[A] Vergessen Kinder

Sujet: [A] Vergessen Kinder Lun 7 Mar 2011 - 17:22

Et me revoilà avec une nouvelle fiction. En voyant arriver la fin d'Une Lettre A Un Ange, cette idée m'est venu. C'est particulier je pense. Différent de tout ce que j'ai pu écrire. Et j'ai pas honte de dire que je m'inspire un peu de ce que je vis.
Je prend mon temps pour écrire cette fiction. Parce que je veux que ce soit bien...
J'espère que je retrouverais mes lectrices mais aussi de nouvelles !

N'hésitez pas à me donner vos avis, vos critiques. Je suis là pour ça.
Dans cette fiction ne me demandez pas de moments mignon, ni d'amours. Il n'y en aura pas.
Voilà Voilà. Les piliers posés, je vous souhaite une bonne lecture !

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[A] Vergessen Kinder Violence2byfredh

VERGESSEN KINDER

BAM. BAM. BAM.

Et il la plaque violemment contre le mur des toilettes encerclant rageusement sa gorge , le regard haineux.

BAM. BAM. BAM.
Les bruits de son dos se fracassant contre le mur carrelé raisonne encore et encore. Toujours plus intense. Toujours plus fort.

BAM. BAM. BAM.
La peur se lit dans les yeux vide de la jeune fille. Mais elle ne peut rien faire. Ça fait longtemps qu'elle ne le peut plus contre lui. Et le jeune homme sert de plus en plus fort sa gorge , tandis qu'il fracasse encore et encore son dos contre le mur des WC verrouillé.
Elle aimerait crier. Elle aimerait appeler à l'aide. Mais le peut elle vraiment ? Le veut elle vraiment ?

Son dos heurte une énième fois le mur froid et les larmes coulent sur son visage.
_Ne. Pleure. Pas .Putain. ordonne t'il.

Elle sert les lèvres forts et tente de retenir les gouttes d'eau salée qui s'échouent misérablement sur ses joues. Mais c'est tellement difficile devant un tel bourreau.
Puis il arrête mais elle entend encore le bruit significatifs de son dos s'écrasant contre la paroi froide. Sa main calleuse continue d'encercler sa gorge et c'est à peine c'est elle peut déglutir la bile qui remonte dans sa gorge..
Et elle sait ce qu'il va suivre. Elle connait ses moments par cœur à présent. C'est devenu son quotidien depuis un moment.
Il finit par poser son front contre le sien et fermer les yeux. Et lentement, elle sent sa main se desserrer sur sa gorge. Elle respire enfin mieux , l'air pourri et dégueulas des toilettes. Mais elle se dit que c'est déjà mieux que rien.
Et alors lentement sa main descend vers sa poitrine qu'il maltraite à travers son chemisier. Elle le sent se presser contre elle et l'étouffer contre le mur crasseux. Elle le sent respirer de plus en plus lourdement alors que son autres mains à rejoint sa semblable sur sa poitrine. Elle se sent oppressé. Mais elle ne dit rien. Elle étouffe. Mais elle retient sa respiration. Elle a mal. Mais elle ne pleure pas.

Son bourreau marmonne quelque chose qu'elle ne comprend pas et sourit. Et il pose sa bouche contre la sienne. Elle ne réagit même pas jusqu'à ce qu'il la plaque brusquement un peu plus contre le mur et elle comprend qu'elle ferait mieux de faire quelque chose. Alors, diligemment elle encercle son cou de ses bras et presse un peu plus son visage contre le sien. Puis avec dégout, elle bouge ses lèvres au rythme des siennes.
Elle se refuse de pleurer. Elle refuse de ressentir quoi que ce soit. Elle ne veut penser à rien. Ainsi , peut être que cette fois, le temps passera plus vite.
Elle ne s'habituera jamais à ça. Jamais. C'est bestial. Il ne l'embrasse pas. Il bouge rageusement ses lèvres contre les siennes. Il y passe toute sa colère, toute sa rage. Certain appellerait ça de la passion. Mais là, dans ces toilettes, la passion n'existe pas. Elle n'y existera jamais. Jamais entre eux. Jamais en lui. Ses mains plongent dans sa chevelure noir de jais et empoigne ses cheveux à lui en faire mal au crâne. Mais il s'en fiche. C'est ce qu'il veut. Lui faire mal. Il mange sa bouche, aspire ses lèvres entre ses dents.
Et le baiser s'intensifie,comme à chaque fois. Il grogne contre sa bouche et mors sa lèvre à sang. Elle gémit et le regrette aussitôt quand elle sent son genoux s'écraser contre sa cuisse. Alors elle ouvre ses lèvres et le laisse unir ses deux langues.
Il semble tellement se délecter du goût du sang de sa bouche qu'elle a envie de vomir. Mais elle prie pour ne pas le faire dans la sienne.. Elle le regretterai.

Ses mains calleuses se glissent sous son chemisier et pincent sa peau douloureusement. Elle ne préfère pas penser aux bleus qu'il est en train d'ajouter sur sa peau blanche. Puis elle remonte vers ses seins qu'il sort de son soutien gorge. Puis il se frotte à elle inlassablement en grognant, pressant contre elle son membre gonflé de plaisir.
Ça devient brutale , plus qu'habituellement. Il lui fait mal. Très mal.
Et essoufflé ,il s'écrase entre ses seins. Cette fois ci il la laisse pleurer en silence sans rien dire tandis qu'il reprend son souffle. Puis doucement il se redresse et lui fait face. Il lui remet son soutien gorge, reboutonne son chemisier et arrange ses cheveux frisés. Il essuie sa lèvre sanglante et l'embrasse une dernière fois.

_Grouille toi. Ça a sonné. Tu vas être en retard en cours.

Puis sans un mot de plus il déverrouille la porte des toilettes et sors.
Et la jeune fille pleure. Beaucoup. Plus que d'habitude certainement. Puis elle se fait vomir. Une nouvelle fois. Avant de s'écrouler contre le mur. Le même mur contre lequel, quelque instant plus tôt, elle se faisait humilier.

Ne lui demandez surtout pas comment tout ceci à commencer , parce qu'elle ne le sait pas. Elle l'a certainement su un jour .Mais maintenant, elle ne le sait plus. Il lui a fait tout oublié de toute façon. Même sa propre personne. Vous n'avez certainement pas compris ce qui vient de se passer. Rassurez vous, elle non plus. Mais ça elle ne l'a jamais compris. Ça arrive comme ça. Elle ne le contrôle pas. Elle s'y attends , seulement de rare fois. Et elle ne fait rien. Elle se laisse faire. Pourquoi ? Parce que c'est comme ça et c'est ainsi que ça doit se passer.

Ne la jugez pas. Oh non surtout ne la jugez pas.
Vous ne la connaissez pas. Vous ne savez rien d'elle.
N'ayez pas pitié, non plus, de cette pauvre jeune fille, qui se laisse abuser de la sorte
Elle n'a pas besoin de votre pitié.
N'essayez pas de la comprendre.
Vous n'y parviendriez pas.
Vous tenterez peut être au fil de ligne de cette histoire, de comprendre, de se mettre à sa place. Mais vous ne saurez jamais à sa place. Vous ne ressentirez jamais ce qu'elle ressent dans ces moments là et dans les autres. Jamais vous ne vivrez ce qu'elle vit.
Alors n'essayez pas. Ne la jugez pas. N'ayez pas pitié.
Non, lisez simplement l'histoire de cette jeune fille, tout simplement perdu.

_._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._.

Il y a une jeune fille qui marche dans les couloirs, seule. Et il n'y a rien à dire sur elle. Elle fait partie du décor c'est tout. Elle n'a aucune importance pour personne. C'est une fille comme les autres. Une fille banale. Pas celle qui se fait remarquer, ni celle qui attire l'attention. On ne la regarde pas. On ne la voit même pas.
Personne ne la voit. Personne ne prête attention à elle. Ni les élèves, ni les professeurs. Ni même ses parents. Pour eux aussi, elle doit faire partie du décor certainement.

