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 [T] version Harry Potter

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Ice tea
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyLun 7 Jan 2008 - 11:20

j'aime trop ta fiction.
je trouve que tu ecrit tres bien.
bon veux la suite lol
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l0ve---bill
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyLun 7 Jan 2008 - 12:36

Petit ours : Merci c'est gentil =D

Bill, quelques étages plus hauts dans l'immense château de Poudlard, se prépare pour la sortie à Pré-au-Lard. Sa mère a signé la permission au début de l'année, et cette évasion au village de la magie est tout ce qu'il faut à Bill pour oublier le poison de ses doutes. Oublier. Un peu.

- Kaulitz, dépêchez-vous un peu, espèce de faignant ! Même pour se mettre en rang vous prenez tout votre temps.

Bill tourne la tête vers Rusard, certain que c'est à lui qu'il parle. Mais non, c'est au jeune Serpentard qui se tient à quelques pas, les yeux baissés, la robe déboutonnée. Bill a un réflexe nerveux en apercevant son frère qui se glisse entre deux Serdaigles, il lève la main en avant, comme pour l'attraper et l'empêcher de se retourner dos à lui. Tant de questions qu'il se pose et auxquelles il ne peut pas répondre... Son frère lui manque. Non pas celui qu'il aime, ou ce qu'il n'ose même pas appeler 'amant', non, son frère. Son jumeau de berceau. Son clone.

Tom marche. Avance. Ne se retournera pas. Il marche dans Pré-au-Lard, seul. Il veut être seul. Lorsqu'il passe devant les bistrots où les sorciers lisent leur Gazette du Sorcier devant une Bière-au-Beurre, les gros titres lui sautent aux yeux : « Assassinat de quatre élèves de Poudlard. » ou bien « Voldemort frappe aux portes de Poudlard. ». Tom n'a pas vraiment peur d'être découvert, ou accusé, mais il a peur pour autre chose. Peur, parce que merde, Voldemort lui manque. Tom ne comprend pas pourquoi, ou comment, mais le fait que le Maître ne l'ait pas contacté depuis près de cinq jours l'inquiète. Il se sent abandonné. Oublié. Délaissé. Et Voldemort est le seul être qui le raccroche encore à son courage. Tom veut oublier que Bill est son frère, les sacrifices qu'il doit faire au nom de leur relation sont trop importants, trop dangereux, trop douloureux. Tom souffre, en silence certes, mais ses forces sont dévorées par son amour pour son frère. Il pousse la porte du Chaudron Baveur, échappant au vent de fin septembre, sa lourde cape noire fouettant ses chevilles. Son capuchon tombe sur ses yeux, il a retiré son habituelle casquette moldue, et tient sa baguette entre ses doigts glacés. Son corps est dissimulé par sa cape ample qui flotte autour de lui, qui protège son identité. Il s'assoit à une petite table reculée dans un coin de la brasserie où quelques élèves discutent autour de trois ou quatre tables un peu plus loin. Derrière la grande vitre qui offre au bar un peu de lumière naturelle, une ombre emmitouflée dans un grand manteau sans capuche attends, debout. De longs cheveux noirs s'hérissent sur la tête d'un Gryffondor de septième année, tombant de part et d'autre de son visage fin et pâle. Ses yeux, cerclés de noirs, bruns et profonds, sont comme enfoncés dans leurs orbites. Tout en lui est maigre et pâle, tout semble vouloir s'enfuir. Il entrouvre la bouche doucement, comme s'il allait parler, et sa langue dépasse légèrement entre ses dents, de sorte que la perle métallique de son piercing brille l'espace d'une seconde. Et éblouie Tom qui avait pourtant la tête baissée sur son Whisky Pur-Feu.

- Qu'est-ce qu'il fait là ?... souffle-t-il en se redressant vivement, prenant garde à ce que sa capuche reste en place.

Bill semble l'avoir en fait suivi depuis un moment. Le vent s'engouffre entre sa cape et son corps frêle, agitant le tissu sombre et épais autour de ses épaules, soufflant dans ses cheveux pour animer sa silhouette comme un dessin à l'encre de chine. Il attend quelques secondes glaciales, debout, immobile dehors, se fait dépasser par quelques passants qui se pressent vers le bout de la Grand-rue. Puis se décide finalement à pousser d'une main fine, manucurée et blanche la porte du Chaudron Baveur, à son tour. Ultime réflexe, Tom se redresse et pousse sa chaise de bois sombre du derrière de son giron, contournant la table pour disparaître dans les toilettes des hommes. Les deux battants, claquant derrière lui comme ceux des portes de saloons, laisse quelques instants plus tard entrer à son tour Bill. Il se place en face d'un des miroirs, et s'observe en silence. Tom est assis sur un des lavabos, ses pieds trainent dans le vide, à quelques centimètres des dalles grises, ses mains s'appuient sur les rebords marbrés, sa cape le recouvre toujours, ne laissant pas apercevoir son visage. Bill ne le regarde pas, mais Tom est agité de tics nerveux, ses jambes tressautent. Il n'ose même pas parler et se confronter à son frère.

- Tu n'as même pas fini ton Whisky.
- ...
- C'est quand même dommage, non ?
- Qu'est-ce que tu fais là, Bill ?
- J'ai bien le droit de prendre une Bière-au-Beurre, non ?
- Dans les toilettes ? demande Tom en se redressant un peu, à moitié provocant.

Une sorte de pause, de silence, de trêve, tranche la petite pièce carrelée en deux, séparant les deux jumeaux. Tom sait très bien ce qu'il doit faire, ce qu'il doit dire. Après cinq jours, les ordres de Voldemort restent encore gravés au fer rouge dans sa mémoire. Il pourrait réciter par cœur chacune de leurs conversations. On ne l'oublie pas, ni lui ni ce qu'il dit.

- Alors, les tuer, ça t'a procuré quelles sensations ?
- Quoi ?!
- C'était bien toi, non ? Qui les as tués. Les quatre Gryffondors.
- Pourquoi tu demandes ? rétorque Tom en secouant sa tête encapuchonnée.
- Un septième année de deux mètres me viole sans scrupules, trois de ses comparses regardent la scène en mouillant leur pantalon, et deux jours plus tard, après que mon frère ait été mis au courant, ils périssent tous les quatre mystérieusement. Cherche l'erreur.
- Et toi, avec l'Ordre ?

La question, sans doute malvenue – pense Tom, devait être posée. Il, le Seigneur, l'avait demandé. L'avait ordonné. Alors Tom demande. Obéit. Bill tourne la tête vers son frère et s'approche doucement de lui, baissant la tête pour essayer de croiser son regard plongé dans l'ombre de sa capuche. Le reflet de l'expression de ses yeux dans un des miroirs, et même dans tous, est partagé entre l'interrogation et le doute. Bill se demande pourquoi Tom vient de poser cette question. Et Tom, justement, les yeux baissés vers les dalles grises, se rend compte qu'il vient de faire une erreur. Susciter le doute en Bill n'était pas chose à faire. Maintenant, le silence semble à Tom bien trop long, bien trop écrasant. Changer de sujet, vite, le faire oublier cette question.

- Oui, c'était moi. Pour ton honneur. Je voulais que tu oublies ce qui s'est passé. Je voulais que tout redevienne comme avant.
- Je ne veux pas que tout redevienne comme avant, Tom.
- Pourquoi ? demande Tom en redressant la tête, son cœur manquant presque un battement.

Bill fait encore en avant, arrivant presque entre les jambes de son frère toujours assis sur le rebord du lavabo, son visage à quelques centimètres du sien. Il pose une main, doucement, sur la capuche de son double, et la tire vers l'arrière, découvrant son front, ses yeux, ses dreads en désordre. Et c'est comme s'il se regardait dans un miroir. Les mêmes yeux, la même forme de bouche, de nez, des pommettes juste un peu plus hautes, un teint juste un peu plus bronzé. Il le contemple quelques secondes avant de répondre en un chuchotement :

- Parce qu'avant on n'était que des frères.
- Et maintenant ?
- Maintenant ? Oh, maintenant...

Bill soupire doucement. Tom relève les yeux mais fixe les lèvres de son double, plutôt que ses yeux. Comme s'il avait peur qu'en le laissant fixer son regard, il y lise la culpabilité et les déchirures qu'ils cachent entre deux froncements de sourcils. Bill a laissé sa main choir sur l'épaule encore recouverte de son frère, il la fait glisser le long de sa clavicule, jusqu'à la poser sur son sternum, à quelques centimètres de son cœur. Dans le même temps, il approche ostensiblement son visage, encore, de celui de Tom, qui presque inconsciemment s'approche aussi. Leurs nez entrent en contact, si faiblement et pourtant si violement, et leurs lèvres s'entrouvrent, comme deux ailes se déployant pour s'envoler. Les yeux de Bill se ferment, son iris déviant vers le haut, et il recule d'un millimètre pour s'avancer de nouveau, sans toucher les lèvres de son frère qui entre dans son jeu et recule lorsque leurs deux bouches s'apprêtent à se happer. Continuant de se chercher ainsi, leurs mains parcourent le corps de l'autre, sans vulgarité, sans sauvagerie. Elles glissent sur les épaules, fouille sous les capes, parcourt la nuque, accroche les coudes. Bill déboutonne rapidement le bouton de la cape de son frère, alors que celui-ci tire la nuque du Gryffondor vers lui. Leurs lèvres s'entrechoquent, dans un bruit mat, dans un faible bruit de succion. Dès lors, leurs membres ne répondent plus, comme si un court circuit avait éteint leur système. Bill, les yeux toujours fermés, laisse la langue de son frère pénétrer sa bouche, l'explorer, la redécouvrir une deuxième fois. Lorsque leurs mains se rencontrent, elles s'éloignent, comme deux aimants qui se tournent autour sans réussir à se trouver. Tom descend de son perchoir et saisit les hanches de Bill entre ses doigts tremblants, le poussant en arrière sans cesser de l'embrasser. Son dos cogne contre la porte d'une cabine WC, ils entrent à l'intérieur et Tom cherche d'une main le loquet pour le refermer. Leurs corps se frottent, se touchent, se cherchent. Un peu rapidement, un peu précipitamment, ils retirent leurs capes, puis leurs T-shirt. Leurs torses, collés l'un contre l'autre, se durcissent au rythme de leurs respiration. La main de Bill glisse contre le nombril de son jumeau, descend jusqu'à sa ceinture, et tire son baggy vers le bas, portant une main à son entrejambe à travers le tissu rugueux du jean.

Tom, rageusement excité , une soudaine envie de pleurer agrippant son cou, se redresse et plaque plus fortement son jumeau contre la paroi en bois de la cabine. Il baisse la tête, embrasse son épaule douce, pâle, fruit défendu. Ne se contentant pas de goûter sa peau, il la lèche, la suce, sans s'en lasser, la mord, Tom ne comprend pas que tout ça lui fait du mal. Il a mal d'être si proche de son frère, de l'avoir entre ses bras. Il n'a jamais aimé qui que ce soit, d'amour. Au point de vouloir protéger, à l'infini, les sens et l'innocence de cette personne. Tom apprend ce qu'est l'amour, de la pire des façons. Il a peur de perdre Bill, s'accroche à lui, écorche son cœur à chaque caresse, et se torture, lui et son frère. Bill a peur, et mal aussi. Il s'endurcit au contact de la douleur, de l'horreur. Bill a perdu ses belles ailes blanches, Bill n'est plus le petit frère bête et sensible. Il saisit les épaules de son frère, à présent nues, et les pousse vers l'arrière. Tom rouvre les yeux, retrouvant l'usage de la pensée. Ils se toisent, se contemplent, s'admirent presque. Se craignent mutuellement.

- Pourquoi on fait ça ?
- J'en sais rien.
- Il n'y a pas d'amour dans tes gestes, murmure Bill en lâchant soudain Tom.
- Qui a dit qu'il y avait de l'amour en moi, Bill ?

Bill entoure son pauvre corps de ses bras maigres. Tom porte une main protectrice à la joue de son frère, revoyant une dernière fois son petit, si petit jumeau près de lui. Demandant pardon. Pleurant. Regardant les nuages sans penser « à rien ». Bill baisse les yeux, profondément blessé par les paroles de Tom. Est-ce qu'il se rend compte de la douleur que lui procurent ces mots ? Tom caresse la joue de son frère d'un air penseur. Il ne parle pas, mais après tout, que dire ?

- Mais laisse-moi à la fin ! s'écrie Bill en repoussant la main de son frère d'un geste brusque.
- Je ne peux pas.

Tom s'approche de son jumeau et pose son front contre le sien. Obéir aux ordres. Avoir ces informations. Par tous les moyens.

Il replace une mèche noire des cheveux de Bill derrière son oreille et le regarde un instant. Il ressent l'amour que Bill étouffe derrière ses yeux bruns, de là où il est il peut le voir. Trop immense, trop destructeur pour être dissimulé.

