Love is just a game
...Cela fait à peu près deux ans que notre groupe de rock Allemand s’étend dans toute l’Europe…
…Bientôt dans le monde entier…
…Comme nous l’avions toujours rêver mon frère Jumeau et moi, nous sommes ensemble 24h/24, 7J/7…
…Au fur et à mesure des semaines, notre fortune personnelle s’agrandit…
…Nous sommes à la tête d’une petite mine d’or…
…Notre famille et nos amis nous aiment pour ce que nous sommes ou du moins ce que nous sommes devenus…
…Des milliers d’hommes et de femmes nous envient…
…Des milliers de femmes, nous désirent…
…Les quatre membres du groupe que nous sommes ont l’embarras du choix concernant les filles…
…Et bientôt les femmes…
…Nous dormons dans des draps de soie, et mangeons dans des cuillères en or…
…Ce soir nous jouerons devant 16.000 personnes qui nous admirent…
…Ce soir et une fois de plus nous ferons bonne figure…
…Seulement, je ne suis pas heureux dans ma vie…
…Il se fout de ma gueule me direz vous…
…Mais vous qui êtes de véritables inconnus, avez-vous déjà eu peur de ne jamais trouver l’amour ?...
…Vous êtes vous déjà méfier de chaque personnes qui vous entouraient en pensant qu’elles n’étaient là que pour l’argent ou le prestige ?...
…Mon frère s’en contre balance…
…Mais moi j’y pense…
…Chaque jour que Dieu fait…
&
Il est 20h00, notre concert a commencé il y a une heure, alors que je chante «
In die Nacht », une larme perle sur mon visage tellement cette chanson me ramène à la réalité, ce que nous faisons n’est pas ce que nous sommes et ce que nous sommes n’est encore moins ce que nous faisons depuis quelques temps…Notre carrière est dirigé par des hommes plus intéressé par le fric que n’importe qui d’autre. Ce soir quelque chose va changer, mon frère emmènera une fille dans sa chambre après le concert et contre toute attente je ferais la même chose. Beaucoup profite du système alors pourquoi pas moi ? Je choquerais mais la fille s’en souviendra…
Il est 20h45, notre concert est terminé depuis dix minutes, nous allons signer quelques autographes et comme mon frère, je glisserais dans la main d’une d’entre elles un morceau de papier dans lequel elle sera prié de me rejoindre, si elle le désire, dans ma chambre d’hôtel.
Le moment me semble stressant mais tellement excitant, je me surprend à aimer la sensation de supériorité que j’ai sur elles…Chacune d’entre elle rêve de passer une nuit avec moi mais une seule le réalisera. J’avance avec le papier serré entre mes doigts, mon frère est plutôt joyeux à l’idée de se foutre de la gueule d’une innocente ce soir, moi je cogite en me demandant, si après cette nuit, je deviendrais comme ça aussi…
Je m’approche d’elles, elles hurlent toutes notre prénom, chacune d’elle a les yeux grands ouverts sûrement pour ne pas louper une seule seconde de la scène. Je signe et observe, elle devra avoir de beaux yeux car je ne coucherais pas avec une insouciante, de belles mains car je ne coucherais pas avec une mal propre, de beaux cheveux car je ne coucherais pas avec une pouilleuse…Un doux regard, car je veux que quand elle m’observe, elle m’emporte avec elle dans son monde naturel…
Je piétine, mon frère a déjà fait son choix, il m’a tapé sur l’épaule pour me le faire comprendre. Je signe et observe toujours…
C’est quand j’arrive vers la fin que son doux regard m’ensorcelle, elle est calme, ne hurle pas et me tend une pochette de notre première album. Ses petites mains me promettent monts et merveilles, son visage est gracieux et agréable…Sans attendre et parce que je sais que c’est elle, je lui glisse le morceau de papier en dessous du CD, elle me regarde l’air dubitatif, je lui fais un clin d’œil…Nos regards se quittent et je la vois partir, je signe encore quelques autographes et repars dans la direction de notre van qui nous conduira là où je l’attendrais…
Dans le véhicule, Tom nous raconte une nouvelle fois ses exploits sans savoir que je viens de répéter exactement les mêmes mouvements que lui. Je souris à chacune de ses apostrophes qu’il croit manifestement drôles…
Il est 21h15 quand le van s’arrête devant notre hôtel, des fans nous y attendent déjà, je la cherche du regard en sachant qu’elle ne peux pas encore être là, nous rentrons dans le hall et montons dans l’ascenseur, Saky nous conduit jusqu’à nos chambres respectives mais avant qu’il parte, je lui demande un dernier service
« Laisse monter la jeune fille qui me demandera en bas s’il te plaît… »
Il acquiesce sans me poser de questions ce que j’apprécie. Ma valise est posée au milieu de la pièce, la chambre est sombre malgré la lumière de la petite lampe près de mon lit, je fais le tour du propriétaire et remarque la petite lumière qui se dégage du «
minibar », peut-être que j’en aurais besoins ce soir…
Je range quelques affaires et m’allonge sur mon lit, j’observe le plafond couleur blanc cassé, je me demande si elle viendra… Tout ça n’est pas moi, mais ma vie entière est contraire à mes convictions, ce soir, je continue juste dans ma lancée…
Il est 21h45 quand je commence à m’assoupir, et que le téléphone de la réception sonne. Je me fais rouler sur le ventre pour attraper le combiné
« Une jeune fille vous demande en bas Monsieur Kaulitz »
« Faites la monter »
Je raccroche lentement mais ma main tremble encore, mon cœur bat à 100 à l’heure tandis que j’entends la sonnette de l’ascenseur qui m’indique qu’elle va frapper à ma porte dans quelques secondes…Quand j’entends enfin les petits tapotements timides à la porte, je me lève et vais ouvrir.
