[T] Kein Zurück - I

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Dim 17 Oct 2010 - 20:22

Il fallait s'en douter que les fans versent des larmes.
Gustav va devoir se préparer mentalement avec Bill parce que ça risque de chauffer XD

Suite please!!!!!!!!!

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Ven 22 Oct 2010 - 21:08

Hey !
Nouvelle lectrice ! =)
J'adore l'idée, vraiment.
Et c'est bien décrit, tout les sentiments et tout et tout, la déception, le côté diva de Bill...

Vivement la suite !!! Very Happy

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Sam 23 Oct 2010 - 12:15

Coucou tout le monde !
Bon ça y est, VACANCES ! Enfin, en théorie, parce que y a en fait TROP de boulot.
Mais là, je m'accorde au moins le week-end, so entre deux traductions... je vous écris une suite ! Very Happy

Je posterai dans la journée !

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Sam 23 Oct 2010 - 13:46

YOUPIIII

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Sam 23 Oct 2010 - 14:48

8. DER FREUNDLICHE SCHLAGZEUGER

A la troisième sonnerie, alors que je commence à oublier toutes mes bonnes résolutions et que je suis sur le point de renoncer, Bill décroche.

- Allô　?
- Hey. C’est Gustav. Je te dérange　?
- Non non, dit-il vaguement.

Dans le combiné, j’entends le souffle de Bill et le raclement d’une chaise que l’on recule, puis ses talons hauts qui martèlent le sol. Le bruit de fond derrière lui diminue peu à peu, puis une porte se ferme et je reste seul avec sa respiration et le bruit des voitures.

- Hum… Heu… ça va　?
- Ben…. On fait aller quoi, dit-il, un pic dans la voix. Et toi?
- Ca va.

Avouer qu’ils me manquent va lui paraître indécent. Mais je crois que c’est la seule raison pour laquelle je l’ai appelé. Je ne sais pas quoi lui dire d’autre, c’est si difficile de ne pas le voir…

- Où sont les autres? demandé-je timidement.
- Hum… j’étais en train de déjeuner avec Tom donc il est encore à table, à la cafet’. Georg se douche, je crois. Et puis les autres je sais pas trop où ils…
- Bill, vous me manquez.

Je me mords la lèvre. Quel idiot. J’imagine la scène… Bill doit être adossé au mur, jambe droite pliée, une Marlboro entre ses lèvres. Il doit lever ses yeux charbonneux au ciel et faire une mou dégoûtée en cherchant son briquet d’une main habile dans les multiples poches de son jeans.

-Ah ouais　?

Je l’imagine encore. Je suis sûr qu’il vient d’allumer sa clope et d’inspirer négligemment une grande bouffée de tabac dans ses poumons de chanteur en congé, avant d’en recracher la fumée dans le micro de son téléphone. Bill me déteste, et il s’en fout.

- Ecoute, je sais que ça peut paraître difficile à croire…
- Un peu, ouais, lâche-t-il d’un ton glacial.
- Mais…

Les mots ne viennent pas, je ne peux pas lutter contre lui sur ce terrain là. C’est tellement facile pour lui. Il n’y a pas que les mots, il y a aussi le charisme… et surtout l’importance que l’on accorde à l’autre. Tout ça fait que je suis désarmé devant sa brusquerie et son dédain et que, quand je reprends la parole, j’ai des tremoli dans la voix.

- Bill, c’est difficile à expliquer. Je n’ai pas envie de tout arrêter, je veux encore faire des concerts avec vous, faire des albums avec vous...
- Mais alors pourquoi t’es parti! crie-t-il tout à coup.

Sa voix me transperce l’oreille et le reste du corps. Il me fait tellement mal. C’est exactement pour ça que je suis parti, Bill. Exactement à cause de ça.

