[OS] : "A coeur ouvert"

voici une OS que j'ai écrite sur un coup de tête, dans un petit élan de nostalgie XP

j'espère qu'elle vous plaira, c'est la première OS que j'écrit ^^







Je crois que c’est la première fois que j’écris autre chose que de la musique dans ce cahier. Mais en même temps, je sens que le temps va être très long à tuer. A l’instant où j’écris, je suis enfermé dans l’ascenseur de mon immeuble. Il est tombé en panne, et je n’ai aucun moyen de prévenir. Mon portable ne capte aucun réseau et j’ai l’impression que le bouton d’alarme ne marche plus. Je suppose que quelqu’un va bientôt venir me chercher. Enfin j’espère.
En même temps, je crois que j’ai besoin d’écrire. Je dois parler d’elle. J’en ai affreusement besoin. Quelqu’un DOIT savoir. Je pense avoir plusieurs heures devant moi, j’aurais le temps d’écrire et de soulager mon cœur anéanti…
Elle s’appelait Elisabeth. Oh, quel horreur que d’utiliser l’imparfait... Je ne peux me résoudre à parler d’elle de cette façon. Bon, je recommence.
Elle s’appelle Elisabeth, mais je la surnomme Lily. Je la connais depuis ma plus tendre enfance, elle fut ma toute première meilleure amie. Elle et moi nous retrouvions chaque soir après l’école dans la cave aménagée de ses parents. Ce lieu était notre cabane, notre jardin secret. Des photos prises aux photomatons du supermarché décoraient les murs, ajoutant une touche d’enfance et d’espièglerie au béton gris. Un vieux sofa, déjà en lambeaux à l’époque, nous servait de navire lorsque nous jouions aux pirates, de prison lorsque nous étions des policiers, de banc pour le jeu du papa et de la maman. Lily fut la première à connaître ma passion pour le chant (mis à part Tom évidemment), elle fut également ma première fan. Lorsque j’étais découragé, elle m’assurait que j’étais le meilleur chanteur au monde et ainsi me redonnait confiance. Les enfants peuvent parfois êtres bien naïfs…
Tiens, une ampoule vient d’exploser. Espérons que la deuxième ne lâche pas, sinon je vais finir dans le noir. Manquerait plus que ça. Mais bon, peut-être la peur prendrait elle le pas sur le chagrin, m’accordant quelques minutes de répit ?
Lily et moi nous aimions, mais nous étions trop jeunes pour le savoir. Nous pensions simplement que notre amitié était la plus forte de toutes. Ce qui était aussi vrai.
Et puis un jour, j’ai fait une chose impardonnable. J’avais 15 ans à l’époque, Lily n’en avait que 14. Un producteur nous avait remarqué, moi et les autres, et nous avait proposé un contrat. Aveuglé par la soif de gloire, j’ai signé sans songer à elle. Lorsque je lui annoncé la nouvelle, elle a certes été très heureuse pour moi, mais tout au fond d’elle elle savait déjà que c’était l’une des dernières fois qu’elle me verrait. Effectivement, à peine quelques semaines plus tard, je partais déjà sans arrêt, la délaissant peu à peu, jusqu’à ce que j’en vienne à déménager à Hambourg, deux ans plus tard, après ne l’avoir revu qu’en de rares occasions. Je lui avais promis que je ne l’oublierai pas, et pourtant c’est ce que j’ai fait. Je l’ai effacé de ma mémoire.
Et puis, il y a de cela trois mois, je l’ai retrouvée, dans un restaurant où elle était serveuse. Elle faisait vraiment peine à voir, tant elle semblait malheureuse et éreintée. Mais en même temps, je fus très agréablement surpris en la revoyant. J’avais laissé derrière moi une adolescente boutonneuse, avec un appareil dentaire, et là devant moi, se tenait une très belle jeune femme, aux longs cheveux blonds et aux magnifiques yeux noisette. Je ne l’avais pas reconnu tout de suite, tant sa beauté m’avait paru irréelle. Ce fut elle qui me parla la première.
« Macky ? »
Mon surnom. Elle avait été la première à m’appeler comme ça. Dans mon esprit, je fis le lien immédiatement.
« Lily ? Mon dieu, c’est toi ? »
Elle avait hoché la tête, faisant virevolter sa cascade de cheveux en un mouvement si gracieux qu’il m’avait retourné tout entier. Dieu, qu’elle était belle…
Puis, je repris le contact avec elle de plus en plus souvent. Nous vînmes à nous revoir au cours de rendez vous, jusqu’à ce que notre amour rejaillisse de nouveau. Sauf que cette fois, nous étions assez vieux pour comprendre que nous étions vraiment amoureux.
Je commençais à la fréquenter en cachette. Même Tom n’était pas au courant. Je l’emmenais voir la mer en mes heures libres, car elle ne l’avait jamais vu. J’aimais la regarder lorsque ses yeux brillaient de plaisir et d’émerveillement.
« C’est si beau Macky ! » disait elle sans cesse.
Et moi, je ne me lassais pas de la contempler du coin de l’œil, ébloui par le rayonnement qui émanait d’elle. Et moi aussi je me disais que ce que je voyais était vraiment magnifique…
Et puis, notre relation devint de plus en plus profonde. Mes amourettes passées me semblaient bien ternes lorsque j’étais auprès d’elle. Néanmoins, je n’avais pas remarqué qu’elle s’absentait souvent. Comme lorsqu’elle était enfant, elle partait souvent sans prévenir, puis revenait dont ne sait où quelques minutes plus tard, le teint pâle et les lèvres blanches. Cela aurait du me mettre la puce à l’oreille, mais j’étais bien trop heureux pour songer au malheur qui risquait de s’abattre sur notre couple. Notre premier baiser fut le plus beau que j’eus à partager avec quelqu’un, et notre première fois fut un moment suspendu dans le temps, où tout sembla s’arrêter, un instant éternel qui m’émut à un point que je ne saurais expliquer avec des mots. Mais bien entendu, le destin rattrape toujours les gens, même dans leurs instants de bonheur absolu. Alors que j’étais étendu sur elle, caressant ses cheveux voluptueux, Lily voulut soudain tout arrêter. Elle m’avait repoussé sauvagement, me laissant désappointé, puis s’était enfui dans la salle de bain et avait longtemps pleuré après s’être enfermé. Sa réaction m’avait brisé le cœur, mais en même temps, l’incompréhension prenait le pas sur tout le reste. En cet instant, j’avais eu un pressentiment si violent que des tremblements avaient secoué tous mes membres. Il me semblait que quelque chose de terrible approchait et allait s’abattre sur nous. Si j’avais su à quel point j’avais raison ce jour là…
