[T]33 Kilos d'Espoir...[1er Topic]

elle est ou cette chouiteee ^^

La swiiiite =)


Je naime trop c'est génial =)

Elle rentra dans le vestibule, essayant de faire le moins de bruit possible. Lentement, elle mit la clé dans la serrure et la tourna. Un petit cliquetis se fit entendre. Elle rentra, prenant soin de fermer la porte derrière elle.

Le studio était plongé dans le noir. Les garçons n'étaient pas encore là. Elle n'osait pas allumer la lumière. Cela aurait paru trop suspect. Elle trouva à tâtons une caisse, et se cacha derrière.

Dans le noir, le silence l'oppressait. Elle avait l'impression que les murs se rapprochaient d'elle et essayaient de l'écraser. Cette idée lui fit froid dans le dos. Elle retint un gémissement, sentant une douleur soudaine lui comprimer le bas-ventre. Elle se plia en deux. Que lui arrivait-il? C'était bien la première fois qu'elle réagissait comme ça. Elle qui d'habitude adorait l'obscurité de la nuit...

Des voix se rapprochèrent, et la lumière s'alluma. Les garçons étaient enfin arrivés au studio. Maria-Eva retint un soupir de soulagement, et se redressa légèrement. La douleur était toujours là, mais elle essayait de l'oublier. La respiration légèrement saccadée, elle s'avança vers la caisse manquante, prenant soin de ne pas trop avancer, pour ne pas se faire voir.

Gustav était déjà assis à la batterie. L'air sérieux, il observait Tom et Bill parler entre eux.
- Mais enfin Bill, réfléchis ! Elle t'a menti, c'est certain !
- Moi je te dis que non.
- Bill, pour l'amour du ciel ! Elle te dit qu'elle va au parc, plus de deux heures avant son rendez-vous. ça ne te semble pas un peu louche?
- Pas du tout, répondit Bill. Je me l'imagine bien assise sur un banc à dessiner pendant deux heures.
- Et bien moi, je ne peux pas ! Je l'imaginerai bien partout pendant deux heures, sauf au parc. D'ailleurs, qu'est-ce qui nous dit qu'elle est vraiment chez le médecin?
- Tom, tu te prends trop la tête à imaginer des scénarios pas possibles, dit Georg. Tu ne pourrais pas, ne serait-ce qu'une seconde, lui faire confiance, et arrêter de te poser des questions?
- Non, désolé, je ne peux pas. On ne peut pas faire confiance aux nanas. Et celle-là elle me parait encore plus louche que les autres.

Le coeur de Maria-Eva se serra. Tom n'avait pas tout à fait tort sur elle, au fond. Ses mots lui faisaient mal. Et sa douleur au bas-ventre s'intensifiait.
- Celle-là, comme tu dis, s'appelle Maria-Eva, répondit Gustav, sortant finalement de son mutisme. Tous les matins, elle reste avec moi, alors que tu dors comme une marmotte. Après ces heures passées ensemble tous les deux, je puis t'assurer que c'est une fille bien. Elle a toute ma confiance.
- Tu es trop influençable Gustav.
- Peut-être pour certaines choses. Mais pas en ce qui concerne la confiance que je donne.
Un silence s'installa, pendant lequel Tom dévisagea les autres membres.
- Ne parlons plus de ça, fit-il finalement. Je n'ai pas envie de m'engueuler avec vous à cause d'une fille. On a un pari à mettre en place, il me semble.
- Très juste, répondit Gustav. Mais il faudrait peut-être que vous vous entraîniez avant, Georg et toi, parce que si vous tentez le pari à froid, je suis sûr de gagner.
- Arrête, le pari on le gagnerait haut la main, même sans échauffement, fit Tom avec un grand sourire.
- Vantard, s'écria Bill
- Et fier de l'être.
Il prit une guitare et l'accorda soigneusement. Georg, qui avait déjà accordé sa basse, s'entraînait sur des accords.

