[OS] Et j'ai oublié.

Je vous raconte souvent des histoires, j'y prends plaisir comme je ne prends plaisir à rien.
Cette fois, j'avais juste envie de vous raconter mon histoire. Ou du moins, une de mes histoires.
Une de mes vies.

C'était le 11 octobre 2007, à la Halle Tony Garnier, entre un écran géant et un certain guitariste, au troisième rang. C'était avec deux anges, rongés par le même mal. Ce n'était rien, c'était juste moi.


*


Et j’ai oublié


C’est le silence autour de nous qui m’explose le cœur de ta voix. Les cris, les pleurs, les hurlements et les sanglots, les acclamations, tous ces gens qui s’arrachent les cordes vocales à balancer ton nom aux spots de la salle comme à la lune, tout ça n’a aucune espèce d’importance. C’est ce silence lancinant qui m’explose le cœur de ta voix. Ça pourrait être la fin du monde, cela ne m’étonnerait pas, tant je me sens au bord du gouffre, et les corps qui m’entourent n’ont pas de consistance dans cet instant mortel où tu m’enivres comme jamais. C’est le néant autour de nous qui m’explose l’âme de ta mélodie. Ces coups que je reçois ne m’atteignent pas, les flashs qui fusent n’attirent pas mon regard. Tout est vide, anesthésié. C’est ce néant inimitable qui m’explose l’âme de ta mélodie.

Et j’ai oublié comment chanter toutes ces ritournelles toutes plus entêtantes les unes que les autres.
Et j’ai oublié comment respirer dans l’ombre de ta silhouette toujours plus légère sur cette scène éphémère.

C’est le manque que j’ai de toi qui me prend et me dévaste. C’est le manque que j’ai de tes soupirs, de tes caresses, de tes baisers, de tes sourires. C’est le manque que j’ai de tes bras qui ne m’enlacent pas et qui ne le feront jamais. C’est le manque que j’ai de tes yeux qui ne savent pas croiser les miens.

Et j’ai oublié comment profiter du temps qui passe quand tu es apparu sous les projecteurs.
Et j’ai oublié comment me retrouver à l’instant où tu m’as perdue dans l’infini de ton son.

Tu déploies tes ailes et tu prends ton envol à chaque note qui s’élève, je meurs un peu plus puisque je sais que tu ne me les prêteras jamais, ces ailes sublimes, ces ailes terribles, ces ailes pour lesquelles je donnerais pourtant toutes les nuits qu’il me reste, tout ce que j’ai et tout ce que j’aurais pu avoir. Tu t’envoles et tu le fais en solitaire, ignorant de ma détresse ridicule. C’est l’hypertrophie de mes sensations qui me fait tomber de mon nuage et m’éclate sur le sol, c’est le paradoxe dérageant de cette situation qui me donne l’envie sans précédent de me haïr aussi fort que je t’aime. Je ne vois que toi, je suis prête à tout pour toi, et tu ne me vois pas. Tu ne me vois pas. Je n’existe pas.

Tu t’envoles et plus d’une fois je serais morte pour pouvoir toucher tes ailes du bout des doigts et te rejoindre ailleurs que dans ces rêves baignés de larmes. Tu t’envoles et tu te retournes, le visage éclairé par le conte de fée que tu es en train de vivre, sans voir le mien, caché dans l’ombre du deuxième rang, insensible à mon maquillage qui coule et me brûle les yeux, aveugle à la douleur que je ne prends même plus la peine de camoufler. Tu t’envoles et tu mens effrontément à mes sens qui frissonnent déjà trop sans ça. Tu seras toujours là, dès lors que j’en aurai besoin. Mais tu t’envoles, et moi je suis rattachée à cette terre qui a cloué mes pieds au sol.

Et j’ai oublié comment retenir les sanglots au fond de ma poitrine.
Et j’ai oublié comment espérer dans l’apothéose de ton spectacle.