Merde, la deuxième lumière a pété. J’arrive encore à écrire à la lueur de mon portable, mais sa batterie va bientôt se décharger. Et je ne sais pas si je saurais continuer dans le noir. De toute façon, l’air commence à se faire lourd. Selon ma montre, cela fait trois heures que je suis enfermé. Je me suis vaguement assoupi il y a de cela une heure. C’est le grésillement de l’ampoule et l’arrivé de l’obscurité qui m’a réveillé. Et je suis toujours coincé dans l’ascenseur, je n’ai pas l’impression qu’on essaie de me faire sortir. Mon dieu, mais quelle journée pourrie !!!
Je crois que je commence un peu à délirer. La peur sans doute. Ou le chagrin. Ou le manque d’air. Ou un peu des trois.
Bon, je vais continuer d’écrire encore un peu, tant que j’arrive à m’éclairer. Si quelqu’un ne vient pas me chercher très vite, je vais peut-être mourir ici. Après tout, c’est peut-être pas plus mal. Enfin bref.
Durant le dernier mois, Lily avait des quintes de toux, plus longues les unes que les autres. Elle partait souvent en courant, s’enfermant dans les toilettes où je l’entendais haleter pour reprendre son souffle. Je commençais à m’inquiéter, et plus d’une fois insistais pour l’emmener voir un docteur. Mais chaque fois, elle me répondait que je n’avais pas à m’en faire et elle me souriait, afin de me rassurer. Cela marcha un temps, puis je finis par ne plus la croire. J’entendais sa respiration, lorsqu’elle dormait, prendre un rythme étrange, comme si elle étouffait. Lily continuait pourtant de rire, de me sourire, de vouloir se promener en ma compagnie, de vivre avec moi, elle voulait profiter du temps qui lui restait pour m’aimer aussi fort que possible. Comment n’avais je pu la raisonner ? Pourquoi l’avais je laissé faire tout en sachant qu’elle courait peut-être un grave danger ? Et effectivement, le sort s’abattit sur elle en une chaude après midi d’été, tandis que nous partagions une glace sur la plage. Lily avait commencé à tousser, puis à s’étouffer, tout en respirant bruyamment. Je restai immobile, pétrifié par la terreur. Elle sortit de sa poche un appareil qu’elle s’appliqua dans la bouche, et à cet instant tout fut clair. Les absences, les toux, les difficultés à respirer. Mais pourquoi m’avait elle caché qu’elle souffrait d’asthme ? Puis, elle s’écroula sur le sol, lâchant l’appareil à quelques mètres d’elle. Il était vide. Paniqué, je lui pris la main et lui demandai, interdit.
« Que puis je faire ? Je peux aller chercher un médecin…
Non, me dit elle avec difficulté, Trop tard. Je savais que ça arriverait un jour, je fais de l’asthme aigu depuis que je suis petite. On m’avait dit que j’en mourrai…
-Non !!! m’écriai je, Tu mens !!! Je vais chercher un médecin et ça ira mieux… »
Alors que je m’apprêtai à partir, je vis sa main se lever vers moi.
« Non ! Reste…avec moi… »
Je me rassis près d’elle, tandis que des larmes amères dévalaient mes joues. Un attroupement commençait à se former autour de nous. Des touristes regardaient ma Lily mourir, sans rien dire.
« Mais dégagez, bon sang ! hurlais je avec désespoir, Laissez lui de l’air !
-Macky… »
Je me tournai vers elle, vers ma Lily. Son teint blême et ses lèvres blanches me retournèrent de l’intérieur, tandis que je comprenais enfin qu’elle mourrait vraiment. Un cri déchirant traversa mes lèvres, tandis que je m’allongeai prudemment sur elle, ne désirant pas l’étouffer davantage. Lily ferma doucement les yeux et, dans un souffle que je fus le seul à entendre, murmura.
« Le ciel…il est…si bleu… »
Puis, sa main retomba doucement sur le sol, tandis que son cœur s’arrêta de battre. Un grand silence s’installa, bientôt déchirer par mon cri de désespoir. Je hurlai son nom, tout en serrant son corps frêle contre moi. Puis, ravagé par le chagrin, je commençai à courir, à courir tant que je le pouvais, laissant derrière moi celle pour qui j’aurais tout donner, celle pour qui j’aurais tout laissé, celle pour qui j’aurais tout abandonné. J’ai couru jusqu’à mon immeuble, les yeux noyés de larmes, et j’ai finalement pris l’ascenseur, avant de me retrouver coincé ici. Six heures, cela fait six heures que Lily est morte et je parle déjà d’elle au passé. Je n’ai d’elle qu’un pendentif qu’elle m’a offert lorsque nous étions enfants. Un pendentif en forme d’ange, qu’elle n’enlevait jamais, et qu’elle m’a pourtant donné. C’est tout ce qui me reste d’elle…
Mon dieu, je commence à avoir mal à la tête. Le manque d’air commence à faire son effet. Ah mes yeux, ça danse devant mes yeux…Lily…La mer, je veux revoir la mer, encore une fois, Lily aimait tellement la mer, je veux revoir la mer, je veux revoir Lily, je veux ma Lily…
Avec un peu de chance, je vais bientôt te rejoindre. Attends moi…