Maria-Eva profita de cette petite pause accordage pour sortir son bloc de feuilles de son sac, ainsi que son fusain, qu'elle tailla soigneusement. Elle voulait que ses dessins soient parfaits, parce que c'était à Gustav qu'elle les donnerait.

Puis, les garçons entamèrent le début de Ich Brech Aus. Ils le faisaient d'abord au rythme normal, pour bien s'imprégner de la musique. Maria-Eva écoutait, impressionnée par l'énergie qui se dégageait de la mélodie de la chanson. Bill se mit à chanter. Maria-Eva trouva qu'il avait une belle voix, envoûtante et mystérieuse, presque androgyne. Elle se rappella soudain la raison pour laquelle elle était venue, et se mit à dessiner, les doigts tremblants légèrement d'émotion. Elle aimait leur musique, maintenant elle en était sûre.

Ils enchainèrent sur plusieurs autres chansons, dont elle ignorait le nom, mais qui donnaient autant envie de bouger que la première. Puis, Gustav tapa sur la batterie avec sa baguette, comme les hommes qui donnaient la cadence dans les galères romaines dans l'Antiquité.
- Vous êtes prêts? demanda-t-il à Tom et Georg.
- Et comment ! fit Tom en lançant un franc sourire à Georg.
- Alors c'est parti ! répondit Gustav, cessant soudain de frapper sur sa batterie pour permettre à Tom de commencer l'introduction du morceau.
Tom joua. Maria-Eva remarqua qu'il avait vraiment augmenté le tempo, et même plus que ce qui était prévu au départ quand ils avaient parié. Elle mit sur le côté le dessin qu'elle avait commencé, et prit une autre feuille, soudainement inspirée. C'était lui qu'elle devait dessiner en ce moment, elle en était persuadée. Il dégageait une telle énergie dans le studio en jouant qu'elle en avait des frissons. Les sons de la basse de Georg rejoignirent la mélodie jouée par Tom. Le pari était lancé.

Une minute passa, puis deux. Les garçons jouaient toujours, aidés de Gustav, qui s'efforçait de garder un tempo constant, et de Bill, qui les guidait par le chant. De la sueur commençait à perler sur le front de Georg. Maria-Eva pouvait voir ses mains se crisper sur le manche de sa basse. Tom, quant à lui, commençait à prendre un léger retard par rapport au tempo. Ils fatiguaient. Les secondes leur paraissaient une éternité.

Soudain, Tom cria, et secoua sa main. Il avait une crampe. Les autres arrêtèrent de jouer.
- Tom, je vais te tuer ! s'écria Georg. Il te restait à peine 10 secondes à jouer, et on avait gagné le pari !
- Désolé Georg, fit Tom, la voix saccadée. Ma main m'a trahie.
Un petit silence s'installa, qui fut soudainement écarté par les applaudissements de Bill.
- Les gars, je n'ai qu'un mot à dire, c'est "wouaouh", fit Bill, émerveillé. Vous avez été superbes.
- C'est le cas de le dire, reprit Gustav, d'une petite voix.
Il était aussi épuisé que Georg et Tom, si ce n'était plus. Après tout, il avait géré un rythme infernal pendant près de trois minutes...
- On fait une pose les gars, je vais vous chercher de l'eau, fit Bill en sortant du studio.
Un silence suivit son départ. Les trois garçons reprenaient lentement leur souffle, et se remettaient de leurs émotions.
- Bill a raison les gars, vous avez assuré. J'ai presque honte de te dire que tu as perdu ton pari, Georg.
- Un pari est un pari...ça m'a appris au moins où étaient nos limites.
- De quelles limites tu parles? fit Tom, lui lançant un regard amusé. Un peu d'entrainement, et on pourra jouer à ce rythme en concert !
- Tu joueras le morceau tout seul alors, gros malade, répondit Georg. Tu as vu comment on s'est vidé de notre énergie? On ne tiendra jamais tout un concert si on joue Ich Brech Aus à ce rythme...
- Dommage...il déchirait, ce rythme.

