[OS] A la vie, à la mort

Je sens un frisson m'envahir, une sensation étrange. Etrange mais précieuse. J'émerge de mon lourd sommeil, et le voit allongé à côté de moi. Torse nu, dreads posées sur l'oreiller ... et sa main faisant des allers-retours sur ma joue. Il est d'une douceur ... d'une pudeur même parfois... Son regard,.son sourire du matin.Comment émerveiller le début d'une journée. Toujours en silence, il s'approche de moi, je sens maintenant son souffle chaud sur ma nuque ... une nouvelle occasion de frissonner. Puis au creux de mon oreille, comme chaque matin, il me murmure des mots doux que seul lui a le pouvoir de formuler ainsi. Il m'aime, je l'aime, on s'aime. Est-ce là la formule du bonheur ? Je me décale légèrement sur le côté me retrouvant face à face avec cette gueule d'ange. Un nouveau sourire ravageur se lit sur ses lèvres ... celui qui m'aidera à sortir le premier pied du lit. Je l'embrasse doucement et me dirige vers la salle de bain. Il est temps de penser à commencer une nouvelle journée. Nous sommes en Décembre, la neige tombe à flot ici. Et pourtant, il faut aller travailler. Je me remets en état, puis ressort aussi fraiche qu'une fleur. Il est là, dans le salon à regarder les résultats du foot à la télé ... comme chaque matin. Je me dirige vers lui, et lui arrache un tendre baiser digne d'une bonne journée. Je prends mon sac, mon manteau enclenche la poignée et ... " A ce soir Mon Amour ! " . Voilà, ça y est ... il me la dite cette phrase dont j'avais besoin avant d'aller au travail. Cette phrase qui va résonner dans ma tête toute la journée jusqu'à temps de retrouver l'étreinte de ses bras ce soir. C'est donc souriante et pleine de vie que je marche dans les rues de cette ville enneigée. Les routes sont verglacées, les voitures roulent au pas. New-York fonctionne lentement aujourd'hui. Sans m'en rendre compte, je traverse la rue ... Un bruit de Klaxon, les mugissements de freins... tout s'accélère. J'entends les cris et les précipitations autour de moi ... mais je ne vois rien. Le noir complet, le vide intra-stellaire. Il me faut quelques secondes avant de m'appercevoir que c'est moi qui est allongée, inconsciente dans cette ville glacée de New-York. C'est à ce moment là que je réalise que New-York sera la ville où j'ai connu ma renaissance mais aussi ma perte. La sirène des pompiers résonne dans ma tête. Tout s'accélère autour de moi.

L'inconscience de ne plus pouvoir rien faire ... Difficilement je murmure des mots inaudibles pour les secouristes : " Tom ... Tom ... " . Ca n'ira pas plus loin. Je n'ai plus aucune notion. Ni celle du temps ni celle de ce qui se passe autour de moi. On me transporte, d'un endroit à un autre sans savoir ... Je ne contrôle plus rien, je ne suis plus moi.
Mais aidez moi bon sang ! Et où est Tom ?! Tom vient m'chercher ! Et puis j'ai mal à la tête, mal au coeur ... j'ai mal partout ! Tom ramène moi à la maison ! Et puis c'est quoi cette fichue lumière qui m'éblouit ... éteignez là ! Je n'ai pas dit rapprochez la ! J'ai dit qu'il fallait l'éteindre ! Tom dis-leurs toi !

" - Je suis désolé Monsieur Kaulitz le choc a été trop brutal. Sa tête a hurté violemment la chaussé, nous n'avons rien pu faire pour arrêter l'emoragie ... Elle ne se réveillera pas
- Mais comment ça pas se réveiller ! Vous vous foutez de la gueule du monde ou quoi ! Mais faites comme dans les films, c'est quoi ces espèces de trucs carrés remplis d'éléctricité pour réveiller les gens ! Elle ne me quittera jamais je le sais ! Alors ramenez la moi !
- C'est fini Monsieur, il n'y a plus d'espoirs... Je suis désolé "

Mais comment ça je ne reviendrais pas ?! Je suis où là ? Et puis quelle est cette lumière éblouissante ?! Et elle s'approche de plus en plus de moi, je suis épuisée ... je n'ai plus la force de luter. Tom je t'aime ! Tu m'entends ?! JE T'AIME ... Tom ... T.o...
* Biiiiiiiiiiiiiiii_______p *

Mon ange,

Je ne réalise toujours pas que tu ais rejoint l'autre monde. Tu m'as quitté si rapidement et je t'aime tellement. Ne sens-tu pas ce vide en moi ? Je sais que tu es là, et que tu me regardes. Je sens encore parfois tes lèvres sur les miennes, ton corps sur le mien ... l'alchemie qui faisait que nous étions deux. Mais je suis seul maintenant. Tu es si loin et si proche à la fois ... je suis si perdu sans ton amour. Je suis comme démuni, vidé ... Je ne suis pas moi quand tu n'es pas là. ue vais-je devenir ? Reviens moi ... Je t'en supplie reviens moi. Ne me laisse pas avec tous ces fous qui hantent le monde. Tu étais la seule, et tu resteras la seule ...A jamais mon amour te sera dévoué ...Même l'éternité ne nous séparera pas.

A la vie à la mort mon ange,

Je t'aime ...

[ Il déposa la lettre sur sa tombe, celle de l'ange qui le protègera désormais toute sa vie ]