[T] On a l'droit d'aimer un ange ?

j'adore suite

Ca va mieux, ma putain de baisse de morale n'aura duré qu'une journée. Alors voilà une suite. Elle est inspirée dans cette chanson : http://fr.youtube.com/watch?v=AzDgJ1eMU0g



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Suzon ? Hey, chérie ?

Putaiiiiiiin... >___< Oh mon Dieu j'ai mal à la tête X_X Ahhhhh. Tête dans le cul, quand tu nous tient.

Moi : Quoi ? Bill, il est 3h...
Bill : Regarde par la fenêtre.
Moi : Mais Biiiiiiill, il est 3 heures...
Bill : Oui, mais ça tu l'as déjà dit. Par contre, t'as pas encore regardé par la fenêtre. Allez, chérie !
Moi : Rhoooo t'abuses....

C'est vrai quoi, il abuse. On s'est bourrés la gueule toute la soirée, et on a passé un long moment dans le lit, si vous voyez ce que je veux dire. Je suis morte moi. 'Fin bon.

Je me lève, et regarde par cette putain de fenêtre. Ow. Ow ow ow. J'ai jamais vu quelque chose d'aussi beau ( en considérant que Bill n'est pas une 'chose' ). Là, à travers cette fenêtre, je vois des milliers d'étoiles emplire mes yeux. C'est magnifique. C'est comme si on avait accroché le bonheur dans le ciel de Hamburg, cette nuit, à 3 heures du mat'. C'est con, peut-être, mais c'est merveilleux. Si j'étais toute seule, je pleurerais. Je me tourne vers Bill, et lui aussi semble submergé par ce qui me parait être de la pure magie. Ces paillettes se reflètent dans ses yeux, et j'ai l'impression qu'il sourit. Je sais pas trop pourquoi, mais je commence à trembler.

Bill : Tu veux mon Pull ?
Moi : Nan.
Il baisse la tête.
Moi : Mais je veux bien tes bras.

Il fait un p'tit levé de sourcil ( vous savez, le truc qui fait baver ), et me prend dans ses bras. Et avec Bill derrière moi, je contemple cette magnifique nuit, qui ne fait que commencer.
Et je me rappelle de tout ce qu'on a vécu. D'abord, la rencontre. Le temps inimaginable que j'ai mis pour lui dire que je l'aimais. Je me souviens aussi de l'avortement, et de la fosse couche. Du pacte, de la coke. Je me souviens de toutes ces fois où j'ai voulu partir, où j'ai voulu tout recommencer, tout quitter. Et je me rappelle enfin de toutes ces nuits, et toutes ces journées passées à ses côtés. Son sourire à chaque fois que je lui dit que je l'aime, et ces airs de tristesse quand la nuit tombe. Et je me souviens, et je me souviens. J'aime bien me souvenir, j'aime bien revisiter le passé. Mais ce que je préfère, c'est le futur. Parce que je sais qu'avec lui, tout ne sera que plus beau. J'ai l'impression d'avoir trouver LE mec. Vous savez, celui qui, soit disant, n'existe pas. Celui qui vous aime pour vous, et qui ferait tout pour faire en sorte de passer le reste de son existance avec vous. Celui qui vous aime à en pleurer, et à en crever. Celui sans qui la vie n'est plus pareil, celui pour qui vous pourriez mourir. Celui qui, quand il vous fait souffrir, souffre lui aussi. Je crois que c'est tout simplement celui qui vous aime, et avec qui on pourrait utiliser le mot 'bonheur'. Et bien lui, je l'ai trouvé.

Bill : On va dehors ?
Moi : Quoi ?
Bill : Alleeez !
Moi : Ok, mais on prend une bouteille !

Il me prend par la main, et m'emmène dans la cuisine.

Bill : Tu veux quoi ?
Moi : Vodka-orange.
Bill : C'est tout ?
Moi : Et Rhum.
Bill : Ok.
Moi : Et Get 27.