Taylor. Elle s'appelle Taylor. Apparemment une petite allusion de son père au guitare Taylor. Elle n'a jamais su pourquoi. Elle ne l'a jamais voulu. Elle a simplement grandi avec une guitare noir Taylor à ses cotés. Mais c'est tout.
Elle n'est pas si grande. Mais pas si petite. Elle a de longs cheveux noirs qu'elle gâche en les attachant en un chignon négligé. Elle n'est pas maigre. Elle n'est pas grosse. Mais elle n'est pas assez dans la norme. Ses yeux verts intense sont peut être la seule chose que l'on remarque dans son insignifiante personne. Mais c'est vraiment la seule chose.
Et elle n'est pas belle du moins pas assez pour qu'on la remarque.

En gros, Taylor est une « vergessen kinder ». Une petite enfant de l'oubli. Rien de plus. Rien de moins. Et elle ne cherche pas vraiment à être autre chose...

Alors, voilà, c'est ce qu'elle est. Et elle existe partout autour de vous. Il y a plein de personnes comme elle. Fille ou garçon qui évolue dans votre vie. Mais seulement vous ne le savez pas. Parce que vous ne les voyez pas. Personne ne dira que c'est dommage. Personne ne le regrettera. Parce que aucun de vous ne jugera ça important. Après tout, ça ne change pas votre vie.

Je ne suis pas là pour vous blâmez. Oh non je ne suis vraiment pas là pour ça.
Non je suis simplement là pour raconter une histoire.
Celle de Taylor. Une petite enfant de l'oubli.

Sujet: Re: [A] Vergessen Kinder Sam 12 Mar 2011 - 22:44

Waaaw...
C'est tellement bien écrit, tellement bien raconté...
Tu m'as fait ressentir ce qu'elle ressentait, cette humiliation, son dégoût...
Waaw. J'ai rien d'autre à dire oo

Ah si, que je veux la suite et que j'espère que tu veux toujours de moi pour contre-dire les commentaires de Julie :gd-sourir:

Sujet: Re: [A] Vergessen Kinder Mar 15 Mar 2011 - 19:21

Mes deux fidèles lectrices ! Je suis vraiment contente de vous voir ici.
Je suis contente que cette début de fiction vous plaise. Et j'espère que la suite vous plaira. Le groupe arrivera beaucoup plus vite que Une Lettre A Un Ange. Il faut juste que je place les bases. Et ce sera partie.

Ceci dit , bonne lecture ! Hate de lire vos avis !

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[A] Vergessen Kinder Uu0kdvhf

Le sang coule. Comme beaucoup de fois. Trop de fois peut être.

Mais on arrête pas le sang. C'est tellement plus facile de le laisser couler de toute façon et de le regarder salir le beau blanc nacré de la baignoire et de n'en avoir rien à faire, parce que de toute façon le blanc c'est trop parfait , trop pure et trop luxueux. C'est si jolie de le tacher avec du rouge.

Mais peut être qu'il faut savoir stopper parfois et appuyer sur les plaies pour les refermer.
Mais à quel moment faut il le faire ? Quand la douleur devient trop forte ? Ou quand justement on ne sent plus la douleur.

Ce sont beaucoup de question qui mériteraient des réponses. Qui n'existent malheureusement pas. Mais pourtant tant de personnes voudraient ces réponses, non. Tant de personnes dont elle ne fait pas partie.
Oui, elle, Taylor, la jeune fille assise sur le rebord d'une baignoire et qui regarde son sang taché le parfait, pure et luxueux blanc nacré. Trop d'adjectif qu'elle a en horreur depuis sa naissance. Depuis le jour en faite où sa mère, en rentrant de l'hôpital , la poser dans son landau blanc en soufflant que maintenant elle pouvait enfin reprendre sa vie.

Le blanc est traitre. Comme beaucoup d'autre chose.
Mais ça c'est encore autre chose, n'est ce pas ?

La mère de Taylor a repris sa vie de femme et n'a jamais commencer sa vie de maman. Elle a grandi entre une mère inexistante et un père, trop occupé par son travail qu'autre chose. Une vie de luxe lui a été offerte mais elle n'en a jamais vraiment compris la valeur peut être.

C'est certainement une des raisons qui la font se retrouver là, devant sa baignoire à regarder son sang coulé. Mais il faut savoir arrêté. Parce que son but à cette jeune fille, ce n'est pas de se tuer mais de se faire mal. Oh oui de se faire mal au point d'en être dépendante. D'en être dépendante comme à une drogue.
Elle referme donc les plaies comme elle peut , les bandes et fait tout ce qu'il faut pour que ça ne se voit pas. Mais qui les remarquerait ? Pas vous en tout cas.

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Après tout ça , Taylor se retrouve au lycée. Son enfer après sa salle de bain.
Et elle regarde tous ces jeunes défilés. Ils ont l'air tellement identiques à ses yeux. Et elle aimerait remarquer une différence. Quelque chose qui les démarquerait les uns des autres. Mais elle n'y arrive pas.
Détrompez vous. Elle ne pense pas se démarquer des autres. Elle ne pense surtout pas être différente. Ce serait tellement absurde de penser ça alors que c'est une spécialiste pour se fondre dans la masse.
Non , la seule chose qu'elle croit c'est d'avoir ce regard extérieurs que tous ces gens n'ont pas , en se regardant dans la glace. Ne voient ils pas qu'ils se ressemblent tous ? N'entendent t'ils pas que la musique qu'ils écoutent à fond dans leur écouteurs est la même ? Ne sentent t'ils pas qu'ils sont tous entourés de cette même odeur de cigarettes ?
Ils ne le voient peut être pas mais elle, elle le voit. Et ça lui suffit pour les haïr tous.

Taylor ne leur parle pas. Taylor ne les regarde pas. Elle ne fait qu'évoluer avec eux pour un temps.

La cloche sonne soudain. Elle se lève donc écrase sa cigarette et entre dans l'enceinte du l'établissement. Contradictoire, n'est ce pas ? Cette cigarette qu'elle vient d'écraser ? Et alors ? La vie n'est t'elle pas faite de contraire ?

Des rires lui parviennent derrière elle. Et elle n'a pas besoin de se retourner pour savoir qui c'est. Un groupe de filles « string, piercing, je t'amène tout de suite au parking ». Elles sont toute comme ça dans ce lycée. Toute des filles de riches, tout comme elle, mais à la différence qu'elle savent profiter de la carte bancaire de leur parents peut être.
Elle ne les écoute pas. Elle ne veut pas les entendre rire d'elle ou se moquer encore une fois de son insignifiante personne. Alors elle met sa capuche sur sa tête, plante ses écouteurs dans ses oreilles et trace son chemin sans regarder personnes.

Taylor dort en cours. Elle n'a pas besoin d'entendre les professeurs lui parler de la vie et de son avenir. Elle sait déjà que sa vie est une chienne et que son avenir n'existe pas. Elle vient juste ici pour avoir de bonne note et faire honneur à ses parents. Mais non , bien sûr, il ne faut pas faire honte à la famille VREELAND. Il ne faut pas que la présidente des parents d'élève , sa mère, perde sa réputation à cause de cette fille qui porte le même nom qu'elle.
Elle l'entends encore parler avec ses professeur :
« Vous savez , moi et mon mari , faisons tous pour que notre Taylor chérie s'épanouisse comme il faut. Nous sommes conscient que cette période n'est pas facile pour elle , mais que voulez vous, on ne choisit pas le caractère de ses enfants »

Et ses professeurs acquiescent comme des hypocrites .
« Ne vous en faite pas Madame Vreeland, nous n'avons absolument aucun problème avec votre charmante fille. Excellent résultat. Excellent comportement. Nous ne demandons qu'à ce que rien ne change. Et merci beaucoup pour le magnifique travail que vous faites pour l'établissement » .
Rien que des hypocrites. Tous pareilles. Mais c'est le monde des adultes apparemment. Tout le monde passe par là un jour.

