[T] Chaos im System {2ème partie}

trop biien !!! J'aiime !!!

suiite !! Si tu as envie de vomir moi le spasfon sa me soulage =)

suite!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Suite!
Ouai vla le com vachement constructif.
Deutschement inutile.
J'dit rien alors que je viens qu'une fois par semaine, c'est grave quand même.
Je suis à la ramasse sur vs délires ><
Et je fais plin de fautes de frappe tellement je manque d'entrainement !
bref'
suitassion shéry

J'espère que today tu vas mieux et que tu peux nous mettre une suite

Eh hop!
Une suite pour mes lectrices adorées =)
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Cela faisait bientôt trois semaines qu'elle ne dormait plus, mais son patron lui donnait assez de travail pour l'occuper la nuit. Elle ne pensait qu'à lui, c'était un peu de sa faute si il était en prison, et elle s'en voulait à mort. Mais il y avait autre chose qui clochait... Un imposant bâtiment gris s'étala sous ses yeux noirs, et elle ne savait pas vraiment par où elle devait entrer. Un homme en uniforme l'accosta gentiment.

_ Besoin d'aide mademoiselle?

_ Hum oui... fit Abbie en se tordant nerveusement les doigts. J'aimerais rendre visite à quelqu'un.

_ Dans cette prison? demanda l'homme perplexe.

_ Non non, au pôle nord, lança-t-elle énervée. Par où est-ce-que je peux entrer?

_ Suivez moi.

L'homme lui tourna le dos et elle entreprit de le suivre avec méfiance. Ils contournèrent le bâtiment en longeant un grillage donnant sur la cour des prisonniers. Ils étaient tous excités comme des puces de voir une nana, ce qui amusa pas mal Abbie, qui leur lançait des regards provocants, comme pour se détendre de ces retrouvailles qui lui tordaient les entrailles, sans qu'elle sache vraiment pourquoi. Le policier lui déconseilla de provoquer les détenus, mais elle fit mine de ne pas comprendre de quoi il parlait. Elle avait hâte de revoir Bill, mais appréhendait tout autant. C'était lui qu'elle voulait voir, pas ce taré qui tabassait tout ce qui bougeait. Elle s'assit en face d'une plaque de plexiglas transparente, et l'homme lui dit qu'il lui envoyait le garçon. Ses pensées s'évadaient de sa tête, la ramenaient cinq ans auparavant, quand elle l'avait rencontré, quand elle était prête à tout pour lui, quand elle ne se posait pas de question sur le pourquoi du comment, elle l'aimait, point. Elle voulait ressentir de nouveau ce sentiment, être sure de savoir ce qu'elle voulait, mais elle n'était sure de rien. Tout était trouble, tout allait de travers, et il fallait toujours qu'elle se pose des questions à la con qui n'arrangeaient rien. David l'avait appelée quand elle était en route pour Atlanta. Il lui avait dit que Bill devrait sortir d'ici peu, elle l'avait remercié sans avoir vraiment assimilé l'information. Était-ce vraiment une bonne chose qu'il sorte si tôt? Ne lui fallait-il pas un peu plus de temps pour se rendre compte de son virement à la violence? Et voilà qu'elle souhaitait qu'il reste ici plus longtemps, ça n'allait vraiment pas...

_Abbie?

Elle releva la tête et un sourire illumina son visage, c'était bon de le revoir. Il s'assit en face d'elle et la contempla, comme si c'était la première fois qu'il la voyait.

_ Tu as... Tu as de la barbe, dit-elle en souriant doucement.

_ Mouais, fit-il en haussant les épaules. Ils veulent pas qu'on se rase tout seul, c'est eux qui doivent le faire. Et ils m'aiment pas, alors j'ai pas envie de leur donner une occasion de me tuer.

_ Je vois...

Un silence pesant s'installa et ils regardaient chacun un point fixe, se demandant ce qu'il fallait dire.

_ Et sinon tu... dirent-ils d'une même voix.

Ils rièrent, ce qui détendit quelque peu l'atmosphère.

_ Vas y, dit Abbie.

_ Non vas y toi.

_ Ça se passe bien? demanda Abbie, sachant très bien que ce n'était pas la meilleure des questions à poser.

Il la fixa alors qu'elle évitait son regard, comme elle le faisait depuis qu'elle était arrivée.

_ Oui, relativement bien, avoua-t-il finalement. Du moins, aussi bien que ça puisse se passer dans une prison.