On court, je sais pas trop pourquoi. On court dans les escaliers, on court dans le hall de l'immeuble, on court dans la rue. On court. Et on s'arrête pas. Au bout de quelques minutes, on s'écroule tous les deux sur le trotoir. C'est peut-être l'alcool, c'est peut-être l'amour. Je sais pas, et je m'en fou. Bill se relève, non sans peine, et m'aide à me tenir debout. Encore une gorgée de j'sais plus trop quoi, et on repart. On crie, on pleure, on rit. Y'a un manège dans ma tête. La vie tourne, et j'aime bien ça. Je fais la toupie, et je m'écroule à nouveau. Sur la route, cette fois. Ce con de Bill se fou de ma gueule, alors je l'entraine avec moi. C'est pas une autoroute, mais y'a beaucoup de voitures, et elles vont vite. On fait les cons, et par un joyeux hasard on arrive de l'autre côté de cette route sains et sauf. Derrière les arbres, y'a un champs. On court, encore et toujours, de plus en plus vite. Je jette la bouteille de Get 27, elle est vide. Comme ma tête. Et Bill s'allonge dans l'herbe fraiche de la nuit. Et je le rejoins.
Moi : Je t'aime.
Bill : Je t'aime.
Moi : Pour toujours ?
Bill : Pour toujours.
Moi : Moi aussi.
Et voilà, encore un fou rire. On se fait une bataille d'herbe ou j'sais pas quoi, et il se retrouve sur moi. Deux secondes après, je suis sur lui.
Bill : Je t'aime vraiment beaucoup.
Moi : Je t'aime vraiment beaucoup.
Bill : Plus que toutes les étoiles réunies ?
Moi : Plus que toutes les étoiles réunies.
Bill : Moi aussi.
Je fini la bouteille de vodka, et lui celle de Rhum. On se lève, on court. Je tourne, il tourne. On tourne. Ca tourne. Et ça cogne dans ma tête. Ca cogne son nom, ça cogne son image, ça cogne son visage. Tout est flou, tout est beau. On décide de retourner d'où on vient. On se retrouve sur cette route, où y'a beaucoup de monde. Et hop, on esquive à droite. Et hop, on esquive à gauche. Et hop, on esquive à... Merde ! PO... LI... ZEI... Ohoh.
Je comprend pas trop, on est dans une voiture de flics. Bill me regarde. Il se marre.
Bill : C'était bien sympa, en tout cas.
Moi : Ouais. Et t'es trop sex quand t'es bourré.
Bill : Toi aussi, chérie.
Moi : Je t'aime.
Bill : Je t'aime.

Je crois que les flics nous regardent bizarrement.

Génial!!

Suite

pas grave !
jt'aiime comme meme lol
<3

Désolée pour cette longue abscence, mais entre le PDP, mes vacances en Hollande, et l'impression de ne plus être fan, je n'avais ni le temps ni l'envie de continuer la fic. Mais maintenant que ça va mieux, avec moi-même et les autres, et bien voilà, je m'y remet. Enespérant que ça vous plaise.
Et merci encore de me lire.



Gustav est venu nous chercher, et nous a gentillement déposés à l'appart. Il est maintenant 5 heures, et tous les deux, on est assis sur le canapé, et on regarde les clips, sur MTV. On se fait chier, mais ça va bien. Parce qu'on est ensemble, et qu'ensemble tout va toujours bien.

