[T] Amour à Hamburg.

Cet homme qui m'a sauvé la vie et que j'aime le plus au monde, Bill.


Du côté de Herr Bill Kaulitz :
Voix : Allez Bill, lève-toi!

Moi : Non Tom, tu fais chier!

Tom : Mais tu vas pas rester coucher toute la journée?

Moi : SI! Casse-toi et laisse-moi dormir!

J'entendis la porte se refermer mais les pas se rapprochaient et le lit s'affaissa quand il s'assit. Quel boulet ce mec! Je sortis ma tête de sous mes couvertures pour pouvoir lui crier une bonne fois pour toute de me foutre la paix. Mais il ne me laissât pas parler.

Tom : Je sais que tu te sens seul et que tu aimerais avoir quelqu'un. Je sais que c'est pas pareil du tout mais je suis là si tu veux.

Le truc chiant quand on a un jumeau c'est qu'il sait tout de toi et que tu ne peux rien lui cacher. Et quand il te dit exactement ce qui ne va pas ça fait encore plus mal.

Moi : Je sais que tu es là mais j'ai vraiment besoin de quelqu'un a aimer. J'aimerais une fille avec qui je puisse rire de tout, qui soit là pour moi, qui arrive à te supporter…

Tom : >_<

Moi : … et avec qui je puisse partager plein de choses.

Tom : Paye-toi une pute : c'est moins chiant et tu partageras des choses tu verras.

Moi : T'es vraiment naze comme mec!

Tom : Je sais

Moi, perdu dans mes pensées : Ca fait tellement longtemps que je n'ai pas embrassé une fille.

Tom : T'inquiète pas. Dehors, quelque part, quelqu'un t'attend. Quelqu'un qui t'aimera vraiment et qui ne sera pas juste intéresser par notre succès comme cette conne qui s'est foutu de ta gueule.

Moi : T'es sur?

Tom : Oui, y a plus qu'à espérer que ce soit une fille.

Moi : Lol!

Tom : Je t'apporte une tasse de thé, je te laisse tranquille et ce soir on reste tous ensemble à l'appart si tu veux.

Moi : Ok!

C'est un boulet mais il est vraiment génial mon frangin.


Du côté de Gwen :
En voiture j'ai un jeux très constructif : je regarde les plaques d'immatriculation. 55! Génial : quelqu'un pense à moi! En plus 5 c'est mon chiffre fétiche! Bon la deuxième lettre… B! Whazaaaaaaa Bill pense à moi!!! Bon arrête tes conneries on arrive à la gare. Il est 13h et j'ai faim. En plus j'ai une soudaine envie de boire du thé! Après avoir dit au revoir à mes parents, le train s'éloignait déjà. Je revis sur le quai mon père, ma mère qui pleurait et mon ancienne vie que je ne regratterais sûrement pas. Je mangeais un sandwich, la tête posée contre la vitre, regardant le paysage défilé et en souriant aux regards que me lançaient les personnes assises autour de moi qui se demandaient si j'étais une fille très masculine ou un garçon avec une poitrine. Une fois mon pique-nique terminé, j'écoutais mon mp3, une chanson de Tokio Hotel pour me donner du courage. Parce qu'avec la peur, le long voyage dans ce train où il fait trop chaud, il m'en faudra du courage.

Die Wärme trägt uns bis in die Unendlichkeit
Alles treibt an uns vorbei
Im Mondlicht sind nur noch wir zwei

Die Unendlichkeit ist nicht mehr weit
Die Unendlichkeit ist jetzt nicht mehr weit

*La chaleur nous porte jusqu'à l'infini
Plus rien ne nous atteint
Sous la lune il n'y a plus que nous deux

L'infini n'est plus loin
L'infini n'est plus très loin*

Mon infini n'est plus très loin!

Mon infini n'est plus très loin!



Du côté de Bill :
Tom : Hey! Tu m'en a pris plus que ce que je te devais!

Georg : Attention aux bouteilles!

Gustav : Non c'est 3600.

Moi : Mais tu m'as demandé 2000 tout à l'heure!

Georg : Oui mais on a eu pitié de toi Bill.

Moi : Ca servait à rien j'aurais perdu quand même!

Tom : Je suis sur que tu as triché!

Georg : Comment tu veux qu'il ait triché? C'est toi qui gardes la banque!

Tom : Je suis sur qu'il a volé l'unique maison de Bill.

Gustav : Mais Bill n'avait aucune maison.

Tom : Si c'est moi qui lui ai offerte.

Moi : Mais tu me l'as repris après!

Tom : Ah oui c'est vrai.

