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 [T] version Harry Potter

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l0ve---bill
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MessageSujet: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptyVen 4 Jan 2008 - 20:02

Et me revoila pour une nouvelle fiction sur le twincest et cette fois Harry Potter s'en mèle .. vous inquièter pas vous comprendrez en lisant x)


Nous sommes en Angleterre, dans un quartier chic en banlieue de Londres. Deux jumeaux viennent de fêter leur dix-septième anniversaire. Dans leurs chambres respectives, deux grosses malles sont prêtes à être fermées. A l'intérieur, robes de sorcier, baguette, exemplaires de manuels sur l'Histoire de la Magie et la Métamorphose attendent sagement d'être embarqué pour le voyage. Dans la première des chambres, sombre, petite et un peu dérangée, voire pas rangée du tout, une grande et belle jeune fille, les cheveux noirs, boucle la ceinture de son jean. Ah, non, c'est un jeune garçon. Il s'appelle Bill Kaulitz, et dans sa grosse valise, dissimulé tout au fond, se terre un petit cahier assez épais. Son journal intime.

Dans la chambre d'à côté, le frère de Bill, Tom, enfonce une casquette sur sa tête. Dans sa propre valise, bien en évidence, le même petit cahier épais qui trône sur une pile de baggy. Deux exemplaires similaires qui renfermeront bientôt bien des secrets. Tom a le même que son frère, les mêmes pages jaunies ornent aussi le sien, son journal intime.

Les deux frères s'apprêtent à entamer leur septième et dernière année à l'Ecole des Sorciers, Poudlard. Bill est très bon élève, Tom, au contraire, est lamentable en cours, et préfère torturer les autres élèves plutôt que de travailler. « Rien à tirer de celui-là » avait conclu sa grand-tante dès l'âge de ses onze ans. La famille Kaulitz est d'origine allemande, mais cela fait plusieurs générations que les aïeuls se sont expatriés vers l'Angleterre. Cela n'empêche pas Mrs Kaulitz de s'adresser à ses fils en allemand.

- Bill, Tom ! s'écrie-t-elle, plaçant ses mains en porte voix autour de sa bouche. Schnell, ihr Vater wartet auf euch in dem Wagen !

Au même instant, deux soupirs s'échappent d'entre les lèvres des deux jumeaux. Pour le moment, aucun d'eux ne soupçonne l'étrange avenir qui leur tend les bras. Chacun se saisit de sa baguette et soulève sa valise comme par magie, grâce au sortilège du Wingardium Leviosa. Cela fait deux jours qu'ils sont autorisés à utiliser la magie en dehors de Poudlard, deux jours qu'ils ne sont plus prisonniers de la Trace. Encore quelques minutes et toute la petite troupe est embarquée pour la gare d'où s'éloignera bientôt le Poudlard Express, avec dans l'un de ses wagons deux jumeaux bien plus différents qu'il n'y parait.


Dernière édition par Arc-en-Ciel le Mer 20 Fév 2008 - 18:17, édité 1 fois
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l0ve---bill
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptyVen 4 Jan 2008 - 20:02

V0US V0ULEZ UNE SUITE ?? =)
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Ice tea
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptyVen 4 Jan 2008 - 20:10

oui je veux bien une suite ^^
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l0ve---bill
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptyVen 4 Jan 2008 - 20:14

Journal de Tom, le 7 septembre.

Il est hors de question que je t'appelle 'cher journal' ou autre connerie du genre. Je ne suis pas du genre à m'attacher à un cahier. Ni même à m'attacher du tout. Tu es le cadeau que mon oncle Gilbert m'a offert pour mon anniversaire, il y a une semaine. Enfin, mon anniversaire, pas seulement. Celui de Bill aussi. Mon frère jumeau. Mon frère Bilderois est un garçon gentil mais con comme un balai – même pas un balai volant, c'est pour dire. Je suis né avec un peu d'avance, dix minutes selon nos parents, et je peux dire que ça m'a profité. Je l'ai toujours manipulé comme si je lui avais jeté un Imperium dès ses un an, ça m'amuse de me dire que je 'le mène à la baguette'. Joli jeu de mot, Tom. Et toi, mon petit journal, tu le mordras s'il veut déchiffrer mes pensées, comme tu mordras tous ceux qui essaieront de te lire. Après tout, c'est bien pour ça que tu me plais, et que Gilbert a choisi de me faire ce présent : tu es magique, comme moi.

Je me suis découvert sorcier à l'âge de quatre ans. J'étais au parc avec ma mère et mon frère, je faisais semblant de m'amuser avec la balançoire, pendant que Bill, pas très loin, trifouillait le sable avec son râteau et sa pelle. Ma mère nous regardait d'un œil absent, plongée une fois de plus dans ses pensées. A ce moment là, je ne savais pas pourquoi ma Maman gardait toujours les sourcils froncés, et chuchotait avec mon père dès que Bill et moi étions couchés. Je jouais, donc, avec les balançoires, et soudain, je suis tombé, mais la balançoire a continué son chemin, est montée dans le ciel pour mieux redescendre et s'abattre sur moi. Ma mère s'est mise à crier, se levant précipitamment, mais elle était trop loin. La nacelle m'aurait assommé, peut être même tué, bien avant qu'elle n'arrive jusqu'à moi. J'ai donc levé les yeux, fixé la balançoire qui revenait déjà vers moi, et je l'ai arrêtée. Par un simple regard. Elle s'est stoppée en plein vol, et elle est restée suspendue jusqu'à ce que ma mère me saisisse dans ses bras et que mon regard se détache de la petite nacelle. Ma mère pleurait de joie et de soulagement : j'étais un sorcier, elle en était sûre. Ce n'est que deux ans plus tard que Bill a manifesté les mêmes... aptitudes. J'ai toujours été le premier de nous deux. Le premier à naître, le premier dans le cœur de notre mère, le premier à exercer mes pouvoirs. J'ai toujours jouis du statut de premier, et Bill n'était pas assez intelligent et fort de caractère pour penser à m'en détrôner.

Je suis assis sur un lit qui sera le mien jusqu'à début juillet. Je suis de retour à Poudlard pour ma septième et dernière année. Sept ans qu'on m'enseigne à maîtriser et à découvrir l'envergure de mes pouvoirs. Tout a commencé le jour de mes onze ans. Le jour de nos onze ans. Deux hiboux gris sale ont débarqué dans le salon, ruinant notre fête familiale, s'écrasant sur le superbe gâteau de notre mère. Nos parents, nos parrains, notre oncle et notre grand-mère ont échangé un regard, puis ont éclaté de rire. Bill et moi ne savions pas encore tout ce qui nous attendait. Ma mère m'avait parfois expliqué, en me bordant, que j'irai un jour faire de grandes choses, dans un institut spécial. En attendant, j'avais croupi parmi les Moldus, dans des écoles 'normales'. Je savais que beaucoup plus, beaucoup mieux m'attendait. Je n'en parlais que rarement avec mon frère, nous étions proches, mais pas vraiment sur le point de vue de la magie. Je le voyais en fait très mal aller à Poudlard, au début. Lui et ses cheveux indomptables, toujours dressés en long pics durcis de laque, ses grosses chaines en argent scellées autour de son cou, son maquillage moldu appliqué autour des yeux. Lui et ses airs de fille. Il était très préoccupé par son apparence, pendant que je méditais sur mes pouvoirs. Mon père et ma mère étaient deux sorciers de talent, deux Sang-purs. J'étais fier de mon rang en entrant à Poudlard, l'école des Sorciers. Bill n'en avait rien à faire : il voulait apprendre, savoir, il voulait protéger le monde du Mal... et de Voldemort. Voldemort, je n'ose qu'écrire son nom, jamais le prononcer. Bill le dit, lui. Il dit son nom comme s'il parlait d'une marque de balais, il me dit que craindre le nom ne fait qu'accroître la peur elle-même, mais je sais qu'il l'a lu dans un de ses bouquins sur Harry Potter. Mon père m'avait parlé de lui quand j'étais plus jeune, il me racontait sa fabuleuse histoire et me disait de l'admirer et de prendre exemple sur son courage. Je devais avoir sept ans, et je ne comprenais pas quel courage ce garçon avait eu en restant assis devant le Maître des Ténèbres, attendant qu'il le tue, pour finalement agir comme un bouclier humain et lui retourner son sort. J'appelais ça de la chance. Ensuite, vers mes dix-douze ans, j'ai commencé à développer une fascination pour Lord Voldemort, pour l'étendue de son pouvoir, pour la crainte qu'il inspirait. En fait, je commençai même à l'admirer. Comment avait-il fait pour qu'autant de gens n'osent même plus prononcer son nom ? Je n'osais parler de mon obsession pour lui à personne : mon frère avait toujours voulu le tuer, il me criait parfois qu'il avait bafoué le monde et qu'il ne méritait rien de mieux. Mes parents le craignaient : ils avaient autrefois refusé de se mettre à son service, et s'étaient enfuis par crainte de représailles. Lorsqu'ils chuchotaient dans le salon, tard le soir, lorsque ma mère fixait l'horizon dès que l'on sortait dehors, c'était par peur de Voldemort. Ils l'avaient longtemps cru mort, mais à présent, il est revenu, et ils ont peur de lui. Peur de sa vengeance. Peur de son pouvoir sans limite.

Mais moi, je n'ai pas peur. Je sais que s'il nous retrouve, il lira en moi la fascination que j'ai pour lui, et il sera fier de moi, il m'apprendra à devenir comme lui. Et je protègerai ma famille, je protègerai Bill, parce que le Maître des Ténèbres saura qu'il ne peut m'enlever mon frère sans m'arracher le cœur. Bilderois a beau être stupide et naïf, c'est mon jumeau, mon double, et je suis obligé de l'aimer. Voilà, petit journal auquel je me confis aveuglément, tu sais tout ce que tu dois savoir de moi. Je commence ma nouvelle année à Poudlard avec toi caché sous mon matelas, et j'espère que personne n'essaiera de te substituer à moi. Parce que sinon, mon journal adoré, ma vengeance serait terrible.
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saphira
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptyVen 4 Jan 2008 - 21:13

Une nouvelle lectrice, la suite stp c'est vraiment très bien continue comme ca.
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Ice tea
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptyVen 4 Jan 2008 - 22:29

suite ^^
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tomjtdr
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptyVen 4 Jan 2008 - 22:37

ouah ca a lair bien suiiite
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billjtm57
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptySam 5 Jan 2008 - 10:21

ssssssssssssssssssssssssssssuiiiiiiiiiiiiiiiiiiite ! comment on se retrouve miss ! mes revoila la plus fidelle lectrice ! ok maggle !!!!!!! bisous et mes la suite !
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l0ve---bill
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptySam 5 Jan 2008 - 11:56

Tom fait claquer les deux côtés de son journal, qui s'encercle lui-même automatiquement d'une petite lanière de cuir. Puis le jeune sorcier fait glisser le cahier d'aspect assez usé sous son matelas et pousse un soupir. De soulagement ou de lassitude, va savoir. Il se redresse sur son lit et pose les pieds sur les dalles froides du dortoir. Refermant la porte derrière lui, il descend dans la Salle Commune, son manuel de Métamorphose, une plume et un parchemin sous le bras. Il se traine à travers les couloirs jusqu'à la salle où a lieu son cours avec Mc Gonagall.

- Encore et toujours en retard, Mr Kaulitz, récite le professeur d'une voix monotone en entendant la lourde porte s'ouvrir.

Elle n'a pas eu besoin de lever la tête pour deviner que c'est bien son élève de septième année qui vient d'arriver, une bonne dizaine de minutes après l'heure indiquée. Tom s'avance sans répondre ni même s'excuser, et s'affale sur une chaise à côté de son frère. Bill lui lance son coude dans les côtes pour l'obliger à se redresser, alors que McGonagall relève la tête vers lui, excédée. Elle attrape sa baguette et commence son cours, ne réprimandant pas les quelques chuchotements qui troublent déjà le bruit de la craie contre le tableau. Tom se penche vers Bill et lui glisse quelques mots, ses lèvres frôlant au passage l'oreille de son frère qui sursaute. Bill se tourne vers son jumeau et lui répond sur le même ton. Puis Tom gratifie son frère d'un sourire narquois, faisant intentionnellement entrechoqué le piercing qu'il a à la lèvre inférieure avec une de ses dents. L'histoire de ce piercing appartient seulement à Bill et son frère. Ils avaient treize ans, Tom avait entrainé son frère à Londres pendant les vacances de Noël, profitant de l'inattention de leur mère. Ils avaient décidé de se faire faire un piercing chacun, c'était comme une sorte de pacte de sang. Tom avait choisi la lèvre, et Bill la langue. Deux partie de la bouche, peut être parce qu'à cet âge-là déjà, les deux frères avaient envie de s'embrasser. Et Bill avait, à la dernière minute, décidé de s'en faire aussi un à l'arcade. Parce que voir Tom était la plus merveilleuse chose du monde, pour lui. Et s'il ne pouvait pas l'embrasser, il pourrait toujours le regarder. Bill s'était donc retrouvé avec un piercing au milieu de la langue et un autre en travers du sourcil. Tom, qui n'avait découvert que ce dernier une fois de nouveau chez eux, n'avait pas pu l'imiter : leur mère les avait sévèrement punis pour ces « folies » et les avait, après cette escapade, surveillés à chaque minute de leur existence en dehors de Poudlard.