- Qu’est-ce que je suis pour toi, Bill　?
- Oh Gustav, s’il te plait　! dit-il sur un ton exaspéré.
- Je suis ton batteur, c’est ça?
- Ben… ouais, entre autres, dit-il comme si la question était absurde.
- Quoi d’autre, alors　? insisté-je.
- Ben t’es un ami, aussi… admet-il, certainement à contrecœur.
- Alors dis-moi pourquoi le seul d’entre vous qui se soit demandé une seconde où était passé Gustav, c’est Tom　? Je parle de Gustav hein, pas du batteur. Tu saisis la nuance, là?
- Ouais mais on y a tous pensé, faut pas croire…
- Mais alors pourquoi est-ce que je suis encore tout seul dans ma putain de piaule, Bill! Pourquoi est-ce que personne n’est venu me chercher, ou pourquoi est-ce que personne n’a trouvé les mots pour me ramener? Pourquoi est-ce qu’on est à des centaines de kilomètres les uns des autres, et que j’ai l’impression d’être le seul que ça dérange! Hein?

J’ai lâché tout un mélange de colère et de tristesse dans ces quelques phrases, et ma voix a pris une puissance démesurée… à tel point que je me sens épuisé, à bout. Dans le téléphone, j’entends la voix lointaine de Bill qui ne s’adresse pas à moi, des bruits indistincts.

- Allô?
- Tom?
- Ca va?
- Ouais… soupiré-je, soulagé.
- Tu me manques, à moi. A eux aussi, mais moi je te le dis. C’est pas pareil sans toi. Et Georg est le seul qu’on puisse martyriser, maintenant, le pauvre! ajoute-t-il, rieur.
- En plus, vu l’humeur de Bill depuis que je suis parti… répondé-je en souriant.
- Ouais, t’imagines un peu? C’est plus possible là, faut que tu reviennes ou on va retrouver Bill à la morgue et Georg en prison. Bon, du coup, ça me ferait des vacances… ouais, nan, reviens pas, en fait.
- Si au moins ça peut te rendre service, c’est déjà ça.

Il rit, se racle la gorge. Bill est certainement encore à côté de lui. Il a du écraser son mégot par terre, enrouler ses bras autour de son petit torse et commencer à se balancer d’un pied sur l’autre en se plaignant du froid. D’un autre côté, s’il résiste à l’attraction de la salle chauffée pour entendre Tom me parler, on peut considérer ça comme un point positif.

- Alors? demande Tom finalement.
- Ben alors quoi　?
- Ben tu veux pas venir me contrarier et m’éviter d’être tranquille pour le reste de mes jours, juste en te ramenant?　

Je soupire. La pluie tombe encore derrière la fenêtre　; il fait un temps aussi pourri que d’habitude. Si je reste ici, je vais devenir fou, à ressasser en permanence, sans batterie sur laquelle taper pour tout évacuer.

- Vous êtes dans quelle ville, là　?
- Hum… je crois qu’on va vers Munich. C’est ça, hein, Bill　?… Ouais, voilà, Munich. Ils disent qu’on devrait arriver demain matin.
- T’as le nom de l’hôtel?
- A Munich? demande-t-il, surpris. Ben… ça doit être le Raeter Park Hotel, je pense.
- D’accord, dis-je en me répétant le nom silencieusement.
- Tu vas venir...　?
- … Peut-être.
- Okay. Oh Bill c’est bon, rentre si t’as froid　! Désolé. Heu… bah à demain alors, dit-il le plus naturellement du monde.
- Ouais… à plus tard.

Le bourdonnement de l’aire d’autoroute disparaît lorsqu’il raccroche. Je reste devant mon petit-déjeuner　; tout est froid. Je pousse le plateau au bout de mon lit et vais chercher le sac posé sur la chaise dans le coin de la pièce. Je le pose sur mon lit et commence à replier ce qui était froissé. Non, je ne me suis bien sûr pas posé la question. Mais s’ils en ont eu l’impression, c’est pas plus mal. On frappe à ma porte et Francesca entre dans la chambre.

- Je te dérange　?
- Non non, pas du tout.
- Je t’ai entendu crier au téléphone… ça va pas?

Elle se tortille les doigts et me regarde du coin de l’œil. Elle s’inquiète trop pour moi. C’est touchant, mais ça me déstabilise un peu.

- Si, t’inquiètes pas, ça s’est arrangé.
- Tu… tu pars　?
- Ouais. Dans une demi-heure, si tout va bien. Je voudrais arriver dans la soirée pour avoir le temps de trouver un petit hôtel tranquille et pas trop craignos.
- Ah mais… tu vas où　?
- A Munich.