- Allez Bill, retourne-toi.
- Te sens pas obligé, je te force à rien.
- Je sais, je sais.
- Je veux pas que tu le fasses.

Les doigts de Tom viennent effleurer la joue de Bill, le giflent au ralenti, sans lui faire mal, transformant punition en caresse.

- Maman ne t'a jamais appris à ne pas mentir ?
- Est-ce que ça va encore faire mal ?
- Pas si je ne le fais pas.

Bill regarde par terre, soudain si vulnérable. Bien sûr qu'il en crève d'envie. Bien sûr qu'il voudrait que Tom lui parle doucement, lui chuchote que tout ira bien, que ça fera du bien, que ça sera bon. Bill n'ignore pas que Tom ne l'aime pas comme il voudrait, mais fermer les yeux, mon Dieu, c'est tellement plus simple. Il se retourne, face contre paroi, et ferme les yeux. Aucune larme. Aucun gémissement. Tom abaisse la fermeture éclaire de son baggy, et tire doucement sur les côtés du jean de Bill. Celui-ci place ses deux mains autour de sa tête, sa joue est collée contre la paroi de bois, ses doigts griffent lentement le mur. Tom pose à son tour ses deux mains, bien à plat, contre le bois, de chaque côté de celles de son frère, et inspire un grand coup.

Il entre en lui, comme par effraction, comme par erreur. Vite, douloureusement. Bill fronce simplement les sourcils. Ne dit rien, ne souffle ni mot, ni plainte, si soupir. Rien. Il ne veut plus penser, plus avoir mal, plus sentir les va-et-vient de celui qu'il aime d'un amour mortel, à l'intérieur de lui-même. Tom respire de plus en plus vite, sans s'arrêter d'appuyer contre le dos, les fesses blanches de son frère. Le pantalon aux chevilles, il s'enfonce en lui sans un sanglot, sans une pensée, et surtout, sans un mot. Il n'attrape pas sa main pour la serrer. Il n'embrasse pas son cou. Il ne lui chuchote pas qu'il l'aime, et à quel point c'est bon de se sentir vivant en lui. Bill ne pleurera pas. Et Tom ne dira pas qu'il aime. Qu'il aime lui faire l'amour contre une porte de cabine de WC. Au fur et à mesure, bien sur, la cadence s'accélère. Chacun souffre à sa façon, alors que Tom jouit sans même un soupir rauque. Bill sent comme une brûlure douce, apaisante, le long de l'intérieur de ses cuisses, alors que la semence de son propre frère dégouline entre ses jambes. Tom ne s'éloigne pas, et reste presque immobile, toujours collé contre son frère, toujours en lui. Il recommence soudain à donner des à-coups de plus en plus violents, et incontrôlés, contre l'arrière-train de son frère, lui arrachant tout de même un gémissement.

- Laisse-moi...
- Alors Bill, raconte-moi, des nouvelles de l'Ordre ?


Dernière édition par le Lun 7 Jan 2008 - 12:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyLun 7 Jan 2008 - 12:37

Journal de Bill, le 22 septembre.

Cher Journal,

Je n'arrive plus à me cerner. Je ne me comprends même pas moi-même. Même plus. Je suis devenu un étranger à mon propre esprit, ma façon de me comporter va à l'opposé de mes principes. Et je dois bien le dire, mon 'nouveau moi' me fait vraiment, vraiment chier.

Je suis faible, soumis. Je suis con, niais, naïf, amoureux. Je me hais, je me déteste, bordel de merde, je deviens complètement paumé. Je ne m'aime plus, je veux voir ce nouveau moi dégager une bonne fois pour toute. J'en ai marre. De tous ces bafouillages, de ces battements de cœur ridicules, je ne veux pas aimer. Et encore moins lui. Tom est mon frère, mon jumeau. Je ne veux plus jamais l'embrasser, plus jamais le toucher, je ne veux plus jamais qu'il me regarde comme il l'a fait hier. Je me dégoute, par ma façon d'être et de penser. Je suis vulgaire, dégoutant, je ne réfléchis plus, la luxure l'emporte sur la raison. Qu'est-ce qui m'arrive, par Merlin ?

Je ne me reconnais pas. Je ne suis plus moi, Tom, merde, aide-moi. Ne me laisse pas comme ça. Il m'a promis que je ne vivrais plus jamais la douleur, alors pourquoi il me fait mal, comme ça, simplement en restant trop loin de moi ? Je veux encore son sourire. Il me manque. Il est devenu vital à mes sens. J'aime mon frère et je ne le veux pas. Le débat est donc là : suis-je coupable ? Mérite-je la souffrance ? Et lui, comment est-il ? A-t-il mal, ou non ? Je veux savoir.

J'ai besoin de savoir. Je me meurs, je me brûle, me consume en questions. Le vent dans les feuillages est source de doutes. Ce vent a-t-il un message de Tom pour moi ? Me souffle-t-il quelque chose que je n'entends pas ? J'ai peur de rater la plus belle chose de ma vie. Et en ayant peur, c'est ma vie toute entière que je rate. Est-ce que je vais craquer bientôt ? J'en sais rien, pas la moindre idée. On me teste peut être, voir jusqu'où je peux aller.

Changeons de sujet. Hier soir, aux alentours de minuit, réunion avec l'Ordre dans la Salle sur Demande. Il était temps de faire quelque chose, Dumbledore est resté calme mais juste que dans son ton on sentait sa colère par rapport aux meurtres des quatre Gryffondors.

- Bill, Tonks, Severus et moi avons réfléchi à tout ça. La force est l'arme du plus faible, on ne va pas se venger. Du moins, pas maintenant.
- Que voulez-vous que nous fassions ? a demandé Tonks en se levant, ses cheveux courts et violets encadrant son joli visage.
- Ce que vous faites de mieux : espionner. Savoir comment ils ont fait pour entrer dans la Forêt, s'ils y ont été aidés, et ce qu'ils préparent pour la suite.
- Espionner Voldemort en personne ? ai-je demandé en relevant la tête.
- Ce n'est pas comme si tu ne l'avais jamais fait... m'a dit Tonks en me donnant un petit coup de coude.

C'est après-demain soir. On a deux jours avec Tonks pour s'entrainer à se transformer, deux jours pour planifier comment mettre nos futurs sosies hors d'état de nuire. J'ai deux jours pour trouver le moyen de protéger Tom de la vérité si Tonks se rend compte que Voldemort n'est responsable en rien de ces meurtres. Deux jours, et je serai une nouvelle fois utile à l'Ordre, cette organisation qui m'aide à rester la tête hors de l'eau. Deux jours et je serai auprès de mon plus grand ennemi. Deux jours, et je saurai tout.


(Et il ne croit pas si bien dire. . .)
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyLun 7 Jan 2008 - 18:44

toujours aussi bien
j'aime trop il y a toujours beaucaup a lire.
suite^^
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Gin'
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyMar 8 Jan 2008 - 8:26

C'est décidément une des meilleures fanfictions que j'ai pû lire. L'histoire est super et intriguante. On se plonge vite dedans. J'adore, vraiment (L)

Par contre, je me demande pourquoi Tom ne se pose pas de questions. Après tout, Bill se laisse faire alors que c'est son frère. Tom ne devrait pas être choqué car son frère est amoureux de lui ?
C'est bizzare quand même =S

Enfin bref. C'est toujours un grand plaisir de te lire.
Et je suis contente que tu mettes beaucoup de suites.

Bisous à toi.
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyMar 8 Jan 2008 - 18:16

Du même avis que Gin'.Cette fiction est vraiment,vraiment geniale.Une des meilleures que j'ai pu lire,pour te dire...--"Bravo.Suite.xD
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Oikot
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyMar 8 Jan 2008 - 18:38

J'aime toujours <33333

Suite?
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyMar 8 Jan 2008 - 19:37

Pour Gin' : C'est vraiment trop gentil ce que tu dit sa me fait enormement plaisir =D Et une fic c'est fait pour mettre beaucoup de suites ;] Bisous a toi aussi =)

Pour #LuckyStrike# : Merci merci merci contente que tu adore :] C'est vraiment gentil et comme je l'ai dit pour Gin' sa me fait vraiment plaisir =D Bisouus

Pour Oikot : Merci beaucoup =D Et oui la suite arrive x)



La nuit est tombée. Il fait froid et sombre. Les oiseaux sont blottis dans leurs nids, le Lac est calme et silencieux, Poudlard dort tout entier. Dans les couloirs, quelques chuchotements des tableaux qui discutent de la dernière folie du Baron Sanglant, quelques ronflements des portraits qui, la tête penchée sur le coté, reposant contre le cadre, embrassent déjà les bras de Morphée. Aucun bruit ne trouble le repos de tous les élèves de l'Ecole, qui, pelotonnés dans leurs draps, sucent leur pouce ou sont enfouis dans leurs coussins. Tous ? Non. Il manque deux élèves dans les dortoirs de l'Ecole, deux élèves dont le lit reste encore désespérément vide, deux élèves dont le pyjama n'a pas bougé de l'oreiller. Ou plutôt du dessous du lit où il a été jeté il y a bien longtemps ; mais ceci est une autre histoire.

Bill, seul dans la Salle sur Demande, s'entraine à se transformer, debout en face d'un des grands miroirs. Tom marche, seul lui aussi, à travers le grand Parc. Une épaisse fumée blanche au clair de lune s'extrait de la cheminée de la cabane d'Hagrid, mais Tom marche tête baissée, sans profiter ni de la froideur de la nuit, ni des frissons qui parcourraient le dos de n'importe quel autre élève. Tom marche sans s'arrêter, sans profiter des mètres qu'il avale à grandes enjambées, sans humer l'air humide qui s'infiltre entre les lourds nuages pour rougir ses joues et son nez. Il fait froid, mais le sang de Tom bouillonne, entre impatience et appréhension.

Bien sûr, Voldemort veut le voir. Le Mage Noir a eu le culot de lui envoyé un hibou, grand, gris sale, les yeux rougeaux et les ailes décharnées, à la patte duquel reposait sereinement une enveloppe jaunie. Trois mots simplement, écrits à la plume à l'encre rouge, mais était-ce vraiment de l'encre, lui ordonnant de venir le soir même le rejoindre dans la Forêt. Tom a été rassuré par cette simple lettre, non signée, non cachetée, mais parfaitement claire. Voldemort ne l'a pas oublié, ne l'a pas abandonné. Et bien qu'il craigne encore les châtiments sévères de la baguette de son Maître, il se sent faible, perdu, comme à l'idée de retrouver une de ses maîtresses perdues.

Le bruissement des feuillages, secoués par le passage de Tom, retentit comme un cri d'alarme. Le bruissement des vêtements de Bill qui deviennent soudain trop petits pour la silhouette qu'il s'est inventé, retentit plus loin. Deux soupirs, au même instant. En face d'un miroir, ou d'un visage.

- Bonsoir.
- Pourquoi n'est-il pas venu seul ?
- Il n'est pas venu du tout, imbécile.
- La prochaine fois que tu m'appelles comme ça, j'use de ce qu'Il m'a enseigné au cours de mes séances de torture, sur ton petit corps de serpent.
- Doucement ! Ne t'adresse pas comme ça à moi, ton sang n'est même plus pur depuis que ton propre frère a rejoint l'organisation inutile de Dumbledore.
- Pas si inutile que ça apparemment, Potter est toujours en vie à ce que je sais. Et mon frère n'est pas moi.
- C'est tout comme. Le Maître m'a donné ça pour toi.

Tout en disant cela, il lève la main et jette un paquet tout en long vers Tom qui tend la main et l'attrape au passage. Il le déballe fébrilement dans un crissement de papier, puis contemple le balai, noir et luisant, à la lumière de la lune qui perce difficilement à travers les branches.

- Un balai ? Pour quoi faire ?
- A ton avis. Utilise un peu ton cerveau Kaulitz, si tu veux avoir une chance de rester dans la course.
- De quelle course est-ce que tu parles, celle où je te cours après pour te botter les fesses ?
- Tu es ridicule.
- Ca nous fait un point commun.

Tom enfourche le balai que Voldemort lui a fait parvenir et s'élève de quelques centimètres du sol, satisfait.

- Le dernier sorti, constate-t-il sans pouvoir empêcher une lueur d'envie de briller dans son œil. Où dois-je aller ?
- Ne rêve pas trop Kaulitz, tu me suis et je te guide.
- Pourquoi ne m'a-t-il pas simplement demandé de prendre mon balai ?
- Pour t'impressionner avec celui-ci, sans doute. Allez, dépêche-toi, et sans bruit. Si l'un de nous deux se fait tuer...
- L'autre ne s'arrête pas. Je sais, Malefoy, je sais.