Gustav : Donne-moi ces billets!

Tom : Non c'est les miens.

Moi : Bon ben j'vais fumer moi.

Je me levais, laissant mon frère protéger ses billets de monopoly et Gustav les récupérer, pour chercher mon paquet de clopes. Tout à coup un vacarme assourdissant se fit entendre dans le salon suivit d'hurlements furieux. Je me précipita pour découvrir le jeux et quelques bouteilles de bières par terre, les billets arrachés, Gustav et Tom en train de s'engueuler et Georg qui s'endormait sur la table. Je ris puis m'assit sur le rebord de la fenêtre. Je m'allumais une cigarette en regardant les étoiles. Puis j'entendis une voix. Je regardais en bas. Une fille se tenait sous un réverbère sur le trottoir d'en face, elle engeulait et foutais des coups de pied dans sa valise. Je souris. Elle était habillée comme un garçon. Jean qui lui tombait sur les fesses laissant voir 5 cm de son boxer, T-shirt noir et mitaines en cuir. Elle était dos à moi et ne me voyais donc pas. Mais je ne pouvais pas voir non plus son visage. Malgré ça je la trouvais assez jolie et vachement bien foutue. Elle fit tomber quelque chose et se pencha pour le ramasser. Son T-shirt se souleva un peu me laissant voir une tête de tigre tatouée sur le bas de son dos. Elle se redressa, sembla réfléchir, regarda autour d'elle avant d'attraper sa valise et de rentrer dans l'hôtel d'en face.


Du côté de Gwen :
0h 46! Le taxi vient de me poser avec mon énorme valise toute cassée devant l'hôtel. Je suis placée pile dans le rond de lumière et je trouve que ça fait un effet super avec la poussière qui vole autour de moi : on dirait que je suis une fée qui vient d'apparaître mystérieusement dans une rue en plein cœur d'Hamburg! Bon arrête ton délire Gwen! J'observe la rue en me remémorant ce que je dois faire demain. D'abord me chercher un appart, trouver une voiture et une école de danse. Bon il faut déjà que j'aille dormir. Soudain j'entendis des cris provenant d'une fenêtre ouverte au premier étage dans un immeuble de la rue d'en face. Et ben, il y en a qui ne s'ennuie pas. Je me retournais pour constater que la roue de ma valise avait lâchée.

Moi : Oh non! Fais chier! Mais c'est pas possible d'avoir une merde pareille!

Et pour bien me défouler je me mis à foutre des coups de pied dans la roue. Mais ce mouvement de la jambe fit tomber mon portable de ma poche. Tout le monde se ligue contre moi ce soir! Je me pencha pour le ramasser et en me relevant j'eu la désagréable impression d'être espionnée. Personne à droite, personne à gauche, on va dire que je suis fatiguée! Bon qu'est-ce que je vais faire avec cette valise? Whaza la roue s'est remboîtée quand j'ai tapé dedans. J'agrippe la poignée et tire ma valise jusque dans l'hôtel. Un homme à la réception vérifie ma réservation, me donne ma carte et me montre ma chambre. J'enfile mon boxer, mon bandeau et je saute sous les couvertures. Merde, j'ai oublié d'enlever mes mitaines!

Merde, j'ai oublié d'enlever mes mitaines!



Du côté de Bill :
Gustav : Je jouerais plus jamais au monopoly avec vous. J'ai du tout nettoyer ce matin!

Génial : il est 11h 23, on vient de se lever et on se fait déjà engeuler.

Tom : Oh ça va! D'abord c'est de ta faute et de toute façon le jeu est complètement mort donc on pourra plus y jouer.

Ca y est : ça recommence.

Gustav : Comment ça c'est de ma faute?

Tom : Parfaitement! Tu as essayé de me voler.

Gustav : C'est plutôt toi qui est mauvais joueur.

Moi : Je vais à la boulangerie.

Bien entendu personne m'écoute. Tant pis, je laisse les deux échauffés et je sors. Le truc bien avec le temps qui passe c'est qu'à force la déferlante de notre succès est passée et que maintenant on peut sortir dans la rue sans déguisements et sans gardes du corps. Ce n'est plus comme avant même si parfois on nous demande encore des autographes et que les salles de concerts sont assez remplies. Mais j'aimerais revenir quelques temps en arrière. Aujourd'hui tout à changer. Gustav va bientôt partir vivre avec sa copine. On l'a vu deux, trois fois mais je l'aime pas trop. Elle nous regarde de haut et considère les rêves et les passions comme une perte de temps. Georg, lui, vient de se trouver une nouvelle copine qu'on a jamais vu. Tom, quant à lui, change de meuf tout les trois jours environ.Y a de l'amélioration quand même! Et moi je suis toujours seul. Ca va faire bizarre quand on sera tous séparés. On a passé quatre ans ensemble et maintenant chacun part de son côté. J'arrive à la boulangerie, achète des croissants, retourne à l'appart et mange en continuant à déprimer.