Bill revient avec deux bouteilles et quatre verres. Il servit tout le monde puis s'avança vers les caisses, pour boire tranquillement son verre en s'asseyant sur une d'entre elles, comme il en avait l'habitude. Le coeur de Maria-Eva manqua un battement. Il marchait dans sa direction, elle allait se faire repérer. Son inconscient lui dictait de courir, mais son corps refusait de bouger.

Bill s'avançait toujours. Il fit soudain un bond en la voyant.
- Qu'est-ce qui t'arrive Bill? lui demanda Georg, inquiet.
Bill regarda Maria-Eva, étonné. Elle se mit un doigt sur la bouche, le suppliant ainsi de se taire.
- Bill?
- Rien, j'ai vu une araignée, fit Bill après un instant d'hésitation.
Tom, et Georg éclatèrent de rire.
- Toi et tes araignées alors...
Gustav regardait Bill. Il pensait savoir la raison de son trouble. Mais, comme il redoutait la réaction de Tom s'il savait ce qui se passait, il ne dit rien. Il sourit juste à la fausse caisse qui cachait Maria-Eva.

Maria-Eva soupira, et remercia Bill du regard. Mais elle était néanmoins déçue. Elle avait espéré qu'elle resterait inaperçue plus longtemps. Mais tant pis. Maintenant, Bill et Gustav savaient.

- Bon, dit finalement Georg, qu'est-ce qu'on fait, on joue encore un peu ou on se tourne les pouces?
- Moi personnellement je suis crevé, dit Gustav.
- Pareil pour moi, continua Tom.
- Moi je suis ok pour continuer, vu que je n'ai pas fait grand chose, mais il faut avoir pitié du batteur et du guitariste, Georg...Regarde-les, ils tiennent à peine debout.
- Mais pas du tout, je suis en pleine forme, fit Tom en se levant.
Il chancella et se rattrappa au mur.
- Enfin...Tout compte fait, je crois qu'on ferait mieux d'arrêter.
Les autres éclatèrent de rire. Georg s'avança vers Tom et l'aida à se tenir droit. Ils sortirent du studio en commentant le pari.
- Qu'est-ce que tu fous Bill?
- Partez sans moi, j'arrive.
La porte se ferma, et Bill se tourna vers les caisses.
- Tu peux m'expliquer ce que tu faisais là? demanda-t-il à Maria-Eva.

Cette dernière sortit silencieusement de sa cachette, les yeux baissés.

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Fini!!!! Le chapitre aurait dû être encore plus long que ça, mais j'ai préféré coupé, parce que sinon vous auriez trop attendu.

Alors, que pensez-vous de ce loooooooong machin que je vous ai tapé avec amour???? mdr

Bizzz
Milie

LA SUITE CEST VRM TROP BONNNN ^^

jaime trop, suite!!!!!!!!!!!!!!!

euuuuuh..... suiteuh ce soir mes puces. j'ai mal aux doigts à cause de la longue suite, et j'ai besoin de leur faire prendre un peu de repos...

Bizzz
Milie

Milietrom a écrit:

euuuuuh..... suiteuh ce soir mes puces. j'ai mal aux doigts à cause de la longue suite, et j'ai besoin de leur faire prendre un peu de repos...

Bizzz
Milie

hum daccord repose tes petits doigts ^^
et apres ecrit une imense suite XD

Cette suite était géniale comme toute les autres on ressens tout l'amour que tu nous donne en la lisant ^^

Repose tes ti doigts ils l'ont bien mérités lowl

Bisous et une autre suite bientôt ? lowl

Aloreuh... jsuis un peu désolée pour le retard. J'avais prévu de poster un peu plus tôt dans la soirée, mais il se trouve que voilà, j'ai û préparer les pizza qu'on va manger ce soir ^^. et puis maintenant on va faire un petit apéro avant de manger, en l'honneur de mon anniversaire (c'est lundi, mais bon c'est pas grave, on le fête un peu en avance lol). Et demain, je ne serai pas là tout l'après-midi, because on va manger à la caserne des flics pour fêter mon anniv ainsi que celui d'un ami à nous qui est flic...couscous royal...miam miam lol.

