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| [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) | |
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+23~¤Choukette¤~ Suga'Girl un-caniche-nain maurane-TH lalaline thmath Law' Ly@ agathe2007 manonthelove [-°Piitiite No'°-] Hell. Laurène. tomforever92 Calypso. sophie483 Love-twins CaCaHuète July. tif' Louloustart faina91 Milietrom 27 participants | |
Auteur | Message |
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agathe2007 Ich Bin Da
Nombre de messages : 2238 Age : 31 Ma localisation : la ou le vent m'emporte Date d'inscription : 29/03/2007
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Mer 2 Juil 2008 - 20:11 | |
| Mdr !! c'est trop beau ... chui heureuse qu'il le garde ! j'avais un peu peur qu'elle avorte ... mais maintenant tout va bien alors vivement la suite ! bisous <3 | |
| | | sophie483 Ich Bin Da
Nombre de messages : 3523 Age : 35 Ma localisation : nancy Date d'inscription : 17/07/2007
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Mer 2 Juil 2008 - 21:12 | |
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| | | July. Automatisch
Nombre de messages : 14743 Age : 33 Ma localisation : New-York. [ 27 ] Date d'inscription : 19/02/2007
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Mer 2 Juil 2008 - 21:51 | |
| Cette suite était parfaite ma Filante. Je suis totalement accro. Je t'adore <3 & suite !
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| | | Calypso. Administratrice
Nombre de messages : 16769 Age : 35 Ma localisation : Paris Date d'inscription : 11/11/2007
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Mer 2 Juil 2008 - 21:53 | |
| c'etait magnifique les paroles de Bill tres rechercher j'adore en mem temps j'aodre tout le temps. Je ferais pas de long coms today parce que j'ai un mal de crane immense. Enfin de toute maniere ta fic a toujours ete magnifique donc je vois pas pourquoi sa changerais. il y a plus qu'a esperé que cette grossesse se passe bien suite | |
| | | Milietrom Hyperaktiv
Nombre de messages : 1572 Age : 33 Ma localisation : Dans mon monde (973) Date d'inscription : 07/08/2007
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Jeu 3 Juil 2008 - 5:21 | |
| Hello everybody !
J'ai mis le temps, mais j'ai réussi à écrire le passage que j'ai zappé hier soir. Il s'est révélé plus long que prévu finalement, mais je crois que ce n'est pas pour vous déplaire.
Bonne lecture à toutes ! Bizzz Milie
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On avait organisé une petite fête dans le salon, pour féliciter les futurs parents. Tout le monde était ravi par cette heureuse nouvelle totalement inattendue. La journée, qui s’était déroulée dans l’angoisse de l’absence de Maria-Eva, se termina donc dans la joie et la bonne humeur.
Vers minuit, alors que tout le monde était déjà parti se coucher, Maria-Eva buvait un verre d’eau dans la cuisine et vit Estelle se diriger vers le studio, munie d’un oreiller. Elle s’avança donc vers cette dernière, très surprise du fait qu’elle ne veuille pas dormir avec Georg ce soir. - Qu’est-ce que Monsieur Listing t’a fait ? l’interrogea-t-elle lorsqu’elle fut arrivée à son niveau. (Ne me parle pas de cet imbécile !) répondit la jeune muette, ses yeux bleus lançant des éclairs. - Vous vous êtes disputés ? (Il est buté comme pas possible. Je ne peux plus rien faire pour lui. Nous ne sommes plus ensembles.) - Quoi ? Mais pourquoi ? Elle inspira profondément. (C’est lui qui l’a voulu, il… oh et puis merde, tu n’as qu’à le lui demander, il t’expliquera mieux que moi les raisons qui l’ont poussé à rompre. Bonne nuit.)
Elle commença à descendre les marches de l’escalier, puis se ravisa et retourna vers Maria-Eva, la serrant dans ses bras. (Pardon. Je regrette d’avoir été sèche avec toi, tu es devenue plus fragile émotionnellement à cause du bébé en plus. Mais il me met hors de moi. Il ne veut pas comprendre que je me moque de notre différence d’âge comme de mon premier string. Ça me tue.) - Je te comprends, ne t‘en fais pas. Je parlerai de ça avec Georg, promis, lui répondit Maria-Eva en lui pressant l’épaule affectueusement. (Merci, c’est gentil. Peut-être qu’il t’écoutera toi, il te considère comme sa sœur.) - Je ferai mon possible pour qu’il change d’avis en tous les cas. Bonne nuit Estelle. La jeune femme fit un mince sourire à son avis. (Je ne sais pas si j’arriverai à dormir, mais j’essayerai quand même. Bonne nuit.) Elle descendit au studio lentement, en veillant à ne pas se casser la figure dans les escaliers.
Lorsqu’elle disparut totalement de son champ de vision, Maria-Eva posa son verre dans l’évier et se dirigea dans le couloir, vers la chambre de Georg. Elle toqua trois fois à la porte et rentra après qu’il lui ait donné la permission de le faire.
