[T] Des vacances de V.I.P.

Le temps passe vite… Trop vite… On est déjà la veille de Noël.
Les garçons ont voulu me faire une surprise, je me retrouve donc les yeux bandés escortée par Georg et Tom… Je ne sais pas où ils m'emmènent quand soudain je les entends ouvrir une porte puis on long un couloir, apparemment couvert de moquette épaisse, je la sens sous mes bottes.

Puis une autre porte s'ouvre, et je me retrouve dans une pièce sombre. J'ai peur, je déteste ça, la pièce semble petite et il y a plein de trucs qui jonchent le sol, soudain, on me saisit par les bras et une lumière s'allume, je reconnais ce parfum, mélange de laque et de parfum de luxe, c'est lui
-"Bill?"
-"…"
-"Bill j'ai peur! Qu'est ce que tu fais?"

Aucune réponse, il me déshabille, j'ai envie de hurler mais aucun son sort de ma bouche, il va doucement et me murmure des mots tendres, puis il se recule, desserrant son étreinte.
Puis il fouille dans la pièce et commence à me rhabiller, un tissu soyeux coule sur mon corps, c'est froid mais agréable, puis il se met derrière moi et coiffe mes longs cheveux bruns en bataille.

-"Si je t'enlève ton bandeau, tu me promets de garder les yeux fermés?" demande t'il doucement.
-"O..Oui"

Il m'ôte le tissu et je sens quelque chose de doux parcourir mes paupières et mes lèvres, une odeur me prend au nez, caractéristique: du rouge à lèvres.

Bill me fait sortir de la petite pièce, j'ai toujours les yeux fermés, je lui fais confiance. Il me guide dans une grande salle d'où s'élèvent quelques murmures.
Puis il s'éloigne
-"Bill?"
Des pas résonnent sur une sorte de parquet
-"Ouvre les yeux" me dit Bill

J'ouvre les yeux, je suis dans une salle de l'hôtel du Palais, une de ces salles de réception avec un grand lustre en cristal. Je suis assise sur un fauteuil rouge, en velours à ma droite il y a la porte et un grand sapin orné de cadeaux et à ma gauche un buffet géant, mais la stupeur vient de ce que j'ai devant moi: une scène où Georg, Gustav et Tom trônent avec leurs instruments.

Bill arrive sur scène

-"Ma Cali, mon ange, ce soir j'ai voulu te faire une surprise, Gustav a réservé cette salle pour que nous fêtions Noël tous ensemble et j'ai voulu t'offrir un concert privé, pour toi, pour tout ce que tu as fait et fais encore chaque jour depuis notre rencontre. Merci"

Puis la musique démarre Hilf mir Fliegen, je me laisse transporter par la voix de Bill, mais mes larmes coulent le long de mes joues, leur plaisir à jouer fait vraiment plaisir à voir mais aussi très peur, ce mini concert improvisé pour moi, ne va t'il pas les éloigner de moi? Cet amour de la scène qu'ils ont sera t'il plus fort que l'amour qu'ils disent me porter?

Si ils avaient l'envie de partir je ne pourrais pas les empêcher de le faire. Ca serait bien égoïste de ma part, alors j'écoute en silence, sans un mot, juste un sourire qui se dessine sur mes lèvres lorsque Bill pose son regard noisette sur moi.

Puis vient An deiner seite, Bill ne me lâche pas des yeux, la mélodie de Hilf mir fliegen traîne encore dans mon esprit, mes 4 anges jouent pour moi avant de jouer pour eux, aurais je réussi à les détourner de leur passion? Impossible, je m'en voudrais à mort si c'était le cas. Je n'ai pas le droit d'exiger quoi que ce soit d'eux, encore moins de stopper la musique, de toute façon je n'en ai pas envie, leur musique me fait vivre.

