[T] Chaos im System {2ème partie}

C'est tellemnt beau ! J'aime j'adore

suite!!!!!!!!!!!!!!!

suiteeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !

Voilà la suite!
J'vous aurais gâtées, deux dans le week-end
x'D

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Cela faisait un an qu'elle travaillait comme journaliste pour le NY time. N'importe qui aurait fait n'importe quoi pour obtenir un tel poste, mais elle elle s'en fichait, c'était un boulot comme un autre. Et bien qu'il soit réputé, niveau salaire, ça n'atteignait pas ce qu'elle touchait en tant que photographe professionnel. Elle avait dû revendre son appartement dans l'Upper East Side pour en louer un à Brooklyn. Elle n'était plus bonne en rien, elle n'avait plus goût à rien d'ailleurs. Si elle se levait le matin pour aller travailler, c'était dans l'idée qu'elle se recoucherait le soir même. Elle s'était brouillé avec sa soeur et ne lui parlait plus depuis... Elle ne savait même plus, à ça lui était égal, elle s'était habituée à vivre seule, enfermée dans sa carapace de solitude. Elle avait perdu contact avec tous ses amis, et même son poisson rouge avait préféré se suicider en arrêtant de manger plutôt que de supporter son humeur massacrante tous les jours. Sa vie était devenue un cercle ennuyeux d'habitudes massacrantes.
Elle rentrait du boulot, à dix-huit heures, comme tous les jours, elle monta à son appartement, récupéra son courrier, insulta le vieux débris qui habitait en dessous de chez elle, ouvrit le placard, sortit un paquet de cigarette, et se colla dans le canapé. Elle jetta les factures sur la table basse et ferma les yeux, s'imaginant autre part, loin, avec quelqu'un à aimer, avec quelqu'un tout court... Le téléphone interrompit sa rêverie et elle fit un bon dans son fauteuil. Elle mit quelques minutes à comprendre que ce bruit étrange était en fait un appel. Ça faisait bien une éternité que son téléphone n'avait pas sonné. Elle fronça les sourcils, personne n'avait son numéro. La sonnerie s'arrêta, et elle haussa les épaules; sûrement un faux numéro. Une fois sa cigarette consommée jusqu'au filtre, elle la jeta dans le cendrier posé sur l'accoudoir et s'étira longuement. Ses yeux se posèrent sur son cactus, il était marron et jaune. Elle n'était même pas capable d'entretenir un cactus, et ça la fit rire. Le bruit strident du téléphone retentit de nouveau, lui
faisant faire un nouveau bon.

_ Nan mais c'est pas vrai ça! cria-t-elle en se levant avec difficulté.

Elle tituba jusqu'au petit buffet où était posé la chose qui faisait un bruit épouvantable. Elle s'appuya contre le mur et se massa les tempes. Sa main se décida enfin à aller décrocher le téléphone, mais son geste fut stoppé lorsque l'appel passa sur le répondeur. Une respiration se fit entendre, mais personne ne parlait. Elle fronça les sourcils et se ré-adossa contre le mur.

_ Abbie..? demanda timidement une petite voix.

Abbie était perplexe. Était-ce bien sa soeur qui l'appelait, là, maintenant? Elle ferma les yeux et se pinça la main, pour s'assurer qu'elle ne rêvait pas. Une fois son expérience terminée, elle en conclut que oui, c'était bien Emma qui lui parlait, pour de vrai. La jeune brune ne savait pas quoi faire, ses yeux passaient de ses ongles à son reste de sandwich d'hier soir. Devait-elle répondre? Elle ne s'en sentait pas la force.

_ Bon, je vois que t'es pas décidée à répondre, dit la
voix déçue dans le téléphone. Mais bon, tant pis, je parle quand même, parce que je sais que t'es là, que tu m'écoute. Voilà, je voulais te dire que j'allais vraiment pas bien, c'est dur de vivre sans toi... J'ai l'impression qu'une partie de moi habite à Los Angeles, et que l'autre vit à Brooklin... J'suis même pas capable d'assurer dans mon travail, tu me manques, j'ai besoin de toi... Ça fait combien de temps qu'on c'est pas vues, hein? Longtemps en tout cas... C'est ridicule ce que tu fais. Tu te détruis petit à petit, tu t'es coupé du monde extérieur, et de moi avec, tout ça parce que tu voulais le protéger, lui... Me laisse pas Abbie, viens me voir à L.A... S'il te plaît...