_______


Journal de Bill, le 9 septembre.

Cher Journal,

J'ai pas mal hésité avant de me confier à toi. En fait, ce qui m'a décidé, c'est le fait que Tom m'ait glissé en cours de Métamorphose qu'il a commencé à remplir le sien. On a le même, mon frère et moi : c'est notre oncle qui nous les a offerts à notre anniversaire. Tom est mon jumeau, mais je le considère un peu comme mon grand-frère, peut être parce qu'il me prend pour un débile alors que je suis seulement un peu moins impulsif que lui. Je n'aime pas montrer que je réfléchis, alors les gens pensent souvent que je ne réfléchis pas. C'est bête, je sais. Ce qui est bizarre, cher journal, c'est que tu ais essayer de me mordre quand je t'ai ouvert. Pourtant, je suis bien Bilderois Kaulitz, celui qui a écrit son nom dans la petite case, sur la quatrième de couverture ! Enfin, tu t'es calmé quand je me suis mis à t'étouffer sous mon coussin, donc, je te pardonne.

Je n'aime pas y aller par quatre chemins, je n'aime pas tourner autour du pot, couper les cheveux en quatre, et je n'aime pas utiliser des expressions débiles pour m'exprimer. Comment est-ce que je suis censé m'adresser à un journal intime ? Il n'y a bien que moi qui vais le lire, non ? Alors pourquoi est-ce que je dois te raconter ma vie ? Pourquoi est-ce que j'écrirais dans un cahier des pans entiers de ma vie que je n'oublierai jamais, si ce n'est pour prendre le risque inutile d'être lu ? C'est ridicule. Je suis ridicule. Est-ce que je dois jouer le jeu, me mettre à t'aimer, à te considérer comme un ami ? En fait, tu n'es rien de plus qu'une part de moi. Une partie rajoutée, un peu de mémoire en plus. Par où je commence ? Je suis un sorcier. J'ai une baguette, vingt-huit centimètres, poil de crinière de licorne, et un balais, un Nimbus 200. Il est un peu démodé, mais toujours pas détraqué, donc, je le garde. J'ai un frère aussi, donc. Thomeus Kaulitz, de dix minutes mon aîné. Il a été envoyé à Serpentard, et moi à Gryffondor, va savoir pourquoi. Cette espèce de vieux chapeau pointu et rabougris à décidé de nous séparer le soir même de notre arrivée à Poudlard. Résultat : je l'ai toujours vécu très mal, et ne me suis jamais fait d'amis. Il faut dire que mon look ne m'aide pas. Il y a une partie entière de ma vie dont personne n'est au courant. Personne, sauf ceux qui font partie de cet aspect secret de mon existence.

Je devais avoir dix ans, je me regardais dans le miroir, et je me trouvais banal avec mes cheveux courts, blonds foncé et mes yeux noisette un peu trop passe-partout. Je me suis dit quelque chose comme « J'aimerais bien me voir avec les yeux bleus et les cheveux roux... » et la seconde d'après, mes cheveux reflétaient la lumière de la salle de bain avec une couleur enflammée de rouge et d'auburn. Et mes yeux avaient pris la couleur de ma brosse à dent : bleu turquoise. J'ai d'abord pris peur, j'ai voulu crier, retirer cette soudaine apparence qui me changeait complètement. Je me suis fixé intensément dans le miroir, mes cheveux sont redevenus blonds et mes yeux bruns. J'ai soupiré, mon cœur battant toujours très vite, et je me suis enfui de la salle de bain avec l'intention de ne plus jamais me regarder à nouveau dans un miroir. J'ai un jour entendu mon parrain qui discutait avec son épouse, lors d'une de mes visites chez eux. Ils parlaient d'une de leurs amies, une certaine Tonks, qui pouvait changer de physique à volonté. Au début, je n'ai pas vraiment fait le rapprochement. Ce n'est qu'une fois dans ma douche, en y repensant, que je me suis demandé si ce que j'avais fait dans le miroir avait un rapport avec cette fille. Je suis sorti de ma douche, j'ai fait face au miroir et j'ai décidé d'avoir de longs cheveux verts. En une seconde, je me suis retrouvé avec des tifs longs comme le coup d'une girafe, et d'un vert électrique qui aurait pu briser les vitres. J'ai donc compris de quoi j'étais capable. Je pouvais tout simplement me transformer à volonté, en tout ce que je voulais. J'ai d'abord imité mon frère avec ses longs dreads emmêlés, puis ma mère avec ses yeux très grands, mon parrain et sa boucle d'oreille, mon oncle aux cheveux gris. Au début, ça m'amusait. Et puis, je l'ai pris au sérieux et me suis retrouvé avec des cheveux noirs, dressés comme par magie sur ma tête, et le contour de mes yeux cerclé de noir. Tous les soirs, une fois seul, je m'entrainais à changer d'apparence. Je changeais la couleur de mes yeux, passant du violet à l'orange, puis celle de mes cheveux, essayant le jaune fluo et le bleu ciel. Je n'osais pas en parler à mon frère, mais j'aurais aimé qu'il puisse faire comme moi. Je me sentais complètement différent, et je me disais que ce don pourrait peut être m'aider à détruire Voldemort, ce que je souhaitais le plus au monde.

Aux alentours de mes quinze ans, j'ai rencontré cette fameuse Tonks par l'intermédiaire d'une cousine, Emmeline Vans. Tonks me mettait en confiance en changeant de physique pour me faire rire. Elle changeait son nez en groins, puis en bec, elle rapprochait dangereusement ses yeux l'un de l'autre, faisait instantanément pousser ses cheveux. Tout ce que je pouvais moi aussi faire. Nous somme devenus proches, et un jour, je lui ai dit « Tonks, je suis comme toi. » Elle a d'abord rit, et m'a tapoté l'épaule en me disant que le mensonge n'était pas une méthode de drague très efficace. Je lui ai donc fait le coup des cheveux verts électrique et des yeux bleus turquoise. Elle a ouvert la bouche en grand, surprise, puis j'ai repris mon apparence normale, et pour l'achever, je me suis transformé en elle. Elle m'a pris par le bras et m'a fait arpenter la grande maison sombre dans laquelle nous nous trouvions, pour finir notre course dans la cuisine, où une bonne dizaine de personne étaient attablées. J'ai reconnu deux de mes anciens professeurs de Défense contre les Forces du Mal, Fol Œil et Lupin, qui avait la main posée sur l'épaule d'un homme brun et séduisant que je ne connaissais pas, il y avait aussi toute une tripotée de roux, un grand Noir habillé en sari, ma cousine Emmeline, et trois autres inconnus. Tonks a expliqué ce que je savais faire aux autres, et ils m'ont tous regardé d'un air étrange. Pour appuyer ce que Tonks disait, j'ai fait de mes cheveux une crête ignoble au milieu de mon crâne, laissant le reste de ma tête complètement rasée, et je me suis fait tout plein de tatouages sur le visage. Ca a eut l'air de les impressionner, et quelques jours après, j'ai été convoqué dans le bureau de Dumbledore, qui m'a expliqué que mon don était vraiment très, très rare et que si je le voulais, je pourrais combattre Voldemort. J'ai bien sûr accepté avec ferveur, trop heureux de pouvoir être utile et de prouver mon courage et ma détermination. Le vieux directeur de Poudlard m'a demandé de ne pas parler de cette conversation à qui que ce soit, et surtout pas à Harry Potter ou à ses amis, que c'était pour sa sécurité. Il m'aussi expliqué que faire partie de la résistance pouvait être très dangereux, mais j'étais déjà prêt à aider tous ceux qui voulaient éliminer Voldemort. C'est ainsi que je suis entré au service de l'Ordre du Phoenix. Depuis, Harry Potter a rejoint nos rangs, ses deux meilleurs amis aussi, dont l'un est roux et fait partie de la 'tripotée'. J'ai déjà affronté plusieurs fois Voldemort et ses sbires, mais je n'ai jamais osé en tuer un. En attendant d'être prêt, je vais quelquefois à la pêche aux informations en prenant leurs apparences et en rendant visite à leurs confrères Mangemorts sous ces aspects-là. Je sais que c'est risqué, mais prendre des risques m'excite, et ma vie a bien besoin d'excitation.

Cette partie de mon existence, il n'y a que l'Ordre qui la connaît, et toi. Emmeline, qui est évidemment très attachée à moi, a fait le serment de taire ce secret pour ma sécurité. Je ne l'ai jamais dit ni à Tom, ni à mes parents, ni à mes rares amis. A vrai dire, je n'ai pas vraiment d'amis, à part Tonks et mon frère. Ah, si, j'en ai un, il s'appelle Klaus, et c'est mon chat. Il est exactement comme Tom, et c'est sans doute pour ça que je l'ai choisi : il est sauvage, il griffe et mord beaucoup, il est fin, beau, avec de longs poils soyeux, une jolie tête allongée, et un regard malicieux mais sournois.

J'ai une faim de loup, et j'entends la Salle Commune se vider des Gryffondors qui y étudiaient. Je vais donc aller manger à la Grande Salle, et passer à la bibliothèque pour finir mon devoir de Potions. Avec un peu de chance, Tom m'accompagnera. S'il est d'humeur. A très vite, garde bien mes secrets.
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l0ve---bill
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptySam 5 Jan 2008 - 12:04

Bill grattant la plume contre le parchemin granuleux. Il a eu les cheveux très blonds et les yeux très bleus, puis ses mèches blondes ont foncé et se sont bouclées, ses yeux se sont tachés de brun. Et maintenant qu'il vient de refermer son journal, un vague sourire aux lèvres, il est Tom. Il a les yeux de Tom, il a les cheveux de Tom. Il ne lui manque que son piercing à la lèvre et il serait lui. Mais Bill sait bien qu'il ne pourra jamais être son frère. Ils sont complètement opposés, et Bill le sait. Il en souffre, mais c'est comme ça que son frère est, c'est comme ça qu'il l'aime. Qu'il l'aime en fait tellement, tellement trop.

Bill descend les marches du dortoir des Gryffondors, traverse la Salle Commune en regardant ses pieds.

- Eh, Kaulitz ! s'écrie une voix sourde et grave. Approche, viens ! Allez, juste une fois !

Bill ne s'arrête pas, Bill essaye de ne plus penser, de ne plus réfléchir et d'avancer, seulement. Mais Bill a mal au fond de lui. Il ne l'avouera jamais, à personne, et surtout pas à lui-même, mais Bill craint tous ces garçons qui l'aguichent. Il les craint tous, et si seulement Tom pouvait être là avec lui, il n'aurait plus peur, il n'accélèrerait plus à chaque fois qu'il les voit. Si seulement.

Une fois au dehors, Bill se met à courir. Il ne sait plus vraiment où il voulait aller, il veut juste être seul ; seul ou avec lui. Le seul être avec lequel il est vraiment à l'aise. La seule personne qu'il aime de tout son être. Même ses parents, qui sont pourtant des gens exemplaires et doux, même eux ne sont pas si proches de Bill. Et Bill n'a qu'une envie : tout révéler à Tom. Parce qu'il le mérite, il a le droit de savoir. Mais quelque chose, quelque chose dans son regard empêche son frère de tout avouer. Et même si Bill ignore encore ce que c'est, il l'apprendra bien assez tôt.


_______


Journal de Tom, le 10 septembre.

Bon, j'ai un peu de temps à perdre, alors me voilà. Mon abruti de frère a déjà commencé à fourrer son nez dans ses bouquins, et hier, il m'a faussé compagnie pour aller réviser à la bibliothèque. Je me sens un peu seul. La plupart de mes amis avaient une année de plus que moi, ils ont donc quitté l'école. Et puis, je n'ai pas vraiment l'âme à bavarder avec quelques élèves à propos de quelque joueur de Quidditch ou du nouveau balai sorti. J'ai l'impression que Bill s'éloigne de moi. D'accord, le fait que nous ne soyons pas dans la même Maison ne m'a jamais affecté autant que lui, mais je crois qu'il me fait des cachoteries. Est-ce que ça a un rapport avec une fille ? Il n'y a pas intérêt. Il m'abandonne déjà pour une bibliothèque, alors pour une paire de seins, je te raconte pas... Il faudra que je lui pose la question. J'ai remarqué que plusieurs garçons se sont retournés sur mon frère depuis qu'on est arrivés. Avant, c'était parfois, de temps à autres. Mais maintenant, c'est à tous les angles de couloirs. Et ça me fait plus enrager qu'autre chose. Après tout, c'est vrai, qui a le droit de regarder mon frère comme s'il était un morceau de viande à dévorer ?! Personne.

Bon, d'accord, il a les cheveux longs et noirs, ses yeux sont malins et bordés de charbon, ses lèvres brillent sans arrêt, et sa peau est aussi parfaite que la mienne, mais je refuse de partager mon frère avec quelques machos dégoûtants qui le prennent pour ma copine. Ma copine, quelle idée ! N'est-ce pas. Quelle idée idiote. Idiote, oui, c'est le mot. Vraiment idiote, voyons. C'est vrai, c'est mon frère ! Comment est-ce qu'il pourrait être ma copine, enfin, c'est ridicule ! Tom, tu en fais trop. Tais-toi.