Le bassiste était allongé sur son lit les bras derrière la tête, regardant le plafond d’un air pensif. Il se redressa lorsqu’il reconnut son amie et lui fit signe de s’asseoir avec un petit sourire. - Qu’est-ce qui t’amène à cette heure si tardive ? lui demanda-t-il tandis qu’elle s’installait à côté de lui. - Estelle. - Oh, je vois, souffla-t-il avant de poser sa tête contre le mur. - J’avais remarqué que vous étiez distants ce soir. Mais je n’aurais jamais imaginé que vous ayez rompu. - Notre rupture s’est faite dans l’après-midi… C’est tout récent. - Estelle a dû très mal le prendre. Je viens de la rencontrer, et elle était toujours remontée après toi. - Elle a balancé un vase dans la chambre. Heureusement que j’ai eu le réflexe de me baisser, sinon je me le serai pris en pleine tête. A la place, il s’est écrasé contre le mur. Elle a la main vraiment lourde quand elle veut. - Je crois qu’il aurait été préférable que le vase te percute parce qu’à mon avis, tu fais une grosse connerie en rompant avec Estelle. Il grimaça. - Je ne peux pas rester avec elle. - Pourquoi ? - On est… enfin, je suis trop vieux pour elle. Elle soupira de dépit. - C’est vrai que tu as eu une poussée de cheveux blancs spectaculaire ces temps-ci, ironisa-t-elle en levant les yeux au ciel. - Oh Maria-Eva… tu sais très bien ce que je veux dire. On a cinq ans de différence, c’est énorme pour un jeune couple ! - Quatre ans et trois cents soixante-quatre jours, rectifia Maria-Eva. Elle est née le 30 Mars je te le rappelle, un jour avant toi. - Un jour de plus ou de moins, ça ne change pas grand chose. - Si, de la manière dont je le dis, la différence d’âge paraît moins importante. - Je suis quand même trop âgé. Et puis elle est encore mineure ! - C’est donc ça qui te gêne… Dans un an, elle sera majeure au cas où tu l’aurais oublié. En plus tu n’es pas le seul gars du groupe à être sorti avec une mineure. Gustav et Bill l’ont fait aussi, d’ailleurs Bill n’a cessé de le faire que tout récemment. Je ne vois pas ce qu’il y a de troublant dans cela. - En tout cas je ne pouvais plus continuer. Cette relation me paraissait malsaine, j’étais mal à l’aise devant Estelle. Maria-Eva fit la moue puis regarda Georg dans les yeux. - Georg, répond-moi franchement. Est-ce que tu te sens vieux quand tu parles avec Estelle ? As-tu vraiment l’impression que vous n’êtes pas de la même planète lors de vos conversations ? - Non. - Est-ce que les cinq ans qui vous séparent t’ont empêché d’apprécier vos baisers ? Il hésita un instant, puis répondit par la négative. Elle eut un léger sourire. - Lorsque tu as fait l’amour pour la première fois avec elle (et même les autres fois), la différence d’âge t’a-t-elle perturbée au point que tu aies été incapable de prendre ton pied ? Il rougit légèrement, puis baissa la tête. - Non, je n‘ai eu aucun mal à y prendre plaisir. - Si tu n’étais pas aussi tourmenté par l’âge d’Estelle, pourrais-tu vivre heureux avec elle, envisager de te marier ou d’avoir des gosses ? - Les gosses non, elle déteste ça. Mais je crois que j’aurai répondu oui pour le reste. - Bon, et bien il me semble qu’il ne te reste qu’une chose à faire : tu vas la voir au studio, tu t’excuses et tu essaies de réparer les bêtises que tu as faites aujourd’hui. Oublie cette différence d’âge Georg. Il y a pleins de couples dans le même cas, pourtant ça ne dérange personne. Pense plutôt que la vie est pleine de rebondissements et qu’Estelle peut devenir malade comme moi, condamnée à mourir jeune. Profite de chaque instant comme s’il n’y en avait plus après, et ne perds pas de temps à des futilités comme celles qui te tracassent en ce moment. Notre temps ici bas est déjà suffisamment court pour qu’on ne veuille pas le raccourcir encore. Georg sourit et embrassa la jeune femme sur le front. - Merci de m’avoir ouvert les yeux. Qu’est-ce que je ferai sans toi? - Un tas de stupidités, j’en suis certaine, assura Maria-Eva en riant. Allez, file. Elle t’attend. - J’y cours.
Maria-Eva le regarda sortir de la chambre. Elle se leva ensuite et alla dans la chambre de Bill. Ce dernier s’était déjà endormi profondément, allongé sur le dos, la respiration régulière. Elle s’approcha doucement de lui, retira une mèche de cheveux noirs qui barrait son visage d’ange en souriant. Il était tellement beau quand il dormait comme cela, tellement paisible…
Elle se glissa sous les couvertures et se lova contre lui après l’avoir embrassé sur le bout du nez. Bill frissonna au contact de la peau fraîche de sa femme et posa sa main sur une de ses hanches, toujours endormi. La jeune femme s’endormit ainsi, une main posée délicatement sur le torse du chanteur, l’autre main caressant doucement son ventre encore plat, d’un geste inconscient. | |
| | | Laurène. Ich Bin Da
Nombre de messages : 3482 Age : 30 Ma localisation : Vosges. Date d'inscription : 01/02/2007
| | | | agathe2007 Ich Bin Da
Nombre de messages : 2238 Age : 31 Ma localisation : la ou le vent m'emporte Date d'inscription : 29/03/2007
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Jeu 3 Juil 2008 - 17:33 | |
| trop bien ! c'est trop mimi la fin lol ! tin mais georg il abuse sur ce coup la ! t'as bien réparé les chose :p lol vivement la suite << I lOove U >> | |
| | | July. Automatisch
Nombre de messages : 14743 Age : 33 Ma localisation : New-York. [ 27 ] Date d'inscription : 19/02/2007
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Jeu 3 Juil 2008 - 18:39 | |
| Purée Filante. J'adore. J'aime. J'me drogue à ton histoire. Encore *_* | |
| | | [-°Piitiite No'°-] Heilig
Nombre de messages : 6158 Age : 32 Ma localisation : Devant mon ordi Date d'inscription : 10/03/2007
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Jeu 3 Juil 2008 - 19:07 | |
| C'est sublimissime <3 La suiite<3 | |
| | | Milietrom Hyperaktiv
Nombre de messages : 1572 Age : 33 Ma localisation : Dans mon monde (973) Date d'inscription : 07/08/2007
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Ven 4 Juil 2008 - 0:30 | |
| Maria-Eva inspira une bouffée de ventoline. Elle était stressée, c’était le cas de le dire. Pour la première fois depuis le vernissage, elle était invitée sur un plateau télé pour parler de ses dessins. Son exposition avait eu un succès certain auprès des critiques d’art, ce qui explique le fait qu’elle soit de plus en plus demandée dans le pays.
Elle jeta un regard à son ventre. Cela faisait six mois et demi déjà que son bébé grandissait en elle. Elle n’avait jamais été si épuisée de sa vie, même lorsqu’elle travaillait tous les soirs en studio avec Estelle et Jordan.
Sa grossesse était surveillée de très près par le gynécologue de l’hôpital. Maria-Eva n’avait jamais mangé autant de sa vie, et était dopée aux vitamines. Mais l’absence de ses médicaments se faisait sentir cruellement, surtout en ce moment où le bébé commençait à donner un concert de coups de pieds à travers son ventre. Elle avait beau avoir un tour de taille acceptable à ce stade de la grossesse, il n’en était pas de même pour le reste de son corps. Ses bras, ses jambes et son thorax étaient maigres comparés à son ventre imposant. Il lui était difficile de se déplacer longtemps, et chaque geste un peu trop brusque lui arrachait une grimace.
Qu’importe, elle avait cet air épanoui que prennent toutes les femmes en attente d’un enfant. Il suffisait de voir le grand sourire qu’elle affichait lorsqu’elle sentait bouger le petit fœtus. Elle ne savait toujours pas si c’était un garçon ou une fille, car sa maladie rendait les échographies à peine visibles et si floues que le gynécologue ne savait pas vraiment quoi en tirer. Mais à vrai dire, elle n’avait que faire du sexe de son enfant. Que ce soit un Bill miniature ou une petit fille, elle l’aimerait de la même manière.
