelques minutes. Elle se dit qu'il a posé ses pas ici, qu'il a touché cette poignée et fermé cette porte. Elle sort son trousseau de clé et vérouille la salle. Elle les range tout en sortant une cigarette. Elle gratte une allumette sur le sol. La flamme s'éteint. Elle espère qu'Il sortira de l'ombre et qu'il sortira son briquet. Rêve et naïveté. Personne n'est là. C'est la vie. Mais à quoi bon goûter au bonheur ? On en devient dépendant, on ne peux plus s'en passer, et finalement, on souffre. Tant bien que mal, elle arrive à allumer son tabac tandis que Sa phrase résonne dans sa têtre : Ça va te tuer. Voilà qu'elle repart dans ses souvenirs. D'un geste agaçée de la main, elle les balaye de son esprit. Ses poumons se remplissent de fumée, et elle descend les quelques marches. Des pas sont devant elle souillent la neige si pur. Elle s'amuse à mettre ses propres pieds dedans. Elle suit ses traces sans savoir où cela va la mener. Qui vivra verra, telle est sa devise.

La jeune fille continue son chemin les yeux rivés au sol, son lourd sac sur l'épaule et l'esprit on ne sait où. Elle ne sait pas combien de temps elle marche. Elle suit les pas. Son allure va de plus en plus vite. Une force la pousse. Plus vite, plus vite. Voilà qu'elle court, malgré ses jambes douloureuses. Elle se libère de toute sa tristesse. Emitouflée dans ses habits, elle transpire. Ses cheveux virvoltent autour d'elle, tandis que c'est joues rougissent pas le froid et l'effort. Son sac tape contre sa hanche. Elle s'en fout, elle court. Point de côté ou pas, elle poursuit sa course. Toujours les yeux rivés au sol, fixés sur ses traces de pas. Puis, elle voit dans chaussures d'homme dans ses pas. Elle lève la tête et veux ralentir, mais aller ralentir sur de la neige. Trop tard, elle rentre dans le garçon Elle l'emporte dans sa chute. Il s'écrase dans la neige, tandis qu'elle se vautre contre son torse. Elle en profite, car elle sait très bien que c'est Tom sous elle. Son sac échoue un peu plus loin. Il n'y a plus un bruit, juste leurs respirations rapide. Leurs coeurs battent à une vitesse folle. Ely n'ose plus bouger un seul doigt. D'ailleurs, ceux-ci sont enfoncés dans la neige, frigorifiés. Le froid devient brûlure. Lentement, elle les sort de la glace, et les enfoui dans sous le tee-shirt de Tom.




Il marchait à la recherche de ses souvenirs. Sans savoir où il allait, il scrutait chaque parcelle du paysage. Il espérait provoquer des flash-back. Raté. Alors, il continuait de marcher, en pensant à Bill. Son frère, qu'il aimait plus que sa propre vie. Oui, sa raison de vivre. Lui qui l'avait blessé. Pourtant, il avait l'habitude du caractère de son jumeau. Sa façon de toujours vouloir être supérieur, de tout contrôler, de plaire encore et toujours. C'est vrai qu'il était parfois hypocrite. En réalité c'était une vraie langue de vipère. Tom croyait que le succès était monté à la tête de Bill. Mais, c'était son frère, avant tout. Quelques fois, ils retrouvaient leur complicité d'avant. Quelques fois seulement. Alors le dreadeux compensait avec les filles. Et les cigarettes. Tiens, ces cigarettes. Bill lui demandait toujours de sortir lorsqu'il voulait fumer, sous prétexte que ça abimait sa voix. Cependant, il se souvient des nombreuses nuits où il venait le rejoindre au bord de la fenêtre pour en prendre dans son paquet. Il restait là, à parler de tout et de rien, tout en respirant leur poison.

Finalement, les souvenirs revenaient petit à petit, c'est donc avec un mélange de tristesse et de bonheur que Tom marchait.. Puis, il avait entendu des pas rapides et un souffle bruyant. Il avait juste eu le temps de se retourné, d'aperçevoir Son joli visage, et il s'était retrouvé projeté au sol.

