[T] Des vacances de V.I.P.

POV Normal (Cali)

Une lumière violente me força à ouvrir les yeux… Je reconnus immédiatement cette pièce, aux murs dont la tapisserie s'en va en lambeaux…
Je me leva précipitamment, une douleur lancinante me transperça la tête, je remarqua alors que j'avais un bandage.

Je sortis néanmoins de la pièce et là tout mon passé me sauta au visage, ce sol jonché de couvertures, des seringues traînant ici et là, ces personnes au regard vide qui venaient de prendre leur dose, je ne connaissais que trop bien ce regard, celui que ma sœur avait après chaque prise.
C'en était trop, je m'effondras en pleurs.
-"Cali…"
-"…"
-"Cali, c'est moi, Julien, tu te souviens?"
-"Snif.. Julien? "fis je en relevant la tête vers le jeune homme qui me parlait
-"Oui, allez viens par là" dit il en m'entraînant dans la pièce d'où je sortais.

-"Qu'est ce que je fais ici?"
-"Tu ne te souviens pas? Tu as sauté du pont de Notre dame, j'étais là, j'ai voulu t'en empêcher mais c'est comme si tu étais ailleurs, tu ne m'a pas écouté et tu as sauté, heureusement la Seine était haute, j'ai pu te récupérer sur la berge avec cette blessure à la tête."

Tout en écoutant ce récit, je regardais attentivement mon interlocuteur, Julien, nous avions fait sa connaissance ici, au squat, à l'époque il était plutôt jeune mais ma sœur avait craqué sur lui et ils avaient eu une brève liaison. Il avait changé, c'était un jeune homme séduisant maintenant.
-"Tu n'aurais pas dû"
-"Quoi?"
-"Tu n'aurais pas dû me sauver!"
-"Mais.. Cali…"

Je lui déballa alors toute mon histoire depuis que j'avais quitté paris, la mort de ma sœur, ma rencontre avec les garçons, mon histoire avec Bill et Tom.

-"Je suis désolé Cali."
-"Tu peux, je vais devoir tout recommencer, recommencer ma vie."

Si j'étais encore vivante, c'est qu'il y avait une raison, Nina m'a promis que j'avais de belles choses à vivre et je voulais la croire.
-"Tu peux vivre chez moi si tu veux." me dit Julien
-"c'est où?"
-"Euh.. Ici." dit il confus
-"Ok."

Le lendemain lorsque j'ouvris les yeux Julien me regardait, comme si il avait eu peur que je m'enfuis pendant la nuit.
-"Ce tatouage, c'est quoi?"
-"Nina avait le même, nous l'avons fait faire à Biarritz pour marquer le début de notre nouvelle vie."
-"Que vas tu faire aujourd'hui?"
-"Il faut que je trouve du travail, sinon je tiendrais pas le coup, il faut que je m'occupe l'esprit."

Je partis donc à la recherche d'un emploi, malheureusement, vivre dans un squat n'ouvre pas vraiment les portes de l'emploi, ainsi quand je donne mon adresse, les portes se ferment. Pourtant je continue encore et toujours à chercher.

Le temps passe, je vis aux crochets de Julien et ça ne me plaît pas, nous sommes fin avril, et je cherche toujours un boulot. Un soir en rentrant après une nouvelle recherche en vain, je croise des prostituées, d'anciennes collègues à ma sœur, je pourrai me laisser tenter par ce moyen facile de gagner de l'argent mais non, je pense à ma sœur, je ne veux pas finir comme elle, surtout pas.

-"Mademoiselle?"
-"Oui?" fis je en me retournant vers l'homme qui me parlait. "Non! Vous!" Espèce de sale…"
-"Hé là! Mais je te reconnais toi! T'es la sœur de l'autre là! Viens par ici on va s'amuser un peu!"

Effectivement je me trouvais devant le mac de Nina

-"Noooonnn!! Lâchez moi! Espèce de salaud!" je me mis à hurler.

Il plaqua sa main puante sur ma bouche et me susurra à l'oreille
-" Ta gueule ma salope où tu finiras comme ta pauvre conne de sœur!"

J'essaya de m'enfuir en me débattant mais le type est fort et il essaye maintenant de me déshabiller en me touchant partout avec ses mains dégoûtantes.

Bientôt je me retrouve allongée dans une ruelle à moitié nue et je me débats de nouveau
-"Arrête! Je ne voudrais pas abîmer ton beau visage, ça me couperait l'envie!" cracha t'il

-"Hé vous! Lâchez là!"
Je ressens tout le poids de ce vieux porc sur moi puis des bras forts me soulèvent, inconsciente
-"Bill…"

Je reprends conscience quelques temps plus tard au squat
-"Où est il? "
-"Ne t'inquiètes pas, j'ai appelé la police, ce salaud va croupir en prison."

Je ramenas mes jambes sur ma poitrine et commença à me balancer d'avant en arrière, j'ai cru mourir. Je tremblais de partout.

-"Julien…"
-"Oui?"
-"Fais moi l'amour…"
-"QUOI?!"
-"S'il te plaît Julien."
-"Hors de question, tu sais pas ce que tu dis, tu a été traumatisé par cette histoire"
-"JULIEN!" criais je " S'il te plaît, de toute façon, ça sera pas la première fois que je fais une connerie!"

-"Mais…"
-"Sois doux, s'il te plaît"

Julien fut le plus doux possible, il s'en voulait de profiter d'elle comme ça, il l'aimait tellement.