[T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic)

Hum hum... Je crois sincèrement que quatre topics, ça commence à faire beaucoup. Mais finalement, je ne me suis pas trompée, puisque je vous ai dit il y a longtemps que cette fiction pourrait facilement faire quatre topics vu mon imagination trop débordante ^^. (Je tiens quand même à préciser que je ne finirai pas ce quatrième topic à la page 69 comme le précédent. J'ai fait le calcul, et il me reste environ quatorze grandes péripéties à écrire. Si je dois couper certains chapitres en deux à cause de leur longueur, je dirai qu'il faudra grand maximum vingt suites, minimum quinze. La fin se rapproche donc, vous l'avez remarqué.)

En tout cas, je n'ai qu'une chose à dire, c'est que si je suis arrivée jusque-là, c'est grâce à vous. Sans les fidèles lectrices que vous êtes, je ne serai jamais parvenu à ce quatrième topic. Je vous remercie donc sincèrement pour tout ce que vous avez fait jusque-là pour moi. Je n'en reviens toujours pas.

Cessons le blabla. J'inaugure solennellement ce quatrième topic en mettant une très grande suite. (six pages words !!!! Un record pour moi. C'est même tellement long que j'ai dépassé la limite autorisée >< je la mettrai dans un deuxième com, et je m'excuse d'avance pour le double post.)

Bonne lecture à toutes
Bizzzz
Milie

Spoiler:

De son côté, Maria-Eva s’endormit sur le lit, fatiguée d’avoir versé tant de larmes. Elle fut réveillée quelques heures plus tard par Estelle, qui la secoua légèrement. Elle ouvrit péniblement ses yeux bleus non habitués à la luminosité de la chambre.
(Désolée de te sortir de ta sieste, mais il est 17h30. On ferait mieux d’y aller, Jordan pourrait s’inquiéter.)
- Ok. Merci.
Elle s’assit sur le lit et se mit à bailler. Estelle lui caressa la joue.
(T’as vraiment une sale mine. C’est le travail qui te fait cet effet-là?)
Elle hocha la tête négativement.
- Non pas du tout. Ça c’est super bien passé au bar, au contraire. J’ai juste appelé Bill.
(Oh… vu la tête que tu fais, je suppose qu’il l’a très mal pris.)
- Il m’a dit que si je cherchais autre chose que ce qu’il avait à m’offrir, je n’avais qu’à le lui dire et on en finirait là.
(Carrément?)
- Oui, carrément.
Elle soupira.
(Oh Maria-Eva, je suis désolée) fit-elle, troublée. (Je n’aurai pas dû insister pour que tu l’appelles. J’étais tellement sûre qu’il pourrait comprendre, que l’idée qu’il ne veuille pas te pardonner ne m’avait même pas franchi l’esprit.)
- Ce n’était pas vraiment de ta faute tu sais? répliqua Maria-Eva pour apaiser sa jeune amie.
(Je sais, mais c’est quand même un peu vrai. Alors je m’en veux.)
Maria-Eva lui fit un petit sourire, bien qu‘elle eut l‘impression qu’elle n’arrivait plus à étirer les muscles de sa bouche.
- Il ne faut pas. Tout n’est pas perdu. Ça s’arrangera peut-être.
Estelle sourit faiblement, guère convaincue par son amie.
- On va au studio finalement ou pas? demanda Maria-Eva. Jordan poireaute depuis plus d’une demi-heure…
*L’art de détourner le sujet* pensa Estelle en se retenant de lever les yeux au ciel. Mais elle préféra ne pas insister.
(Allons-y.)
Elles sortirent de la chambre après que Maria-Eva eut tâté ses poches pour vérifier qu’elle n’avait pas perdu sa paye du jour.

[…]

Jordan leur ouvrit la porte, un grand sourire scotché aux lèvres.
- Salut les filles ! Vous voulez la nouvelle du jour?
(Qu’est-ce qu’il y a?) demanda Estelle, qui se sentit contaminée par l’enthousiasme de son ami
- Tu as débloqué une clef ? fit Maria-Eva, dont l’espoir était soudainement revenu.
- Mieux que ça.
(Comment on peut faire mieux dans l’état actuel des choses?) interrogea Estelle, sceptique, tandis qu‘ils entraient dans le studio.
- En débloquant deux clefs.
Elles le regardèrent, n’osant pas y croire.
- Deux clefs? Non, impossible…
- Et bien si, c’est possible. La preuve.

Il fit un clic droit sur l’icône de la chanson, et alla dans les Propriétés avancées de cette dernière. Effectivement, il n’y avait plus qu’une clef dans l’onglet « sécurité ». Estelle leva les mains vers le ciel, un sourire étrange aux lèvres.
(Merci Seigneur d’avoir permis la conception de cette bête en informatique. Sans lui on ne serait pas allées loin Maria-Eva et moi, car on sait aussi bien se servir d’un ordinateur que Jordan d’un aspirateur. En parlant de ça Jordan, franchement tu pourrais faire un effort. Je n’ai jamais vu autant de poussière réunie entre quatre murs. Et, chose étrange, il n’y a que du côté de tes ordis que tout est aussi propre que dans la maison de la pire des maniaques de la propreté. On se demande pourquoi d’ailleurs…)
- T’as pas bientôt fini de remettre en question mes capacités d’homme au foyer et de dénigrer l‘endroit où je vis? fit Jordan, faussement vexé. Je ne t’ai pas parlé du bordel qui règne dans ta chambre moi !
Ils éclatèrent de rire.
- Parlons sérieusement, reprit Maria-Eva. Si j’ai bien compris, il ne nous reste plus qu’une clef à trouver?
- Exact. Le soucis, c’est que cette dernière est à retardement. Elle sera plus compliquée à débloquer que les autres, mais on devrait quand même y arriver. Pour expliquer brièvement le principe on n’a droit qu’à un certain nombre d’erreurs avant que la clef ne bloque toutes les pistes définitivement. Si ça se produit, on doit recommencer, avec une autre copie de la chanson, ce qui va nous retarder un peu plus. Mais en plus, et c’est pour ça que je trouve que cette clef est vraiment vicieuse, si on trouve le code, on doit l’entrer une seconde fois puis une troisième fois pour valider le déblocage, et ce avec un compte à rebours de moins de dix secondes.
(En gros si l’ordi grille à ce moment avec l’original on est foutus.)
- Arrête de parler de malheur Estelle, tu vas finir par nous attirer des ennuis. Il n’y a pas de raisons pour que ça se passe mal à cet endroit.
Il se tourna vers Maria-Eva
- J’ai oublié de te le demander, ta première journée de boulot s’est bien passée?
- Très bien.
Elle lui tendit la paye qu’elle avait emmené avec elle. 56 euros.
- Tu donneras ça à ton père pour lui montrer qu’on a bien l’intention de le payer, mais petit à petit.
- Pas de soucis. Pour ma part, il faudra attendre le mois prochain pour qu’on me donne mon salaire à nrj (car il travaillait là-bas, à la sono).
Il mit l’argent dans ses poches, puis regarda les deux jeunes filles attentivement.
- Alors, qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui? Pour ma part je vais continuer à chercher la dernière clef, ou alors je peux vous enregistrer. Depuis le temps que vous vous entraînez, il faudrait peut-être qu’on songe à enregistrer les instruments proprement, pour la chanson.
(Une autre fois peut-être. Pour le moment il faut absolument que je trouve un subterfuge pour donner plus de tonus au jeu de batterie. Tant que je n’aurai pas réussi, je ne pourrai pas me concentrer sur autre chose dans le morceau.)
- Alors cherche tranquillement, je vais m’entraîner de mon côté à la guitare, lui répondit Maria-Eva.
- Prend l’électrique dans ce cas. Je veux tester quelque chose, fit Jordan.
- D’accord.
(Je vous laisse, je vais chercher ma perle rare dans la caverne d’Ali Baba)
Maria-Eva et Jordan acquiescèrent.

Estelle entra dans la salle aux introvertis. Pendant ce temps, Maria-Eva prit une des guitares électriques posées sur un socle, l’accorda et commença à jouer les accords après s’être posé sur les oreilles le casque qui jouait la musique de départ.