J'ai repensé à Voldemort dernièrement. Bill n'arrête pas de répéter que c'est un meurtrier. Un meurtrier, dit par les lèvres de mon jumeau, ça sonne faux. Bilderois est la gentillesse et la naïveté incarnée. Il est stupide et se laisserait dominer pour un simple sourire. Lorsqu'il me chuchote, comme s'il avait honte, qu'il ferait tout pour tuer le Maître des Ténèbres, ça me fait rire. Je sais parfaitement qu'il ne pourrait pas tuer qui que ce soit. Pauvre, pauvre petit Bill. Qui a tellement besoin d'être protégé. Qui a besoin qu'on lui mâche sa nourriture si on veut qu'il l'avale. Mais c'est mon frère. Il est moi, et je suis lui. Et même si je voudrais vraiment contempler le visage de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, je dois prendre soin de lui. Un jour, peut être, si je peux, j'irai trouver Lord Voldemort et je lui demanderai comment il a réussit à mettre à genoux tout un monde de sorciers.


(ellipse de quelques heures)

Je reviens du dîner. J'aurais voulu passer ma soirée avec Bill, mais il m'a dit qu'il n'avait pas terminé son devoir d'Histoire de la Magie. Quel devoir ? Heureusement, les Gryffondors et les Serpentards ont beaucoup de cours en commun. Presque tous, en fait. Je vois donc mon frère toute la journée. Mais je sais que parfois, il aimerait venir se blottir dans mon lit et me raconter son cauchemar. Mais tant pis. Nous avons dix-sept ans passés, et je ne suis plus du tout le genre à prendre mon frère dans mes bras. Et il ne devrait plus être le genre à vouloir raconter ses cauchemars. Avant qu'il ne me quitte pour sa Salle Commune, Bill m'a murmuré qu'on lui avait dit qu'être à Serpentard voulait dire être foncièrement méchant. Quelle plaisanterie. D'accord, notre équipe de Quidditch aime tricher, nous préférons les Sang-purs aux Sang-de enfants de Moldus, et taquiner les membres des autres Maisons nous amuse, mais je ne vois vraiment pas le mal.

Les Serpentards n'aiment d'habitude pas la solitude. Moi, si. De toute façon, aucune Maison ne m'aurait convenue si on devait caser tous mes traits de caractère. Je suis trop différent. Même ce salopard de Choixpeau n'a pas su lire convenablement en moi. Résultat : il m'a pris ce que j'ai de plus cher. Mon frère. Non pas que je ne puisse pas me passer de lui, seulement je le sens fragile et niais, et je ne veux pas qu'il se fasse blesser ou entourlouper par n'importe qui. J'aurais préféré l'avoir près de moi, ça se comprend, non ?

J'aime la nuit. Je ne supporte pas le jour, la lumière, le visage des gens mis à nu, leurs défauts éclairés, leurs yeux plissés,... je n'aime pas. La nuit, c'est silencieux, on se sent seul, seul en tête à tête avec les étoiles, il fait plus frais, tout est calme et mystérieux. On ne laisse que les yeux briller, on peut distinguer les dents qui reflètent la lune, on se pose toutes sortes de questions dans la nuit, on peut entendre tous les bruits, du clapotis de l'eau au bruissement des feuillages. Et puis, la nuit, ça fait peur. Alors, la nuit, j'aime ça.


_______


Un sourire que je ne saurais décrire étire ses lèvres alors que le journal à la couverture décharnée glisse une nouvelle fois sous le matelas. Son piercing à la lèvre brille dans l'obscurité de la grande chambre encore vide et silencieuse. Les autres Serpentards sont encore à la Salle Commune, ils discutent gaiement, jouent aux échecs sorciers, et Tom, seul comme à son habitude, se cale contre la grande fenêtre du dortoir et observe le grand parc qui s'étend sous ses yeux. Les dortoirs des Serpentards sont au rez-de-chaussée, et la Salle Commune est dans les cachots. Tom n'aime pas regarder par cette fenêtre, parce qu'elle est trop basse, il ne domine pas assez le paysage. Il lui semble entendre le clapotis des quelques vagues ridant la surface lisse du Lac. Il a l'impression que les branches des arbres dansent pour lui. Et cette énorme lune qui le fixe de son œil unique et lumineux, Tom a l'impression que c'est Voldemort en personne qui l'observe. Il espère, il y croit dur comme fer : un jour, le Mage Noir viendra les enlever, lui et Bill, et Tom apprendra tant et toujours plus de ce qui lui semble être son propre Dieu.

Tom attend, et il est prêt à attendre le temps qu'il faudra pour se plier en deux, pour s'agenouiller devant Lord Voldemort. L'admiration et l'amour que lui inspire ce Spectre est sans limite. Et Tom, au fond de ses entrailles, a honte de l'aimer, parce que Bill, ce si faible et si fragile frère qu'il aime au-delà de toute limite, Bill ne sait pas. Oui, Bill ignore tout ce pan de la vie de son double.

Tom laisse ses pupilles dilatées s'envoler vers les montagnes qui rasent les nuages de la nuit, il pose une main sur le verre de la vitre et regarde les cercles de buées que son souffle forme sur le carreau. Tom sourit, mais il n'est pas heureux. Il lui manque. Il voudrait qu'il soit là. Il a l'impression d'étouffer, de ne pas être à sa place, et il sait bien qu'il pourrait tout faire pour lui.

Tout faire pour Voldemort.
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Oikot
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptySam 5 Jan 2008 - 13:13

newwww ^^

Ahhhhh j'aimeeee =)

J'adore même ^^

Mais, le twincest n'est pas interdit sur ce forum? oO'

Si non, je veux volontier une suite =)
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Gin'
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptySam 5 Jan 2008 - 13:31

J'aime. Beaucoup. A la folie. Passionément.
Et pourtant, ce n'est que le début.
Tu écris divinement bien et tes mots se lisent vite et agréablement. Ca coule comme du jus et on ne vois pas les paragraphes passés. Si bien qu'à la fin, on reste sur sa faim. On a envie d'une suite. Que je te demande d'ailleur.

Non seulement tu écris superbement bien, mais l'histoire me plait, mais grave .
J'ai toujours été fan d'Harry Potter. Alors le faite que tu mélanges son univers aux jumeaux (Vu qu'il n'y a pas Gustav et Georg. Dommage.) me plait beaucoup.
J'adore tout simplement. Je suis déjà fan de ta Fanfiction.
Et j'ai vraiment hâte de lire la suite !

Bisous la miss !
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptySam 5 Jan 2008 - 20:40

Pour Oikot :Merci pour tes compliments , et sinan le twincest si il est interdit je savait pas .. donc après faut voir avec les admin .

Pour Gin' : Merci beaucoup pour tes compliments , sa fait enormement plaisir sachant que c'est que ma troisième fic mais sa fait vraiment plaisir , toi aussi t'écris vraiment bien je vois :] Gros bisous et voila la suite de ma fiction =D Bonne lecture a tous =) .




Journal de Bill, le 14 septembre.

Cher Journal,

Ma semaine est très chargée, je n'ai pas beaucoup de temps pour toi. Je profite de la pause déjeuné pour écrire un peu, comme je n'ai pas très faim. Tom est étrange ces temps-ci. D'habitude très distant, il est un peu possessif et me tanne pour passer du temps avec moi. Ca me flatte, mais ce n'est pas habituel. Je crois qu'il se doute de quelque chose et cherche à m'espionner. Mais comment en être sûr, il n'a pas d'amis auquel je pourrais demander, et je ne sais même pas où il cache son journal intime.

Je dois absolument te parler de tout ce qui se passe en ce moment en moi. Je me sens bizarre, c'est pour ça que j'ai préféré me libérer maintenant, au lieu de déjeuner, plutôt que je ne sais quand. Il se passe en moi des choses auxquelles je ne m'attendais pas, et ça commence à me faire vraiment peur. Je ne sais pas exactement ce que c'est, ça se traduit par de la chaleur dans mon ventre, une boule dans ma gorge, un nœud dans mon estomac, un voile devant mes yeux... et je ne sais pas d'où ça vient. Le plus étrange, c'est que ces sortes de malaises ne se produisent qu'en présence de mon frère. Peut être qu'il essaye de me jeter des sorts pour me faire parler ? Non, ce n'est pas son genre. Il attendrait que je craque en me répétant encore et encore les mêmes questions. Mais alors, pourquoi est-ce que j'ai chaud comme ça, dès qu'il est là ? Je ne comprends plus. Ca ne m'a fait ça qu'une seule fois dans ma vie, et je pense, enfin j'espère, qu'il n'y a aucun rapport.

C'était avec la fille de nos voisins. Elle a trois ans de plus que nous, et maintenant elle est partie à Manchester. Je suis tombé amoureux d'elle dès que j'ai su ce qu'était un battement de cœur, elle m'a regardé une fois en rentrant de son école de Moldus, et ça m'a fait tombé dans les poubelles tellement mon cœur a chaviré. Elle a rigolé, et elle est simplement rentrée chez elle. Je l'ai espionnée des semaines entières à travers les rideaux de ma chambre, et j'ai appelé ça de l'amour. Je devais avoir treize ou quatorze ans, et ça a été ma seule expérience amoureuse. Bizarrement, ou pas, beaucoup plus de garçons que de filles me suivent du regard. Tout ça pour dire que mon frère a le même effet sur moi que cette fille dont je n'ai jamais su le prénom. Et je ne sais même pas pourquoi. Enfin, j'imagine que ça n'a rien à voir, mais quand même.

Tu sais, lorsque tu regardes par exemple une Bière-au-beurre, et que la mousse dégouline sur les bords du verre, que la couleur miel absorbe tes pupilles dilatées par l'envie, eh ben, là, quand je le regarde, c'est comme si je voyais une Bière-au-beurre en vitrine d'un pub, et que je ne peux pas entrer. Tu penses que c'est grave ? Que je suis malade ? Oh, je suis con, je parle à un bout de papier.

En fait, Tom, c'est comme mon doudou. Quand j'ai peur, c'est lui que je serre dans mes bras. Quand je suis triste, c'est ses doigts qui passent doucement sur mes joues. Tom, si ce n'est pas tout, c'est quand même une grande partie de moi. Est-ce que je devrais tout lui dire ? Est-ce qu'il le mérite ? Bien sûr qu'il le mérite, Bill. Il mérite tout, ton être, ta confiance, tes lèvres... Je dois aller manger. Enfin, je crois. Je vais te refermer et j'espère que ce que je viens de dire sera effacé lorsque je te rouvrirai. J'ai honte.


(ellipse de quelques heures)

Au fond, je ne l'ai jamais su. On m'avait souvent décrit ce que ça faisait, et dès que j'en avais l'occasion, je me disais que c'était peut être ça. Que c'était peut être comme ça, d'aimer. D'aimer comme on ne devrait pas. Au fond, aimer, je n'ai jamais su. Mes parents ne m'ont jamais parlé de toutes ces choses, et je t'ai dit, la seule fille qui m'a vraiment bouleversé, je n'ai jamais su son prénom. Mais est-ce qu'on a besoin d'un apprentissage pour fixer son regard sur quelqu'un et écouter son propre cœur battre la chamade ? Oui, bon. C'est peut être mon frère. Sûrement, à vrai dire. Mon frère jumeau, qui plus est. J'entends son souffle résonner dans le mien, est-ce que je vais bien ? Il faut que je lui dise. Tu ne crois pas ? Aide-moi, je t'en pris. J'ai juste besoin d'aide. Je l'aime, bien sûr, c'est mon frère, je l'aime, mais est-ce qu'on peut vraiment se comprendre si l'on ne sait rien de l'autre ? Et là, Tom ne sait de moi que le strict minimum. Résultat : il me prend pour le plus con des demeurés. J'ai déjà dit que ça ne me dérange pas, mais je me sens mal à l'aise avec mon mensonge. Et pourtant, il a duré bien des années, ce mensonge-là. En fait, je n'ai jamais vraiment menti à Tom, ou même à mes parents. Je ne leur ai juste rien dit. Ils ne savaient pas que je n'étais pas dans mon lit pendant qu'eux recouvraient leurs mentons de leurs couvertures. Je n'ai rien à me reprocher, c'est juste ma conscience qui me joue des tours. Ma conscience, et maintenant mon cœur. Pourquoi, oh, pourquoi, à travers chacun de ses battements, je crois entendre « Tom » à répétition ?


_______


Journal de Tom, le 15 septembre.

Je sens à travers ses mouvements, ses hésitations, qu'il va me le dire. Ce qu'il me cache depuis longtemps il me semble. Je sais qu'il va enfin craquer. En fait, je n'avais rien remarqué jusqu'à quelques jours, et quand j'y repense, il y a pas mal de questions qui sont toujours restées sans réponses quant à la vie que Bill menait sans moi. Le fait qu'il m'ait caché quelque chose ne me fait pas vraiment d'effet. Ce qui me gène, m'agace et, en fait, me met carrément en colère, c'est le fait qu'il me l'ait caché pendant si longtemps. Et que je n'ai rien vu. Rien vu pendant des années. Bon, ça aurait pu être en rapport avec une fille. Comme ce qu'il a vécu avec Janie, la jolie Moldue qui habitait juste à côté de chez nous. Le soir, je m'en souviens, je le surprenais toujours en train de la regarder lorsqu'elle était penchée sur son propre bureau, dos à la fenêtre, et qu'elle travaillait. Je l'observais, cette fille, moi aussi. Une ou deux heures plus tard, derrière mes rideaux, pendant qu'elle se déshabillait pour aller prendre une douche. Bill était éperdument amoureux d'elle, et il n'a jamais osé ne serait-ce que lui demandé son nom. Et moi, je ne lui ai jamais avoué qu'elle me l'avait dit, après que je l'ai embrassée derrière le buisson de la haie au fond de notre jardin. C'était il y a longtemps, et maintenant elle est partie à Manchester.

