[T] Amour à Hamburg.

Du côté de Gwen :
Wenn dieser Tag der letzte ist…

Le con qui appelle je le tue!

Moi : Allo!

Voix : Salut Gwen, c'est Bastien.

Moi : Mais ça va pas de me réveiller à l'aube?

Bastien : Il est 9h du mat'!

Moi : Oui, c'est bien ce que je dis!

Bastien : T'as pas changée!

Moi : Ben non.

Je me levais et allais me préparer une tasse de thé. J'entendais les klaxons de voiture et le bruit tumultueux de l'eau à l'autre bout du fil. Y a un truc qui va pas là!

Moi : T'es où?

Bastien : Sur un pont.

Moi : Qu'est-ce que tu fous là?

Bastien : Je me promenais.

Moi : Et pourquoi tu m'appelais?

Bastien : Tu me manquais.

Moi : Ca a pas marché avec l'autre meuf?

Bastien : Non. De toute façon elle est pas comme toi.

Moi : Ben c'est tout à son honneur alors!

Bastien : Mais non. T'es une fille géniale.

Moi : Et mon cul, c'est du poulet?

Bastien : Toujours aussi bien lunée le matin.

Moi : Rentre chez toi, oublie-moi, trouve-toi une meuf et laisse-moi dormir, putain de bordel de merde!!!

Bastien : Tu peux m'écouter juste un moment stp?

Moi : Qu'est-ce qui a?

Bastien : Je t'aime!

Moi : Si t'avais que ça à me dire t'aurais pu t'abstenir de m'appeler.

Bastien : Non. Je voulais te demander une dernière fois de revenir. Je sais que tu seras malheureuse avec moi et que tu finiras par mourir mais… Je sais que c'est égoïste mais je veux que tu sois près de moi.

Je me laissais glisser le long du mur et m'assis par terre. Face à moi se trouvait une fenêtre. Il faisait beau aujourd'hui. Un pigeon passa.

Moi : Alors c'est non pour la dernière fois.

Il se mit à pleurer. J'entendais des sirènes de pompiers, de la police, le cri des passants.

Moi : Pourquoi tu fais ça?

Bastien : Parce que ma vie est trop triste sans toi. Je peux plus vivre en sachant que tu es loin de moi, que tu ne seras plus jamais à moi.

Moi : J'étais pas à toi avant déjà donc ça change pas grand-chose.

Bastien : Mais il y a qu'une fille comme toi et c'est toi que je veux.

Moi : T'es vraiment chiant! Des tarées je peux t'en présenter des centaines! Tu veux un cœur de pierre? Très bien, je t'offre une statue! Tu veux une conne? Ok, cherche-toi une blonde! Tu veux une fille qui prend jamais rien au sérieux et qui rie tout le temps? Offre-lui du gaz hilarant! Tu veux quelqu'un qui souffre constamment? Ca c'est pas dur à trouver! Tu vois, je n'ai rien que les autres n'ont pas! Regarde dans quel état tu te mets pour une sale pute qui en a limite rien à foutre! Gâche pas ta vie pour moi, j'en vaux pas la peine! Je te l'ai promis et j'en ai pas envie, je reste ici!

Bastien : Je suis rien sans toi.

Moi : Excuse-moi mais avant et après notre rencontre tu étais exactement le même! Moi je suis rien sans Bill! Toi, tu te portes vachement mieux sans moi!

Des sanglots hystériques me répondirent. Oui, oui, hystériques!

Moi : Bastien, je suis désolée. Fais pas de conneries stp, je n'en vaux vraiment pas la peine. Je ne suis rein du tout comparé à d'autres. Bastien?

Je n'entendais plus rien à part les gens qui criaient. Je commençais à m'affoler. Ne pas savoir m'a toujours angoissé. Je l'appelais de temps en temps, retenant mon souffle. Ca dura bien dix minutes comme ça puis ça coupa, aussi soudainement que je mis un moment à comprendre. Assise par terre, je regardais par la fenêtre. Le soleil brillait.

Moi : Embrasse mon père pour moi.

Puis je me levais, m'habillais et sortis.