Elle s’échauffa les doigts sur le manche un moment sous le regard attentif de Jordan. Puis, légèrement essoufflée à cause du poids de la guitare, beaucoup plus lourde qu’une guitare classique, elle s’arrêta et revint vers lui.
- Alors, ces tests que tu voulais faire, qu’est-ce qu’ils ont donné? lui demanda-t-elle.
- Écoute-moi ça, et dis-moi ce que tu en penses.
Il fit jouer pendant une vingtaine de secondes la piste de la guitare électrique qu’il venait d’enregistrer, puis revint au son de guitare classique qu’il y avait au départ dans la chanson.
- Alors, tu préfères quelle version?
Maria-Eva sourit.
- C’est vrai qu’un son électrique donne encore plus d’effet. Mais le solo de guitare restera classique lui… ça ne va pas sonner bizarrement au final si on mélange l’électrique et le classique comme ça?
Jordan eut un petit sourire mystérieux.
- Tu sais, on peut modifier les sons grâce à des logiciels informatiques. Une fois qu’on aura débloqué la dernière clef, ça sera un jeu d’enfant de donner un petit coup de jeune au solo de Laïla. Qu’en dis-tu?

Maria-Eva réfléchit un instant, se demandant si c’était bien raisonnable de faire de telles modifications sur cette chanson, qui devait quand même conserver un minimum d’authenticité pour rester un hommage. Elle se mit pour cela à la place de Laïla, en essayant de trouver la réponse que cette dernière aurait elle-même donné à Jordan.

Elle se souvint de ces nombreuses journées à l’orphelinat et de ces interminables répétitions où elle se plaignait tout le temps de ne pas pouvoir s’offrir une guitare électrique, seule guitare qui à ses yeux correspondait à sa façon de voir les solos et à ses envies d’envolées musicales époustouflantes.

Elle sourit devant tous ses souvenirs qui lui étaient revenus soudainement.
- On pourrait essayer, dit-elle. Je suis sûre que ça serait encore plus beau à écouter.
- Nous ferons donc le test. Super.
Ils entendirent un peu de bruit dans la salle aux instruments.
- Estelle tu t’en sors? s’écria Jordan.
Pas de réponse.
- Je suppose que ça veut dire oui, fit le jeune homme.
Il se remit derrière ses ordinateurs et soupira. Il aurait du boulot durant les semaines voire les mois à venir.

Son regard fut attiré soudainement par des chaussures qui brillaient dans le coin de sa table de travail, cachées derrière l’unité centrale d’un ordi. Il les attrapa et fronça les sourcils en reconnaissant les bouts de fer sous les talons.
- Pourquoi diable a-t-on posé une paire de claquettes là? demanda-t-il, franchement étonné.
Maria-Eva rit, se souvenant rapidement de ces dernières.
- Je les ai trouvées dans la pièce aux mille trésors de la musique lors de notre première rencontre et je les ai posées là inconsciemment.
Jordan, prit d’une envie soudaine de les essayer, se déchaussa et les enfila.
- Tu sais t’en servir? demanda Maria-Eva, surprise.
- A l’origine c’est une danse Maria-Eva… Et j’ai goûté à tous les styles de danse durant ma enfance avant de me spécialiser dans la danse classique.
Il se leva et la regarda.
- Je te fais une petite démonstration?
- Vas-y.
Elle s’assit dans sa chaise et l’observa. Il se mit sur l’espace réservé à la scène, qui était assez large pour qu’il puisse bouger sans être gêné.

Il commença par des pas tous simples, qui ne nécessitaient qu’un coup bref sur le plancher. Puis, il compliqua les pas, en ajouta d’autres, fit des combinaisons de plus en plus rapides et difficiles, et finalement s’arrêta soudainement, au moment où on ne s’y serait pas attendu. Maria-Eva applaudit, charmée.
- Wouaouh. T’es doué.
- Oh, non ça c’est même pas le niveau des adultes moyens, fit-il en souriant. J’aurai pu encore m’améliorer si j’avais continué.
Estelle se trouvait sur le pas de la porte et la ferma un peu sèchement, apparemment énervée.
(Jordan, qu’est-ce que je vais faire de toi? Tu préfères que je te noies dans les toilettes, que je t’empale à des bambous acérés ou que je te décapites après t’avoir émasculé?) fit-elle presque calmement.
Jordan la regarda, étonné.
- Aucune de ces possibilités, pourquoi tu me demandes ça? fit-il en enlevant les claquettes et en remettant ses vieilles baskets.
(Tu as vu ce que t’étais en train de faire?)
- Des claquettes…
(Non ça c‘est pas important le nom. Ce que je voulais te faire comprendre c’est que tu as joué un rythme d’une originalité et d’une qualité à faire tomber par terre les meilleurs batteurs, et que tu ne m’avais même pas prévenu que tu pouvais le faire !!! J’ai perdu un temps fou à chercher parmi les instruments un truc, n’importe quoi qui me permettrait de donner plus de vie au jeu de batterie, et toi t’arrives comme une fleur et tu me fais ce rythme de malade ! Je vais te tuer. T’es un génie, et tu ne le sais même pas. Pour la peine, tu seras puni. Obligé de refaire ce que tu nous as fait entendre, pour qu’on l’insère dans la musique.)
- Euh Estelle, tu es sûre de ce que tu fais?
(Certaine. Pourquoi, tu penses que ça ne va pas marcher?)
- Personnellement je pense que ça donnera un son plus détonnant et pétillant, fit Maria-Eva.
(Merci d’être d’accord avec moi ma belle. Alors, Jordan?)
- A deux contre un, je crois que je n’ai pas le choix, grommela Jordan. Mais je vous le jure, la prochaine fois j’écouterai ma conscience et je lutterai contre mon envie de me lâcher. Ça évitera qu’Estelle me menace de me couper ce qui fait de moi un mâle reproducteur…
Ils éclatèrent de rire.
(Jordan t’es con quand tu veux.)
- Je sais, je sais…
Il regarda sa montre.
- Je vais devoir partir, il faut que j’aille au boulot. Vous pouvez rester dans le studio si vous voulez, mais n’oubliez pas de fermer quand vous partez.
(Non, on va y aller nous aussi. Je suis crevée.)
- Pareil pour moi.
- D’accord, et bien à demain les filles.
- Demain !
(A demain !)
Ils sortirent tous ensembles du studio.

[…]

Estelle prenait sa douche, et Maria-Eva était étendue sur le lit, les yeux fixés sur le plafond. Elle regarda sa messagerie. Bill avait apparemment appelé une bonne vingtaine de fois depuis leur conversation téléphonique. Elle soupira, tiraillée entre sa peur et sa conscience, qui lui disait qu’elle devait le rappeler. Elle se traita finalement d’idiote, et composa le numéro de Bill.

Il décrocha tout de suite.
- Hallo? dit-il d’une voix affaiblie par ses précédentes crises de larmes.
- Bill, je… pardon. C’était stupide de ma part de te raccrocher au nez comme ça, sans te donner d’explications. Je suis sincèrement désolée. Pour le baiser, pour la nouvelle que je t’ai annoncée si brutalement, et pour t’avoir laissé en plan par la suite.
Il soupira de soulagement en reconnaissant sa voix, puis se retint de pleurer une nouvelle fois.
- Maria-Eva, ne me refait plus jamais ça s’il-te-plait. J’étais tellement mal après… Si tu savais comme je m’en suis voulu de m‘être emporté comme ça à cause de ma jalousie. Je m’excuse moi aussi. Je m’excuse d’être un petit ami jaloux , possessif et incapable de voir que celle qu’il aime ne va vraiment pas bien. Un baiser, c’est juste un baiser. Je… je te pardonne cet accident de parcours. Je ne veux pas te perdre. Tu ne te rends pas compte à quel point tu comptes pour moi. Je t’aime. Et je n’ai jamais su aussi bien ce que voulaient dire ces trois mots.
Maria-Eva eut les larmes aux yeux.
- Merci. Je te pardonne aussi ton élan de jalousie, qui était pourtant tout à fait justifié.
Il y eut un court silence. Bill sourit faiblement.
- On fait bien la paire tous les deux tout de même…
- C’est sûr. Je crois qu’à ce stade on est irrattrapables.
Elle sourit. Bill aussi.
- Tu reviens bientôt? lui demanda-t-il soudain.
- Je ne sais pas. Le projet n’est pas encore terminé, mais on a fait un pas de géant cet après-midi. J’espère que tout sera bientôt terminé.
Elle prit une inspiration.
- J’ai remarqué aussi quelque chose cet après-midi. Je me suis souvenue de journées passées avec Laïla, et je n’ai pas eu le pincement au cœur que je ressentais avant. J’ai juste souri, presque nostalgique. Je crois que je suis en train de guérir du désespoir qui a été le mien depuis sa mort.
- Tu m’en vois ravi. Je suis heureux de voir que ce voyage t’est tout de même profitable. Prend soin de toi, et laisse derrière toi ces années sombres avant de revenir vers moi. Après, on pourra profiter pleinement des années qu’il nous reste à vivre ensembles.
Il eut le cœur serré.
- Dis-moi, tu es sûre qu’il n’y a plus d’espoir, et que tu es condamnée à ne vivre plus que deux ou trois ans?
- L’espoir existera toujours. Pour le moment, sans autre traitement, je resterai pas longtemps en vie. Il faut attendre que les chercheurs trouvent un traitement définitif.
Il soupira.
- J’espère qu’ils réussiront rapidement, dans ce cas. Si tu venais à mourir, je crois que je m’en voudrai toute ma vie pour ne pas avoir profité de chaque instant avec toi.
Estelle passa devant Maria-Eva en pyjama.
(On va manger.)
(J’arrive) fit Maria-Eva.
- Bill, je dois te laisser, on m’appelle.
- D’accord. A très bientôt mon cœur.
- A très bientôt. Je t’aime…
Elle raccrocha, soulagée de ce revirement heureux de situation, et descendit pour rejoindre Estelle et Nicole.