Finalement les garçons partent de la scène, j'allais me lever mais Bill revient, seul avec Tom.
Ils viennent s'asseoir sur deux tabourets juste devant moi, Tom accorde sa guitare, Bill le regarde comme si il attendait que son jumeau lui dise quelque chose. Tom relève la tête et sourit à son frère, un sourire comme j'en ai jamais vu sur les lèvres de Tom, doux et tendre pas comme ses sourires de pervers qu'il a l'habitude de faire

-"Vas y frangin, tu peux le faire" semblent dire ses yeux à Bill

-"Cali, je.. cette chanson, je l'ai écrite pour Tom et je la chante pour lui d'habitude mais aujourd'hui, elle est pour toi"

Click

Tom entonne les premières notes, je reconnais immédiatement la chanson: In die Nacht, le fait qu'il décide de la chanter pour moi me touche au plus profond de mon âme, et ses yeux, ils me transpercent tels deux poignards subtils tentant de s'emparer de moi, il y a tant d'amour dans cette chanson que j'ai un peu honte. Il règne autour d'eux une aura de bonheur que je n'avais jamais senti jusqu'à maintenant.

Alors je sais, je sais que jamais la musique ne les quittera.

A la fin de la chanson Bill m'entraîne vers le sapin géant qui orne la pièce et prend un des cadeaux pour me le tendre, un bracelet en argent avec une étoile où sont gravé nos deux prénoms.

-"Il va être minuit!!" s'écrie Georg
Bill me prend par la taille et m'entraîne devant un miroir avant de m'embrasser
-"J'espère que la robe te plaît.."

C'était une robe en satin rouge avec de longues manches évasées et une ceinture noir en tissu.

-"Elle est magnifique, merci…"

Ce moment était magique, alors que nous regardions le clocher de l'église voisine sonner les douze coups de minuit, une étoile filante a traversé le ciel
-"Fais un vœu ma princesse"

*Je souhaite être encore heureuse comme aujourd'hui dans un an*

Après les fêtes de Noël viennent les fêtes du Nouvel An, après le Noël en grande pompe, j'ai décidé de faire partager aux garçons un nouvel An en famille , en toute simplicité.

Le resto de Juan et Marie n'est pas le genre de resto que les Biarrots (habitants de Biarritz) fréquentent le jour du réveillon, ainsi Juan avait fermé son établissement pour nous accueillir.

Marie avait décoré toute la salle et Juan avait préparé une dinde aux marrons, les garçons, en particulier les jumeaux, firent des yeux ronds, pour eux les marrons ne se mangeaient pas, ils s'en servait pour les lancer sur leur camarades dans la cour de l'école, après leur avoir expliqué la subtilité entre marron et châtaigne, ils ont enfin daigné goûter au plat de Juan après que celui ci leur ai dit qu'ils devaient goûter sans quoi ils ne me verraient plus.

J'ai jamais vu Tom et Bill s'empiffrer autant avec un truc qu'ils ne connaissaient pas!

Après le repas nous nous sommes installés dans le salon de Juan et Marie, pour assister au décompte tourné en direct de la Tour Eiffel.

-"10… 9… 8… 7… 6… 5… 4… 3… 2… 1…"

-"BONNE ANNEE!" s'écria Bill avant de se jeter sur moi pour m'embrasser, un vrai gosse! Tout le monde a rigolé puis a eu lieu les célèbres embrassades sous le gui.

Bill était parti en grande discussion avec Georg et Gustav lorsque Tom me rejoignit sous le gui, il aurait pas du… Ni lui, ni Tom.

Pourquoi? Pourquoi il a fait ça? J'étais tellement dégoûté que j'ai failli partir mais en voyant le bonheur qui rayonnait sur le visage de Bill, je lança un regard meurtrier à Tom et rejoignit mon ange, le cœur gros, un peu perdue.

Une fois de plus le temps passe vite, il m'échappe, me file entre les doigts, depuis le nouvel an j'essaye d'éviter Tom, mais c'est pas évident quand je passe mes journées avec Bill!

Je lui en voulais, énormément, il n'aurait jamais du me faire ça. Bill n'était pas au courant et je laissais rien paraître.