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Sam 23 Oct 2010 - 15:02

Oh j'aime j'aime j'aime !!!
J'sais pas si t'as vu ma présentation de nouvelle lectrice juste avant tes posts d'aujourd'hui.
J'adore ta fic.

Et là je me demande juste si il va les rejoirndre pour le concert, ou si il va juste aller voir comment ça se passe, sans lui.
Bill est froid et assez dégueulasse, j'aime bien.
Et Tom, qui arrange toujours tout. =)

Bref, suiiiite ! What a Face

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Sam 23 Oct 2010 - 15:05

Coucou
Oui j'ai vu ton message, j'allais y répondre et puis j'ai été prise dans le truc, enfin bref ^^
Merci beaucoup de tes commentaires, ça fait toujours plaisir quand quelqu'un lit, et qu'en plus qu'il aime bien
J'ai rarement mis autant de temps pour écrire une suite, c'est ouf OO
J'en ferai peut-être une autre aujourd'hui Ca dépendra de votre demande (a)
Merci encore !

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Sam 23 Oct 2010 - 15:57

Si Moi Je Te Demande Une Autre Suite T'en Met Une Autre ? (A) :gd-sourir:

J'aime J'aime J'aime Very Happy

(Gémo

)

Le Pire C'est Que Je Déteste Cette Pub x____x

Gott Qu'est-ce Qu'il Va Faire... J'ai Hâte de Voir Ca Very Happy

J'ai Adoré Le Mouahaha xD

Allez Suite :gd-sourir:

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Sam 23 Oct 2010 - 17:20

Mmh.. peut-être que ça pourrait marcher Est-ce que tu mérites une suite pour toi toute seule, tu crois?

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Sam 23 Oct 2010 - 17:21

Tom et son humour, toujours présent quoiqu'il arrive, et j'aime ça!

Bill, nan moi la je peux pas, je le supporte pas x).

Mais de voir comment Gustav le connait par cœur, c'est beau.
Et Gustav a totalement raison. J'espère seulement qu'il prendra la bonne décision, que ben...que moi je pense que les rejoindre maintenant, c'pa une bonne idée.

Mais j'aime toujours autant!

Suite!

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Sam 23 Oct 2010 - 17:23

Ba Bien Sur Que Jle Mérite, Je Ne Suis Pas N'importe Qui clown

Allez Suite :gd-sourir:

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Sam 23 Oct 2010 - 17:46

J'aime toujours autant. Suite !

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Sam 23 Oct 2010 - 18:14

Oh.
Je déteste Bill.
il est froid, distant, pas du tout amical.
Serait-il en fait l'inverse de Tom?
Tom, lui, il a l'air adorable.
Mais les paroles de Gustav à Bill sont tellement vraies en même temps. Et Georg dans tout ça?
J'imagine qu'il va aller à l'hôtel, et que Bill sera un peu plus... Voilà quoi Wink

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Sam 23 Oct 2010 - 19:29

han suite j'adore.
j'ai hate de voircomment leur retrouvaille vase derouler

jeparieque bill va directe l'emmner en studio ou alors en repetition et gus voudra pas...
bref qu'un seul moyen de le savoir .
SUITE
XD

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Sam 23 Oct 2010 - 19:34

Bill n'en n'a vraiment rien à faire de Gustav. Heureusement que son frère est là. D'ailleurs qu'est-ce qu'il peut être c*n parfois celui-là XD
Par contre je me demande bien comment va se passer les "retrouvailles"

Suite please!!!!!!!!!!!!!