ra jsui la 1er trop coolll

Très très grande suite , je ne me lasserai-donc jamais ?
Et bah non , et même si ça sent la fin , d'une si belle fic , d'une si belle histoire , j'en demande encore =D

SUITE I love you

tout est bien qui fini bien ( enfait pour l'instant) ... ^^

SUITE !!!

Etoile Filante. <3
J'étais partie en vacances, c'est pour ça que je n'étais pas là dernièrement.
J'ai prit un plaisir fou à lire les suites que je devais ratrapper.
Tu m'emportes dans les étoiles mon Etoile Filante.
Et tu es la seule.
J'ai hate de lire une nouvelle suite ma Belle.
Je t'aime.

Ta Radoteuz'

Hann 4eme topic ^^
Ahhh je suis contente que ce soit arrangé entre Marie-Eva et Bill ^^
Suiiite <3

Voilà votre dernière suite du week end. Je l'ai écrite pendant que je faisais du babysitting hier soir, et j'ai été très inspirée ^^

Bonne lecture.
Bizzzzz
Milie
PS : la prochaine suite sera peut-être lundi. On verra si j'ai le temps de la taper avant d'aller au code.

______________

C’était la fin juillet. Maria-Eva marchait dans les rues de Paris, tentant sans grand succès de calmer les battements incontrôlés de son cœur. Elle était euphorique, mais en même temps très angoissée. Aujourd’hui sonnait l’heure où le destin saluerait ou pas le temps qu’ils avaient passé dans le studio à ne penser qu’à la chanson.

Ils avaient enregistré au courant de ce mois d’été les accords à la basse et à la guitare, le solo à la basse, la batterie. Jordan avait également dansé avec les claquettes sous la direction d’Estelle, qui lui avait expliqué en détail ce qu’elle voulait de lui. Tout s’était bien passé de ce côté.

De plus, après plusieurs semaines peuplées de nuits blanches, Jordan avait enfin trouvé le code de la dernière clef à débloquer. C’était quelque chose de compliqué, avec des chiffres, des lettres minuscules et majuscules dans tous les sens. IL avait fait le test avec plusieurs copies, histoire de s’entraîner à débloquer toutes les clefs de nombreuses fois avant de le faire avec la cassette, l’original.

Maintenant qu’il était fin prêt, ils avaient décidé de mettre le point final à leur travail ce jour-ci. D’où l’angoisse de Maria-Eva, qui ne pouvait s’empêcher de se demander comment ils feraient si, au dernier moment, quelque chose ratait.

Il faisait gris dehors, il y avait beaucoup de vent. Ce n’était pas vraiment un temps d’été. La jeune femme entra dans un par cet s’assit sur un banc, un peu essoufflée par sa marche. Elle ferma les yeux, écoutant le moindre bruit à proximité d’elle. C’était calme ici.

Elle rouvrit les yeux et regretta de ne pas avoir emmené son bloc-notes en partant à Paris. Elle sentait l’inspiration revenir petit à petit en elle. Cette envie de dessiner devint bientôt si forte qu’elle se promit d’acheter un nouveau bloc-notes et un fusain dès qu’elle sortirait de ce parc.

En attendant, elle laissait ses pensées vagabonder en même temps qu’elle admirait le paysage devant elle. Elle se posa des questions auxquelles elle n’avait jamais cherché de réponses auparavant, parce que ce n’était pas sa priorité à l’époque.

Comment dessiner les éléments insaisissables avec autant de réalisme qu’on pouvait le faire pour les traits humains? Comment représenter le vent qui fait virevolter les feuilles légères dans les airs, comment reproduire avec naturel les ondulations du petit étang qui se trouvait non loin d’elle?

Elle avait toujours dessiné des portraits, parce qu’elle ne voyait pas en quoi une nature morte faisait ressortir plus d’émotions qu’un regard humain. Mais là, elle se retrouvait dotée d’une inspiration et d’un regard nouveaux, qui lui donnaient envie d’explorer cette voie dans laquelle elle n‘avait jamais voulu s‘engager avant., et qui la conduirait à son avis bien loin.

La pluie se mit soudainement à tomber à grosses gouttes. La jeune femme ouvrit son parapluie et, voyant qu’il était l’heure d’aller au studio, sortit du parc, un sourire aux lèvres. On aurait presque pu lire au fond de ses prunelles la question qu’elle se posait inconsciemment, et qui était « comment dessiner des gouttes de pluie sans charger inutilement le dessin? ».

[…]

Jordan et Estelle l’attendaient, installés dans le petit canapé. Sans café, on devinait qu’ils n’auraient pas tenu longtemps avant de s’écrouler de fatigue. Ils avaient des cernes immenses, les yeux rouges et le teint légèrement blafard.

Maria-Eva ressentait moins la fatigue physique qu’eux, de son côté, parce que c’était son lot quotidien depuis l’enfance. Mais elle pensait elle aussi qu’une semaine de repos serait la bienvenue une fois que tout serait terminé. En tous les cas, ils l’avaient amplement méritée.

Jordan se leva, lui fit la bise et eut un petit sourire qui ressemblait plus à une grimace à cause du stress.
- Prête pour la dernière ligne droite? demanda-t-il.
- On va dire que oui.
- Tu as la cassette?
(Non, c’est moi qui l’ait emmené) répondit Estelle en ouvrant son sac à main.
Elle fouilla quelques secondes dans ce dernier et finit par sortir la fameuse cassette. Jordan la prit et l’inséra dans son vieux lecteur de cassettes, qui était lui-même relié à une des unités centrales par un câble spécial. Il s’assit sur la chaise roulante. Les filles s’approchèrent de l’écran.
- Première étape, rendre les différentes pistes visibles, fit Jordan en se parlant à lui-même.
Il travaillait plus lentement et prudemment que d’habitude. Une seule mauvaise manipulation pouvait être désastreuse.

Au bout de quelques minutes, l’ordinateur fit un petit bruit, et les pistes s’affichèrent séparément à l’écran.
- Première partie du boulot réussie, souffla-t-il.
(Tu veux encore un peu de café Jordan?) fit Estelle malicieusement
- Non merci, je crois que mes doigts tremblent suffisamment comme cela.
- Je peux te donner mes calmants sinon, reprit Maria-Eva en souriant légèrement.
- Arrêtez ça, vous me stressez encore plus et j’arriverai plus à finir à cause de vous…
Les filles sourirent.
(Ok, on ne dira plus rien. Concentre-toi.)
Jordan les remercia du regard puis souffla un bon coup pour décompresser.
- Deuxième étape, le déblocage des clefs.
Il tapa un code sur le clavier qui eut pour effet de rendre ces dernières visibles. Puis, il cliqua sur l’une d’entre elles et sélectionna l’option « désactiver ».
- Veuillez entrer le code de désactivation, lança une voix féminine qui sortait des hauts-parleurs.
Jordan regarda la feuille où il avait noté soigneusement tous les mots de passe et entra un de ceux-ci.
- Clef désactivée, reprit la voix.
- Plus que quatre.
Il répéta l’action une fois. Deux fois. Trois fois. A chaque fois, la tension de la pièce devenait plus palpable, et les battements de cœur des trois jeunes se faisaient plus précipités.