Et la sonnerie sonne. Et tous le monde se précipite vers la cantine comme des affamés.
Taylor y mange seule . Parce que c'est comme ça. Et qu'elle ne supporte pas le monde autour d'elle. Ça lui rappelle les infâmes repas avec ses parents et leur amis.
Et personne ne mange avec elle. Sa réputation la suit derrière elle visiblement. Seul , quelque nouveau , effrayé de ce monde de sauvage, se risquent à s'installer en face d'elle. Mais très vite , ils partent, satisfait d'être assez bien pour rejoindre les rangs de tous ces clones.

Et la sonnerie re sonne. Et Taylor rentre en cours une nouvelle fois, seule. Elle s'installe à sa place au fond de la salle contre un mur. Et elle allonge sa tête sur son sac en dessinant des dessins incompréhensibles un peu partout autour d'elle.

Et la cloche sonne une dernière fois. Taylor sort de la classe, sort du lycée et entre dans une voiture noir qui l'attend déjà à l'entrée. Puis elle rentre chez elle changé ses pansements rougies par le sang

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C'est une journée comme les autres pour Taylor. Très peu de fois cela diverge réellement. Elles sont toutes identiques. Rien ne change. Rien ne bouge.

Vous êtes déçu ? Vous vous attendiez à plus ? A quelque chose qui mérite vraiment d'être raconté ?
Rassurez vous elle aussi.
Mais c'est comme ça. Et parfois il faut savoir se contenter de ce qu'on a.
Certains diront que c'est lâche de raisonner ainsi. Qu'il faut savoir être fort et se battre pour changer les choses.
Ils ont une volonté ces gens là, et c'est bien, Taylor les admire certainement rien que pour ça. Mais elle, elle ne cherche pas à être forte. Elle ne cherche pas à ce que ça change. Elle est heureuse comme elle est. Tout simplement.

Sujet: Re: [A] Vergessen Kinder Mar 15 Mar 2011 - 19:31

Gnaaaaaa j'aime ! =D

Suite Very Happy

Sujet: Re: [A] Vergessen Kinder Mar 15 Mar 2011 - 19:50

Cool

Déjà une suite ?

Sujet: Re: [A] Vergessen Kinder Mar 15 Mar 2011 - 19:56

Déjà ou encore ? xD

Sujet: Re: [A] Vergessen Kinder Mar 15 Mar 2011 - 20:04

Le pire c'est qu'elle est prête, il faut juste que je fasse la montage ! Mais j'ai une flemme. J'ai pas di'inspiration.

Sujet: Re: [A] Vergessen Kinder Mar 15 Mar 2011 - 20:13

Rhô ><

Sujet: Re: [A] Vergessen Kinder Mar 15 Mar 2011 - 20:30

Je sais !

Comme je suis feigiante ! Bon allez je fais le montage et je poste !

Sujet: Re: [A] Vergessen Kinder Mer 16 Mar 2011 - 18:52

T aylor vous a menti.
Il y a des jours où ça diverge. De rares fois c'est vrai. Mais il y a des jours où elle se retrouve à la bibliothèque. Ce sont des jours comme ça, où elle n'a nul par où aller, où elle ne veut pas se retrouver dans la cour avec les autres . Ou des heures où des professeurs sont absents , tombés en dépression à cause de sa génération.

C'est fou comme elle est pessimiste, vous ne trouvez pas ?
Mais si vous n'êtes pas content après tout vous avez le choix de fermer cette fenêtre et de continuer votre journée aussi merdique que celle de Taylor. Encore une fois , vous avez le choix.
Alors , donc Taylor, aujourd'hui se retrouve à la bibliothèque de son lycée. Et bizarrement cette étrange ambiance de travail l'apaise. Au moins ici, on ne trouve pas les « miss Pouf-Pouf » ou les mecs « genre faux rebelle de la société ». Non ici , on ne retrouve que les futures médecins , ingénieurs, avocats. L'avenir de demain en faite. Autre chose ,tiens, qui lui fait rire. Mais elle ne se plaint pas. C'est mieux que d'être entouré des autres.

Elle se cache au fond de sa capuche noir et plante ses écouteurs dans ses oreilles. Ainsi elle n'entend plus rien. Elle s'enfonce dans sa bulle et rien ni personne ne peut la faire sortir.
Elle reste ainsi peut être des heures. A écouter de la musique. A écouter parfois sa propre guitare raisonner dans ses écouteurs.
La cloche sonne certainement mais elle ne l'entend pas. Et c'est mieux ainsi.

De fines mains se posent sur la table en face d'elle, puis un livre et une trousse. Un portable noir.
Taylor lève la tête et découvre une jeune fille au cheveux long châtains qui étudie studieusement. Elle ne dit rien. Elle est juste surprise. Que fait elle là ?
Elle la connait parfaitement. Du moins, il n'est pas difficile pour elle de savoir que sa place n'est pas ici. Non , sa place est en bas avec tous ses semblables.
Elle ne connait pas son nom. Elle ne sait pratiquement rien d'elle. Mais elle l'a plusieurs fois croisé dans les couloirs, vu dans la cour, toujours entourés de plein de gens, riant au éclats, se moquant plusieurs fois des gens différent de son groupe d'amis.
En gros, cette fille n'a rien à faire ici , à faire semblant de travailler.

Soudain, ses lèvres bougent mais Taylor n'entend pas. Sa musique raisonne dans ses oreilles. Alors elle retire ses écouteurs mais la fille a finit de parler apparemment. Elle est quelque part un peu déçu mais elle ne le montre pas.
Elle continue de regarder la fille qui travaille en face d'elle. C'est qu'elle le fait vraiment. Taylor ne peut s'empêcher d'être surprise. Elle s'était tellement faite une idée bien arrêter de la catégorie à laquelle elle est censée appartenir. Quelle mouche l'a piqué ?

Taylor joue nerveusement avec la fermeture de son gilet en l'observant. Mais elle finit par la remarquer et lève les yeux vers elle. Elle plante ses yeux dans les siens et dit :
_Tu as finit ? Demande t'elle.
Taylor ouvre grand les yeux. Serait ce à elle qu'elle vient de parler ? C'est une première fois.
_Finit quoi ?
_De me regarder comme ça. Encore quelque minutes et je vais commencer à penser que tu es lesbienne, sourit elle.
Taylor retire sa capuche et crache :
_Tu peux croire ce que tu veux. Tu peux même t'en presser d'aller raconter ça à tout tes petits copains j'en ai rien à foutre.

Et elle se lève sèchement et quitte la bibliothèque.

Elle n'aurait certainement pas du dire ça. Pour un premier contact avec une personne de son lycée, réagir aussi négativement n'est peut être pas à son avantage.
Mais qu'est ce que ça peut bien lui faire en fin de compte ? Elle n'a rien à leur prouver et surtout rien à faire de ce qu'il pense d'elle. Elle récoltera simplement quelque rires sous son passage, quelque personne la montreront du doigts. Rien de bien différent que d'habitude en fin de compte.

Elle n'a donc aucune appréhension en arrivant au Lycée. Taylor n'attend tellement rien de leur part. Alors elle fait comme d'habitude. Elle pose son sac sur un banc en face de l'entrée, sort son paquet de cigarette et en allume une. Comme d'habitude. La musique joue dans ses oreilles et elle apprécie ces moments là. Où il ne semble y avoir qu'elle au monde. Elle et sa musique. Où elle peut se pourrir la vie en silence. C'est beau.
Mais soudain quelqu'un s'assoit à coté d'elle et elle ne peut que sentir la rage monter en elle.
Elle se lève immédiatement sans un regard. Mais la personne lui court après et l'arrête par le bras, exactement à l'endroit où hier une lame avait déchiré sa peau. Les larmes lui montent au yeux et un cri lui échappent.
_Taylor attend .
_Comment est ce que tu connais mon nom ? Crache t'elle
_Tout le monde connait ton nom, tu sais.

Elle se libère vivement et dit :
_Je vois que tu as suivi mon conseil.
_Tu ne l'as pas nié hier après midi. Est ce que ça veut dire que tu es réellement lesbienne ?

Taylor la fusille du regard et la plante.
Elle l'entend crier vaguement quelque chose au loin, mais elle ne l'écoute déjà plus.

