Une soirée comme toutes les autres commençait. La musique, l'alcool, la drogue, les gens, les lumières... Je tournais la tête vers le barman lorsque je vis cet être qui semblait perdu, comme si le ciel lui était tombé sur la tête, comme si le Monde s'écroulait à ses pieds. Ses cheveux ébouriffés noirs, ses yeux entourés de noir eux aussi. Ces nombreux bracelets, ce tee-shirt moulant, ces santiags… Il m'intriguait. Je n'osais pas lui parler, sur le moment & je m'en voulais d’être aussi timide. Si seulement j'avais eu la force d'avancer vers lui. & si seulement...
Je voulais le réconforté, l'entouré de mes bras. Je voulais voir un de ses sourires. Il semblait pourtant l'avoir perdu à tout jamais. Il avait l'air indifférent à tout ce qu'il pouvait se passer ce soir là. Les gens dansaient, riaient, parlaient, buvaient... J’étais invisible moi aussi. Nous étions invisibles. Mais ce "nous", il ne le voyait pas. Pas de ma manière. Il ne voyait rien.
Deux heures du matin, mes paupières s'alourdissent, je voyais trouble & mon coeur se mis à battre lentement comme pour me rendre encore plus invisible. Il sortit. Je pris mon sac & pris la porte, moi aussi, en titubant. Dehors, je le vis assis, sur le trottoir. Je pris le plus de courage possible & je m'assis près de lui.
- Bonsoir, lançai-je.
- Bonsoir…, murmura t-il.
Le silence s’installa, il ne semblait décidé à me parler. Je m’en fichais. Ce qui comptait été de rester à ses côtés. Ce parfait inconnu me fascinait. Allez savoir pourquoi.
- Pourquoi me regardes-tu ainsi ? me lança t’il, les larmes aux yeux.
- Je n’en ai pas le droit ?
- Non. Je ne vaux pas tant d’admiration.
- Si.
- Et pourquoi ?
- Tu es le seul sur qui j’ai porté de l’intention ce soir.
- Ah.
J’enlaçais ses doigts lorsqu’il me repoussa.
- Excuse-moi. Je n’voulais pas… dis-je.
- Non c’est moi. Ne me reconnais-tu donc pas ?
- Euh, je devrais te connaître ?
- Non, souffla-t-il.
Le silence réapparut. La nuit était tombée depuis longtemps maintenant.
- Les étoiles sont belles ce soir, soupira-t-il.
Je m’endormis dans ses bras. Ses larmes avaient séchées. J’avais atteint mon but, j’ai séché sa tristesse. Combien de temps resterons nous ainsi ? Je ne sais pas & à vrai dire, je m’en fiche, je suis bien. Je pourrais resté comme ça jusqu’à la fin de l’éternité, jusqu’à ce que la mort vienne nous chercher. Je suis bien, tellement bien.
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Houmf, je le trouve vraiment bof... ><'. J'aime pas.