Enfin, c'est ce que tout le monde croit. Je ne suis pas vraiment d'humeur à raconter les détails, mais cette gamine, elle se sentait supérieure parce qu'elle avait trois ans de plus que moi, et elle s'est un jour moquée de ma petite taille. Elle n'avait pas le droit. Personne n'a le droit de se moquer de moi. Et surtout pas une Moldue.

J'ai pensé à Voldemort, simplement. Je le jure, je n'ai rien fait d'autre. Et en une seconde, cette fille était morte. La seconde d'avant elle riait, méchamment, grassement, et je lui ai retiré la vie, j'ai arrêté d'un geste brusque son rire, et elle s'est effondrée par terre, pâle comme une morte. Normal, elle était morte. Je n'ai jamais vraiment su ce que je lui ai fait. J'ai pensé au Seigneur des Ténèbres, et il m'a sans doute donné la force d'assassiner cette arrogante demoiselle. Tant pis pour elle. La jolie Moldue d'à côté est donc partie pour Manchester. Ses parents n'ont en fait jamais voulu révéler la vérité sur la mort de leur fille : à Londres, les rumeurs vont vite et les réputations ne tiennent qu'à un fil. Et quelqu'un, ils n'ont jamais su qui, leur avait envoyé une jolie lettre. Quelqu'un qui les avait vus tuer leur propre enfant. Je me souviens encore des mots que j'ai découpés dans la Gazette du Sorcier et quelques hebdomadaires ramassés sur la pelouse des voisins.

Pour en revenir à mon frère, je ne pense plus que ça ait un quelconque rapport avec une fille. Alors, que me cache-t-il ? Bill est bizarre depuis deux jours, il me regarde en coin, constamment. Comme s'il m'espionnait. Impossible qu'il ne se doute de quoi que ce soit. Je suis trop prudent. Je ne parle jamais de Voldemort, et lorsque je le fais, je prends un air craintif et ne prononce de toute façon jamais son nom. Si mon imbécile de frère pouvait ne serait-ce que détecter une parcelle de mes pensées... Mais non. Il est trop idiot. Concentré sur ses bouquins, sur ses devoirs.

Tout à l'heure, j'ai transformé le sert-tête d'une deuxième année en serpent, comme McGonagall nous a appris il y a deux ans : transformer des objets en animaux. Je crois bien que la gamine s'est fait mordre, elle est à l'infirmerie en ce moment. Je ne connais même pas l'étendue des dégâts. Parce que moi, Tom Kaulitz, je n'ai rien vu, rien entendu. Mais, c'est la faute de cette fille, elle n'avait qu'à ne pas porter de sert-tête rose flashy, et je ne l'aurais jamais regardée.

Je n'arrive pas à écarter Bill de mes pensées. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Je ne suis pas inquiet pour lui, je ne me fais pas de soucis, et pourtant, son visage, ses traits si fins, si parfaits, restent devant mes yeux. Comme une peinture exposée à quelques centimètres de mon visage. Peut être est-ce un avertissement de mon sixième sens ? Peut-être que Bill est en danger ? Oh, et puis zut. J'en ai marre d'écrire. Bill peut bien se débrouiller sans moi, je ne suis pas sa baby-sitter.


(une minute passe, la plume reste en suspend au dessus de la feuille de parchemin, tremble entre les mains de Tom)

Je suis complètement fou.
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptySam 5 Jan 2008 - 20:41

Tom saisit son journal entre ses doigts moites, tremblants, et le referme fébrilement. Il le jette d'un mouvement brusque sous son oreiller et sort précipitamment de son dortoir. Sans s'arrêter de courir, il franchit l'entrée de la Salle Commune, gravit quatre à quatre les escaliers des cachots, et court comme un dératé jusqu'à la Salle Commune des Gryffondors. Essoufflé après avoir monté cinq étages et parcouru en un temps record tout un dédale de couloirs, il s'arrête, plié en deux, devant le portrait de la Grosse Dame. Tom ne sait pas où est Bill, mais il faut qu'il le voit, coûte que coûte. Sans prendre le temps de ralentir les battements saccadés de son cœur ou les contractions douloureuses de son abdomen, il crie à l'adresse de la Grosse Dame qui l'observe d'un œil méfiant :

- Je vous en prie, ouvrez-moi ! Je dois voir mon frère !
- Et le mot de passe ? demande innocemment la Grosse Dame sans bouger.
- Je... Je ne sais pas, avoue Tom, réfléchissant à une quelconque idée pour entrer.
- Dans ce cas, je ne puis.

Tom essaye de la convaincre, il lui explique qu'il doit voir son frère jumeau, que c'est important. Mais le tableau lui refuse catégoriquement l'accès. Entrant alors dans une colère noire, Tom se met à donner des coups de poings contre la grande toile, puis à la griffer, l'éraflant par endroit. Derrière lui, des pas précipités retentissent contre les tapisseries du long couloir. Une touffe brune se mêle aux dreads de Tom, et Bill le serre contre lui de toutes ses forces. Tom, surpris, le souffle coupé, s'abandonne dans les bras de son jumeau. Il respire avidement son odeur, comme s'il cherchait un souvenir de leur maison, il s'agrippe à ses épaules, toujours essoufflé. Bill murmure quelques mots pour le réconforter, puis se tourne vers la Grosse Dame qui déblatère à tous vents l'agression dont elle vient d'être victime. Il entraine Tom un peu plus loin, il ne veut pas entrer dans la Salle Commune. Il y aurait les autres. Et Bill ne veut pas que Tom le sache, que Tom le voit se faire dominer sans même répliquer. Il a trop honte. Il garde les mains plaquées sur les joues de son double, essayant de le calmer. Bill a deviné pourquoi Tom est dans cet état. Il n'a jamais supporté qu'on le retienne loin de son frère. Bill le comprend, et même si son double est beaucoup plus violent que lui, il ne lui en voudra jamais. Même s'il avait tué, pense-t-il, il ne pourrait pas lui en vouloir. Il le serre dans ses bras, embrasse ses deux joues, si près de la bouche que de loin, on pourrait jurer qu'ils se sont embrassés.

- Pardon Tom, murmure Bill, essoufflé à son tour. Pardon, je ne t'ai rien dit, je te l'ai caché...

Deux ombres s'agenouillent dans le couloir, l'une parlant, l'autre écoutant, à peine surprise. L'un écoutant, à peine surpris, et l'autre faisant la plus grosse erreur de sa vie.
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptySam 5 Jan 2008 - 20:42

Journal de Bill, le 16 septembre.

Cher Journal,

Bon, c'est fait, c'est dit. Tom sait tout. Hier soir, je revenais de la Salle sur Demande, après une réunion de l'Ordre, et j'ai senti en moi comme un pincement sur mon cœur. Ca m'a fait mal, comme une piqure, et j'ignore comment, mais j'ai su que Tom n'allait pas bien. Je me suis mis à courir vers le couloir du quatrième étage, vers la Salle Commune des Gryffondors. Mon corps me soufflait d'aller par là. Il était bien devant le portrait de la Grosse Dame, je l'entendais crier avant même de la voir, elle hurlait de toute sa voix parce qu'il essayait de la déchirer. Je l'ai pris dans mes bras. Et comme un relent de culpabilité, je lui ai tout avoué. Du début à la fin. De la première fois, devant le miroir, jusqu'à l'Ordre. Il a à peine réagit. Il avait ouvert la bouche doucement, séparant ses lèvres mais ne parlant pas. J'ai raconté, tout, sans rien oublier. Ca me faisait un bien fou. Il n'y a qu'une seule chose que je ne lui ai pas dit : ce que je ressens lorsque je suis lui. Lorsque mes traits sont les siens, lorsque mon anatomie est la sienne, purement et simplement. J'ai contemplé son piercing, celui-là que je ne saurais jamais imiter. Je ne lui ai rien dit à ce sujet-là. Il m'a écouté, les yeux baissés, les sourcils froncés. J'avais peur de ce qu'il allait dire. Mais j'ai tout vomi d'un coup, je t'assure, c'était comme une coulée de lave : je ne pouvais plus m'arrêter. Il s'est redressé sans un mot, m'a attrapé le bras et m'a emmené jusqu'à ma Salle Commune. Il m'a souhaité bonne nuit sans rien ajouter, a caressé tout doucement ma nuque, comme pour effleurer de ses ongles mes cheveux. J'ai soufflé le mot de passe à l'adresse du tableau, et la Grosse Dame s'est écartée. Sans plus un regard, sans me retourner, je suis passé par le trou du mur et je suis monté me coucher. Il a du faire de même.

Bon, voilà, cher Journal, pour ce qui est de Tom. Il sait tout, et ça me fait un bien fou, tu ne peux pas savoir. En fait, je ne peux pas trop t'expliquer comment ça s'est passé. Comment s'est déroulée la scène de moi avouant à mon frère que j'espionne au compte d'une société secrète visant à détruire Voldemort. Tout entre nous passe toujours par les gestes, les regards. Je n'ai jamais vu personne d'autre vivre ça. A part nous deux. Je dirais pas qu'on est 'connectés', ça fait trop cliché, mais on est comme... liés. Liés. En fait, tu sais, on est comme deux gouttes d'eau l'une à côté de l'autre, dès qu'on se touche on fusionne en une seule goutte d'eau. Ouais, c'est ça. Donc, hier soir, quand je lui ai tout dit, quand je suis parti sans me retourner, on a sentit, tous les deux, qu'il y avait plus. Tellement plus. Enfin, pour moi. Je veux dire, nan, bien sûr que nan, enfin, tu vois.

Je suis complètement à la masse. Je parle à un bout de papier. Nan, je me parle à moi-même. Tout ça, ces mots, ils sont moi. De moi, à moi. Alors, entre moi, est-ce que je vais réussir à l'écrire ? Je ne l'ai jamais dit, ni même soupirer, ou souffler, ou murmurer. Alors l'écrire, laisser une trace indélébile. Laisse une marque, une trainée d'encre derrière moi. Pour que, si je me retourne, je me rende mieux compte encore de ce que je suis. De ce que j'ai.

Je n'ai jamais su ce qu'était l'amour. Hein, Bill, tu n'as jamais su. Tu n'as jamais voulu savoir, surtout. Lâche. C'est ce que je suis, ce que tu es. Bill, tu es lâche. La peur, c'est ce qui m'anime. Peur de ces gros pleins de soupe qui m'aguichent comme une langue près d'un bonbon, peur de ce que je peux faire, peur de la mort, peur de l'amour. Peur de Tom. Peur de ce qu'il signifie en moi. La peur. Quel magnifique et si complexe sentiment. Tout, entre lui et moi, tout est gestuel. Tout est sexuel.

Amour, est-ce que tu as un Dieu bien à toi ? Est-ce que je t'avais parlé de mon jumeau, Tom ? Est-ce qu'il n'était pas dissimulé derrière nos parents, notre enfance ? N'était-il pas le seul caché de tes ardeurs, de tes maléfices ? Alors pourquoi, Amour, dis-moi pourquoi.


_______


Une larme, comme un point d'interrogation pour appuyer ces confessions, s'écrase sur le papier, dégoulinant sur la majuscule d'Amour, enveloppant d'un brouillard liquide ce mot que Bill n'a jamais ni utilisé ni maîtrisé. Il tourne la tête soudainement, fixant la porte, à l'affut de ce silence qui règne dans le grand dortoir aux tapisseries rouges et or, se sentant observé, épié, espionné. C'est peut être le lui-même à qui il se confit qui le regarde avec dédain, avec une presque honte qui empourpre ses joues maigres lorsqu'il écrit. Du moins, c'est ce qu'il pense. Mais ce n'est pas totalement vrai. Non, ce n'est pas l'autre lui-même qui l'observe, cet autre Bill qu'il s'invente pour laisser s'échapper ses sentiments si longtemps refoulés. Bill aime, et comme le reste, Bill le cache. Bill a toujours tout caché de sa vie, de ses pensées, à tout le monde. Comme un petit cocon qu'il n'aurait jamais quitté. Toute sa vie est terrée sous ses paupières noircies. Ses yeux inquiets, vifs, brillants, ne reflètent pas le lui-même qu'il s'est inventé et qui n'est rien d'autre que le vrai lui-même. Bill ment, encore et toujours. Il ment comme il respire, et dès qu'il pense à Tom, son souffle s'accélère, et la cadence de ses mensonges suit le rythme.

Je disais, Bill est observé. Peut-être vous a-t-on déjà compté l'histoire du célèbre Harry Potter. Si c'est le cas, vous devez vous souvenir d'un Serpentard, fils de Mangemort. Non ? Et si je vous dis, qu'il s'est pris le point d'Hermione dans la gueule ? Oui, ça vous revient ?