Du côté de Gwen :
Ce matin je me suis levée à 9h 38. Exploit du siècle! Je sais même pas comment j'y suis arrivé. Enfin bref! Comme tout les matins j'étais très réveillée. Je vais me doucher et là … j'ai pigé que j'étais enfin en Allemagne! Youpiiiiii!!! Et là j'ai failli me casser la figure sous la douche. Après avoir réussi à me laver sans me tuer et m'être habillé n'importe comment, comme tout les jours, je failli me mettre à pleurer de joie en m'attachant mes cheveux en queue de cheval!Mon rêve n'est plus très loin! Je pris mon sac, ma carte, descendit les trois étages en courant comme une folle, laisse ma carte à la réception, sors et me promène dans les rues. J'ai repéré des magasins pas mal. Puis j'arrive dans un parc et m'assois sur un banc en admirant la ville. J'adore! C'est super joli, un peu bruyant mais joli. J'aime vraiment être ici. Quand je pense que je suis à Hamburg mon cœur s'emballe.

Voix : Excusez-moi je peux m'asseoir à côté de vous?

Moi : Oui bien sûr.

Un mec brun d'une vingtaine d'années se posa à côté de moi. Il a de ces yeux bleus la vache! Grrrrr! Bon calme-toi Gwen, respire!

Mec : Vous avez un joli accent. Vous venez d'où?

Moi : De France. Et si tu continues à me vouvoyer je veux plus partager mon banc avec toi. J'aime pas ça : j'ai l'impression d'être vieille.

Mec : Désolé. Vous … Tu es en Allemagne depuis quand?

Moi : A peu près 10 heures. Je suis super heureuse, je kiffe l'Allemagne.

Il rie puis son regard se posa sur mon oreille. C'est vrai elles sont plus couvertes par mes cheveux j'avais oublié.

Mec : Joli tatouage!

Moi : Merci! Il est là pour me rappeler certaines choses.

Je passai mes doigts derrière mon oreille d'un geste machinal comme pour vérifier qu'il était toujours là.

Mec : Une fille qui a le symbole d'un groupe de rock tatoué derrière l'oreille c'est pas courant.

Moi : Une fille qui s'habille aussi mal et qui a des percings et des tatouages partout c'est pas courants non plus.

Mec : Je connais des filles qui se sont fait percés la langue et l'arcade aussi mais une fille qui s'habille comme ça … non je crois que c'est la première fois que je vois ça.

Attends, comment je suis habillée j'ai même pas fait gaffe? Bottes noires à talons qui m'arrivent sous les genoux, minijupe noire, un petit truc noir en cuir avec des manches en dentelle qui me couvre juste les seins et les bras et mes mitaines en cuir. Effectivement!

Moi : Je sais c'est choquant de m'habiller comme ça mais j'adore vraiment être comme ça. Plus on me regarde bizarre, plus on me fait de critiques, mieux je me sens.

Mec : Une raison spéciale à cette manie de vouloir choquer les gens?

Moi : On me regarde et je suis plus invisible. En plus les hommes se retournent quand je passe et ça me donne l'impression que je suis belle.

Mec : Mais tu es belle!

Moi : Juste un tout petit peu! Je suis jolie mais on en trouve des plus belles que moi à tout les coins de rue. Moi mes cheveux quand ils sont pas lissés c'est Hiroshima, j'ai des vergetures partout sur le cul et le dos et je suis trop poilue.

Mec : Et en plus elle a pas sa langue dans sa poche!

Moi : Je suis désolée. Tu viens d'arriver et je te raconte déjà ma vie alors que c'est pas du tout intéressant et je sais rien de toi, on s'est même pas présenté.

Mec : Erwan!

Moi : Gwen!

Erwan : Enchanté.

On se serra la main, on continua à parler, enfin moi à parler lui à écouter puis on échangea nos numéros quand mon ventre commença à grogner puis je partis avec la ferme intention d'aller à la boulangerie que j'avais repéré pas très loin de l'hôtel. Je regarda mon portable. Aucun appel, aucun messages et il était 11h 23. Comme à chaque fois que je marche je regarde en l'air et j'aperçois à un balcon "A vendre". Tant pis pour les croissants!