[T] Nous étions.

Voilà, inspiration divine ou pas, je ne sais pas.
Dans ma fic, le personnage principal ne reconnaît pas Bill au premier abord. Comment est-ce possible, me direz-vous ? Vous le saurez bien assez tôt.
Tout ceci se passe à New-York (bah oui, cette ville m'inspire...)

Voici la première partie...

***

Il s'engouffra lentement dans le bus.

Les portes se refermèrent derrière lui, dans un bruit d'aspiration. Pchiut. C'est le bruit que ça fait. Comme si un courant d'air s'était retrouvé prisonnier, avant d'attaquer, vlan, bien fait pour toi.
Le chauffeur n'inspirait pas confiance. Pas du tout, en fait. L'oeil hargneux, la moustache tremblante. Egocentrique, de toute évidence. Pas une remarque sur le t-shirt du jeune homme. Maculé de sang. Le moustachu désigna, avec un bref signe de tête, une place vacante, au fond du véhicule.

Gabriel hocha positivement de la tête, sa clavicule lui faisait terriblement mal, et ôta son regard du jean graisseux dans lequel le chauffeur avait visiblement du mal à entrer, tant son ventre dépassait, par dessus la ceinture. D'habitude, il aurait lancé une remarque, sur le rasoir de la méchanceté, la soutenant avec le bleu glacial, puissant, de son regard. Mais ce soir, tout restait bloqué dans sa gorge, il se faisait bouffer sa pomme d'Adam par des dizaines d'Eve affamées.

Donc, sans un mot, il avança, sur le sol métallisé, le bus redémarra, vrombit un peu, comme une vieille voiture, une de celles qu'adore son paternel. Lui, il aime pas trop ça. Les choses qui viennent du passé. Ca fout la merde, les souvenirs. Dans une odeur d'urine froide et de Chanel n°5, il s'assit, et fixa l'extérieur, à travers les vitres. Tous les gens dehors, chaque nom de rue, chaque putain de cabot qui gueulait, lui faisait peur. Lorsqu'il passa une main dans ses cheveux, une masse, gluante et encore chaude, s'entremêla entre ses doigts. Le sang le fit trembler de l'interieur.

Ce soir, New-York avait froid. Les lumières étaient moins vibrantes que d'habitude, moins vives, moins magiques, moins carte postale.

- T'es sacrément amoché...

Il se retourna, fixant celui qui avait parlé. Le jeune homme possédait les plus beaux cheveux qu’il n’avait jamais vu, et son regard était rieur, empli de malice. Sa voix n’avait fait qu’un tour dans sa tête. Il était l’antipode du chauffeur. Mais l'ambiance n'était pas à la critique. Ni à la franche rigolade, parce que, de toute évidence, rire lui aurait fait bien trop mal aux côtes. Massive Attack enflait dans le bus, et Gabriel posa sa tête contre la banquette collante.

- Je m’appelle Bill. Et toi, comment c’est ton nom ?

Le faux cuir de la banquette lui apportait de la chaleur. Dans cette position, personne ne pouvait voir ce que son visage exprimait. Il se sentait comme invisible. C'était son rêve. Disparaître. Pour matter Johan dans la douche, le mordre jusqu'au sang, et s'en aller. Pour dégager vite fait quand les portes claquaient à la maison. Lorsqu'une de ses larmes toucha sa lèvre inférieure, il eut l'impression bizarre que ça avait un goût de liqueur. Forte. Bill s'était tu. Et pourtant, il voudrait qu'il continue à parler. Parce que. Cette voix, enjouée, maligne, accompagnant se sourire, ravivait étrangement les couleurs de la ville.

- Je cherche encore un prénom.

Puis, la voix de Gabriel s'éteignit. Trou noir.

J'aime bien ton début d'histoire, elle est assez originale.
J'espère que tu mettras vite la suite !
En plus de ceci, je suis la première à la lire lol !^^

et ben non c'était moi la première mdr!!
Et oui j'ai eu le privilège de lire la fic de Micka en avant-première lol!

Bon je te l'ai déja di mais je recommence j'aime beaucoup, en pls t'écris super bien mais bon c'est pas nouveau. Mais surtout un gars qui écrit une fic c'est extra alros suite!

Waouw. Ce début est prenant. J'aime beaucoup ta façon de manier les mots. J'ai hate d'avoir la suite à lire (L)

Vous inquiété pas je le connais très bien et il est pas prêt de vous décevoir lol!

tout à fait d'accord lol
Suite micka!

Moi qui ne pensais pas retrouver quelqu'un de doué sur la PO, je suis soufflée. Dingue.
Vraiment, je trouve ça génial, totalement juste. Bravo =)
[Et puis encore hein ]

J'crois que je vais dire Cf Ninasuki =)
J'aurais pas mieux dit.

Une suite ?

Voici la suite...

