[T.] Une lettre à un Ange. C'est une lettre à un Ange.

C'est ce qu'ils ont décidés. Et si vous ne le comprenez pas, c'est dommage pour vous.

Mily va partir. Ils se sont donnés deux ans. Pas un jour de plus. La date de son retour a été fixés le 26 juin, date tellement symbolique pour eux. Il lui a expréssement demander de revenir, tout les deux mois et demi, ce qu'elle a accepté bien évidemment. Que pouvait elle dire d'autre, de toute façon ?
Puis il a embrassé son front en lui affirmant que de toute façon, c'était la meilleure chose à faire. La laisser se construire pour qu'il l'aime encore plus.

Ils ont dormis un peu, leur corps entrelacés l'un dans l'autre. Puis ils se sont levés d'un regard entendu. Aucun d'eux n'a vraiment envie d'affronter le monde exterieur. Si ils le pouvaient, ils resteraient probablement enfermé dans cet appartement toute une vie. Comme si c'était possible...

_Tu montes avec moi, hein ? A chuchoté Tom dans l'ascenseur tout contre son épaule.
_Où tu as vu, mon casque et mes clefs, toi ?

Il a sourit contre son cou, en la serrant tout contre lui. Puis ils sont entrés dans l'habitacle de la Audi deTom. [N/A: Merci Trash ]
Il s'est installé derrière le volant tandis qu'elle s'est confiné dans le siège à coté de lui, les pieds posé sur le tableau de bord devant elle.
Il sourit à cette vision.

_On se croirait 10 ans plus tot, tiens.
_Ouais. Sauf qu'il y a 10 ans, ta voiture était une vraie poubelle.
_Et qu'il y a 10 ans, je pouvais pas faire ça.

Et il l'embrasse à pleine bouche. Au bout de quelque minutes, elle le repousse les laissant essouflés et rouge tout les deux.
_Tu devrais arreter ça avant que je te viole dans l'habitacle de ta bagnole, Kaulitz.
_Je demande que ça, marmonne t'il pour ne pas qu'elle entende.

Il démarre la voiture et c'est dans un silence paisible qu'il quitte la résidence de Mily. Bien vite, ils arrivent dans le parking du grand immeuble du groupe.

_Depuis quand vous avez cette appartement ? Demande alors Mily. Parce qu'il me semble que Bill et toi étaient chez Simone depuis le mariage, non ?
_Ça va faire bientôt 4 ans je croit. C'est notre pied à terre quand on revient en ville.

Mily le regarde comme horifiée tandis qu'il gare la voiture. Quand il découvre son visage, il s'exclame :
_Quoi ? J'ai dit quelque chose qui fallait pas?
_Non, non, murmure t'elle. C'est juste que j'ai du mal à me dire que tu pouvais être si prêt et que je le savais pas .

Il ne dit rien et caresse sa joue. Rapidement, ils montent dans l'ascenseur et arrivent devant la porte de l'appartement du groupe. Mais ils s'arrêtent devant la porte.

_Qu'est ce qu'on va leur dire ?[i] Demande Mily.
_Je sais pas. Je serais bien tenter de t'embrasser pour leur faire comprendre mais...

Elle le frappe à l'épaule.
_Thomas !
_Hé mais ça fait mal, tu le sais ça ? Grogne t'il. Non je sais pas, continue t'il. Et franchement j'en ai rien à faire. Tu es ma femme. Tu es à moi. Et j'ai pas à me justifier.
_Ta femme ? Sourit elle.
_Oh oui, ma femme oui.

Il s'apprête à ouvrir la porte quand elle dit :
_Tu es conscient que ton charabiat de « j'ai pas à me justifier » ne tiendra pas face à un Bill et un Geo dechainé ?
_J'ai le droit d'espérer...

Et il ouvre la porte.
Si ils s'attendaient à devoir dire quoi que ce soit, ils se sont bien trompé. A peine la porte ouverte, Bill et Gustav se jètent sur elle , l'arrachant violemment à Tom. Elle n'a le temps de rien dire. Ils l'asseillent d'information qu'elle ne comprend même pas. Seuls deux noms sortent de leur discours : Klervy et Lily.
Elle les regarde, muette comme une tombe alors que Tom les fusille du regard. Puis leur yeux se croisent et se plongent l'un dans l'autre.
Au bout de quelque minutes, Bill et Gustav se taisent et l'interroge :
_Alors tu en penses quoi ?
_Hein ?

Les deux jeunes hommes se regardent et froncent des sourcils. Puis sans que elle et Tom ne comprennent quoi que ce soit, Tom se fait aggripper par les deux bras et emmener de force sur la terrasse où Gustav et Bill l'enferme.

_Arrêter de faire vos idiots et ouvrez cette baie-vitrée !
_Négatif ! Tu la deconcentres et là on a besoin de son attention. De TOUTE son atttention, dit Bill
_Exactement.
_OUVREZ !

Les deux jeunes hommes éclatent de rire alors que Mily s'affale sur le canapé.
L'après midi va être longue.



