Voilà die folge les filles!!Bonne lecture Chapitre 54:
Je sais plus quand ni comment, mais je me suis retrouvée allongée sur mon lit, mon oreiller s'est vite retrouvé trempé de larmes.
Ma meilleure amie.
Avec lui.
Je les déteste.
Ils peuvent bien faire ce qu'ils veulent, qu'ils aillent se faire foutre.
Je me lève et fourre toutes mes affaires dans ma valise.
Je vais pas rester ici une minute de plus.
Oh et puis je vois pas pourquoi je leur ferais le plaisir de partir!
Je recolle mes vêtements dans un tiroir et force pour pouvoir le fermer.
Je vais pas supporter, je pourrai même plus croiser leurs regards...
Les imaginer tous les deux...
La nausée monte plus vite que jamais.
Tawny, la seule qui sait vraiment ce que je ressens, comment elle a pu me faire ça?
Tsss...
Mes vêtements atterrissent de nouveau dans ma valise, puis j'entame le remplissage d'un autre sac.
Nan, je vais pas les laisser être heureux comme ça.
Hors de question.
Je jette tout dans un coin et retourne me vautrer sur mon lit.
Je vais pas m'amuser à faire ça toute la soirée.
Ma porte s'ouvre et se referme.
_ Barres toi.Aucune réaction, la personne qui est entrée n'a pas bougé d'un pouce.
Je reste la tête enfouie dans le coussin et sers les poings.
_ T'es sourd? Fous moi la paix, j'ai pas envie de parler.Le lit s'affaisse à côté de moi.
Sois je parle pas la même langue, soit ce que je dis est incompréhensible tellement je chiale, soit celui qu'est à côté est borné comme pas deux.
_ Je crois que je suis amoureux de Tawny. Et c'est quand je m'en rends compte qu'elle me trompe. Ou plutôt, c'est quand elle me trompe que je m'en rends compte... J'irais bien en parler avec Bill, mais il est bizarre en ce moment. Gustav passe son temps à fuir Guertha ou à se la taper. Quant à Georg, je me vois pas me pointer et lui dire : "hum excuses moi, serrait-il possible que tu me rendes ma copine? Parce que je l'aime vois tu, et l'idée que tu te la tape dans ta douche dès que j'ai le dos tourné me plaît pas tant que ça." Nan mais sérieux, j'ai personne à qui parler. Je me suis dis que tu pourrais me dire des trucs horribles sur elle, genre me dégoûter, qu'elle sorte de ma putain de caboche...Je relève la tête et mon regard tombe sur un visage inconnu et familier.
Doux et torturé.
Tellement différent de celui que j'ai été habituée à voir collé à ma soit-disant meilleure amie.
Il regarde par la fenêtre, ses yeux sont vitreux, ça ne m'étonnerait pas de voir de minuscule gouttes salée s'en échapper.
Ma main saisit la sienne et je me rapproche de lui.
On est dans la même situation, au fond.
Il jette un coup d'oeil au tas de vêtement empilé dans ma valise.
_ Tu pars?
_ Je sais pas encore.Son regard se fait pesant.
_ Tu vas pas me laisser tomber? Je tiendrai pas tout seul.Sa main passe le long de mon bras, et voilà que mes idées tourbillonnent sous ce simple contact.
Nan...
J'ai assez de mal à tout gérer, j'ai pas besoin de ça par dessus le marché...
_ Tom...
_ Chut.
Il passe son doigt sur mes lèvres et commence à m'embrasser doucement.
Mes bras s'enroulent autour de son cou et nos bassins se font face.
Il parcourt mon dos de caresses, bien plus agréables que je ne l'aurais pensé.
L'odeur de sa peau me rappelle celle de son frère.
Mais tout le reste est différent.
Mon t-shirt trop large atterrit sur le sol et ses mains s'aventurent sur mes seins peu couverts.
Je ferme les paupières et me délecte de la chaleur de son corps contre le mien.
Et ce sont les yeux de Georg qui flottent dans ma tête, son sourire, ce sont ses mains à lui qui me caressent.
_ Et merde j'y arriverai pas!A mon grand étonnement, ces mots ne sont pas sortis de ma bouche mais de celle de Tom.
_ Hum, moi non plus.On se laisse tomber côte à côte, fixant le plafond, cherchant chacun un truc intelligent à dire.
_ On est...
_ Ridicules.
_ Oui.
_ L'amour rend con c'est bien connu.