La voix du présentateur se fit entendre dans les coulisses : - Bonsoir chers téléspectateurs, et bienvenue sur notre plateau. En ce jour du 9 septembre 2009, nous vous avons concocté une émission consacrée principalement aux arts. Notre première invitée, une dessinatrice de talent, a fait son premier vernissage en juin dernier, qui s’annonce pour le moment comme la meilleure réussite de cette année en matière d’expositions. Veuillez donc accueillir, avec vos applaudissements mesdames et messieurs, Mlle Maria-Eva Duponteuil, nouvellement Kaulitz.
La jeune femme entra sur le plateau quelques instants après. Elle fut soulagée de voir qu’aucune fan du groupe ne s’était apparemment décidée à venir ici pour la huer. C’était une raison de stresser en moins. Elle s’assit sur un fauteuil confortable et fit un petit sourire au présentateur, qui commença sa série de questions. - Bonsoir Maria-Eva, je suis très heureux de vous accueillir sur ce plateau. - Le plaisir est partagé… - Comment vous appeler, à présent que vous êtes mariée au chanteur de Tokio Hotel ? Duponteuil ou Kaulitz ? - Étant donné que je signe mes dessins de mon nom de jeune fille, j’aurai plutôt tendance à ce qu’on privilégie celui-ci, pour ne pas prêter à confusion les gens qui ne connaissent pas encore mon histoire. Mais cela ne me dérange absolument pas que vous m’appeliez par le nom de mon époux, puisque c’est légitimement le mien à présent. - Très bien. Mlle Duponteuil, vous dessinez depuis votre plus tendre enfance, c’est d’ailleurs comme cela que vous avez connu celui qui possède la galerie dans laquelle vous avez exposé votre travail. - Effectivement, j’avais pour coutume de le dessiner dans un parc et de lui offrir son portrait par la suite. Ce petit manège a duré pendant au moins quatre ans, avant qu‘il ne me contacte pour me faire part de son projet de m‘exposer. - D’après ses dires, il a tout de suite été touché par la façon dont vous exploitiez le regard de vos modèles pour y créer « l’histoire de leurs vies ». - Il exagère… Il est vrai que j’accorde beaucoup d’importance au regard dans mes œuvres et que je cherche à tout prix non pas à dessiner les gens comme tels, mais à exprimer en même temps les émotions qui font d’eux des êtres humains à part entière. Mais de là à dire que j’arrive à exprimer leur vie à travers leur regard, non. Je ne pense pas que mes modèles, qui sont pour la plupart des passants, ont une vie telle que vous vous l’imaginez en regardant leurs portraits. Je suis une simple dessinatrice, pas un devin. - Nous en prenons note. Cette exposition a également été l’occasion pour vous de tenter de créer un nouveau concept du dessin, qui aurait un rapport étroit avec la nature…Pouvez-vous nous en dire plus ? - Sous ces mots assez compliqués, le concept est assez simple en vérité. Dessiner un portrait est relativement facile en soi. Mais le travail devient tout de suite plus ardu lorsqu’on tente de représenter en même temps la nature qui s’exprime autour de votre modèle. Qui a déjà essayé de représenter de la neige, de la pluie, ou même le vent qui souffle sur les feuilles mortes au crépuscule d’un jour d’automne ? Ces éléments sont trop rapides et trop imprévisibles pour être dessinés avec précision. Pourtant, ils jouent sur les émotions humaines. Il suffit de voir des enfants épanouis jouer aux batailles de boules de neige, où des passants sombres sous leurs parapluies noirs pour se rendre compte que le temps influence nos humeurs. J’ai donc tenté, tout en dessinant mes portraits, d’ajouter ces éléments météorologiques et de montrer qu’ils ont eux aussi leur place dans nos croquis contemporains. - Que disent les gens qui sont passés à la galerie par rapport à cette touche personnelle sur vos dessins ? - Et bien beaucoup me disent qu’effectivement, cela permet de cerner encore mieux les émotions qui traversent les personnes dessinées. Je ne sais pas si j’ai pu arriver à atteindre cet idéal que je me suis donné. Mais je crois que je m’en suis assez rapproché, d’après les témoignages des visiteurs. Cela fait plaisir à entendre. - Vos dessins sont principalement basés sur des passants anonymes, comme vous nous l’avez expliqué plus tôt. Cependant, sur quatre ou cinq de ceux-ci, on peut voir des témoignages de votre enfance, et principalement de moments passés avec votre sœur jumelle… - Effectivement, certains dessins exposés représentent ma sœur Laïla. J’ai eu beaucoup de mal à les créer, car ils exposent une partie de mon enfance que j’avais tenté d’enfouir en moi depuis des années. J’ai consacré beaucoup de mon temps pour les dessiner, et cela n’a pas été facile de faire ressortir mes vieux souvenirs. Mais au final, je suis satisfaite de mon travail. Je crois avoir donné une image juste de celle qui fut ma moitié et ça a été une étape de plus pour m’affranchir de mon deuil. - En ce qui concerne votre sœur, vous lui avez également rendu hommage dans un autre domaine, la musique. Le single que vous avez sorti avec une amie de l’orphelinat où vous avez grandi à Paris a fait un véritable carton dans toute l’Europe. - Oui, je n’ai pas les chiffres des ventes en tête, mais Jordan m’a confirmé que c’était quelque chose d’énorme. - Vous avez affirmé il y a quelques mois qu’en aucun cas vous ne recevrez les recettes de vente, car ce single a été crée pour rendre hommage à votre sœur, et non pour vous rapporter de l’argent. Où ira donc tout cet argent ? - Nous nous sommes décidés dès le départ Jordan, Estelle et moi à partager nos bénéfices en deux parts. Une part ira à une association, qui s’occupe de trouver une famille d’accueil aux orphelins d’Europe ; l’autre part sera reversée aux centres de recherches qui se sont spécialisés dans les maladies génétiques. J’ajoute qu’il en sera de même pour l’argent que je recevrai grâce à l’exposition, s’il s’avère que je toucherai vraiment une grosse somme. Mon souhait est que les enfants à venir n’aient pas à connaître les conditions de vie qui furent les miennes, et je serai vraiment heureuse si on m’apprenait que l’argent versé a servi à donner une famille à des orphelins de naissance, ou à administrer des traitements plus efficaces aux enfants victimes de maladies génétiques pour le moment incurables. - Ces paroles concluront notre entretien. Il ne nous reste donc plus qu’à vous souhaiter une bonne continuation, et une heureuse fin de grossesse. Espérons que l’enfant à venir ne retardera pas de trop une nouvelle exposition. - Merci bien. De toute façon, ma prochaine exposition est fixée à dans cinq ans. J’aurai tout le temps pour combiner mon travail et l’éducation de mon bébé. Au revoir ! - Au revoir Maria-Eva. La musique se remit en place. La jeune femme sortit sous les applaudissements du public. Sur le chemin du retour, elle se dit qu’elle n’aurait pas dû parler de sa prochaine exposition, qui ne risquait pas d’avoir lieu puisqu’elle était condamnée à mourir avant. Mais qu’à cela ne tienne. C’était plutôt bon signe si elle continuait de se projeter dans le futur, même si elle savait ses jours comptés.