Tom n'arrive pas à croire que son propre frère est osé l'enfermer sur le balcon, seul dans le froid. Il a longtemps fermé sur la vitre, jusqu'à la faire vibrer dangereusement. Mais quand il a finalement compris que personne ne viendrait à son secours, il a abandonné et s'est assis à même le sol.

Jusqu'à ce que finalement, la vitre s'ouvre derrière lui le faisant tomber au sol.

_Oups, désoles, sourit Gustav.

Tom se relève en grognant.
_Tu savais que j'étais adossé à la vitre
_Effectivement
_Et tu l'as ouvert quand même.
_Tout à fait.
_Mais t'es un gros con.

Gustav éclate de rire et se retourne vers le canapé pour y ramasser les bouteilles de soda.

_Elle est où, Mily ? S'empresse de demander Tom.
_Avec Bill. Dans la salle de bain, je croit
_Quoi ?

Gustav jète les bouteilles dans la poubelle et regarde son ami :
_Oh je t'en prie, Tom. Fais pas cette tête. C'est autant ton amie qu'à Bill. Il a besoin de la retrouver aussi. Je sais que tu aimerais être dans cette salle de bain avec elle mais...
_Qu'est ce que tu racontes? Souffle Tom incrédule.

_Ecoute, Tomi.
_M'appelle pas comme ça.
_Tout le monde sait ici, que Mily et toi, ça n'a jamais vraiment été que de l'amitié. Que quelque part, vous avez toujours eu envie de ...tu vois quoi .
_Quoi ?
_Bref. Tu peux pas envouloir à ton frère de partager quelque chose avec Mily. Si ils sont dans la salle de bain tout les deux. Eh bah, c'est leur problème.
_Tu dis vraiment que des conneries, t'en est conscient ?

Peut être que Gustav n'a dit que des conneries. Ou peut être pas. En tout cas, Tom se retrouve quand même devant la porte de la salle de bain à écouter les rires tonutruants de sa petite amie et de son petit frère. Peut être qu'ils auraient du leur dire, tout, tout de suite. Mais ont en t'ils seulement eu le temps ? Tom est persuadé que non, à présent.
En l'espace de seulement, une heure , il s'était retrouvé enfermé sur une terrasse, contraint d'écouter une discussion plus qu'étrange avec son meilleur ami, et maintenant scootché devant une porte en bois noir.
Les rires continuent de retentir derrière la porte alors que le son de l'eau qui coule s'y mêle. Alors, les images de Mily sous le jais d'eau envahissent son esprit et il est obligé de se pincer l'arête du nez pour ne pas defoncer la porte sur le champs. La voix de Bill se fait entendre...
Une jalousie pointe alors le bout de son nez. Tant de sentiments. Tant d'innactions pour une situation qui meriterait tellement d'actions justement.
Et qu'est ce qu'il est censé faire ? Ouvrir la porte et faire comme si de rien était.

_Salut, dit Georg une bouteille de jus à la main.

Visiblement il vient de se lever. Il ne porte qu'un bas de jogging et ses cheveux illustrent bien la nuit qu'il a du passer en solitaire.

_Mily est là ? Marmonne t'il en pointant la porte du doigt.
_Ouais avec Bill
_Ok

Et sans un mot de plus, il ouvre la porte et s'engouffre dans la pièce d'eau.
Tom est bouche bée. Encore plus alors que quelque minutes, plus tard, Georg sort et que c'est Gustav qui prend sa place.

Putain mais il se passe quoi la dedans !

Mily hurle et Tom ne reflechit plus, il rentre d'un seul coup à son tour dans la salle de bain et découvre un Bill et un Gustav plier en deux.

_JE VOUS PREVIENS SI Y'EN A ENCORE QUI ALLUME L'EAU CHAUDE, JE LE TUE DE MES PROPRES MAINS.
_Et comment tu vas faire? Demande Gustav.
_JE VAIS T'ÉTRANGLER AVEC MES CUISSES ! C'est Bill qui est sortis ?
_Nop, je suis là. La bonne question est c'est qui qui est rentrée ?

Mily ouvre la cabine du douche et passe sa tête entre les portes vitrée.
_Ah, dit elle.
_Salut, dit Tom.
_Quand elle disait qu'elle allait m'étrangler avec ses cuisses c'était métaphorique tu sais.
_Complètement métaphorique, oui.

Tom fourre ses mains dans ses poches et hausse des épaules, comme si il s'en fichait, alors que Mily retourne sous la douche.
Tom s'adosse à coté de son frère sur la baignoire.

_C'est pervers, marmonne Tom.
_Quoi c'est pervers ?
_On est comme trois pervers à attendre qu'elle sorte de la douche.
_T'es con, Tom, dit Mily
_Ou Jaloux.
_Qu'est ce t'as dit, toi ?
_Vous voulez bien la fermer, je voudrais bien prendre une douche tranquille.
_Mais, Mon Ange, ça va faire encore plus pervers, si on se tait.
_Thomas, la ferme !
_Mais mon Ange...
_Thomas si tu dis encore un mot c'est toi que je vais etrangler avec mes cuisses.
_Oups...

