[T]Elle était saoûle, les mains ensanglantées.

Suite !!!!!

J'écris cette suite pour toi, Nan0u-Th.
Non pas que je ne veuille pas l'écrire pour les autres ça non.
Vous m'excuserez ma maladresse avec les mots.
Je l'écris pour tous, mais plus particulièrement pour elle ce soir.
Car je sais qu'elle ne va pas bien.
J'aimerais tant t'offrir plus que de simples mots, mais c'est ainsi.

Voilà pour elle, pour vous. ( L )

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Morgan souriait. Elle ne devait pas mais elle le faisait, le plaisir d’entendre ces mots sortir de la bouche de celle à qui elle tenait le plus. La mère ne dit rien, de toute façon elle n’avait rien à dire. Elle-même devait se dire que Maggy avait raison. Morgan tira son amie dans sa chambre. Arrivées en haut elle la poussa sur le lit, Maggy se retrouvait allongée sur le lit, le sourire aux lèvres.

MORGAN : Tu lui as dit ce que je pensais.
MAGGY : Tu crois que j’ai bien fait ?
MORGAN : Maggy tu l’as très bien dis toi-même, je vais crever, je veux profiter.
MAGGY : Alors profite !
MORGAN : J’ai une dernière requête à te demander.
MAGGY : Je t’écoute.
MORGAN : Tu vas refuser.

Avec cette dernière phrase, elle comprit de suite. Ce qu’elle voulait, c’était un dernier baiser, un baiser de sa part mais pas par amusement. Un baiser tel qu’elle aurait embrasser un homme, avec passion. La jeune fille restait perplexe et baissa la tête en s’asseyant. Que devait-elle faire ? Elle n’était pas attirée par le sexe féminin, bien que Morgan soit une fille magnifiquement jolie et pure. Elle vit la peine qu’avait Morgan.

MORGAN : Tu sais j’ai compris. Je te comprends. Je ne vais pas te forcer.
MAGGY : C’est pas ça, c’est juste que...
MORGAN : Maggy… Arrête de vouloir t’excuser.

Cette dernière phrase fût dite avec un sourire aux lèvres. C’est ainsi que la discussion s’acheva et laissa place à un silence des plus beaux silences qu'il soit. Non pas qu’elles ne se parlaient plus, mais juste par plaisir de ne plus rien prononcer. Quelques heures passèrent, la soirée se passait bien, tellement bien. Enfin la nuit tomba. Elles s’allongèrent côte à côte, un écouteur chacune, à murmurer les paroles de ces douces chansons qu’elles écoutaient. Quelques minutes maintenant passèrent et Maggy reconnu une mélodie : c’était Spring Nicht.

MAGGY : Qui joue ça ?
MORGAN : Tokio Hotel. Ceux sur le mur.
MAGGY : Oui oui je sais. Tu les aimes vraiment beaucoup.
MORGAN : Ils m’ont sauvé de la mort. J’étais perdue sans toi.

A ces paroles, l’idée qu’avait eut Maggy se confirma. Elle ne dit rien et les deux s’endormirent. Voilà que Morphée les avait emportées dans son monde qu’est le sommeil. Le soleil se leva vite, les filles se levèrent. Elles se préparèrent et passèrent la journée ensemble, évidemment. Dans l’après midi, Maggy alla téléphoner à l’écart.

MAGGY : C’est moi.
BILL : Maggy ! Je pensais que tu ne m’appellerais jamais.
MAGGY : Pourquoi tu ne l’as pas fait toi ?
BILL : Comment aurais-je pu ? Je n’ai pas ton numéro, tu me l’as pas donné.
MAGGY : C’est vrai. Maintenant tu l’as. Je voulais te parler, non pas pour te donner de mes nouvelles mais pour te demander quelque chose.
BILL : J'aurais espéré que tu m'appelles de ton plein grès, pour me donner de tes nouvelles mais tant pis, je t’écoute.
MAGGY : Je suis chez une amie, une des seules que j’ai. Elle va mourir dans un mois. Elle aime votre groupe. J’aimerais tant lui faire plaisir en vous la présentant…

Elle alla droit au but sans passer par quatre chemins, elle était si directe, c’était épatant. Un blanc s’installa, elle avait peur de sa réponse. Peur pour son amie. Tout ce qu’elle voulait, c’était lui faire plaisir. Bill lui demanda d’attendre quelques secondes. Il revint, pour son plus grand bonheur.