Il faisait étrangement chaud. Comme si le sang revenait peu à peu baigner son corps et ses veines. Ces mains n’étaient plus glaçées, et lorsqu’il bougea ses doigts, ils émirent un craquement, et pendant quelques secondes, il eut peur de les avoir cassés. Ses yeux bleus s’ouvrirent douloureusement sur une immense pièce lumineuse. A première vue, c’était une chambre d’hôtel. Et lorsqu’il prit le temps de réfléchir à sa situation, ces images lui revinrent en tête.

Cette fête commençait bien, pourtant, et ne différait pas de celles auxquelles il avait déjà participé. L’alcool coulait à flots dans des fontaines, les verres se remplissaient aussi vite qu’ils étaient avalés. Lui, il était arrivé seul. Et tout autour, Gabriel ne voyait que des couples. Les corps se mélangeaient dans des étreintes vomitives et langoureuses, et déjà, des promesses d’avenir, de décrochage de lune, s’échangeaient à l’oreille. Des jeunes filles gloussaient, et quand le jeune homme se dit silencieusement qu’il était dégoûté par ce qui l’entourait, son pied glissa sur un préservatif usagé. Au sol, il ravala un cri de rage quand un homme d’une trentaine d’années lui tendit la main. Lui…

- Oh, mince, désolé, j’avais pas vu que tu étais reveillé.

Un jeune homme était entré dans la pièce. Et même s’il vit à la fenêtre que le soleil brillait haut dans un ciel dégagé, ce jeune homme représentait un minuscule soleil marchant. Il portait une casquette, sur des cheveux qui paraissaient totalement rasés. Sa petite taille faisait ressortir une musculature, une puissance, qui contrastait avec la douceur et la bonhommie de son visage souriant. Gabriel s’assit calmement dans l’immense lit où il était allongé, et rabattit la lourde couette blanche au pied du lit. D’un geste quasi instinctif, il se gratta la tête, le seul signe qui pouvait trahir son stress. Et tout de suite, il regretta son geste, et hurla quand une douleur vive s’empara de son crâne.

- Mauvaise idée. Tu as reçu un sacré coup à la tête… murmura presque le jeune homme à la casquette, en s’asseyant près de Gabriel sur le lit, n’inspirant rien d’autre qu’une profonde confiance.

Gabriel eut un brusque mouvement de recul. Ses parents lui avaient toujours appris de ne pas parler aux inconnus, et encore moins de les approcher. Mais ils lui avaient appris aussi que l’abandon était la chose la plus terrible que l’on pouvait faire endurer à quelqu’un. Pourtant, son père n’avait pas hésité à le foutre à la rue avec quelques euros en poche et les lèvres brouillées de sang. Cette éducation proprette, et gentiment catholique avait pourri les plus beaux jours de son adolescence. Il était une chrysalide qu’on avait pris à coups de chaussures pour éviter qu’elle se transforme en papillon. Le jeune homme s’aperçut qu’il s’était perdu dans ses pensées lorsque son vis-à-vis toucha sa blessure à la tête.

- Moi, c’est Gustav. Les autres ne devraient pas tarder. J’fais la baby-sitter jusqu’à nouvel ordre. Tu crois que tu pourrais me dire ce qu’il t’est arrivé ?

Les autres ? Quels autres ? L’image de Bill lui revint en tête. Lui et son sourire, qui avait illuminé New-York. A sa pensée, Gabriel sourit à son tour. Ce garçon possédait un petit quelque chose en plus qui faisait trembler ses mains. Mais lorsqu’il voulut répondre au dénommé Gustav, son menton voulut soudainement rejoindre ses pieds. Tout ces flashs. La bouteille brisée, le sang qui avait jailli, ses vêtements qu’il avait remis à la va-vite, et sa course dans les rues.

- Je… je crois que j’ai tué quelqu’un…

La porte de la chambre d’hôtel s’ouvrit.
Et Bill entra.

Ah mais en plus c'est une histoire qui s'annonce très accrocheuse.
Bravo, je suis impresionnée

Miam.
Tes mots c'est comme du sucre sur des fraises, c'est incroyablement bon.

J'm'en lasse pas, j'me groupise x)

Tes mots défilent trop vite. J'en redemande, parce que j'en ai jamais assez. J'ai jamais assez des bonnes choses.

P'tain.
Vous pouvez pas savoir comme tous ces commentaires peuvent me faire plaisir...
L'écriture, c'est ce vers quoi je veux aller plus tard, un de mes plus grands rêves, c'est d'être publié un jour.

Je posterais la suite demain, si tout s'passe bien.
Merci merci merci encore.

Tu sais c'est dingue comme j'hallucine de voir qu'un mec peut avoir de tels ambitions. Ca fait plaisir. Et puis, c'est immense de voir que quelque part, t'as vraiment un espoir de réussite. Merci à toi de nous faire voir des mots pareils.
=]

Ca fout la merde, les souvenirs.

J'ai du relire cette phrase quatre ou cinq fois. Je sais pas pourquoi mais elle m'a marquée. Etrangement.
J'aime bien ce que tu fais.
Moi qui avais envie de lire une nouvelle fic, je crois que je l'ia trouvée.