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Sam 23 Oct 2010 - 21:23

9. TRÄNEN IN DER HEIßEN SCHOKOLADE

Mes mains enroulées autour de mon gobelet brûlant, je suis assis à une table haute et je fixe la porte. Tom m’a donné rendez-vous à dix heures au Starbucks de la Odeonplatz, où je l’attends avec mon cappuccino à la poire. Je me demande pourquoi David a choisi un hôtel aussi excentré… sûrement pour ne pas être assailli de journalistes. Je pense que personne ne s’attend à me trouver dans la même ville que les Tokio Hotel en ce moment　; ça doit être pour ça que je n’ai été abordé par personne. Il n’y a que cette fille au coin de la salle qui me regarde un peu bizarrement. Si Tom entre ici, ça va être un massacre.
Je me tourne à nouveau vers la porte d’entrée et vois Georg pousser le battant. Il jette un coup d’œil à la salle et pose son regard sur moi. Avec un sourire, il s’avance vers la table et je me lève pour l’accueillir chaleureusement. Nous restons quelques secondes dans les bras l’un de l’autre, puis il desserre son étreinte.

- Ca fait du bien de te revoir, dit-il sincèrement.
- Toi aussi, avoué-je.
- Je reviens, faut que j’aille commander.

Il s’éloigne de la table et se dirige vers le comptoir, derrière les deux personnes qui attendent pour passer commande. En me rasseyant, je réalise que je n’ai aucune appréhension. C’est Georg qui est là, et ça me réconforte. Je ne sais pas si Tom a tout organisé ou s’il a juste eu la flemme de se lever, toujours est-il que de le voir lui ce matin me fait beaucoup de bien. Les jours sont sinistres au mois de novembre, sans lui.
Georg revient avec un chocolat chaud au caramel et un muffin à la banane. Il s’assoit en face de moi, boit une gorgée et repose son gobelet en silence. Il regarde autour de nous et me sourit à nouveau.

- Je suis content de te voir, répète-t-il.
- Moi aussi.

Je me rappelle soudain que la dernière fois que je l’ai eu au téléphone, je lui ai dit que je ne reviendrais pas. Je ne sais toujours pas ce que je vais faire au final, c’est sûr, mais ma présence ici doit l’étonner. Disons que cela pourrait expliquer son incapacité à engager une conversation.

- Alors, dis-je après un silence, vous faites quoi de vos journées　?
- Bah on a du faire pas mal d’interviews, vu que les concerts sont reportés. David a dit qu’il fallait en profiter pour faire toutes les rencontres avec la presse, rassurer les fans etcetera, donc du coup on passe plus ou moins nos journées à ça. Sinon ben le soir parfois on sort, ou alors on dort. Voilà, rien de vraiment passionnant, quoi.

Il fuit mon regard. Il sait que de chaque mot qu’il dit sous-entend　: "　vu que t’es pas là et qu’on peut pas faire ce qui est prévu　". C’est à ça que tout se résume, effectivement, et je comprends que David ne cautionne pas du tout mon comportement. Sa réaction est normale : il a un groupe mondialement connu sur le dos, et y en a un des quatre qui se barre. Forcément, ça fait désordre. Mais eux, si seulement j’arrivais à savoir ce qu’ils pensent vraiment…

- Je voudrais vraiment… je voudrais pouvoir repartir en tournée avec vous, Georg.
- Qu’est-ce qui t’en empêche　? demande-t-il, soudain inquiet.
- J’ai l’impression qu’on n’est plus du tout dans le même état d’esprit, c’est tout. Et franchement, ça date pas d’hier.
- Comment ça, on n’est plus dans le même état d’esprit　? Tu… tu veux arrêter la musique　?

Je me recule contre ma chaise, sidéré. Mais alors… il ne comprend vraiment rien　?
Georg voit mon expression comprend son erreur. Il essaie de se rattraper.

- Parce que moi, tu sais, je n’ai que ça. Et je ne vois pas ce qui a pu changer pour toi. Je veux dire… on prend toujours autant de plaisir sur scène, et l’ambiance en dehors est sympa entre nous, je trouve. Bon, c’est sûr, y a les paparazzi qui sont pénibles, mais ça a toujours été comme ça, non?　
- Oui c’est vrai. Mais… je ne vous reconnais plus, parfois. Regarde Bill et Tom… on dirait qu’ils ont oublié comment c’était avant. J’ai l’impression qu’ils se sont trop habitués à la vie de superstars et qu’ils en oublient tout le reste. Alors ouais, c’est sur, il font encore leur show et tout, mais j’ai franchement l’impression que c’est plus pour entretenir leur image de vedette que pour donner du plaisir à leurs fans, et encore moins à eux. Ils veulent toujours faire mieux pour qu’on les admire, mais j’ai l’impression que ça ne compte plus. Et… j’ai du mal à voir ça au quotidien. J’ai l’impression de pas avoir avancé dans la même direction qu’eux.
- Oui, je vois ce que tu veux dire…