-"Ma Lili!" me lança un jour le patron
-"Oui?"
-"Les vacances de février approchent, je veux que tu partes avec tes amis!"
-"Mais.. pourquoi? Vous allez avoir besoin de moi!"
-"T'inquiètes pas! T'as pas pris de vacances depuis longtemps"
-"De toute façon, t'as pas le choix, j'ai pris les billets d'avion pour toi et tes amis, vous allez loger chez ma sœur en Haute Savoie" me dit Marie
-"Ok je vois, c'est un complot! Puisque vous insistez et bien je partirais!" dis je en rigolant

Le jour venu, j'ai préparé mes bagages, Georg est venu me chercher avec sa voiture à l'appart, tout le monde était là, nous sommes partis direction l'aéroport.

Une fois dans l'avion, je vissas mes écouteurs dans les oreilles et me laissa bercer par la voix de Bill qui en sortait, j'aime pas l'avion.

Bill ne tarda pas à s'assoupir sur mon épaule, Gustav qui était dans la rangée d'à côté essayait d'éviter les gestes brusques de Tom qui balançait ses bras dans tous les sens, visiblement il essayait de danser.

Georg quand à lui, fidèle à lui même dormait comme une marmotte.

A l'atterrissage, Bill fit un bond et se réveilla d'un coup, Tom était vissé dans son fauteuil comme si il voulait disparaître dedans, Gustav bouquinait un magazine de batterie acheté à l'aéroport et malgré la secousse, Georg dormait toujours.

Au terminal je reconnus immédiatement la sœur de Marie, même forme de visage rond et jovial et cheveux blonds comme les blés.

Je pressais les garçons, car, étant en vacances, ceux ci avaient repris leurs habitudes vestimentaires et j'avais peur que quelqu'un les reconnaisse.

Lorsque la sœur de Marie, Annie, nous présenta son "bolide" comme elle disait, les garçons, habitués au luxe déchantèrent, un vieux J9 qui tient à peine sur ses roues nous attendait.

Sur la route, nous fûmes arrêtés par un troupeau de moutons
-"Euh.. C'est toujours comme ça ici?" demanda Bill d'une voix hésitante
Je ne pus me retenir d'éclater de rire
-"Mon p'tit Billou, te voilà à la campagne!" lançais je

Annie nous emmena jusqu'à son gîte
-"Désolé, les jeunes il ne me reste que 4 chambres, vous devrez les partager"
-"Je dors avec Cali!" lança Bill
-"On s'en serait pas doutés" ricana son frère
-"Ta gueule Tom!" criais je presque

-"Hé doucement ma puce…"
-"Désolée Bill"

Après la répartition des chambres, Annie nous présenta sa famille, ses deux enfants Sophie et Yolan, Annie était veuve.
-"Bien, je dois traire les vaches, Sophie va vous expliquer le déroulement des vacances"

-"Ok m'man. Alors déjà, réveil à 5h00 pour la traite du matin, puis à 6h on nettoie les boxes des chevaux. Récolte des légumes, fruits et œufs et direction le marché pour 8h. En revenant, vers 11h on mange et on s'attaque au fumier, il faut le retourner chaque jour, l'après midi, est consacrée au gardiennage des chèvres.
Les toilettes c'est au fond du jardin et pour se laver c'est la grande bassine que vous voyez dehors."

Sophie se retenait de rire devant nos têtes, surtout celle de Bill la bouche grande ouverte, il était, disons ailleurs totalement et complètement catastrophé.
-"Argh! ma pauvre manucure…" murmura t'il

Là Sophie éclata de rire
-"Hééé! Je plaisante! Le programme c'est ski, luge patinoire, piscine et boîte de nuit!"

Gros soupir de soulagement de la part de tout le monde.

Sophie nous emmena sur les pistes et le manque de sport des garçons se fit sentir, ils se sont tous fait larguer par Sophie, tous sauf Gustav, lui suivait Sophie de près. Nous sommes arrivés tant bien que mal au tire fesses et là rigolade générale, Tom n'a pas su s'arrêter et a foncé dans la queue du tire fesses, créant une chute de dominos humains.

Et Monsieur n'eut pas fini de râler: à peine descendu du tire fesses

-"Arghh! Putain! Chuis sûr que chuis castré là!"