La suite du texte devenait illisible. Depuis un moment déjà j’avais du mal à lire, tant les lettres étaient diluées par les larmes, mais à cet endroit précis l’encre ne formait plus qu’une grande tâche mouillée. Mes yeux s’embuèrent un instant, et je séchais mes pleurs du revers de la main. Mon dieu, mais pourquoi avais je lu ce cahier ? Je connaissais la fille dont parlait ce cahier pour avoir aidé à la monter dans le brancard de l’ambulance. Comme à cet instant j’étais censé aider l’auteur de ce cahier à monter également dans un brancard. Mais ce cahier… il s’était échappé de ses mains, je n’avais pas pu m’empêcher de le lire…
« Liam, vient nous aider un peu »
Je cachais furtivement le cahier dans ma poche, et rejoignis mon chef jusqu’au camion. Le brancard avançait avec lenteur, tandis qu’on ouvrait les portes arrière du véhicule. Je voyais dépassé la tête de l’auteur du cahier. Je me devais de le lui remettre. Je courai le rejoindre. Son visage reposait sur un oreiller, et sa poitrine se soulevait lentement au rythme de son souffle. Evanoui. Manque d’oxygène. C’était le diagnostic émit par mon collègue. Mais je songeai qu’il y avait également une volonté de mourir de la part de la victime. Ce jeune homme avait perdu sa fiancée quelques heures plus tôt…
Respectueusement, je posai le cahier sous sa tête, pour éviter qu’il ne tombe. Soudain, je vis un de ses bras sortir de sous le drap, pendant piteusement vers le sol. Et là, j’aperçus, au creux de son poing fermé, un bijou d’argent. Un pendentif en forme d’ange.