Un léger reniflement se fit entendre, ce qui indiqua à Abbie que sa jumelle pleurait, ou bien qu'elle n'en était pas loin. Ses mains se crispèrent sur le combiné, et elle voulait décrocher, mais quelque chose l'en empêchait. Si elle ouvrait la bouche pour parler, elle allait partir dans une crise de larmes, et elle ne voulait pas pleurer, ça faisait trop mal. Sa moitié posa un blanc et la brune lâcha un long soupir.

_ Décroche Abbie putain je sais que t'es là! cria Emma dans son téléphone.

Abbie sursauta et fixa le combiné. Comment sa soeur pouvait-elle être sure qu'elle était là, à attendre à coté de ce foutu téléphone? Abbie jeta des coups d'oeil dans tous les coins de la pièce, cherchant une quelconque caméra. Et voilà ce que ça donne lorsqu'on passe sa vie devant la télévision...

_ Mais non je t'espionne pas! dit la blonde d'un ton las. Bon, t'as quel âge? Pourquoi tu décroches pas? Ça te plaît de m'entendre faire la conversation à ton répondeur? Tu sais plus parler peut-être? Hein? Me dit pas que la pipelette que je connais a disparu elle aussi?

La jeune femme toujours adossée au mur esquissa un sourire. C'est vrai qu'elle était bavarde. Surtout avec son poisson. Mais maintenant qu'il était mort... Elle réfléchit une dernière fois, et se résout enfin à retirer le combiné de son socle pour le coller contre son oreille. Elle ouvrit la bouche, puis la referma, pour la rouvrir ensuite. Elle avait l'impression d'être une carpe qui manque d'air.

_ Salut soeurette, dit-elle finalement. Alors comme ça je te manques?

Emma lâcha un petit rire et sentit son coeur recommencer à battre. Elle ne savait pas quoi dire, mais elle avait réussit à la faire décrocher, et ce n'était pas une mince affaire.

_ A peine... mentit-elle d'un ton blasé. Tu vas bien?

_ Ça va, mentit Abbie à son tour. Alors, comment ça va ta vie?
*super la question, on dirait ... je sais même pas ce qu'on dirait...*pensa-t-elle amèrement.

_ Ça va pas trop mal, répondit Emma pour continuer dans la lancée des mensonges. J'ai entendu dire que tu bossais au Time?

_ Ouais je...

Abbie s'interrompit. Quelqu'un toquait à sa porte. Elle se demandait qui ça pouvait bien être, elle n'attendait personne. Elle n'attendit jamais personne. C'était sûrement le vieux pervers qui habitait en dessous de chez elle qui venait lui demander du sucre, en peignoir, sans rien en dessous... Elle grimaça à cette idée et décida de ne pas aller voir, mais la personne s'acharna à la porte. Et si c'était un fou? La brune écarquilla les yeux alors que sa soeur s'inquiétait de ne plus l'entendre à l'autre bout du fil.

_ Quelqu'un frappe, expliqua Abbie dans le combiné.

_ Et il est où le problème? demanda sa jumelle perplexe.

_ Bah je sais pas qui c'est... dit la jeune brune en laissant
sa voix en suspens.

Elle fixait la porte, la personne avait arrêté de frapper. Elle poussa un soupir de soulagement et se rendit compte à quel point elle était idiote. Nan mais n'importe quoi franchement. Elle prévint sa soeur qu'elle allait voir qui c'était et elle posa le combiné sur le buffet. Elle se dirigea vers la porte à pas de loups et tourna doucement la poignée. Elle resta plantée, les yeux écarquillés, la main sur la poignée, les yeux perdus dans ceux de la personne en face d'elle, elle n'en revenait pas.

Naaaaaaaaaaaaa!!
Nous laisse pas dans le suspens!Nous laisse pas dans le suspens!!
Suiiiite!

*Faîtes que sa sois Bill derrière la porte qui va faire tomber Abie sur le canapé et faire des trucs pas très bien xD*


suite !!!

roooooh ! va y avoir un lemon ???? cooooool !


suiteeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !

déjà sur l'ordi à 8h du mat ??!!

moi je peux : suis malade (big angine) et j'ai 3 jours d'arrêt !!!

alors je te guette : fais gaffe si y a pas de suite ce soir !!

allez bibi : un lemon de dit, c'est un lemon de promis !!

et si on n'en a pas, on vient plus sur ta fic !!!

hein les filles ???

Ouais.
Moi j'suis d'acc ek Muchie.
Menteuse,on sais qu'tu résistera pas ><"*

Remarque moi tu t'en fou,ça te f'ra pas une grande perte.
Mais c'pas une raison pour pas suiter ><"
Alors suite,sil te plait ma boulette cherie =']

suite!!!!!!!!!!!!!

x'D
Le lemon dès qu'je peux, j'vous en fais un!
Mais pour l'instant c'est chaud ...