Malefoy. Drago Malefoy, assis au fin fond de l'immense armoire au coin de la pièce, observe, juge. Sur les ordres de Vous-Savez-Qui. Lord Voldemort a malheureusement jeté le dévolu de ses soupçons sur le jeune Kaulitz, et c'est à Drago qu'a été confiée la mission de l'espionner. Celui-ci a donc amadoué une petite troisième année de Gryffondor, lui a soutiré tout gentiment le mot de passe de la Salle Commune, et s'est faufilé entre deux sixième années jusqu'au dortoir des garçons. Et Bill, qui, après avoir sous les yeux du Serpentard, replacé son journal sous son matelas, sort du dortoir et dévale quatre à quatre les escaliers, espérant passer inaperçu au milieu des autres Gryffondors, est bien loin de se douter que quelques instants plus tard, l'espion est assis sur le coin de son sommier, en train de tirer son journal intime de sous le lit. Drago posent ses deux mains sur la couverture, et, instantanément, celle-ci se met à bouillonner, s'agitant, essayant de mordre. Drago jette le petit cahier à la couverture de cuir sur les dalles du sol, et saute à pieds joins dessus, gardant les yeux fixés sur l'ouvrage qui, fatigué d'être écrasé, commence à refermer sa gueule improvisée. Drago le saisit de nouveau entre ses doigts, et frappe un dernier coup sur la couverture épuisée, avant de l'ouvrir et de se rassoir pour lire tranquillement les lignes écrites à la plume, un peu de travers. Il force les deux côtés du vieux cahier à rester plaqués contre le matelas, comme s'il maintenait les mains de Bill contre le bois d'un crucifix, histoire de mieux lui arracher le cœur sans anesthésie.

- Alors, comme ça... souffle Drago entre ses dents, émettant en prononçant cette dernière syllabe un sifflement reptilien.

Ses deux grands yeux métallisés se lèvent sur la fenêtre qui offre une superbe vue sur le potager et le grand jardin. Ses lèvres fines s'étirent en un sourire narquois, et refermant le journal tant bien que mal, il le replace sous le matelas et sort. Quelques minutes s'écoulent entre le moment où Malefoy a abusé Bill à travers ses écrits, et celui où Voldemort, apprenant tout ce qu'il voulait savoir, décide d'abuser du frère de sa proie, d'une toute autre manière.
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptySam 5 Jan 2008 - 20:43

Journal de Tom, le 16 septembre.

Par la barbe de Merlin. Tous les évènements insolites de ma vie entière se sont conciliés et réunis en un seul jour : aujourd'hui. Hier et aujourd'hui. Ma main tremble, j'écris de travers, je n'aligne plus mes mots. Je n'arrive même plus moi-même à me relire. J'ai tellement à dire, tellement à évacuer. Ma vie a pris un tournant complètement irréel. L'intérieur de ma tête est en ébullition, j'arrive même plus à penser.

Il. Faut. Que. Je. L'écrive.

Bill m'a tout dit. Il peut se transformer à volonté, imiter les apparences des gens. Il fait partie d'une société secrète qui vise à détruire Voldemort. Mais c'est pas le plus important. Ecrire son nom m'a donné des frissons, je sens mon échine qui se contracte et les poils de mes bras se dresser, ma peau est dilatée par je-ne-sais-quoi, si c'est l'excitation ou autre chose. Il m'a parlé. Il m'a appelé à lui, il veut que je... Il veut que je l'aide. Mon écriture est saccadée, je cherche les mots en moi, mais je ne trouve pas.

J'ai attendu si longtemps. J'y croyais. Je savais qu'il viendrait. Je lui appartiens, il est mon maître, mon Unique Seigneur. Je ferai tout ce qu'il me dira, tout ce qu'il me demandera, contre un peu de son savoir ou même de sa reconnaissance. Il veut de moi. J'ai du mal à respirer, sa pensée écrase mes poumons. Je suis à lui. Tout à l'heure, sa voix a résonné dans ma tête. J'étais dans la Salle Commune, pour une fois, et son visage, si indescriptible, si différent des autres, a crevé les flammes de la cheminée pour se tourner vers moi. Voldemort avait des yeux de feux. Bon, en même temps, c'était normal puisque tous ses traits étaient faits de flammes et de cendres. Il était... impressionnant. Sa voix flotte encore dans ma tête, rebondit contre mes tympans. Il s'est adressé à moi, comme Dieu à son prophète, il m'a observé un moment, moi, seul Serpentard assis sur un des sofas de cuir noir. Je ne savais pas que c'était lui. Qu'il était là pour moi. Mes doigts me picotaient, je l'ai regardé à mon tour, sourcils froncés. Je n'avais pas peur. J'étais intrigué.

Il a soufflé quelques mots en postillonnant des cendres brûlantes, sa voix m'attirait, m'obsédait, m'envoûtait. « Approche, approche donc, Thomeus. » a-t-il dit d'une voix nasillarde mais ferme. Il roulait ses mots comme si les syllabes avaient du mal à passer la barrière de ses dents, il sifflait comme un serpent. Je me suis rapproché de l'âtre, doucement, à petits pas, les yeux baissés vers la cheminée. Dès que j'ai été assez proche pour le détailler, il a entrouvert les lèvres, et je l'ai vu sourire. Me sourire. Et j'ai compris. Compris qui il était. Je me suis agenouillé devant le foyer brûlant, et j'ai baissé la tête, soumis. Je suis à lui, depuis toujours, je lui appartiens.

Il a sifflé mon prénom complet à répétition, et moi, docilement, je répondais « Oui, oui » en écho. Je tremblais. Non pas de peur : de bonheur. Lui, le Seigneur des Ténèbres, il était là, il était là pour moi.

- Sais-tu bien qui je suis ? a grésillé sa voix.

Il me semblait que les sons grimpaient d'abord le long de mon corps, de mes épaules, de mon cou, qu'ils l'enserraient avant de parvenir à mes oreilles.

- Oui, Maître, ai-je murmuré à voix basse.
- Et sais-tu bien, qui tu es ?

Sa voix a résonné contre les parois de l'âtre, et j'ai baissé encore un peu plus la tête. Non, je ne sais pas. Qui je suis, à la fin ?

- Tom, ai-je soufflé. Je suis Tom.
- Tom, je sais tout de toi. Tom, je sais tes pensées les plus secrètes, comprends-tu ? Je sais tout de toi. Tout, même ce que tu ne sais pas. Sache que t'avoir à mes côtés me flatterait. Vraiment.

Des larmes glissaient le long de mes joues. Le bonheur. Jusqu'à s'étouffer avec.

- Je vous appartiens.
- Je le sais, Tom. Alors tu vas faire exactement ce que je te dis de faire, est-ce que je me fais bien comprendre ?

Un vent glacial racle ma peau alors que j'assimile ses paroles. Sa voix, celle qui hante les cauchemars de milliers de sorciers. Je suis prêt.

- Oui, ai-je articulé comme une machine, hypnotisé par le souffle de Voldemort.
- Ce soir, attends la nuit et sors dans le Parc. Dirige-toi vers la Forêt Interdite. Je t'y attendrai.
- Je viendrai.

Je ne m'entendais plus moi-même. Les mots s'échappaient d'entre mes lèvres sans que je ne contrôle les mouvements de ma langue. Le visage a disparu entre les flammes, il n'a même pas eu besoin de me rappeler le lieu, l'heure ou même de m'ordonner de ne rien dire : il sait que je serai là, il sait que je ne dirai rien. A personne. Surtout pas à Bill.
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptySam 5 Jan 2008 - 21:15

Comme promis je viens faire un 'tit tour.Et c'que je vois n'est pas mal du tout.Ce n'est que le debut,mais je veux bien voire le reste^^
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptyDim 6 Jan 2008 - 1:09

Je suis in love de Ta fic.

Malefoy, quel connard. Je n'ai jamais aimé les blonds xD

Tom est trop con.

Bill me fait pitier.

Ta fanfiction me fait frisonner.

Suite ?


P.S: Tu écris beaucoup mieux que moi Wink
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptyDim 6 Jan 2008 - 12:20

suite stp ^^
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptyDim 6 Jan 2008 - 21:08

Et Tom, allongé sur son lit, son journal toujours ouvert près de lui, attend. Il attend que le coucher du soleil plonge le dortoir dans cette obscurité qu'il aime tant. Il sent au plus profond de ses entrailles que Bill le cherche. Mais tant pis. A cet instant, plus rien ne compte à ses yeux. Il va rencontrer le plus grand sorcier de tous les temps. C'est comme... si le soleil n'allait plus que l'éclairer, lui. Des heures passent. Lentement. Tom réfléchit, les yeux fixés au plafond de son lit à baldaquin. Enfin, l'immense horloge de Poudlard sonne les neuf heures. Les élèves descendent dans un brouhaha confus les escaliers menant à la Grande Salle, et un septième année, grimpant quatre à quatre ceux menant aux cachots, s'éclipse au dehors, s'enroulant dans sa cape noire, desserrant cette affreuse cravate rayée de vert d'autour de son cou. Tom marche d'un pas leste et rapide à travers le grand Parc, respire l'air humide annonçant une nuit fraiche de mi-septembre. Il n'a plus la force de réfléchir. Il va le voir, sentir son souffle, fixer ses yeux. Dans la nuit. Dans cette nuit qu'il adore, l'ombre des arbres dessinent des formes cauchemardesques sur la pelouse fraichement coupée, et ses chaussures frottent les épis verts luisants de rosée, cet instant est parfait. Il se faufile entre deux grands arbres dont les branches grincent sur son passage. Il sent la présence des Forces du Mal. Voldemort, dissimulé sous son grand capuchon, attend. Il l'attend. Tom s'arrête à la lisière de la Forêt Interdite, son souffle s'accélère. Les aboiements de Crocdur retentissent sur sa gauche, il tourne la tête vers la cabane d'Hagrid, inspire un grand coup, et s'enfonce dans les bois. Il enjambe racines et tas de feuilles mortes, accélère le pas, en effet, il n'est pas rassuré. Soudain, un murmure le fige sur place. Tom cesse de respirer, les vapeurs blanchâtres qui sortaient d'entre ses lèvres au rythme de son souffle disparaissent. Le bruit du froissement d'une cape sur le sol dépourvu d'herbe.

- Calme-toi, Tom, siffle la voix glaciale de Lord Voldemort dans le cou du Serpentard.
- Je suis calme, répond Tom en se redressant, sans pour autant se retourner et faire face au Seigneur des Ténèbres.
- Alors, pourquoi trembles-tu ? demande Voldemort en contournant l'intéressé.

Tom baisse les yeux vers ses longues jambes qui grelottent, ses genoux qui s'entrechoquent. Il les sent, mais sa robe de sorcier empêche Voldemort de les voir. Comment est-ce qu'il a fait pour savoir, alors ? Tom est médusé, il relève la tête, mais la recolle contre son torse soudainement, réalisant qu'il a failli le regarder.

- N'ai pas peur, Tom. Je ne tuerais pas la poule aux œufs d'or...

Tom relève les yeux, inquiet, tous ses muscles sont tendus, ses tempes battent en désordre. Il a beau se répéter qu'il n'a pas peur, comment être à l'aise lorsqu'on se retrouve en face d'un meurtrier réputé pour sa cruauté, à la voix de marbre et au souffle glaçant et brûlant à la fois ?

- Qu'est-ce que vous voulez dire ? demande Tom, élevant un peu trop la voix.

Voldemort se place en face de lui, et, avant que Tom n'ait eu le temps de comprendre ce petit mouvement qu'il a fait de sa baguette, il se retrouve recroquevillé à terre, à se tordre de douleur. Tom veut hurler, mais sa voix reste enterrée dans sa gorge, il a l'impression que celle-ci est raclée par du papier de verre, que tous ses muscles sont distendus, qu'on brûle vive sa chair, qu'on veut lui arracher la tête... Il a tellement mal, que tout ce qui est extérieur à la douleur disparaît. Sauf cette voix sifflante qui retentit près de sa nuque :

- Ne hausse jamais la voix avec moi.

Tom remue la tête en tous sens, comme il peut, suppliant mentalement Voldemort d'arrêter cette torture. Son corps entier est râpé, brûlé, glacé, c'est comme si on lui arrachait la peau, qu'on lui coupait les mains, les pieds, qu'on lui cassait les doigts un à un, qu'on lui enfonçait les yeux dans leurs orbites... La douleur est intenable, et Tom sent qu'il va bientôt s'évanouir. Enfin, Voldemort se redresse, et la douleur s'arrête aussi vite qu'elle est arrivée. Tom s'appuie sur ses mains et ramène ses genoux sous lui, essayant de rependre son souffle. Ses yeux restent fermés, ses articulations sont douloureuses, ses respirations courtes et saccadées.

- Pou-Pourquoi avez-vous fait ça ? bégaye-t-il sans relever la tête vers son bourreau.
- Tu as un frère, il me semble, grésille la voix de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom sans répondre.
- Bill... souffle Tom en essayant de se relever, sans succès.

Ses jambes se dérobent sous lui, ne le maintiennent plus. Il ignore pourquoi Voldemort l'a torturé si cruellement, mais Tom se murmure en lui-même qu'il l'avait forcément mérité. Et le Seigneur des Ténèbres a tous les droits sur lui. Il vient de le lui prouver : il est le plus fort, et de loin.

