Chapitre 19 :
Attente
[Narrateur Gustav]
Je me réveil en sursaut, mon portable vient de sonner, mais c’est déjà trop tard pour décrocher. La couverture glisse de mes épaules. Je prends un moment pour me situer. Je me trouve dans la chambre de Sarah, assis sur un fauteuil, Amy et Raphaël dorment dans le lit comme deux anges tombés du ciel. Je les regarde un moment les yeux attendris par leur douceur avant de prendre mon portable pour voir qui m’appelait. 06 … … … … connais pas… En plus à cette heure ci… Ah. 6heure comme même. Bon, je le rappel.
*tuuuuuuuut… tuuuuuuuut…*
- Allo ?
- Oui, allo, qui est à l’appareil ?
- Ah ! M. Schäfer, j’allais appeler M. Listing…
- Euh ?
- Excusez-moi, je suis Ben, le chauffeur du bus.
- Ah ! Ben ! Ok, c’est pour quoi ?
- Désolé de vous appeler à cette heure, je pensais que vous seriez levé…
- Je le suis maintenant, c’était pour quoi ?
- Je… J’amenais le bus pour le concert de demain, et pas loin de l’hôtel j’ai percuté quelqu’un qui était au milieu de la route…
- Avec le bus ?! Ouuuhhh…
- Oui " Ouuuhhh" le problème n’est pas vraiment ça…
- Comment ça ?
- Il se trouve que… que la victime soit Andréas ******** !!!
- QUOI ?!
- Ca s’est passé il y à environ 4h, il est encore en salle d’opération…
- Il va bien ?!
- Je… Je ne sais pas… Vous savez le bus… Puis vous savez malgré le fait que j’ai freiné… Il a comme même volé assez loin et…
- Ca ira Ben, je… j’arrive.
- Très bien, je vous attendrai à l’entrée alors.
- A tout de suite.
*click*
Voix ensommeillée : Tu va où ?
Moi : A salut puce, t’es réveillée ?
Voix 2 : Oui, et c’est pas la seule… Tu parle fort au téléphone tu savais ?
Moi : Ah, désolé… Continuez de dormir, il est tard.
Amy : Tôt plutôt !
Raph : Ouai, mais je réitère ma question, tu va où ?
Moi : A… A l’hôpital.
Amy : Hein ?
Moi : Andréas a eu un problème. Je vous appellerais pour vous expliquer, je file.
Je m’étais levé, avais pris mon portable et était partis en fermant la porte. Le hall était encore vide à cette heure-ci, j’appelais un taxi pour l’hôpital. Je somnolais encore un peu, normalement je ne serais pas très fatigué, mais vu l’heure à laquelle je m’étais couché hier… ou plutôt ce matin… Une fois arrivé, Ben m’attendait comme prévu à l’entrée. Une idée morbide me tournait dans la tête alors qu’il m’invitait à boire un coup au café de l’hôpital pour me réveiller. Après tout, avec tout ce qui se passais dans le groupe, il n’était pas étonnant que je me demande si ça n’était pas une tentative de suicide de la pars de Andréas. Choqué de voir Tom, le plus joyeux, le plus fort de nous tous essayer lui aussi, je me demandais qui succomberais à cette pratique et quand...
[Narrateur Georg]
Je me réveillai lentement, rien ne sers de se presser surtout quand votre princesse est dans vos bras. Il doit être tôt, car mes paupières sont encore lourdes, je tourne la tête vers l’horloge numérique. En effet, 6 heures du matin c’est pas une heure de réveil habituel… Je décide d’essayer de me recoucher et de dormir au moins jusqu'à 10 heure, vu hier soir…
Un léger claquement de porte dans le couloir vers 6h15 rend mon rendormissement impossible. Je me lève alors sans bruit pour ne pas réveiller mon amour qui dort si paisiblement. J’enfile rapidement des habits et sort dans le couloir pour ensuite enter dans ma chambre où je passe près d’une heure à me faire beau. (Schtroumf coquet ! XD)
Décidément la télévision tchèque n’arrive pas à me divertir, je sors alors dans le couloir puis dans l’ascenseur, pour prendre mon petit déjeuner et réduire au silence mon ventre dont les complaintes se font de plus en bruyantes.
Un fois arrivé en bas je m’assois à une table en baillant. J’arriverais peut-être à mieux dormir le ventre plein…
Au buffet, je ne rate pas, même avec une assiette de bacon dans let main et très étonné de le voir debout à cette heure, Bill, les cheveux en pétard, mais plus naturellement cette fois ci, les yeux bouffis non-maquillés, en train (d’essayer avec ardeur) de verser du jus d’orange dans un verre.
Moi : Bill ?! Qu’est-ce que tu fais debout à cette heure ci ?