[…]
Maria-Eva entra dans l’appartement, qui était vide, et pour cause : les garçons étaient en tournée depuis deux mois. Il ne leur restait que deux concerts à assurer avant qu’ils ne profitent de longues vacances bien méritées. Quant à Véro et Franziska, elles rendaient visite à la mère des jumeaux avec Maé et Tanya, et ne devaient rentrer que tard dans la nuit.
Au même moment, Estelle ouvrit la porte de la chambre de Georg, des affaires de rechange à la main. Elle fit un grand sourire à son amie. (Tu étais superbe pendant ton passage à l’émission.) Elle lui fit la bise, et Maria-Eva la regarda, intriguée. - Tu n’étais pas sensée danser avec Jordan ce soir ? (Notre prof est malade. Le cours a été annulé, ce qui n’est pas pour me déplaire. Je ne sens plus mes jambes depuis quelques temps.) - C’est bien dans un mois que vous passerez l’examen pour entrer en deuxième année, non ? (Ouais, c’est bien ça. Je sens que je vais m’écrouler de fatigue avant. On n’arrête pas en ce moment Jordan et moi.) - Au moins tu es dispensée des nuits blanches depuis que Georg est parti en tournée, répliqua Maria-Eva avec un sourire. Le visage d’Estelle s’assombrit. (J’aurai encore préféré passer mes nuits avec lui. Je dors mal lorsqu’il n’est pas là. Son lit paraît trop grand pour la pauvre solitaire que je suis.) - Il sera là dans une semaine, tu auras bien le temps de te sentir moins seule après ça. Je t’avoue que je ne suis pas pressée que Bill revienne… Bébé tient assez chaud pour trois et je suffoque dans mon sommeil, même lorsque les fenêtres sont grandes ouvertes. (C’est l’inconvénient de ressembler à une baleine alors que l’été n’est pas encore tout à fait terminé.) fit Estelle en lui tapotant doucement l’épaule en signe de compassion. Elle bailla, puis s’étira longuement. (Bon, je vais aller me doucher. Ne fais pas de bêtises hein ? Ça ne me prendra que cinq minutes. Et après on va se faire une soirée coca-pizza-glace-au-chocolat-avec-plein-de-crème-chantilly) - Je ne suis pas sûre que c’est un repas très sain pour le bébé ça… Estelle leva les yeux au ciel. (Bill et toi vous êtes des fanatiques de ce genre de repas, alors je ne vois pas pourquoi bébé ne serait pas coulé dans le même moule au niveau de la bouffe.) Elles éclatèrent de rire. (Allez j’y vais, sinon le salon va empester la sueur. Profite-en pour décongeler la pizza.) La petite-amie de Georg se dirigea vers la salle de bain en sifflant doucement.
Maria-Eva écouta le répondeur de l’appartement. Bill lui avait laissé un message où, comme Estelle, il la félicitait de son passage à la télé et rajoutait qu’ils allaient commencer le concert dans quelques minutes. Les autres lui passaient également le bonjour et lui demandaient de prendre soin d‘elle et du bébé. Elles les entendaient se lancer des vannes depuis la loge. Cela lui rappela les moments passés avec eux en tournée, et c’est avec un sourire nostalgique qu’elle reposa le combiné sur son support.
Après cela, la future maman mit le four en mode décongélation et ouvrit le congélateur. Malheureusement pour elle, la pizza était tout en haut de celui-ci, et elle était obligée de se mettre sur la pointe des pieds pour l’atteindre. Elle parvint à grand-peine à sortir la pizza, et la posa près de l’évier.
Une douleur intense la saisit alors au bas-ventre. Elle se plia en deux et s’écroula au sol, gémissant sa souffrance. Elle tenta bien de se remettre debout, mais la douleur était si violente qu’elle pouvait à peine aligner deux pensées cohérentes. Elle réussit tant bien que mal à appeler Estelle. Cette dernière sortit en trombe de la douche habillée à la va-vite avec un peignoir, les cheveux encore dégoulinants d’eau. *Eh merde !!!!* pensa la jeune fille en voyant du sang couler sur le carrelage au niveau de l’entrejambe de son amie. - Estelle, je vais le perdre, je le sens, je vais le perdre ! s’angoissa Maria-Eva, tandis que sa voix se faisait de plus en plus éteinte. (Calme-toi, ça va aller ! Où es ton biper ?) - Sur la… la table du salon… sous les croquis que j’ai fait ce matin. Elle se tordit encore une fois de douleur, puis perdit connaissance. Estelle courut dans le salon et appuya sur le biper d’une main tremblante. Les urgences ne mettraient pas plus de cinq minutes à intervenir, mais est-ce qu’il ne serait déjà pas trop tard ?
Elle revint vers Maria-Eva et lui serra la main, en adressant des prières au ciel pour qu’il arrange les choses au plus vite, et pour que ni le bébé ni la jeune femme ne périssent. | |
| | | Milietrom Hyperaktiv
Nombre de messages : 1572 Age : 33 Ma localisation : Dans mon monde (973) Date d'inscription : 07/08/2007
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Ven 4 Juil 2008 - 0:32 | |
| Et voilà la suite de ce chapitre (désolée, j'ai encore dépassé la longueur autorisée) Bizzzzzz Milie ___________________________ […]
Les garçons venaient de terminer leur concert. Ils étaient littéralement épuisés. Ils avaient vraiment donné tout ce qu’ils avaient à leurs fans, qui avaient fait de même.
