Merci
Comme je l'avais promis, cette histoire touche à sa fin, surtout.
Donc là, il fallait que je la finisse avant Berlin.
La fin. En deux posts. Je sais plus si c’est la bonne musique par contre x)
Mais bon façon elle est jolie :B
https://www.youtube.com/watch?v=Zr1Tlp1WpR8&feature=related
Il n’attendit pas plus et se leva, s’habilla sans un mot, et sortit sur un clin d’œil. Je choisis de me coucher. Il n’y avait plus qu’à attendre !
Chapitre 22. Liés.
Pourtant, le sommeil ne venait pas. Je me tournais et me retournais dans mon lit, trempant de sueur mon pyjama, et n’arrivant pas à garder les yeux fermés plus de cinq minutes. Finalement à bout de patience, je soupirai et repoussai violemment les couvertures.
Je ne doutais pas que Bill fut allé chercher son frère. Moi, je me devais d’affronter Georg. Pour lui permettre de s’échapper. Aussi. Parce que sinon, j’avais bien peur de ne JAMAIS plus pouvoir m’endormir. U___u ça craint, je sais.
Je repensais à notre conversation sérieuse d’une fois, en me dirigeant à tâtons vers les cachots. Il ne voulait alors sa clef que pour sortir, leur régler leur compte à tous, et alors seulement, me sauver. Aujourd’hui, tout devrait être différent.
J’arrivai devant sa porte plus tôt que je ne m’y attendais et j’en hoquetais presque de surprise.
- Georg ?
Il répondit tout de suite.
- Ella ?
Quel ton glacial. Il aurait pu dire « mais qu’est-ce que tu fous ici ? » ça aurait presque été plus chaleureux.
- Georg, je sais que tu ne veux plus me parler et c’est normal. Mais… Bill et moi allons nous sortir d’ici. Et je me devais de te prévenir. Utilise ta clef, sors de ta cellule, et viens avec nous.
- Qu’est-ce qui me dit que tu n’es pas en train de me berner ? Pour me réserver le même sort qu’à Andy ?
- Georg, il ne s’agit pas de cela ; je ne t’en veux pas, c’est moi qui est eu tord et je me sens vraiment mal. Mais n’aggrave pas les choses ! Là, on parle de toi. Tu peux te barrer d’ici, essayer de reprendre une vie… plus ou moins normale.
- Ella, tu n’es pas stupide. Tu sais très bien qu’on ne pourra jamais.
- Ça va, on n’est pas des barjes, non plus ! En vivant éloignés les uns des autres, on oubliera nos nouveaux… instincts.
- Eloignés ? Tu ne viens pas de me dire que tu t’étais tellement rapproché de Bill que vous projetiez de partir ?
Je voyais désormais clairement son visage à travers les barreaux. Il s’était adossé au mur de pierre et laissait sa tête posée contre les dalles humides.
- Georg ! Je n’ai rien dit !
- Moi je le sais. C’est lui qui t’as remarquée le premier. Alors si tu t’es faite embobiner, j’ai envie de dire que tel est pris qui croyait prendre.
- Mais putain, je te parle de plans cul, moi ? On partira à 2h, t’as qu’à nous retrouver dehors, derrière un buisson. On attendra dix minutes.
Furieuse, je lui avais débité tout cela d’une traite et m’étais éloignée rapidement, de mon allure féline, aussi rapide que me le permettaient mes nouvelles facultés. En dix secondes, je retrouvais mes couvertures.
- Bouh.
- AAAAH ! hurlai-je.
Un rire me clocheta aux oreilles tandis que mon rythme cardiaque était toujours aussi affolé. Ses dents blanches brillaient dans la pénombre.
- Bill, crétin, tu m’as fait peur. Mais je souriais, maintenant.
- Chuuut, murmura-t-il en m’embrassant la tempe. T’étais où ?
- Partie inviter l’autre rustre.
- LOL. A ce point ?
- Je n’aime pas me faire insulter, me révoltai-je, indignée.