Tom frissonne au contact des doigts glacés d'Elly sur sa peau. Mais, c'est une sorte de brûlure qui opère sur lui lorsque que sa peau touche son torse. Pourtant il est bien, là, enfoncé dans la neige, malgré que celle-ci mouille peu à peu son dos. Il sent Elly qui tremble. Elle lui paraît si frêle dans son petit manteau. Sa veste à lui, elle est grande ouverte. Il attrape chaque côté et en recouvre Elly. Il zippe la fermeture éclaire. La voilà prisonnière, tout contre son corps, ce qui ne le déplait pas.
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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 1:06

Elle non plus d'ailleurs. La jeune fille à la joue collée contre le torse du garçon. Elle écoute sa respiration qui ralentit peu à peu, pour devenir régulière. Des bouffés de chaleur lui parcourt le corps. Elle voudrait que cette instant demeure étenelle. Elle est si bien. Mais elle sent déjà Tom bouger. Il tente tant bien que mal de s'asseoir. Hésitant, il finit par dézipper sa veste. La jeune fille pourtant libérée ne bouge pas d'un pouce. Lentement, il se redresse et Elly enroule ses jambes autour de sa taille. C'est lui qui est prisonnier à présent. Il est assis dans la neige, et elle sur lui. Sa joue est toujours contre son torse, tandis que sa tête à lui repose contre le crâne de la jeune fille. Les mains d'Elly se balade sur le ventre et le dos de Tom. Celles du guitariste caressent ses beaux cheveux.

S'en est trop pour Elly. Trop de bonheur, d'amour, de tendresse. Les larmes roulent le long de son visage. Elle n'a aucune idée si se sont des gouttes de joie ou de tristesse, elle s'en fout. Elle n'aime plus ses larmes.

Elle sanglote de plus belle, faisant tressaillir son corps. Tom le remarque. Il arrête de caresser les cheveux d'Elly et lui décolle la joue de son torse. Du bout des doigts, il fait pivoter son visage, de sorte qu'ils soient tout deux face à face. Il voit ses yeux qui brillent, et le liquide qui coule. Elle le regarde s'approcher, lentement. Il goûte une à une les perles d'eau salée. Il finit par déposer un délicat baiser sur ses lèvres sucrés. Elly ferme délicatement ses paupières, il fait de même. Lier par leur bouche, ils se sentent couper du monde. Ils sont à nouveau dans leur bulle, et cette fois, aucune porte grinçante ne vient la faire éclater.

Ils sont restés là une minute ou p'têtre bien une heure, lèvres contre lèvres, yeux fermés, respiration lente. Osmose.

Tom est trempé par la neige, et il ne sent plus ses jambes à cause du froid. En se rendant compte qu'il tremble, Elly se détache de lui, à contre coeur... Il la soulève, de sorte qu'elle soit debout. Elle lui tend sa main, qu'il prend. Pendant une fraction de seconde, elle admire ses doigts de guitaristes. Elle a honte des siennes, avec sa peau sèche et ses ongles rongés. Lui, il trouve ça craquant. Il se relève. Il la dépasse de plusieurs centimètres. Elle lève la tête pour regarder ses yeux. Ils sont indescriptible, trop de sentiments s'y bouscule. Juste un regard, mais un regard qui en dit long, intime. Beau. Il esquisse un beau sourire comme il sait bien le faire, et elle rougit. De sa main libre, il lui caresse la joue. Elle rayonne littéralement.

Un corbeau passe au dessus de leur tête, contrastant avec la neige si pure. Ils se mettent en marche.

En parfais gentleman, il prend le sac d'Elly, ce qui amuse la jeune fille. Leurs mains sont toujours entrelacés. Lui qui trouvait ça si grotesque avec d'autres, voilà qu'il ne peux s'empêcher de sourire en regardant ce qui les unit. Les deux jeunes se sentent bien, peut-être bien pour la première fois depuis un long moment.




La journée passe au rythme de leur excursion. Les deux habitants de Madgebourg ne savent pas où ils sont. Ils doivent certainement le savoir, mais leurs esprtis sont comme embrûmés. La nuit commence à tomber, il doit être environ cinq ou six heure du soir. Le ventre d'Elly gargouille, Tom rit, et elle s'enflamme. Heureusement, l'obscurité la cache, mais lorsque le garçon dépose un baiser sur sa joue, tout en continuant de rire, il s'étonne de voir à quelle point elle est brûlante. Il glousse davantage.

- Arrête de te moquer !