Alors pour pas vous faire attendre, je vais vous poster une suite qui sera immense (big up Chloé !) et puis voilà...lol Mais après manger, je peux pas avant, désolée.

Bizzz
Milie

C'est rien Millie on va attendre enfin je vais attendre puisqu'il ne reste que moi xD

Bonne ap

new lectrice!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
J'aaaaaaaaaaaaaaddddddddddddddoooooooooorrrrrreeeeeee!!
Suiteeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

ok Amanda, je viens de rentrer...je te tape ça tout de suite (elle sera assez longue, donc tu vas devoir attendre un peu....)

Au fait, bienvenue à la nouvelle lectrice , qui a eu le courage de tout lire d'un coup depuis le début!!!

- Tu peux m'expliquer ce que tu faisais là? demanda-t-il à Maria-Eva.
Cette dernière sortit silencieusement de sa cachette, les yeux baissés.
- Alors? s'impatienta Bill.
- Je ... je vous dessinais.
- Et ton rendez-vous chez le médecin?
- Il n'était prévu que pour demain matin.
- Pourquoi nous as-tu menti? lui demanda-t-il, un ton de reproche dans la voix.
- Je n'ai aucune excuse, si ce n'est le fait que je voulais vous voir jouer sans que vous le sachiez, parce que si vous l'aviez su, vous auriez été moins naturels, et moins complices entre vous.
Elle se sentait mal. La douleur qu'elle ressentair au bas-ventre s'était intensifiée. Pire, elle remontait doucement vers sa poitrine, lui donnant l'impression que ses poumons allaient exploser.
- Et tu es rentrée comme ça dans le studio, sans notre autorisation ? Maria-Eva, tu as franchi les limites qui ne devaient pas être franchies !
Bill paraissait furieux. Il se sentait trahi, et se disait que Tom, finalement, ne s'était pas trompé sur le compte de la jeune fille.
- C'est Gustav qui m'a donné la clé de la porte extérieure, murmura faiblement Maria-Eva, qui commençait à voir flou. Il m'a dit de passer quand je voulais, parce que je devais lui faire des...dessins. Je suis...désolée...d'avoir menti.

Elle s'écroula. Bill courut vers elle.
- Maria-Eva? Maria-Eva ! Réveille-toi, je t'en supplies ! Reste avec moi, reste avec moi !
Il vit que les garçons avaient oublié une bouteille d'eau près de la batterie. Il s'en saisit, tremblant, et aspergea le visage de Maria-Eva avec. Cette dernière sembla revenir à elle. Elle ouvrit les yeux avec difficulté et se mit à tousser bruyamment.
- Là, là...dit bill en la serrant dans ses bras. Calme-toi, c'est fini. c'est fini.
Elle reprit peu à peu une respiration normale, mais ses poumos lui semblaient en feu.
- ça va aller, lui dit-elle en s'écartant légèrement de lui.
- Tu es sûre? lui demanda-t-il, inquiet.
- Oui.
- Tu m'as fait une de ces peurs...je suis désolé de m'être emporté avec toi tout à l'heure. J'ignorais que Gustav t'avais demandé demandé des dessins et qu'il t'avait donné la clé, dit-il en baissant la tête.
Une larme coula le long de sa joue. Il s'en voulait d'avoir douté d'elle, et d'avoir pu penser une seule seconde qu'elle était entré ici sans autorisation.

Maria-Eva essuya la larme avec son pouce. Bill releva la tête.
- C'est à moi de m'excuser, fit-elle avec un pauvre sourire. J'aurai dû vous dire la vérité.
- On peut dire qu'on est quitte, non?
- Oui, nous sommes quittes.
Il lui sourit, puis reprit :
- Je vais retourner à l'appartement. Les autres doivent s'inquiéter. ça va aller?
- Oui. Je te rejoins dans quelques minutes.
Il sortit du studio, non sans lui lancer un regard inquiet.