Cette fille aurait tellement pu lui faire changer d'avis. Elle aurait pu la convaincre que ses semblables ne sont pas comme elle le croit, imbus de leur personne, arrogants , ignorant. Mais non , en faite , elle a préféré simplement la complaire dans son jugement.

T aylor ne se sent pas différente, non. Elle ne se sent pas supérieur, ni même au dessus d'eux. Non, elle a simplement l'impression d'être à des années lumières de leur monde, ne pas lui appartenir. C'est comme si elle était bloquée dans une pièce et que l'entrée de leur univers était verrouillé. Il est vrai qu'elle ne fait pas vraiment d'effort pour trouver la clef. Mais personne ne l'aide, non plus.

Mais il n'est pas difficile de savoir ce que vous pensez . Cette fille serait elle la clef ? Taylor n'y croit pas. Elle ne veut pas y croire. En faite, elle ne vit pas avec ce genre d'espoir. Ce n'est pas son but d'être comme tout le monde ou d'être populaire. Elle n'en a jamais eu besoin. Et elle n'en aura jamais besoin.

Aujourd'hui, Taylor n'a pas faim, comme beaucoup de fois certainement. Alors elle reste devant son plateau enfermé dans sa bulle.
Et une personne s'assoit en face d'elle encore une fois. Et elle se crispe.

_C'est une habitude chez toi, de planter les gens comme ça ?

Elle ne prend pas la peine de répondre.
_Tu as l'habitude de pas répondre aussi ? Tu as perdu ta langue ?
_Qu'est ce que tu me veux ? Sort elle brusquement.
_Que tu répondes à ma question , répond la jeune fille avec un énorme sourire.

Taylor est déconcerté par l'habitude de cette fille. Et elle est réellement perdu car elle n'arrive pas à voir clair dans ce jeu. Mais est ce vraiment un jeu pour elle ? Elle en a beaucoup rencontré des personnes comme elle, voulant se moquer d'elle ou comprendre la fille assise là, rien que pour se vanter au près de ses amis de lui avoir parler. Mais là, elle avoue qu'elle ne sait pas vraiment si c'est ça que la fille installé en face d'elle, cherche.

_Je vois pas pourquoi, je te répondrai. Je te connais même pas.
_Mais moi je te connais. Comme tout le monde.
_Grace à toi.
_Juste pour ton information, j'ai rien dit. Je suis pas comme ça.
_Oh comme c'est mignon. Je suis pas comme ça répète t'elle iniquement. Et qu'est ce qui t'en a empêché.
_Je savais pas si c'était vrai , répond t'elle au tac au tac
_Ah parce que si je l'avais confirmé tu l'aurais dit?
_Ne dit pas ce que je n'ai pas dit.
_Tu parles ! Vous êtes tous pareille. Vous adorez ces genres de conneries !
_ ! Tu ne me connais même pas et tu me juges déjà,grogne t'elle sèchement.

L'attitude légère et amusé de la jeune fille disparaît. Son visage se durcit et Taylor la voit s'énerver. Elle est certainement allée trop loin. Mais elle s'en fiche complètement.
La jeune fille essaye de se calmer sous le regard ignorant de Taylor.

_Ne me juges pas alors que tu ne me connais pas. Ne fais surtout pas ça.

Et un trait de détresse apparaît sur le visage de la fille. Ça ne peut échapper à Taylor, elle qui connait tellement bien ce sentiment. Mais elle ne dit rien. Il sera bien de s'excuser. Il serait bien de dire quelque chose. Mais elle ne fait rien. Elle se contente de regarder ailleurs.
Quelque instant plus tard, la jeune fille semble avoir repris contenance et son air léger réapparait sur son visage enfantin.

_Donc tu veux me connaître ?
_Je n'ai jamais dit ça.
_Mais tu as dit que tu ne me dirais rien parce que tu ne me connaissais pas. Alors si tu me connais, tu vas me répondre ?
_Non.
_On t'a jamais dit que tu avais un sale caractère.

Taylor la fusille du regard et elle rit. Beaucoup de regards sont posés sur elle et la brune le remarque. Personne n'a l'habitude de la voir avec quelqu'un. Personne n'a l'habitude de la voir parler. C'est une première et tout le monde la regarde comme si elle était une bête de foire. Elle imagine bien leur pensé :

« Mais elle parle ! Oh mon dieu ! »
« Regarde ça ! Elle est humaine ! »

Mais elle les emmerde tous. Elle s'en fous de ce qu'ils pensent.

_Tu es consciente qu'en restant avec moi, tu détruis ta réputation, dit Taylor.
La jeune fille sourit et regarde autour d'elle. Elle fait même coucou à plusieurs personne qui lui réponde joyeusement.
_Oh ça leur passera ! Et qui te dit que j'ai une réputation ?
_Je sais pas. Rien qu'à te voir , c'est évident. Tu as la tête de la fille populaire. . Et faut voir le nombre de personne à qui tu as salué.
_Tu sais Taylor c'est pas parce que je fais coucou à plusieurs personnes que je suis populaire. En faite ça s'appelle être civilisé.
_Ce que je ne suis pas. C'est ce que tu veux dire ?
_Tu l'as dit tout seule, sourit elle.

Taylor souffle.
_Je sais que je ne suis pas civilisé. Et alors ? J'assume. Je n'ai aucune envie de me mêler à vous. D'être comme vous. Ça m'intéressent pas.
_Tu as une idée des gens de ce lycée tellement péjorative. C'est effrayant.
_Et tu es là, bien sûr, pour me faire changer d'avis ?
_Bingo ! En faite je participe à une œuvre de charité qui essaye d'aider les jeunes en détresse ? Dit elle en se penchant vers Taylor.

Celle ci a les yeux grand ouvert. Et elle se demande si sa bouche ne l'ai pas aussi.
_Je blague ! Sort elle en riant. Tu aurais vu ta tête.
_C'était vraiment pas marrant.
_Si ça l'était. C'est toi ..?
_Qui a une humour pourri.
_C'est encore une fois qui l' a dit toute seule.

La fille au cheveux châtain se penche pour la première fois sur son plateau et croque de bon cœur dans son repas. Sa bonne humeur et sa joie de vivre déconcerte vraiment Taylor. Elle ne peut s'empêcher de la dévisager.

_Tu vois tu recommences, réplique la fille.
_Quoi ?
_A me dévisager ? Je vais commencer à vraiment croire...

Mais Taylor l'empêche de continuer sa phrase. Elle la coupe d'un geste de la main.
_Tu vas continuer comme ça encore longtemps ? Parce que tu vois, en plus de ne pas être civilisé et de ne pas avoir d'humour, je suis réputé pour ne pas être patiente. Alors qu'est ce qu'on fait ? Tu tiens certainement à ta popularité, ou appelle ça comme tu veux et moi je tiens à ma solitude . Donc si je répond à ta question, tu me laisses tranquille ?
La jeune fille avale sa bouchée de pain et dit :
_Ça dépend de ta réponse.

Taylor se pince l'arrête du nez en soufflant :
_On t'a jamais dit que tu étais fatiguante ?
_Parfois , ça arrive. Mais je croit pas les gens qui me dise ça. Enfin bref alors ?

Taylor se frotte le front et soupire :
_Non.
_Non quoi ?
_Non je suis pas lesbienne. Non je suis pas attiré par les filles. Oui j'aime les garçons. Alors tu me laisses tranquille ?

La jeune fille ne dit rien. Elle regarde simplement Taylor en plissant les yeux et en semblant réfléchir.
_Quoi ?
_Je pensais que tu aurais tenu plus longtemps. Je suis déçu. Ça commençait à être marrant.
_Tu te moques de moi ?
_Non, répond t'elle réellement déçu.
_Je t'ai dit ça pour que tu me laisses tranquille . Ce que tu vas faire d'ailleurs.
_J'ai jamais dit ça.

Taylor n'en croit pas ses oreilles. Mais elle ne dit rien. Elle sait que si elle le fait, ça va empirer la situation. Alors elle prend son sac et se lève, plantant la jeune fille encore une fois, toute seule.