- J'me moque pas.

- Rien qu'un peu !

- Tu m'amuses.

- Ben voyons.

Elle enlève sa main de la sienne, remonte son écharpe jusqu'à son nez, et mets ses poings dans les poches de sa veste.

- Quel sal caractère tu as Elly.

Il rigole, tandis qu'elle presse le pas, le distançant. Il rattrape en un rien de temps. Il la double puis s'arrête face à elle. Elle se décale à droit pour passer, il fait de même. Elle essaie à gauche. Idem. Elle lâche un soupir exaspéré.

- Et susceptible en plus !

La voix du jeune homme avait pris un ton plus dur. Étonné, Elly lève les yeux pour voir s'il est fâché. Malgré l'obscurité, elle distingue un large sourire sur le visage de Tom. Elle se renfrogne encore plus.

- Tom, laisse-moi passer.

- Pourquoi ça.

Elle tourne les talons. Il fronce les sourcils. Il l'attrape par les épaules fermement et la fait pivoter face à lui.

- Tu boudes ?

- Qu'est-ce que ça peut te faire !

Il rapproche son visage. Leurs nez se touchent et son regard est planté dans le sien.

- Qu'est-ce que tu as bon sang !

- Je..

- Tu ?

Elle voudrait lui dire qu'elle a peur. Qu'elle est entrain de s'attacher à lui. Elle voudrait qu'il sache qu'elle essaie de le faire fuir avant qu'il ne soit trop tard. Elle ne veut pas souffrir, parce qu'elle ne connait que trop bien ce sentiment. Elle voudrait lui dire tout un tas de choses. Mais elle ne peut pas.

Elle soupire.

- Rien, j'ai faim. Et quand j'ai faim je suis exécrable.

- Oh ce n'est que ça ! Allez va, je vais te raccompagner chez toi. J'ai pas d'argent pour te payer un bon dîné désolé.

- T'inquiète pas. Je suis fatiguée de toute manière. T'as raison, je vais rentrer.

Une nouvelle fois, elle tourne les talons pour aller dans la bonne direction, mais cette fois elle l'attend. Tristement, elle sort sa main droit de sa poche, et la lui tend. Au lieu de la prendre, il se colle à ses côtés, la tenant par les épaules. Il est bien là, tout contre elle, même si cette fille est bien mystérieuse. Au moins, elle n'est pas comme les autres. Elle, elle est intelligente, par comme toutes ses cruches. Elle, il s'en souviendra de son prénom.

Elly soupire encore. Elle passe sa main dans le dos de Tom en se maudissant. Elle se maudit de se faire subir se bonheur de courte durée. Elle sait très bien que dans quelques heures se sera finit.




Finalement, il retrouve leur chemin. C'est en silence qu'il se dirige vers chez Elly. Elle hésite à lui montrer où elle habite, lui qui vit dans le luxe. Chaque pas qui la rapproche de chez elle la fait angoissé de plus en plus. Il le sent et resserre son étreinte.

Ils prennent une rue sur la droite, alors elle presse le pas. Habitude. Au bout se dresse de grandes tours.

- Oh. Tu habites au..

- Quartier Des Roserais. Oui.

Il la serre encore plus fort contre lui, tandis qu'ils franchissent les portes de la cité. La cité des Roserais. Un nom qui donne plutôt confiance. Si seulement...

Comment la décrire. Un endroit très vaste et des dizaines de barres d'immeubles gris. Rien de neuf, tout est cassé. Les murs son tagués et les voitures en feu. La moitiée des tolards de cette ville viennent d'ici. Les coups de feu se font réguliers et n'étonnent plus personne. La guerre des gangs fait rage. Le genre de quartier où la police ne s'aventure jamais. Le proxénétisme est roi et la drogue est règne. Il est déjà arrivé à Elly de se faire cracher dessus ou encercler dans un coin. Par on ne sait quel moyen, elle avait toujours réussi à s'échapper. « La danseuse » qu'il l'appelait. C'était en partie à cause de cette cité de merde que la jeune fille voulait partir. Heureusement pour elle, elle s'était lié d'amitiée avec l'un gars du quartier. Hamzar. Lui, il était juste. On le respectait, on le craignait. Lui, il réglait les conflits, mais si on le cherchait, il frappait. Alors, si elle était toujours intacte aujourd'hui, c'était bien grâce à lui.