Il porte le gobelet à ses lèvres et regarde dans le vide devant lui. J’en profite pour jeter un œil à la fille au coin de la salle　; elle ne nous a pas quittés du regard et me sourit gentiment lorsque je me tourne vers elle. Je hoche la tête pour lui dire bonjour. Georg croque dans son muffin, s’essuie la bouche et marque une pause pendant laquelle il semble chercher ses mots.

- Ce que je ne comprends pas… commence-t-il lentement, c’est que tu ne m’en ais pas parlé avant. Je veux dire… je suis d’accord avec toi, y a des fois où Bill et Tom exagèrent. Mais je ne vois pas pourquoi t’as pas partagé ça avec moi. On aurait pu en parler, non　?

Georg me regarde et son visage se décompose en voyant que je ne trouve pas les mots pour lui répondre, et encore moins pour lui expliquer. Mais pour une fois, je n’en ai pas eu besoin. Je me sens mal tout à coup. Je voudrais fuir, je voudrais ne pas penser tout ça et pouvoir sincèrement le rassurer, lui dire qu’il se trompe. Je n’arrive qu’à baisser la tête sur mon gobelet vide et à espérer qu’on s’en remette, lui et moi. Je hais les instants comme celui-ci　; ces instants ou il y a du bruit autour de nous, mais que tout est figé, silencieux à la fois. Je tente un regard vers lui, et ce que je vois me fait l’effet d’un coup dans l’estomac.
Georg a glissé ses doigts dans ses cheveux lisses et garde obstinément la tête baissée. Sa bouche est légèrement ouverte et, lorsqu’il plisse les yeux, une larme coule dans son chocolat. Sa mâchoire se crispe, il boit une gorgée et repose brusquement son verre sur la table.

- Je voulais pas tout ça, crache-t-il. Je te jure que je ne voulais pas.
- Je sais, Georg… te mets pas dans cet état, dis-je, très mal à l’aise.
- Je ne veux pas finir comme eux　! dit-il brusquement en relevant la tête.

Son regard est plein de larmes, mais aussi de quelque chose de bizarre, d’une émotion que je n’arrive pas à cerner.

- Gustav, je ne veux pas n’en avoir plus rien à foutre… de rien. Je ne suis pas comme ça. Mais regarde-les… j’ai l’impression qu’ils ont compris quelque chose à tout ça. Ils ont été plus immergés que nous, depuis plus longtemps.
- Tu trouves　?
- Oui. Ils ont étés plus critiqués que nous, plus attaqués que nous, tout le temps. Ils sont suivis partout, et même quand ils donnent tout… les médias reviennent à la charge, en permanence. Et ils s’en prennent à Bill, et donc Tom en souffre autant. Alors… je crois qu’ils ont juste essayé de… compenser tout ça, tu vois　?

Sa voix tremble, et il essuie rageusement ses yeux qui pleurent malgré lui. Il finit son gobelet et jette un regard à la fille dans le coin de la salle, avant de rapidement détourner le regard.

-Et moi, reprend-il, je me laisse entraîner avec eux. Je veux voir ce que c’est, tu vois　? C’est bête à dire, mais… avec toute la pression et les médias… j’ai peur d’être dégoûté de la musique. Enfin, pas de la musique, mais de tout ce qu’il y a autour. Tu peux comprendre, ça　?

J’acquiesce en silence. Oui, je peux comprendre. Je n’avais juste jamais vu les choses sous cet angle.

-Mais j’ai besoin de toi, Gustav… Je t’en supplie, reviens.

Je ne comprends pas ce qui s’est passé, ni ce qui a fait que les rôles se sont inversés au cours de cette conversation. Je m’attendais à tout sauf à un tel désarroi de sa part. Quitte à faire abstraction de tout ce qui m’a blessé - du moins pour le moment -, je ne peux pas le laisser comme ça.

- D’accord.