Alors qu’ils reprenaient leurs esprits calmement dans leur loge, le portable de Bill sonna. Ce dernier regarda son portable en fronçant les sourcils. - C’est qui ? fit Tom en lui lançant un regard intrigué et amusé en même temps. - Jordan, répondit Bill en décrochant, ne comprenant toujours pas pourquoi ce dernier l’appelait. Hallo? - Ouais Bill c’est Jordan. - Qu’est-ce qui se passe ? - Maria-Eva a fait une fausse couche il y a quelques heures. Comme elle était enceinte de plus de six mois les médecins ont pu sauver le bébé et l’ont transféré directement en couveuse. Mais ils ont été obligés de la plonger elle dans un coma artificiel. Elle est très mal. Ils pensent qu’elle ne tiendra pas la nuit parce qu’elle est trop faible et que sa maladie a atteint le point où ils ne peuvent plus rien faire pour la sauver. Et je n’ai pas bien compris pourquoi, mais les médecins veulent te voir. Je crois… je crois qu’ils veulent que tu leur donnes ton accord avant de la débrancher. Le visage de Bill s’était décomposé au fur et à mesure que Jordan lui expliquait la situation. Les autres le regardaient, comprenant que quelque chose n’allait pas. - Je… Dis-leur que je suis à Düsseldorf et que j’arrive dans maximum deux heures. Je ferai de mon mieux pour venir au plus vite mais s’il-te-plait, supplie-les d’attendre mon retour avant de prendre une décision par rapport à elle… - Oui, bien sûr, je leur transmettrai tout cela. Essaie de ne pas te tuer sur la route en revenant, ça serait vraiment con. - Ça ne sera pas une grande perte pour le monde comparée à celle qui risque de se produire, fit le chanteur avant de raccrocher. Tom s’approcha, tandis que son frère restait immobile, le regard fixe. - Bill ? tenta-t-il. Celui-ci sembla reprendre ses esprits et regarda son frère. - Je retourne à Hambourg. Maria-Eva a accouché prématurément. - Quoi ? - Le bébé est sauf, mais elle… enfin, les médecins veulent me voir. D’après eux, elle va… elle va mourir dans la nuit, elle est beaucoup trop faible. Georg et Tom jurèrent sourdement. Gustav quant à lui ouvrit la porte de la loge et appela Saki. - Qu’est-ce qui se passe les jeunes ? Pourquoi vous tirez cette tête d’enterrement ? - Saki, ce n’est pas le moment de faire de l’humour, répondit Gustav. Maria-Eva a accouché. - Maintenant ? - Oui, maintenant, continua Bill. Et elle est très mal en point. Les médecins ont demandé que je vienne d’urgence. Est-ce que tu pourrais m’amener à Hambourg ? - Ma voiture est sur le parking de derrière, mais David n’apprécierait pas que tu quittes la tourn… - David comprendra, le coupa Tom. Je me charge de lui expliquer la situation avec Georg et Gustav. - Ok. Viens avec moi alors, termina le garde du corps en sortant de la loge. Et les autres, ne faites pas de bêtises en mon absence sinon David va me faire écarteler. Bill suivit Saki en silence, la tête pleine à craquer de questions sans réponse, la peur au ventre et le cœur battant la chamade._________________________ Rassurez-vous, vous aurez la suite bientôt. Je ne suis pas non plus une sadique de la pire espèce avec mes lectrices. Bonne nuit à toutes Bizzzzzzz Milie | |
| | | Calypso. Administratrice
Nombre de messages : 16769 Age : 35 Ma localisation : Paris Date d'inscription : 11/11/2007
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Ven 4 Juil 2008 - 1:03 | |
| Si elle meurt je te tue mais d'une belle mort tant fait pas si le bébé meurt je te tue aussi et si ils sont pas heureux ben jte tue aussi en gros dans tout les cas tu peri avec eux MDR jsuis sadique moi suite j'adore | |
| | | Milietrom Hyperaktiv
Nombre de messages : 1572 Age : 33 Ma localisation : Dans mon monde (973) Date d'inscription : 07/08/2007
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Ven 4 Juil 2008 - 1:34 | |
| - Ki§@ a écrit:
- Si elle meurt je te tue
mais d'une belle mort tant fait pas si le bébé meurt je te tue aussi et si ils sont pas heureux ben jte tue aussi en gros dans tout les cas tu peri avec eux MDR jsuis sadique moi suite j'adore Je crois que je n'ai pas beaucoup d'alternative... XD je crois que tu seras surprise. Enfin bref, je n'en dis pas plus. Bizzzzzzz Milie | |
| | | Calypso. Administratrice
Nombre de messages : 16769 Age : 35 Ma localisation : Paris Date d'inscription : 11/11/2007
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Ven 4 Juil 2008 - 1:54 | |
| - Milietrom a écrit:
- Ki§@ a écrit:
- Si elle meurt je te tue
mais d'une belle mort tant fait pas si le bébé meurt je te tue aussi et si ils sont pas heureux ben jte tue aussi en gros dans tout les cas tu peri avec eux MDR jsuis sadique moi suite j'adore Je crois que je n'ai pas beaucoup d'alternative... XD je crois que tu seras surprise. Enfin bref, je n'en dis pas plus. Bizzzzzzz Milie non tu n'as pas le choix fais attention si c'est triste je te tue aussi
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| | | Milietrom Hyperaktiv
Nombre de messages : 1572 Age : 33 Ma localisation : Dans mon monde (973) Date d'inscription : 07/08/2007
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Ven 4 Juil 2008 - 2:23 | |
| Ouais ouais, j'avais bien compris que tu me tuerais si ça se terminerai de manière triste...
Bon moi j'vais au lit ^^ Vous aurez votre suite demain promis.