Sujet: Re: [A] Vergessen Kinder Mer 16 Mar 2011 - 19:59

Haan, je sais pas pourquoi, je l'aime bien cette fille =)
Ah début je pensais qu'elle voulait savoir la réponse peut-être parce qu'elle, elle était lesbienne xD
*sors*

J'aime =D
Vivement la suite Very Happy

Sujet: Re: [A] Vergessen Kinder Mer 16 Mar 2011 - 20:23

C'est vrai que ça pourrait être marrant qu'elle le soit.
Je vois bien le scénario.
Mais non elle l'ai pas. Désoles

Sujet: Re: [A] Vergessen Kinder Sam 26 Mar 2011 - 22:12

Personne ne veut la suite ?

Sujet: Re: [A] Vergessen Kinder Sam 26 Mar 2011 - 22:44

Naaaan (a)

Poooste Very Happy

Sujet: Re: [A] Vergessen Kinder Jeu 31 Mar 2011 - 18:59

Ca démarre bien et c'est vraiment bien écrit Smile

Donc suite

Coucou les filles !

Bienvenue à toi ! Je suis contente que tu es pu venir me lire xD ! Et surtout que tu aimes !
Vraiment désoles pour le temps entre les suites ! Mais j'ai changé d'ordi, et le temps de m'adapter, de transferer toutes mes affaires.... D'ailleurs j'ai pas encore eu le temps de telecharger le logiciel que j'utilise pour faire mes montages ! Donc désoles pour l'image brut !

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Personne ne peut comprendre Taylor. Ni ses parents, ni les psy ni même cette fille qui se croit tout permis. Elle la déteste d'avoir autant d'assurance et de confiance en elle quand elle lui parle. Elle ne supporte pas sa façon d'être et sa légèreté. Cette fille ne devrait pas agir comme ça avec elle. Elle devrait être comme tout les autres : se moquer d'elle, la fuir et faire comme si elle n'existait pas. Mais non , au lieu de ça, elle agit comme si elles se connaissaient depuis toujours, comme si elles avaient toujours été amies.

Peut être que Taylor a peur. Peut être qu'elle se sent en dangers auprès d'elle. Pourquoi ? Elle ne le sait pas vraiment. L'inconnu l'effraie probablement. Et pour elle, cette fille au long cheveux châtain représente cet sorte d'inconnu.
Elle ne sait pas où elle va avec elle, ni ce qu'elle veut. Elle ne connait même pas son nom. Alors Taylor ne veut pas risquer de trouver cette sorte d'équilibre qu'elle a réussit tant bien que mal à trouver.

Alors d'après vous c'est une lâche. Selon vous, elle n'a aucun courage. Vous pensez qu'elle est égoïste et que si elle est dans cette situation, c'est uniquement de sa faute. Pour vous c'est son attitude, c'est sa manière de penser, c'est son caractère qui est à l'origine de tout.
Mais, finalement , qui êtes-vous pour porter un jugement si arbitraire ? Comment pouvez vous penser cela alors que vous ne la connaissez pas ? Savez vous ce qu'elle a vécu ? Connaissez vous son parcours et tout ce qu'elle a enduré ?
En faite, vous êtes comme tout les autres. Vous ne voyez en elle que cette fille sombre et renfermé sur elle même. Vous vous contentez de regardez en surface. Alors Taylor devient pour vous cette fille insignifiante qui mérite vraiment ce qui lui arrive. Quand vous la voyez marché dans les couloirs, quand vous la sentez passé près de vous, vous la regardez de bas en haut en vous demandant ce qu'elle fait là e pourquoi elle n'abandonne pas tout de suite. Mais ce que vous ne savez pas c'est qu'elle y pense. Chaque seconde de chaque minutes. Chaque minutes de chaque heures. Et elle se demande, tout comme vous, ce qu'elle fait et quel est le but de continuer, encore et toujours. Elle n'a pas trouver de réponses à ses questions. Mais elle ne sait pas ce qui l'incite à continuer.

Taylor regarde sous ses pieds, là où s'étend le vide jusqu'à l'herbe de son jardin. Elle est là, sur le toit de l'immense villa de ses parents, le seul endroit où elle se sent vraiment en sécurité. Et elle se dit que ce serait tellement plus simple de sauter dès maintenant, d'arrêter tout , tout de suite.
Regardez, elle a juste à se lever, laisser le vent s'engouffrer dans ses vêtements ,s 'approcher du rebord et se laisser tomber.
Oh oui ce serait tellement plus simple.

_Mademoiselle ?
Taylor se retourne et découvre Stephan, le gouverneur de ses parents, la tête passé dans sa fenêtre ouverte.
_Vous êtes encore là ? Demande t'il doucement.
_Comme toujours, murmure t'elle.

Des pensées étranges traversent son esprit. Elle était sur le point de sauter. Elle était sur le point de se laisser tomber. Et elle se rend compte qu'elle aurait espérer que quelqu'un l'arrête. Elle aurait voulu que la main de son père empoigne son épaule et la ramène dans ses bras. Mais ça n'arrivera jamais. Personne n'est là pour l'empêcher de sauter. Même pas ses propres parents.
Elle tire une bouffée sur sa cigarette et essuie l'unique larmes qui a coulé au coin de son œil.

_Monsieur et Madame ont appelé. Ils ne rentreront pas ce soir. Ils demandent de ne pas les atteindre.

Elle écrase sa cigarette. Elle n'arrive même pas le faire avec une once de colère. Elle a tellement l'habitude.
Elle se retourne vers Stephan et lui sourit tristement. Elle ne prend pas la peine de lui cacher ses yeux brillant, ni la certaine déception qui habite son visage.
_Nous seront en tête à tête, encore une fois, dit elle.
_Oui encore une fois.

Et il lui tend prudemment sa main douce. Elle l'agrippe doucement et se laisse guider avec douceur vers l'intérieur de la maison.
Finalement, direz vous, il y a bien quelqu'un pour l'empêcher de sauter.

Taylor se demande si c'est vraiment une bonne chose.

_._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._

La cloche sonne dans l'établissement mais Taylor ne bouge. Elle est très bien où elle est. Là calé contre ce mur crasseux. Et elle n'en a rien à faire de leur regards, de leur rires. Ça lui passe tellement loin au dessus de la tête.
Elle frotte ses mains contre son jean déchiré et respire un bon coup. Hier, elle a déraillé et cette peur la suit encore. Et si elle avait sauté. Et si elle s'était écrasé contre le béton...
Elle n'aurait certainement manqué à personne. Mais c'est difficile pour elle de réaliser qu'elle est arrivé à un tel point.

Un autre groupe passe devant elle et elle sent quelque regard se poser sur elle mais aucun rire ne retentit. Pas une remarque. Et d'un certain coté, elle en est soulagée.
Du moins jusqu'à ce qu'elle apparaisse devant elle. Cette fille. Taylor soupire et s'apprête à se lever.
_Bonjour Taylor ? C'est confortable ?
_Très merci, grogne t'elle. Maintenant casse toi.
_Ohhh ! Il va falloir que tu me dises quand tu es de bonne humeur toi !
_Jamais ça te va ?
Et elle se lève. C'est là qu'elle découvre plusieurs personne derrière la fille au cheveux châtains, un peu plus loin. Tous les regarde étrangement. C'est la première fois qu'elle les voit. Elle sait très bien qu'ils sont certainement dans ce lycée depuis autant de temps qu'elle, mais elle fait tellement peu attention aux gens. Trois garçons et deux filles dont une identique à la fille qui se trouve en face d'elle. . Un des garçons la regardent ainsi que les deux filles. Les autres semblent indifférent. Taylor lève un sourcil et prend une mine dégouté en les pointant du doigt :
_Je t'ai déjà dit que tu vas nuire à ta réputation en trainant avec moi. Ils t'attendent.
Elle se tourne et fait coucou à ce qui semble évidemment être sa jumelle.
_T'inquiète pas pour eux. Ils s'en foutent.
_Génial.

Elle souffle et regarde ailleurs. Un silence s'installe entre les deux filles et pour une fois, personne ne vient le briser pendant un moment.
_Tu as l'air fatigué Taylor ?
_C'est parce que je le suis.
_Tu veux en parler ?