Bill et Gustav n'ont pas le temps de comprendre quoi que ce soit. Ils auraient peut être du d'ailleurs. Comprendre que quelque chose avaient changés. Septs ans n'avaient-ils pas passés depuis la dernière fois que les mots « Mon Ange » ou « Thomas » avaient passés la barrière de leur bouche ?
Et ça, ils auraient du le comprendre. Alors peut être qu'ils auraient vu le sourire malicieux qui s'étendait sur les lèvres fines de Tom.
Mais ils n'ont rien vu. Alors quand Tom commence à se déshabiller et à lancer ses vetements en boules dans un coin de la pièce, ils sont comme choqués autan que scotché.

_Ptain il se passe quoi ? Marmonne Gustav.

Tom ouvre la porte de la salle de bain et s'engouffre dans la cabine de douche. Mily hurle de surprise avant d'éclater de rire alors que Tom se colle à elle.

_J'ai rien compris.
_Moi non plus.

Tom pose son front contre celui de Mily.
_5...4...3...2...1

_OH.MON.DIEU !
_Thomas, mon gros salaud !
_OH.MON.DIEU
_Comment t'as pu me cacher ça !
_OH.MON.DIEU

_10...9...8...7...6...5...4...3...2...1

La porte de la salle s'ouvre violemment et elle sursaute dans ses bras.
_Bon allez, les deux guignols, on sort d'ici et on arrête le cirque.

_C'est dans ses moments comme ça que je béni Goerg, chuchote Tom.


Elle rit dans son cou alors que la porte se referme et que les « OH.MON.DIEU » de Bill continue de retentir, les laissant une nouvelle fois, comme seuls au monde.

Cher Tom,

Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi je continue à t'écrire. Tu devrais voir celle que je suis devenu et celle que je continue de devenir. Je suis heureuse, Tom. J'ai un boulot que j'adore, un homme qui m'attend quand je rentre chez moi, des amis qui s'inquiètent pour moi... J'ai une vie que j'aime et que je contrôle.
Alors oui je me demande encore pourquoi je continue de me mettre à mon bureau, d'abandonner ma passion et d'écrire des mots que tu ne recevra jamais.
C'est peut être pour me prouver quelque chose, pour me justifier auprès de l'idée que j'ai de toi. Car je sais, que toi aussi tu es heureux. Toi aussi tu contrôle ce qui t'entoure. Et même si je suis consciente que quelque fois ton esprit divague vers un lointain souvenir qu'est mon visage, je pense beaucoup plus à toi que toi tu ne penses à moi...Et pourquoi les choses changeraient après tout ?

Mais j'ai envie de croire qu'un jour, on se croisera. Qu'un jour, nos regards se rencontreront et que nos cœurs se metteront à battre fort une nouvelle fois... Qu'ils se passent quelque chose et qu'enfin, on se rende compte que toute cette peine, toutes ces heures de tortures et de mal n'étaient rien. Qu'on se rende enfin compte, qu'un jour nous avions été quelque chose l'un pour l'autre, mais que maintenant les choses ont changés et que nous ne sommes à présent plus rien l'un pour l'autre …

Je sens ses mains entourés mes épaules alors qu'elle dépose un tendre baiser dans mon cou. Je sens son souffle caresser ma peau et me faire frisonner. Je sens ses cheveux chatouiller mon visage quand elle dépose sa joue contre la mienne.

Elle ne dit rien et je respecte son silence. Nous restons un moment comme ça longtemps. Je sais qu'elle relit sa lettre alors que je prefère jouer avec ses mains nouées sur mon ventre.

Les dernieres semaines sont passés comme du vent entre nos mains. Nous n'avons même pas eu le temps de les retenir. Tout c'est enchainé alors que nous n'avions même pas encore demarré.
Annoncer à nos amis que nous étions en couple fut le premier pas. Les voir aussi heureux nous a comblé de joie. Au début, nous n'avions pas compris... Je croit que nous n'avions pas encore vraiment réalisé ce qui se passait. Nous n'avions pas réalisé que elle et moi, c'était là... Le Petit Ange et Thomas.
Puis il nous a fallu leur dire pour le départ de Mily. Ce fut trop d'un coup pour eux tous. Ils n'ont pas compris bien sur et essayer de leur expliquer n'aurait servi à rien. L'essentiel pour nous, c'est que nous sommes conscient que tout ceci a un sens.
Puis il a fallu aller voir Nick et tout ce qui s'en suivait. Alors je me suis lentement retiré en la laissant gérer tout ça. Elle ne m'en a pas parlé, me faisant juste comprendre que tout était réglé et que maintenant tout ça était réel. Je croit que c'est à partir de là que tout est partie à une vitesse fulgurante.
A partir de là, que nous n'avons pas vu les jours passés, en oubliant d'être tout simplement « nous ».

_Pourquoi tu continues à lire ces lettres ? Me chuchote t'elle
_J'aime finir ce que j'ai commencé.
_Même quand ça a falli te tuer ?

Je passe mes mains dans ses cheveux :
_Arrête de dire des bétises, tu veux.

Je voudrais l'attirer un peu plus contre moi, mais le dossier du fauteuil m'en empeche. Je me contente donc de ce doux et leger toucher. Mais avec elle, tout me suffit étrangement...
_Je t'aime.