Lorsqu'il disparut de son chant de vision, elle poussa un soupir, et s'appuya contre le mur. Elle avait la tête qui tournait. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Elle sentait comme un vide immense au fond de son coeur, mais elle de connaissait pas la raison de ce vide.

Ses pensées étaient troublées, et elle avait du mal à formuler des idées cohérentes. Une pensée cependant prit le dessus sur les autres. Bill l'attendait à l'appartement, et les autres garçons aussi. Elle se releva donc, ramassa ses dessins, sortit du studio et prit soin de fermer la porte à clé avant de remonter, chancelante.

[...]

- Elle en met du temps quand même, Maria-Eva, fit georg en regardant l'heure. ça fait presque 6 heures qu'elle est sortie...
- Elle ne va sans doute pas tarder, répondit Bill.
Cela faisait une demi-heure qu'il l'avait quitté, et il commençait à s'inquiéter.

La porte d'entrée s'ouvrit. C'était elle. Le voilà rassuré.
- Ah, tu es enfin là, lui dit Georg. Qu'est-ce que tu as? lui demanda-t-il soudainement. Tu es toute pâle !
- Rien, murmura Maria-Eva. Je suis fatiguée, c'est tout.
- Et ta visite chez le médecin, ça c'est bien passé?
- Oui, répondit-elle après avoir lancé un regard à Bill. Oui, ça c'est bien passé.
- Ok, bon écoute, lui dit Gustav, tu vas manger un peu et puis tu vas aller dormir, parce que tu as l'air vraiment crevée.
Elle hocha la tête.

Tom passa devant eux sans dire un mot et alluma la télé pour regarder les titres des informations. la voix du présentateur couvrit la silence qui régnait dans le salon.
- Deutch Televisor* Bonsoir. Nous sommes le 18 août 2007 et nous vous présentons les titres du soir.
Maria-Eva en eut le souffle coupé. Le 18 août...

Demain, cela ferait trois ans, et elle l'avait oublié. Comment avait-elle pu oublier ce jour???
- Maria-Eva, ça va ? lui demanda Georg, de plus en plus inquiet.
- Non, répondit-elle, tremblant de tout son corps.
Elle se dirigea ver la salle de bain, et se mit à vomir.

Elle avait oublié, mais son corps, lui, n'oubliait rien. Voilà pourquoi elle était aussi mal aujourd'hui...Son corps s'était rappellé de tout.

Elle avait oublié. Elle n'était qu'un monstre.

Elle sortit de la salle de bain, et dût se tenir au mur pour traverser le couloir sans tomber. Bill la retint avant qu'elle n'entre dans le salon.
- Qu'est-ce qu'il t'arrive, à la fin?
- C'est mon traitement, mentit-elle. Je viens de le reprendre, et ça me fait toujours des effets secondaires de ce genre les premiers jours. Après, ça passe.
- Va te coucher, et repose-toi. Je vais prévenir les autres que tu ne mangeras pas avec nous ce soir.
- Merci.
Elle rentra dans la chambre de Georg et se mit sur le lit, où elle fondit en larmes. Trois ans, déjà, et les souvenirs étaient toujours aussi tenaces...

[...]

Les garçons étaient partis se coucher. Seul Georg était encore dans le salon. Il finit par se diriger vers la chambre de Bill, où il passerait la nuit. Il fut retenu par un bruit de pleurs étouffés. Ils venait de sa chambre. Il ouvrit doucement la porte.

Maria-Eva avait les yeux rouges et enflés. Elle pleurait depuis plusieurs heures, sans pouvoir s'arrêter. Georg se sentit mal. Il voulait l'aider, de tout son coeur. Il ferma la porte, et fit un pas vers elle.
- N'approche pas ! lui dit Maria-Eva.
Il recula. Il voulait l'aider, mais elle ne voulait qu'il l'aide. Elle ne voulait pas qu'il la voie dans cet état.