BILL : Evidemment que tu peux nous la présenter.
MAGGY : Je ne vous dirais jamais assez combien je vous remercie.

Elle sentait son sourire. Voilà qui était fait. Dans une semaine, elles partaient pour l’Allemagne les rejoindre. Elles resteraient une semaine là-bas en compagnie des garçons. Tout s’accélérait mais Maggy avait la situation en mains. En rentrant chez son amie, elle expliqua la situation à ses parents, quitte à s’en prendre plein la figure par cette maudite Isabelle. Mais depuis la veille, cette femme avait réalisé combien elle empêchait sa fille de vivre. Bordel elle avait quand même 18ans. Morgan prenait sa douche, aucune chance qu’elle entende cette conversation. A la simple entente du oui de ses parents, elle voulut sauter de joie mais n’en fit rien pour ne pas éveiller les soupçons. Elle voyait bien que la mère restait perplexe, mais elle s’en fichait. Un oui était un oui. Elle leur dit alors qu’elle dirait à Morgan qu’elle lui offrait un concert en Allemagne, rien de plus. Voilà que la concernée montra le bout de son nez enveloppée dans une serviette blanche.

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J'étais censé rester au lycée après avoir finit, pour étudier .. mais l'envie d'écrire m'a gagné. Alors je suis rentrée chez moi, pour vous. =)

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Elle s’approcha, faisant comprendre à Maggy que c’était à son tour. Celle-ci prit sa douche et alla dans la chambre de son amie après cela. Elle parlèrent et parlèrent encore. Elles voudraient ne jamais cesser de parler, tout se raconter du début sans arriver à la fin, mais le temps leur manquait toujours. Elles décidèrent de s’endormir côté à côté comme la nuit précédente. Avant que ses yeux ne deviennent clos, la plus âgée glissa un mot à l’oreille de l’autre. Je t’aime étaient ces quelques mots. Dit si calmement, sans précipitation, il était sincère. Evidemment qu’il ne signifiait pas le même amour que Morgan lui portait, mais celle-ci s’en contentait. Leurs yeux se fermèrent, Morgan souriait… elle s’endormit ainsi.

Quatre jours passèrent, c’était toujours l’osmose totale entre les deux jeunes filles. Elles déjeunaient, un bol de lait froid accompagné de deux tartines beurrées saupoudrées de cacao. Simple mais elles aimaient ça. Quand Morgan alla se préparer, Maggy dit doucement au père qu’aujourd’hui était le jour où elle préviendrait son amie du concert. Il acquiesça et voilà que quelques heures plus tard elles se retrouvaient sur un banc. Maggy sortit un paquet de cigarettes et en alluma une qu’elle proposa à sa sœur de cœur, cette dernière accepta et on pouvait alors les voir toutes deux assises sur ce banc, clope au bec. La jeunesse pure. Maggy ne fumait pas souvent, seulement une cigarette par semaine… histoire de retrouver cette sensation de tirer sur le filtre, quelques lattes.

MAGGY : Demain je pars.
MORGAN : Non ! Pourquoi ? Ma mère ne te dit plus rien ! Tu lui as fermé son clapet !

Elle ria tout simplement.

MORGAN : Pourquoi tu ris ? C’est vraiment pas drôle.
MAGGY : Arrêtes de t’énerver, tu viens avec moi.
MORGAN : J’en doute.
MAGGY : Je te dis que si. Tes parents sont au courant, demain tu pars en Allemagne pour une semaine avec moi. Ils sont d’accord.

L’autre restée bouche bée, une abrutie. On aurait dit une abrutie oui. A défaut de ne plus savoir quoi dire, elle la prit dans ses bras, l’empêchant de respirer, tant pis. Elle lui montrait sa reconnaissance, sa gratitude.

MAGGY : Je t’annonce la suite ou j’attends ?
MORGAN : Dis moi ! N’attends pas ! Surtout pas !
MAGGY : J’hésite…
MORGAN : T'es lourde ! Je vais pas te supplier bordel !

Son impatience la faisait rire, encore. Elle lui avoua alors son programme : aller au concert de ce groupe qu’elle aimait tant. Morgan était en larmes, ça y est elle pleurait. Elle pleurait tout son être, tout son cœur ; elle se défoulait en pleurant. Maggy tira une dernière fois sa clope, la jeta à terre et regarda son amie en pleures. Elle sourit en lui essuyant une larme qui venait s’écraser au coin de la bouche. Un geste des plus doux, comme elle savait en faire. Elle parraissait si sereine quand elle lui apprit la nouvelle, comme si pour elle ce n'était rien. Elle cachait bien son jeu car au fond d'elle, son coeur bouillait de joie pour son amie. Il brûlait à s'en faire fondre les artères.