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_ Ça va mademoiselle?

Abbie secoua la tête, comme pour chasser une foule de pensés qui s'y étaient infiltré. Ce grand garçon au cheveux bruns, ses yeux noisettes cernés de noir... Mais ce n'était qu'une imitation. Une imitation qui avait fait rebattre son coeur pendant quelques micro-secondes.

_ Oui oui, ça va... lâcha-t-elle finalement.

Le garçon la considéra quelques secondes, d'un regard sceptique, puis il se décida finalement à lui tendre un paquet noir.

_ Qu'est ce que c'est? demanda la brune en fronçant les sourcils.

_ Un paquet en recommandé, il vient de loin, répondit le garçon. Signez ici s'il vous plaît.

Elle saisit le stylo qu'il lui tendait et gribouilla deux-trois traits sur la feuille jaune. Elle prit le colis et ferma la porte au nez du jeune homme, trop intriguée par le petit paquet qu'elle tenait entre ses mains. Qui pouvait bien lui envoyer quelque chose? Bah, ça devait pas être bien important. Elle le posa sur la pile de courrier qui était sur sa table basse, et elle retourna au téléphone.

_ Alors? demanda Emma lorsqu'elle entendit le souffle de sa jumelle dans le combiné.

_ C'était un colis, répondit Abbie.

_ C'est quoi?

_ Du sang humain, j'en n'avais plus... expliqua Abbie, un sourire démoniaque sur les lèvres.

_ Andouille! lança Emma en riant. Bon Abbie, faut que je te laisse, Tony est rentré et...

_ Ça aura été une conversation très constructive, coupa la brune d'un ton massacrant.

_ Personne ne t'interdis de m'appeler de temps en temps, rétorqua sa jumelle. Ça te dirais de passer à la maison ce week-end ?

_ On est vendredi... fit Abbie en soufflant.

_ Nickel! Alors on se voit demain! dit la blonde d'un ton euphorique. Oublie pas de regarder ton courrier quand t'aura finis ton verre de sang, bisous ma chérie!

Emma raccrocha, laissant sa soeur le téléphone à la main, avec une putain d'envie de l'éclater contre le mur. Qu'est ce qu'elle pouvait être chiante des fois cette garce! Elle avait beau la maudire dans sa tête, Abbie souriait comme une idiote. Elle reposa le combiné sur son socle et resta à coté, les bras ballants. Le coup de fil de sa jumelle l'avait durement ramenée à la réalité, elle ne pouvait pas rester comme ça. Un sentiment de ridicule lui broya les entrailles. Comment elle, Abbie, la fille que tout le monde admirait, que tout le monde enviait, que tout le monde aimait, avait-elle pu se retrouver tout en bas du bas de la chaîne? Elle qui s'était toujours moqué de ces filles qui passent leurs journées à pleurer à cause d'un garçon, elle n'en avait pas été loin, elle avait même fait pire à vrai dire... Un soupir s'échappa de sa bouche et elle retourna vers le canapé. Ses yeux se posèrent de nouveau sur le colis. Elle s'imaginait que c'était un marabou africain qui avait vu dans sa boule de cristal qu'elle n'allait pas bien, et qu'il lui envoyait une espèce de remède miracle, et que... Oui et le père noël passe en Août, c'est ça? Elle secoua négativement la tête et saisit les enveloppes tassées sous le paquet noir, celui glissa jusqu'à l'autre bout de la table en verre. Elle parcourut rapidement les enveloppes qu'elle tenait dans le mains: facture, facture, pub, facture, pli important, facture, rappel de paiement de loyer... Pli important?? Elle récupéra l'enveloppe qu'elle venait de jeter sur le coté et l'observa attentivement. Elle reconnaîtrait l'écriture de sa jumelle entre mille... Elle sourit et la décacheta. Un billet d'avion tomba dans sa main gauche. Elle l'examina, et poussa un grognement lorsqu'elle vit que son avion - encore faudrait-il qu'elle se décide à y aller - partait dans quelques heures. Aucun mot n'était joint, juste ce fichu billet. Emma ne manquait vraiment pas d'air... Son attention se reporta sur le colis. Elle tendit les bras pour l'attraper, il lui manquait quelques centimètres pour pouvoir l'atteindre.

_ Vas y Abbie, tu peux le faire! s'encouragea-t-elle en tirant ses bras de toutes ses forces. Eh bah nan.

Elle se remit au fond du canapé et regarda le paquet à l'autre bout de la table. Elle le fixait, les bras croisés sur sa poitrine. Il semblait la provoquer, et ça l'énervait pas mal.