- Bill, répète Lord Voldemort entre ses dents pointues. Es-tu prêt, Tom...

Voldemort se penche en avant, sans plier les genoux, de sorte que son visage se trouve en face de celui de Tom. Celui-ci ose plonger ses yeux dans ceux de Voldemort, et ce qu'il y voit le glace d'effroi et de terreur. Rien, le vide, la mort. Le noir.

- ... à m'obéir aveuglément ? siffle le Seigneur des Ténèbres contre les joues de Tom, et son haleine ne s'écrase pas contre la peau moite du Serpentard, comme s'il ne respirait pas vraiment.
- Pitié, pas Bill, articule Tom en tombant une nouvelle fois à genoux.

Nouveau petit mouvement de baguette. Tom se cambre en arrière involontairement, et au fin fond de la Forêt Interdite, on entend son dos craquer sourdement. Cette fois, Tom hurle à s'en arracher les entrailles, sentant ses vertèbres céder et sa nuque rejoindre presque ses chevilles. Il hurle, crie, mais personne ne l'entendra. Il se recroqueville sur lui-même, le dos brisé, une douleur fulgurante paralysant son esprit. Il en oublie même de respirer, et se met à suffoquer, inspirer lui lacérant le bas du dos.

- Est-ce que tu es prêt à m'obéir, Tom ? répète Voldemort, s'étant redressé.
- O-Ouii... implore Tom, ne pleurant même pas tant la douleur est violente.
- Reviens demain, au même endroit. Tu vas m'être utile, tellement utile. Tu peux être fier de toi, Tom. Mais n'oublie pas...

Il agite sa baguette une troisième fois, d'un petit mouvement sec, et Tom est projeté en avant, un deuxième craquement de sa colonne vertébrale se faisant entendre. Il halète, mais le Seigneur des Ténèbres vient bien de réparer ses os brisés. La douleur disparaît peu à peu, comme un brouillard qui s'estompe.

- ... que je n'ai jamais de pitié.

Disant cela, l'ombre encapuchonnée de Lord Voldemort s'envole par-delà les fourrés et se noie dans la brume sombre des bois, laissant Tom allongé à terre, complètement sonné, les yeux écarquillés, et incapable de bouger.
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptyDim 6 Jan 2008 - 21:08

Journal de Bill, le 19 septembre.

Cher Journal,

Je n'en peux plus. C'est une torture physique et morale, et je ne dors plus, j'ai mal, si mal, toujours plus, et je sais qu'il le sait. Je me force à ne pas lui parler, à ne pas le regarder. Il me manque. Il a changé, il me laisse tout seul et se réfugie toujours dans son dortoir. Pourquoi est-ce qu'il fait ça ? Les cours me prennent toute mon énergie. A quoi ça sert d'avoir une baguette si on peut rien faire avec ? (PETiT BATEAUUU xDD) J'ai envie d'enlever Tom et de fuir d'ici. De m'en aller. Il y a quelque chose dans son regard, qu'il n'y avait pas avant. Et l'ignorance. Mon ignorance au goût dégueulasse. Et moi qui lui ai tout dit, tout ce que je lui avais caché. Tout, enfin, presque. Comment avouer à son frère qu'on est amoureux de lui ? C'est absurde. Il n'y a pas à dire ou à rabâcher cent fois les mêmes choses. Je ne lui dirai pas, et je crois que même un cahier qui mord peut comprendre pourquoi. Je ne dors plus depuis trois jours. Trois nuits à penser à lui, à la distance qui sépare inlassablement nos doigts. Je ne fais plus aucun effort en classe, je commence à mourir de lui. Il ne me manque pas. Non. C'est seulement un trou en moi comme celui sur une feuille de papier, créé par une flamme qui traverse le papier et noircit les contours d'un grand vide. Je suis vide. Vide d'espoir lorsque je regarde tant bien que mal ses yeux fuyants. Pourquoi ? A-t-il senti ? A-t-il deviné ?

Mais deviné quoi ? Tu peux me le dire ? Qu'est-ce que j'ai fait pour finir comme ça ?! MERDE. J'en ai marre de cette vie. J'étouffe. Et ni mes cheveux noirs de jais remontés autour de mon visage, ni ces traits sombres autour de mes yeux, n'y changeront quoi que ce soit. Je veux être ce qu'il aime. Je veux être ce qu'il admire, ce qu'il désire. Mais je ne sais pas. Je ne sais pas ce qu'il aime. Je ne sais rien de mon propre frère. A trop vouloir lui cacher la vérité, je n'ai jamais cherché à connaître les siennes, de vérités. Qu'est-ce qui le passionne ? De quoi est-ce qu'il aimerait me parler ? Est-ce qu'il a des peurs, des envies ? Est-il... amoureux ?

Et je souffre. J'ai besoin de ses mots, de ses petits sourires compatissants quand il me prend pour un con. De ses regards étonnés quand je dis quelque chose qui a du sens. Et puis je veux ses lèvres entrouvertes, ne sachant que dire, quand j'annonce que je le laisse pour aller à la bibliothèque. Et je veux la façon dont il se penche un peu en arrière pour rire. La façon dont ses dreads s'écrasent contre son dos brûlant. Et je veux... je veux savoir pourquoi son corps est dissimulé sous ses vêtements trop, tellement trop larges. Je ne me souviens pas avoir jamais vu son corps nu. A la maison, on a toujours eu nos chambres respectives, et nos salles de bain respectives. Je ne l'ai jamais vu vraiment, entièrement nu. Et je devrais ne rien en avoir à foutre. Mais non.

Je me souviens encore, avant, il y a tellement longtemps...

- Bill, qu'est-ce que tu as ?
- Rien, je pense.

Regard étonné comme s'il ne savait pas que j'étais capable de penser.

- A moi ?
- Non.
- Alors à quoi ?
- A rien.
- Ah, je me disais aussi.

Petit sourire entendu avec lui-même. Ouais, il me prend décidément pour un demeuré. Mais je ne le suis pas, Tom. Je ne suis ni vide d'esprit, ni vide de sentiments. Je ressens tellement, Tom ! Je vis, tu sens ce cœur sous ma robe de sorcier ? Le sens-tu ?! Dis-moi que oui, je t'en pris. Dis-moi que tu le sens et que le tien bat aussi, qu'ils battent tous les deux à l'unisson. Comme les deux yeux de ton visage qui papillonnent en harmonie. Dis-moi, dis-moi simplement. Parle-moi.
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptyDim 6 Jan 2008 - 21:10

Bill referme son journal d'un geste si brusque que ses paumes claquent contre les deux côtés du vieux cahier qui s'entoure d'un lacet de cuir. Il le jette sous sa couverture et saute sur ses pieds comme si le couvre-lit l'avait brûlé. Lui avait brûlé le cœur. Ce sont ces mots qu'il a inscrit sur la feuille de papier jaunie, qui, gravés en lui, résonnent contre les parois de l'organe qui anime son corps. Il sort en courant du dortoir mais se stoppe dans sa course en arrivant au bas de l'escalier. La Salle Commune est presque vide. Mais, les quatre septièmes années affalés dans les fauteuils de cuir sont ceux que Bill ne voudrait pas voir. Avant qu'il n'ait pu accéléré pour traverser la pièce chauffée par deux immenses cheminées décorées de rouge et d'or, un des quatre jeunes hommes se redresse et arrive à grandes enjambées devant Bill.

- Alors, ma jolie, on revient d'un séjour chez les garçons ?

Bill baisse les yeux sans répondre. Il se tortille inconsciemment les mains, ce qui lui donne encore plus des airs de fille. Le septième année, dépassant Bill de vingt bons centimètres, sourit en baissant les yeux sur les doigts manucurés de Bill.

- Bah, ma puce, tu réponds pas ?
- Si, murmure Bill en regardant toujours ses pieds.
- T'as pas honte de trainer dans le dortoir des gars ? demande le grand Gryffondor, sa voix se faisant plus lourde et plus grave.
- Je suis un garçon, dit Bill d'une voix si faible et si aiguë qu'il ne s'entend pas lui-même.

Les trois autres rigolent, entre le bêtement et le méchamment.

- Qu'est-ce que tu dis ?! crache le grand, se penchant encore un peu plus sur Bill.
- Je suis un garçon, répète Bill un peu plus fort que la première fois, roulant les yeux, cherchant un quelconque moyen de partir.
- Tiens donc... souffle le septième année. Eh, les gars, c'est un garçon !
- Bah, c'est Bill, nan ? demande un des trois assis sur le canapé, d'une voix raillée par la bêtise.
- On va bien voir.

Bill ne comprend pas cette dernière phrase, et alors qu'il lève la tête vers le grand septième année, il réalise que l'autre s'est baissé et a tiré son pantalon jusqu'à ses chevilles, écartant dans le même temps sa robe de sorcier ouverte. Les joues du brun s'empourprent mais il n'ose pas remonter son pantalon, alors que son boxer dissimule encore sa virilité, mais pas la forme de celle-ci. Le grand, toujours accroupi, s'esclaffe.

- Oh oh, mais regardez-moi ça ! C'est bien trop gros pour ne pas être une paire de chaussettes, hein les gars ?

Mouvement d'approbation. Bill déglutit, mais ne sait que faire. Il pose ses mains blanches sur les bords de son boxer, mais le grand les dégage d'un revers de main et tire sur le bout de tissu qui racle les cuisses de Bill et s'effondre sur ses chevilles. Bill pleure. Il a honte. Les quatre autres rient à gorge déployée, ils pointent du doigt l'anatomie de Bill qui suffoque, écarlate et les joues trempées de larmes salées. Le grand lève les yeux vers lui.

- Comment je m'appelle, moi ? demande-t-il.
- Je sais pas, répond Bill, pleurant toujours silencieusement.
- Tu vas retenir mon nom, chérie.

Il sort sa baguette de sa poche, et Bill recule de peur, mais son jean retient son pied et il tombe en arrière, finissant sur le dos et fixant le plafond, n'osant pas se relever. Le grand se place au dessus de lui et l'enfourche. Bill essaye de le repousser mais sans succès. L'effroi, la honte et le dégoût paralysent ses forces. Le grand, baguette en main, se recule un peu, et s'assoit de tout son poids sur les genoux de Bill qui ne peut donc plus bouger. Le grand ricane, jette un regard aux trois autres qui se sont penchés en avant pour mieux détailler la scène, écarte violemment les deux jambes de Bill qui se met à crier et à s'agiter, mais la douleur dans ses genoux écrasés l'empêche de se débattre. Le grand blond se penche en avant et murmure :

- T'es pucelle, ma belle ?

Fier de sa rime, il hoche la tête doucereusement et fixe la fierté de Bill à qui elle semble maintenant disgracieuse et indésirable. Bill secoue la tête de toutes ses forces alors qu'il sent entrer en lui la pointe de la baguette. Il hurle de douleur, mais d'une douleur plus mentale que physique. Le grand garçon force le passage de son entre-jambe du bout de sa baguette, puis enfonce violement le bout de bois polis et vernis, éclatant de rire. Bill hurle, crie, appelle son frère, mais une flamme en lui, une lueur d'espoir, une parcelle de lui-même, vient de se briser, de s'éteindre, de s'enfuir. Comme une goutte d'eau filant entre ses doigts. Comme le torrent de larmes qui dévale ses cheveux. Il entend, en arrière-plan, les rires des quatre Gryffondors, et lorsque le grand remue en lui sa baguette pointue et fine, il sent quelque chose se déchirer dans son propre corps.

- Ca t'apprendra, petite tapette, à ne jamais me répondre quand je t'appelle.

La douleur diminue lorsqu'il retire l'objet de l'intérieur du brun et se relève rapidement, une bosse discernable tendant le tissu de son pantalon. Il baisse les yeux sur son engin dressé et se met à rire, le désignant à ses camarades. Bill se recroqueville sur lui-même, cherchant de ses doigts les bords de son pantalon pour le remonter. L'autre s'agenouille près de lui et lui souffle, l'inondant d'une haleine pleine de désir :

- Embrasse-la.

Bill relève les yeux et gémit. Le grand Gryffondor lui présente la bosse de son pantalon devant le visage. Bill enfouit sa tête contre son torse, essayant de s'enfoncer dans la moquette rouge du sol.

- Embrasse-la ou je recommence.

Bill se redresse en un éclair à ces mots et dépose un rapide baiser sur le tissu rugueux du jean. Le grand septième année profite de l'instant où le visage de Bill touche son anatomie pour poser ses grandes mains rougeaudes sur sa nuque et tirer sa tête vers lui. La bouche de Bill s'écrase contre la virilité du grand gars et Bill ferme les yeux de toutes ses forces, gémissant de dégoût. Enfin, l'autre se relève et, après avoir envoyé son pied dans les côtes du brun, s'éloigne avec son groupe, passant par le trou du mur et discutaillant au passage avec la Grosse Dame, comme si de rien n'était.

- Je lui dirai... murmure Bill en remontant tant bien que mal son boxer et son jean. Tom viendra me venger...


_______

Journal de Tom, le 19 septembre.