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Après une si longue journée , lire tes écrits c'est...
C'est juste ...formidable

Tes mots me redonnent le sourire quand il n'est plus là
Tes mots recollent les ptits morceaux de mon coeur éclaté en mille morceaux
Tes mots me font sourire , parfois pleurer .

Je vais me répéter encore une fois mais tu écris plus que bien .
Tu as un vrai don , tu as de l'or au bout des doigts

(L)

Voici.

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Morgan regarder le paysage, excitée comme jamais. Retrouver cette Allemagne qu’elle avait perdu quelques mois plus tôt. Comme si l’air Allemand était différent de celui de la France, ridicule. Ca sonnait ridiculement faux, voilà tout. Mais elle était des plus heureuses. Elle suivait Maggy qui la conduisait chez elle. Ca y est elles étaient dans son appartement. Elle scrutait tous les recoins, elle ne connaissait pas ce lieu. Maggy avait quitté Berlin pour Hambourg, pourquoi ? Seulement pour changer d’air, décidément, cet air revenait à tour de phrase. Le soir arrivait déjà, quelques heures à peine après leur arrivée. Une puce ambulante, voilà ce à quoi ressemblait Morgan, son amie lui en fit la remarque et elle se calma. Les larmes remplaçaient ses sauts de joie.

MAGGY : Allez viens que je te fasse visiter un endroit.

Elle disait cela en souriant. Tout ce qu’elle voulait faire c’était l’emmener dans la pénombre, dans le noir de la nuit pour s’allonger dans un parc, comme avant. Sur le trajet, la touriste comme l’appelait Maggy, regardait encore tous les alentours. Histoire d’apprécier encore plus la ville dans la nuit noire. Elles arrivèrent face à l’étendue de l’herbe.

MORGAN : Comme avant ?
MAGGY : Comme avant.

Elles se tenaient les mains, allongées sur le tapis que formait cette herbe, tapis mouillé, mais allons bon. Maggy se mit à rire soudainement, d’un rire qu’elle n’avait plus émit depuis un moment. Personne ne comprenait, personne sauf elle. Elle était folle : c’était confirmé. La folie lui rongeait le cerveau, le peu de cerveau qu’elle détenait. Mon Dieu je suis atroce, et je mens. Cette fille était si intelligente.

MORGAN : Tu me fais peur…
MAGGY : Parce que je ris ? Alors ça donne quoi le jour où je te dirais que je vais mourir.
MORGAN : Tu me le diras jamais.
MAGGY : Mm… C’est pas faux. Je me souvenais juste le moment où tu t’aies fait piquer ton sac dans la rue. Je me revois la scène. On était là et d’un coup cet homme sorti de nulle part qui te pique ton sac et qui court. Je n’aurais jamais cru que tu aurais couru si vite ! Tu l’as rattrapé en lui arrachant le sac des mains. Et... Mon Dieu j’en ris d’avance. Tu lui as dit mot pour mot « Hé oh t’as qu’à t’en acheter un, c’est pas cher un sac ! »
MORGAN : Je m’en souviens parfaitement !! Je me rappelle son visage ! Il était resté tellement con que je lui sorte cette phrase, je savais très bien qu’il ne voulait pas le sac mais ce qu’il y avait dedans... mais putain quel abruti. Il était là à me regarder d’un air effaré, on aurait pu penser que c’est moi qui lui aurait volé son sac tellement il me regardait d’un air bête.

Et voilà, elles rigolaient, encore.
Les minutes passaient et elles décidèrent de rentrer dormir pour mieux profiter le lendemain, ce qu’elles firent. Tout s’accélérait, comme si le temps courrait et ne marchait plus, au grand désespoir de la jeune fille. Elle voulait profiter de ces instants avec sa cadette. Le réveil sonna, elle se leva étonnée de ne pas sentir le corps de son amie dans son lit. Elle l’appela mais personne ne répondit, elle cria son nom et entendu alors un son des plus inaudibles provenir de la salle de bain. Elle courut et s’arrêta subitement devant la scène qui se tenait devant elle. Elle était horrifiée, les mots ne voulant pas sortir de son être.

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