Ils s'envolent en silence, sans plus une parole, retrouver Voldemort et ses Mangemorts qui les attendent, assis en rectangle autour de la grande table d'ébène, dans le salon sinistre des Malefoy. Tom est fier de chevaucher (sauvagement) ce balai qu'Il lui a offert, fier de côtoyer Le Maître des Ténèbres, et maintenant d'échanger quelques phrases avec Malefoy, dont il a si souvent entendu parler. On murmure partout, depuis des mois entiers, qu'il est devenu Mangemort comme son père, et que son jeune âge, son charisme, son allure et sa classe lui valent les faveurs du Grand.

Bill, exténué, marche doucement sur les tapis de la Tour Gryffondor, les mains dans les poches. Il réveille la Grosse Dame qui pivote avant de se rendormir, grimpe les marches de l'escalier et ouvre en un grincement la porte de son dortoir. Il se glisse tout habillé dans ses draps froids, se blottit contre son oreiller, et grimace en sentant une vive brûlure enflammer la chute de ses reins. Il ne tarde pas à s'endormir, rongé de questions. A des kilomètres de là, quelqu'un hurle son nom, hurle sa douleur, supplie, implore, crie, crie à s'en arracher les poumons, à s'en vider les tripes, jusqu'à suffocation, et que mort s'en suive, jusqu'à ce que la douleur devienne supportable, jusqu'à oublier, oublier tout, pleurer sans s'arrêter, murmurer un nom, appeler, appeler sans espoir de réponse.
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyMar 8 Jan 2008 - 19:38

Journal de Tom, le 23 septembre.

Il fait beau aujourd'hui pour la saison. Quelques nuages quand même, histoire de rappeler qu'on est en automne. Je... Je suis complètement con.


(Tom s'arrête quelques instants, place doucement sa plume entre ses lèvres et la taquine du bout de la langue. Il observe un instant quelques premières années qui gambadent sous un vieux chêne en pointant leurs baguettes sans lancer de sort, il sourit presque. Il soupire puis se penche à nouveau sur son journal.)

J'aimerais bien dire que je vais bien. Il fait beau, c'est vrai, et presque chaud, lorsqu'on penche la tête en arrière vers le soleil, la douceur de ses rayons caresse la peau doucement, sans l'agresser. Alors je crois qu'on est tous censés bien aller. Hier soir, j'ai rejoint Voldemort, sur son ordre. Je pensais qu'il allait me demander comment je me sentais, après tout je connais son QG, et je pourrais très bien le dénoncer. Je pensais qu'il pourrait me montrer de l'attention, après tout j'ai besoin d'apprendre et de me sentir vivant, encore un peu.

J'ai bien conscience d'être un monstre, comme si ça ne me dérangeait pas. J'ai l'impression qu'on ne peut plus me comprendre, que j'ai sombré dans une adoration maladive, trop tôt, sans avoir quitté encore l'âge naïf, et cette séquelle d'une admiration sans borne pour un être si cruel ne partira pas. Il est trop tard. Autant ne plus se voiler la face : je ne me comprends même plus moi-même. Ma vie... Ma vie avait à peu près un sens. J'avais un avenir, peut être médiocre, d'accord, mais c'était un avenir tout de même. J'avais une famille, des presque-amis, et j'avais mon frère, épaule sur laquelle j'aurais pu pleurer, ce que je n'ai jamais fait. Sentir ses larmes couler le long de ma clavicule me rendait vivant, certain d'exister, au moins pour servir d'appui à mon jumeau. Bill est con, mais on l'aime : les profs, les gens. Il n'y a que ma mère qui a persisté à m'aimer au-delà de tout, bien plus qu'elle ne l'a aimé lui. J'avais un peu d'amour autour de mes bras, et bien qu'incapable de me rendre compte que je tenais à eux, mon frère, ma mère et mon père étaient importants dans ma vie.

Je ne te demande pas d'aimer ce que je fais ou ce en quoi je crois, je dois t'expliquer ce qui s'est passé, m'expliquer à moi-même comment j'ai pu devenir cette personne sombre et sans issue. J'ai considéré longtemps le monde comme un trou sans fin, dans lequel on tombait toute sa vie. J'ai considéré les gens qui m'entouraient comme des cons finis, je ne voulais pas me mêler à eux. Je me sentais différent, peut être pas supérieur, mais différent. Et Voldemort est arrivé. Il était si grand, si puissant, craint, on parlait de lui partout. J'étais jeune, et j'avalais ce qu'on m'offrait sans demander si c'était comestible. Je me suis perdu en son image, et bien sûr, il en a profité dès qu'il a pu. Manque de pot, Bill s'est engagé dans cet espèce de service militaire, parce qu'il peut se transformer en chauve-souris s'il veut, ou quelque chose comme ça. Et j'en ai fait les frais. J'étais prêt, prêt à payer le prix qu'il fallait pour le protéger. Prêt à crever comme un chien pour lui. Et il a fallu qu'Il me demande de le tuer à petit feu. Lui faire regretter le fait que je vis, lui faire payer le prix de mes choix.

J'ai donc couché avec mon propre frère, parce que c'était ce que je devais faire. J'ai beau me dire que je fais ça pour qu'il vive, je ne me crois même plus moi-même. Voldemort voulait que je lui fasse l'amour, oui. Une fois. Juste une fois, il voulait que nous ne soyons qu'un, il voulait que je sois ce que Bill aime, ce que Bill veut. C'était son plan, il voulait me rendre indispensable, pour pouvoir jouer cette carte-là ensuite. Le faire chanter, quelque chose dans le genre. Il me disait qu'il allait le tuer si je ne faisais pas ce qu'il m'ordonnait, et je n'ai pas voulu comprendre qu'en le tuant il perdait toute chance de connaître les plans de l'Ordre, je n'ai pas voulu comprendre qu'il ne l'aurait jamais tué, de toute façon. J'ai couché avec mon frère, mon petit frère que je m'étais juré de protéger. Et le pire, le pire c'est que j'ai aimé ça.

- Je t'en pris Tom, ne me fais pas mal... Ne me fais pas mal...
- Ne t'inquiète pas, ça va aller, j'irai doucement.
- Mais je sens déjà que tu vas y aller trop fort !
- Non. Je te le jure.
- Tu jures ?
- Oui, j'irai doucement.

Et cette année-là, il y a quoi, quatre ans, je lui ai retiré son piercing à l'arcade, qui s'était infecté (Ahaaa, vous y avez cru, pas vrai !). Et j'ai nettoyé, pendant une demi-heure, en y allant doucement, millimètre cube par millimètre cube, pour ne pas lui faire mal. Bill a toujours eu peur d'avoir mal, et moi je lui ai enfoncé ma fierté entre les jambes. Sans craindre ses larmes. Sans craindre sa douleur. Je suis un monstre, et j'ai été répété à Voldemort tout ce qu'il m'a confié avant-hier après-midi, dans les toilettes, contre cette porte. Comme je le devais, selon le plan. Il sait ce qu'il voulait savoir des plans de Dumbledore.


(Je rappelle que le plan d'espionnage où Bill se transforme a été prévu après la séance toilette XD)

Et moi j'ai mal. Hier... Hier soir, à la maison des Malefoy, il ne m'a pas demandé comment je me sentais. Il m'a demandé les informations d'abord, et il a osé... osé me demander de décrire la façon dont je l'avais pris. La façon dont j'avais joui. La façon dont je l'avais embrassé. Décrire tout, tout, dans les moindres détails, devant tous ces Mangemorts, debout, sur une estrade, à décrire l'expression de mon frère pendant que je lui faisais l'amour. Décrire mes sentiments. Décrire les positions. Les décrire et... Et...


(Tom appuie de toutes ses forces sans s'en rendre compte sur sa plume qui soudain se casse dans un bruit sec. Il la contemple un instant, les deux parties brisées jonchant la page jaunie sur laquelle il écrivait, et s'effondre contre son oreiller, secoué de sanglots incontrôlables. Il pleure, pleure, écartant d'une main ce journal qui lui rappelle, à coups de mots qu'il n'ose même pas écrire, des souvenirs que personne ne supporterait avoir.)
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyMar 8 Jan 2008 - 19:39

Deux jours, deux putains de jours. En deux jours, on a le temps de tout faire : aimer, mourir, vivre, oublier, détester, pardonner. La vie est faite d'un jour, suivit d'un autre jour, suivit d'un autre jour. Et les deux qui viennent de s'écouler ont été durs, si durs, pour deux des élèves de l'Ecole de Sorciers. Aucune parole. Quelques vagues sourires. Des dizaines de regards. Et cette unique boule de feu qui enflamme leurs deux corps maigres. Bill est fin prêt, l'apparence de son substitut lui va à merveille. Il a révisé ses sorts de duel, est prêt à se battre, prêt à passer à l'action. Deux jours qu'il attend cette nuit. Tom attend aussi, attend la mort simplement. Il ne veut plus vivre. Il ne veut plus souffrir, et sa lâcheté le ronge de l'intérieur. Il veut partir, loin, seul, il ne veut plus voir son frère, il ne veut plus se voir dans aucun miroir, il en a terminé avec l'espoir. « Plus jamais » est une phrase qui revient sans cesse en lui, qui lui souffle son désespoir et sa tristesse incurable. Celle des êtres bafoués, trahis, torturés, déchirés, celle des êtres que la vie ne tente plus, celle qui ont été dévorés par ce qu'ils auraient dû savourer. Tom attend ce soir aussi, Voldemort lui avait dit de revenir. Tom a cru qu'il n'irait pas, il a cru qu'il allait avoir la force de défier son Maître. Et maintenant que c'est l'heure d'y aller, il se sent mû pas une force invisible qui lui fait enfourcher son nouveau balai, pour s'envoler vers le QG du Seigneur des Ténèbres.

- Tu es prêt, Bill ?
- Bien sûr que je suis prêt, je t'attends depuis dix minutes.
- Menteur va ! soupire Tonks en lui donnant une petite tape sur la tête. Tu mets plus de temps à te préparer qu'une fille.
- Je voulais lui ressembler dans les moindres détails !
- Tu as encore les oreilles trop grandes. Oui, comme ça, c'est mieux. Encore un peu... Voilà, stop, bouge plus, tu es parfait. Même sa mère te prendrait pour son fils.
- Etant donné qu'elle sera là, mieux vaut que ce soit le cas... Bon, et toi alors, fais voir ?

Après un petit sourire provocant, Tonks se métamorphose doucement en une grande femme aux cheveux bouclés et noirs, et aux yeux injectés de sang.

- Wow, ça alors. On jurerait que tu es elle. Comment tu fais pour être parfaite du premier coup ?!
- J'ai quand même quelques années d'entrainement de plus que toi. Non seulement tu dois avoir une volonté assez forte pour régler tous les paramètres de ton corps en même temps, mais en plus tu dois avoir une capacité d'observateur hors norme. Je t'apprendrai !
- Ne profite pas trop de ta supériorité, parce qu'en attendant, Drago c'est moi !
- Et le vrai, il est où ?
- Dans le placard à balais du sixième étage ?... répond Bill en prenant un air innocent, ce qui avec les traits de Drago, ne rend pas très, très bien.
- Parfait. Allons-y.
- Tonks, attends. Je ne me sens pas très bien.
- Tout ira bien, je suis là. Tu connais bien Malefoy quand même, enfin tu connais son caractère : sois dur avec les Mangemorts et soumis avec Voldemort. Compris ?
- Et... et toi ?
- Comme je l'ai dit... J'ai quelques années d'expérience de plus que toi.

Tonks pose une main sur l'épaule de son ami, et transplane avec lui jusque devant la maison des Malefoy. Ils échangent un regard à la vue de l'affreux mais immense manoir, au dessus duquel il n'y a pas de soleil, ou même de nuit : uniquement des nuages grondants et noirs, crevés par les tours du grand château sombre. Bill n'était jamais venu ici. Il lève les yeux vers les grandes gargouilles qui grimacent indéfiniment, et sent le long de son échine un frisson glacé. Surpris et terrifié, il se retourne vivement, comme si un doigt avait descendu le long de son dos. Mais non, il n'y a personne, seulement la longue allée de gravier qui mène à un portail noir. Tonks saisit le bras de Bill et le serre doucement, murmurant :

- Ne panique surtout pas.

Pour seule réponse, Bill expire fortement, un nuage de buée émergeant d'entre ses lèvres. Tonks se tourne vers lui et fronce les sourcils. Bill la regarde, comme paralysé.

- Bill, reste calme, d'accord ? C'est chez toi ici, pour ce soir. Tes deux parents t'attendent, dans le salon, avec tous les Mangemorts. Tu arrives de Poudlard, et nous nous sommes rencontrés sur le chemin. Tu es naturel, cet environnement, tu le connais.
- Je... Je sais.
- Pas de faux pas. On risque nos deux vies. Dumbledore compte sur nous.
- Je sais ! On y va, ou pas?!

Ils se séparent après une rapide étreinte, et marchent en silence vers la lourde porte de bois, sur laquelle pend un heurtoir en forme de tête de serpent. Tonks ne toque pas, et pousse le battant comme si c'était une habitude. Elle s'écarte pour laisser passer Bill qui entre, doucement, s'essuie les pieds sur le tapis et avance le long du couloir.