C’est le néant autour de tout ce qui n’est pas toi qui me convulse d’horreur. Ce sont les échappées belles de tes cordes vocales qui me portent et m’abandonnent. C’est l’absence d’un quelconque lendemain qui épouvante mes jours. Il n’y aura rien après toi. Et tu ne me vois pas. Je crève de chaque chanson qui commence, de chaque parole que tu chantes, de chaque morceau qui finit. Je crève du manque que je ressens déjà alors que tu es là, à quelques mètres, si proche et pourtant, jamais aussi loin. Il n’y aura rien après toi, rien avant, rien du tout. Car il n’y aura jamais ce toi pour lequel je me damnerais. Il n’y aura jamais rien, sinon ce manque. Et ça me tue.

Et j’ai oublié comment être réaliste avec les accords de cette guitare qui t’accompagne.
Et j’ai oublié comment m’offrir à ta voix qui ne se mélange à la mienne qu’à travers des milliers d’autres.

C’est quand tu pars que je comprends que j’ai mal, que tu n’es plus synonyme de béatitude mais de souffrance, de solitude, pour toutes les fois où seule dans ma chambre mes bras enlacent à en crever mes jambes et que tu n’es pas là, pour toutes les fois où j’ai l’impression d’être à deux doigts de venir m’échouer sur tes lèvres et que je suis simplement seule devant mon écran à serrer ma main à en faire blanchir les articulations. C’est quand tu pars et que les lumières se rallument que je comprends que c’est un exil de toi qui durera jusqu’à la fin, que seule dans ma chambre je continuerai à t’appeler dans mes nuits sans sommeil sans que tu ne m’entendes, que derrière mon écran je persévérerai à me gaver de toi sans jamais réussir à combler ton absence. C’est quand tu pars que je comprends que c’est fini pour cette fois, diablement fini. C’est quand tu pars que je comprends que cette jouissance est mortelle, c’est quand il faut que moi aussi je quitte cet endroit qu’en prenant mes jambes à mon cou j’essaie de rester sourde à mon cœur qui se brise.

Et j’ai oublié comment vivre entre deux de tes mesures. A tout jamais oublié.

Nao.

*

Si vous étiez là, le 11 octobre 2007, dans cette Halle Tony Garnier, entre un écran géant et un certain guitariste. Si vous n'étiez pas loin du troisième rang, pas loin de deux anges rongés par le même mal. Si vous avez vu ce rien, cette histoire entre parenthèses.
...
C'était peut-être moi.

argh !!!!!!!!!!!!!



que dire ?
j'aime.
le cadre.
les mots.
les gens.
ton style d'écriture.

je suis droguée à tes fics <3

comment peux-tu décrire si bien la tristesse, la haine, la vie ... .?

EsTHelle merci <3
Pour le coup, je dirais que j'y arrive parce que c'est moi, alors cette tristesse je l'ai vécue, pour le reste, du façon ou d'une autre j'ai l'impression de tout ressentir.
Et j'extrapole =P

Arf tu sais déjà tout hein.
J'veux pas me répéter (surtout que j'ai la dalle alors j'veux manger).
Mais voila Nao ... Toi quoi <3
Ma déese.

Camille (L)
Vas bouffer, vas bouffer. x]
Muuh merci <3
C'est toi la déesse, tu sais.

ça m'fait mal. Pourtant j'ai pas encore touché à tout ça...
..Ceci dit plus pour longtemps.

ça m'fout un peu la trouille, et tu le sais, parce que...je sais même pas comment je réagirais.

C'pas humain de faire autant souffrir les gens indirectement.

Et ils ne s'en rendent même pas compte...

J'crois que [non, j'en suis sûre, et toi aussi tu le sais maintenant] que c'est toi et ce sera toujours toi quid écrira le mieux ce sentiment...

Je réediterais demain, je pense que ce sera mieux.

