[T]BaD G!r{ : Le Dawua Chez les Sœurs

Chapitre 2 : « Et tu nous reconnaîtras à la taille de notre jupe »



Au fait moi c'est Lola, Lola Huppert, 1er L au lycée privé catholique de Hambourg. Je vois déjà vos têtes : « Lycée privé Catho ? aaaaaah » Oui ça parait pas très rock’n’roll comme ça. Et d’ailleurs avant que j’arrive ça l’était pas vraiment, mais maintenant je peux vous assurer qu’on s’ennui jamais. Ca fait 4mois que je suis ici, et jusque là il n’y avait que des petites poufs, fashion, se trimballent dans les couloirs en collant Kenzo, sous leur jupe écossaise d’uniforme dessinées par Dior, et leur sac Luis Vuitton… En même temps qui dit lycée privé, dit gosses de riche me direz vous. Et bien pas forcément, il existe aussi des gens comme moi, qui à force de se faire virer des lycées public, n’ont eu d’autre choix que d’aller dans le privé. Donc voilà je me retrouve depuis quatre mois dans ce bahut, au début c’était chaud, et puis j’ai bien vite trouvé deux filles avec qui je m’entend et qui sont dans le même délire que moi. Et c’est pas avec elle que je vais me calmer. Au lycée, les filles nous appellent toutes les « putes de la collines », tout ça parce que notre look c'est plus le côté punk qui est réglementaire que la longueure de la mini jupe, qu’on refuse de changer de coiffure, qu’on écoute de la musique un peu trop fort, un peu trop partout, qu’on nous voit fumer nos clopes derrière la statue de la vierge, et que tout les soirs presque, on sort de l’interna en douce pour rejoindre des potes ou aller jusqu’à la ville en stop prendre un verre. Sans oublier que notre jupe est à dix-quinze centimètres au dessus de la taille réglementaire. Quand aux mecs, ils nous aiment bien, et sans vouloir se vanter, on plait assez, mais ils sont assez naze dans ce bahut. Ouais y a des beaux gosses comme partout, mais ils manquent de, comment dire, style ? Tous là fringué pareil en petit bourge, les cheveux bien coiffés, jamais un plis sur leur chemises, on dirait plein de princes William. En gros pas de mec assez bien pour nous ici, moi ce que je voudrais c’est un mec qui sort du commun, qui n’ai rien a prouver à personne. Un mec qui ai son propre style, qui me captive, qui me fasse m’évader. Mais bon je sais que je suis pas près de le trouver, surtout ici, alors en attendant je profite, et je m’enfonce dans ma réputation de « p*** de la colline ». A vrais dire ça me traumatise pas tant que ça, dans un lycée aussi BCBG qu’es que ça veut dire être une p*** ?


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Chapitre 4 : Tu sauras toujours où nous trouver.


Pendant la journée, quand on étaient pas en cours, on pouvait toujours nous trouver sur la colline à côté du vieux gymnase. On s’installait pour fumer tranquille, et ne pas entendre les insultes que nous lançaient les vielles poufs du bahut. Sinon pendant les poses, on se trouvait le plus souvent derrière la statue de la vierge, à fumer nos clopes, caché des religieuses. Mais toute la journée, on était pas vraiment à notre place. Le soir en rentrant dans nos chambre après mangé, on se jetait sur les fringues et les berloques qu’on cachait dans nos affaire. Coiffées, maquillées, et habillées dignement, on sortait du dortoir, passait le couloir entre le nouveau et l’ancien gymnase, on traversait le stade, et enfin on courait à travers les champs qui nous séparaient de la route. On courrait à travers les pousses de blés qu’on écrasait sur notre passage. On courrait loin de tout ce qui faisait notre quotidien, loin de l’interna, loin des religieuses, des cours, des escarpins Prada. On courrait vers l’aventure, la vie, juste le temps d’une soirée, le temps de s’évader. Et peut être, pourquoi pas, courions nous à notre perte.
Parfois on faisait du stop, parfois on marchait, mais le plus souvent des potes venait nous chercher au bout du champs. Et nous partions en ville, toujours aux mêmes endroits. D’abord la Bara’rock, bar à concert où se retrouvait tout les jeunes musiciens, punk, skateurs, goth, emo, et autre jeunes du coins. Parfois on allait au Métro, la seule boite où la musique était acceptable. Et sinon, on finissait souvent dans les bois, dans des champs, près d’un lac, dans quelque chantier ou entrepôt désaffecté. On trouvait toujours des mecs pour nous accompagner et avec qui finir la soirée. Soit sur place, soit c’était nos meilleurs potes, Gus et Georg qui venaient nous chercher directement à la sortie du champs. Ce jour là, justement, on devait les rejoindre juste après le couvre feu, ça faisait plusieurs mois que Christie sortait avec Georg, Gus lui, était devenu mon meilleur ami et confident.


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Suite ?