- C'est quelle porte ? demande-t-il à Tonks, à voix basse.
- La troisième à gauche, selon Severus.

Bill pose une main sur la poignée, dorée et froide, et l'abaisse doucement. Puis, fermant une dernière fois les yeux, ouvre la porte en grand, et entre dans la salle.

- Bonsoir, Papa. Maman...

Les parents de Drago se lèvent, repoussant leurs chaises, et sa mère s'approche à grands pas pour serrer son fils dans ses bras. Bill se retient de la repousser, et pose une main sur son dos sans bouger. Elle sent un mélange de fenouil et de violette.

- Tu es en retard, Drago.
- J'ai rencontré Hilda en chemin, dit Bill en se tournant vers Tonks qui s'est assise autour de la grande table, et échange un regard furtif avec Rogue. Nous ne nous sommes pas dépêchés.

Le regard que Lucius lance à Bill est froid et plein de reproches. Tonks se mord imperceptiblement les lèvres et fixe Bill en secouant doucement la tête.

- Assieds-toi, Drago.

Cette voix... Elle glace le sang de Bill qui obéit sans même avoir besoin de réfléchir. En bout de table se tient une grande ombre encapuchonnée, ses deux mains blanches et décharnées posées sur les deux accoudoirs du grand fauteuil de velours sur lequel elle repose. Bill lève les yeux. Et son cœur s'arrête. Devant lui, à quelques places sur la gauche, est assis son frère. Tom. Bill écarquille les yeux, refusant de croire à cette vision. Sa bouche s'entrouvre et des larmes incontrôlables montent noyer ses yeux momentanément métallisés.

- Tu pensais qu'il ne viendrait pas ? demande Voldemort avec un petit rire nasillard.
- Je... Je... C'est... impossible, murmure Bill avec la voix de Drago.

Tonks aussi vient de voir Tom. Elle n'a cependant pas réagit, pas un froncement de sourcils, pas un rictus, pas un tremblement. Les traits de son visage, qui ne sont pas les siens, sont parfaitement stoïques.

- Tom, dis bonjours à Drago, voyons.
- Bonjour Drago.
- Qu'est-ce qu'il fait ici ?! demande Bill d'une voix blanche.
- Drago, ne pose pas de questions stupides, raille Tonks derrière son apparence d'Hilda.
- Tom, avant tout, Bill t'a-t-il confié autre chose à propos de l'Ordre ?
- Non, rien. Je ne lui ai pas reparlé.
- Tu en es sûr ? Depuis que tu lui as fait l'amour dans une cabine WC, vous ne vous êtes plus adressé la parole ?
- Non.
- Bon. Alors, cessons donc d'être si sérieux. Drago, Tom, rappelez-moi un peu comment c'était hier, avant-hier et aussi le soir d'avant.

C'était un ordre, pas une demande. Tom lève les yeux vers Bill et regarde Drago, les yeux embués de larmes. Ceux de son jumeau le sont aussi, mais pas du tout pour les mêmes raisons. Dans sa tête, tout est confus : pourquoi son frère est-il là ?

- C'était... commence Tom.
- Ils sont mignons, quand même, ajoute un grand homme, affalé sur sa chaise. Deux jeunes qui se prennent devant toute une assemblée et qui ne s'assoient même pas à côté.

Le cerveau de Bill s'embue à ces dires. Ses pensées s'embrouillent, s'emmêlent. Comment ça, « qui se prennent » ?!

- Maître, pourquoi ne parlons-nous pas de nos plans, plutôt que de nous attarder sur eux deux ? demande Tonks en se penchant vers Voldemort.
- De nos plans, Hilda ? Mais il n'y a pas de 'nos plans'. Il y a les miens, mes plans, que vous exécutez.
- Oui Maître, bien sûr, mais...
- Nous en avons longuement discuté hier, replique Voldemort d'une voix tranchante. Il est temps de nous amuser un peu. Tu étais pourtant toute excitée par ce que j'ai fait faire à ces deux garçons, hier, Hilda.
- Oui, Maître, mais...
- Tais-toi. Tom... Tu as aimé, ce que tu as fait avec Drago ?

Tom baisse les yeux, les mains jointes sur ses cuisses. Bill commence à comprendre, petit à petit. Tom est un Mangemort, et il a apparemment couché avec Drago le soir précédent ? Devant tous les Mangemorts ? « Dis-moi que c'est pas vrai... Dis-moi que c'est pas vrai... »

- Je l'ai fait sur votre ordre.
- Tom, Tom, ne sois pas si renfrogné. Tu avais l'air de bien t'amuser.
- Si je peux me permettre, il pleurait, Maître... remarque une sorcière assise à droite de Voldemort.

Celui-ci se tourne vers elle, sans que l'on ne puisse voir son regard ou son expression.

- Tu me contredis ?
- Non, non, bien sûr que non, Maître.
- Mangemorts, est-ce que vous en voulez encore, dites-moi ?

Un chuchotement parcourt l'assemblée, les vingt-cinq Mangemorts se concertent à voix basse, ricanant doucement. Bellatrix Lestrange se penche en avant et observe Tom d'un œil lubrique. Celui-ci fixe la table, et Bill fixe son frère, complètement anéanti.

- La vie, Tom, est très courte. D'autant plus pour un Mangemort. Nous avons bien le droit de nous amuser un peu, tu n'es pas d'accord ?
- Je ne vous contredirai pas, Maître.
- Je sais, je sais. Drago ?

Bill tourne la tête vers le Seigneur des Ténèbres.

- A quatre pattes.
- Pardon ?!
- J'ai dit : à quatre pattes.

Tom laisse échapper un sanglot nerveux. Tonks ouvre de grands yeux, cherchant une issue.

- Maître, peut être que nous devrions...
- Echanger les rôles ? demande Voldemort avec un ton narquois.
- N-Oui, oui, se résigne Tonks en baissant la tête.
- Voyons voir, Yaxley ?
- Oui, Maître.
- Lequel prend lequel ?
- Je pense que, devant les Malefoy, il serait plus respectueux que ce soit Drago qui prenne Tom.
- Depuis quand nous respectes-tu ?! siffle Narcissa Malefoy, que l'idée que son fils fasse l'amour pour la quatrième fois avec un élève de Dumbledore n'enchante pas.
- Assez ! s'écrie Voldemort. L'heure n'est pas à ce genre de cris.

Il se tourne vers Nagini, le grand serpent enroulé autour de ses épaules, et s'adresse à lui en Fourchelang. Puis, il se tourne vers l'assemblée et soupire.

- Drago, à genoux.
- Maître, supplie Tonks.
- Maître, intervient Rogue pour la première fois. Maître, je ne pense pas que ce soit une bonne idée.
- Laissez.

Bill se lève de sa chaise, comme au ralentit. A l'intérieur, il vient de mourir. Il fixe Tom, le visage dépourvu d'expression, le cœur dépourvu de sentiments. Il continue de se répéter que son frère a couché avec Drago Malefoy, trois fois, en public, et qu'il est Mangemort. Son frère l'a trahi. Mensonges, calomnies, promesses dans le vent. Rien, rien de tout ce qu'ils ont vécu ensemble n'était vrai. Tom jouait la comédie. Voldemort s'enfonce un peu plus dans sa chaise, l'air satisfait. Tom suit Bill jusqu'à une estrade en face de la grande table. Tous les visages sont tournés vers eux. Bill se met face à Tom, le fixe un instant, la haine qu'il ressent brûlant la moindre parcelle de ses entrailles. Il se met à genoux devant lui.

- Allez-y, nous vous regardons.
- Je... ne peux pas, Maître, chuchote Tom, les larmes dévalant ses joues à présent.
- Drago ! appelle Voldemort d'un ton sec. Jusqu'à le faire jouir.

Bill secoue la tête, et baisse doucement le pantalon de son frère, puis son boxer vert émeraude. Il s'approche de sa fierté, la regarde comme s'il regardait un trésor déchu. Des flashs meurtrissent sa raison : Tom qui se penche sur Drago, qui pose ses mains sur ses hanches, qui s'enfonce en lui doucement. Et soudain, cette virilité qui pendouille devant lui se rend à ses yeux répugnante. Il la saisit entre ses lèvres sèches, et attend ainsi, sans bouger. Tom a les yeux dans le vague. Bill inspire et commence un certain mouvement de va-et-vient, pendant que Tom plonge inconsciemment sa main dans ses cheveux blonds et courts. L'assemblée de Mangemorts retient doucement son souffle. Quelques gémissements proviennent du pourtour de la table. Bill, assis sur ses chevilles, embrasse langoureusement la fierté de son frère, sans jouer avec, sans la taquiner, juste quelque chose de mécanique, d'irréfléchi. Bill a tellement, tellement mal. Pourquoi est-ce qu'il y a cru ? Pourquoi est-ce qu'il pensait vraiment que Tom pouvait peut être l'aimer ? Qu'il lui fasse l'amour un jour était presque impossible, alors qu'il le fasse à lui et lui seul, c'était inconcevable. Mais Bill a osé y croire. Bill continue d'exciter la virilité de son frère, les yeux fermés, l'esprit loin de toute cette scène ridicule. Bill est dégouté de son frère, et de la vie elle-même. Tom pleure, et jouit en pleurant, à chaque seconde, il jouit, à chaque seconde il se retient de crier le nom de son frère, il pense à Bill et la façon que Drago a de le sucer, comme ça, on dirait tellement la douceur de Bill, on dirait tellement la grâce de Bill... Mais Bill ne sait pas que Tom a aussi mal que lui, il ne sait pas... Il avale sans réfléchir la semence âcre de son frère et se redresse, se tourne vers Voldemort. Tom ne remonte pas son baggy, les yeux plaqués sur son frère qu'il ne voit pas sous cette apparence de Serpentard. Bill attend de pouvoir s'enfuir. Tom attend de retrouver l'usage de ses pensées. Certains Mangemorts ne se sont pas gênés pour glisser leur main dans leur pantalon, cachés sous leur cape. Voldemort, ses lèvres pâles découvertes, sourit. Il regarde les deux jeunes garçons, puis les Mangemorts autour de lui, et après une inspiration, remarque :

- Messieurs Mangemorts, comme ça a l'air de vous plaire.

Murmure d'approbation autour de lui.

- Tom, à quatre pattes.
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Gin'
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyMar 8 Jan 2008 - 21:06

Argh. Encore. Encore. Encore *_*


Dis, je voudrais savoir, tu la postes autre part qu'ici ?
Je demande car le Twincest est interdit sur le forum, et donc si on te ferme ton topic, ce serait vraiment du gachis. J'aimerais bien avoir un lien de secours si jamais cela arrivait ^^

Biz.
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyMar 8 Jan 2008 - 21:45

oui c'est clair que sa serais trop dommage que le topic soit fermé.
j'aime trop ta fiction.
suite^^
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyMer 9 Jan 2008 - 12:28

Alors si ma fanfic ferme vous pourrez toujours prendre mon msn et je vous la passerez bah par msn ;]

Vous inquièter je vous abandonnerai jamais ^^

Journal de Bill, le 24 septembre.

Cher Journal,

Sitting on a corner street.Assis dans un coin
Children playing at my feet.Des gosses jouent à mes pieds
See the smiles on ice cream faces.Sourires sur les visages des glaces

Je suis assis au pied du grand chêne, dans le Parc. L'ombre qu'il m'apporte glace mon cœur, il n'y a de toute façon pas de soleil. On dirait qu'il s'est enfui lui aussi, refusant d'éclairer ces horreurs que l'on fait. Trois deuxièmes années pataugent dans le Lac au bas de la petite colline, les pieds dans l'eau, le bas de leurs robes trempées, leurs éclats de rire parvenant douloureusement à mes oreilles. Ils s'amusent à transformer une poignée de sable en glace au cassis. Ils changent les parfums parfois, souvent le sable s'évanouit entre leurs doigts avant qu'ils n'aient eu le temps de prononcer d'une voix hésitante la formule de McGonagall. Ils se moquent gentiment les uns des autres, courent, crient, se sourient et essaye une nouvelle fois. Je les observe en écrivant, ils sont le futur de ce monde, leurs sourires, leurs glaces, sont le reflet de leur innocence.

Feel myself begin to sink.Je sens que je coule
As the wind blows through my skin.Comme le vent souffle à travers ma peau
Leaves me open to temptation.Me laissant ouvert à la tentation

J'ai l'impression de me noyer dans l'eau de ce Lac qui glace doucement leurs pieds nus. La douleur me transperce de part en part, lame brisée qui griffe ma peau comme ce vent qui soulève leurs capes et qui souffle à l'intérieur de moi. J'aimerais simplement être différent. Vivre différemment. Penser autrement. Ne pas avoir de sentiments, de regrets, ne pas avoir d'amour à donner. C'est comme une pomme qu'on me tend, douce tentation, dans laquelle je veux tellement croquer, mais qui reste toujours trop loin. Au moment où je crois l'avoir enfin attrapée, elle s'éloigne. Et avec mes métaphores merdiques, encore une fois je parle de Tom.

