[T] Addition : Toi plus Moi ça fait pas Nous ?

POV Tom.

Maudit fut ce corbeau qui représenta ma mort
Maudite fut cette ombre à mon tableau
Maudit fut ce bonheur éphémère
A présent mort décrit ton funèbre et magnifique cercle au dessus de mon corps.
Je suis étendu là, inerte, toute une vie à t’attendre tu sais.
Enfin tu es là, alors emporte moi.
Folie meurtrière qui m’envahit
Folie qui se souvient
Folie qui hurle sa colère
Angélique, Bill, un hôpital. Des cris, deux cris différents, un garçon, une fille. Des jumeaux. Folie qui se déchaine sur son ennemi
Ennemi qu’on croyait ami, celui là qu’on aimait, celui là même que bonheur nous procurait
Perdu dans ce monde que je mettais créé. Pour moi deux et deux font cinq et les chiens miaulent, il suffit
Pour ce crime je plaide coupable et demande la peine capitale.
J’aurais voulu achever, ce qu’entrepris je n’ai pas réussis, mes souhaits regrettés.
Inachevés, désinvoltes, meurtriers.
Au grand galop vers elle je cours.
Au grand galop vers elle je m’envole
Au grand galop vers elle je meurs.
Et lorsque là bas je serais, j’assassinerais Dieu d’avoir voulut me rendre heureux.
J’ai voulu jouer avec le feu, le feu du bonheur que je croyais mien. Je me suis gravement brûlé, j’ai mal.
Pourquoi ne viens-tu pas me sauver ? Toi qui pour moi m’as dis toujours être là.
La lumière du sang qui s’écoule de mes veines m’éclairera-t-elle de l’autre côté ?
Ce bonheur devint ma dépendance, la branche qui me raccrocha à cette misérable vie.
Branche que tu as volontairement cassé lorsque de ma vie tu es parti.
Tu étais mon bonheur, celui qui coulait dans mes veines, alors je t’ai remplacé.
Erreur fatale.
Je vomis à présent le mal qui en moi circule depuis trop longtemps, je le laisse échapper.
Fugitif envol toi.
Cette étoile qu’en toi je voyais, s’est éteinte.
La dernière fois que j’eus touché à cette merde.
Ce fut là ton dernière triomphe, corbeau tenace de ma mort.
Le sang chaud s’écoule à nouveau, mon âme se met à nue.
J’accepte, j’accepte tout cela.
Marions-nous , toi et moi, mort prend moi.
J’accepte, j’accepte tout cela.
Je te livre ma chair fais en ce que tu veux.
Je te livre mon âme, déshabille-le la si tu veux.
Je te livre ma vie, tue-la si tu veux.

Je te livre mon cœur mange-le et adieu.

POV Omniscient.

Savoir, toujours savoir, cette foutue quête éternelle de la vérité aura finalement eu raison de son âme. Perdue au milieu d’un océan de peurs, elle aura fini par s’y noyer. Le petit garçon grimpe dans la grosse voiture noire et à partir de cet instant, il ne le sait pas, mais sa vie s’arrête. Dès ce jour son destin est tout tracé. Mon petit, tu vis pour mourir et chaque jour que tu passeras ne sera qu’un pas de plus vers la fin, ton éternité.
Quelques bougies éclairent une salle de bain sombre de vie et illuminée par la mort. Une salle de bain, tombeau de son œuvre, salut de sa grâce et repose de son cœur meurtris.
Tom s’avance, il souffre, oh oui Tom souffre, sa vie qui ne tenait depuis qlq temps plus qu’à un malheureux fil, vient de se briser, sous la forme d’un amour incompris le diable l’a tué.
L’eau coule, le silence règne. Les images défilent, le rire d’Angélique résonne sans qu’elle ne soit là, les flashes illuminent ses pensées, le rouge, domine, son cœur saigne.
Les oreilles de Tom sifflent mais il n’entend rien.oui le cœur du petit Tom, 7 ans, saigne depuis ce jour, et il ne cessera qu’une fois le pacte abouti.
Tom se déshabille, gardant sa lame mortifère dans sa main gauche, il entre dans l’eau brûlante et grimace à la chaleur du liquide contre son corps froid.
La fin est proche mon ami, sois courageux. Arme toi mon cœur, encore un peu, un seul petit pas, et ton destin s’exécutera. Cette vie que tu n’as pas choisie, s’automatisera. Ta souffrance s’arrêtera. Comment rompre un pacte non voulu avec le diable ?
Entièrement nu dans l’univers qu’il a choisit les pensées de Tom se stoppent. Une dernière fois, il revoit son ange lui sourire, geste qu’il reproduit automatiquement, avant de lentement fermer ses yeux lourds.
Tom attaque, un guerrier fou de la paix de son âme et du repose éternel de son corps, coup par coup il cisaille et opère son avant bras droit, œuvre d’art incomprise.
Solution égoïste, soit. C’est la sienne.
La lame tombe brusquement sur le rebord imbibé de la baignoire. L’eau brûlante recolorée fume et s’envole, en même temps que l’âme détruite d’un ange, qui ne pouvait pas supporter que l’Addition de toi plus moi ne fasse pas nous.


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Angélique, Bill, un hôpital. Des cris, deux cris différents, un garçon, une fille. Des jumeaux.