Lorsqu’il ne resta plus qu’une clef, celle qui avait un compte à rebours, le jeune homme éloigna sa main tremblante de la souris.
- Je sens que je ne vais pas y arriver. Je tremble trop, le compte à rebours va me stresser et je vais faire des fautes de frappe à cause de ça.
Maria-Eva posa sa main sur l’épaule de Jordan.
- ça va aller, en t’inquiète pas.
Estelle se mordit la joue.
(Si tu as peur de te tromper, écris le mot de passe au préalable dans un document texte et fais un copier-coller. Ça sera plus facile pour toi, et ça prendra en plus moins de temps pour l’entrer dans la barre.)
Jordan rit nerveusement.
- Tu pourrais te lancer dans la carrière de résolveuse de problèmes dus au stress Estelle. Je suis sûre que tu aurais un succès fou.
La jeune femme sourit. Il suivit son conseil, et soupira lorsqu’il ferma le document texte après avoir fait son copier-coller.
- Bon allez, on se lance.
Il cliqua sur la clef.
- Veuillez entrer le code de désactivation.
Il colla le mot de passe en se forçant à ne pas trembler et cliqua sur « Ok ».
- Veuillez entrer à nouveau votre code pour que la clef soit définitivement désactivée.
Au-dessus de la barre où l’ont devait entrer le mot de passe, il y avait un compte à rebours. Ce dernier affichait trois secondes.
- Pourquoi seulement trois secondes? paniqua Jordan. Merde, normalement on avait plus de temps !
- On s’en fout Jordan, colle le mot de passe vite !!! s’écria Maria-Eva, gagnée elle aussi par le stress.

Il s’exécuta en tremblant de tous ses membres. Et lorsqu’il cliqua à nouveau sur le bouton « ok », à une seconde de la fin du compte à rebours, le studio fut brusquement plongée dans le noir. L’ordi s’éteignit d’un coup.

Il y eut un blanc horrible.
- Bordel, j’y crois pas, fit Jordan, totalement hystérique. C’est MAINTENANT que les plombs ont décidé de sauter? On est maudits, on est maudits…
Estelle lui posa sa main sur la bouche pour le faire taire et le calmer. Elle se dirigea ensuite rapidement vers le compteur, où elle remit les fusibles en place. La lumière revint et l’ordi commença à redémarrer.
- Tu… tu crois qu’il a eu le temps d’enregistrer le mot de place avant que ça ne coupe? se risqua Maria-Eva.
- Ne me pose pas la question s’il-te-plait. Il faut que la bécane l’ait validé avant, il le faut.

Ils attendirent environ une minute dans un silence tellement oppressant qu’ils avaient l’impression de ne plus pouvoir respirer. L’ordinateur se ralluma finalement, et Jordan cliqua sur l’icône sur laquelle il avait enregistré les pistes de l’original. Il sélectionna l’onglet « sécurité » dans les propriétés avancées.
Aucune sécurité, purent-ils lire à l’écran.

Ils poussèrent un énorme soupir de soulagement et Maria-Eva tomba à genoux, les mains moins, les yeux fermés.
*Merci Marie sainte protectrice de tous les enfants du Seigneur, merci d’avoir accédé à nos prières, merci du fond du cœur*

Un poids énorme s’était enlevé de leurs cœurs. Ils pouvaient à nouveau respirer.

[…]

Ce soir-là, ils firent la fête au studio comme ils ne l’avaient jamais fait auparavant. Ce n’est que le lendemain qu’ils assemblèrent toutes les pistes, après que Jordan eut fait les modifications qu’ils avait promises sur le solo de Laïla à la guitare. Le résultat les laissa sans voix, de même que pour le père de Jordan, qui accepta immédiatement après l’écoute de payer les frais liés à la production du single.
- ça sera le hit de l’année, leur dit-il alors qu’il partait avec la clé usb contenant la chanson modifiée par leurs soins.

Ils étaient donc euphoriques, certains que leur calvaire était bel et bien terminé. Il n’en était rien.

Car bien que la chanson ait tout pour plaire aux radios et aux chaînes de télévision, ces dernières refusèrent toutes de la faire écouter à leurs auditeurs au jour qu’ils avaient fixé, pour des raisons non exprimées. Or, il fallait absolument que la chanson passe sur les ondes le 8 août, car c’était le jour où Laïla était morte. Si elle ne passait pas ce jour, à l’occasion du huitième anniversaire de sa mort, on ne pourrait plus considérer ça comme un réel hommage.

Jordan, Estelle et Maria-Eva se retrouvèrent donc une nouvelle fois dans le studio, pour décider de la marche à suivre.
- Rien à faire, on est bloqués, dit Maria-Eva au bout d’une demi-heure de délibérations. La chanson ne sera jamais mise sur les ondes à temps.
- Maria-Eva, ce n’est pas maintenant qu’on doit se décourager ! s’écria Jordan. Il y a forcément un moye,.
- D’accord, mais lequel?
Il hésita.
- Il faut qu’on réfléchisse. On va le trouver, garde espoir !.
Il y eut un silence, puis Estelle se redressa sur le canapé, soudain grave.
(Il faut qu’on prenne en otage nrj )
Les autres la regardèrent, étonnés.
- Estelle, si c’est une blague ce n’est vraiment pas drôle.
(Je ne plaisante pas Jordan. J‘ai vraiment l‘intention de boycotter la chaîne pendant deux minutes et cinquante-quatre secondes exactement.)
Il y eut un blanc.
- Tu es complètement timbrée. On risque la taule si on fait ça, premièrement, et ensuite c’est impossible de boycotter une chaîne radio !
(Bien sûr que si ! Voyons Jordan, tu travailles là-bas à la sono… C’est toi qui mets en route les chansons des groupes quand ils donnent un concert privé en play-back à la radio. Or j’ai regardé la lettre de refus que les gens qui travaillent là-bas nous ont envoyé. Ils disent qu’il y a un concert ce jour-là, et que c’est pour cette raison qu’ils ne veulent pas publier la chanson. Tout ce que tu as à faire, c’est remplacer le cd du groupe qui joue ce soir-là par le notre.)
- Je retire ce que j’ai dis, tu es folle à lier. Tu sais que si je me fais prendre, car je vais me faire prendre, je vais perdre mon boulot en plus de prendre trois ans de placard?
(Jordan, dans trois mois on sera en Allemagne si on réussit notre concours d’entrée à l’école de danse. Tu seras de toute façon obligé de quitter ton travail. Et puis tu vas devenir riche avec le livre de méthodes informatiques que tu es en train d’écrire pour le déblocage des clefs de toutes sortes. Alors qu’est-ce que ce boulot représente?)
Il chercha à protester un instant, puis soupira.
- Maria-Eva, tu es d’accord avec ce plan toi aussi je suppose?
- Et bien je dois dire qu’Estelle m’étonne, car elle n’a jamais fait preuve d’autant d’ingéniosité en ce qui concerne les délits. Mais vu qu’on patauge depuis presque une heure sans trouver de solutions, je crois qu’on n’a pas d’autres choix que de valider son plan.
Il baissa la tête.
- Et si notre super plan ne marche pas?
- J’ai moins à perdre que vous dans l’histoire, répondit Maria-Eva. Si tu te fais attraper, dis aux policiers que je t’ai menacé de mort pour que tu fasses ce que je voulais et ils cesseront les poursuites contre toi.
Estelle la regarda.
(Tu es sûre?)
- Certaine.
- Bon, et bien le plan sera mis en place très bientôt. En attendant, nous allons nous préparer à fond avant le jour J.
Maria-Eva et Estelle acquiescèrent, un sourire aux lèvres. Quelque chose leur disait que voir la tête des membres du groupe dont ils allaient boycotter le concert serait jouissif. Ils allaient bien s’amuser.

le groupe en question sa va être bill et les autres !!!
j'en suis persuadé

SUITE !!!

C'est génial mon Etoile Filante.
Je crève déjà d'impatience pour la prochaine suite.
Merci de me foutre toutes ces putains d'étoiles dans les yeux.
Bordel. Je t'aime.

