Ils végétaient depuis un long moment et personne ne faisait rien pour que ça change.
Elle s’était installé non loin de ce coin de rue saveur raffaelo. Les gens passaient et s’étonnaient de voir une jeune fille recouverte d’un doudoune rapiécé hors que le soleil réchauffait leurs peaux palies par l’hiver. Elle s’était construit une couchette de fortune à l’abri des regards, une maison de carton. Elle attendait, elle aussi, qu’une main se tende, que quelque pièces tombent, elle attendait que le vent se décide à tourné. Le soleil était chaleureux pour tout le monde, le soleil brillait pour tout le monde, mais pas pour elle. Elle percevait juste sa lumière dans les profondeurs de son eternel hiver. Saison impérial dans son cœur.
Tom fixait se guitare, culpabilisant de ne plus le faire chanter. Il passait ses journées dans la maison, mais personne ne le voyait jamais, sauf lorsqu’il claquait la porte pour trouver les reins d’une fille, des filles, mais puisqu’elles étaient toutes pareilles, elles étaient toutes, Une fille…
Gustav évoluait à la batterie, il voguait entre les rythmes africains, les doubles pédales métal et les révolutions incohérentes du jazz.
Il entendait la terre soupirer, et son cœur s’emballait sur le Clave. Il avait abandonné sa fenêtre. Il n‘attendait plus que Johanna sorte en vitesse de chez elle. Elle était tout le temps là, avec Bill au salon, avec Bill dans sa chambre, elle était le temps là et baissait la tête des qu’ils se croisaient.
Ariane avait rencontré quelqu’un, un garçon du sud, un brésilien à l’accent ensoleillé. Georg ne l’aimait pas, ce Sanio. Jaloux, non. Il n’aimait pas cette fâcheuse manie que Sanio avait de laisser trainer les yeux sur les courbes des autres lorsqu’il était avec Ariane. Il n’aimait pas la proximité de Sanio avec certaines danseuses lorsqu’il allait chercher Ariane à son cours de danse. Ce qu’il n’aimait vraiment pas, c’était le sourire en coin que Sanio affichait, lorsqu’il croisait le regard de Georg qui le surprenait lors de ces instant d’égarement. Mais il ne disait rien, Ariane l’aimait bien et elle disait toujours.
… : Il a une belle gueule, un beau corps. En bref, c’est le meuble que tu place dans ton salon pour changer un peu et dont tu te débarrasse un mois plus tard.
Bill avait avalé de travers la première fois qu’il avait vu Sanio, ce mec sortait d’un magasine. PARFAIT. Jaloux ? Certainement pas. Dérangé, mais il ne savait pas pourquoi.
Il semblait que se bel étalon ait secoué un peu se monde trop immobile, mais une tout petit secousse que certain n’avait pas senti.
… : Canon ! avait murmuré Ceriz lorsqu’elle l’avait vu.
Un mot qui lui valu les foudres de Bill et un clin d’œil d’Ariane.
… : Hey, c’est bon calme toi, il est beau, il est beau ne soit pas jaloux.
… : Je ne suis pas jaloux !
Ceriz avait juste levé les yeux au ciel, il était de mauvaise fois.
Bill alla s’assoir près de Johanna, très près. Son souffle carressait la nuque de la jeune fille.
Un mois maintenant qu’il la connaissait. Et le dicton de dit-il pas, « En mai fais ce qu’il te plait ! ».
Johanna plaisait, à Bill.
Bill plaisait à Johanna.
De l’amour, non pas encore, jamais…
Juste une envie une pulsion, comme ces ennemis qui s’entendent très bien au lit.
Bill, lui plaisait, il avait ce je ne sais quoi de déjà vue. Un air blasé lorsqu’il parlait de la vie comme si il n’attendait plus rien d’elle. Des allures de méchant garçon sous des airs d’ange. Elle aimait le sourire coquin qu’il affichait en la regardant, le même sourire qu’elle pouvait deviner dans son dos, à cet instant précis.
DESIR
Un parfum qui enivre les sens. Les mains de bill se posèrent sur le corps de la jeune fille.
Trop vite ?
Allaient-ils trop vite ?
Johanna avait été moins farouche et Bill encore moins, lorsqu’on est riche et célèbre tirer son coup c’est comme signer des autographes, ça devient un automatisme.
Il avait envie, elle avait envie.
Et au fond l’homme serai moins frustré s’il laissait libre cours à ses envies de temps en temps.
Johanna n’a pas retiré ses mains qui s’égosillaient dans le bas de son ventre. Bill formait des cercles invisibles du bout de ses doigts et posait doucement ses lèvres dans le cou de la jeune fille. Elle fermait les yeux sous les frissons que ses gestes lui procuraient. Tout les deux savait très bien, tout les deux voulaient plus, et tout deux montèrent dans la chambre du chanteur pour se déchirer, s’étreindre, se mêler dans des souffle incontrôlés, tandis que Gustav battait, inconscient, le rythme de la bataille des plaisirs…