Il réessaya quand même de s'approcher d'elle. Un pas, puis deux. Il était presque arrivé au lit.
- Laisse-moi tranquille, s'il-te-plait, lui murmura Maria-Eva, les larmes aux yeux.
- Non. Je ne peux pas, Maria-Eva. Je ne peux pas te voir pleurer, sans pouvoir te réconforter..
Il s'assit sur le lit le plus doucement possible. Maria-Eva le regarda. Il attendait sa réaction, et craignait de se faire jeter une nouvelle fois. Mais elle soupira, et ferma les yeux. Elle le laissait venir à lui, doucement. Elle n'avait plus la force de résister.

Il lui caressa la joue, capturant des larmes entre ses doigts.
- Allons ma princesse, ne pleure pas... ça va s'arranger, tu verras.
- Rien ne s'arrangera ! dit-elle en éclatant en sanglots. On ne peut pas revenir en arrière. Je suis maudite, de naissance. J'ai mérité toute cette souffrance.
- Est-ce le docteur qui t'a appris quelque chose à propos de ta maladie? lui demanda-t-il, intrigué.
- Je...je ne suis pas allée voir le docteur, renifla-t-elle, en baissant les yeux. J'y vais demain matin.
Georg encaissa le coup, sans rien dire. Il ne voulait pas savoir ce qu'elle avait fait au lieu d'aller chez le médecin. Il voulait juste qu'elle se calme, et qu'elle arrête de pleurer, surtout.
- Calme-toi...Tu sais, je n'aime pas te voir triste comme ça...Tu es un peu la petite soeur que je n'ai jamais eue. Je t'adore. Et quand je te vois triste, et bien ça me rend triste moi aussi. Je n'aime pas te voir penser à des choses aussi fausses et injustes pour toi. Personne ne mérite la souffrance que tu endures, et surtout pas toi.
Elle se remit à pleurer, dans les bras de Georg, cette fois.
- Tu ne sais pas ce que tu dis, lui répondit-elle. Tu ne sais pas ce que j'ai fait.
- Peut-être. Mais ça ne m'empêche pas de penser que tu es une personne bien, malgré ce que tu as pu faire dans le passé.
- J'ai fait une chose impardonnable...
- Qu'as-tu fait?
- Je...je ne peux pas te le dire. Tu serais dégoûté.
- Vraiment?
- Oui. Et j'ai peur que tu me rejettes. Je n'ai pas envie que tu regrettes de ne pas m'avoir laissé mourir sur ce banc, il y a deux jours, quand tu en avais l'occasion.
- Arrêtes de dire des choses aussi horribles, Maria-Eva, dit Georg, les larmes aux yeux. Jamais je ne regretterai de t'avoir sauvée. Tu as apporté du piment à ma vie, moi qui me sentais blasé et qui ne voyait plus ce qu'il me restait à faire dans la vie...je t'adore. Je ne veux pas que tu penses à la mort. Je veux...je veux que tu retrouves le sourire, la joie de vivre, et que tu vives une vie heureuse, entourée de bambins brailleurs et d'un mari qui te comblerait.

Elle ressera leur étreinte, et se remit à pleurer, parce qu'elle savait qu'une partie de ce qu'il souhaitait pour elle ne se réaliserait jamais à cause de ce qu'elle avait fait il y a maintenant trois ans.

Elle pleura longtemps. De grosses larmes de désespoir. Des diamants qui mouillaient le tee-shirt de Georg. Des larmes qu'elle avait trop longtemps refoulées, et qui sortaient toutes en même temps, espérant de cette façon endormir sa souffrance. Mais cela ne servait pas à grand chose, sinon à l'épuiser plus qu'elle ne l'était déjà.