Ah me revoila apres un moment d'absence !
j'ai tous rattraper !
Magnifique histoire ma Milie.
Pdff toujours aussi accro ..
Vite une suite

j'adore de plus en plus
suite <3

Je suis soulagée . Mais alors à UN POINT . Inimaginable . Tellement d'hâte de savoir la suite tout comme Maria-Eva qui doit se demander ce que l'avenir lui réserve . Surtout dans un tel moment . Piis le 8 AOUT FAUT QU'IL APPROCHE PLUS VITE =D

Suite bien entendu :')

Je posterai pas demain finalement. Je sais que j'aurai pas l'inspiration suffisante pour terminer les paroles de la chanson et en même temps écrire la suite pour vous poster le tout avant d'aller au code. Disouley.

Faudrait peut-être que je fasse une réponse aux coms aussi, ça date.

Bref, vous aurez j'espère votre suite vendredi soir.
Encore toutes mes excuses.
Bizzzzz
Milie

Bon bah on va te pardonner . Si tu penses que c'est pour le bien des prochains chapitres on peut pas t'en vouloir . Fait ce que bon te semble .
Hâte d'être vendredi =D

Prend ton temps Filante.
On t'attendra de toute façon.
Prends soin de toi.
Bizous.
Radoteuz'

Milie
nouveau topic ^^ contente pour toi
han ces dernieres suite je l'ai ai devoré comme jamais
a vrai dire l'espagne sa creuse j'aime je sais pas commet tu t'y prend pour nous pondre de telle suite
et meme ou tu trouve ce courage de taper aussi lontemps
en meme temps moi je ne suis pas patiente
bref on s'en fou tout ça pour dire que j'aime et que ça m'avait manqué
bisous

WAOUH!!!
Les suites de MALADE!!!!
C'est trop impressionnant!
Je suis tellement heureuse de lire les suites!!
C'est du pur bonheur!
Oh merci beaucoup vraiment!!!
J'ai TROP hâte de voir la tête des gars...
(moi aussi je suis persuadée que c'est les Tokio Hotel... Je sens que je vais encore bien me marrer...

)
En tout cas, merci merci BEAUCOUP!!!
Tu vas me tuer à force...
Je ferai les analyses plus tard...
Ah oui!
FELICITATION pour le nouveau Topic!!
Le 4ème! On a déjà eu 3 topics remplies de bonheur, et tu nous en entame un 4ème...
Merci...
Et ce n'est pas grave si tu n'as pas pu mettre la suite (même si c'est dommage...*tu devrais me voir, je suis impatiente comme jamais!!*Tu nous fais trop languir!! Sadique! Smile

)
Donc, suite dès que tu peux stp!!!
PAR PITIé!!!!!^^

Suite ma Filante <3

ah, le voila ce 4 eme topic ^^
Merci pour ces deux superbes suites que je vien de dévoré n_n

Quand tu dit que la fin approche, sa me fait bizarre, j'ai tellement pris l'habitude depuis le début de ta fiction, de venir sur tes topic pour y lire tes suite toujours aussi bien les une que les autres.

Bon, allez! Je me lance pour le commentaire de cette première suite de ce nouveau (logique! >.<) topic...
***

Milietrom a écrit:: Jordan leur ouvrit la porte, un grand sourire scotché aux lèvres.

Quand j'ai vu cette phrase, je me suis dis : "ça y est, il a réussi à débloquer une clé..." En effet, c'est rare de voir Jordan sourire, donc si c'est un GRAND sourire, ça veut dire que les nouvelles sont VRAIMENT bonnes!! Mais je n'ai pas pensée qu'il a débloqué 2 clés!!
***

Milietrom a écrit:: qui se sentit contaminée par l’enthousiasme de son ami

J'aime bien cette expression!! C'est bizarre car lorsque l'on voit le verbe "contaminer", on s'attend à une maladie, donc quelque chose de négatif, mais là, "l'enthousiasme" est un sentiment positif intense! Mais j'aime bien l'effet que ça produit! =)
***

Milietrom a écrit:: Et, chose étrange, il n’y a que du côté de tes ordis que tout est aussi propre que dans la maison de la pire des maniaques de la propreté. On se demande pourquoi d’ailleurs...

Elle me fait bien rire! ça montre bien que l'on peut faire un effort de rangement et de propreté, lorsque que l'on aime bien cet endroit ou quand la nécéssité s'impose...

Bizarrement... XD
***

Milietrom a écrit:: Exact. Le soucis, c’est que cette dernière est à retardement. Elle sera plus compliquée à débloquer que les autres, mais on devrait quand même y arriver. Pour expliquer brièvement le principe on n’a droit qu’à un certain nombre d’erreurs avant que la clef ne bloque toutes les pistes définitivement. Si ça se produit, on doit recommencer, avec une autre copie de la chanson, ce qui va nous retarder un peu plus. Mais en plus, et c’est pour ça que je trouve que cette clef est vraiment vicieuse, si on trouve le code, on doit l’entrer une seconde fois puis une troisième fois pour valider le déblocage, et ce avec un compte à rebours de moins de dix secondes.

-_-
Je vois encore que ce passage prouve bien que t'ADORES dresser des obstacles et augmenter la difficulté de la mission à tes personnages... Je vois que tu n'es pas seulement sadique avec tes lectrices, mais aussi (surtout même!) avec tes pauvres personnages...^^ Arrètes! C'est horrible!
***

Milietrom a écrit:: Pour ma part, il faudra attendre le mois prochain pour qu’on me donne mon salaire à nrj (car il travaillait là-bas, à la sono).

Quand j'ai lu ça, je me suis dis qu'on va encore parler d'nrj... J'ai déjà pensé à l'eventuelle rencontre des Tokio Hotel et Maria-Eva là-bas... Plusieurs idées se sont mises à germer dans ma tête à la vue de cette phrase...
***

Milietrom a écrit:: C’est vrai qu’un son électrique donne encore plus d’effet. Mais le solo de guitare restera classique lui… ça ne va pas sonner bizarrement au final si on mélange l’électrique et le classique comme ça?

Hum... Moi je trouve que ça ne fait pas toujours bizarre le mélange des 2 guitares... Enfin, après ça dépend sûrement des chansons!! Et ce n'est que mon avis!^^ J'aime bien les 2 guitares mais j'adore aussi lorsque les morceaux sont joués en acoustique... Je trouve que ça a son charme... (désolé pour ce com qui ne parle que de mon opinion...C'est un peu égoiste de ma part... >.< )
***

Milietrom a écrit:: Ils entendirent un peu de bruit dans la salle aux instruments.
- Estelle tu t’en sors? s’écria Jordan.
Pas de réponse.
- Je suppose que ça veut dire oui, fit le jeune homme.

Quand j'ai lu ce passage, j'ai eu un mauvais présentiment... Certes, Estelle est muette et elle ne peut pas répondre oralement, mais lorsque j'ai lu qu'il y avait du bruit et après du silence, je me suis dit qu'elle s'est peu être évanouie ou je ne sais quoi!!! ça m'a un peu choqué (c'est exagéré!^^) que personne n'ait vérifié si Estelle allait bien et qu'il prenne cela pour un oui!
***

Milietrom a écrit:: - Je les ai trouvées dans la pièce aux mille trésors de la musique lors de notre première rencontre et je les ai posées là inconsciemment.

WAOUH!!! Il vient SEULEMENT de les découvrir? Après tout ce temps? 0.0 J'suis impressionnée! Il était VRAIMENT à fond dans son boulot! Pourtant, les claquettes se trouvaient près des ordinateurs, endroit où c'est toujours propre! Il ne les a pas vu plus tôt? Eh bah...^^
***

Milietrom a écrit:: Elle s’assit dans sa chaise et l’observa. Il se mit sur l’espace réservé à la scène, qui était assez large pour qu’il puisse bouger sans être gêné.

Quand j'ai vu ça, j'ai ENCORE eu un mauvais présentiment!! *oui, je sais. Je vois tout en noir en ce moment...* En effet, Jordan allait encore danser et Maria-Eva et lui étaient tout seul, du moins dans la salle... ça m'a rappelé le jour où ça a mal tourné... J'avais peur que ça reparte "en live" comme l'autre fois... (même si je sais que Maria-Eva n'allait pas recommencer de sitôt... Mais on ne sais jamais avec toi et ta sadicité!^^)
***

Milietrom a écrit:: Estelle se trouvait sur le pas de la porte et la ferma un peu sèchement, apparemment énervée.

Là, mes sentiments se sont mélangés... Tout d'abord, j'ai été soulagé de revoir Estelle... (pour rassurer mes "mauvais présentiments" car, de une, cela signifiait qu'elle était toujours parmi nous *on se croirait dans un drame!^^*, et de deux, son apparition mettait fin à mon éventuelle (absurde!^^) hypothèse que ça parte "en live" entre les 2...) Ensuite, j'ai été surprise qu'Estelle soit énervée... Je me suis dit : "Qu'est-ce-qui se passe ENCORE?? Que nous réserve encore notre Milie sadique?