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Sam 23 Oct 2010 - 22:09

Gustav est un ange.
Il y a tellement de complicité entre eux...
Tu décris vraiment les choses d'une façon profonde.
Il revient pour ne pas laisser son ami dans le même état que lui-même.
Tous deux ont raison en fait, où du moins leur point de vue se respecte.

Sinon j'ai beaucoup aimé la diversité des parfums !
Petits détails, certes, mais charmant.
Je rêverais avoir de ces trucs moi.
Cappucino à la poire quand même Razz

Mais je reste perplexe vis à vis de Tom, pourquoi n'est-il pas venu?
Bill, j'demande même pas.

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Sam 23 Oct 2010 - 22:19

Haaaaaaaaaaaan *o*
J'adore *o*
Ils Sont Trop Mignons Tous Les Deux *o*

Arf, Qu'elle Va Être La Réaction Des Jumeaux Suspect

Jme Demande Si Ca Va Bien Se Passer...
Il Va Sfaire Engueuler Par David Nan ? XD

Suite Very Happy

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Sam 23 Oct 2010 - 22:38

Je suis sûre que Tom a fait exprès de ne pas venir pour que Georg, qui connaît mieux Gustav, sache pourquoi il est parti.
Par contre la fille... C'est Bill déguisé?! What a Face

(

)

Suite!!!!!!!!!!!!!!!!!

(désolée mais par rapport aux autres, je ne sais pas vraiment quoi dire, du moins je n'arrive pas à faire de longs commentaires Laughing

)

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Sam 23 Oct 2010 - 22:46

Wow.
J'aime.
J'étais trop émue quand j'ai vu que Georg craquait...
J'espère que le retour de Gustav va bien se passer...
Et cette fille qui les fixe m'intrigue.
Elle va avoir un rôle dans l'histoire ou pas ?

Bref, j'adore ta façon d'écrire, et de décrire les choses.

Suiiiiiiite. Very Happy

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Dim 24 Oct 2010 - 1:34

KAPITEL NEUN

Je suis au volant de ma BMW, la musique en sourdine, et Georg est à ma droite. Il s’est finalement repris et j’essaie de ne pas penser aux larmes que j’ai pourtant vu couler sur sa joue il y a à peine quelques dizaines de minutes. Tout cela me semble vague, irréel …même si c’est la raison pour laquelle je me dirige maintenant avec lui vers le Räter Park Hotel. Georg baisse le volume et sort son téléphone. Il me regarde avec insistance comme pour me demander la permission, mais je garde les yeux rivés sur la route.

- Allô, David　? C’est Georg. Tu devineras jamais qui je te ramène　! dit-il avec un sourire malicieux. Ouais nan en fait si, c’est facile à deviner. Bref, on arrive dans une dizaine de minutes à l’hôtel, ça va　? Okay. Au Starbucks. Non, je ne t’ai pas ramené de petit-dej. Ah, et s’il se réveille avant qu’on arrive, tu diras à Bill que je ne lui en ai pas ramené non plus. Oui, je sais, c’est fait exprès. Voilà. Okay. Ouais, à tout de suite. Je crois que David n’a pas compris que s’il veut déguster une boisson Starbucks, il doit s’y bouger les fesses, ajoute Georg à mon adresse.
- Et Tom, pourquoi il n’est pas venu, d’ailleurs　? demandé-je en détournant un instant les yeux de la route.
- Il s’est pris la tête avec Bill hier soir. Genre méchant. Du coup il m’a dit que j’irai à sa place ce matin et il s’est enfermé dans sa chambre.
- Tu sais pourquoi ils se sont accrochés　?
- Aucune idée, et franchement, je me porte très bien comme ça. Ca va s’arranger tout seul, et si on me dit de quoi il s’agit, je vais être obligé de prendre parti et après tout va me retomber dessus d’une manière ou d’une autre.

Je ris en silence. C’est vrai que Georg s’en prend toujours plein la tête par Bill et Tom. En même temps, il sait tellement rester calme que ça fait un peu du bien à tout le monde de se défouler sur lui… même si j’imagine que ça doit pas lui faire forcément plaisir tous les jours. Et pourtant, lui, il arrive à supporter ça mieux que moi. Tout d’un coup, je me sens comme un enfant qui se rend compte d’une bêtise qu’il a faite. C’est très désagréable.