J'ai pris ma décision. En fait, nan. J'ai simplement pas le choix. J'ai rencontré Voldemort deux fois depuis notre première... entrevue. Et j'ai perdu tous mes droits. Je ne peux plus parler à qui que ce soit, je ne peux plus m'exprimer autre part qu'ici. Il m'en empêche. J'ai l'impression qu'il entend tout ce que je dis, il ne me reste plus que mes pensées pour souffrir. Mes pensées écrites ici. Je l'aimais. C'était un peu comme une passion amoureuse, mais en beaucoup plus puissant et destructeur. Et justement, il m'a détruit. Il m'a détruit, moi et mes vrais sentiments. J'étais encore capable de donner comme de recevoir, et en trois rendez-vous, il m'a assassiné à coups de Doloris. Dès que je parlais sans sa permission, il me torturait. Dès que je donnais mon avis, il me torturait. Et une torture pas seulement physique : il m'imposait les pires images devant les yeux, Bill agonisant, me suppliant de le laisser en vie... Il me forçait à voir ça, et ensuite il me donnait des ordres, juste pour voir jusqu'où je pouvais aller. Et moi, je lui obéissais, je sentais en moi ce quelque chose que j'avais nourri pour lui qui envahissait mon corps et le rouait de coups. Il m'a brûlé, brisé, il m'a contorsionné, m'a déchiré, m'a gelé, arraché la peau, tiraillé les membres. Il a brûlé mes ailes, noires certes, mais mes ailes quand même. Et ce qu'il disait à propos de Bill... Sa voix aiguë et brisée résonne encore dans ma tête. Je ne mérite pas Bill, je ne mérite pas sa confiance et son amour... Et Voldemort m'a dit qu'il le tuerait si je ne le fais pas. Mais je... je ne peux pas le trahir ainsi. J'ai pas le droit. Je choisis entre sa mort et la mienne, c'est simple. Et même si j'ai l'impression que Voldemort ne me tuerais pas, me forcer à faire ça à Bill... ça serait me tuer. Pourquoi moi ? Pourquoi il me fait ça à moi, le seul qui aurait tout fait pour qu'il m'enseigne son savoir ? Et à la place, il m'impose tortures et menaces. Et j'obéis. Parce que je le dois. Je suis obligé. Au fond, je fais ça pour Bill... Oui, pour Bill.

J'irai le voir, je lui parlerai. Comme Voldemort m'a ordonné. Je dirai le texte qu'il m'a forcé à apprendre par cœur, je ferai les gestes qu'il m'a gravé en mémoire. Et je... je le ferai. Comme il m'a dit. Et même si je ne comprends pas le sens de ce qu'il me demande, je crois qu'il sait, lui. Mon Maître sait des choses que j'ignore. Et je lui dois obéissance. Il en va de la vie de mon frère.

D'ailleurs, je ne lui ai pas parlé pendant ces trois derniers jours. Peur du moment où l'occasion se présentera. La trahison. Seul pêché que je n'aurais jamais pu commettre. Du moins, jamais n'aurais-je trahis mon frère. Mais où vais-je ? Me suis-je perdu ? Le visage penché sur toi, je me relis. Et je pleure de désespoir. Je me croyais tellement plus fort que ça. Bill, pardonne-moi. Je sais que je ne devrais pas, que je n'ai pas le droit, mais je veux juste que tu ais la vie sauve. Je n'ai pas le choix, crois-moi.

Si seulement je pouvais déjà me croire moi-même.
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptyDim 6 Jan 2008 - 21:12

Parce que maintenant, en direct, en Live et en inédit. . .
Un Lemon. Un vrai.Parce que vous le valez bien =)
Accrochez-vouuuus ! <3



Avec un visage fermé, comme un condamné mené à la potence, Tom se redresse de son lit et range son journal dans sa valise, sous un vieux chaudron et une pile de livres de sixième année. Il appréhende ce qu'il va faire, justement parce qu'il sait qu'il va le faire. Même les yeux suppliants de Bill n'y changeront rien, Voldemort c'est Voldemort. Et les cris de Bill qui vont résonner dans sa tête... il y pense, et ça le tue. Son frère, son si petit frère. Tom marche à travers les couloirs, silencieux, comme perdu. Il n'est plus qu'ombre mouvante, un robot automatisé vers sa destiné. De toute façon, il sait qu'il doit et qu'il va le faire. Alors autant ne pas y penser.

- Bill.

Le brun se redresse, il est là, assis sur le coin d'une immense fenêtre, il regarde l'aqueduc de l'Ecole de l'autre côté du carreau, ses yeux fixés sur le grand monument, comme si tout un monde le séparait de dehors. Tom baisse les yeux lorsque son frère tourne les siens vers lui. Il a l'impression de ne plus exister. La beauté de son jumeau le surprend à chaque fois. Pourquoi lui ? Pourquoi est-ce que c'est à lui de le tuer de l'intérieur ? Voldemort aurait pu le tuer d'un mouvement de baguette. Pourquoi cette torture ? Tom a prouvé sa foi envers lui, plus d'une fois, assis sur son lit, les mains jointes, son surnom maléfique sur le bout des lèvres. Et Tom cherche en lui, pourquoi. Il cherche, mais ne trouve pas.

- Tiens, tu te décides à me parler, souffle Bill en descendant lestement de son perchoir, délaissant la vue de l'aqueduc pour celle de son frère qui garde la tête baissée.
- Je dois te dire... commence Tom en regardant sur le côté.
- Pourquoi tu ne me regardes pas ? demande Bill en s'avançant.

Tom recule de deux pas, les yeux toujours fuyants. Bill s'arrête, blessé. Il... avait espéré une seconde, une seconde de folie, que son frère lui dise... le lui dise.

- Je suis désolé Bill, tellement désolé.
- A propos de quoi ?

Tom relève la tête et fixe un instant les lèvres de son frère, puis fronce imperceptiblement les sourcils comme pour calculer la distance les séparant des siennes, il inspire un grand coup, franchit les quatre pas qui l'empêche encore de toucher son jumeau et penche la tête en avant. Il sent contre sa bouche celle de Bill qui a écarquillé les yeux. Il ferme violement les yeux et appui contre le visage de son frère, d'un geste brusque. Ses deux bras pendent le long de son corps, il a les sourcils froncés et le cœur qui bat lentement, si lentement. Il ouvre soudain la bouche, et sans réfléchir enfonce profondément sa langue entre les lèvres si douces de Bill. Celui-ci, complètement perdu, pose précautionneusement ses mains pâles contre la nuque de son jumeau et titille les petites bouclettes qui rebiquent contre le bas de son crâne. D'un côté, Bill est doux, il gémit parfois, de douleur à cause de la violence de son frère, de bonheur lorsque Tom se stabilise dans sa bouche. De l'autre côté, Tom n'entend rien. Il se dit simplement qu'il est en train de forcer son frère à l'embrasser, et il s'en veut, il s'en veut de faire comme on lui a dit. Il attrape le dos de Bill et l'attire encore vers lui, le penchant inconsciemment en arrière, le dominant et l'embrassant sans aucun romantisme. Simplement de la colère et de la honte. Bill ouvre les yeux et se débat pour se dégager. Mais Tom enfonce toujours sa langue plus profondément, il regrette et ça le rend fou, il ne veut pas, il n'a pas envie... Tellement pas envie de lui faire si mal...

Bill agite les bras et pose ses mains manucurées sur le torse de son jumeau, le poussant en arrière, suffocant. Tom l'étouffe. Bill se débat, tire les cheveux de son frère, essaye de partir. Mais Tom n'entend plus, ne réagit plus. Ses paupières lui font mal à force d'être serrées. Finalement, Bill jette la tête en arrière et commence à crier le nom de son frère et agitant les bras, affolé. Tom lèche son cou bestialement, le mordant. Il a honte. Pourquoi, pourquoi il continue ? Pourquoi il fait ça ? Bill crie de plus en plus fort, il appelle Tom. Et Tom se recule vivement après avoir inondé de salive la peau blanche et parfaite du cou de son frère. Il plonge ses yeux dans les siens. La honte.

- Bill, Bill, pardon, excuse-moi je...
- Tu... Tu vas pas bien nan ?! hurle Bill en essuyant de ses deux mains son cou mordu et griffé par le piercing de son frère.
- Je... Il fallait que je le fasse... murmure Tom en cherchant par terre comme une issue, comme des paroles assez fortes pour que Bill comprenne.

Mais Bill ne peut pas comprendre, comment pourrait-il deviner que derrière les paroles de son frère se cache une souffrance inexplicable ? Il a été trahi par l'être qu'il admirait le plus au monde. Il se sent vide, et complètement ridicule. D'avoir pu croire... qu'il valait la peine que le Seigneur des Ténèbres s'intéresse à lui, pour autre chose que détruire l'être magnifique qu'est Bill. Capable d'aimer, lui. Et Bill aime, oui. C'est bien le problème. Bill a entendu les paroles de son frère, et face au désespoir et à la douleur de Tom, s'oppose l'espoir qui nait en Bill. Il se rapproche de son frère qui cherche ses mots, qui roule les yeux sans les poser sur son jumeau.

- Un sur la langue... murmure Bill en tremblant, s'approchant avec précautions de Tom.

Il tire doucement la langue et la pose sur les lèvres de son frère qui ne réagit pas et le fixe simplement, sans aucune expression.

- Et un sur la lèvre...

Il pose ses lèvres closes sur celles de Tom. Il saisit ses joues moites entre ses doigts et l'embrasse plus passionnément. Tom ne comprend plus. Il se recule vivement et se met à courir dans le sens opposé à son frère. Bill reste debout, sonné par la fuite soudaine de son jumeau. Puis, reprenant ses esprits, plaque une main contre sa bouche et court à la poursuite des dreads tourbillonnantes du jeune sorcier sur les joues duquel glissent, sans ébranler sa course, quelques larmes froides. Bill court à en perdre haleine, appelant son frère. Ses longes jambes et son jean serré ont vite raison du baggy trop large de son frère qui l'empêche de courir vraiment. Bill bloque Tom contre la tapisserie d'un mur qui se met à les insulter tous les deux. Le brun relève un instant la tête, lâche une des mains de son jumeau qu'il a remonté des deux côtés de sa tête et saisit sa baguette, dissimulée contre sa hanche, dans son pantalon.

- Vocabam Endis.

La voix du portrait décline en une fraction de seconde pour finalement ne plus être audible. Bill se tourne de nouveau vers Tom qui ne bouge plus, essoufflé.

- On m'a violé.
- Quoi... ? articule Tom, le souffle toujours un peu trop court.
- Ils... m'ont violé, répète Bill en évitant à son tour son regard.

Tom relève la tête et fixe le visage de son jumeau, puis abaisse ses mains et les pose sur les épaules de Bill.

- Qui ?
- Des Gryffondors.
- Où ?
- Là-bas...
- Quand ?
- Ce matin. Venge-moi.

Tom regarde de nouveau Bill sans qu'aucune expression ne déforme ses traits fins. Il se penche en avant et embrasse gracieusement les lèvres de Bill. Puis il se redresse, doucement, encore une fois. Bill l'observe sans comprendre, puis se penche à nouveau et l'embrasse à son tour, tout aussi doucement et chastement. Mais la chasteté jamais ne dure, et les jumeaux commencent à s'embrasser, les yeux fermés, les mains tremblantes, à pleines bouches. Tom rouvre les yeux un instant, déboussolé. Il... doit le faire.

Il saisit les bras de Bill et les relève au dessus de sa tête, agrippant ensuite son T-shirt pour le faire coulisser sur ses bras, et le jeter n'importe où. Derrière eux, la tapisserie ouvre de grands yeux et pousse une exclamation muette, puis s'enfuit de portraits en portraits en agitant les bras. Tom referme les yeux et saisit les deux cuisses de son frère, le soulevant sans ménagement, alors que ce dernier entoure le bassin de son double de ses deux longues jambes maigres. L'érotisme que dégage cette scène silencieuse mais irradiante, participe sûrement au réchauffement climatique. Et puis, tout s'accélère. Leurs mains s'entrechoquent mais n'osent s'accrocher les unes aux autres, leurs mouvements saccadés ne s'accordent plus du tout. En eux comme entre leurs lèvres et leurs corps étroitement collés, tout est confus. Tom a peur. Tom hésite.

Il croit vraiment que Bill ne sait pas ce qu'il fait, que Voldemort lui a jeté un sort, ou quelque chose comme ça. En lui, c'est une certitude. Et il a honte de faire ça à son frère, l'être qu'il aime le plus au monde, qui l'obsède, qui où qu'il soit, sera toujours là, dans son cœur. Mais Bill ne sait que trop où il s'engage. Seulement, il ose enfin croire que son jumeau ressent aussi quelque chose de fort, de plus fort, pour lui. Leurs langues s'activent, le baggy de Tom glisse rapidement le long de ses cuisses déjà humides de sueur. D'un même battement de cœur, ils frissonnent. Les jambes de Bill entourent toujours le corps de Tom, son dos est appuyé contre le mur, et maintenant son jumeau s'appuie fortement contre lui, puis se recule de quelques millimètres, à intervalles réguliers. Les mains de Tom quittent les flans de son frère, trop précipitamment pour que ses gestes soient saccadés d'hésitations, et viennent se coller contre ses fesses, agrippant son jean et tirant dessus. Bill gémit, entoure de ses doigts le visage de Tom et, prenant appui contre les os de ses hanches, se redresse pour que son pantalon puisse s'enfuir le long de ses jambes. Le boxer part avec. Tom a peur. Tom a mal à l'intérieur.