Et après...après j'ai éclaté de rire quand j'ai vu la cause de cette mine énervée!! C'est trop marrant la manière dont Estelle le dit! On dirait que Jordan a commis un crime!! Bref. J'ai ADORé!!!! (je sais, je me répète!!

)
***

Milietrom a écrit:: Il décrocha tout de suite.

Aha! Il est moins long à la détente quand c'est grave!!

On voit bien qu'il attend impatiemment et désespéremment un appel de Maria-Eva... (euh... Je me demandais... C'est le lendemain de leur dernier appel?)
***

Milietrom a écrit:: Il soupira de soulagement en reconnaissant sa voix, puis se retint de pleurer une nouvelle fois

Là, je vais te poser une question (stupide) que je me posais déjà la dernière fois (mais je m'étais retenue...)... Je ne comprends pas pourquoi il ne sait JAMAIS que c'est Maria-Eva!! C'est sur son portable qu'elle appelle! Pourquoi tu nous donnes l'impression qu'il ne sait JAMAIS que c'est Maria-Eva qui appelle? Sur un portable, le nom de celui qui appelle s'affiche normalement, non? A moins, que ce soit un très vieux portable (ce dont je doute, car je vois mal Bill avec un vieux modèle alors qu'il à largement les moyens de s'acheter le portable le plus cher!) Est-ce parce qu'il ne regarde JAMAIS son portable et qu'il décroche sans jeter un coup d'oeil? Je ne comprends pas... *Oui, je sais. Je me tracasse pour un rien! C'est vraiment stupide de ma part... Désolé...*
***

Milietrom a écrit:: Et je n’ai jamais su aussi bien ce que voulaient dire ces trois mots.

J'aime bien cette phrase... Je trouve que c'est bien dit de la part de Bill!
***

Milietrom a écrit:: Prend soin de toi

Oh! Une phrase culte!! (même si je pense que tu me l'as jamais dite) *et là! J'ai envie de sortir ta vanne... Mais je me retiens! lol!

*
***

Milietrom a écrit:: Estelle passa devant Maria-Eva en pyjama.
(On va manger.)

-_- Estelle qui casse tout!

***

Milietrom a écrit:: Elle raccrocha, soulagée de ce revirement heureux de situation

Oui... C'est vrai... Au début de cette suite, ça commençait vraiment mal! Mais, les bonnes nouvelles se sont accumulées au cours de cette suite... C'est VRAIMENT (encore) une très belle et GRANDE suite! Tout ce que j'adore quoi!! Merci...

Le commentaire de la deuxième suite arrivera une autre fois... Tu as fait du bon boulot! =)

Voilà pour le commentaire de la 2ème suite de ce topic... (je m'excuse d'avance pour ce double post...)
***

Milietrom a écrit:: C’était la fin juillet

J'vais ENCORE te poser une question chiante mais, je me demandais... La suite précédente, elle se déroulait à quel moment?
***

Milietrom a écrit:: Jordan avait également dansé avec les claquettes sous la direction d’Estelle, qui lui avait expliqué en détail ce qu’elle voulait de lui.

J'ai pas pu m'empécher de rire...

Je m'imagine trop!!! "sous la direction" m'a trop fait penser à un chef d'orchestre... =) Elle a vraiment un but!!
***

Milietrom a écrit:: D’où l’angoisse de Maria-Eva, qui ne pouvait s’empêcher de se demander comment ils feraient si, au dernier moment, quelque chose ratait.

Personnellement, je n'ose même pas imaginer (pour une fois!^^) ce qui se passerait dans ce cas-là... ça serait horrible!! Après tant de temps passé et d'efforts à faire ce projet, ça serait la catastrophe!!!
***

Milietrom a écrit:: Elle rouvrit les yeux et regretta de ne pas avoir emmené son bloc-notes en partant à Paris. Elle sentait l’inspiration revenir petit à petit en elle. Cette envie de dessiner devint bientôt si forte qu’elle se promit d’acheter un nouveau bloc-notes et un fusain dès qu’elle sortirait de ce parc.

Nostalgie, nostalgie... C'est vrai que ça m'a aussi bien fait pensé au parc en Allemagne au tout début de cette fic... Et j'avais même pas trop remarqué qu'elle ne dessinait plus... Même chose pour Bill&co... Enfin SI je l'ai remarqué! Mais c'est passé tellement vite (même si tu nous fait des belles GRANDES suites *dont je raffole!^^*) et je me suis plongé dans l'histoire que ça ne m'a pas trop manqué j'avoue... Smile

***

Milietrom a écrit:: Comment dessiner les éléments insaisissables avec autant de réalisme qu’on pouvait le faire pour les traits humains? Comment représenter le vent qui fait virevolter les feuilles légères dans les airs, comment reproduire avec naturel les ondulations du petit étang qui se trouvait non loin d’elle?

Belle anaphore (sous forme de questions)... Tu commences à faire de la philosophie...

Toutes ces questions que l'on peut se poser... Te les as-tu posées toi même?
***

Milietrom a écrit:: Sans café, on devinait qu’ils n’auraient pas tenu longtemps avant de s’écrouler de fatigue.

Encore des dépendants du café!^^ Alala...
***

Milietrom a écrit:: Prête pour la dernière ligne droit

(Oh non! Pourquoi tu parles de ligne droite???? >.<)
Reprenons les "choses sérieuses"... lol!

***

Milietrom a écrit:: Elle fouilla quelques secondes dans ce dernier

Là, mon esprit parano refait surface... XD Je me suis dit : "ça y est! Elle ne l'a pas! Elle l'a perdu!" Tu me stresses avec toutes ces péripéties!^^
***

Milietrom a écrit:: - Arrêtez ça, vous me stressez encore plus et j’arriverai plus à finir à cause de vous…

Elles abusent! Blaguer à un moment pareil! XD Le pauvre! Il stresse déjà (et moi aussi! XD) et elles le déconcentrent... =)
***

Milietrom a écrit:: Tu pourrais te lancer dans la carrière de résolveuse de problèmes dus au stress Estelle. Je suis sûre que tu aurais un succès fou.

Eh bien moi je veux vraiment bien l'embaucher! =) Elle pourrait peut-être m'aider!
***

Milietrom a écrit:: Ce dernier affichait trois secondes.

Non mais ils sont malades ou quoi??? Comment veut tu copier un code en 3 secondes lorsque t'es complètement stréssé?? Ils sont fou! WAOUH!! Milie! Tu m'as complètement fais fondre dans l'histoire! J'étais vraiment à fond dans l'histoire! Comme ci j'étais avec eux! T'es VRAIMENT sadique de mettre que 3 secondes! >.<
***

Milietrom a écrit:: Il s’exécuta en tremblant de tous ses membres. Et lorsqu’il cliqua à nouveau sur le bouton « ok », à une seconde de la fin du compte à rebours, le studio fut brusquement plongée dans le noir. L’ordi s’éteignit d’un coup.

(On a retrouvé une jeune fille morte devant son ordinateur. L'ordinateur affichait une fan fiction, écrite par une jeune fille dont le pseudo est "Milietrom"... *STOP!!!*)
Non, mais franchement! Si ton but et de m'achever littéralement, dis-le! Tu es sur la bonne voie!^^ Je me suis dit : "Non! C'est pas possible! Elle n'a pas OSé faire ça! Je sais qu'elle est EXTRèMEMENT sadique avec ses personnages (et ses lectrices!^^) mais elle ne l'a pas fait, non?" (etc...) XD
***

Milietrom a écrit:: C’est MAINTENANT que les plombs ont décidé de sauter?

Je ne crois pas que les plombs ont sauté que sur les ordis... Jordan aussi!

Mais je le comprends... WOUAH!! T'es vaches!!^^ En plus, tu nous donnes pas tout de suite la réponse, moi, le paragraphe où elle rebranche tout etc, m'a paru hyper long!!!
***

Milietrom a écrit:: On est maudits, on est maudits…

Hum! Désolé Jordan de lire cette fic... Tu ne le savais peut être pas, mais je porte la poisse...

***

Milietrom a écrit:: Un poids énorme s’était enlevé de leurs cœurs. Ils pouvaient à nouveau respirer.