Elle se met à sourire en pensant à son ange gardien. Au loin, on aperçoit sa petite demeure, plantée on ne sait pourquoi, en plein milieu de tous ces immeubles. En vitesse, il traverse en diagonal l'air de jeux. Des bouteilles brisées jonchent le sol. Sur les bancs et tobogans, les gars sont assis, joints aux coins des lèvres. Instinctivement, elle met sa capuche sur sa tête et baisse les yeux. Taisez-vous, s'il vous plait. Taisez-vous. Elle se passe ces mots en boucle, en comptant les mots qui la sépare de chez elle. Plus que trente. Taisez-vous, taisez-vous, tais..

- Oh la danseuse !

- ...

- Allez, viens voir. Tu nous montreras des pas.

- ...

- Réponds, petite pétasse !

Tom s'arrête aussitôt.

- Tom, joue pas les gros durs, et trace ta route.

- Mais..

- Trace j'te dit !

Il la suit, et elle se jette littéralement sur la poignée de sa porte d'entrée. Vite, elle la dévérouille, et s'engrouffe dans la maison, tirant Tom avec elle.

Elle s'appuie de dos contre la porte, et attent le clique qui lui apprendra qu'elle est fermée. Click. Elle soupire. Tom est face à elle, mais sur les hanches, perplexe. Elle ferme doucement le yeux. Elle est exténuée. Elle sent qu'il se rapproche peu à peu, et voilà qu'il est collé à elle. Son souffle chaud glisse sur la joue de la jeune fille. Le coeur d'Elly bat à toute rompre. Ils sont front contre front.

On enetend alors un grand bruit contre la porte, à l'extérieur. Bruit de verre brisé. Encore une bouteille projetée.

- P'tain, Elly je vais all..

Retrouvant soudain toute son énergie, la jeune fille s'empresse de poser la paume de sa main sur la bouche de Tom, l'empechant d'ajouter un mot de plus. Il la regarde tendrement. Elle enlève sa main, pour pouvoir l'embrasser.

Un deuxième coup contre la porte d'entrée se fait entendre, souvit par un ronflement. Le père d'Elly est affalé un peu plus loin sur un canapé, canette de bière à ses côtés.

Jugeant le lieu par très approprié pour des câlins, la jeune fille plaque ses mains sur le torse de Tom, l'obligeant à reculer. Elle passe devant lui et lui prend la main. Ainsi, il monte un escalier, en essayant de ne pas faire grincer les marches.

Justement, une de l'escalier fait des siennes. Un grincement aigu et long. Le temps s'arrête mais les coeurs s'accélèrent.

Dans cette maison, un homme se réveille. Il bouge, une bouteille tombe et vient tâcher la moquette de mauvaise qualité. Encore une tâche. Dans cette maison, un pièce à côté, une femme ouvre les yeux un instant, pour mieux se rendormir en râlant. Dans l'escalier de cette maisonnette, deux jeune gens ont leurs doigts entrelacés, leur coeurs battent le même rythme.

Dehors, des filles font du charme et des garçons succombent. D'autres gamines pleurent dans leur lit, et des gamins sont ivres morts. Un chat a failli se faire écraser, deux êtres soupirent à l'unisson, un bébé pleure, des dizaines d'ados planent dans leur nuage de fumée, un garçon se fait tabassé, tandis qu'un autre à un revolver sur la tempe se demandant si la vie vaut le coup d'être vécue.

Quelques pâtés de maisons plus loin, un mère pleure l'enfant qu'elle a aperçu dans la matinée. Un garçon regrette son frère, et une jeune fille se rémémore son amant.

Mais à cet instant précis, les respirations sont retenus. Le monde attend. Il attend que dans cette univers, sur cette terre, dans cette ville, en ce quartier, qu'à l'intérieur de cette maison, sur ce canapé, l'homme de la famille prononce une phrase. Elly et Tom redoutent cette phrase. Elle ne tarde pas à venir.

- Les gosses, faitent pas trop de bruit cette nuit. J'suis crevé bordel !