_ M'en fous, j't'ouvrirais pas, t'avais qu'à pas glisser! lança-t-elle au colis en lui tirant la langue. Nan mais oh.

Et elle resta ainsi, attendant une réaction de la part du colis, qui n'arriverait pas de si tôt. Elle jura et se leva pour attraper le foutu paquet. Ça lui réussissait vraiment pas à elle de vivre toute seule... Elle extirpa son couteau suisse de sa poche et passa la lame sur les cotés de l'ouverture. Elle écarta les deux rebords de carton noir et plongea la main dans la boite. Elle en sortit un objet relativement lourd, entouré d'une écharpe noire en soie, sans doute pour le protéger. Ses paupières se plissèrent et son cerveau bouillonna. Qu'est ce que ça pouvait bien être? Elle déroula délicatement l'écharpe et tomba sur un appareil photo. Pas n'importe quel appareil, son appareil fétiche qu'elle avait perdu il ya quelques temps. Non, il y a longtemps, en fait... Ses mains parcoururent l'objectif avec nostalgie. Elle le posa délicatement à coté d'elle et examina le fond de la boite. Il y avait une lettre. Son rythme cardiaque s'accéléra quelque peu et la curiosité s'empara de ses mains qui saisirent le papier. Une écriture régulière et petite recouvrait la feuille blanche.

"Abbie,
Comme tu le sais, écrire autre chose que des chansons, c'est vraiment pas mon truc, alors excuse moi de la débilité de cette lettre...
J'ai eu l'idée de t'écrire l'autre soir, quand Tom m'a dit qu'il était amoureux, parce que cette fois, je pouvais lui donner des conseils.
Pour une fois que je suis plus expérimenté que lui en quelque chose...
Je ne parle pas du sexe, tu sais très bien que j'assure à ce niveau là ; )
Enfin bref, c'est grâce à toi que j'ai pu faire le fier.
En fait nan, c'est pas pour ça que je t'écris...
C'était qu'un prétexte.
Mais ça je vois pas pourquoi je te le dis, tu dois t'en douter.
Aucune nuit ne passe sans que je ne vois ton visage.
Aucun parfum ne peut me faire oublier ton odeur.
Aucune peau ne peut égaler la douceur de la tienne.
Aucun son ne produit un tintement aussi agréable que celui de ta voix.
Aucune parole n'égale la fraîcheur de tes mots.
Aucune goutte de sang qui coule de mes veines ne retrouve le rouge de tes lèvres.
Aucun regard ne me fait frissonner autant que le tien gorgé de vie.
Ma gorgée de vie.
Tous les torrents de larmes ne me toucheront pas autant qu'une seule larme découlant de tes yeux noirs.
Je n'arrive pas à t'occulter de ma mémoire, tu es la plus belle des choses qui me soit arrivée, et je t'ai laissée partir, je t'ai laissée m'abandonner, et ça m'a détruit.
Pire qu'une gifle.
Pire qu'une profonde entaille.
Pire qu'un plongeon dans l'eau glacée.
Pire qu'une brûlure au premier degrés.
Pire qu'une torture.
Une mort lente...
Je me suis tué à petit feu, me laissant mourir au fond de mon lit, je ne voulais plus manger, ni boire, ni vivre.
Je sais aujourd'hui que les larmes sont inépuisables.
On croit qu'on n'a plus rien, mais on réussit encore à souiller notre tee-shirt.
Chaque couché de soleil me rappelle ta peau contre la mienne, tes cheveux sur mes épaules, tes mains sur mon torse, ton souffle dans mon cou...
Dès qu'un flash me fait fermer les yeux, j espère que quand je les rouvrirais, ce sera toi que je verrais derrière l'objectif.
Espoir vain, n'est ce pas?
En parlant d'appareil, je t'ai renvoyé le tiens.
Je l'ai récupéré chez toi, l'autre fois.
On avait pris pas mal de photo, relativement chaudes il me semble...
Je sais pas développer ça, j'ai pensé que ça serait pas mal que tu le fasse toi même, si le coeur t'en dis.
Qui sait, tu me les montreras peut être un jour?
Pour te donner des nouvelles du groupe, tout le monde va bien.
Georg et Chloé sont fiancés, Hilary est toujours avec Gustav, Tom a trouvé l'amour de sa vie, et moi... Bah moi rien.
On est en Australie en ce moment, je savais pas qu'autant de filles en bikinis pouvait me faire aussi peu d'effet.
Tu me manques Abbie, chaque partie de mon être te réclame, même si j'essaie de ne pas y prêter attention, c'est enfoui au fond de moi et j'en ai marre de me le cacher.
A bientôt j'espère.
Bill."