Quand elle eût véritablement épuisé son stock de larmes, elle était à peine capable de bouger. Georg mit la couverture sur elle, et lui baisa le front, tendrement.
- Dors maintenant, petite princesse.
Il sortit sur la pointe des pieds.
- Georg? lui demanda-t-elle d'une petite voix.
- Oui?
- Tu peux dormir avec moi cette nuit? S'il-te-plait.
Elle avait l'air exténuée, et effrayée à l'idée de dormir seule. En réalité, elle avait peur des cauchemars qu'elle ferait cette nuit. Ces cauchemars qui la hantaient depuis trois ans, et dont elle n'arrivait pas à se défaire.

Georg ferma la porte, et se glissa sous la couette. Elle se serra contre lui, appaisée par sa chaleur réconfortante, et lui fit un baiser sur la joue, pour le remercier. Elle s'endormit ainsi, le visage callé contre le torse de Georg. Ce dernier la regardait dormir, et se demandait ce qui pouvait la perturber à ce point. Il ne comprenait plus rien. Il lui manquait des grosses pièces au puzzle qu'il reconstituait petit à petit. Et il était malade de la voir souffrir autant, pour des raisons qu'il ignorait.

Il s'endormit finalement, bercé par la respiration de la jeune fille, et épuisé par ses questions, qui demeuraient encore sans réponse.

_____________________
Aie aie aie mes pauvres petits doigts !!!!

lol
Alors, vous en pensez quoi?
Bon, je vais vous laisser dormir moi

Bizzz
Milie

* j'avais pas de nom de chaîne allemande alors j'en ai inventé une...

¤¤ RyanJamesGirl ¤¤ a écrit:

Kikou Mamzelle , je viens de lire ta fic , je pense juste que le mot surprenant , intriguant et sublime sauraient définir ta manière d'écrire , crois-moi des gens qui font passer autant d'émotions rien qu'en écrivant , on les trouve pas à chaque coin de rue ...

Je sens que cette Maria-Eva retrouvera peu à peu l'espoir de vivre , en tout cas je l'espère ...

J''espère de tout coeur aussi que tu toucheras plus de monde grâce à tes mots ...

Bon , il se fait tard , mon cerveau marche au ralenti , celà dit , je vais comme même attendre ton post avec la suite

Bisous

Merci beaucoup pour tes mots très touchants, ma nouvelle lectrice... Au fait, puiqu'on commence, tu t'appelles comment et tu habites où ??? (genre la fille qui a rien d'autre à faire lol) Moi c'est Emilie, et je viens de Guyane (près du brésil)

Ben là, comme tu le vois, je viens de te poster la très très longue suite...je sens que je vais pas tarder à aller dormir moi aussi lol

Sinon bah pour répondre à ta question euh...j'espère moi aussi que Maria-Eva retrouvera la joie...je dis bien j'espère, parce qu'on sait jamais ce qui peut se passer...peut-être qu'un jour, prise d'une folle pulsion sadique, je vais la tuer avant qu'elle ait pu être heureuse...mais franchement, ça m'étonnerai, pour plusieurs raisons:
1) Les lectrices vont me tuer
2) Les TH vont me tuer (lol)
3) Bah je l'aime bien Maria-Eva...c'est une partie de moi-même, alors je serai triste si je la faisais mourir...lol
4) Je veux une happy End pour cette fic, alors on va éviter les morts, si possible.

Voilà, je crois que j'ai répondu à a peu près tout dans ton com...ouais.

Bah je vais te laisser lire alors lol
Bizzz
Milie

LA SUIITEEEEEE

Ah que t'as déjà lu la super longue suite que je viens de taper, Choé????

Wouaouh...

ouais lol je lis vite ? ... lol

Ben non, pas spécialement...mais disons que je me demande si tu veux m'achever...j'ai posté les deux suites les plus longues de ma vie, et tu en redemandes encore...

T'es vraiment accro dis-moi lol
Bizzz
Milie

cest pa de ma faute si ta fic est vraiment bonne
cest la meilleure fic que jai jamais lu...
jen suis sure
...
tes mots sont si touchant...
tu m'inspire, ta maniere decrire minspire a mon tour
jadoreuhhhh

cets pour ca que je ten demande toujours encor plus ^^