Et je peux t'assurer qu'ils ne sont pas les seuls...
***

Milietrom a écrit:: Car bien que la chanson ait tout pour plaire aux radios et aux chaînes de télévision, ces dernières refusèrent toutes de la faire écouter à leurs auditeurs au jour qu’ils avaient fixé, pour des raisons non exprimées.

Tu ne peux pas t'en empécher, hein? Sadique jusque au bout?

***

Milietrom a écrit:: J’ai moins à perdre que vous dans l’histoire, répondit Maria-Eva. Si tu te fais attraper, dis aux policiers que je t’ai menacé de mort pour que tu fasses ce que je voulais et ils cesseront les poursuites contre toi.

Eh bien... Elle est généreuse! Mais en même temps, tout ça, c'est pour elle (ou plutôt pour sa jumelle!). Donc, elle veut prendre des risques pour cela!
***

Milietrom a écrit:: Maria-Eva et Estelle acquiescèrent, un sourire aux lèvres. Quelque chose leur disait que voir la tête des membres du groupe dont ils allaient boycotter le concert serait jouissif. Ils allaient bien s’amuser.

Oui! Je le sens bien aussi! Et moi aussi par la même occasion!^^ Mais j'ai vraiment l'idée de ce qui va se passer...
*******************************************************************************************************************
Voilà! J'ai rattrappé mon retard! Franchement je te remercie énormément pour ces longues suites (même si tu es souvent sadique!^^)! J'ai hâte de voir la prochaine!=)

Suite , suite qu'est-ce que j'ai hâte !

Bonsoir les gens...

J'suis de retour de mon cours de guitare, et j'viens de manger, donc je ne devrai pas être dérangée. Mais je ne sais pas si j'aurai le courage de tout taper. Parce que cette suite sera longue, d'une part. Et puis ensuite parce que cette suite est dans l'ensemble comique, alors que mon esprit n'est pas du tout à la rigolade. Je broie du noir, je me sens stupide et de moins en moins à ma place dans ce monde. Bref, passons, je ne suis pas là non plus pour vous raconter ma vie.

Je vais taper ce que je peux. Mais encore une fois, je doute que je puisse tout taper avant d'aller me coucher. N'espérez donc pas trop une suite ce soir, vous risquerez de passer une nuit blanche pour rien. (enfin, je vous préviendrai, vous en faites pas.)
Bizzzzzz
Milie

Je finirai de taper et d'écrire demain. Dsl.
Bonne nuit tout le monde
Bizzzzz
Milie

Edit : Finalement j'ai tapé la moitié de la suite que je voulais faire. Je vous mets déjà ça, même si ce n'est pas exactement comme ça que je voulais faire ma découpe. Tant pis.
Bonne lecture à tous, moi je vais me coucher, je suis crevée.

___________________

* Mais quel idiot, quel IDIOT !!! C‘est pas possible d‘être aussi étourdi nom de Dieu ! *
Estelle courrait presque dans la rue, absolument hors d’elle. Si Jordan s’était trouvé devant elle à cet instant, elle l’aurait réduit en poussière par la seule force de son regard, elle en était persuadée.

Il avait déjà fait preuve d’étourderie par le passé. Mais un oubli de ce genre, ça relevait de la débilité. Heureusement qu’elle avait cherché dans tout le studio le cd où se trouvaient les morceaux sélectionnés pour leur concours de danse, sinon elle n’aurait jamais découvert ce qu’elle avait a présent caché précieusement dans son sac à main. N’empêche, quel imbécile. Il aurait pu vérifier que le cd où il avait gravé la chanson se trouvait bien dans le boîtier qu’il avait emmené à nrj. Ce n’était vraiment pas le moment de faire une erreur, après tout ce qu’ils avaient donné et risqué pour que cette chanson soit mise sur les ondes le soir-même !

Elle soupira puis entra dans le bâtiment de la radio, et se dirigea vers l’accueil en essayant de se calmer. Car elle se doutait bien qu’elle se ferait jeter si elle avait l’air trop agressive et sur les nerfs. C’était une mesure de sécurité que prenait le personnel de nrj lorsque des chanteurs ou des groupes prestigieux venaient sur le plateau pour un mini-concert, ce qui était le cas aujourd’hui.

Elle remit un peu d’ordre dans ses cheveux, souffla un bon coup puis appuya sur la sonnette de l’accueil. Une jeune femme s’avança, tout sourire, et lui demanda ce qu’elle désirait.
(Est-ce qu’il serait possible que je voie Jordan Caballero de toute urgence? Je dois lui remettre des documents qu’il a oubliés à son domicile et dont il a absolument besoin pour travailler aujourd’hui…)
La jeune employée lui lança un regard désolé et lui expliqua qu’elle ne comprenait pas le langage des signes. Estelle se retint à grand-peine de lever les yeux au ciel.
*Et ça se dit standardiste… Franchement, à quoi ça sert que la radio qui dirige ce local fasse passer des stages de remise à niveau en langues à leurs employés avant qu’ils ne commencent leur travail si ces derniers ne sont même pas foutus de venir en aide aux muets?*
Heureusement qu’elle ne pouvait pas parler, heureusement. Si elle l’avait pu, elle aurait sans doute passé sa colère sur cette pauvre femme qui n’avait rien à voir avec la raison de son énervement.

Bien que difficilement, elle tenta de faire le vide dans son esprit, pour se calmer. Puis, elle prit son agenda, un stylo et elle écrivit sa demande sur une feuille qu’elle déchira. Elle la tendit à la standardiste. Cette dernière fit la moue.
- Je suis désolée mademoiselle, mais personne ne peut entrer dans les structures de la radio lorsque les invités sont arrivés. Sauf si vous avez une autorisation délivrée spécialement par la direction. Mais si vous voulez, je pourrai lui transmettre les documents dont vous parlez.
Non, ce n’était pas ce qu’elle voulait. Absolument pas. Elle griffonna quelques mots sur sa feuille de papier :
« Ce n’est pas la peine, merci quand même. »
- De rien. Au revoir mademoiselle.
« Au revoir . Excusez-moi, où sont les toilettes ? »
« Première porte à gauche. »
Elle la remercia du regard et prit la direction indiquée. Là-bas, pianota un instant sur son portable, puis elle sortit des toilettes. La standardiste n’était plus là. Elle s’assit alors sur un banc, et attendit que Monsieur Jordan veuille bien se bouger et venir à elle.

[…]

Jordan fut plutôt étonné en voyant le groupe qui allait se produire sur scène ce soir. Il n’aurait jamais pensé un jour qu’il duperait des artistes aussi importants sur la scène rock du moment. Cela lui rajouta une couche de stress supplémentaire, car il avait encore plus intérêt à ne pas se faire attraper en plein piratage. Les avocats des groupes célèbres étaient en général coriaces, et il n’échapperait donc pas à une peine de prison si on trouvait l’origine du boycottage informatique.