C'est vraiment magnifique voilà tu a réussi à me faire pleurer.
C'est la première fois que je laisse un comme sur une fic mais la je me suis dit que se serait vraiment dommage de rien écrire surtout qu'il y a encore personne

t'es vraiment super doué pour écrire j'espère que je pourrais bientot lire une autre de tes histoires

wahou
c'est vraiment tres tres tres bo !!

bravo !!

tu a réussi a me fair pleuré!
c'est vrémen beau j'ai raremens vu qulqu'un écrire comme sa
c'est triste tellement triste
mais tu l'écrit avec imagination
bravo pour le texte
c'est vrément beau est a la fois triste que les mot menke
encore brave j'en est encore les larme au yeux

Je sais pas quoi dire
Je sais vraiment pas
C'est tellement beau
Tellement que j'ai peur de gacher tes mots avec les miens
Alors il vaut mieux que je me taise

J'ai l'immense honneur de ne pas gâcher mon premier com sur ce forum, puisqu'il est destiné à te féliciter!!!

Je trouve que c'est très bien écrit...sans faute d'orthographe (le petit détail qui fait beaucoup^^), et très émouvant. J'aime beaucoup la mise en scène (avec l'histoire de l'ascenseur et du brancardier).

Je ne dirai qu'un mot BRAVO, j'espère que tu écrira encore de belles fics.

ouaaaaah c trop bo é trop triste !!!!!
tu écri super bien!!!
jaime trop ton style décriture !!!

Kiss!!

merci, merci vraiment beaucoup à vous toutes ^^

ouah, jamais je n'ai eu de commentaires aussi forts depuis que j'écris sur ce forum !!!

ça fait vraiment, vraiment plaisir, surtout que ej tiens beaucop à cette OS ^^

vraiment, merci beaucoup !!!

pour ceux qui ont aimé cette OS, n'hésitez pas à aller sur mes autres fics (elles sont marquées dans ma signature, il suffit juste d'une petite recherche)

et après ce petit coup de pub XP, je vous dis merci à toutes ^^

Waouh, je ne sais pas quoi dire à part que c'est magnifique !
Bravo !
Je vais tout de suite lire les autres que tu as écris.

Bordel de... HAAAAAAAAAAAAA !!!
Je... Rah c'était magnifique !

=)

Franchement cette fan fic et superbe ... il n'y a pas d'autres mot je pense.

Elle n'est pas trés longue mais ya tant de choses dedant en même temps ...

Géniale quoi !
merci beaucoup !

euh...merci beaucoup ^^

je sais jamais quoi dire dans ces cas là. j'arrive juste à dire merci, ça m'énerve de pas savoir quoi dire d'autre ><

enfin bref, merci beaucou beaucoup ^^

raaaaaaah ENCORE un haut de page !!

décidément, je fais honneur à la LHP T T


mais bon, c'est la deuxième page de mon OS alors ça fait plaisir quand meme ^^