La jeune fille sourit et le garçon soupire de soulagement. La course du temps reprend. Ils ne leur arrivera rien cette nuit. Le père ira rejoindre sa femme, des garçons payeront des filles, les gamines continuront de pleurer et les gamins vomiront leurs alcools. Le chat ira chasser une souris, les deux êtres continuront de soupirer une bonne partie de la nuit, le bébé se fera dorloter par sa mère et les ados verront des éléphants roses. La mère, le frère et l'ancienne amante de Tom pleureront, regretteront et se remoreront le garçon.

Le jeune homme tabassé décédera suite à ces blessures, et tout aussi étrange que cela puisse être, son ami suicidaire appuiera la gachette, décidant que la vie ne vaut rien.

Mais tout cela, le couple qui monte les escaliers ne le savent pas, ils pensent à bien d'autres choses.
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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 2:43

Tom est un peu effrayé. Par ce quartier tout d'abord. Ce quartier si mal réputé, lui, jusqu'à présent, il n'avait jamais osé s'y aventurer. Se dire qu'Elly est confronté à ces situations tous les jours, ça le dépasse. Cette maison aussi lui fait peur. Petite, sombre, étroite, mal ordonné, pas très propore. Il se demande comment le toit tient au dessus de leur tête vu les murs défoncés. La tapisserie est déchiré par endroit. Le plâtre tombe du plafond, qui est plus gris que blanc. La moquette est vraiment de mauvais qualité et des choses indéfinissables sont emprionnés dedans. Il pourrait juré avoir vu quelques bestioles qui se courraient après le long d'une porte. C'est sûr que ce n'est pas le grand luxe ici, mais il a assez de diplomatie pour ne rien dire. Ah, si seulement elle pouvait voir dans quoi il vivait lui, se dit-il. Il pense que la vie est injuste, mais c'est comme ça.

Il est aussi effrayé par ce père, sur le canapé, ivre mort. Dans quelles conditions cette pauvre fille vit-elle. Il se le demande.

Et puis ce parquet qui n'arrête pas de craquer. Tom a envie de partir d'ici. Mais, il sent la main d'Elly serrée contre la sienne, et sa peau si douce l'encourage à suivre la jeune fille.




Elly, a un sourir aux lèvres. Elle qui avait si peur de ramener Tom ici, voilà qu'elle était prête à rire. Oui, c'était si drôle de voir ce belle oiseau parmis ce décor si fade. On a déjà vu une étoile dans la boue ? Peut-être bien, puisque Tom Kaulitz ce trouvait ici, dans cette escalier miteu.

Mais, la façon qu'il avait eu de s'énerver lorsque les jeunes l'ont interpelés, elle, l'avait fait fondre. Personne depuis un bon moment n'avait eu idée de prendre sa défense.

Et puis, elle avait eu peur de la réaction de son géniteur. Peur infondée puisque comme à son habitude, il n'était pas en état de faire quoi que se soit.

En attendant, elle a le sourire, tout en sachant, que les larmes prendront bientôt place.




Ils empruntent un minscule couloir avec une tapisserie en brique. Finalement, ils s'arrêtent devant une porte blanche, toute simple. La jeune fille lâce la main du garçon. Elle appuie sur la poignée et donne un coup d'épaule dans la porte, l'obligeant à s'ouvrir. Théatralement, elle s'efface dérrière celle-ci, laissant un champs de vision totale de sa chambre au dreadeux.

Cette chambre, pourtant si simple, le laisse alors admiratif. Il ne peut s'empêcher de laisser échapper un petit sifflement. C'est propre, c'est beau, c'est pure. C'est Elly tout simplement. D'ailleurs, la jeune fille le regarde lui qui contemple son lieu de vie. Elle est surprise par son regard émerveillé; Comme si cette pièce est une nouvelle merveille du monde. Son lit n'est même pas fait. Alors, elle attend. Elle attend un geste de sa part, un mouvement, un mot, n'importe quoi. Lui, il reste là, les bras balants. Elly, qui s'est montrée plutôt timide et réservée, perd patience et attrape le blond par le bras. Fermement, presque violament, elle le tire vers elle, le plaquant contre son corps. Il a un air assez surpris d'abord, puis ses yeux deviennent coquins. D'un coup de pied, elle fait claquer sa porte. Ils ont la même idée en tête. Cependant, la jeune fille à une idée très précise de l'amant qu'est Tom. Alors, pour ne pas passé pour une pauvre romantique, elle s'empresse de glisser ses mains dans le pantalon de Tom. Il est totalement étonné de cette façon si vulgaire de procéder. Non pas qu'il soit choqué, mais il s'attendait à autre chose de sa part. Il sent qu'elle est tendu, qu'elle a la pression. Il maudit encore une fois sa célébrité, et cette réputation qui le poursuit.