- Heu Gustav　? T’es un peu en plein milieu de la route, là…
- Ah oui pardon, dis-je en me décalant sur la voie.
- De toute façon on est bientôt arrivés. Là tu tournes à gauche et c’est à cent mètres.
- Ouais je sais. On y était déjà allés une fois… pour le Schrei Tour, je crois.
- Ah ouais t’as raison… c’est déjà loin tout ça…
- Non, je trouve pas, dis-je simplement.

Georg ravale sa salive pendant que je franchis la barrière d’accès au parking de l’hôtel. Je me gare au second sous-sol et claque la portière. Mes affaires sont encore à l’autre hôtel, je n’ai que mes poches pour ranger mes clés et le pass de l’hôtel, mon téléphone et mon portefeuille, mais ça me suffit. Je me demande d’ailleurs pourquoi Bill a toujours des sacs immenses… peu importe.
Le hall d’entrée a été décoré depuis la dernière fois. Il y a plus de plantes et de lumières tamisées　; je trouve ça très relaxant. David est assis dans canapé, le téléphone collé contre l’oreille. Il regarde par la grande fenêtre qui doit largement éclairer la pièce quand il fait beau. Du café noir refroidit dans une tasse posée sur la table en verre – il a du se résigner à le prendre au distributeur après que Georg lui a annoncé la triste nouvelle de sa non-collaboration dans la qualité du petit déjeuner de notre manager. David raccroche et pose le téléphone à côté de son café, puis tourne la tête vers nous et se redresse, surpris de nous voir arrivés. Il se lève pour nous accueillir, et je lis sur son visage à la fois du soulagement, de la reconnaissance et de l’anxiété. Peut-être que la colère viendra plus tard, mais pour l’instant, il a surtout plutôt l’air content de revoir son batteur. Comment pourrais-je lui en vouloir, à lui, de ne pas faire attention à la personne qui est derrière　? Je lui souris et le salue aimablement.

- Ah Gustav　! Merci d’être revenu. Je ne sais pas ce qui t’a pris, mais ne me refais jamais ça　!

Il a essayé de dire ça sur le ton de la plaisanterie, mais il rit jaune. Je ne sais pas vraiment quoi répondre, et Georg se contente de combler le blanc.

- Ils sont levés, les autres　?
- Alors là je n’en ai strictement aucune idée. Enfin je n’ai entendu personne hurler ce matin, donc je suppose que non.

David se tourne vers moi, le visage soudainement très sérieux.

- Gustav… écoute, excuse-moi de te demander ça maintenant mais.. tu reviens pour de bon, n’est-ce pas　?
- Oui David, ça y est, je suis de retour.
- Alors… est-ce qu’on peut annoncer officiellement que les concerts reprennent dès lundi　?
- En ce qui me concerne, je n’ai rien contre.
- Parfait　! Tu as le week-end pour te remettre dans le truc, et je te veux à deux cent pour cent lundi, ça marche　?
- Ouais, ça va le faire, dis-je en souriant, déterminé.

David me remercie du regard, puis sort de nouveau son téléphone de sa poche et s’éloigne de nous en composant le numéro de l’attaché de presse. Je tourne mon regard vers Georg qui s’étire et glisse ses mains dans les poches arrières de son jeans et me regarde, visiblement fier de lui.

- Alors　? demandé-je, on joue où lundi　?
- Mmh attends… je crois que c’est à Berlin.
- Berlin. Super

Je me rappelle à l’instant que pour cette nouvelle tournée, David a décidé de nous maintenir exclusivement en Europe　; c’est pour ça qu’on a autant de dates dans chaque pays. D’après lui, il faut que l’on reconquisse les fans européens qui se sont sentis délaissés avec les tournées en Amérique et en Asie. Bill trouve ça ridicule. Moi, je ne pourrais pas rêver mieux. Et je suis sûr que Tom, dans un moment d’égarement, serait prêt à me confier qu’il jubile intérieurement de ne pas être contraint à prendre l’avion.
L’ascenseur sonne et dépose Tom à l’accueil. Il se dirige d’un pas traînant vers l’hôtesse et demande où il doit aller récupérer son chien pour aller le promener. Il est habillé comme à son habitude, baggy et chemise carreautée. Il voit Georg à côté du comptoir et ses yeux dérivent vers moi.