Elle est là avec un sourire hésitant, elle me regarde attendant sûrement que je lui offre le monde, elle est aussi jolie que quand je l’ai quitté tout à l’heure…Je la fis entré, ce qu’elle fit toujours avec appréhension, elle tient fermement un sac dans ses bras.
« Mets toi à l’aise… »
Elle pose ce fameux sac et enlève sa veste aussi noire que ses cheveux magnifiquement ondulés jusque dans le bas de son dos, elle n’est ni trop grande ni trop petite, elle à tout simplement l’air d’une personne fragile. Son jean Levi’s prend parfaitement les courbes de son corps excellemment bien proportionné, son t-shirt retombe délicatement sur ses hanches et épouse adroitement la forme de sa poitrine…Elle retire ses sandales et s’installe sur le canapé au fond de la pièce, tout cela en me regardant toujours du coin de l’œil…Elle sait ce que j’avais dans la tête au moment où le morceau de papier à atterrit entre ses doigts…
Plus les minutes avancent et plus mon corps se fatigue…Je la rejoins sur le canapé et m’assois à ses côtés, je lui souris, elle m’interroge du regard.
« Pourquoi m’as-tu faite venir Bill ? »
« Je suis sûr que tu connais déjà la réponse… »
« En effet je la connais et je suis venu…Alors qu’attends tu de moi à présent ? »
Elle voulait ce dont j’avais eu envie quelques heures plus tôt mais je savais qu’elle n’était pas ce genre de fille.
« Arrête de te torturer l’esprit et embrasse moi… »
Elle me regardait toujours de ses magnifiques yeux verts émeraudes, la douceur qui s’en dégageait m’engagea à répondre à sa demande, je m’approchais d’elle sans qu’elle ne bouge d’un seul centimètre, lorsque nos lèvres se touchèrent c’est comme une partie de moi qui venait de trahir l’autre moitié, elle était consciencieuse et donnait à notre baiser une tout autre dimension du désir. Je passais une main dans ses cheveux, ses mains passaient sur mon torse sans jamais interrompre leurs mouvements, elle me faisait frissonner et en était consciente.
Chaque trait fin de son visage se détendait à chaque action que j’entreprenais, son corps parfaitement dessiné ondulait par mouvements répétitifs sur le mien ce qui m’emportait dans des montagnes de délivrances. Cette fille n’est pas comme les autres et je la garderais près de moi tant que je pourrais l’empêché de me quitter, elle que j’ai trouver par hasard est peut-être celle que je cherchais depuis des mois et des années…Elle est celle qui parmi tant d’autre a su attiré mon regard…Je pourrais l’aimer…
Il est 11h23 du matin quand mes yeux s’ouvrent à nouveau…Je pose mon bras sur le côté droit du lit pour m’apercevoir qu’il ne trouve contact nulle part, les draps à mes côtés sont froissés mais elle n’y est pas allongée…Je m’assois sur le lit pour parcourir la chambre des yeux et écouter si seulement le bruit de la douche retentit ...Rien…
La pièce est totalement vide, j’y suis seul acteur…Je me lève du lit nu comme un ver à la recherche de ma probable âme sœur…
J’enfile un T-shirt et me dirige vers la salle de bain en espérant qu’elle soit sortie de la douche et se prépare silencieusement…J’entre…Une feuille blanche est posée sur le bord du lavabo juste devant la glace …
« Ton frère aussi m’a pris dans ses bras le temps d’une nuit…La seule différence c’est qu’avec toi je m’y sentais bien, je te regarde dormir et Dieu que tu es beau, je pars au lever du jour, je m’éloignerais pas à pas pour profiter encore de chaque seconde de toi…Retourne dans ton monde qui est trop superficiel pour être le mien…Ton corps est mien et ton odeur coule dans les rivières de ton sang que sont devenu mes veines…Ne sois pas triste, personne ne pourra voler cette nuit…Tout comme toi j’ai réfléchis à l’avenir qui s’offrait à nous, mais nos vies sont chacunes aux antipodes de nos espoirs…
Je retourne de là où je viens c'est-à-dire là où tu ne me retrouveras jamais…
Je t’ai peut-être aimé le temps que tu m’appartenais…
Moi qui restera pour toi, « La fille aux cheveux noirs »… »
Ma déception était intense mais la douleur en était que plus forte…Je laisse le papier tomber à terre…Je tombe à genoux sur le carrelage gelée, tout n'aurait jamais pu être comme je l'imaginais...Tellement plus facile...
Malgré mes avantages, même l’amour m’échappe…Je tends les mains tout en sachant que je ne le toucherais que du bout des doigts…et peut-être même jamais…
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