[T]BaD G!r{ : Le Dawua Chez les Sœurs

Chapitre 5 : Ce soir là


Lo : C’est bon Christ t’es prête ?
C : Oui, oui j’arrive !
Lu : Toujours en train de t’attendre.
C : Bah si vous êtes pas contente c’est la même
Lo : ouais sauf qu’un de ces quatre on va se faire griller, je te signal que y reste plus que 5minutes avant que le gardien commence sa surveillance du stade. Donc si on est pas dans le champs derrière le stade dans 5minutes, c’est mort pour ce soir. Surtout que là faut qu’on passe par les vestiaires pour aller dans l’ancien gymnase.
C : Hein pourquoi ?
Lo : Mais j’ te l’ai dis ce matin, ils ont rajouté une alarme depuis qu’on est passé là bas, la veille des vacances.
C : A ouais merde c’est vrai, bon alors faut peut être pas que je mette ça…
Lu : Christ !!! bouge p****** !


Une fois Christ prête on sorti de notre chambre en marchand sur la pointe des pieds. En plus des sœurs, il ne fallait pas non plus que les autres filles nous voient, elles nous auraient direct balancées. On sortie de l’internat, puis dehors, on passa par la grande coure, en faisant bien attention de ne pas faire trop de bruit. Arrivé devant le gymnase, Christ composa le code de la porte du gardien. Comment elle l’avait ? On ne l’a jamais su, on l’a juste vu sortir un jour des vestiaires en s’essuyant la bouche, et en disant : « c’est bon les filles, je sais comment on va pouvoir sortir ». Une fois dans le gymnase, on descendit dans les vestiaires pour éviter la nouvelle alarme, on passa par la grille d’aération, on trouva une échelle, on accéda aux restes du toit de l’ancien gymnase, puis on sauta dans le vide. Il devait y avoir 2 ou 3mettres de hauteur. Christ atterrie sur un sac de balle oublié là, moi sur un vieux tapis moitié calciné, moitié moisi, et Lus’ fit une superbe roulade et se releva avec grâce. En se relevant, Lus’ se mit à se foutre de notre gueule, Christ lui balança un ballon à la gueule ce qui la fit tombé et moi je pris à pleine main une poignée de mousse pour lui faire bouffer. Je ne sais comment, on finit toutes les trois sur le vieux tapis en train de se battre avec la vielle mousse moisi dans les mains, sur nos fringues, et dans nos tifs. On entendit alors un bruit suspect, puis une voix lointaine, ce qui eu pour effet de nous stopper net. Sans avoir besoin d’un signe, on se leva doucement en même temps. On se faufila sans bruits, à travers les décombres de l’ancien gymnase, qui avait brûler un soir de bal de fin d’année. Puis on arriva sur le stade, on le traversa, en jetant des regards inquiets derrière nous. Et alors qu’on était plus qu’à quelques mètres du champs. Une voix retentie derrière nous, on se retourna et vit des lumières allumé dans le gymnase. On vit une sorte de forme noir avancer rapidement dans notre direction depuis le gymnase. Sans prendre le temps de voir qui c’était on se mit à courir à travers le champs, on se prenait les pieds dans les pousses de blés, on tombait et se relevait aussi vite. On courrait pour notre nuit, on courrait pour ne pas se faire attraper, on courrait pour vivre. Arrivé à 50 mètre de la route, on vit un van noir immobilisé, sûrement celui de Gus. Sans chercher à en savoir plus on courut dans sa direction, les portes s’ouvrire toutes seul, et on sauta dedans. Tandis que le van démarrait en trombe, et que la porte se fermait, on put apercevoir sœur gab. s’arrêter essoufflé, dans le champs. Il s’en était fallut de peu pour qu’elle puisse nous voir. En voyant sa tête on explosa toutes les trois de rire. Nous étions allongées, les unes sur les autres, en plein milieu du van. Nos mini-jupes écossaises kustumisées, laissant entrevoir nos cuise. En levant la tête on se rendit compte que deux visages inconnus nous observait. Ils paraissaient tout deux surpris, puis l’un des deux arbora un sourire limite pervers en me tendant la main pour m’aider à me relever tout en disant :

??? : Salut !


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Chapitre 7 : C’est ça d’être une p*** de la colline



Quelques frites, hamburgers, et bières plus tard. On se demandait ce qu’on allait faire, lorsque un grand bruit de moto vint de l’extérieur. Quelques instants plus tard une bande de motards rentrèrent dans le fast-food.