_ Y a pas que nous qu'il rend cons.On échange un regard et on pouffe de rire.
Je saisis de nouveau sa main et on reste comme ça quelques minutes, un sourire débile sur les lèvres.
Savoir qu'on n'est pas seul à souffrir rassure.
Les sentiments humains sont plus que tordus.
_ Serena je...Bill vient de faire irruption dans la pièce.
Son regard passe de moi en soutient-gorge, à son frère torse nu, et enfin à nos doigts enlacées.
_ Oh je vois.La porte claque et je sens ma main glisser de celle de Tom.
_ Aïe aïe aïe...Il se lève précipitamment et se dirige vers la porte.
_ Tom il va s'en remettre... Paniques pas.
_ Pff mais tu comprends pas? Il est raide dingue de toi! T'es vraiment aveugle pour rien voir. Maintenant je pense que tu es parfaitement capable de savoir ce qu'il ressent en ce moment même, étant donné qu'on est trois à éprouver ce sentiment de malaise. Alors autant aller lui dire de suite qu'on a rien fait, ça limitera les dégâts.Il baisse la poignée d'un geste brusque mais je le devance.
_ Laisses moi aller le voir.Il m'interroge du regard.
_ T'es sure de savoir c'que tu fais?
_ Nan. Qui est sur de savoir ce qu'il fait?Il soupire et me laisse passer.
Je traverse le couloir comme une flèche, la peur me brûlant le ventre.
Et si il faisait une connerie?
Nan, penses pas à ça...
Je pourrais pas, c'est la personne encore vivante qu'a été la plus sympa avec moi.
J'ai besoin de lui, et je gâche tout en manquant de me taper son frère et en pensant à Georg.
Tiens, en parlant de lui, il est grand temps de mettre les point sur les i.
Les vrais points cette fois.
Je pousse la porte de sa chambre qui s'éclate contre le mur.
Il se retourne et écarquille les yeux.
_ Tu t'es tapé ma meilleure amie.
Il fronce les sourcils et me tourne le dos, pour continuer de faire son lit comme si mon irruption n'avait pas eu lieu.
_ Oui, et?
Il m'énerve.
_ Et alors elle est avec Tom.
_ Était conviendrait mieux, je pense.
Il se retourne brièvement et j'aperçois un sourire en coin.
_ Tu sais pas quoi? Dire que j'ai cru que tu m'aimais. J'ai été assez conne pour croire que t'étais trop timide, que tu savais pas comment t'y prendre. Et bien non, même pas. Comme je l'ai pensé dès le début, je n'ai jamais été et ne serais jamais rien d'autre qu'un simple coup d'un soir. Que tu n'as jamais eu d'ailleurs. Tu l'as dis toi même que tu voulais juste me sauter. Bill avait raison, je peux pas compter sur toi.Je me mords le lèvre le plus fort possible pour ne pas fondre en larmes.
Tous ces sentiments qui se bousculent et me torturent.
Allez, prends moi dans tes bras, dis moi que j'ai faux sur toute la ligne, dis moi que tu m'aime plus que tout, que Tawny c'est rien pour toi.
Dis moi que tu ne me ferras plus de mal, que tu prendras soin de moi, que tu m'empêcheras de faire des conneries, dis moi que maintenant tu seras toujours là...
Il reste là, les bras ballants, le regard dénué d'émotion.
J'ai l'impression de parler à un bloc de pierre.
Parions qu'il est en train d'se dire un truc du genre "Tiens, je mangerais bien un hot-dog moi..."
Tsss...
Je tourne les talons et me dirige vers la sortie.
_ Serena..?Mon coeur bat la chamade.
Je me retourne face à lui et attends qu'il continue.
_ Méfies toi de Bill...Merci du conseil trouduc'.
Je sors définitivement et ne prends même pas la peine de refermer la porte.
C'est quand je croise Tawny que de grosses perles dévalent mes joues blanches.
Son visage me transperce le coeur, mes larmes transpercent le sien.
_ Sery...Elle s'approche comme pour me prendre dans ses bras.
_ Me touches pas. Tu... Je... Bah, les mots viennent même pas. Retournes te faire culbuter et sors de ma vue, t'as fais assez de dégâts comme ça.Je la contourne et accélère le pas.
Je ne me suis jamais sentie aussi mal.
L'envie de me foutre dans un coin et de m'y laisser crever me taraude, mais je dois d'abord m'assurer que Bill va bien.