Je la sens sourire contre ma joue. Elle pose ses lèvres sur les miennes, chastement avant de me chuchoter.
_Je vous aime aussi, Cher Monsieur Kaulitz.


POV MILY

Je n'arrive pas à dicerner ce qui nous a mené à tout ceci. J'ai beau chercher, me concentrer suffisamment fort, je ne trouve pas. Ou alors est ce moi, qui ne veux pas voir la vérité en face...Je ne sais pas vraiment en faite.
Tom est adorable. Peut être même un peu trop. Je ne serai l'expliquer mais... j'aimerais peut être qu'il se livre un peu plus. Qu'il me dise vraiment ce qu'il ressente et ce qui le pousse à agir ainsi. Pourtant au lieu de ça, il ne fait que sourire et me dire que tout ça est normal.
Mais tout ça n'est pas normal. Je le sais. Je le sens. Et il a beau me dire le contraire, je ne le croit pas. C'est peut être égoiste ou incensé... Beaucoup de femmes reveraient de ce genre de relation libre. Elles tueraient pour que leur compagnon les laissent faire leur vie. Mais ce n'est pas ce que j'ai besoin.
J'ai besoin qu'il me retienne, qu'il m'empêche de partir parce qu'il m'aime trop..
Mais au lieu de ça, il me laisse le champ libre en souriant. Je croit que je lui enveux pour ça. Profondément.

Un bruit se fait entendre dans le couloir et quelque minutes plus tard, c'est un Tom encore endormi qui apparaît devant moi.

_Quelle heure il est ? Me demande t'il
_Un peu plus de 3h00 du matin.

Il prend une chaise et s'assoit à mes cotés en regardant mon ordinateur allumé.
_Qu'est ce que tu fais ?
Sa main passe dans mon dos et me fait frisonner.
_Je travaille sur mon itinéraire de voyage. J'essaye de trouver des hotels sur la route.
_Ah d'accord c'est génial.

Je ne dit rien et reporte mon attention sur mon ordinateur. C'est tout ce que je n'ai pas besoin qu'il me dise. Je tape sur mon ordinateur quelque instant et le referme. Puis je me cale dans mon dossier emprisonnant sa main sur mon dos.

_Quelque chose ne va pas.

C'est une simple affirmation lancée comme ça entre nous.
_Non, quelque chose ne va pas.
_J'ai dit quelque chose qui fallait pas ?

Je me retourne vers lui et ce que je vois me fait encore plus mal. Il n'a conscience de rien. Il n'a absolument pas l'impression que quelque ne va pas et que quelque part il me fait mal.

_Non Thomas, tu n'as rien dit de mal. Bien au contraire... Tu dis toujours ce qu'il faut. Tout va bien

Je frotte mon visage contre mes mains et soupire.
_Si tout va bien, pourquoi j'ai l'impression que dire toujours ce qu'il faut n'est pas...bien ?

J'aimerai lui dire ce que je ressens et lui livrer tout ce qui me hante. Mais comment le faire sans nous blesser l'un comme l'autre ?

Je passe ma main sur son front déformé par l'inquiètude et je depose délicatement mes lèvres sur les siennes. Il grogne de frustration quand je m'écarte...

_Je ne veux pas qu'on me cantonne au rôle de la méchante ou de celle qui n'est pas contente de ce qu'elle a.
_Mais personne...
_Sht..Tais toi. Laisse moi parler. Je t'aime, Thomas. Je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne. Et je n'aurais jamais pu espérer mieux mais...je ne comprend pas. Je ne comprend pas pourquoi tu me laisses partit. Pourquoi tu ne me retiens pas ? Pourquoi tu ne m'empêche pas de te quitter ? Tu me l'as déjà expliqué je le sais. Mais tu es si enthousiaste, si heureux que je m'en aille. Et ça je n'arrive pas à le comprendre.

J'ai fini par me lever, libérant ainsi sa main de mon emprise. Il ne dit rien et son silence me plonge encore plus dans l'imcompréhension.
_C'est égoiste, c'est ça ? Tu trouves que je suis égoiste et que c'est mal de vouloir que tu me retiennes ? Mais j'en ai besoin. J'ai besoin que tu me prouves que...

Tom m'arrête. Il s'est levé à son tour et a déposé ses doigts sur mes lèvres. Puis délicatement, son front s'est posé sur le mien alors qu'il a fermé les yeux, comme livré à un combat intérieur. Je suis resté là, à attendre. J'ai attendu un signe, quelque chose. De longue minutes sont passés où nous sommes restés là, au beau milieu du salon, enlacés l'un contre l'autre, alors que dans un souffle, il m'a murmuré :

_Je ne veux pas que tu partes.

POV EXTERNE

Est ce que ça a changé quelque chose ? Non, absolument rien. Rien a changé, en faite. Mily a peut être maintenant plus confiance en Tom, ou peut être l'inverse, qui le sait vraiment.
Le fait qu'il ne veuille pas qu'elle parte et le fait qu'elle le sache, n'ont rien changé. Et c'est dommage si vous avez espéré.