Elle hocha la tête et le silence se posa de nouveau. Un étrange malaise flottait entre eux, pesant et désagréable. Il la fixait, et elle évitait son regard.

_ Ta soeur va bien? se hasarda Bill.

*ouais, super...* pensa-t-il amèrement.

_ Très bien, fit Abbie d'un air dédaigneux.

Emma venait de lui laisser un message disant qu'elles s'étaient faites virer. Elle s'en foutait, au fond, mais ça l'énervait qu'elle n'ai pas eu le cran de l'appeler pour lui dire.

_ Ok...

Elle commençait à en avoir marre de ce silence. Elle devait lui dire ce qui n'allait pas, même si elle ne le savait pas vraiment elle même.

_ Bill, on se comprend plus, ça va plus... lança-t-elle finalement. Vaut mieux qu'on en reste là.

Les larmes lui montèrent au yeux. Elle ne pensait pas que dire une simple phrase pourrait lui faire tant de mal. Elle y réfléchissait depuis qu'il était arrivé à Atlanta, mais c'était flou. Et là, ça sortait de sa bouche, alors qu'elle n'avait pas vraiment tourné et retourné cette idée dans sa tête, il aurait peut-être mieux valu. Elle n'était même pas venue pour ça, elle avait décidé de venir le voir parce qu'elle ne dormait plus, et parce qu'elle pensait que lui dire qu'elle l'aimait toujours lui ferait du bien, et la voilà qui rompait... Elle se mordit la lèvre pour ne pas fondre en larmes, et n'osait pas plonger dans le regard chocolat qu'elle avait tant aimé, et qui aujourd'hui faisait naître un sentiment étrange. De la peur? Non, impossible... Quoique...Il la fixait toujours d'un air dubitatif. Il ne voulait pas y croire, mais il s'y attendait. Elle était fragile, et il avait changé, il était même en prison, chose dont il ne se serait jamais sentit capable. Il ne voulait pas crier, il ne voulait pas pleurer, il ne voulait pas s'énerver, il voulait juste écrire. Écrire la foule de sentiments qui lui passaient par la tête à l'instant même. Il voulait passer sa rage sur ses feuilles, et plus sur le premier homme qui lui tomberait sous la main. Sa bouche s'entre-ouvrit pour parler, mais si c'était pour dire des conneries, ce n'était pas la peine. Il se leva simplement, les yeux d'Abbie se posèrent sur ses mains liées par des menottes, et il se tourna, faisant face à la porte de sortie. Un gardien lui ouvrit la porte et il disparut de la vue d'Abbie. De sa vie. Elle resta là, les mains crispées sur ses genoux, les larmes inondant son visage à cette pensée.

_ Mais quelle conne! cria-t-elle en enfouissant la tête dans ses mains.

_ Ça va mademoiselle? demanda le gardien qui était resté derrière elle, ayant donc assisté à toute la scène.

_ Très bien, dit-elle en reniflant bruyamment. Je suis heureuse. Ça se voit, n'est-ce pas que ça se voit, que je suis heureuse? Tout va bien, tout va bien dans le meilleur des mondes, et je vais bien, comme il va bien, parce qu'il va bientôt sortir, mais moi je le reverrai plus. Mais c'est mieux pour lui, parce que à cause de moi il a tué un homme. Vous vous rendez compte? A cause de moi... C'est pour ça que j'ai rompu. C'est pour son bien. Mais je l'aime, vous savez? Moi je sais. Je crois. Il me manque déjà. Mais qu'importe, il sera heureux maintenant, sans moi, sans cette haine. Il ne pouvait pas continuer avec moi, tout aurait été de travers, encore, ce n'était pas possible autrement. N'est-ce-pas? Moi je sais. Oui, moi je sais... Je sais que je suis heureuse car il va être heureux. Il va sortir, et puis il va trouver l'amour de sa vie, et moi, je vais me morfondre, et reprendre mes aventures d'un soir, et puis j'ai Emma. Je suis pas toute seule, pas vrai? Oh, je me sens idiote... Excusez moi, je divague, je vais vous laisser. Adieu, prenez soin de lui, il mérite les meilleurs traitements du monde, il est unique...

Elle se leva et serra la main du gardien, qui la considéra d'un air perplexe avant de lui ouvrir la porte pour lui permettre de sortir. Elle partit très vite, et son collègue vint le voir.

_ Un problème? demanda-t-il.

_ Ils sont complètement jetés les jeunes d'aujourd'hui, soupira le premier gardien en remontant son pantalon d'un geste disgracieux. J'ai acheté des beignets, t'en veux?