Bisous à tout le monde !!! Milie | |
| | | Calypso. Administratrice
Nombre de messages : 16769 Age : 35 Ma localisation : Paris Date d'inscription : 11/11/2007
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Ven 4 Juil 2008 - 2:34 | |
| De toute maniere tu n'as pas le choix choisit la musique et la couleur du cerceuil sa sera fait MDR BONNE NUIT <3 | |
| | | Laurène. Ich Bin Da
Nombre de messages : 3482 Age : 30 Ma localisation : Vosges. Date d'inscription : 01/02/2007
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Ven 4 Juil 2008 - 10:27 | |
| Tu nous gâte avec toutes ces suite =D Rhaan, tu m'a mis en stresse avec le dernier chapitre ;_;. Comme a dit Ki§@, si ça se termine mal, gar a toi =p | |
| | | CaCaHuète Heilig
Nombre de messages : 6360 Age : 32 Ma localisation : Nancy [54] Date d'inscription : 04/04/2007
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Ven 4 Juil 2008 - 11:59 | |
| Enfin j'ai ratrappée mon retard! La dernière suite m'a mise les larmes aux yeux je ne veux pas qu'elle meurt!! Ah non,non tu ne fait pas ça hein! =P | |
| | | agathe2007 Ich Bin Da
Nombre de messages : 2238 Age : 31 Ma localisation : la ou le vent m'emporte Date d'inscription : 29/03/2007
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Ven 4 Juil 2008 - 15:05 | |
| | |
| | | lalaline Schrei
Nombre de messages : 201 Age : 32 Ma localisation : Sur un siège ... Date d'inscription : 06/12/2006
| | | | [-°Piitiite No'°-] Heilig
Nombre de messages : 6158 Age : 32 Ma localisation : Devant mon ordi Date d'inscription : 10/03/2007
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Ven 4 Juil 2008 - 21:00 | |
| La suiite<3 J'ai pas envie qu'elle meurt!!!!! | |
| | | Milietrom Hyperaktiv
Nombre de messages : 1572 Age : 33 Ma localisation : Dans mon monde (973) Date d'inscription : 07/08/2007
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Sam 5 Juil 2008 - 6:43 | |
| Il était plus de minuit lorsque Bill entra dans le hall de l’hôpital. Estelle vint le prendre dans ses bras dès qu’elle l’aperçut, les larmes aux yeux. (Bill, je suis désolée. J’étais seule dans l’appartement avec elle, et lorsque les secours sont arrivés, ils n’ont pas compris tout de suite ce que je leur expliquais. Si seulement je n’avais pas été muette, peut-être qu’ils auraient pu intervenir bien avant et qu’elle ne serait pas dans cet état…) - Arrête Estelle, tu te fais du mal, lui murmura Bill en la prenant à nouveau dans ses bras. Elle était malade depuis bien longtemps, les médecins avaient prédit que ce genre de choses arriverait, que la maladie continuerait à avancer. Même si tu avais pu leur expliquer la situation normalement, je doute qu’ils eussent pu faire grand chose de plus. Allez, calme-toi. Tout espoir n’est pas perdu. Ils…ils peuvent encore la sauver, j’en suis persuadé.
Il se doutait bien qu’elle savait qu’il n‘était pas aussi persuadé que ça par ce qu‘il affirmait. Il s’accrochait à son espoir comme un lierre à un mur, mais il ne tiendrait pas longtemps. Les éléments donnés par Jordan ne laissaient guère de place aux qui propos. Et même s’il refusait même d’y songer, l’idée que Maria-Eva allait mourir s’insinuait dans son esprit comme un poison mortel.
Estelle le conduisit dans une salle d’attente où se trouvaient Jordan et Véro. Franziska était restée à l’appartement avec Maé et Tanya, comme le lui expliqua Véronica lorsqu’il lui posa la question. Ils avaient tous une mine terrible, ce qui fit sombrer un peu plus bas le moral du chanteur.
Ils restèrent silencieux un instant. Un silence plombé, que détestait Bill. Il ne supportait pas cette attente silencieuse et oppressante. Elle faisait augmenter sa peur, qui lui faisait déjà le même effet que s’il avait des serpents qui se tortillaient dans son bas-ventre.
Le docteur Klein, qui avait suivi la grossesse de Maria-Eva en collaboration avec son collègue gynécologue, s’approcha du petit groupe et fit un mince sourire à Bill lorsqu’il le reconnut. - Mr Kaulitz ? - Vous vouliez me voir docteur ? demanda Bill en se levant précipitamment. - Effectivement, nous avons besoin de vous pour prendre des décisions en ce qui concerne la santé de votre épouse. Comme ce monsieur vous l’a sûrement expliqué, répondit-il en désignant Jordan, nous l’avons plongée dans un coma artificiel. Nous n’avions pas d’autres alternatives pour prendre le temps de réfléchir. L’accouchement aurait pu se terminer plus mal, avec la mort d’un des bébés. Heureusement, ils s’en sont très bien sortis. - Un des bébés ? répéta Bill, croyant avoir mal entendu. - Oui, reprit le docteur en le regardant bizarrement. Votre femme a accouché de faux jumeaux. On ne vous l’a pas précisé ? Estelle baissa la tête. (Jordan m’a mal comprise. J’ai dit que les bébés étaient sauvés, il a compris le bébé, parce que je tremblais beaucoup en faisant mes signes. Quand je m’en suis rendue compte, il avait déjà fini de téléphoner. Pardon Bill, je comptais te le dire avant que le docteur n‘arrive.)
Bill se sentit défaillir, mais il se ressaisit. Il aurait tout le temps de réfléchir à la responsabilité qu’induisait le fait qu’il était devenu papa de jumeaux plus tard. Pour l’instant il devait s’occuper de l’état de santé de leur mère, et prier pour qu’elle ne le laisse pas seul avec deux bébés sur les bras. Il fit donc un signe à Estelle, pour la rassurer. Ce n’était pas grave s’il n’avait été mis au courant que maintenant. - Votre épouse, continua le docteur, a perdu beaucoup de sang lors de l’accouchement. Nous avons essayé de lui faire des transfusions sanguines pour réguler cela, mais son corps les a rejetées violemment, comme nous le craignions. Elle a perdu connaissance plusieurs fois de suite et vomi plus que de raison lors des transfusions. Pour éviter de l’affaiblir encore plus, nous l’avons plongée dans le coma, en attendant votre venue. Bill se mordit les lèvres pour masquer quelque peu les émotions douloureuses qui le saisissaient. - Vous attendiez juste que je vous donne mon accord avant de la débrancher, c’est cela ? Le docteur hésita. - Cela serait vraiment la décision à prendre en dernier recours. - Mais n’est-il pas déjà trop tard pour agir ? Les transfusions ont échoué, comme vous me l’avez dit, et c’est le seul traitement d’urgence qu’on peut lui appliquer qui donne un semblant de résultats… - C’était le seul traitement qu’on pouvait lui donner avant, souligna le docteur. Bill le regarda, une lueur d’espoir dans le regard. - Les chercheurs ont donc trouvé un moyen de modifier le gène porteur de la maladie ? demanda-t-il prudemment, n’osant pas y croire. - Ils ont fait plusieurs expériences de transfert de cellules souches saines dans la moelle épinière qui ont porté leurs fruits sur des souris malades, et un chien. Mais ils n’ont encore jamais fait cette opération sur des êtres humains, parce qu‘il n‘est pas encore totalement sûr. Les risques de mauvais acheminement de l’oxygène dans le sang restent élevés chez les cobayes utilisés, et on a relevé chez certains d’entre eux un handicap moteur. De plus, il n’est pas sûr que le transfert soit une totale réussite, et certains globules rouges peuvent rester porteurs de la maladie. Bill resta un instant silencieux, tous les regards tournés vers lui. - Docteur, je ne vous demande qu’une chose, et répondez-moi franchement : A-t-elle une chance de sortir indemne de l’opération ? A-t-elle seulement une chance de survivre si je choisis de la faire opérer ? - Il y a de grandes chances qu’elle survive, si cela se passe comme les transferts sur nos cobayes, oui. Je ne peux malheureusement pas vous promettre qu’elle s’en sortira sans dommages, cependant j‘ai foi en elle. Cette jeune fille m’a toujours impressionnée par la combativité dont elle faisait preuve face à sa maladie. Elle serait morte depuis longtemps à mon avis si elle n’avait pas eu cette envie de s’en sortir qui ne lui a jamais fait défaut. Le docteur se redressa quelque peu, l’air grave. - Je ne porterai en aucun cas un jugement sur vous par rapport à la décision que vous prendrez. Seulement, si vous refusez de faire le transfert de cellules souches, je donnerai l’ordre de la débrancher, parce qu’elle ne tiendra pas jusqu’au matin sans soins et que je préfère lui éviter une souffrance supplémentaire avant qu’elle ne meure.