Je t'aime <3

Kimaugen, ouais ça fait mal. A en crever.
Mais à quoi ça servirait d'en crever, qu'est-ce qu'ils en ont à branler, eux ? A quoi ça servirait de dire, je n'ai jamais ressenti ça, je ne veux plus jamais le ressentir, c'est fini, je veux m'éteindre maintenant, je veux étreindre ce sentiment, je veux disparaître, pendant que je peux encore me souvenir de ses yeux, de ces émotions. A quoi ça servirait, alors qu'il y a tout un monde à vivre derrière ?
[Et là il ne faut pas surtout pas penser au fait que le monde, sans eux, paraît bien terne, il ne faut surtout pas penser aux jours qui s'allongent dans la grisaille, aux cours qui te font chier, à toute cette vie que tu ne veux pas avoir.
Surtout pas]
A quoi ça servirait ?
C'est bien pour ça qu'on se relève, prêt à se casser la gueule encore une fois.
On verra demain, oui.
<3

Eh ben euh... Kim au secours! On s'relèvera hein? ensemble <3
parce qu'on le vaut bien! xD (oui je met un peu d'humour pour essayer de me rassurer un peu. on fait comme on peut avec ce qu'on a hein x) )

Nao, ben voila je suis une fois de plus béate devant tes mots qui décrivent tout ce que tu as ressenti. Tout ce que je vais ressentir. J'ai aussi appris à te connaitre via tous tes textes mais celui la plus que les autres j'crois bien.
C'est écrit avec tant de grâce, de style, ton style à toi, ce style que j'aime beaucoup plus que jamais tu ne pouras imaginer.
Tu sais, j'ai vécu en même temps que je lisais, les soirs dans ta chambre ou tu enfermais tes jambes de tes bras en sang de trop l'aimer, lui. De son absence.

Je voudrais qu'un jour il lise ça. Je crois que le jour ou tout se calmera, je te pousserais à lui envoyer. Il faut absolument qu'il lise ça.
C'est la plus belle déclaration que je n'ai jamais vue, entendue ou même lue. Il a une chance inouïe tu sais =)

J'aurais tellement aimé te consoler Nao. On ne se connait même pas alors je n'ai pas osé. Je ne sais jamais trop quoi te dire car je t'idolatre. Et sache que c'est pas simple du tout de parler à une personne que l'on admire. Et j'ai toujours l'impression de déranger.
Mais le coeur y est tu sais Nao, et j'aurais tellement voulu avoir le courage et trouver des mots pour essayer d'apaiser tout ça même si je sais que rien ne peut apaiser de tels sentiments.

Je vais arrêter la pour ce soir. Pour que tu puisses lire.
J'aurais sûremement plus de choses à dire demain =)

et encore une fois... <3

J'en tremble encore, de ce texte. Et plus je le relis, plus j'ai l'impression de le vivre une seconde fois, avec toi cette fois...
Nao, un jour tu m'apprendras à vivre à travers les mots ?
Puisque pour l'instant je ne sais qu'en mourir...

Quand ils reviendront, on fera front, j't'aiderai à t'envoler avec lui, si tu le veux. Parce qu'un ange tel que toi n'a vraiment rien a faire au milieu du commun des mortels.
Fonce les rejoindre et n'en reviens jamais. Tu me manqueras, alors laisse quelques mots par-ci par-là, quand même.

[Hilf mir fliegen mit sie...]

Je ne peux pas oublier, la larme qui coule le long de ma joue à la lecture de ces sentiments, de ces putains de sentiments si bien retranscrit.
Mon dieu.
Il faut que je m'en remette.
[C'est raisonnable d'enchaîner sur Playing dead ? ]

Pralinette je t'ai déjà répondu sur MSN alors tu sais ce que j'en pense.
En résumé : continue de m'idolatrer, je kiffe. [XD]
Le reste, c'est entre toi et moi.
=]

Folie, je savais pas que t'étais aussi dingue. Et pourtant vu ce pseudo j'aurais dû m'en douter. Tu sais je suis "contente" que tu l'aimes autant ce texte, parce que pour une fois c'est moi, alors c'est différent.
Peut-être, peut-être je t'apprendrai.
Si seulement je pouvais, tu sais, je le ferais. Mais c'est vrai , il s'envole, et mes pieds restent cloués au sol.
A l'infini.