Cause nothing ever lasts forever.Car rien toujours ne dure
We're like flowers in this vase, together.On est deux fleurs dans le même vase

Bien évidemment, rien ne dure pour toujours. Nous mourrons, nos corps disparaissent, nos âmes s'envolent, et on est bien vite oubliés, le temps s'écoule, s'enfuit, à grands pas, et nous pouvons rarement le suivre là où il va. Nous existons pour tenter de vivre, et vivons pour finalement mourir. Rien n'est éternel. Rien ne dure. Les choses changent, les gens évoluent, s'en vont, reviennent parfois, mais souvent disparaissent trop loin pour qu'on les voit. Tom ne m'aimera pas toujours comme il m'a aimé dans notre enfance, j'étais le tendre petit frère qui a besoin d'affection. Nous étions tous les deux, presque seuls dans un monde inventé, lorsque nous nous étreignions, les lumières autour s'éteignaient, ensemble, à jamais, dans le noir. Nous l'étions. Nous vivions l'un pour l'autre, spontanément, sans réfléchir à plus tard. Deux petits boutons de roses attendant de s'éclore, en même temps. Dans une même aurore mordorée.

You and me, it's pulling me down.Toi et moi, ça me jette par terre
Tearing me down, piece by piece.Me tire par terre, bout par bout
And you can't see.Et tu ne peux pas voir
That's it's like a disease.Que c'est comme une maladie
Killing me now, it's so hard to breathe.Me tuant, c'est si dur d'inspirer

J'ai appris tant de choses en si peu de temps avec lui. J'ai appris la douleur, la souffrance, la torture. La douce mort, le fait d'abandonner, j'ai appris. Il m'a lentement achevé, à la façon du chasseur qui pose un pied sur sa proie allongée, il m'a regardé comme si j'étais un autre, et cet autre, justement, il lui avait infligé les mêmes tortures qu'à moi. Peut être qu'il l'aime. Peut être que l'autre l'aime aussi. Mais je me meurs, doucement, je pleure en silence, seul, recroquevillé dans ma douleur, espérance de mourir sans peine, rapidement. Douce maladie, qui gagne toutes les parcelles de mon corps, les nécrose, ma chair et mon sang ne sont plus que noirceur repoussante. Je n'arrive plus à aimer, j'ai oublié de respirer trop longtemps, mon cœur s'est arrêté de battre. Lorsque je pose ma main sur ma poitrine, j'entends des pulsations, qui sonnent vide, creux.

Sucking back a cigarette.Tirant sur une cigarette
Thinking about new regrets.Pensant à de nouveaux regrets
Trying to be someone you'd like to be.Tentant d'être ce que tu voudrais être

J'étais comme un junkie, j'avais en quelques sortes trouvé ma drogue. Je l'ai sucé comme on suce une cigarette, placé ce cylindre de chair, tout aussi meurtrier qu'une Marlboro, entre mes lèvres, et aspiré l'odeur néfaste de sa peau. Comme de la nicotine, son plaisir montant jusqu'à mes poumons, compressant mes sens, affolant mon cœur, il me rendait presque heureux. J'ai tellement regretté de l'aimer plus qu'il n'aurait fallu. Anciens regrets dont je peux me moquer à présent. Ces regrets ont laissé place à d'autres, rouages parfaitement huilés, chaque regret reste planté en moi tel un drapeau rouge. J'aimerais tellement que tu m'aimes Tom, tellement que tu t'identifies à moi comme à une de ces stars moldues, que tu écoutes ma voix avec autant d'attention que celle de Voldemort. Je ne peux foncièrement pas être Voldemort. Simplement parce que moi, bien que gravement blessé, je vis encore un peu.

Passing faces on the road.Des visages passent
Where the hell can we still go?.Où pouvons-nous encore aller?
Leaves us open to temptation.Nous laissant ouverts à la tentation

Les visages des Mangemorts ont défilé devant mes yeux, hier soir, là-bas. Chacun observait avec attention, une attention malsaine ou excitée, et Tonks le long des joues de laquelle coulaient des larmes discrètes, et Rogue, avec son expression neutre et déçue, comment aurais-je pu trouver la force de m'enfuir en courant ? Pour aller où, de toute façon ? Nulle part est l'endroit où je vis, il n'y a plus aucun endroit où tu as été dans lequel je me sens bien. Tu envahis ma vie, mon espace. Ma seule, et dernière tentation, est celle de te laisser pour de bon. Que ferais-tu si je partais assez loin pour que tu ne puisses jamais me retrouver ? Je ne pourrai plus vivre en paix avec tes doigts sur ma peau, avec tes lèvres le long de ma nuque, avec tes yeux posés sur mon corps. Je ne résiste plus à la tentation de ton désir, je ne résiste plus à la tentation de nos douleurs.

But it's worth fighting for.Mais ça vaut le coup de se battre
It's still worth fighting for.Ca vaut encore le coup de se battre
It's worth fighting for.Ca vaut le coup de se battre

Je ne sais plus si j'ai la force de me battre, mais pour nous je me battrai jusqu'à la mort. Pour que tu puisses vivre, même si tu ne vis pas avec moi. Pars, pars loin de l'ombre, loin du mal qui nous ronge, je couvrirai ta fuite. Je te pousserai vers l'avant, avant de me retourner une dernière fois, combattre tes poursuivants. Comment es-tu tombé là-dedans ? Comment as-tu succombé ? Pourquoi m'emmener avec toi, toi qui es si bien sans moi ? Fuis, pars, laisse-moi mourir, comme le pauvre animal que je suis.

You and me, it's pulling me down.Toi et moi, ça me jette par terre
Tearing me down, piece by piece.Me tire par terre, bout par bout
And you can't see.Et tu ne peux pas voir
That's it's like a disease.Que c'est comme une maladie
Killing me now, it's so hard to breathe.Me tuant, c'est si dur d'inspirer


Depuis quand es-tu à son service ? Et pourquoi l'Ordre, qui savait ce que tu fais, ne m'a rien dit, à moi ? Tonks m'a avoué, hier soir, pleurant sur mon épaule griffée par tes soins, que l'Ordre me le cachait depuis déjà quelques jours. Et tu ne m'as rien dit, lorsque je t'ai tout avoué, lorsque nous l'avons fait, l'un en l'autre, l'un avec l'autre, comme avant, mon plus fort, mon plus profond amour pour toi. Tu ne m'as rien dit. Tu me tues, tu m'agresses, tu me violes, intérieurement je crie, je ne peux plus respirer. Je m'étouffe de ton odeur, virus qui me ronge, incurable, invisible. Je te hais, comment as-tu pu me faire ça ? Comment ai-je pu me laisser faire ? Respirer à nouveau, voilà ce que je veux, je veux que tu partes, que ce poids qu'est mon amour pour toi s'en aille, ça me tue, je ne veux plus, je ne veux plus. Je ne veux plus souffrir. Alors je te veux.
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyMer 9 Jan 2008 - 12:39

c'est triste
mais j'adore toujours autant

suite ^^
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyMer 9 Jan 2008 - 20:07

Magnifique.Magique..Ces mots..Wah.Continue de nous faire rêver comme ça.Merci.Suite^^"
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyMer 9 Jan 2008 - 20:07

Mais putain quoi. Tes métaphores (L). Bordel, je les aime.


J'ai une grosse boule dans la bouche là. Tu arrives à me rendre triste comme Bill. Ou du moins, un peu comme lui.
Il fait pitié ce gosse. Je veux que Tom souffre dans cette histoire.
Qu'il assume avoir voulu rejoindre Voldemort.

De tout de façon, chaque partisant de Voldemort finit par mourir. Si Tom ne fait pas quelque chose, il va recevoir le même sort.

Suite. Encore. Et encore. Et encore. A m'en faire crever, ok ?

Allez, vite (L)
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyJeu 10 Jan 2008 - 13:09

Bill referme doucement son journal et pose sa plume près de lui pour ranger le petit cahier tout usé dans sa sacoche. Une bourrasque emporte la plume vers le château, sans que Bill ne le voie. Elle tangue à quelques pieds du sol, cherchant son chemin, hésitante. Une main se tend, doucement, et la saisit lentement. Deux yeux se posent sur la silhouette assise de Bill, dont la cape noire traine tout autour de lui, dont les cheveux s'agitent au vent. Un sourire triste se dessine sur deux lèvres rougies par le froid, un piercing argenté brille soudain. Tom s'avance à pas lents ('toute façon avec son baggy le pauvre il a pas le choix XD), silencieux, vers son frère. Bill baisse la tête pour reprendre sa plume et la ranger, mais ne la trouve pas. Il passe ses doigts entre les brins d'herbe, cherchant sans vraiment y faire attention son stylet perdu.

- C'est ça que tu cherches ? demande Tom sans bouger.

Bill sursaute et lève la tête. Ses joues creusées et pales rougissent soudain, ses sourcils se froncent ensuite, toute expression d'agréable surprise s'évanouit de ses traits fins. Il se mord la lèvre, cherchant ses mots.

- C'est dommage que tes cheveux cachent ton piercing à l'arcade.
- C'est parce que je ne veux plus te voir.

Tom déglutit et s'assoit à côté de son frère qui ne bronche pas, fixant l'horizon tracé en ligne droite par la surface lisse du Lac bleu foncé.

- Qu'est-ce qui t'arrives, pourquoi tu me dis ça ?
- Je... J'en peux plus Tom. De tout ça.
- Par 'tout ça' tu veux dire qu'on ne se soit pas parlé pendant deux jours ?

Tom essaye de passer un bras autour des épaules de Bill, mais celui-ci s'écarte vivement et le fixe, s'automutilant de cette vision. Tom, magnifique, et si bon menteur. Tom qui ne sait pas qu'hier, c'était Bill. Tom qui croit que c'était Drago. Tom qui est tombé amoureux du Drago de la veille, celui qui dissimulait Bill. La vie, parfois, est tellement mal faite, Bill, si tu savais.

- C'est toi qui ne m'as pas parlé pendant deux jours, Tom.
- Bill, arrête, tu veux. Tu fais toujours tout un plat de petits détails.

Bill se tourne vers le Lac, dos à Tom qui est toujours assis. Il pleure, une larme, une larme unique, la plus destructrice de toutes. Il aimerait le lui dire, lui dire qu'il sait tout, tout, tout ce qu'il ne voulait pas savoir, tout ce qu'il ne devait pas savoir.

- Est-ce que tu es sincère avec moi, Tom ?
- Pourquoi tu me demandes ça ?
- Est-ce que tu me dis la vérité, oui ou non ?
- A propos de quoi ?
- Arrête de répondre à mes questions par des questions !
- Alors arrête de me poser des questions !

Bill se retourne et tombe à genoux devant son frère. Il saisit son visage entre ses deux mains et embrasse doucement sa joue. Tristement.

- Tu sais que je te faisais confiance ?
- Tu ne me fais plus confiance ?
- Pourquoi tu ne vois pas que tu me fais du mal ?
- Mais...

Bill pose ses lèvres closes sur celles de son frère, furtivement, puis se recule.

- Moi, si tu veux le savoir, j'ai toujours été sincère avec toi.
- Mais... je vois pas de quoi tu...
- Tu ne vois pas, pas vrai. Ou bien tu vois très bien mais tu refuses de me le dire. Comme toujours, après tout c'est ton habitude de me mentir, de ne pas me dire les choses telles qu'elles sont. Je ne veux plus entendre parler de toi. Et s'il le faut, pour te tenir loin de moi, je te tuerai.
- Tu ne le ferais pas.
- On parie ?

Il se relève et s'éloigne à grands pas, sans même pleurer, simplement comme si c'était son destin, comme si c'était normal. Tom reste assis, là, choqué. Il ne sait pas, Bill, il ne peut pas savoir. Tom pose son menton dans sa main, et préfère penser à autre chose. Tout sauf Bill. Drago... Tom rêvasse doucement, bercé par le bruit du vent contre les lointaines montagnes. Il pense à Drago. Le Drago de la veille, le Drago de la veille qui était tellement mieux, tellement différent de l'autre... Tom ferme les yeux, se ressasse la scène dans sa tête. Une grande ombre derrière lui s'arrête à sa hauteur.

- Ton sodomisé de frère est une pure enflure.
- Malefoy, tu pourrais au moins me foutre la paix le jour.
- Hier soir, il m'a stupéfixié, et par derrière en plus.
- Qui ?
- Hé, tu me suis quand je parle ? Ton frère !
- Attends, qu'est-ce que tu racontes ?