Le chanteur regarda ses amis et sa cousine, perdu dans ses pensées. Il se souvint alors de ce qu’il avait dit à Maria-Eva six mois plus tôt, lorsqu’elle hésitait à avorter. « Tu sais, en avortant, tu voues ton bébé à une mort certaine. En le gardant, il peut mourir alors que son petit cœur avait commencé à battre, certes. Mais il existe un espoir pour qu‘il naisse et grandisse, aussi infime soit-il. » * Tu sais Bill, pensa-t-il, si tu refuses le transfert, elle claque. Si tu l’acceptes, elle peut mourir, ou rester handicapée à vie, ou même ne pas guérir sensiblement. Mais elle a un espoir de s’en sortir sans être touchée et de voir nos enfants grandir, aussi infime que soit cet espoir. N’est-ce pas le plus beau cadeau que tu pourrais lui faire, à elle qui a grandi sans mère et qui ne voulait pas que le même schéma se reproduise avec elle ?* - Je… j’accepte le transfert, finit-il par dire en regardant le docteur dans les yeux. Ce dernier hocha la tête. Véro, Estelle et Jordan eurent un petit sourire. Il avait fait le bon choix à leurs yeux. - Très bien. Nous allons l’emmener rapidement au bloc, termina le docteur. Cependant, continua-t-il en lançant un regard à Bill, je vous autorise à la voir un court instant avant, pour lui expliquer ce qui va se passer pour elle. Elle est toujours dans le coma, mais elle devrait pouvoir vous entendre. - D’accord, j’y vais. - Pas plus de deux minutes. - Je ferai en sorte de ne pas prendre trop de temps. (Dis-lui qu’on est tous avec elle, et qu‘on ne veut pas que notre dessinatrice préférée crève.) fit Estelle, une nouvelle fois au bord des larmes. Bill hocha la tête et suivit le docteur dans les couloirs qui l’amenaient à la jeune femme.
[…]
Elle était allongée dans un lit blanc, avec plein de fils et d’aiguilles plantées dans sa peau, un masque à oxygène sur le visage. Le cœur de Bill se serra.
Il ne l’avait jamais vue aussi pâle. Les yeux cernés, la peau laiteuse et les veines bleuâtres visibles sur ses bras, elle était encore plus maigre que ce qu’il avait craint. Sa grossesse lui avait prit les pauvres rondeurs qu’elle avait réussi à prendre au cours de leur vie commune. Il prit délicatement ses petites mains inertes dans les siennes, en veillant à ne pas toucher les perfusions qui les sillonnaient.
Il avait peur. Peur que tout ne se passe pas comme prévu. Ça le faisait trembler de tout son corps. Sa gorge n’avait jamais été si nouée. Il soupira, puis se décida enfin à parler à sa jeune épouse. - Ma belle… j’ai eu peur tu sais quand on m’a appris que tu avais accouché prématurément. Mais c’est rien à côté de ce que je ressens maintenant. Nos bébés sont saufs à présent. Oui, nos bébés. Tu l’avais prévu ça, que tu ferais des faux jumeaux ? On peut dire que la nature t’a fait un cadeau de plus. Je sais même pas si c’est deux garçons, deux filles ou un de chaque sexe. Je ne les ai même pas encore vus. Ils attendront un peu, parce qu’ils sont apparemment en bonne santé d‘après ce que disent les médecins, et que je dois pas m‘inquiéter pour eux. C’est toi qui va pas bien. On m’a tout de suite amené à toi, et tu sais, rien n’a marché. Même les transfusions, rien. T’es trop faible d’après eux. Et tu… t’es presque sûre de mourir cette nuit. Il ravala les larmes qui commençaient à perler le long de ses joues. - Le docteur Klein m’a dit qu’on a trouvé un nouveau traitement, mais qu’il n’a jamais été testé sur des hommes. Tu sais, un truc qui modifie directement le gène qui te donne ta maladie. J’ai accepté qu’on t’opère, parce que même s’il est pas encore totalement au point, je crois en sa capacité de te guérir. J’ai envie d’y croire de toutes mes forces. Maria-Eva, je ne sais pas si tu m’entends. Mais je t’aime. J’ai besoin de toi pour continuer à vivre. Et nos bébés, comment je pourrai les élever tout seul ? Il leur manquera toujours leur maman pour leur raconter leur histoire le soir, ou les bisous magiques, ceux qui calment tout de suite les bobos… et plein d’autres conneries que seules les mamans savent faire. Eh dis, comment je leur expliquerai que t’es partie rejoindre les anges, alors que ce sont des petits anges eux aussi ? Et comment je pourrai leur justifier le fait que je pleure chaque fois qu’on parle de toi ? Il refoula un sanglot et embrassa tendrement la main de la jeune femme. - Jordan, Estelle et Véro sont là dans la salle d’attente. Ils m’ont chargé de te dire qu’ils ne voulaient pas que leur dessinatrice préférée crève. Tom, Georg et Gustav ne devraient pas tarder eux non plus. Franziska elle s’occupe de Maé et Tanya. On va tous penser à toi pendant ton opération et tu sais, les seuls mots qu’on aura à l’esprit seront « tiens bon ». S’il-te-plait, continue à résister comme tu l’as toujours fait. On n’est rien sans toi. Rien du tout. Des grains de poussière perdus dans l’infinité de l’univers. Il ôta son alliance et la passa au doigt de Maria-Eva. - Au cas où tu perdrais espoir, tu sentiras toujours mon amour auprès de toi qui lui ne tarira jamais grâce à cette bague, murmura-t-il. J’espère qu’elle te donnera la force de continuer même si ton espoir fond comme neige au soleil. Je t’aime. Et si j’en avais eu le pouvoir, j’aurai échangé nos places sans hésiter. Tu ne méritais pas tant de souffrance. Je t’aime. Je t’aime. La porte de la chambre d’hôpital s’ouvrit. Il était temps pour lui d’y aller. Il regrettait juste de ne pas pouvoir l’embrasser une dernière fois. Il se contenta juste de lui baiser la main délicatement avant de retourner à la salle d’attente, le cœur lourd.
