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 [OS]Rouge nuit.

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Karmah
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Karmah


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MessageSujet: [OS]Rouge nuit.   [OS]Rouge nuit. EmptySam 13 Déc 2008 - 14:57

Je m'appelle Enya, tout ce que je peux dire de ma vie, c'est qu'ils en font partis, depuis bientôt 2ans.
Il fait nuit, depuis quelques heures déjà, mais comme chaque jour depuis quelques temps, je ne dors pas. Je me suis habituée à vivre sans assez dormir, de toute façon je n'ai pas le choix, la nuit est le seul moment que j'ai pour être assez tranquille pour les écouter, savourer chaque seconde de leur musique.
Oui, c'est un peu comme une drogue, je dois attendre la nuit, et ne plus dormir, pour pouvoir les écouter...
Mon cœur bat, vite, trop vite, je ne saurais expliquer ce que cette musique provoque en moi, mais je pleure, pas de joie, non, je souffre, je souffre.
Tout s'accélère, mon pouls, mes larmes, ma respiration, je suis prise dans cette espèce de spirale dans laquelle je suis tombée depuis tout ce temps, ce temps qui me paraît infini.
C'est trop, trop, et cette pulsion, la même, que j'ai chaque soir, depuis cet infini temps : je le prend, ce cutter, et je le plante de quelques millimètres, une première écorchure. Puis plus profond, plus de sang, deux, puis trois écorchures, ça y est, c'est parti, comme chaque soir, je m'écorche le long de mes deux bras, en évitant mes mains, pour que personne ne le remarque.
Sans éteindre la musique, Leur musique, plus violemment, je me coupe, je m'écorche, je me fends, je me saigne. Je ne sens presque rien, non, le long de mes bras, quasiment rien. Mais à l'intérieur de moi, je sens tout se contracter, tout s'accélérer, et mon seul moyen de ne plus sentir ce mal, est de m'en faire encore plus.
Je vois le ciel s'éclairer. Seulement quelques endroits sont légèrement rougis par le sang que j'ai pris soin d'essuyer, comme celui qu'il y avait sur ma peau il y a encore quelques minutes, avant d'aller enfin me coucher, pour quelques heures, peut-être quelques minutes... Je suis épuisée. De tout ce stress, tous ces sentiments, tout ce sang...

La nuit est tombée depuis quelques heures. Je suis de nouveau seule dans ma chambre, tout est calme chez moi. Je prends mon MP3, la musique démarre, je ferme les yeux. J'écoute quelques minutes, puis je les regarde, là, accrochés en face de moi, à ma droite, à ma gauche... Je referme les yeux, mon cœur s'accélère, et tout recommence, comme chaque soir, ils sont là, tout autour de moi, dans ma tête, leur son dans mes oreilles, il n'y a qu'eux. Je tremble, j'ai froid, peut-être chaud, qu'importe. Je tends la main vers ce tiroir, le tiroir. Je le sors, il fait un peu parti de ma vie lui aussi, maintenant, ce cutter, il me traverse, comme eux, il me blesse, comme eux. Une incision, plus douloureuse que les autres, tous mes bras sont blessés, de tout leur long, je dois passer par-dessus. Bien, c'est ce que je veux, me faire plus mal que je n'ai mal intérieurement, et encore, deux, trois, j'ai mal, trop mal, mais j'appuis toujours plus, toujours plus profond, je veux couvrir le mal que j'ai intérieurement. Toujours plus violemment, je retourne mon bras, une seule partie, une seule minuscule parcelle de ma peau n'est pas touchée. Tellement blanche par rapport à tout le reste... Je n'ai jamais vraiment osé y poser mon cutter, mais j'ai mal, trop mal, intérieurement, j'ai mal, trop mal, à cause de toutes ces coupures. Seulement un endroit, juste ce poignet, tellement blanc que je peux y voir mes veines, mes veines que j'ai déjà tellement écorchées. Seulement ce poignet, mon cutter est posé dessus, j'appuis, j'ai trop mal, j'enfonce, j'ai trop mal, j'écorche, j'ai trop mal, je fends, j'ai trop mal, deux fois, trois fois, j'ai mal, je saigne, mal.. Du sang, du sang, trop de sang, je n'arrive plus à le tenir dans ma main, ce cutter, il tombe à terre, mal, je tremble, mal, je tremble, je tombe, je n'y arrive pas, je ne tiens plus, je suis plus maître de moi-même, mal, du sang, mal, je tremble, mal. Je tombe.

La nuit est tombée depuis quelques heures, elle prit le cutter. Non pas Enya, mais sa mère, découvrant le corps ensanglanté de sa fille, à terre,
Sans vie.


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