Bill : Je te retourne la question, aussi bien pour moi que pour toi…
Moi : Ben… Moi j’arrive plus à dormir, mais pour toi ‘en ai aucune idée…
Bill : Moi non plus figure toi.
Moi : T’es sur que ça va ?
Bill : Aucune idée.
Il avait vraiment l’air bizarre, presque comme un zombie. Je le suivis à la table où Tom n’était pas dans un meilleur état, même si je me doutais bien que la gueule de bois y était pour quelque chose.
Moi : Salut Tom.
Tom : dsfdjl…
Moi : Euh…
Je prends ça pour un "salut" et m’assois à leur table avec mon assiette de bacon.
Moi : Je crois qu’ils font des médicaments pour la gueule de bois, tu veux que j’aille t’en acheter ?
Tom : ertgegfh…
Un peu gêné par l’incapacité de Tom à parler, je me tourne et établit la discussion avec Bill.
Moi : Alors ? Ca fait combien de temps que vous êtes levés ?
Bill : Depuis qu’on a arrêté de dormir…
Moi : Euh… logique…
Ils avaient vraiment la tête dans le c*l et étaient dans un sale état. Je mâchouillai mon bacon lentement en les regardant tour à tour sans trouver rien à dire.
Moi : Eum, euh… Violent ce qu’elle avait dit Sarah hein ?
Bill : …
Tom : dghozeklqksfmkjvcnlfeoifspovnneflsgdqawolnvxyuopgrcbdqfstfkjtfckjhhg tc cdui hhhh dnclkxkc cxfpezçuipeinjf snfjfodifjdsfseijflksdfdsjfrirejrozirejf…
Moi : Mouaif… C’est pas grave…
Mon assiette se vide rapidement, leur énergie me foutait la rage, eux, d’habitude énergiques et actifs ressemblaient à présent à des loques humaines. Une fois mon petit déjeuner finit, je ne voulais pas partir et laisser les jumeaux dans leur état pitoyable. Bill regardait une plante d’un air absent alors que son frère fixais son jus d’orange avec force comme s’il voulait briser le récipient rien qu’avec la force de son regard.
Moi : Euh… Vous avez finis ?
Tom : fsgs.
Bill : Ouai, pu faim.
Moi : Bon ben vous venez dans ma chambre ?
Tom : dsfs.
Ils me suivirent le pas trainant, je vis alors
Que la main de Tom était bandée, et son bandage laissait apparaitre des tâches rouges indiquant que la plaie saignait encore.
Moi : Qu’est- ce que tu… Bill, qu’est-ce qu’il s’est fait ?
Bill : Oh ça ? Rien, rien…
Il ne semblait pas décidé à m’en dire plus, je les emmenais alors dans ma chambre où Tom se laissa tomber sur le lit les yeux ouverts comme des phares.
Moi : Ca vous dis de mater un film ?
Tom : fgdfsdgfskiksk…
Bill : Si, moi je veux bien, lequel ?
Ce film commençait sincèrement à me saouler aussi vu la centaine de fois que nous l’avions visionné, mais d’un côté j’espérais retrouver les même Tom et Bill que ceux avec qui je l’avais regardé encore et encore.
Moi : Le mythique, Mr et Mrs Smith ?
Tom : dffoppzedjk.
Moi : Ben si Tom veux bien alors c’est ok…
Le film commence, on connaît tous les dialogues par cœur à force de le regarder. Il ne manque plus que Gustav pour que tout paraisse comme avant. Comme je ne pensais pas vraiment réussir à les "soigner" seul, je sortis discrètement dans le couloir et toqua légèrement à la chambre de Sarah avant d’entrer.
Amy et Raphaël dormait paisiblement dans le lit mais aucune trace de Gustav. Je reviens dans le couloir pour essayer de voir s’il était dans sa chambre, mais elle était vide. Je revins un peu déçu de n’avoir trouvé aucun support et découvrit les jumeaux endormis sur mon lit comme des bébés. Le film n’était même pas à son milieu, je l’éteins.
Ces petits diables, plus fort que Satan à eux deux réunis, semblait si mal. Tout deux étaient recroquevillés sur eux-mêmes comme pour se protéger de quelque chose que je ne voyais pas.
Je m’assis sur un fauteuil de la chambre en les regardant dormir, après tout, le film avait réussi à les faire dormir et c’était bien, vu leur état. Je continuais de les regarder, leur sommeil me procurait un sentiment de paix. Je sentis mes paupières s’alourdir doucement et je trouvai le sommeil dans l’atmosphère feutrée de ma chambre.
[Narrateur Sarah]
Je me réveillais lentement, la tête embrumée de pensées et le corps plein de courbatures d’avoir passé la nuit recroquevillée sur une chaise. Une couverture qu’une infirmière de nuit m’avait donnée, glissa de mes épaules pour tomber platement sur le sol.