Mily pose ses clefs de moto sur la table dans l'entrée et elle ferme la porte, tandis que déjà des voix s'élèvent dans le salon. C'est étrange, d'habitude, personne n'est levé à cette heure. Et pourtant, aujourd’hui, quand elle entre dans le salon, c'est tout le groupe qui est levé.

_Bonjour vous ! Dit elle joyeusement.

Georg se lève et l'enlace. Puis elle embrasse Gustav sur le front, enfoui son visage dans le cou de Bill et va finir sa course sur les jambes de Tom, lequel l'acceuilli avec un magnifique sourire.

_Je peux savoir pourquoi vous êtes levés si tôt ?
_Hey, nous aussi on travaille ! S'exclame Bill
_Je vous taquine !
_Bill n'aime pas beaucoup les plaisanteries, du matin, lui chuchote Tom à l'oreille.

Elle sourit mais ne fait aucune remarque.
_David a appelé, dit Gustav sans que personne ne le demande.
_Ah. Et ?
_Il voulait savoir où en était l'album.
_Et où en l'album ?

Un silence s'abbat sur les garçons, répondant à la question de Mily.
_Je vois. Et c'est grâve ?
_Non pas tellement, dit Tom. Mais le truc c'est qu'on avait demandé de le faire tout seul, cette album. Sans manager ou producteur sous notre dos.
_Quelque chose qui vienne vraiment de vous, quoi.
_Exact, contine Georg. Mais le souci, c'est qu'avec tout ce qui s'est passé, on a pas fait grand chose.
_Et en voulant leur prouver qu'on pouvait faire quelque chose tout seul..., ajoute Gustav
_On leur a rien prouvé du tout..., soupire Bill.

Mily secoue la tête. Tom pose son front contre la base de sa nuque.
_Vous comptez faire quoi ? Parce que le mieux à faire pour l'instant, c'est de vous mettre au travail, je croit.

Ils se regardent un moment. C'est évident qu'ils y ont déjà pensé mais quelque chose les freine apparemment.
_Y'a un truc qui va pas ?
_On pense pas en être capable, dit Bill.
_Comment ça vous pensez pas en être capable ?
_Il nous faut plus du temps, mon Ange. Plus de temps, poury réflechir, pour parler de ce qu'on va faire, de ce qu'on veut. Et avec tout ce qui s'est passé, ça va être difficile de le faire.
_Donc vous voulez encore faire une pause.
_Je croit que c'est la meilleure solution , dit Gustav.

_Vous allez me taper, si je vous dit que je croit que vous avez tort ?

Ils ne comprennent apparemment pas et elle les comprend.
_Vous dites que ce que vous avez vécu ces derniers temps, va vous pénalisez, c'est ça ? Je pense que vous parlez de l'accident de Tom et de ce qui s'est passé entre vous après ça par rapport à Tom et à Moi aussi.

Elle s'arrête pour réflechir.
_J'y connais absolument rien en musique mais je pense que tout ça peut être votre force. Je veux dire, regardez tout ce que vous avez vécu en quelque mois. Vous êtes passé par beaucoup de chose difficile. Vous avez failli vous séparez mais vous êtes encore là et je suis sure que vous vous sentez encore plus fort qu'avant. Mais vous avez connu des choses belles aussi comme l'amitié.
_L'amour.
_Oui l'amour. A travers vos dernières chansons, vous vous êtes montrés comme des adolescents, rongés par vos démons, ou découvrant enfin ce qu'était la vie, le sexe et j'en pense.Alors pourquoi pas, vous servir de tout ça, pour montrer au gens tel que vous êtes. Quatres hommes, qui savent ce qu'ils veulent et qui ne sont plus des gamins. Vous avez changés. Votre musique aussi. N'ayez pas honte de le montrer au monde entier.

_Putain.
_Elle en a la crevette.

Gustav se prend un coussin dans la figure.
_Bon je croit qu'on sait ce qu'il nous reste à faire, rit Georg.

Tom ne dit rien et quand Mily se lève pour aller se changer dans leur chambre, il la suit encore sans un mot.

_Dans 10 minutes, dans le studio, Tom ?
_Ouais.

Il s'assoit sur le lit alors que Mily se deshabille. Elle a déjà enlevé son chemisier alors que Tom l'attire contre lui.
_C'est gentil ce que tu as fait.

Elle sourit en lui caressant le front.
_T'as pas trouvé ça, trop superficiel ?
_Non pas du tout, chuchote t'il alors qu'il commence à toucher chacune de ses cicatrices.

Depuis leur première fois, il n'a pas cessé de faire ça. Mily a d'abord été surprise puis elle s'est habitué sans trouver ça glauque. Même en sentant les mains de Tom la nuit ou n'importe où, d'ailleurs.
Il caresse ses cicatrices encore un moment puis lève les yeux vers Mily.

_David. n'a pas seulement demandé pour l'album.
_Ah bon ? Et qu'est ce qu'il a dit ?
_Qu'on devait envisager une promo de l'album au USA et que ce serait bien qu'on s'y installe.
_Oh.
_On a encore rien dit, t'inquiète pas. Je voulais pas...
_Tu devrais dire oui.
_Tu croit.Mais si tu reviens et...
_On aura un an pour y penser d'accord. Et les billets ça se changent. Je viendrai te rejoindre la-bas, c'est pas un problème.
_Je t'aime.