- Hé. Pas si vite, on a tout notre temps...

Il dépose un baiser très chaste sur ses lèvres et s'amuse à en déposer toute une ligné le long de sa machoire. En même temps, il s'active à détâcher un à un les bouton de la chemise de la jeune fille. Lentement, il la fait glisser, pour qu'elle finisse au sol.

Ils s'effeuillent au rythme de leurs baisers et caresses. Tout deux s'émerveillent de la beauté du corps de l'autre. C'est brûlant de plaisir qu'ils s'installent maladroitement sur le petit lit une place d'Elly, faisant couiner les ressorts. Presque silencieusement, ils font l'amour, pour ne pas réveiller les adultes en bas. Elly enfouit sa tête dans le creux du cou de son amant, tentant d'étouffer un gémissement. Ils soupirent de plaisir à l'unisson, souriant de tout leur être. Heureux. Tout simplement heureux d'être ensemble, et de partager cette nuit. Une seule fois, elle détourne son regard des yeux du bel homme qui est avec elle, et elle regarde la fenêtre. Elle voit les étoiles, la lune, et le haut de ces immeubles si laids. Mais à ce moment-là, ils paraissent beau, identiques aux astres, et elle se dit que finalement, l'Allemagne, ce n'est pas si mal.





Voilà, dernière suite avant Lundi !

j'espère que ça vous a plu ^^

Bisoux. bon week de paques !

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Whit'
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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 2:59

prems =D


vivement la suite ^^
t'écris vraiment bien =).
enfin vivement lundi aussi Smile.

Toa ossi bon week de paques aussi ^^.
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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 7:52

deuz'!

hate d'avoir la suite!

j'adoooore
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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 8:41

Alala tu sais ce que j'en pense de toute façon: M-A-G-N-I-F-I-Q-U-E alala <333
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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 9:19

sé tro bien
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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 12:09

toujours génial !!!!! continu !!! la suiteuh !!!!
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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 12:22

c'est tj ossi bien !! XD
genial
maintenan j'atten lundi avc impatience !! ^^
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claiwette
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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 12:58

haaaa que sa fait du bien une belle suite <3 vrement trés beau
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Ben*
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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 14:20

RAHHHHHHHHHHHHHH
la suite
je ten prie
jadorifie a mort huhu ^^
<33 jvous aiiiiiime
Han.
C si beau
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cephyse
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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 16:46

trooooooooooooooo bien !!! tu écrit vraiment bien !!!!!!
j'adoooore !! vivement la suite !!!!!

tu nous fais rever le temps d'une lecture...!!!
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Wawa
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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 16:50

Encore

<3
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angel_xsas
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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 16:51

AA vivmen lundii^^
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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 17:11

Fan
J'ai eu peur
en ne voyant
que deux pages >.<
Puis j'aime toujours
autant, même plus <33
SUIIIIIIIIIT <33
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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 17:57

Hello ^^
On va dire que j'suiis "une nouvelle" xD
Sa fait plusieurs jours que j'suiis
et quand j'ai vu qu'il y avait plus rien
j'ai flipééééé !! lol =)
Maiis c bon j'ai trouvé la suiite --'
Moi j'pars en vacs ..
Gros bizouuxx <333
Bonnes vacs les Filles
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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 18:15

suite Very Happy
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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 18:44

Hannnn c'est tropp beinnnn !!!
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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 19:38

waOu ! ^^

Vivement lundiiii <3
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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 20:45

Swite !!

<33333
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Billynette
Schrei
Billynette


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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 20:49

la sweet :p j'adord !!!!!!!!!!!!!! J'suis accro
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t0ki0-h0t3l
Schrei
t0ki0-h0t3l


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MessageSujet: Re: [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic]   [T]ça la tuera, Elly, elle le sait.. [2° Topic] EmptyVen 6 Avr 2007 - 22:02

T'ecris vraiment super bien n'mepêche ! XD
Hey M*rde j'suis pas la Lundi !Bon bah Obligé d'attendre Mardi >.<
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