Sophie mit les garçons au défi de descendre la piste noire, défi que seul Gustav releva. Ce soir là, les garçons ont pu goûter la formidable raclette d'Annie, le genre de raclette terriblement bonne mais qui te reste sur l'estomac.

-"Allez les jeunes! En piste! On va danser ce soir!"
-"Haann Sophie! J'en peux plus!" gémit Tom en se tenant le ventre
-"T'avais qu'à pas t'empiffrer!" ricana son frère.
-"Pfff… J'vais m'coucher!"

Sophie nous emmena dans la seule boîte du village, petite salle surchauffée mais où l'ambiance était bonne. Georg ne tarda pas à se toruver une jolie demoiselle et Gustav collait aux basques de Sophie
-"Il est amoureux!" dit Bill
-"Si Sophie l'a pas remarqué c'est qu'elle est aveugle!"

La soirée se déroula sans encombre, cette boîte devait être la seule où on ne connaissait pas Tokio Hotel.

Une fois rentrés, Sophie proposa un jeu de cartes
-"Au fait, vous n'êtes pas sensés faire votre service militaire?" demanda t'elle

-"c'est que.. c'est compliqué, mais tu nous connais?" demanda Bill
-"bah oui , on parle que de vous dans tous les magazines!"
-"Tu es la deuxième fille qui ne nous saute pas dessus quand elle nous voit." Dit Gustav
-"Qui était la première?"
-"C'est moi" dis je

-"C'est sans doute pour ça que vous êtes si proches tous les cinq."
-"Peut être " dit Bill doucement en me regardant droit dans les yeux.

-"Chuis crevée, je vais me coucher" dis je
-"Tu finis pas la partie ma puce?"

-"Non, trop fatiguée" dis je en souriant

J'allas donc me coucher, Bill m'ayant promis de me rejoindre rapidement.
Je commençais à m'endormir quand quelqu'un entra dans la chambre, s'approcha du lit
-"Bill?"
-"…"
-"C'est toi?"

La personne se rapprocha un peu plus et se pencha vers moi, je reconnus immédiatement cette odeur, si semblable et si différente…

J'avais envie de crier mais aucun son ne sortait de ma bouche….

*Non, s'il te plaît… Ne fais pas ça, je ne pourrais pas me retenir sinon*

Si semblables et si différents à la fois, les jumeaux sont comme ça et surtout les jumeaux Kaulitz, alors si il commence, je ne pourrais pas m'arrêter, me perdant moi même dans cet océan de ressemblance si différentes.

Il s'approcha encore, prêt à m'embrasser, pourquoi je ne réagis pas? Suis je si faible que ça?

-"NON! Arrête, on ne doit pas."
-"Pardon Cali, je n'aurais jamais dû, excuse moi"
-"Va t'en! Pars! Tom tu ne peux pas faire ça, pas à Bill!"

-"Tu as raison je ne devrais pas " ajouta t'il d'un air mystérieux avant de sortir de la chambre

Perturbée, je finis par m'endormir d'un sommeil lourd de cauchemars. Je sentis Bill venir se coucher peu après, il s'allongea près de moi et passa son bras autour de ma taille, je ne pus m'empêcher de frissonner.

Le lendemain matin, Tom agit comme si il ne s'était rien passé et j'en fis de même, Sophie nous emmena à la patinoire, à ma grande surprise Bill se débrouillait super bien! Quant à Tom c'était une catastrophe, son baggy se prenait dans les patins et Tom tombait tous les deux mètres.
Gustav fidèle à lui même ne lâchait pas Sophie d'une semelle, visiblement Sophie appréciait la compagnie de Gustav mais il ne se passait rien entre eux… Je décidas d'y mettre mon grain de sel…

Par chance pour moi, Sophie partit aux toilettes, j'en profitas pour foncer sur Gustav qui s'étala de tout son long mettant à mal son image de grand sportif.
-"Lili! T'abuses! T'as fait exprès!"
-"Ouais! Désolée Gusty!"
-"Pff, bon, ça va pour cette fois…"
-"c'est quand que tu vas lui dire?"