Ils s'embrassent un moment, jusqu'à ce qu'il les fasse basculer sur le lit, lui sur elle.
_Ils vont t'attendre, Tom.
_Pas grâve, souffle t'il dans son cou.
_Si c'est grâve. C'est pas le moment de se relacher.

Il se resigne et pose sa tete sur sa poitrine.
_T'es pas marrante.
_Je sais, dit elle en carressant ses tresses.
_Tu es consciente qu'on va pas se voir beaucoup là. Et c'est de ta faute.
_Je te kidnapperai, t'inquiète pas.

Il sourit et se lève, la laissant pantelante sur le lit.
_Je vais certainement aller au bar, aujourd'hui. Lily refait la deco et elle voudrait que je lui refasse des photos.
_On se voit ce soir, alors.
_Certainement.
_Je t'aime.
_Moi aussi.

Et il quitte leur chambre un sourire satisfait sur le visage.

Le groupe est resté dans leur studio, tandis qu'elle vaquait à ses occupations. Et les choses se sont faites naturellement, comme le jour vient après la nuit ou le soleil après la pluie. Des mots d'ailleurs bien poétique pour si peu de choses.

Ils n'ont fait que composer, comme un groupe qui se serait retrouvés et elle ne peut qu'être heureuse pour eux, même si elle ne peut continuer de les attendre, assise dans le salon. Alors elle est là, à travers ses mots, à travers les plats de Lily et les plaisanteries de Klervy sur leur répondeur. Mais elle ne peut pas faire plus. Plus que l'attendre le soir dans leur lit. Et quand il arrive, quand il l'attire contre sa peau chaude, elle sait que tout ça en vaut bien la peine. Mais elle ne peut plus faire plus.
Et c'est ça qui rend certainement les choses plus facile et l'attente de son départ moins dure. Car le temps passe, plus comme une pénitence, mais comme quelque chose de naturelle. Il en parle peu. Trop occupé à se dire autre chose. Et quand il ne leur reste plus qu'une semaine, c'est à peine si ils réalisent réellement.

Mily ouvre doucement les yeux. Elle s'attend à se reveiller seule, comme les dernières semaines. Mais quand elle sent le corps de Tom sous elle, elle ne peut s'empêcher de sourire de bien être . Elle lève doucement les yeux vers son visage. Il est reveillé et la regarde.

_Bonjour.
_Qu'est ce que tu fais là ?[i] Grogne t'elle de sa voix du matin.
[i]_Waouh ! Je m'attendais à un autre acceuil.
_Désoles, j'ai perdu l'habitude de t'avoir à mes cotes le matin.

Elle tend son visage vers le sien pour l'embrasser, ce qu'ils font longtemps.
_Mieux. Beaucoup mieux.
_Je confirme.

Il lie leur jambe un peu plus alors qu'elle caresse tendrement son torse.
_Pourquoi tu n'es pas dans le studio ?
_On s'est mis d'accord pour faire une pause. Et puis Bill n'a pas vraiment besoin de nous, pour écrire les chansons.
_La vraie raison c'est parce que je pars bientôt, c'est ça ?
Il sourit.
_On peut rien te cacher.
_Je croit bien.

Les mains de Tom se logent dans les cheveux de Mily tandis qu'elle se love un peu plus contre lui.
_Qu'est ce que tu veux faire aujourd'hui ? Demande t'il alors.
_Je sais pas. Et toi ?
_C'est comme tu veux.
_C'est vrai. Comme je veux. Pour toute la journée ?
_Et les prochains jours aussi. C'est comme tu veux.
_Ce que je veux, c'est toi.

Leur lèvres se soudent encore une fois et sans un mot de plus, ils sombrent ensemble dans les méandres de l'amour.

Quelques heures plus tard.

L'album avance ?
_Oui, plus ou moins. On essaye de nouvelles choses, je suppose.
_C'est bien.
_Je croit aussi.
_Je pourrais écouter un jour ?
_Promis.

Mily regarde par la fênetre et regarde le soleil percé les nuages.
_Il fait beau aujourd'hui, chuchote t'elle.

Il regarde par dessus son épaule qu'il embrasse et dit :
_C'est vrai.
_Tu m'emmènerais à la plage ?
_Quoi ?
_J'aimerais que tu m'emmène à la plage.
_Y'a pas de plage en Allemagne, Mon Ange.
_A un lac, alors !Allez s'il te plait.
_T'es complètement folle.
_Tu as un maillot de bain au moins ?

Elle saute du lit en hurlant de joie. Il doit l'aimer vraiment pour vouloir l'emmener à la plage en plein mois de Novembre.
Ils sont arrivés à la plage après 4 heures de routes, à 17 heures. Elle a reconnu que ce n'était pas une heure idéal mais elle a quand même déplié la serviette pour s'y asseoir. Il a rit résigné mais c'est tout de même assis en l'enlacant. Elle a posé son dos contre son torse et ils ont regardés ensemble la mer. Puis finalement, avec courage, elle s'est levé et sous ses yeux ébahi, elle a retiré ses vêtements pour se retrouver dans son maillot de bain, deux pièces bleus.