Voix : Vous allez bien mademoiselle ?
Moi : Mmmhhhein ?
Voix : Vous voulez aller vous reposer dans une chambre ?
J’ouvrais les yeux lentement les yeux en m’étirant. Je ne dirais pas non à un bon lit douillet… Finalement, tout me revint en tête, je me levai d’un bond et me tourna vers la porte d’opération toujours fermée. L’infirmière me regardait intriguée.
Moi : Le… ce… euh…
Inf : Euh… la salle d’opération ?
J’acquiesçai et remarqua alors que la lumière que je fixais hier soir ou plutôt ce matin était à présent éteinte.
Moi : Ils ont finis ?!
Inf : L’opération ? Oui, depuis 5h du matin.
Moi : Et… et… la…
Inf : La fille est en quarantaine… Je suis désolée. Vous devriez aller vous reposer ou boire quelque chose, vous avez une salle mine…
Moi : Qua… Quarantaine ?
Inf : Ca veut dire aucune visite…
Moi : Je sais mais…
Je ne comprenais pas pourquoi il fallait la mettre en quarantaine, peut-être était-ce à cause de cette "non-maladie"… J’avais mal à la tête et aux yeux, ce qui m’empêchait de réfléchir. Je devrais peut-être bien aller boire un coup finalement.
Je me lève assez maladroitement de ma chaise.
Moi : Où est-la…
Inf : La cafétéria ? Suivez-moi.
Je la suivis lentement en trainant les pieds à travers les couloirs blanc et vide de l’hôpital.
Moi : Il est quelle heure ?
Inf : Environ… 7 heures.
Moi : Ah, merci…
On arriva à la cafétéria, je m’assis et commanda un jus d’orange bien glacé, histoire de me réveiller pour les quelques heures avenir. Je le bois lentement et l’infirmière, assez jeune, commença à me parler, après tout, avec le jus d’orange ça allait bien me réveiller.
Inf : Donc vous êtes une amie de…
Moi : Oui.
Inf : Je suis désolée que vous ne puissiez pas la voir.
Moi : C’est pas votre faute…
Inf : Vous savez ce qui ce passe ?
Moi : On m’a brièvement expliqué oui…
Inf : Ah…
Voix : Sarah ?!
Je n’avais pas tout de suite tilté que "Sarah" était MON prénom, mais Gustav accouru à ma table.
Moi : Hhmm… Gustav ?!
Gus : Mais qu’est-ce que tu fais là ?!
*Et merde ! Je fais quoi moi ?! De toute façon il faut bien que je dise quelque chose…*
Moi : Eum… Mal au ventre… Et toi ?
La plus pourrie excuse que j’ai jamais trouvée de ma vie, mais bon… Je regardais l’infirmière avec des yeux implorant pour qu’elle ne dise rien, elle me regarda étonnée, mais acquiesça discrètement.
Gus : Mal de ventre ?! A l’hôpital ?
Moi : Je connais pas la ville alors les docteurs… bon bah… l’hôpital quoi…
Inf : Oui, on peut faire des inspections pour les maladies aussi… Elle n’a rien d’ailleurs, seulement une petite indigestion ^^ !
Moi (super bas) : Merci. (plus fort à Gustav) Et toi tu fais quoi ici ?!
Gus : Pour… Andréas.
Moi : Andréas ?!
Je me demandais bien où il était passé, il avait laissé Lyn seule la laissant succomber à ses crises de toux. Bref, qu’est-ce qu’il a ?!
Gus : Oui, il s’est fait renversé par le bus de tournée pas loin de l’hôtel…
Moi : Aïe…
Il était rentré à l’hôtel ?! Finalement, il n’est pas si inquiet par rapport à l’état de Lyn… Heureusement elle est en quarantaine, Gustav ne risque pas de la voir…
Gus : Oui "aïe"…
Moi : On peut le voir ?
Gus : Pas encore, le bus est assez volumineux tu sais…
Moi : J’imagine bien oui, mais il va bien ?
Gus : Les docteurs disent que ça peut aller.
Moi : D’accord.
L’infirmière qui m’accompagnait partit au environ de 9h, Ben, le conducteur du bus qui était venu avec Gustav, était repartit lui aussi une heure plus tard. Il est à présent midi, aucune nouvelle d’Andréas ou de Lyn. Je passe discrètement devant la chambre toujours fermée, où elle se trouve, sans que Gustav ne s’en aperçoive. Il appelle régulièrement Raphaël, Amy et Stéphanie pour les avertir de la situation, mais Georg, Bill et Tom semblent toujours en train de dormir (Lyn aussi selon Gustav…)