- Oui, c’est nettement compréhensible x)
- T’as bien prévenu Tom, toi.
- Et d’où le tenez-vous, gente demoiselle ?
- Pitié, vous êtes jumeaux ! C’est le contraire qui eût été étonnant !
- J’avoue. Bon, alors, il vient le Yéti ?
- Le Yéti ?
- MDR c’est venu tout seul, excuse. Mais écoute, tu l’as d’jà vu couvert de poil ? Moi oui. Et un loup-garou avec une crinière comme la sienne -vu ses cheveux déjà à l’état humain- ça vaut le surnom !
J’échangeai un regard complice avec Bill et nous éclatâmes de rire. Je lui volai un baiser et l’étreinte se fit plus passionnée. Il jouait avec mes cheveux, je lui mordillais le cou (beau suçon prévu pour demain), mais soudain, je le repoussai. J’avais encore Georg à l’esprit.
- Okaaaay ! Bon bah écoute le yéti fait la gueule, mais je lui ai dit où nous retrouver.
- Buisson ?
- Ouais.
- J’ai dit pareil à Tom.
- Ok. Il est où, lui, en fait ?
Bill passa son bras autour de mon cou et posa sa tête sur la mienne, jouant distraitement avec une bretelle de mon haut.
- Je sais pas trop. D’ailleurs, c’est un truc qui m’inquiète un peu. Il était parfois à l’entrainement, mais parfois aussi avec W, parfois comme laissé à lui-même… Je crois qu’il est à Viktoria ce que tu es à Wolfgang.
- Viktoria ?
- La sœur de W.
- Gnééé ? Il a une sœur, ce gars-là ? Ici ? U___u
- Ouais.
- Coul.
Chapitre 23. On aurait dû… THE END.
Si nous avions su. Si nous avions su, nous aurions continué à nous interroger, à nous demander où elle était. A nous demander quels étaient ses pouvoirs. A nous demander combien elle comptait. A nous demander si elle n’était pas gênante. Nous aurions dû plus creuser la question. Mais nous ne l’avons pas fait.
Bill m’a simplement dit de me rendormir, me promettant qu’il ne ferait rien, que notre sac, et qu’il me réveillerait à l’heure prévue.
En effet, à deux heures dix, nous étions bien derrière notre buisson, immobiles, guettant la moindre variation de lumière, le moindre bris de brindille, le plus petit faux pas. Ce fut Georg qui, le premier, manqua de nous tuer de peur. Nous ne l’avions absolument pas vu arriver, et pour cause… c’est sous forme de loup qu’il est arrivé ! Ce con a sauté par-dessus la muraille. Et, bien sûr, a atterri juste entre Bill et moi, chape de plomb qui s’abat brutalement ; mais sans bruit, je dois le reconnaitre.
- Tu connais pas les portes ? persiflai-je cependant, encore sous le choc.
- C’est plus sûr, sous cette forme, je peux nous défendre.
- Mouii.
J’allais pas trop répliquer, vu la taille de ses crocs, mais je n’étais pas contente. C’est dans un tel climat de tension que nous fîmes notre deuxième erreur. Entendant des pieds bruisser sur le tapis de feuilles, nous nous levâmes tous d’un bond, persuadés que c’était Tom, pressés de nous en aller. Le problème, c’est qu’en fait, c’était une grande femme osseuse, au chignon noir sévère, avec une tenue de cuir qui tenait de l’armure. Et rien que son regard me donnait envie de creuser mon trou.
Déjà, Bill sortait les poings. Ce gars-là était batailleur, et prêt à en découdre. Peut-être même impatient. Il cracha aux pieds de Viktoria, qui feula.
- Je vous tuerai ! cria-t-elle tout de suite. Je vous tuerai tous ! hurla-t-elle en se jetant sur moi.
Très vite, Bill s’interposa, et pendant que tous deux se battaient, Georg m’emmena à l’abri.
- Georg ! Il faut qu’on l’aide.