- Hey mec! Ca y est, t’es de retour!
- On dirait bien, oui…
- Ah ben il était temps, crois-moi　! J’en peux plus des interviews, là. Bon, c’est pas que d’habitude tu y mets beaucoup d’animation, mais quand même.
- Merci Tom, ça me touche, dis-je avec sourire. Non, vraiment, tes efforts pour me complimenter, c’est adorable. Ca marche pas, mais c’est l’intention qui compte.
- Bah quoi　?

Il me donne un petit coup de poing dans l’épaule et se tourne vers Georg.

- Tu m’as ramené un muffin　?
- Non.
- Enfoiré.
- Genau.

Tom fait un doigt d'honneur tout ce qu'il y a de plus élégant à Georg, lui sourit hypocritement et passe la porte du hall qui mène sans doute à l’endroit où les chiens des jumeaux ont dormi. Georg rit et me fait un signe de tête pour indiquer l’ascenseur.

- T’oublies pas un détail, là?
- Quoi　?
- Ben jai pas de chambre.
- Ah mais si! intervient David depuis l’autre bout de la pièce. On t’en a réservé une, ne t’inquiètes pas.
- Ah? Bon ben… okay… heu… faut que je passe à l’autre hôtel pour aller chercher mes affaires, par contre. Et tu n’es pas obligé de m’accompagner, ne t’inquiète pas, ajouté-je en voyant la mine désespérée de Georg.
- Ah merci, là je t’aime carrément. Je te revaudrai ça.

Les portes de l’ascenseur se referment sur lui. Je demande ma clé de chambre à la réception puis prends l’autre ascenseur pour rejoindre le parking. On dirait bien que je suis déjà en train de reprendre le rythme des tournées, à ne visiter que des hôtels et des parkings. Une pensée me traverse soudain l’esprit… Que vais-je faire de ma voiture　? Je conduirai jusqu’à Berlin, et puis je demanderai à Francesca de la ramener à la maison. Elle ne m’a pas tellement servi au début de la tournée, et je crois vraiment que j’ai besoin de passer du temps avec eux. Mais comment je vais m'en sortir avec Bill　?

Je claque la portière et mets le contact. En quittant le parking de l’hôtel, je regarde à travers la grande vitre et vois David toujours pendu à son téléphone. Mon estomac se délie. C’est quand même si bon de retrouver ce monde…

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Dim 24 Oct 2010 - 1:58

J'ai repéré les allusions !

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Dim 24 Oct 2010 - 2:09

han j'adore !

ce qui m'a un peu décu c'est que gustav revienne si vite mais je verrai bien ce qu'il va se passer par la suite.
georg qui a besoin de gus je veux bien y croire.
mais je sais pas pk j'ai le sentiment que tout va se passer comme avant, que gus va encore se sentir mal et va vouloir reprendre la fuite.
je pense que bill va soit l'engueuler soit le prendre dans ses bras et le remercier.

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Dim 24 Oct 2010 - 10:43

Ouah...
L'émotion de Georg est tellement belle, en fait!
J'aime énormément comment tu as décris la complicité qui lie G&G.
Et cette fille, qui les fixe, va-t-on la revoir? Elle m'intrigue, mais ce n'est meut être qu'un détail.

J'suis toujours pas sûre que ca arrange les choses de revenir si vite mais après tout peut-être que Gustav est dans le vrai, et que ce qu'il choisit est bien.

J'aprehendes simplement la rencontre avec Bill la diva ^^.

Suite!

Sujet: Re: [T] Kein Zurück - I Dim 24 Oct 2010 - 11:58

Haan J'adore J'adore J'adore =D
Et Dire Que Si J'avais Pas Eté Fatiguée Hier Soir J'aurais Pus Lire Ta Suite Juste Après Le Postage x')

Je Veux Savoir La Suite What a Face

Suite

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