Il essaya néanmoins de ne rien laisser paraître de son trouble et leur fit un léger sourire. C’était le moment de vérifier si son allemand était au point.
- Bonjour messieurs, je m’appelle Jordan et c’est moi qui vais vous montrer vos loges ainsi que le lieu du concert et la sono, commença-t-il dans un allemand un peu dur à l’oreille, doté d’un drôle d’accent mi-espagnol, mi-français.
- Hallo Jordan, fit Tom en souriant. Moi c’est Tom. Enfin, je suppose qu’on n’a pas besoin de faire les présentations.
- Je crois que je me débrouillerai, même si je n’ai pas eu l’occasion de m’intéresser au groupe plus que ça.
Les gars sourirent.
- Au cas où, fit celui qui avait les cheveux longs et frisés, moi c’est Georg.
- Gustav.
- Et moi c’est Bill, fit celui qui avait le look le plus androgyne, avec des mèches blanches dans ses cheveux noir de jais.
- Très bien. Bon, je suppose que vous voudrez aller dans les loges, vous avez eu de longues heures de route.
- ça ne serait pas de refus, en effet, répondit Gustav.
- Bon, et bien c’est parti…
Le portable du jeune espagnol sonna au même moment, au son d‘une samba qui bougeait bien. Il s’excusa, puis lut le sms qui venait d’Estelle, ce qui l’étonna fortement car ils avaient convenus de ne pas s’envoyer de messages ou de s’appeler sauf en cas d’urgence.
« Quand on prend une boîte de cd pour des choses importantes, on regarde si le cd est DEDANS, espèce d’andouille. Je t’attends près de l’accueil avec la chanson, et dépêche-toi parce que je n’ai pas que ça à faire, réparer tes étourderies plus grosses que des montagnes. »
Il avait légèrement pâli en lisant le message. Les garçons s’en inquiétèrent.
- Quelque chose ne va pas Jordan? demanda Tom.
Il se ressaisit.
- Non, tout va très bien. J’ai juste oublié les enregistrements avec lesquels je travaille aujourd’hui, pour ne pas changer de d’habitude. C’est mon côté étourdi.
- C’est bizarre on croit reconnaître quelqu’un… n’est-ce pas Georg ? fit Bill malicieusement.
- Même pas vrai. Je ne suis pas souvent pressé, c’est vrai. Mais j’ai jamais été stressé au point d’oublier ma basse.
- Normal, tout est mis dans le Tour bus la veille, fit remarquer Gustav.
- Oh, c’est bon, commencez pas à me faire tourner en bourrique les gars.
Jordan sourit.
- Bref, c’est pas grave. Je vais vous conduire à vos loges et j’irai récupérer mes enregistrements après. Ça fera un petit détour mais tant pis. Estelle ne va pas me tuer pour cinq minutes de plus.
- Estelle?
- Une amie. C’est elle qui va me les apporter. Elle est à l’accueil là, en train d’attendre.
- Ah non mais on ne veut pas déranger… Tu peux aller directement récupérer tes enregistrement si c’est sur notre chemin. On t’attendra, continua Gustav.
- Vous êtes sûrs?
- Certains, dirent-ils tous en cœur.
- Merci. On y va.
Ils sortirent de la pièce où ils se trouvaient et se dirigèrent vers les ascenseurs, accompagnés par Saki.
- Tu as un drôle d’accent, fit ce dernier à Jordan pendant que l’ascenseur entamait sa descente. Tu es italien?
- Non. Espagnol de naissance, mais vivant en France depuis ma plus tendre enfance.
- Ah, je comprends mieux maintenant. Et ça fait longtemps que tu parles allemand?
- Moins d’un an. J’ai suivi des cours intensifs avec la jeune fille dont je vous parlais tout à l’heure. On est obligés d’apprendre la langue de Goethe parce qu’on veut entrer à l’école d’Arts Corporels d’Hambourg.
- En tant que comédiens?
- Non, en tant que couple de danseurs.
- Tu fais de la danse? fit Tom, un peu surpris.
- Bah ouais, en couple. Tango, salsa, samba, merengué, classique. Pourquoi, c’est choquant de voir un garçon danser ?
- Non non pas du tout ! C’est juste que vu que tu bosses à la sono, je pensais que tu étais plus branché en informatique qu’autre chose.
Jordan hocha la tête. L’ascenseur s’arrêta. Ils sortirent de ce dernier. On voyait Estelle depuis l’ascenseur, debout à une trentaine de mètres en train de battre le rythme nerveusement du pied.
- Une âme de batteuse, fit Gustav en souriant.
Jordan tiqua, prenant peur tout d‘un coup que Gustav comprenne le stratagème qu‘ils étaient en train de mettre sous leur nez, mais les autres ne s’en aperçurent pas.
- Restez-là, je m’en charge, dit-il finalement.
Il se tourna vers Saki.
- Au fait, si elle commence à s’échauffer un peu trop après moi, vous pourriez intervenir avant que je ne termine transformé en chair à saucisse?
- Elle est si terrible que ça? demanda Saki en souriant.
- Non, ce n’est pas ça.
- Peur que son volume sonore devienne trop perceptible?
- Dieu merci, heureusement qu’elle ne peut pas « monter son volume sonore » comme vous dites… Je serai dans ce cas mort depuis longtemps.

Il s’avança vers elle, les mains tremblants légèrement. Elle le vit arriver de loin, lança un bref coup d’œil, et vit les Tokio Hotel près des ascenseurs, en train de regarder Jordan venir à elle.
(C’est le groupe?) demanda-t-elle anxieusement.
(Oui)
(Non mais t’es complètement malade de faire ça devant eux ! Tu sais que l’androgyne c’est le petit-ami de … notre collaboratrice?)
(Quoi?)
(Et que d’après elle, il comprend à peu près le langage des signes?)
(Merde. Mais je te cache. Il ne peut pas tout comprendre.)
(Si notre projet foire à cause de toi je te jure que tu vas entendre parler de moi jusqu’à la fin de ta vie, et même jusque après ta mort !)
(Estelle, non commence pas à t’énerver.)
(M’énerver ? M’énerver ?? Jordan, je vais te tuer. J’ai TOUTES les raisons de m’énerver, absolument toutes. T’es pas capable de regarder tes boîtiers de cd avant de partir au boulot? Ça ne t’est même pas venu à l’esprit que le cd pouvait ne pas être dedans?)
(Non, j’y ai pas pensé, j’avoue. J’avais tellement de stress en me réveillant ce matin que j’ai même enfilé mon jean du mauvais côté ce matin avant d’aller au travail, alors regarder dans le boîtier, non. J’étais sûr qu’il était dedans.)
(Bah il y était pas apparemment. Et comment tu te serais débrouillée si je n’étais pas venue? Tu t’en serais rendu compte deux minutes avant le boycott?)
(Estelle, ça ne serait pas arrivé, parce que tu es toujours là pour penser à tout et que tu es la plus forte de toutes les petites muettes que je connaisse.)
(Oh n’essaie pas de m’attendrir je t’en prie.)
Elle lui mit le cd et le boîtier où elle l’avait mis en attendant dans les mains.
(Tu as intérêt à assurer, sinon je t’étripes.)
(Merci ma belle.)
(Oui, remercie-moi, parce que je le mérite bien. Au fait, comment il est monsieur lissé?)
(Pourquoi tu me demandes ça?)
(Oh, comme ça. Je trouve qu’il n’est pas dénué d’un certain charme.)
(Non Estelle, me dis pas ça… Il est Allemand!)
(Et alors? La langue n’est pas une barrière. Pas dans mon cas en tout cas puisqu’il ne pourra jamais entendre mon accent pourri, si jamais je pouvais avoir un accent.)
(T’es désespérante. Et puis je vois vraiment pas ce que tu lui trouves.)
(Je suis peut-être désespérante, mais toi tu es jaloux.)
(Pas du tout !)
(Si!)
(Non!)
(Si!)
(J’ai une copine je te le rappelle.)
(Et moi j’ai personne alors autant en profiter.)
Un point pour elle. Estelle sourit en voyant sa tête.
(Allez, tire pas une tête d’enterrement. Je te promets que ça changera rien à mon envie de danser avec toi. Tu sais bien que c’est pas la même chose. La danse c’est ma vie.)
Il soupira, puis lui fit un mince sourire.
(Il est pire que moi au niveau de la vivacité et de l’étourderie apparemment.)
(Cool, ça fera pas un grand changement, je ne serai pas déstabilisée. Ils t’attendent je crois. Moi je vais y aller avant que cette standardiste de mes deux revienne. Elle trouverait ça louche.)
(A ce soir Stern. Et un million de fois merci pour le cd.)
Elle sourit, puis sortit rapidement du local de la radio. Jordan revient vers les garçons et Saki.
- Merci Saki, je crois que votre présence l’a provisoirement empêché de m’assassiner.
- Tant mieux alors. Tu as eu ce que tu voulais?
- Oui. Je vous amène tout de suite aux loges.
Ils firent le reste du trajet en silence. Jordan prit alors congé d’eux devant les loges, en leur disant qu’il viendrait les chercher dans deux heures et demi.
- Au fait Jordan, fit Bill avant qu’il ne parte, ton amie muette… ça fait longtemps qu’elle l’est?
- De naissance.
- Oh. Et j’ai une question qui peut te sembler bizarre, mais est-ce qu’elle est orpheline?
Jordan se mordit la joue. Il commençait à se douter de quelque chose, ça n’allait pas louper.
- Elle ne m’a jamais parlé de ça, mentit-il, mais je l’ai toujours entendue parler de ses parents. Sa mère vient la voir à chaque fois qu’on danse en public. Pourquoi cette question? Elle te fait penser à quelqu’un que tu connais?
- Non pas vraiment…Enfin bref, laisse tomber, c’est pas grave. A dans deux heures et demi.
- Ok.
Il ferma la porte et alla rejoindre les autres. De son côté Jordan souffla un grand coup. Il allait mourir d’une crise cardiaque avant la fin de la soirée, il le sentait.

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