_Tu vas vraiment te baigner ?
_Bien sur !

Et sur ce, elle a couru jusqu'à la mer. Et il l'a regardé ses grosses lunettes de soleil sur le visage. Le soleil était bel et bien présent dans le ciel chauffant le sable sous ses pieds. C'était rare en cette saison. Et il était heureux qu'elle l'ai poussé à venir .
Elle a poussé un cri en rentrant dans l'eau puis s'est précipité vers lui, grellotante.

_Je t'avais bien dit qu'elle était froide.
_Elle est pas froide, elle est congelé, souffle t'elle.

Il l'a entouré de la serviette et l'a serré contre lui.
_Rien que pour ça j'ai hâte d'être en Australie. Et je m'en fous des requins !
_C'est vrai ça ?
_Que j'ai hate d'être en Australie ou que je m'en foue des requins ? Parce qu'en y réflechissant j'ai un peu peur des requins, rit elle.
Mais après un silence elle ajoute :
_Je croit que j'ai vraiment hate de partir. J'ai toujours voulu faire ça. Voyager sans contrainte et faire ce que je veux...Mais je pensais pas à l'époque qu'on se serait retrouvés et que ce serait comme ça.
_Tu croyais encore qu'on se serait croisé dans la rue et qu'on se serait rendu compte que toute cette peine et cette souffrance n'en valait pas la peine.
_Ouais c'est à peu près ça.

Elle les a fait basculé sur la sable et l'a embrassé.
_Mais je me trompais. Ça en valait bel et bien la peine.

Puis elle s'est levé en l'entrainant avec elle. Elle s'est rhabillé et ils se sont promené sur le bord du lac, sur le sable artificielle, parmi les rares familles qui s'étaient aventurées ici.
_Tu croit qu'un jour on reviendra ici ? Je veux dire avec une famille.
_Tu es en train de me demander de te faire un bébé? A t'il rit.
_Ce que tu peux être bête parfois. Mais je comprend que l'idée te degoute. Je me souviens de ta tête quand tu t'es rendu compte qu'on avait oublié le préservatif. Et ton soulagement quand je t'ai dit pour mon implant*.
_C'est à ton tour d'être bête. C'est normal que j'ai été inquiet. Je veux dire... On vennait de se retrouver. Et sache une chose,je voudrais tout de toi, même si c'était un chien. Mais pas tout de suite. Vraiment pas tout de suite en faite ! Y'a ma carrière et c'est pas un bon environnement pour un bébé je croit. Et puis y'a la tienne aussi.
_Je sais.
_Mais un jour ouais. Une petite fille avec tes yeux qui s'appelera Angel.
_Dis moi tu as tout prévu.
_Absolument tout.

Et elle l'a embrassé et les enfants au loin ont fait semblant de vomir en les voyant.


C'est inutile de retarder le moment. C'est inutile de vouloir faire durer les choses en décrivant chaque instant que Tom et Mily ont vécu ensemble. Car ils en ont vécu. Beaucoup. Certains inoubliables. D'autres d'une banalités affreuses. Alors oui, il est inutiles de tous les décrire. Mais la seule chose à dire, c'est qu'ils se sont aimé et de toutes les façons possibles, ils l'ont prouvés au monde.
Mais les jours ont passés et les voilà à la vieille du départ du Mily.

Elle est reveillé par de tendres baisers sur ses omoplates.
_Allez la marmotte on se reveille.
_Hum.
_Il est plus de 13h !Alors lève toi !
_Si tu arretais de m'empêcher de dormir la nuit, j'arriverai à me lever.
_Comme si tu te plaignais que je t'empêche de dormir.
_C'est vrai que tout ces films étaient géniaux.
_Ah tu vois.

Elle se met sur le dos et ouvre enfin les yeux. Tom est là, habillé et tout propre.
_Pourquoi tu sens si bon, comme ça ? Et pourquoi tu es si bien habillé ?
_Rien droit de dire ! Je serai une vraie carpe !

Mily se redresse sur ses coudes tandis que Tom s'assoit en indien en face d'elle.
_Depuis quand tu me caches des choses ?
_Depuis que Bill et Klervy sortent ensemble et qu'ils sont devenus de vraie tortionnaires.
_Ne me dis pas qu'ils ont fait une fête ?

Tom fait la grimace mais se libère rapidement.
_Thomas ?
_Je t'en prie, fais semblant d'être surprise. J'ai promis que je dirais rien !
_Et que j'ai quoi en échange ? Demande t'elle malicieuse .

Bien vite, Tom monte sur le lit et se rapproche d'elle tel un félin.
_Eh bien, c'est difficile à dire, chuchote t'il. Je te proposerai bien d'être ton esclave pendant toute la journeé, mais comme je le suis déjà...
_Si tu me laisses dormir encore 10 minutes, je me tairais.
_Marché conclut. Profite de ton dernier sommeil dans ce lit, Mon Ange.
_Hey je ne pars que demain, j'ai encore cette nuit dans ce lit
_Peut être, mais je compte bien ne pas te laisser dormir. Et cette fois ce ne sera pas à cause des films.
_J'ai hate de voir ça.