Taylor lâche un rire sinistre et regarde la fille en face d'elle d'un air arrogant :
_Tu me fais rire tu le sais ça ? Mais qu'est ce que tu cherches ? Tu ne me connais pas. Je ne te connais pas . Même ton prénom je le connais pas. Pourquoi est ce que tu t'accroches à moi comme ça ? Tu as des amis à ce que je vois, non ? Alors arrête ! Lâche. Moi.

La jeune fille ne dit rien d'abord se contentant de détaillé le visage de Taylor. Puis dans un souffle, elle dit :
_C'est vrai, j'ai peut être des amis. Mais toi tu n'en as pas. Et parfois ça fait du bien d'en avoir.
_Je t'ai rien demandé.
_Maintenant tu vas me reprocher de m'intéresser à toi ?
_Je ne comprend pas, c'est tout.
_Pas besoin de comprendre, Taylor. Accepte juste mon aide. Arrête d'être autant sur la défensive. Arrête de te sentir agresser tout le temps. Tu vois le mal partout. Tu te sens en danger sans arrêt. Arrête un peu . Je suis pas là pour te faire du mal, Taylor je veux juste t'aider.

Taylor regarde ses mains et soupire.
_Au faite, je m'appelle Lou.

Et doucement elle dépose sa main sur l'épaule de Taylor.

Ne cherchez pas d'explication parce qu'il n'y en a pas.
Ne demandez pas pourquoi tout ceci s'est passé comme ça, parce que vous n'aurez pas de réponses.
Les choses se sont passé ainsi certainement parce qu'elle devait se passer ainsi.
Et c'est maintenant que notre histoire va réellement commencé. C'est à partir de ces lignes que tout va commencer.
Vous avez encore le choix. Vous pouvez fermer la fenêtre et passer à autre chose. Vous pouvez passer à autre chose et encore avoir l'esprit tranquille.

Je vous aurais prévenu.

Suite

C'est sans goût, sans saveur. C'est fade et sans couleur.
Taylor n'ose même pas touché à son plat. Alors elle le pousse loin d'elle et s'apprête à se lever

_Attend !

Et Lou apparaît et s'installe devant elle. Taylor sourit et dit :
_Tu en as mis du temps ? Tu faisais quoi ?
_Monsieur Banner nous a retenu parce que la classe a fait du bazars pendant tout le cours. C'était horrible. Oh la vache j'ai trop faim.
_Bon courage pour manger ça.
_C'est comment ?
_Infâme pour pas changer.

Lou rit mais avale volontiers son unique morceau de viande.
_Tu as cours cette après midi ? Demande t'elle la bouche pleine.
_Non.
_Tu restes ?
_Non, on vient me chercher dans 20 minutes.
_Tu aurais pu manger chez toi.
_C'est vrai. Au moins tu aurais pu manger avec ta sœur et les autres.

Elle fait un geste impatient de la main et dit :
_Je les vois assez souvent comme ça.
_Si tu le dis.
_Au faite, en parlant des autres, tu sais pas ce qui s'est passé entre Gustav et Julie ! Je t'ai pas raconté ça!

Et Taylor sourit devant l'enthousiasme toujours grandissant de Lou. Elle n'a jamais connu quelqu'un comme ça. Toujours heureuse. Toujours prête à rire. Au début, Taylor avait toujours pensé que c'était du sur fait. Mais au fil des semaines, elle a compris que non. Lou est comme ça. C'est ce qu'elle est.
Et ça pourrait être presque contagieux , si Taylor n'était pas ce qu'elle est , elle.
Lou pars donc dans son récit toujours aussi énergétique.
Mais Taylor l'arrête .
_Attend attend Lou, de qui tu parles ?
_Bah de Gus' et de Ju' ?
_Han han et c'est qui ?

La jeune fille lève les yeux au ciel d'un air désespéré et dit :
_Tay', tu m'écoute vraiment quand je te parles.
_Des fois, ouais.
_Gustav, c'est le petit blond là, de Terminale. Et Julie c'est la Première qui est dans ta classe, dit elle en les montrant du doigts.

Ils sont à quelques tables des deux jeunes filles, assis carrément à l'opposé l'un de l'autre. Le blond, appelé apparemment Gustav , se cache derrière sa casquette, tandis que Julie écoute de la musique en regardant dans le vide.
_Ils ont l'air triste, chuchote Taylor plus pour elle qu'autre chose.
_Bah ils ont des raisons.

Et elle repars dans son récit sans fin. Et Taylor ne l'écoute pas. Peut être parce que ça ne l'intéresse pas. Ou peut être parce que ça ne la concerne pas tout simplement. Elle ne connait aucune des personnes qu'évoque Lou. Rarement, elle peut mettre un visage sur le nom. Et puis, elle se sent tellement loin de tout ça, de leur soi disant histoire de cœurs, de leur dispute si superficielle. Mais elle ne dit rien. Ça semble faire tellement plaisir à Lou de le lui raconter...

_Alors du coup, voilà comment ça s'est terminé.

Taylor relève la tête brusquement et sourit à Lou.
_Oh je vois.
_Ouais. Je sais pas comment ça va se passer. Mais vu leur tête, c'est vraiment mal barré.
_Han han. Pas cool.
_J'avoue. Mais tu trouves pas que Julie l'a fait exprès aussi ?

Taylor se racle la gorge. Si seulement elle savait ce que cette fille avait fait, peut être aurait elle pu répondre facilement à la question mais là, c'est assez difficile. Elle joue avec la purée jaunâtre de son assiette et bredouille vaguement :
_Je sais pas, moi. Peut être qu'elle avait ses raisons.

Lou prend une mine choquée.
_Ses raisons ? Tu trouves normal toi de tromper ton mec avec son meilleur ami ?

Oups. Taylor se frappe intérieurement. Mon dieu ce qu'elle se sent ridicule. Voilà pourquoi parfois c'est important d'écouter. Elle se pince la lèvre et cherche quelque chose à dire pour se rattraper.

_Y'a pas que Julie à blâmer moi je pense. Le soi disant meilleur ami n'est pas mieux. Il est peut être plus à blâmer qu'elle.
Lou croque dans son pain et le pointe vers elle.
_Ouais mais pas quand le meilleur ami en question c'est Tom.
_Tom ? Répète Taylor en levant un sourcil. Et c'est ?
_Bah le meilleur ami de Gustav.
_Oui ça j'avais compris. Mais je vois absolument pas c'est qui, moi.
_Tu es désespérante , Tay ! Je t'ai parlé de lui au moins 100 fois.
_Ah ? C'est que ça m'a pas marqué.

Taylor se lève enfin, prend son sac et dit :
_Faut que j'y aille. On m'attend.
_Tes parents sont des rapides. J'aimerais bien qu'on vienne me chercher aussi rapidement.
_Ouais.

Elle aimerait aussi. Mais ce n'est pas le cas. Car le jour où l'un de ses parents viendra la chercher au lycée, le ciel leur sera peut être déjà tombés sur la tête.
_Au faite, Taylor ? Tu auras l'occasion de les connaître.
_Qui ?
_Bah les gens dont je te parle . Tu auras l'occasion de les connaître à mon anniversaire. Ce weekend . Tu as pas oublié ?
_Ah parce que je suis invité ?

Lou lève les yeux au ciel et sourit :
_Tu viens, hein ?
_Je vais voir.

Et elle quitte la cantine d'un pas las.

_._._._._._._._._._._._._._._._._._._._

Ce fut la première fois que Taylor a entendu parler de Tom. Et si c'était à refaire, elle aurait certainement effacé cette conversation de sa vie. Mais vous et moi savons très bien que aucune personne sur cette terre n'a le pouvoir de revenir en arrière. Ce serait certainement beaucoup trop facile.
Donc Taylor a entendu parler de ce Tom, pour la première fois dans cette cantine. Cette fois encore, ça ne la pas marqué. Après tout , il n'y avait pas de visage sur ce fameux nom. Et ce nom est resté un nom pendant longtemps. Y-a-t-elle pensé ? Non, même pas. Et c'est peut être ça le pire dans l'histoire. C'est que contrairement à de nombreuses filles, Taylor n'a pas pensé à ce nom.