Mais c'est ainsi. Sans vraiment réfléchir, il s'agenouille doucement, Bill toujours dans les bras, et s'installe entre ses jambes. D'une main, il abaisse son propre boxer vert émeraude, de l'autre il retire son T-shirt trop grand. Bill rouvre les yeux et recule la tête, séparant leurs lèvres une nouvelle fois. Il veut voir. Il veut le regarder. Tom l'interroge du regard alors que son frère le détaille, nu lui aussi, d'un air fasciné. Les joues du Serpentard s'empourprent et il pose une main devant sa fierté, pudique. Bill sourit timidement, comme un enfant devant une énorme glace qu'il s'apprête à lécher sans l'avoir payée (BUAHAHAHA_ métaphore magnifique xD). Il se penche à nouveau en avant et joint ses lèvres à celles de Tom. Dans le même temps, il pose ses deux mains sur les hanches à présent nues de son frère et l'attire à lui. Sans vraiment comprendre ce mouvement appuyé de bassin qu'il fait, Tom pénètre en Bill dans une exclamation de surprise et de plaisir. C'est interdit. Ils ne peuvent pas... Tom a peur. Tom ne veut pas.

Malgré tout, il ne peut pas s'empêcher de reculer doucement, et de s'avancer de nouveau, entrant plus profondément encore à l'intérieur de son frère qui ne laisse échapper aucun soupir, aucun gémissement. Parce que maintenant, Bill pleure. Bill a mal lui aussi. Ce que ça fait mal, quand Tom lui fait ça. Mais il ne veut pas qu'il arrête. Ses ongles noirs s'accrochent à la peau du dos de son jumeau, et des larmes coulent sur ses joues creusées. Il pleure, les yeux plantés au plafond, tirant toujours plus Tom vers lui, le sentant toujours mieux en lui, l'aimant toujours plus, à chaque poussée. Le bonheur et la douleur, mêlés, dans un même sanglot. Dans un même prénom. Leur union dure, encore plus. Les va-et-vient de Tom s'intensifient toujours plus, plus loin, plus profonds, plus rapides, mais jamais plus sincères. Tom a peur. De ce qu'il y aura, après.

Il continue, toujours, encore, s'empêche de murmurer le nom de son jumeau, mais soupire, grogne parfois, pour finalement jouir honteusement, le corps tremblant, ne sentant plus ses membres. Bill le serre encore plus fort dans ses bras, il se permet de sourire en rouvrant les yeux. Tout est fini. Tom se recule et l'observe, les yeux vides. Vides de tout.

Vides, un peu comme ceux de Voldemort.
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptyDim 6 Jan 2008 - 21:44

trop bien suite ^^
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter EmptyLun 7 Jan 2008 - 8:21

- Eh, les gars ! s'écrie une voix grave accompagnée d'un mouvement de dreadlocks.
- Qu'est-ce que tu nous veux, toi ? réplique un Gryffondor taillé en armoire à glace.
- Hagrid veut nous voir, il ne manque que vous.
- Hagrid ?
- Oui. Il a oublié de nous distribuer les venins de Sangsues pour notre devoir.

Tom s'avance encore un peu vers le groupe de quatre Gryffondors de septième année, comme lui. Tom en connaît un, du moins son nom : celui qui a violé son frère. Il sait aussi que les trois autres étaient présents et se sont contentés de regarder. Le plus grand des quatre se redresse de l'arbre sur lequel il était appuyé et l'observe au dessous de son sourcil broussailleux.

- Et c'est quoi ton nom ? demande-t-il avec méfiance.
- Enfin, Craig, tu ne reconnais même pas un des élèves avec qui tu as cours presque toute la journée ? demande Tom en souriant d'un air décontracté. Et puis, au lieu de jouer les gros durs, tu ferais mieux de te dépêcher, Hagrid a dit que les derniers n'auraient qu'un fond de fiole.

Loin de convaincre le véritable cancre qu'est Craig Hardarm (traduction de "bras-dur" en anglais xD), cet argument le fait soupirer. Mais devant le joli minois de son interlocuteur qui lui rappelle étrangement quelqu'un, Craig décide de le suivre. Tom se retourne et avance d'un pas décidé vers la Forêt Interdite. Les quatre autres marchent un peu en arrière.

- Tu sais qui c'est ? demande le plus petit des quatre.
- Je crois qu'il s'appelle Pom.
- C'est pas un nom, ça, Pom, réplique le premier en secouant la tête.
- Ya bien des gens qui s'appellent Adam...

Arrivés à quelques pas de la cabane d'Hagrid, Tom tourne la tête vers la lisière de la Forêt Interdite. Il prend une grande inspiration et s'écrie en vérifiant que les quatre autres sont toujours derrière lui :

- Oh ! C'est pas possible, il y en a encore !

Et il s'enfonce en un éclair entre les grands arbres de la forêt. Craig et ses amis échangent un regard étonné et sans même réfléchir se lancent à sa poursuite, enjambant des touffes de mousses et s'enfonçant toujours plus loin dans l'obscurité du bois.

- Eh, où est-ce que t'es passé ? appelle Craig en jetant un regard autour de lui.

Pas de réponse. Les quatre Gryffondors continuent d'avancer à l'aveuglette, mais ralentissent à vue d'œil, pas rassurés du tout.

- Euh... T'es là ? demande à voix basse le plus boutonneux des quatre.
- Il a du partir de l'autre côté ? propose un deuxième.
- Ou bien il est ressorti ? tente un troisième d'une voix chevrotante.
- Il s'est juste foutu de nous ! crache Craig en frappant violement un tronc d'arbre de son poing.

Tom ne leur a pas faussé compagnie. Il est debout, dans l'ombre, à quelques pas derrière eux. Debout, la baguette pointée en avant. Il entrouvre la bouche et s'avance d'un pas décidé. Je ne saurais décrire les pensées qui traversent son esprit, elles sont emmêlées, indistinctes, comme celles qui maltraitent la tête d'un fou. Il se répète, en lui-même, de protéger son frère, protéger Bill, tout faire pour qu'il soit le plus en sécurité possible. Ne laisser personne lui faire du mal. Et détruire ceux qui lui en ont fait. Tom est comme un animal terré, qui scrute sa proie, dont les muscles tendus n'attendent que le moment où ils vont s'actionner, le moment où la bête va attaquer. Griffes et crocs dehors.

- Je suis là.

Sa voix est complètement déformée par l'excitation que tuer procure, la préparation mentale, l'adrénaline. Sa voix est rauque, grave, terrifiante.

- Ah, qu'est-ce que tu foutais, poupée ? demande Craig en le cherchant du regard, d'un ton hésitant.
- Ne m'appelle plus jamais poupée.

Silence. La façon dont Tom a dit ça a fait dresser leurs cheveux sur la nuque des quatre Gryffondors.

- Bon, nous on se tire, conclu un des quatre en faisant mine de se retourner.
- Pas la peine d'essayer de vous échapper.
- Arrête ma poule, tu vas finir par me faire flipper, lance Craig en essayant d'avoir l'air détendu.
- Tu ne m'appelleras plus jamais ma poule, et tu ne toucheras plus jamais à mon frère.
- A qui ?
- Tu es un homme mort, Craig, souffle Tom en baissant la tête, collant presque son front contre son menton, sans pourtant quitter le grand septième année des yeux.
- C'est quoi ce délire ?! Oh putain, nan, fais p...
- Avada Kedavra.

Une vive lumière verte resplendit entre les grands arbres sombres et éclaire le sourire haineux et démoniaque qui tord les lèvres du Serpentard, alors que le corps sans vie de Craig Hardarm s'étale inerte sur des racines déterrées. Les trois autres mettent quelques secondes à comprendre, puis chacun leur tour hurlent de toutes leurs forces en tentant de s'échapper, de courir dans tous les sens. Tom, le visage dépourvu d'expression, répète trois autres fois le sortilège de Mort. Les trois Gryffondors, touchés dans le dos, entre les épaules, s'écroulent contre les troncs des arbres et l'appel de leur voix résonne vers le château, sans trouver oreille pour entendre ou baguette pour sauver. Quatre corps tombent raides entre les arbres. Quatre paires d'yeux se fixent vers le ciel caché par les branches, pour ne plus jamais regarder autre chose.

- Tu ne toucheras plus jamais mon frère. Plus jamais.

Une larme coule le long de sa joue, la seule qui soit encore imbibée de la chaleur de la vie. Tom porte une main à sa bouche, laisse tomber sa baguette. Il murmure le nom de son frère, incapable de se redresser et de quitter cette vision sordide des quatre Gryffondors qu'il vient d'assassiner. Les tremblements incontrôlés de son corps trahissent son émotion : on ne lui prendra pas, il ne laissera personne y penser, la seule chose qu'il chérit sur cette Terre, et la seule chose qui lui appartient.

- Pas Bill, jamais. Pitié, plus jamais Bill...


_______

Journal de Tom, le 21 septembre.

Je les ai tués, oui, je l'avoue. Je suis coupable d'aimer et de vouloir protéger mon petit frère. Je l'ai vengé. Oui, je l'ai fait. Oui, je les ai punis comme ils devaient l'être. Ils ne méritaient plus de vivre après avoir fait ça. Alors, oui, je le dis, je suis coupable ! Venez m'arrêter si vous le pouvez, qui que vous soyez. Parce que je l'ai fait.

Ils pensent tous que c'est Voldemort qui l'a fait, lui ou un de ses Mangemorts. Parce qu'il y en avait trois sur les quatre qui étaient des Sang-de-Bourbe ! Tiens, ça ne m'étonne pas, journal adoré, tous des vendus. Des violeurs. Qui m'ont arraché mon frère, mon si petit frère sans défense. Ils se sont attaqués à plus faible, sans savoir qu'il y avait aussi plus fort qu'eux. Ecrasés. Tués. J'aurais pu les faire souffrir eux aussi, autant que Bill a du souffrir lorsqu'ils l'ont torturé. A la façon dont il m'a dit ces trois mots, à la lueur dans ses yeux, à la larme naissante qui a perlé à ses cils, je peux dire que Bill s'est déchiré de l'intérieur. Et il y a un pan de moi qui s'est abattu en entendant mon frère avouer qu'il s'est fait violé. Mais tout ça, c'est fini. Journal, journal chéri, mon autre moi-même, je te l'écris, je te le jure : tout ça c'est fini, il est vengé. Je les ai tués.

Merde. Je les ai tués. Mes mains sont encore rougies de leur sang qui s'est arrêté de faire des loopings à travers leurs veines, par ma faute. Pas la mienne ! Ma baguette qui s'élève, mes lèvres qui remuent. La colère, la tristesse. Ils lui avaient fait du mal. Bill, Bill est la seule, l'unique chose qu'ils ne peuvent pas toucher. Tout, mon cœur, mes yeux, mes mains, mon corps, mes sentiments, mes pensées, tout est à eux. Tout, mais pas lui. Je ferais tout pour lui, tout, tu comprends ? Hurler, souffrir, tout ça, j'ai déjà subi. POUR LUI, J'AI SUBI. Et toi, t'es là, tu observes, tu me lis, tu sais ce que je ressens, et tu ne m'aides pas. Petit pense-bête chéri. Je n'imagine même pas la catastrophe si quelqu'un te lisait... Mais jamais, n'est-ce pas ? Jamais personne ne te liras, jamais. Pas même Bill.

Bill, c'est ma chose. Il m'appartient, il est à moi, et personne ne peut ni le toucher ni même le désirer. Bill c'est à moi. C'EST A MOI, CORPS ET AME. Il m'appartient, et puis moi j'appartiens à Voldemort. Pourquoi se compliquer la vie à réfléchir, j'ai un Maître qui réfléchit, et moi, ben j'agis. C'est simple, efficace. Douloureux aussi. Mon Dieu, qu'est-ce que je vais faire ?


« Dis-moi que tu m'aimes Tom, et je mourrai pour toi. »

Je me sens coupable, mais de quoi ? Je fais ça pour qu'il ait la vie sauve. Je n'ai rien à me reprocher, tout est de la faute du Maître des Ténèbres. Je. N'ai. Pas. Choisi.


« Tu me dis toujours de vivre dans la réalité, Tom ! Je suis tout seul, et on n'est pas ensemble.
Et ça, c'est la réalité. »

Bill, attends-moi, je te sauverai. Je te le jure, c'est un serment que je te fais. Ici, maintenant. Du bout de ma plume, même si tu ignores ce qu'elle trace sur ces pages jaunies, je te promets de ne jamais te faire de mal. Je dois protéger ta vie avant la mienne, je le sais, et je le ferai s'il le faut. Je vivrai pour deux, j'aimerai pour deux, je réfléchirai pour deux. La vie qui coulera en toi, brûlera en moi. Attends-moi encore, Bill, sèche tes larmes. Ton grand frère ne te laissera jamais connaître la douleur à nouveau. Souviens-toi cette soirée, pendant les vacances de Noël de notre première année, où tu m'avais dit cette phrase qui m'a hantée souvent entre deux rêves. « C'est la réalité ». Notre répartition à deux maisons différentes t'avait affligé, bien plus, tellement plus que moi. Souviens-toi toujours, Bill, mon Bill, de ma réponse.


« Tu ne seras jamais seul, Bill. Jamais... Jamais. »
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