Moi : Eh ?
Bill : Quoi ?
Moi : Georg rentre aujourd'hui, nan ?
Bill : Oui, son avion arrive ce soir. Putain il doit être content rentrer.
Moi : Pourquoi tu dis ça ?
Bill : Bha j'sais pas. Voyager, c'est bien, mais retrouver les gens qu'on aime c'est encore mieux. Il va retrouver sa famille, et ses amis. Etc'est cool.
Moi : Ouais. C'est cool.
Bill : Comment ça va, avec ta famille et tes amis ?
Moi : Comment ça ?
Bill : Tu les appelles souvent ? T'as envie de les revoir ?
Moi : Bill, écoute...
Bill : Je sais, je sais que tu t'en fous. Et j'avous que j'suis bien content de t'avoir rien qu'à moi. Mais réfléchis un peu... Toi et moi, notre aventure qui a commencée il y a quelque mois, tout ça c'est éphémère... Enfin, par là je veux dire, que c'est entièrement basé sur notre amour, tu vois. C'est pas virtuel, mais... Superficiel. Alors que l'amour que tu porte pour les gens qui font vraiment partie de ta vie, ça restera toujours.
Moi : Notre amour n'est pas superficiel !
Bill : Non, bien sûr que non... Mais c'est fragile, tu vois. C'est comme un papillon dans les mains d'un enfant. A regarder, c'est merveilleux, mais quand on le touche, tout s'écroule. C'est la fin.
Moi : Nan ! C'est pas la fin Bill, ce sera jamais la fin. Je veux pas que ce soit la fin !
Bill : Ce que je veux dire, c'est qu'on ne sait pas de quoi demain est fait. Et je pense que tes parents, ta soeur, et tes amis proches, aimraient vraiment te voir, tu vois. Un peu comme des retrouvailles.
Moi : Mais j'ai peur...
Bill : T'as pas à avoir peur. Moi, la seule chose qui me fait peur, ce serait que tu gâches tout ça. Je peux te confer quelque chose ?
Moi : Oui. Vas-y.
Bill : Tu sais pourquoi Georg est parti aux States ? Tu sais pourquoi je suis sûr qu'il sera content de retrouver ses proches ?
Moi : Pourquoi ?
Bill : Premièrement, s'il part là-bas, c'est pour changer d'air. Pour pouvoir se promener dans la rue se faire étouffer par cette putain de célébrité. Et s'il est content de rentrer, c'est parce que son pays, et ses proches lui manque énormément. Comme à nous tous, d'ailleurs. Mais lui, il se rend compte que son coeur et ses sentiments sont en danger. Il se rend compte que si rien ne change, ce sera la fin de sa vie d'avant. De sa vraie vie.
Moi : Et toi, tu t'en rends pas compte ?
Bill : Si.
Moi : Alors pourquoi tu fais pas comme lui ?
Bill : Parce que pour moi, c'est déjà trop tard.
Je le savais, de toute façon. Je le savais.
Moi : Qu'est-ce que tu vas faire ?
Bill : Attendre que tout cela se finisse, comme çà doit se finir.
Moi : C'est-à-dire ?
Bill : Mal.
Je comprend plus trop. Je vais ranger le reste de vin, et retourne sur le canapé.
Moi : Pourquoi tu dis ça ?
Bill : Je veux pouvoir, juste une fois dans ma vie, décider de mon sors. Je veux que ça se finisse mal. Je veux quelque chose d'horrible, de tragique. Je veux partir dans une feux d'artifice de pailletttes.
Moi : T'es fou.
Bill : C'est pour ça que tu m'aimes, nan ?

C'est bizarre, je ne l'avais jamais entendu parler comme ça. On dirait même pas que c'est lui. Ou alors si, peut-être que justement, c'est bien lui. Peut-être que je viens de découvrir le vrai Bill. Celui qui habite en Allemagne, qui n'aime pas l'école, et que tout le monde regarde de travers. Je crois que je viens de me rendre compte que je ne suis pas tombée amoureuse de la bonne personne. Moi, j'aime Bill, le chanteur de Tokio Hotel. Et ce Bill là, au fond, il n'existe pas. Il n'existe plus.

Ca s'écrit "absente" dans ta signature.
Bref, hum du vin...
C'est beau ce que tu conclus, que tu découvres l'autre Bill, en quelque sorte le vrai. Ca me fait bizzare j'sais pas pourquoi.
Biyou Suzec' que y'aime

Brrr Brrr Brrr.


Rho...

Moi : Allô ?
La voix : Allô, Suzon ?
Moi : Oui. C'est qui ?
La voix : C'est Anthony.
Moi : Qui ?
La voix : Anthony.