Gustav rougit violemment
-"Qu…Quoi? De quoi tu parles?"
-"T'es amoureux ça crève les yeux! Et Sophie ne semble pas indifférente…"
-"C'est vrai!? Tu crois?"
-"Crétin! T'es aveugle ou tu fais exprès?"
-"Bah quoi?"
-"Pff, les mecs alors! Faut tout leur dire! Sophie n'arrête pas de te regarder et elle rigole comme une gamine à tes blagues à deux balles!"
-"C'est pas une gamine!"
-"C'est une image Gustav, ça te réussit pas d'être amoureux on dirait!"
-"Rooh c'est bon hein!" dit il en rigolant

Justement Sophie revenait des toilettes.
-"Sophie, je peux te parler une minute? Seul à seul?" demanda Gustav

*Ah bah enfin!*

-"Je vous laisse!"
Je partis rejoindre Bill qui essayait d'apprendre à son frère à faire des tours sur lui même
-"Laisse tomber mon cœur, déjà qu'il arrive pas à avancer normalement!"

Tom me tira la langue et partis s'asseoir sur un des bancs à l'extérieur de la piste.

Quelques minutes après je vis Sophie revenir les yeux brillants, elle avait pleuré et Gustav la regardait s'éloigner, l'air abattu.

-"Les mecs je crois qu'on va rentrer " dis je aux garçons en sortant de la piste.

Nous sommes rentrés au gîte, Sophie et Gustav ne mangèrent pas et partirent directement se coucher
-"J'y vais!" dit Bill en même temps que moi
-"Je vais voir Sophie" dis je
-"Je m'occupe de Gus"

Les garçons semblaient bouleversés, pour eux Gustav était le seul des quatre le plus sûr de lui, maîtrisant toujours ses émotions, comme un roc inébranlable.

-"Sophie?" fis je en tapant à sa porte." Je peux entrer?"
-"Snif, o..Oui entre"
-"Qu'est ce qui se passe?"
-"Je.. Gustav m'a dit… Il m'a dit qu'il m'aimait"
-"Et ce n'est pas une bonne chose?"
-"Je.. je l'aime aussi mais… on est si loins l'un de l'autre, lui à Biarritz et moi ici, ça peut pas marcher."
-"Sophie.. En amour tout est possible tu sais…"
-"J'ai peur, j'ai peur qu'il m'oublie, qu'il ne tienne pas le coup ou pire que moi je ne tienne pas le coup."
-"Ecoute, comment tu te sens quand vous êtes ensemble?"
-"Je suis bien, apaisée et il me fait rire. Il est tellement attentionné..;"
-"Et quand vous n'êtes pas ensemble?"
-"Je pense à lui sans arrêt, quand il est pas là j'ai peur qu'il ne revienne jamais, je suis angoissée. C'est ça l'amour?"

-"Oui sans doute, Gustav est quelqu'un de très bien, il ne fait pas les choses sur un coup de tête, c'est un garçon sur lequel tu peux compter sans problème."
-"On ne se verra sans doute jamais, et j'ai mal quand il est pas là, je ne veux pas souffrir"
-"Dans 4 mois il retourne en Allemagne et là il sera près de toi, mais en attendant tu dois lui faire confiance, en es tu capable?"

A l'évocation de ces 4 mois restants, mon cœur se serra à la pensée de ma propre histoire avec Bill, l'Allemagne et Biarritz c'est pas vraiment la porte à côté que ferais je alors?

-"Oui .. je .. je crois… Merci Cali."

-"Pas de quoi.." fis je en souriant

Puis on frappa à la porte
-"Entrez"
C'était Bill, accompagné de Gustav, les yeux rougis par les larmes

-"Je crois que vous avez des choses à vous dire" dis je en prenant le bras de Bill pour sortir

-"Alors?" me dit il
-"La distance" fis je simplement

Bill ressentit le même pincement au cœur que moi à l'évocation de la distance qui serait notre lot quotidien dans 4 mois.