Marie à enfermer, tu es sûrement à enfermer mais je ne dirai rien, je ne voudrais pas qu'on t'enferme, je ne voudrais pas que tu disparaisses de cet orange criard.
Tant que tu me pardonnes... (L)

Lily tu le sais je te l'ai dit ça me fait plaisir de te revoir sur mes fics, ça faisait longtemps et ta présence m'a manqué (c'est vrai)
<3 Merci.

Bordel. J'crois que c'est l'pire. Oui, pire que Tout. Je te jure. Peut-être parce que bordel j'étais là et quand je te lis que je vois toute cette journée défiler devant mes yeux. Je sens encore la cicatrice de nos sourires. Peut-être que le stress qui me tordait le ventre juste en te lisant revient. Parce que je pourrais fermer les yeux et y être encore un peu, juste un instant.

Et tu sais. La première fois que je l'ai lu ce foutu texte. J'ai pleuré comme une gosse, pire encore à la sortie de cette foutue salle où j'ai l'impression d'avoir écrasé ma dernière lueur de vie. Tout semblait évaporé. J'ai voulu écrire mais tu l'as tellement mieux fait que moi.

Tu n'écris pas, c'est pire encore. Pire que Lui qui chante. Pire que Lui joue de la guitare. Pire que lui qui frappe sa batterie. Pire que lui qui fait ronronner ses doigts sur sa basse. Je te jure, c'est un murmure qui finit en un cri qui me déchire complétement.

Et si j'pouvais retourner en arrière. Je ferais arrêté le temps juste pour pouvoir entendre le silence et hurler tes mots dans l'espace rempli d'Eux. C'est un joyeux bordel de mes sens lorsque j'accumule le souvenir douloureux d'Eux et les images doucereuses de tes mots sur un écran d'ordinateur.

C'est lorsque je te lis que je me dis que finalement ça a tellement plus de sens que tout ce que qui gravite autour de moi.

Et si ça pouvait me suffir pour vivre. Bordel.

J'sais même pas quoi dire,
c'est en me rappellant de cete fic que je pleure.
Jusqu'ou pourons- nous pleurer, pour eux?
Pour tes fics ?

Demain est arrivé tard, je sais.Mais le courage n'est probablement pas ma plus grande qualité.

J'dirais juste qu'il y a comme une larme qui cours entre les touches de mon clavier, prenant bien le soin de noyer toute l'encre pourtant incrustée dessus.

Gat, Gat, Gat, amour, si je devais te dire tout ce que je voudrais te dire ça n'en finirait pas, tu le sais.
Tu es folle, ces mots sont fous mais quelle importance, pas vrai ?
J'aimerais pouvoir en vivre avec toi, tu sais. J'aimerais vraiment.
(L)

L.O.L.A. <3 Je ne sais pas, loin j'espère.
Merci.

Kim c'est pas grave, je sais que ce n'est pas facile. (L)

Marie mon dieu je te jure que si je t'avais en face de moi, maintenant, juste maintenant, je te serrerais dans mes bras, jusqu'a t'en etouffer. c'est trop énorme, ce que tu me dis. beaucoup trop (L)

Stoom merci beaucoup =]
Je t'ai envoyé tout ça, j'espère que tu retrouveras, hein ^^
A bientôt alors =]

vu ce que t'as écrit ce soir je ne peux que d'idolatrer d'avantage!! [Kiffe pas trop nan plus! xD Bon allez ok mais que pour cette fois alors. Mdr des fois j'ferais mieux de la boucler ]

Et pis pour le reste, t'en fais pas, je suis une tombe quand il le faut =)
sauf pour dire des trucs pas drôles mais c'est pas bien grave hein? ^^

Arf Nao Nao Nao Nao
J'ai même plus le courage de te mettre des commentaires
Je sure qu'un jour, on se rencontrera

Pralinette x] Tu me fais trop rire muahaha

Lulu contente de te revoir =]
C'est possible, c'est possible. (L)

Bim, je sais pas trop quoi te répondre.
Merci d'avoir aimé.
Le reste me rendrait triste.