Oh mon Dieu. Ah nan, nan c'est pas possible. C'est impossible. Pas lui, pas ce con. Pas Anthony, merde. Je raccroche.

Bill va se chercher un coca dans le frigo, et reviens.

Bill : C'était qui ?
Moi : Mon ex.
Bill : Ah. Et ?
Moi : Et quoi ?
Bill : Qu'est-ce qu'il voulait ?
Moi : Je sais pas. J'ai raccroché.
Bill : Bha pourquoi ?
Moi : Parce que... Il est con.
Bill : Tu m'a jamais parlé de lui. Vas-y, raconte-moi.

Il se met en tailleur. Il est trop chou comme ça.

Moi : On est sorti ensemble, y'a à peu près un an. Tout allait bien. Et puis, il a cassé. J'ai jamais trop compris pourquoi. Enfin bon. Un jour, je l'ai vu dans les bras d'une autre fille. J'ai jamais été aussi triste. Parce que moi, je l'aimais encore, tu vois ? Enfin bref. On a gardé contact, on se parlait encore sur msn. On se voyait même régulièrement. Et puis un jour, sa copine l'a su, et elle l'a supplié de ne plus jamais me revoir. Et comme il était fou amoureux d'elle, il a dit oui.
Bill : Et après ?
Moi : Après, je t'ai rencontré.

Brr Brr Brr

Bill : Chérie ?
Moi : Quoi ?
Bill : Je crois qu'il rappelle.

Merde. Merde merde merde. Je fais quoi ?

Bill : Bha décroche.

Ok. Je décroche.

Moi : Qu'est-ce que tu veux ?
Anthony : J'ai cassé avec Cécile.
Moi : Et qu'est-ce que ça peut me faire ?
Anthony : Si j'ai cassé avec elle, c'est parce que je supportais pas l'idée de plus jamais te voir. Je tiens à toi.
Moi : Et t'es toujours amoureux d'elle ?
Anthony : Je sais pas trop. Pour l'instant je pense surtout à toi.
Putain. Putain mais quel con. Je l'avais oublié. Bordel, j'y pensais plus. Je l'avais effacé, rayé de ma vie. Et voilà qu'il revient, pour me dire qu'il pense à moi. Quel con.
Moi : T'es con.
Anthony : Pourquoi tu dis ça ?
Moi : Je sais pas.
Anthony : J'suis désolé de te dire ça comme ça. Mais bon, t'es jamais sur msn.
Moi : Qu'est-ce que tu veux ?
Anthony : Euh... J'voudrais que tu me dises si ça te dit qu'on essaie de refaire quelque chose, nous deux. Comme avant. Parce que c'était bien. Je comprendrais que tu veuilles pas, d'ailleurs t'as plus de raisons de dire non, parce que j'ai vraiment été un salop avec toi. Mais bon, si j'ai cassé avec elle, c'est pour pouvoir me rapprocher de toi, tu vois. J'aimerais te parler, te voir, avoir de tes nouvelles. Enfin voilà, c'est toi qui vois. Je comprendrais que tu me raccroches au nez.

Je crois que j'ai compris. Je regarde Bill, qui a l'air interessé par la conversation. Il me regarde en souriant, comme si c'était ma meilleure amie qui me disait ' dis ouiii, dis ouiii. '. Il a pas l'air jaloux, ni triste. Il a l'air content pour moi. Ca pouvait pas durer éternellement, toute façon. Ma vie me rattrape. Ca fait bizarre, d'ailleurs. Mais, contrairement à ce que je pensais, ça fait pas si mal. Je suis plutôt contente, en fait. Parce qu'Anthony, j'me souviens que je l'aimais à en crever, avant de rencontrer Bill, et les autres. Donc bon. Je sais pas. J'ai comme l'impression qu'une page se tourne.

Moi : Je te rappelle demain, ok ?
Anthony : Ok. Merci. Bonne journée.
Moi : Salut.
Anthony : Je t'adore.
Je raccroche. Et Bill me rejoind sur le canapé.
Bill : Je t'aime.