Finalement Gustav et Sophie sortirent ensemble toutes les vacances et le jour du départ, ce fut les grandes eaux, ils promirent de se revoir très vite et nous avons fait le chemin inverse pour rentrer à Biarritz.

Marie nous attendait à la gare, nous avions du prendre le train pour revenir de Toulouse.

-"Alors les jeunes? Ces vacances?"
-"C'était génial" dirent en chœur les garçons.

Le mois de Mars est arrivé très vite après les vacances. Ma relation avec Bill devenait de plus en plus forte et de plus en plus pure.

Nous avions consacré une journée pour chercher un cadeau pour Georg c'était son anniversaire dans 2 jours, tout le monde s'était libéré, Georg avait plein de boulot au centre équestre et il n'était pas au courant de notre sortie.

-"Bon on lui achète quoi?" demanda Gustav
-"Ché pas.. Un cheval?" dit Tom
-"Oé super et c'est toi qui le nourris quand on rentre en Allemagne ok?" rigola Bill

-"Cali aide nous stp!" implora Gustav
-"Hé les mecs! C'est vous qui le connaissez mieux que moi!"
-"Pas faux, bon alors on va lui prendre un oreiller gonflable comme ça il pourra dormir partout" dit Bill
-"Pas besoin, il dort déjà partout" réplique Tom

-"Pfff…."
-"Je sais! On va lui acheter un chien!" dis je
-"Pourquoi?" demanda Gustav
-"Pour remplacer les filles" rigola Tom
Et là ce fut un éclat de rire général, l'idée du chien fut abandonné pour cause de "devoir se le trimballer partout merci pratique!"

Finalement on opta pour un T-shirt et une ceinture VANS. Le soir les garçons voulurent aller en boîte, ils avaient donné rendez vous à Georg après son boulot.
-"Je suis crevée les gars, je vais pas venir avec vous"
-"Ooh, dommage" dirent ils en chœur
-"Moi non plus ça me dit pas, je vais rentrer" dit Bill

Sur le chemin
-"Cali, tu veux pas passer à l'appart?"
-"Aurais tu une idée derrière la tête?"
Bill s'arrêta et me prit dans ses bras
-"Je t'aime tellement"
-"Moi aussi Bill"
Puis il m'embrassa avec douceur.
-"Viens" dit il en me tirant par la main

Je savais pertinemment ce qu'il voulait, la question était de savoir si j'étais prête, oui, ça ne s'était jamais posée à moi mais aujourd'hui il me paraissait évident que c'est avec lui que je voulais le faire pour la première fois.
J'étais prête et je lui faisais entièrement confiance.

Click^^

Il m'emmena dans sa chambre et tout en m'embrassant, il me déposa sur le lit, puis il se releva et me regarda là, sur son lit, sur les draps de soie blanche, si doux.
Il sourit et se remit au dessus de moi à quatre pattes, m'embrassant de petits baisers furtifs et doux, il me caressait le ventre, les bras, les jambes du bout de ses doigts fins, puis sa main glissa sous mon T-shirt et vint s'étaler sur mon ventre, impossible de résister à ces multiples attentions.
Je saisis son visage dans mes mains et l'embrassa, entraînant sa langue dans une valse frénétique, je sentais tout son désir. Tout ce désir pour moi était si fort qu'il en était presque intimidant.

Il passa sa deuxième main sous mon T-shirt et entreprit de me l'enlever tout doucement, mue par un désir incontrôlable à mon tour, je le déshabillas, son T-shirt d'abord, laissant apparaître son étoile au bas du ventre et ses abdos, je caressas cette étoile qui faisait fantasmer des millions de filles de par le monde et déboucla sa ceinture tazuma blanche.
A présent il faisait glisser mon jean le long de mes jambes revenant de temps en temps m'embrasser avec son beau sourire.
J'étais en sous vêtements lorsque je lui enlevais son propre pantalon, mon pantalon préféré, celui qu'il avait cousu l'un sur l'autre.
Il m'assit sur le lit et dégrafa mon soutien gorge puis me laissa de nouveau glisser sur ses draps, ses draps imprégnés de son odeur qui m'enivrait.
-"Ca va?" demanda t'il dans un souffle
-"O…Oui" dis je faiblement