Il n'est pas difficile de savoir ce que vous pensez.
C'est une histoire tellement banale. Tellement déjà vu.
Une fille rejeté de tout le monde qui n'a rien demandé. Un garçon populaire, beau, et coureur de jupon. Pour vous, le tableau se dresse déjà. Ils vont se détester, se haïr même peut être. Puis peu à peu pour une raison que vous cherchez encore, ils vont apprendre à se connaître. Cette jeune fille va apprendre à découvrir que derrière ce garçon qu'elle détestait tant, se cache en faite , l'homme de ces rêves.
Ne le niez pas. Au fond de vous c'est ce que vous pensez. En faite , vous le pensez tellement fort, que tout le monde peut l'entendre.
Ce serait tellement plus simple, comme ça. Ce serait tellement plus beau, tellement plus parfait.

Mais vous l'avez maintenant certainement compris, vous avez tort. Vous pensez faux. Rien de tout ce que vous imaginez, espérez même peut être, ne va se passer.
Car cette histoire n'est pas un conte de fée. Il n'y aura, probablement pas de fin heureuse avec plein de petit enfant, riant au éclat autour de leur parents joyeux.
Ce tableau est tellement loin de ce qui va se passer. Plus que vous ne pouvez l'imaginez.
Et alors , dans quelque temps, vous serez comme Taylor. Vous souhaiterait au fond de vous, que quelqu'un, efface de la vie de Taylor, le moment où elle a entendu parler de Tom.

Suite! J'aime réellement comment l'histoire se déroule et est amenée à se dérouler. Ca m'a l'air différent et ça me plaît Smile

Je suis contente alors !

Je tiens vraiment à m'excuser pour le temps que je met à poster mais j'ai eu un souci avec internet. Il me semble que c'est rétablie. Les choses devraient donc aller mieux !xD

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Les questions fusent en vous. D'abord, vous ne comprenez pas pourquoi Taylor a changé de point de vue aussi radicalement sur Lou. Les choses sont certainement allez trop vite pour que vous réussissiez à saisir ce qui s'est passé dans la tête de Taylor. Ou peut être que les choses n'ont pas été assez décrite.
Mais que voulez vous savoir ?
Taylor n'en a pas eu assez de sa situation. Elle ne sait pas dit que Lou était une porte ouverte à la popularité, que grave à elle, elle pouvait arrêter d'être la rejeté de son lycée, que enfin elle pouvait être comme les autres. Ce n'est absolument pas dans cette optique là que Taylor s'est ouverte à Lou. Déjà, elle ne sait pas ouverte à Lou. Elle a simplement accepté de la laisser manger, trainer avec elle, en dehors des cours. Et seulement dans le lycée. Lou ne sait rien de la vie de Taylor et inversement. Taylor ne vient rien savoir de cette fille.
Elles ont juste passé un arrangement mutuel. Elle se parle, rigole et dès qu'elle se quitte , tout redevient comme avant.
Taylor redevient la rejeté de son lycée, toujours seule et de qui on se moque. Et Lou redevient la fille cool, toujours entouré et qui se moque des gens différent. Taylor sait qu'elle n'est pas comme ça. Elle ne se moque pas véritablement des gens différent d'elle. Mais elle est tellement l'opposé de Taylor que ce ne serait pas étonnant, non ?

Pourtant, les choses changent. Elles changent parce que Taylor n'est plus si rejeté que ça. Elle n'est plus tellement en colère contre les gens qui l'entourent. Elle ne dors plus en cour. Et le fait de rentrer dans le lycée n'est plus tellement une corvée.
Et Lou, alors ? Et bien, Lou est de moins en moins cette fille qui traine avec des gens cool. Lou semble de moins en moins différente de Taylor. Et les jeunes filles se rapprochent.
C'est donc certainement pour ça que Lou a invité Taylor à son anniversaire.

A-t-elle raison d'avoir peur ? Peut être. Elle ne le sait pas vraiment.
Mais elle a tellement l'impression de ne pas faire partie de ce monde. Et qu'est ce que les gens vont dire en la voyant arriver ? Elle, qui quelque semaine auparavant ne trainait avec personne, comment peut elle prétendre arriver à cette fête et se mêler à tous ?
Ça semble tellement infaisable.
Lou la harcèle. Lou veut que Taylor y aille. Parce que pour Lou, Taylor est son amie maintenant. Et que c'est important pour elle , que tout ses amis soient là.

Alors Taylor accepte.
Et c'est comme ça qu'elle se retrouve devant sa glace à s'habiller pour une soirée où elle ne va pas aller. Elle avoue, elle ne fait aucun effort. Un jean, un chemise, des converses et un gilet qui cache bien ses poignets éternellement lacérés.
Puis elle descend les escaliers de chez elle. Elle entends ses parents dans le bureau de son père en train de parler et de rire. Quel couple parfait ! C'est sûr qu'il serait beaucoup mieux sans elle. Mais elle est là malheureusement pour tout gâcher.
Elle frappe. Son père l'invite à rentrer.

_Ah , dit il. Je croyais que c'était Stephan qui nous amenaient à manger.
Il a presque l'air déçu. Et ça fait sourire Taylor.
_Je pars à une soirée.
_Stephan t'emmène ? Demande sa mère.
_Non. Je prend ma voiture. Je vais le laisser vous faire à manger, dit elle pleine d'arrogance.
_Très bien. Tu peux disposer.

Ce n'est pas plus que ça. Pas de questions superflue. Ils ne savent même pas où elle va, ni chez qui elle va. Et en vérité ils s'en fichent complètement. Du moment que ça ne dérange pas leur programme.
Beaucoup de jeune rêvent de ça. Pas d'interdictions. Pas de contrainte. Mais c'est bien connu, l'herbe est toujours plus verte de l'autre côté de la barrière.

_._._._._._._._._._._._._._._._._._._._

Taylor gare sa voiture dans la rue et déjà elle arrive à entendre les bruits qu'émanent la maison de Lou. Des rires, de la musique et beaucoup d'agitation. Tout cela lui suffit pour lui donner envie de faire demi-tour. Mais elle revoit le visage des ses parents, elle voit leur déception à la voir et leur unique envie de la voir les laisser tranquille. Et ça aussi ça suffit pour la faire avancer vers la maison de Lou.

C'est une petite maison, toute modeste mais qui pourtant qui possède son caractère et son charme. Taylor en tombe tout de suite amoureuse. Elle avance dans l'allée gravilloné ses sachets à la main jusqu'au péron.
Un garçon y est assis et elle croit bien que c'est Gustav. Mais elle ne sait pas vraiment ne l'ayant jamais vu de si près. Il est assis là seul et regarde ses pieds en jouant avec quelque cailloux. Il ne semble pas l'avoir remarqué et Taylor se faufille près de lui. Elle s'apprête à sonner quand elle entend son nom derrière elle. Gustav vient de l'appeler.Elle se retourne donc et le garçon la regarde.

_Tu es Taylor c'est ça ? Demande t'il.
_Oui, répond t'elle d'une petite voix.
_Lou t'attend. Elle avait peur que tu ne viennes pas.

Sa voix est impassible à en faire peur. Et Taylor ne sait pas vraiment comment se comporter avec lui. Mettez vous à sa place, à part Stephan, ses parents de rare fois et Lou, elle ne parle à personne. Elle se sent gênée et affreusement bête.
Gustav regarde ses sacs plastique et demande :
_Tu as quoi la-dedans ?
Elle se racle la gorge.
_Euh.. quelque bières, une bouteille de vodka et deux ou trois paquets de clopes.

Il la regarde les sourcils levé , visiblement surpris. Alors elle savait qu'elle n'aurait pas du amener tout ça. Mais comment était elle censé savoir ? Elle n'avait aucune idée de comment pouvait bien se passer une de leur soirée. Elle ne s'imaginait pas amener des marshmallow et des paquets de bonbons. Alors elle a pris ce qu'elle aimait le plus.

