ArdnAskelA Hyperaktiv
Nombre de messages : 1336 Age : 31 Ma localisation : Sous les débris de Belgrade (75) Date d'inscription : 15/09/2006
| Sujet: [OS] 14 Février Mer 7 Jan 2009 - 17:08 | |
| Elle était là, le visage pâle, les yeux vides sans expression, les cheveux lâchés, à regarder ce bout de papier posé sur son bureau dont la seule source d’éclairage était une bougie posée sur le bord du bureau à côté d’un cadre rempli de photos diverses. Photos auxquelles elle accorda un moment de son attention. Photos où on pouvait la voir sourire. Photos où elle était entourée de tous ceux qu’elle aimait. Photos d’elle et lui, celui à cause de qui elle est dans cet état depuis un an déjà. Rien qu’à cette pensée elle détourne vite son regard, son cœur lui fait mal mais elle ne pleurera pas. Non, elle n’a plus de larmes dans son corps tellement elle avait pleuré les premiers jours, les premiers mois. Mais aujourd’hui, en ce 14 février, elle a décidé de se reprendre en mains. Et pour commencer, elle s’est donnée comme premier objectif d’écrire une lettre, de lui en écrire une, et d’exposer tout ce qu’elle a dans son pauvre cœur vis-à-vis de lui. Mais ce n’est pas aussi facile que ça avait l’air. Elle n’ose pas prendre le stylo et commencer à écrire sur le papier. Elle le regarde juste comme ça sans mouvements. Puis d’un coup, elle lâche un grand soupir et prend le stylo et commence par écrire une première ligne. Son expression change, elle semble être déterminée et pleine d’haine, ou d’amour même... Elle a décidé de lui écrire en anglais puisque c’est comme ça qu’ils communiquaient avant, avant ce 14 février meurtrier pour cette jeune fille.Aujourd’hui c’est le 14 Février Le jour de tous les amoureux Mais pour moi c’est un jour Comme tous les autres Un jour noir et sans aucun signe de vie Car je le déteste autant que je te déteste Aujourd’hui je resterai seule Et dans le noir complet de ma chambre La même chose que je fais depuis un an Depuis ce 14 Février dernier Celui qui m’a tuée Même si mon corps est toujours vivant Il m’a tuée à l’intérieur Il m’a brisée le cœur Encore plus que ce tu as pu faire Mais pourquoi as-tu choisi ce jour Mais pourquoi venir avec une rose noire Accompagnée d’un sourire aux lèvres Pour me dire après m’avoir embrassée Que tout était fini entre nous Car tu devais repartir demain Et que l’on ne pourra plus se voir régulièrement A cause de la distance qu’il y aura entre nous Ne pouvais-tu pas un autre jour avant M’avouer tout cela et m’expliquer ? Mais non, tu m’as offert la rose Et m’as sorti ton beau discours Que tu as bien sûr préparé à l’avance Et moi je ne t’ai rien répondu Je t’ai juste tourné le dos Et pris le chemin de chez moi Sans un geste ni un « au revoir » pour toi Et depuis ce moment-là je me morfonds sur moi-même Et je maudis ce jour plus que tout au monde Autant que je te maudis toi Et tes beaux yeux noirs Ainsi que tes lèvres si douces Qu’aucun autre n’a et n’aura jamais Et dont je rêve encore aujourd’hui d’embrasser Et même si je m’efforce de t’oublier Je suis pourtant presque arrivée Mais voilà que ce jour revient aujourd’hui Ainsi que tous les mauvais souvenirs avec Je pensais pouvoir complètement t’oublier Mais maintenant en me remémorant ce jour Je me suis rendue compte d’une chose Que mon cœur essayait d’ignorer Mais qui a réussi tout de même malgré tout A s’installer dans mon pauvre cœur Et cette chose n’est rien d’autre Que la preuve que je t’aime encore…
Ton ange déchu, Seka.
Et voilà, c’est fait, elle a tout avoué, tout sur ce bout de papier, mais elle n’est pas plus heureuse que ça. Elle voit maintenant la réalité, sa triste réalité : elle tient encore trop à lui... Elle secoue sa tête comme pour sortir cette pensée de celle-ci, puis attrape l’enveloppe posée à côté d’elle, et écrit l’adresse du jeune homme auquel sont destinées ses confessions. Elle plie son papier, le rentre dans l’enveloppe, et la ferme. Elle ne mettra pas son adresse, il n’a pas à savoir directement de qui cela provient. Elle se lève lentement mais sûre de soi, et se dirige vers le porte-manteau accroché sur la porte de sa chambre. Chambre de laquelle elle ne sortait que très peu depuis un an. Elle attrape son manteau et le met. Elle attrape sa lettre, et sort dans le couloir, met ses chaussures et se dirige vers la porte d’entrée. Elle va enfin sortir dehors, enfin car elle n’est pas sortie depuis ce dernier 14 février. Sa mère la voit passer et est étonnée de voir sa fille sortir, mais elle est à la fois heureuse, elle se dit enfin elle tourne la page. Et oui, Seka a décidé de tourner la page, enfin d’essayer en tout cas, et elle commence par cette lettre dans laquelle elle lui dit en quelque sorte un « au revoir » à sa façon. Dehors il fait frais, elle s’engouffre un peu plus dans son manteau au toucher du vent avec sa peau. Elle ose enfin un peu sourire. Elle semble avoir retrouvé un peu de sa vie. Direction la poste, se dit-elle. Elle avance d’un pas léger et sent son cœur battre de nouveau. Peu à peu, au fur et à mesure qu’elle avance, cette jeune fille reprend goût à la vie, peu à peu on retrouve l’ancienne Seka, celle qui vivait au jour le jour et avec un sourire aux lèvres. Arrivée à la poste, elle s’arrête devant le bâtiment et regarde sa façade, puis se dit qu’elle n’a rien à perdre et rentre dedans. Il y a peu de monde, ou presque personne, ça l’arrange. Elle se dirige vers un guichet et pose sa lettre. Elle demande, d’une voix faible mais si douce, quel est le prix pour l’envoi de cette lettre en Allemagne. Allemagne, le pays où toute cette histoire, leur histoire a commencé. Allemagne, ce pays qu’elle aime tant depuis toute petite. Elle paye cet envoie, le monsieur du guichet lui prend la lettre et part la dépose parmi les autres. Elle se tourne et part lentement vers la sortie. Sur le trajet du retour, elle se sent comme un peu soulagée, et ose sourire un peu plus. Une fois devant sa porte d’appartement, elle ouvre doucement et rentre. Dès qu’elle lève ses yeux, elle voit sa mère avec un petit sourire de soulagement et avec un regard de compassion envers sa fille. Seka lui dit « C’est fait, c’est fini maman... ». Cette fois-ci elle ne sourit pas, non elle avait son expression sérieuse si bien connue et appréciée par son entourage. Sa mère s’approche d’elle et la prend dans ses bras en lui embrassant les cheveux et le front, puis lui chuchote : « Tout ira bien moj ranjeni orao... (Mon aigle blessé) ». | |
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erellya Fan kraft 483
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| Sujet: Re: [OS] 14 Février Mer 7 Jan 2009 - 22:07 | |
| je l'adore.
j'ai rien à dire de plus =) | |
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ArdnAskelA Hyperaktiv
Nombre de messages : 1336 Age : 31 Ma localisation : Sous les débris de Belgrade (75) Date d'inscription : 15/09/2006
| Sujet: Re: [OS] 14 Février Sam 21 Nov 2009 - 13:10 | |
| Merci | |
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| Sujet: Re: [OS] 14 Février | |
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