Malefoy s'assied à côté de Tom et lui explique que Bill l'a stupéfixié et jeté dans le placard à balais du sixième étage. Tom ouvre de grands yeux, comprenant doucement l'évident subterfuge. Il pose une main contre sa bouche, réalisant les conséquences de ce que son frère a découvert. Il se relève, et s'apprête à s'enfuir après Bill, mais Malefoy attrape soudainement le bas de son pantalon, Tom trébuche et s'étale par terre de tout son long.

- Malefoy ! Tu veux voir de quel bois je me chauffe ?!
- Oh, du calme la tapette. J'ai une astuce pour toi.
- Ah bon ?
- Ton frère. Il cache son journal sous son matelas.
- Je ne vais pas lire son journal intime !
- Et pourquoi pas ?
- ...

Tom fixe une fourmi qui se dépêtre avec un brin d'herbe pour retrouver sa fourmilière. Tom pose son doigt devant elle, elle monte rapidement dessus, son bout de pain sur le dos, et Tom la dépose doucement près de la fourmilière grouillante. Puis il se redresse et fixe Malefoy. Celui-ci l'a regardé faire et pose sa main sur la sienne.

- Lâche-moi Malefoy.
- Ben dis-donc, pour quelqu'un avec qui t'as couché deux fois...
- Je n'ai pas 'couché' avec toi. J'étais obligé.
- Je vois pas la différence.

Tom soupire, exaspéré, commence à s'éloigner, mais se tourne vers Malefoy et l'observe, soudain épris d'un doute.

- Il est intéressant, son journal ?
- Et pas qu'un peu, réplique Malefoy d'un air moqueur.

Tom lève son pied et le balance brutalement dans le nez du deuxième Serpentard. Celui-ci hurle de douleur et porte ses mains à son visage dont les joues et le menton ruissèlent de sang.

- Je t'interdis de lire encore une seule fois son journal intime.
- Et toi, tu vas bien le lire, nan ?
- Moi je suis son frère, j'ai le droit.
- Fais-moi rire.
- Hého, t'en veux un autre ?
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyJeu 10 Jan 2008 - 13:10

Journal de Tom, le 25 septembre.

Tu m'aurais presque manqué, petit journal adoré, pendant ces deux jours où ma vie a complètement bugué. Je me retrouve en quelques heures coupable de trahison, mensonge, tromperie, je suis le plus fourbe des Mangemorts, et j'aimerais presque ça. Si ça ne faisait pas si mal de voir Bill m'éviter soigneusement toute la journée. Quoi que, qu'est-ce que je devrais lui dire ? Il ne sait pas que je sais qu'il sait. Ouais, enfin je me comprends. De toute façon, à quoi bon lui en parler, le forcer à m'expliquer ses sentiments, puisque je les ai tous lus, en détails, dans son journal intime ? Je sais, c'est vraiment dégueulasse.

Je m'en veux. Au fond, je me sens désespérément mal de tout ça. Seulement, je ne peux ni le montrer, ni m'apitoyer sur mon sort. Ces lectures m'ont fait réfléchir. Ma vie... Disons que j'ai déjà été plus stable et plus sain d'esprit. Il ne me sert strictement à rien de regretter mes actes ou de me questionner sur mes sentiments. Ca ne me fera pas avancé, et ça me rendra encore plus fou que je ne le suis déjà. Alors, ma décision est prise : rester le bon vieux Tom. Celui qui n'a ni cœur ni remords, le Tom franc et provocant, dont les gens parlent en secret mais que personne ne connaît vraiment. J'ai toujours été plus ou moins populaire, en fait plus par ma constante solitude que par mon nombre de groupies et d'admirateurs. J'ai entendu quelques rumeurs courant sur moi, des yeux se tourner vers mon visage, des lèvres chuchoter mon nom. J'étais un peu le sorcier attirant et renfermé. Mais, Bill a toujours été le plus regardé. Du moins, regardé des garçons. Pourtant, on ne parle pas de lui dans les couloirs : il est un peu celui que les soi-disant hétéros désirent. Ils le détestent tout autant parce qu'il leur fait envie contre leur nature. C'est compliqué d'être beau.

La lassitude éprouvée lors de ces journées appuyé contre la fenêtre de mon dortoir s'est enfuie avec ma raison : depuis que Voldemort s'est emparé de mon corps, j'existe enfin réellement. D'abord parce que j'appartiens à un clan et que les Mangemorts m'appellent « petit » en me tapant l'épaule, et ensuite parce que mon frère est amoureux de moi, à en mourir selon ses écrits. Je ne vais pas aller jusqu'à dire que ça ne m'atteint aucunement, mais je sais très bien que c'est impossible. Certains refusent des relations avec ceux qui sont plus jeunes qu'eux, d'autres avec ceux qui sont plus vieux, eh bien moi c'est ceux qui sont mon frère. Lui et moi, c'était parce que j'obéissais aux ordres, il faut l'admettre, et rien de plus. Bien sur je l'adore, mon petit jumelé, mon grumeau avec qui j'ai partagé jusqu'au ventre de ma mère, mais c'est mon frère. On doit se faire une raison. D'autre part, je ne comprends plus Voldemort, tout en l'admirant de plus en plus. Essaye de me comprendre, il est tellement ingénieux et sans-gêne qu'il réussit à faire en sorte que ses actes ne reflètent pas sa personnalité : il est bien le seul à agir sans jamais laissé entrevoir ses buts ou ses envies. Je sais exactement pourquoi il m'a obligé à m'exhiber avec un garçon que je n'aime pas, en fait ce n'était pas pour être sûr de mon dévouement ou quoi que ce soit, c'était simplement pour humilier Drago devant ses parents. C'est lui-même qui me l'a dit, Voldemort lui en a parlé. Il me contrôle, corps et âme, je suis retenu près de lui par des chaines invisibles, et je m'en satisfais. Je suis comme... drogué. Drogué de son savoir et de sa volonté, de sa force, de sa puissance. Je bois son enseignement et ses résonnements, éponge Serpentard qui n'aspire qu'à lui succéder. Je sais que ça peut paraître fou, mais si tu avais vécu les heures de souffrance intenable que j'ai endurées, si tu avais lu les mots de Bill, tu préfèrerais t'arracher toi aussi le cœur pour ne plus en ressentir les battements désordonnés. Je mérite sans doute de mourir, mais il me reste encore un peu de dignité.

Ce que Bill éprouve tire sur le romanesque. Il est exactement comme je le connaissais, romantique et naïf, ridiculement mignon. Je m'attendais presque à être étonné de quelque esprit, mais j'avais correctement vu sur ce point là aussi : il est niais et agar, mais c'est ce qui offre à ses propos une sincérité maladive et presque touchante. Bill, Bill, mon Dieu, qu'est-ce que la vie a fait de toi ?

Ou devrais-je dire, qu'ai-je fait de toi ? Je sais, tu as mal, mais à quoi bon ? Passe à autre chose, tu exècre ce que je suis, je représente une folie meurtrière que Voldemort m'a insufflé à travers des articles de la Gazette ou des bouche-à-oreille. Je sais bien que je suis dangereux et malade, mais c'est une maladie dont je voudrais mourir, j'en serais fier et tu serais débarrassé. Si seulement tu pouvais faire ce que tu as dit, si seulement tu pouvais me tuer pendant une de tes missions contre le Seigneur des Ténèbres. Achève-moi donc, ne vois-tu pas que mes sentiments se sont enfuis depuis trop longtemps, et que tu creuses en moi sans jamais atteindre le fond ? Mes journées sont mouvementées, je me contente de ces soirées autour de la table de bois passées à discuter de la conquête maléfique du Monde Sorcier. La pensée de mon frère qui agonise en silence me ronge doucement, mais mon cœur est à l'abri, trop loin pour que je puisse ressentir.


_______


Quelques heures ont passé, Tom est appuyé contre sa fenêtre, contemplant comme à son habitude la nuit douce et profonde qui s'étend sur le Parc. Il essaye de ne pas réfléchir, pense simplement à ce nouveau sort que Flitwick leur a montré ce matin. Tom a toujours été assez doué en sortilèges, mais c'est bien le seul cours qu'il suit à peu près. Tom a changé d'état d'esprit en lisant le journal de son frère, comme une décharge électrique qui réanime un cœur, celle-ci l'a détruit. Entouré d'une coquille protectrice, il s'est forgé des barrières en lui et les frêles mains de Bill ne réussiront pas à les ouvrir. Tom ne veut pas souffrir, c'est simple.

A trop connaître la douleur, on apprend à l'apprivoiser.

Bill, nerveusement, fourre dans sa valise tout ce qu'il trouve et qui lui appartient. Son journal, ses robes noires, propres et sales, ses chaussettes égarées qu'il retrouve sous un livre de Défense Contre les Forces du Mal. Ses gestes sont saccadés, ses cheveux tremblent en rythme, quelques mèches tombent devant ses yeux fixés sur la grosse malle. Ses lèvres, inanimées, pâles, sont doucement pincées, il passe sa langue entre ses dents et retient son piercing, le fait rouler de gauche à droite, machinalement. Il referme brutalement la malle, appuie sur les boucles de cuivre et saisit la poignée. De l'autre main, il attrape son balai et sort du dortoir à grands pas. L'Ecole dîne dans la Grande Salle, personne ne se préoccupe de cette ombre qui dévale les Grands Escaliers, une énorme valise à la main, et passe silencieusement la porte du Hall. Personne, excepté...

- Oh, le coquin Kaulitz désobéit, le coquin Kaulitz s'enfuit dehors ! glapit Peeves en l'observant depuis le plafond.
- Tais-toi, Peeves, occupe-toi de tes affaires, souffle Bill en s'arrêtant pour saisir plus fortement sa lourde valise.
- Le coquin Kaulitz s'en va ! Où va-t-il, enfin ?

Peeves s'approche avec curiosité de l'ombre du jeune Gryffondor, et le fixe de ses yeux transparents. Il tend les mains en avant, paume vers le plafond, et fait apparaître deux petites balles noires.

- Peeves, si tu lâches ces Boules Explosives sur moi, je t'enferme encore dans la Malle de Dumbledore.
- Le coquin Kaulitz menace Peeves, oh le vilain ! hurle Peeves de toutes ses forces.

Bill secoue la tête en soupirant, et s'enfuit, glissant le long des escaliers, son balai toujours à la main. Une fois au bas du grand perron de l'Ecole, il l'enfourche vivement et frappe le sol de son pied gauche, décollant en un balancement hésitant. Il s'élance avec une certaine agilité au dessus du Lac, sa malle pend devant lui, la hanse accrochée au manche et retenu par ses doigts meurtris par ce poids. Il jette un dernier regard vers l'Ecole, un sourire triste et vide déformant son beau visage éclairé de la Lune. Un dernier regard. Un dernier au revoir.

- Si seulement ça pouvait être un Adieu, Tom. Si seulement j'avais le courage...

Bill porte une main blanche à sa poitrine, serrant sa chemise rouge et or de toutes ses forces. Tom, appuyé à sa fenêtre, lève les yeux et aperçoit, dans la douce brume nocturne, la silhouette de son frère. Il se redresse, curieux et étonné, mais les mèches rebelles des cheveux de Bill frappent ses yeux en quelques secondes. Il reconnaît les poils usés et désordonnés de la brosse de son balai, il reconnaît la lueur de son piercing que la Lune illumine, il reconnaît son allure élancée et maigre, mais pourtant digne de celle d'un Gryffondor. Tom observe son frère un instant, pour ouvre la bouche pour parler, cherchant des yeux une quelconque façon de le retenir. Mais la fenêtre ne s'ouvre plus depuis longtemps, et le temps de sortir, Bill se sera retourné et éloigné. Tom inspire fortement, se lève en sursaut et saisit son propre balai, cadeau de Voldemort, pour s'élancer au dehors. Il n'a sur lui que ses vêtements de Moldu, et sa cravate noire et verte qui pend lâchement à son cou, à moitié dénouée. Bill, sans rien savoir de ce que son frère tente de faire, quitte le château des yeux et s'en va, sans savoir où aller, sans savoir que faire, à part fuir cette douleur.

Cette douleur qu'il n'arrive pas à apprivoiser.
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyJeu 10 Jan 2008 - 13:11

Alors? J'attends vos foudres xD
Tom a vraiment changé, en fait c'est ce que j'voulais vraiment faire sentir.
Ce n'est plus le petit Serpentard solitaire qui était fan de Voldy et adorait son frère en croyant le dominer, qui était fort et puissant sans le savoir. Maintenant, c'est vraiment le futur Voldy, sans coeur et insensible
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyJeu 10 Jan 2008 - 14:12

Tom je l'aime pas beaucaup lol
oui, il me fais peur Tom, il deviens vraiment pas "humain". et c'est trop triste bill il me fais trop pleurer, il est si triste.

continue ta fiction elle est geniale.

donc suite stp ^^
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyJeu 10 Jan 2008 - 16:37

Alors, tu ne dois pas le savoir, mais je n'aime pas Tom.
Mais là, avec ta fic, ça empire complètement.
Il me dégoute. Plus que tout.