_J'aurais jamais cru que ça de toi, dit Gustav en esquivant un sourire.
_Tu ne me connais pas, dit elle. C'est normal.
_Les apparences..
_Les apparences sont parfois trompeuses.
_Mouais. Tu as raison. Tu me donnerais une bière ?

Elle sourit et sors une bouteille qu'elle lui tend.
_Merci beaucoup. J'en ai besoin.
_Ca se voit.

Et elle se tourne pour pouvoir frapper.
_Entre. Ils t'entendront pas.
_Merci.

Elle entre donc sans frapper.
L'entrée est vide mais le salon, à sa droite, lui , est rempli d'une dizaine de personnes. Elle n'en connait aucune bien sûr. Et elle ne sait pas vraiment ce qu'elle doit faire. Elle ne peut pas rester dans l'entrée comme ça, c'est évident. Mais elle a la trouille.
Elle souffle un bon coup et s'engage dans le salon. Plusieurs personnes la regardent et il n'est pas difficile pour Taylor de lire dans leur yeux de la surprise.
Elle repère vite Lou qui la également remarquer. La jeune fille est assise à un bar avec plusieurs de ses amis, dont Tom. Mais ça, Taylor ne la pas encore vu. Vous pouvez encore espérer qu'elle ne le fasse pas. Tom, lui au contraire, la remarquer. Cette fille qui semble complètement paumé, là au milieu du salon à attendre on ne sait quoi. Il ne prend même pas la peine de la détailler. Ça servirai à rien. Il la connait déjà par cœur.
Lou s'avance joyeusement vers son amie et la serre dans ses bras.

_Tu es venue, chuchote t'elle. Je suis contente.
_Tu ne m'as pas vraiment laissé le choix, en faite.

Lou la relâche et Taylor lui tend son sachet.
_Je savais pas ce qu'il fallait que je ramène alors..
_Ce sera très bien.

Et c'est précisément à ce moment là, maintenant, que pour la première fois Taylor voit Tom. C'est en se levant qu'il se fait remarquer par elle. Leur regard se croisent pendant une fraction de seconde. Et pour une raison que Taylor ignore elle sait immédiatement qui il est.
Il se faufile entre les deux filles et fait semblant de regarder dans le sachet. Puis d'un sourire arrogant et provocateur, il dit à Lou :
_Fais gaffe. Avec ce qu'elle a ramenée, on va revenir en enfance. marshmallow et gâteau en nounours, je paris.

Et il la regarde de la manière la plus odieuse qui soit. Elle ne dit rien. Ça ne l'atteint même pas. Lou, par contre lui assène un coup de coude et lui dit de ce la fermer.

_Je vois vraiment pas pourquoi tu l'as invitée, marmonne t'il.
_Si c'est pour dire des conneries pareilles, dégage Tom, crache Lou.

Il rigole amusée par ce qu'elle vient de dire mais l'écoute tout de même. Il s'écarte non sans toisée Taylor.
_Y'a rien pour toi ici.

Elle ne dit toujours rien. C'est difficile pour elle de dire ce qu'elle ressent. Elle ne saurait le définir. Elle aimerait être blessé, avoir honte ou même être en colère contre lui. Mais non, rien. C'est le néant en elle. C'est une indifférence totale qui l'habite.
Lou la regarde désolés mais elle lui sourit et la rassure du regard. Elle regarde enfin dans le sachet et éclate de rire. Tout le monde s'arrête de parler et les regardent.

_Hé Tom, appelle Lou.

Il est à l'autre bout du salon avec un groupe de garçons. Il se tourne vers Lou et la regarde surpris.
_La prochaine fois tu fermeras ta grande gueule d'accord ? Parce que, quand on sait pas, bah on se tait.

Et elle sors du sachet la bouteille de vodka.
_Paquet de clope, bières, vodka. Tout ce qui nous manquait quoi !

Beaucoup de personnes se lèvent et les entourent en exprimant leur satisfaction. Et Lou sourit à Taylor victorieuse. Et Taylor quand à elle ne sait pas vraiment quoi faire devant tout ses gens qui la remercie. Elle se contente de hocher la tête en regardant son misérable sachet se vider.

_Allez viens , dit Lou. Viens t'assoir avec moi.

Et Taylor se retrouve assise au bar, un verre à la main, exactement à la place où quelque instant plus tôt, Tom s'était assis.

Alors soudain vous pensez à un rapport de force.

La petite paumée qui vient piquer la place du grand arrogant. Elle vient lui fermer sa bouche et lui dire ce que tout le monde n'ose pas lui dire depuis longtemps. Cette petite paumée trouve de la force en tout ça et elle se trouve à aimer ce qui se passe...
Eh bien, vous vous trompez. Ce n'est pas du tout ça.
Tout simplement parce que Taylor n'aime pas ce qui se passe autour d'elle. Elle n'aime pas voir tout ses gens venir lui parler juste parce qu'elle a ramené ce que personne ne pouvait emmener. Elle n'aime pas leur visage hypocrite et la façon qu'ils ont de l'appeler « Tay » , comme si ils la connaissaient depuis toujours.
Alors elle se lève et quitte le salon. Lou l'interroge.
_Je vais juste au toilette.
_OK. A tout de suite.
_Ouais.
Elle ne sait même pas où se trouve les toilettes mais ce n'est pas grave. Elle sait chercher. Alors elle se promène tranquillement dans la maison à la recherche d'une salle de bain, plus que de toilette. Elle a besoin de se rafraichir. La maison est petite et chaude. Malgré l'ambiance que créait les jeunes dans le salon, Taylor se sent bien ici. Elle trouve la salle de bain. Elle s'y engouffre et ferme la porte.
Un peu de silence, de solitude. Car malgré tout, elle l'aime sa solitude notre Taylor. Elle reste longtemps adosser sur le lavabo à écouter le silence.
Et soudain, elle se rend compte à point c'est tellement différent de chez elle. C'est si petit, si conviviale. Dans une maison pareille , ses parents ne pourraient définitivement pas la fuir comme ils le font. Et puis cette salle de bain. Toute mignonne. Toute propre. Et qui sent véritablement le savon et l'eau stagnante. Pas comme chez elle, le nettoyant trop fort et le sang séché.
Taylor sait qu'ici, elle n'aurait aucune envie de se déchirer la peau.

Elle souffle un bon coup, et se retourne vers le miroir.
_Regarde à quoi tu ressembles, chuchote t'elle.

Elle se sent affreuse et tellement différente des filles qui sont en bas. Elle n'a pas un beau visage si rayonnant, si rose. Son visage à elle, est pâle et trop creusé par la fatigue. Elle ne l'éclaire pas avec du fond de teint ou même du far à paupière. Non, au contraire, elle préfère le noircir encore plus , en y ajoutant du crayon noir, de liner. C'est si bête...

Trois coups raisonnent sur la porte la faisant sursauter. Elle serait bien rester encore un peu plus longtemps. Mais visiblement, ce plaisir ne lui ai pas offert.
Elle est encore devant la glace quand la porte s'ouvre. Elle regrette ne pas l'avoir réveiller.
Tom apparaît dans la glace derrière elle. Et Taylor ne bouge pas, ne dit rien. C'est à peine si elle le regarde.

_Je te laisse la place dans une minute.
_Ouais.

Elle reste adossée sur le lavabo en attendant qu'il ferme la porte. Ce qu'il ne fait pas. Elle se retourne donc et lui dit :
_J'ai dit que je te laisse la place dans une minute.
_J'ai entendu. J'attends juste.

Elle lève un sourcil :
_Ça te gêne de fermer la porte ?
_Oui.
_OK.

Elle ouvre le robinet, se passe de l'eau sur le visage et quitte la salle de bain.
_Merci de ta patience.

Ah la la! Je veux connaître la suite! :p

Tom est con What a Face

J'aime =)

Suite ! Very Happy

Pour pas changer !

Tom est née con, il crevera con ! xD

Merci pour vos commentaires ! SI je finis mes devoirs tot, je vous met une suite !

Nouvelle lectrice je veux une suite !

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