Il finit de me déshabiller avec des gestes doux et enleva son caleçon.
-"Cali.. Je … j'ai envie de toi"
-"Viens Bill je t'en prie"

Il y mit toute la douceur et tout l'amour qu'il pouvait
-"Je t'aime tant"

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Deux jours plus tard, 31 Mars

Georg, de son côté avait bien préparé son coup, il avait réservé une salle et plusieurs chambres à l'hôtel du palais, pour ses invités.

Il y avait énormément de monde lorsque nous sommes arrivés avec les gars
-"C'est tout tes amis? " demanda Tom stupéfait
-"Euh en fait il y en a que j'ai jamais vu!" avoua l'intéressé
-"Je vois, des amis de tes amis"dis je
-"En gros ouais"
-"Je me disais bien que tu pouvais pas avoir autant d'amis!" ricana Tom
-"Heureusement qu'on a pas fait ça à l'appart" dit Gustav
Dans deux mois, les garçons repartiraient en Allemagne, je ne savais toujours pas ce qu'il allait se passer pour Bill et moi, j'avais le cœur gros, envie de pleurer pour rien. J'étais perdue et les boissons que j'avalais les unes après les autres ne m'aidaient pas vraiment.
La soirée était bien avancée, il faisait nuit depuis trois bonnes heures au moins.

Je jetas un œil à Tom assis un peu plus loin, lui aussi buvait beaucoup et je pouvais sentir son regard posé sur moi plusieurs fois, je repensais à ce qu'il s'était passé au Nouvel An, il m'avait embrassé et pas comme on embrasse une amie. Puis au gîte, qui sait ce qu'il se serait passé si je n'avais rien dit.

Je lui en avais voulu mais malgré moi j 'avais trouvé ça agréable. Pourquoi? Je sais pas, ils sont si semblables… et si différents.

Bill faisait des allers retours entre tous ces gens Georg avait invité Andreas, les jumeaux ne l'avaient pas vu depuis qu'ils étaient arrivés en France.

Bientôt je me sentis légère, comme vidée de tous soucis, juste bien paisible et je voulais rigoler pour tout et n'importe quoi, c'est ce moment là que Tom choisit pour venir s'asseoir à côté de moi.
Cette odeur, encore...Si semblable et si différente.

Il s'approcha de moi encore
-"Tu danses?"
-"Euh.. Ouais!"
Tom m'entraîna sur la piste, je savais pas trop où j'étais ni ce que je faisais.
Un slow commença et Tom m'enlaça, on tournait doucement puis soudain je vis des étoiles et plus rien, le noir total.

Je me réveillas bien 10 minutes après dans une chambre luxueuse sur un grand lit, toujours perdue.

-"Où suis je?"
-"Dans une chambre, tu t'es évanouie."
-"Merde"

-"Cali?"
-"Mmm quoi?"

-"T'as déjà couché avec mon frangin?"
-"Ca te regarde? Oui j'ai déjà couché avec lui, c'était magique, génial"
Puis Tom se rapprocha de mon visage, un peu trop près puis m'embrassa furtivement, une caresse
-"Pas autant qu'avec moi, c'est pas possible."

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POV de Tom

Mon dieu qu'elle est belle! Et si désirable! Pourquoi faut il toujours que je tombe amoureuse des mêmes filles que mon frère?
Et pourquoi est ce qu'elle se laisse faire?
J'en peux plus, il me la faut

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POV Normal

Tom se pencha et m'embrassa de nouveau, un baiser plus appuyé puis des caresses. J'étais complètement ailleurs comme privée de tout contrôle de moi même.

-"Bill… Continue"

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Le matin

La porte s'ouvrit à la volée
-"Tom? Quelle fille t'as encore été cherché hier soir?"
-"Mmgngnn (tom se réveille mdr) "
-"Laisse tomber, t'as pas vu Cali? Je la cherche partout. Mais…cette odeur, je la reconnaitrerais entre mille. Non… T'as pas..Tom putain! Lève toi!"