- Non, nous on se barre.
- QUOI ? Mais arrête ! T’es fou ! Et il faut prévenir Tom avant qu’il tombe là-dedans à son tour !
- TOM ? Mais tu ne comprends donc pas ?
- Comprendre quoi ?
- Comprendre que tout est de sa faute ! Que c’est lui qui nous a dénoncés ! Tom était mon ami et je l’aimais beaucoup, mais il a trahi son camp ! Et si Bill ne peut pas le voir non plus, il se fera tuer pour du vent.
- Mais même si tu as raison, ce n’est pas possible de s’enfuir ainsi ! On ne va pas le laisser en plan ! m’écriai-je en voyant Bill au sol. Il faut nous battre aussi…
- Ella, Ella, bon sang, je t’aime encore ! Je ne supporterai pas qu’on te tue, bordel. Si toi tu as tué Andreas, cette folle n’hésitera même pas ! C’est sa nature, et elle te veux clairement. Alors, suis-moi, ou tu me forceras à t’entraîner avec moi.
- Plutôt mourir !
- Ah bah tu sais de quoi tu parles !
- GEORG ! m’indignai-je. Je me dégageai, furieuse. J’y vais.
Mais il me retint de sa poigne forte. A peine eut-il le temps de murmurer « Désolé, ma douce » que son poing s’écrasait contre ma tempe, et je m’affaissai. Le noir se fit autour de moi quand je perdis connaissance.
(…)
La nuit était toujours là quand je rouvris les yeux. Je tentai de me redresser. Oh que j’avais mal ! Partout ! La tête, la hanche… La cheville ! Je baissai les yeux. Mon talon était cassé. Pardon ? Je regardai mes mains. Propres, blanches. Juste égratignées, quoi. Une petite jupe rose. Mon sac Longchamp. Ouh la nuit était tombée. Et c’est seulement là que je pris conscience du cadre qui m’entourait.
De nombreuses personnes m’entouraient.
- Où suis-je ? bégayai-je.
- Planète Terre ! France ! Paris ! Place de l’étoile ! s’écria directement une femme blonde, posant une main pleine de sollicitude sur mon épaule. Une jeune fille habillée gothique repoussa la Barbie qui aurait paradoxalement pu être ma mère.
- Maman, faut pas toucher les blessés ! T’as le QI d’un poisson rouge ? Pousse-toi.
Et en quelques secondes, le ménage se fit autour de moi et je fus transportée vers une camionnette. Pompier. Police. Je ne sais plus. Seules trois personnes m’accompagnaient et me dévisageaient pendant qu’on m’examinait.
- Qui êtes-vous ? leur demandai-je.
- Famille Cherry Lee ! dit l’homme qui accompagnait Barbie et Punkette. Nous nous excusons vraiment ! Vraiment, vraiment désolé. Je ne sais pas où j’avais la tête. Sûrement ma fille avec sa musique de folie.
- Tokio Hotel, c’est trop bien, hurla celle-ci avant de se prendre une baffe. J’avais pas remarqué, mais en effet, elle avait T-shirt sac, badges et mitaines à la TH.
- Marine, déclara l’homme, d’une voix stressée, on vient de renverser cette jeune personne en voiture ! Elle a peut-être un traumatisme, je vais peut-être aller en tôle, alors ferme-là.
- Renversée ? relevai-je, repoussant le médecin qui me plantait une lampe torche devant les yeux.
- Vous ne vous souvenez de rien ?
- Si, si, je sais que je suis Ella et…
- Je veux dire, l’accident ? Vous traversiez la place, j’ai fait une embardée, vous êtes tombée au sol et avez perdu connaissance 3 minutes !
Sa voix avait monté dans les aigus.
Mais j’avais compris.
Le déclic était fait.
Oh Mon Dieu. Tout cela avait été… rêvé ! J’étais toujours moi !
Incroyable… Mais ça paraissait tellement... vrai ! Merde, alors !
FIN.