Dernière édition par Milietrom le Sam 5 Juil 2008 - 6:44, édité 1 fois | |
| | | Milietrom Hyperaktiv
Nombre de messages : 1572 Age : 33 Ma localisation : Dans mon monde (973) Date d'inscription : 07/08/2007
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Sam 5 Juil 2008 - 6:44 | |
| […]
Quand il fut arrivé, les autres membres du groupes étaient là. La présence de son frère rassura un peu Bill. Son fardeau lui semblait moins lourd.
Il n’eut pas le temps de s’asseoir. Ils lui apprirent qu’une infirmière de garde travaillant à la couveuse était passée peu de temps avant qu’il n’arrive. S’il le souhaitait, il pouvait voir les jumeaux quelques minutes. Les médecins avaient terminé de leur faire passer les examens de routine. Bien que maigres et tout petits, ils étaient assez vigoureux. Aucune trace de maladie n’avait été détectée, contrairement à ce qu’ils craignaient. *C’était sans doute la première bonne nouvelle de la journée*, songea Bill alors qu’il se dirigeait vers la couveuse accompagné de Véronica, qui avait tenu à venir avec lui.
La couveuse était plongée dans une semi-obscurité. Ils se dirigèrent en silence vers la partie réservée aux prématurés. Ils eurent de la chance, il n’y avait que qu’un berceau à cet endroit. Le cœur de Bill battait la chamade alors qu’il s’approchait des plaques de pvc qui recouvraient ces derniers pour les protéger un tant soit peu du milieu extérieur.
Il étaient là tous les deux, collés l’un à l’autre, enveloppés dans des vêtements très chauds. Un rose et un bleu. Une petite fille et un petit garçon. La peau rosée qu’il devinait toute douce, des petites mains potelées, des pieds enfermées dans des petites chaussettes. Il avait les larmes aux yeux.
C’était son fils et sa fille qui se trouvaient devant lui. Ceux qu’il avait créés avec l’amour de sa vie. Ils étaient tous petits par rapport aux autres bébés qu’il avait déjà vus, certes, mais ils étaient les plus beaux de la terre, parce qu’il était leur papa. Ils avaient un tout petit tube dans le nez, et cela lui remis en mémoire la vision de Maria-Eva percée de toute part par des aiguilles. La peur revint en lui pour remuer violemment ce qui lui restait de boyaux.
Soudain, sans qu’il ait pu s’y attendre, la petite fille ouvrit ses yeux tout grand et le fixa, interloquée. Elle avait les yeux de sa maman. Elle tendit sa main pour toucher la plaque de pvc, juste à côté de lui. Et lui toucha également du bout des doigts ce plastique fin qui la séparait de lui. Elle l’observa encore un peu, puis bailla et se retourna pour se coller à nouveau contre son frère. Bill pleurait sans s’en apercevoir.
Il les contempla un long moment, puis alla s’appuyer contre le mur, se cognant la tête contre le béton glacial. Véronica le serra dans ses bras. Il se laissa aller à l’étreinte chaude de sa cousine et sanglota sur son épaule tandis qu‘elle le berçait doucement pour le calmer. - Qu’est-ce qu’on va devenir si elle meurt ? Qu’est-ce qu’on va devenir tous les trois ? lui demandait-il de temps en temps, d’une voix rendue hésitante par les larmes qui coulaient le long de ses joues. - Elle ne va pas mourir, murmura Véronica tandis que les larmes commençaient à la gagner elle aussi. - Et si jamais elle meure quand même ? - Je ne veux pas penser que cela puisse arriver. Mais Bill, si ça arrive vraiment, si elle nous quitte, on ne va pas te laisser seul avec les deux minimoys à qui vous avez donné naissance. On t’aidera à les élever, et tu pourras continuer ta carrière avec le groupe en même temps… - Si elle meure, ma vie est finie… j’arrêterai le chant, le groupe, tout. Je ne pourrai pas vivre sans voir l’étincelle d’espoir qui habite ses yeux. Ça serait trop dur. - Oh Bill… elle ne mourra pas. Garde confiance. L’opération vient tout juste de commencer. Elle n’aimerait pas te voir dans cet état. Cette dernière parole sembla le calmer. Il sécha peu à peu ses larmes et calma les spasmes qui le secouaient. - Tu as raison. Tout n’est pas encore fini. Il revint vers le berceau, où les deux bébés dormaient sagement. Il caressa du bout des doigts la plaque de plastique, comme s’il espérait les atteindre. Puis, il leur envoya à tous deux des baisers avec la main, et sortit de la couveuse, suivie de Véronica.
- Véro ? - Hmm? - Je ne ressemble à rien comme ça n’est-ce pas ? Avec mon maquillage qui a dû couler, les cernes de cette nuit blanche, mon teint sûrement blafard et mes cheveux en pétard… Elle l’observa un instant et rit doucement. - Non, c’est vrai, tu ne ressembles à pas grand-chose. Tu as tout juste l’air d’un clochard qui n’a pas eu sa dose de crack ce soir. Il eut un mince sourire mélancolique. - Merci. Au fond tu n’es pas très loin de la vérité. Je n’ai pas eu ma dose de bonheur aujourd’hui. Et je me demande si j’en aurai de nouveau un jour. Ils se turent et rejoignirent les autres dans la sale d’attente. Le temps allait être long. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Sam 5 Juil 2008 - 12:04 | |
| non non non et non je suis d'accord avec arianne si elle meurt je lui donne mon feu vert pour te tuer fais attention elle est comment dire tres tres sadique et tu risque de soufrir c'est beau et c'est triste et sa m'enerve --' suite |
| | | Laurène. Ich Bin Da
Nombre de messages : 3482 Age : 30 Ma localisation : Vosges. Date d'inscription : 01/02/2007
| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) Sam 5 Juil 2008 - 13:24 | |
| Ah putaiiiiiiiiiiin x____________x Tu m'a mis les larmes aux yeux.
Mais elle ne PEUX PAS mourrire comme tu nous a promis a toutes une fin heureuse héhé. | |
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| Sujet: Re: [T]33 Kilos d'Espoir (4ème Topic) | |
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