Dans la fic, Tom est tout ce qu'il y a de détestable dans ce monde. C'est clair que c'est un futur Voldemort celui-là.
Putain. Je le hais. xD

Suiiite s'il te plait. Ca m'énerve, je veux savoir ce qu'il va se passer. Et je veux surtout que Tom souffre dans l'histoire. Parce que c'est qu'un gros connard. En vrai aussi xD
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyJeu 10 Jan 2008 - 18:36

Desoler je peut pas changer ma fiction , elle est déja fini sur windows :'[ Mais tu verras au long de la fic peut-etre que Tom souffrira lol

Journal de Bill, le 25 septembre.

Cher Journal,

Je suis assis dans cette chambre sombre, qui ne me rappelle ni chez moi ni ailleurs, elle m'est inconnue et c'est tout ce dont j'ai besoin. J'ai besoin d'oublier pour l'instant ma vie et les problèmes qui y sont collés, j'ai besoin de penser à tout sauf à cette noirceur que je remue depuis quelques jours. Le véritable mot pour définir ma situation serait s'enfuir. C'est ce qu'il me faut : fuir, sans se préoccuper de l'avis des autres, sans se préoccuper du futur. J'ai besoin de réfléchir à tout ce que j'ai fait et vécu. Je suis jeune, je sais, je n'ai rien appris de la vie si ce n'est quelques sorts de métamorphose et de lévitation. J'ai l'impression de m'être attaché à ces pages, à ce moi-même qui me sert de meilleur ami, à toi. Mais j'ai l'impression que quelqu'un d'autre que moi t'as lu, il n'y a pas longtemps, il y a cette fraicheur sur tes pages qui n'est pas celle de ma plume, je sens comme un intrus qui agresse mes confessions.

Je dois être parano. La lumière tamisée de la petite chambre, troisième étage à droite du Chaudron Baveur, me fatigue les yeux et je les sens bien se fermer. J'ai réfléchis à ce qu'est réellement tenir un Journal, lui parler comme à un frère qui me manque bien, Tom n'est pas le genre de jumeau avec qui l'on partage chagrins et joies. Tom est très distant, c'est dans son caractère, je l'ai toujours accepté. Mais cet être proche, cette sorte d'âme sœur, m'a toujours vraiment manqué. Etrangement, je suis las de parler de moi et de mes sentiments, de ce que je ressens, de ce qui m'agace. Ma vie est désespérément inintéressante, pour moi comme pour le reste du monde. Alors, parlons de quelque chose de plus grand que toutes ces conneries qui hantent ma vie, comme ces envies incestueuses ou mes récentes découvertes au sujet de mon frère. Que je croyais connaître, et sur qui je me trompais complètement. Mais alors, complètement.

Il m'a berné tout ce temps. Tout ce temps, je l'ai cru, aveuglé par cette relation de jumeaux que nous avions, cette relation douce, comme un cocon, qui m'a valu deux piercings, traces indélébiles de notre attirance. Je sais bien qu'elle n'est sans doute pas réciproque. J'ai bien compris que Tom n'avait fait qu'obéir, je ne suis quand même pas si con. J'ai bien compris que tous ses mensonges, je les ai cru sans qu'ils ne les pensent vraiment. Je me suis fait entuber par mon propre frère.

Cette chambre est calme et silencieuse, j'entends de l'autre côté de la lucarne quelques oiseaux hululer dans la nuit, et le bruissement des feuillages. Cette nuit est parfaite, pour la fuite. J'ai fui, comme un lâche, comme celui en moi qui refuse de tout encaisser. De tout stocker. Pour plus tard. Parce que je sais qu'un jour, si lointain puisse-t-il être, je lui ferai payer tout ça.

Mille fois le prix.

- Tom, arrête, tu me fais mal.
- Ah bon ? Tu as vraiment, vraiment mal ?
- J'ai mal. Arrête.
- Mal comment, mal qui fait du bien ou mal qui est désagréable ?
- J'ai mal, arrête, je t'en pris.
- Et si je dis non, si j'aime te faire mal ?
- Tom, tu me fais peur. Arrête. Arrête. ARRETE !
- Calme-toi, petit Bilderois. Ce n'était encore rien.

Cette discussion, alors qu'il me pinçait le bras, assis sur son lit et moi à son bureau. Cette conversation gravée dans ma tête comme ses ongles dans mon bras, et je regarde là cette petite cicatrice blanchâtre que ses doigts ont laissé sur ma peau. Que ces mots ont laissé dans ma tête. Il prenait du plaisir à me faire mal. Sur le moment, j'en avais ris, nerveusement, sans prendre le temps de me demander pourquoi. Pourquoi me faire mal comme ça ? Jusqu'au sang ? Maintenant, je comprends. Maintenant, je sais, et enfin j'y repense sans me demander pourquoi. Maintenant, c'est désespérément clair en moi. Trop peut être. J'aime un monstre. Je suis le jumeau d'un monstre.

J'entends qu'on toque doucement à ma porte. Qui est-ce ? La femme de chambre est pourtant déjà passée il y a une demi-heure. Alors qui ? Comme dirait mon père : un seul moyen de le savoir...



_______


Bill, étendu sur son lit, referme son journal d'un claquement sec et le glisse par habitude sous l'oreiller blanc posé devant lui. Il se redresse, se racle la gorge en lissant d'une main son T-shirt noir et argenté, de l'autre remontant ses pics à la verticale. Il jette un regard dans le miroir accroché au mur, puis attrape la poignée ronde de la porte et la tire vers lui. Tom, son balai de bois clair à la main, debout de l'autre côté du battant, lève les yeux sur lui. Par réflexe, Bill dont la main est toujours posée sur la poignée, claque la porte au nez de son frère et reste immobile quelques secondes, la bouche entrouverte. Il inspire un grand coup et ouvre de nouveau le battant, une ombre noire assombrissant son regard. Tom le toise fixement, attendant qu'il parle.

- Quand je suis parti en pleine nuit de Poudlard, c'était pour partir seul, lâche finalement Bill sans bouger, le visage presque neutre.
- Je t'ai vu par la fenêtre, alors je t'ai suivi.
- Pourquoi ?
- J'avais peur que tu fasses une bêtise, avoue Tom en secouant la tête, ses dreadlocks caressant son dos.
- Et quelle bêtise aurais-je pu faire, hein Tom ?! Aller botter le cul terreux de ton cher Voldemort, ça aurait été ce que tu appelles « une bêtise » ?!
- C'est pas ce que je voulais dire, se défend Tom.
- Si on doit vraiment faire ça maintenant, alors entre. Te gène pas.

Sans attendre plus longtemps, Tom fait quelques pas à l'intérieur et jette un regard circulaire à la petite pièce. Il s'assoit finalement sur le lit dur et froid et scrute son frère, attendant les reproches.

- Alors... commence Bill en croisant les bras, toujours debout. Qu'est-ce que tu es venu faire ici ? Me narguer, me dire que tu m'as bien eu, tout ce temps ?
- Pas du tout.
- Alors quoi ?! Quoi ?! Qu'est-ce que tu fous là Tom, pourquoi tu m'as suivi ?
- Alors écoute-moi bien Bill, je sais pas ce que tu crois, et d'ailleurs j'en ai rien à foutre. Tu veux me prendre pour le grand salop, celui qui est responsable de tes crises de nerfs, très bien ! Mais arrête de te mettre en victime tout le temps, toi aussi tu me mentais ! D'accord, j'aurais peut être du te le dire, mais je ne t'appartiens pas et je fais ce que je veux, si j'avais envie de ne rien te dire, c'était mon droit ! Je t'ai même pas obligé à tout m'avouer, à moi, alors tu vas te calmer et me parler autrement. Je suis venu parce que je m'inquiétais vaguement pour le sort de mon frère, histoire de pas avoir à t'enterrer. Du moins pas encore.

Bill ouvre doucement la bouche, sonné. Qu'est devenu son frère ? Qu'a-il subi pour devenir cet être glacial, à la voix presque aussi dure que celle de son grand Maître ?

- Et toi aussi, écoute-moi, Mangemort ou quoi que ce soit que tu es fier d'être. Tu m'as toujours pris pour un demeuré. Et moi, je t'aimais, tout ce temps, je t'aimais comme je pouvais, et tu ne me disais rien de tout ce que tu vivais ou ressentais. Je t'ai caché quelque chose qu'on m'avait interdit de dire, je n'avais pas le choix !
- Tu crois que j'étais fier de lui vouer cette adoration ? Tu crois que je ne souffrais pas de cette obsession ? s'exclame Tom avec un rire ironique en se relevant brusquement, les yeux grands ouverts.
- Comment j'étais censé le savoir, moi qui ne savais rien ?! hurle Bill encore plus fort en le pointant du doigt. Tu as toujours fait comme si tout allait bien, tu m'as toujours dit que notre vie était trop calme, que tu ne vivais qu'à moitié, tu m'as raconté des bobards toute mon enfance !
- Tu sais quoi, Bill ? Va te faire foutre. Tu me gaves avec tes caprices d'enfant : tu n'as pas ce que tu veux, alors tu m'engueules. Remets-toi en question, pour changer ? Ils ont tous raison, t'as pas de couilles.
- ET TOI PAR CONTRE T'EN AS, J'EN AI FAIT LES FRAIS ! vocifère Bill de toutes ses forces, saisissant sa baguette et la pointant vers l'avant.
- Experliamus !

La baguette de Bill s'envole de ses mains, comme tiré par un fil invisible, et heurte le sol dans un bruit mat.

- Qu'est-ce que tu voulais faire, quel sort allais-tu jeter contre ton propre frère, dis-moi ?
- Sors d'ici.
- C'est tellement toi ce comportement, tu n'arrives plus à riposter alors tu me jettes dehors. Aucune. Couille.
- Et toi, t'es tellement intelligent ? Si t'avais un minimum de neurones, on n'en serait pas là, et après c'est moi le naïf, le niais. Qui a été impressionné par quelques rumeurs sur un Mage Noir ?
- Tout ça n'a rien à voir. J'ai eu le culot de faire ce que je voulais ! Ce qui n'est toujours pas ton cas.
- Tu veux que j'aie des couilles ? Du cran ? Que je fasse ce que je veux ?
- Mais en es-tu seulement capable, petit frère, hmm ?

Bill, pris de fureur, fait un pas vers l'avant, plaque sa paume contre la nuque de son jumeau et l'attire violemment à ses lèvres. Il l'embrasse avec une brutalité presque sauvage, incontrôlée, puis se recule vivement, et Tom qui s'apprêtait à continuer leur étreinte buccale trébuche en avant, encore stupéfait. Ils échangent un regard, Bill satisfait de son effet, et Tom toujours pris de court, les yeux étonnés. Il s'écoule quelques instants, silencieux, simples grains dans un grand sablier, puis leurs lèvres se trouvent de nouveau avec force, désir presque. Ils se battent, toute leur rancœur et leur douleur se concentre dans ce combat, leurs mains se griffent et s'agrippent le long de leurs hanches, de leurs épaules. Leurs lèvres se mordent jusqu'au sang, leurs langues se heurtent sans douceur, leurs yeux se ferment de toutes leurs forces, leurs pieds se cognent les uns aux autres, piétinent, leurs jambes se frôlent, jusqu'à ce que Bill pousse Tom contre le matelas, et s'allonge sur lui de toute sa longueur, entremêlant leurs doigts. Ses mains caressent les poignets de son frère tout en les plaquant contre le drap, ses jambes glissent le long de celles de son jumeau pour venir les immobiliser, enfin il se redresse, Tom est incapable de bouger. Bill le regarde une seconde, dans les yeux, puis se jette de nouveau sur lui, fouettant ses épaules de ses doigts, agrippant son T-shirt Moldu, bavant contre ses lèvres et son menton, frottant son bassin contre le sien, raclant de la paume de la main son torse nu, relevant T-shirt, abaissant baggy, malaxant peau et virilité par-dessus le caleçon, léchant avec vigueur ses joues et son cou, écoutant ses halètements, imaginant sa fierté gonflée sous le tissu vert sombre, chatouillant son nez du bout de ses cheveux, et profitant de chaque seconde comme de la dernière. Tom est aussi actif qu'il le peut, ainsi maintenu. Ses doigts s'agitent contre les mèches de cheveux de Bill qui tombent sur eux pendant leur baiser passionné, son bassin se contracte et se soulève à la rencontre de celui de son frère, ses cuisses se contorsionnent pour exciter l'entre-jambe du jumeau, sa langue entièrement hors de sa bouche parcourt en désordre le pourtour de la bouche de Bill, son torse se soulève de plus en plus vite, ses lèvres parfois soupirent, ses yeux restent clos. Il essaye de savourer ce qu'il s'était promis de ne plus jamais refaire. Bill soudain se recule, de quelques centimètres, se rendant hors de portée de la langue de son frère qui cherche encore ses lèvres. Il reprend doucement son souffle, le fixant, sans rien dire. Enfin, Tom, toujours essoufflé et excité, chuchote dans un ricanement :

- Je t'aurais cru plus endurant...
- Tu ne peux vraiment pas t'empêcher, pas vrai ? souffle Bill sans tenir compte de la remarque. De te soumettre, de faire ce que les gens veulent. Maman ne voulait pas que tu quittes Poudlard, tu ne l'as pas fait, Voldemort voulait que tu baise ce Malefoy, tu l'as fait, je voulais... que tu me fasses l'amour, tu me l'as fait, et maintenant encore une fois, tu fais ce que je veux. Tu fais toujours ce que n'importe qui veut, du moment que c'est le moyen le plus simple d'avoir la paix ensuite. Tu te rends compte d'à quel point tu es pathétique ?