Ce dernier cri me réveilla en sursaut, qu'est ce qu'il faisait là!
-"Bill…"

-"C…Cali! Mais non…" Bill se prit la tête dans les mains "NON!" hurla t'il en tombant à genoux
Je n'avais jamais vu autant de douleur dans une seule personne. J'allais me lever pour lui parler lorsque ej me rendis compte que j'étais nue, je jetas un œil à Tom, la mine déconfite, il ne savait pas quoi dire.

-"Bill, non, c'est pas ce que tu crois" dis je en m'approchant de lui

-"Non! Me touche pas! Dégage! T'es qu'une traînée, une salope! Fous le camp, je te déteste!"
-"Non Bill ,je t'en prie, pas ça" dis je d'un ton suppliant les larmes aux yeux.

-"DÉGAGE! DÉGAGEZ! Tout les deux! Je vous hais!" hurla t'il en se relevant brusquement. Il quitta la pièce en claquant si fort la porte que les murs en tremblèrent.

Je rassemblas mes affaires et partit de l'hôtel en courant. Courir, courir, encore, toujours, le plus loin possible de tout ça, Bill me détestait, c'était bien normal, pourtant… Pourtant… je l'aimais tellement.

POV externe

Click

Bill restait cloîtré dans sa chambre, il ne voulait voir personne, ne mangeait plus. Il ne répondait pas aux supplications de son frère non plus, celui ci voulait lui expliquer mais Bill l'envoyait promener à chaque fois.

Cali est repartie à Paris mais elle reste en contact avec Tom bien qu'elle lui en veuille à mort, car malgré tout, il était son seul lien avec l'homme de sa vie.

-"Tom… Comment va Bill?"
-"Mal, très mal, il ne se nourrit même plus, j'ai peur Cali, j'ai peur qu'il fasse une connerie ou même que toi tu en fasse une. Cali… Promet moi que tu ne tenteras rien d'irresponsable ou de dangereux, je t'en prie. Je ne veux pas te perdre toi aussi"
-"…"
-"Cali!"
-"…"
-"'Cali! Promet moi, s'il te plaît…"
-"Tom.. Promets moi de prendre soin de Bill" et Cali raccrocha.

Elle erre dans les rues de Paris, seule, les yeux abîmés par les larmes qu'elle ne cesse de verser, elle ne sait pas ce qu'il s'est passé dans cette chambre à l'hôtel, elle a tout oublié de cette soirée, à cause de l'alcool qui imbibait son corps à ce moment là.

Elle voulait mourir, mourir pour cet homme qu'elle aimait plus que ce que son cœur lui permettait, mourir pour lui, une idée qui l'effleurait à chaque pas qu'elle faisait.

Paris la ville aux ponts, qu'il serait facile de sauter de l'un d'eux, pour lui.

Pour lui elle ferait n'importe quoi quitte à en mourir, cet homme, elle donnerait sa vie pour lui, le revoir, revoir son sourire, ses cheveux noirs de jais, le sentir, proche d'elle, sentir ce parfum qui l'enivrait à chaque fois qu'il la prenait dans ses bras.

Mais lui, lui ne l'aimait plus, il la haïssait alors plus rien n'avait d'importance pour elle. Cali marcha encore, la nuit était tombé sur Paris en même temps que la pluie, une pluie froide qui vous transperce le corps à chaque goutte, comme de l'acide, comme ce qui lui rongeait le cœur à présent, le remord.
Elle s'en voulait d'avoir été si faible.































Cali était arrivée sur un grand pont, celui qui donne sur Notre Dame, quand elle était petite, elle disait à sa sœur qu'elle se marierait ici à paris, la ville des lumières, la ville aux ponts.

Doucement comme dans un rêve Cali se rapprocha de la barrière et grimpa sur le rebord, au dessus du vide, ses larmes tombant dans la Seine en même temps que cette pluie glaciale.






*Je mourrais pour toi*