Moi : Et mer** !
Lus’ : Oh pu**** ! C’est pas vrai !
Christ : Manquait plus qu’eux
Gus : Vous les connaissez ?
Moi : Que trop.
Alphonse : Hé ! regardez les mecs qui voilà !
Fred : Tient tient ! Les p**** de la colline !
Moi : Va te faire f*****
Fred : De où tu m’ parles comme ça ? J’te baise !
Moi : Bah nan justement l’ai bien là le malaise !
Fred : Allez viens avec moi dans les bois trois seconde j’ te mettrais KO en souvenir du bon vieux temps
Lola : Trois secondes ! Dis moi tu t’es amélioré, la dernière fois que j’ t’ai test tu tenais à peine 2.
Fred : Mais t’inquiète on fait participer mes potes si tu veux. Et depuis quand t’es farouche ? Tu fais la sainte ni touche devant tes potes c’est ça ?

Ca c’était le mot de trop, je prend ma bière et lui balance à la gueule.

Lus’ : Venez on se casse.

On sort pendant que Fred s’excite tout seul. Une fois remonté dans le van, on commence à rouler on ne sais où. A peine démarré, que Lus’ commence à pester sur Fred et ses potes.

Lus’ : Pu**** mais c’est quoi son problème à lui, à chaque fois il balance des saloperies sur toi !
Moi : Laisses tomber.
Gus : C’était qui ce mec en fait ?
Christ : Un ex de Lola
Lola : Hé ! Calme ! je suis jamais sorti avec lui ! C’était juste à une soirée !
Georg : Et il s’est passé quoi ?
Lola : Rien justement, je l’ai repoussé et il l’a jamais accepté.
Christ’ : Ouais enfin c’est ce que tu dis…
Lola : Ca veut dire quoi ça ?
Christ’ : Bah moi j’ai entendu une autre version.
Lola : Si tu croire les ragots plutôt que moi.
Christ’ : Nan mais justement je te connais, et c’est bon faut bien avouer que notre répute, elle s’est pas faite sans toi, bien au contraire.

Sur cette dernière remarque je restais sans voix. Je n’était pas une sainte certes, ça je le savais très bien, et je l’assumais totalement, en apparence du moins. Mais je n’avais pas toujours eu ce comportement, c’était seulement depuis… depuis que j’avais compris que l’amour n’apportait rien de bon. Ce n’était pas comme si cette attitude de garce faisait partie de moi. C’était plutôt comme une sorte de carapace. La seule solution que j’avais trouvé pour ne plus jamais avoir mal. Faire souffrire l’autre, avant qu’il ne te touche, ne jamais s’attacher. Mais maintenant je me rendait compte que les remarques, et la façon dont me voyaient les autre, pouvait aussi me blesser. Je n’en avais pas tant que ça rien à foutre. Me faire insulter et haïr pour quelque chose que j’était, pour des convictions, je ne dis pas, mais pas à cause d’une fausse image de moi. Mais finalement, n’était-ce pas ça d’être une p*** de la colline ? Trouver des moyens de passer le temps et de se faire remarquer. Jurer, voler, baiser, se shooter, sécher, tromper, mentir. Oui mentir, aux autre, mais surtout à sois même. Et toujours garder la tête haute, ne jamais avouer qu’on a tord, qu’on ne détient pas la vérité, même si le monde entier vous assure le contraire, et qu’au fond de nous on sais pertinemment qu’on a faut sur toute la ligne. Se croire supérieure à tous, parce qu’on a tout compris sur tout, parce que l’on connaît tout ce qui fait la vie, ou du moins la notre : le sexe, l’alcool, la drogue, comme si il n’y avait que ça dans la vie. Toujours ne se soucier que du présent, parce que même si on croit être immortel, on sais très bien que ce fix sera peut être le dernier. On n’était comme ça. Cela plaisait à Christ, parce que ça lui permettait de faire un gros f**k à ses bourges de parents, elle aimait afficher qu’elle s’autodétruisait, elle se foutait totalement de la fin qui nous attendais, tout en sachant qu’elle n’aurait rien de glorieux. Lus’, elle, nous suivait aveuglément, ne comprenant rien à ce qui se passait, à ce qui était en marche. J’était la seule qui s’inquiétait. Je nous voyait sombrer peu à peu. S’éloigner de plus en plus de la lumière, qui filtrait du haut du gouffre, dans lequel on tombait un peu plus chaque instants. Mais je savais aussi, que je ne pourrais pas empêcher les choses d’arriver, c’était trop tard, la machine était déjà en marche. Secrètement, j’espérait échapper à la fin tragique que je sentais venir pour nous.



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