Tom respire toujours vite et fort, regardant Bill dans les yeux, le détaillant. Le maquillage noir qui coule légèrement sous son œil droit, le petit filet de salive sur sa lèvre inférieure, le grain de beauté sur le côté gauche de son menton, la légère pointe de son nez... Tom le regarde et l'écoute, et ses mots le transpercent lorsque sa vision le pense.

- Va prendre une douche, et dégage d'ici.

Bill lâche son frère et se redresse, reboutonne son pantalon et s'éloigne vers la grande fenêtre du bout de la pièce, laissant Tom allongé, sans-voix, une bosse déformant son boxer et les deux bras repliés sur sa poitrine brillante de sueur.
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyJeu 10 Jan 2008 - 18:37

Journal de Tom, le 27 septembre.

Assis sur mon lit, à Poudlard, je tente de ne pas trop réfléchir. Tu ne dois pas croire que je suis triste ou même touché, que j'ai mal ou que je souffre. Je ne souffre pas. Je ne l'aime pas ; je ne l'aimerai jamais d'amour. Est-ce que c'est bien compris ? L'amour, c'est bon pour les faibles, ceux qui veulent être heureux et avoir une famille, des bambins partout, un chien et une belle maison. Je veux détruire. Je veux faire souffrir. Les gens heureux n'ont aucune histoire. Je veux qu'on me craigne, qu'on me connaisse, qu'on souffre de mon nom, de mon regard. Je veux devenir Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Qu'importe le prix. Bill ne voudrait pas d'un frère qui a oublié ses rêves pour lui, par ce qu'on appelle amour. Je ne sais pas aimer, et je ne veux pas apprendre.

J'ai eus en arrivant l'agréable surprise de trouvé posée sur mon lit, une petite enveloppe jaunie, fermée par un sceau de cire que je n'avais jamais vu : dessus, deux serpents entremêlés, et un grand M gravé dans la pâte rougeâtre. Une lettre des Malefoy, ou plutôt de leur Invité, qui séjourne dans leur magnifique et lugubre manoir, mon Maître, Voldemort. Je ne saurais dire si les mots tracés à l'encre noire venaient directement de sa main, mais ça m'étonnerait... L'important, c'est ce qui était écrit, quelques phrases simples, de quelques mots, m'obligeant à plisser les paupières, par la grandeur de leur sens et la violence de leurs effets.


« Tu aurais pu imaginer que j'apprendrais où tu l'as suivi ; tu ne devrais pas le chérir tant. Comme il ne le mérite pas, et comme tu es faible ! Une décision est faite pour être prise : il me semble que tu tardes à choisir ton camp. »

Comme les rares autres fois, il n'a pas signé. Son message ne peut être compris que de celui qui se sent fautif et qui sait qui a dû rédiger cette mise en garde, cet avertissement. Autrement dit, par moi. J'ai la douce impression que Voldemort tient à ma présence près de lui, je ne saurais dire si c'est pour être proche de mon frère ou si mes capacités l'intriguent réellement. Choisir mon camp... Entre mon frère et lui. Y-a-t-il vraiment à réfléchir ?

Evidemment, Voldemort a raison, j'aime Bill bien plus qu'il ne le mérite, bien plus que je n'en suis même capable, bien trop en somme. C'est mon frère. Je ne sais même pas ce qui m'a pris de le rejoindre au Chaudron Baveur, de ne pas m'en foutre pour une fois, j'aurais du me dire « Il reviendra » et aller me coucher. C'était mon erreur. De penser à lui, pour une fois ; je ne la referai plus petit frère, sois-en sûr.

Je me sens froid, comme anesthésié. L'idée de défier à jamais les liens familiaux qui m'attachent à mes parents et à mon frère me glace les veines. Mais celle de rester cloitré, enfermé, emprisonné dans cette vie qui n'est pas la mienne, pas celle que je veux connaître, me torture encore un peu plus. C'est un choix difficile et douloureux, malgré ce sentiment de dominateur qui me flatte l'ego. Il s'agit de choisir entre inclure dans mon univers et dans mes rêves, mon jumeau ou mon idole.

Le chemin que je veux suivre est tout tracé, juste là, devant moi, il n'y a qu'un pas pour m'engager, mais c'est cette perspective de ne jamais plus pouvoir me retourner vers l'arrière, ou rebrousser chemin, qui me fait douter, douter et attendre. Attendre quoi au juste ? Un signe de Merlin qui m'aiderait à abandonner une partie entière de ma vie pour profiter de l'autre ? J'ai déjà trahi Bill, sans vraiment le vouloir, au fond, mais sans essayer de contrôler ce flux d'évènements m'amenant au mensonge et à la tromperie. Je ne veux plus lui mentir, je ne veux plus voir cette lueur de haine et de mépris dans ces yeux, et je ne veux plus avoir à m'occuper de lui.

Je me sens unique. Je me sens fort. Puissant. Bill m'agace, tout en lui s'oppose à ma façon d'être et de penser. Il est mon inverse, mon opposé, l'être qui me ressemble le plus tout en étant mon contraire : notre relation était forcément vouée à une complexité maladive. Son petit cœur qui se réveille soudain, s'enflammant pour moi qui voudrais bien me débarrasser de sa passion, ses discours sur sa haine de Voldemort, son irréductible sourire doux et niais, rêveur et passionné, ses yeux brillants et profonds, calmes et violents à la fois, qui me brulent et m'empoisonnent, tout, tout ce qu'il est et ce qu'il fait m'attire et me rejette. Me torture et me caresse. M'aime et me hait. Va, Bill, va loin, pars ; enfuis-toi tant qu'il est temps, car cette décision que je me vois obligé de prendre, ce choix que je ferai, il te détruira, nous détruira nous deux, comme deux âmes dans le même fléau, et si tu restes, si tu m'aimes, ce sera pour toujours. Et ta douleur et tes gémissements, tes plaintes, plus jamais ne se tairont.


_______



Tom est de nouveau à Poudlard, en sécurité si l'on peut dire. Il s'affale sur son coussin et le serre contre lui, fixant la tête de son lit, l'esprit dans le vague, il commence à avoir peur de penser, de réfléchir. Il est fatigué, fatigué de cette histoire, de tous ces hauts et ces bas qui s'enchainent et se contredisent, de ces évènements qui défilent sans le laisser les contrôler ; car Tom n'est plus Maître de la situation depuis bien longtemps. Trop à son goût.

Bill quant à lui n'est pas plus détendu, ses épaules se soulèvent à un rythme désordonné, affolé, comme ses yeux qui roulent dans leurs orbites, comme ses lèvres qui se tordent en une grimace douloureuse, comme ses mains qui tremblent dans le vide, et ses doigts qui moulinent l'air dans l'espoir de trouver quelque chose sur quoi s'appuyer. Comme ces larmes qui coulent désespérément sur ses joues blanches, plus sincères et violentes qu'aucune qu'il n'a pu verser jusqu'ici, et Bill est malheureux, sincèrement malheureux, plus qu'il n'aurait jamais pu croire. Bill a les yeux posés sur le cadavre de son chat.

Klaus s'est enfui dans un monde meilleur, a plongé dans l'au-delà, disparaît là où chacun veut, où chacun s'imagine qu'un chat qui meurt part. Pour un pays si lointain qu'il faudra toute une vie pour l'y retrouver. Toute une vie, et toute une mort.

Bill est malheureux. C'est bien pire, bien plus calme et destructeur, que la tristesse. Bien plus profond, bien plus indélébile, bien plus, bien trop. Bill a mal, mal, mal jusqu'au bout de ses ongles, de ses cheveux qui tremblent suivant ses respirations saccadées, mal à l'intérieur de ses entrailles, s'emprisonnant dans une douleur virtuelle, morale, physique, une douleur infernale. Klaus est allongé sur le flanc, les yeux doucereusement fermé, les pattes repliées contre son ventre noir et soyeux, les oreilles immobiles, les poils lisses et doux, sombres, et son côté repose sans bruit. Bill porte une main sèche à ses lèvres, le fixant sans pouvoir s'en détacher, ni de lui ni de ce que sa mort représente. Si Klaus est parti, si vite, comme ça, alors c'est tout un univers, toute une relation maître-animal qui s'effondre pour Bill. Klaus représentait aux yeux de son maître les qualités de son frère, chaque griffure qu'il lui infligeait le faisait rire, chaque feulement attisait l'amour qu'éprouvait Bill pour lui, pour cette bête agressive et magnifique. Et maintenant, maintenant c'est fini. Klaus est parti. Bill pleure. Ce n'est pas de sa faute, à cette pauvre bête, ce n'est pas sa faute, mais cela ne change rien : Bill a mal, Bill aurait besoin d'une caresse juste là, maintenant. Comme à chaque fois qu'il a des chagrins ; Klaus et ses caresses suivies d'une morsure au doigt lorsqu'on lui touche la queue. Bill essaye de reprendre doucement sa respiration, se rendant compte que Klaus ne sautera plus jamais sur son lit, ne l'empêchera plus jamais de faire un devoir de Potions en s'affalant sur son parchemin. Klaus lui manque déjà, et bien plus que Bill aurait pu imaginer.

Parce qu'avec Klaus, c'est l'effigie de Tom qui s'est enfui dans un monde lointain, abandonnant Bill. Klaus était Tom aux yeux de son maître, les plus beaux côtés de Tom. Et Klaus est mort, emportant ses plus beaux côtés, ses beaux souvenirs avec lui.

Et la baguette que tient Bill dans sa main moite et sèche à la fois, glisse de ses doigts et tombe au sol dans un craquement sourd. Il pleure, les paumes dirigées vers le ciel, les yeux placardés contre cette image du chat étendu inerte. Bill répète, tout bas, si bas que personne ne pourrait l'entendre :

- Il est parti, parti, détruit, il n'est plus là... Plus là...

Klaus est parti, oui. Tom est parti avec lui, aux yeux de Bill du moins. Et c'est bien ce que Bill voulait, non ? C'est bien pour ça que la première chose qu'il a faite en rentrant à Poudlard au petit matin, fut d'assassiner son propre chat ? Avec ses grands yeux verts et jaunes, comme un clair de lune, avec ses poils noirs, tellement foncés qu'ils en sont presque bleus, comme les ailes d'un corbeau... C'était pour ça que Bill a murmuré ce sortilège abominable, dans l'enceinte de l'Ecole, pour éloigner à jamais ce chat qui avait pris dans son cœur la place des qualités manquantes de son propre frère. Ce n'est qu'une question de temps avant que Dumbledore ne vienne l'arrêter pour ce qu'il a fait. Et maintenant, Bill a beau ne pas regretter, il a mal ; comme un être qui vient de perdre la plus belle partie de sa vie : celle qu'il s'était inventée...
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyJeu 10 Jan 2008 - 18:38

PS : Snif c'est bientot la fin de la fiction je sait elle a pas était longue :'[
Mais vous inquièter pas j'ai une nouvelle fic en reserve j'en ecrit tout le temps xD
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Gin'
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MessageSujet: Re: [T] version Harry Potter   [T]  version Harry Potter - Page 2 EmptyJeu 10 Jan 2008 - 19:52

Putain. Putain. Putain.

J'aime. J'adule complètement. Je suis accro.
Quelle putain de fic quand même (L)

Citation :
- Tu ne peux vraiment pas t'empêcher, pas vrai ? souffle Bill sans tenir compte de la remarque. De te soumettre, de faire ce que les gens veulent. Maman ne voulait pas que tu quittes Poudlard, tu ne l'as pas fait, Voldemort voulait que tu baise ce Malefoy, tu l'as fait, je voulais... que tu me fasses l'amour, tu me l'as fait, et maintenant encore une fois, tu fais ce que je veux. Tu fais toujours ce que n'importe qui veut, du moment que c'est le moyen le plus simple d'avoir la paix ensuite. Tu te rends compte d'à quel point tu es pathétique ?

Et vlan! Dans les dents!
J'adore ce passage! Bill a tellement raison!
Je me sentais obligé de citer ce passage.


Arf, déjà presque la fin ?! C'était court! Mais j'ai adoré!
Hâte d'en lire d'autres de toi !
T'as un talent fou!
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