Tout deux s'embrassent langoureusement.
_10 minutes.
_Oui, Chef.

Mily a finit par se lever. Et elle a bien évidemment fait semblant d'être surpris par la petite fête surprise, au plus grand bonheur de Tom, mais aussi de tout les autres. Elle a apprécié le discours extravagent de Bill, les quelque mots tendre de Gustav, les plaisanteries gauche de Gerog mais tellement attendrissante. Elle a été à l'affut de chacun de leur geste, au petite attention en sa faveur. Elle a sourit quand il le fallait, rit aussi de bon cœur. Puis elle a apprécié leur cadeau. Une chaine en or de Bill et Klervy.
_Waw, vous en êtes déjà au cadeau en communs ! Dites moi mais c'est du serieux tout ça.

Tout le monde a rit, mais chacun était d'accord.

Elle a rit en ouvrant le livre de cuisine de Lily et Gustav. Pour eux, elle n'a pas eu besoin de faire de réflecxion. Un seul coup d'oeil vers eux lui a suffit pour comprendre tout ce qu'ils ne disaient pas. Et puis il y a eu Georg. Oh Georg. Si elle s'attendait à ça.

_C'est à mon tour je croit. J'ai voulu trouver le cadeau parfait. Tu vois, le cadeau qui restera gravé en toi toute ta vie. Et qui pourrait à tout jamais, effacer mes erreurs et le mal que je t'ai fait. Je sais que tout ça est terminé mais c'est important pour moi.
_Tu croyais pouvoir faire mieux que moi, c'est ça  ? Plaisante Tom.

Mily lui donne un coup de coude mais Georg ne fait pas attention à sa remarque :
_ J'ai voulu que ce cadeau te serve toute ta vie. Et bien sur, qu'il te plaise... Je l'ai trouve, et j'en suis assez fièr.

Tout en parlant, Georg se déplace vers la porte d'entrée. Personne ne comprend vraiment.
_Tu lui a acheté un chien ? Demande Klervy.

Mais il ouvre la porte, et Mily en reste bouche bée. Elle ne sait pas quoi dire alors qu'elle sert fort les mains de Tom dans les siennes. Elle ne sait pas si elle a envie de pleurer, de hurler ou de remercier Georg. Elle ne sait pas vraiment. Et pour l'instant, elle reste figée sur les jambes de Tom, ses mains serrées fort dans les siennes.
Personne ne dit plus rien. C'est fini les plaisanteries mal placées, ou les moqueries. Un silence s'abbat et chacun fait l'allée retour entre la porte d'entrée ouverte et Mily.
Mais elle finit par se lever, doucement, lentement, quittant la forteresse chaude de Tom, puis elle avance précotionnement vers lui. Comment doit elle agir ? Que doit elle faire ?
Elle ne sait pas. Elle pose sa main sur l'épaule de Georg, comme un remerciement silencieux.
Puis elle se retrouve là, devant cette porte ouverte et devant le cadeau de Georg, ne savant toujours pas quoi faire. Mais leur regard se croisent et toute les questions s'envolent en un instant.

Mily saute au bras de Sean, dans un cri. Ses jambes s'enroulent autour de son buste et ils se serrent l'un contre l'autre sans un mot, tandis qu'autour d'eux, certains rient, d'autres applaudissent niaisement. Mais c'est à peine si ils les entendent... Elle a enfoui son visage dans son cou, comme pour cacher ses larmes pendant que lui les faisait touner en riant.

Mily n'y croit pas vraiment. Tom la voit se pincer et il sourit attendri.
Puis elle finit par le lacher et s'écarter un peu de lui. Ils se regardent un moment. Dans d'autre circonstances, ils se seraient peut être embrasser, peut être auraient ils fait l'amour... Mais ils n'ont plus besoin de ça, à présent. Sean passe sa main sur son visage pour essuyer ses larmes.

_Tu es parti, souffle t'elle
_Et toi, tu aurais du me retenir.

Pour elle, ce fut vraiment parfait. Elle n'aurait pas pu attendre mieux d'eux. Ce fut une après midi et une soirée parfaite avec une bande d'amis parfait.
Elle s'est retrouvé plusieurs fois bloquée dans un coin par Tom, ou dans les bras de Sean. Mais c'est ça, qui l'a fait se sentir unique et indispensable. Et elle a su qu'il n'avait rien de mieux que de se sentir aimé.

Puis d'un commun d'accord, chacun est partie de l'appartement. Bill avec Klervy. Lily avec Gustav. Et Georg. Puis Sean, en lui promettant d'être là demain, à l'aéroport. Elle a souri quand il l'a embrassé au coin des lèvres... Elle l'a serré dans ses bras et il est parti comme tout les autres.

Miy est assise sur le canapé, les jambes regroupés sur sa poitrine, en pensant à sa vie ces dernieres semaines. Elle n'aurait pu rêver mieux, elle en est consciente. Mais demain, elle part. Elle quitte tout ses amis,, toute sa vie pour aller vers un chemin dont elle ne connait même pas la fin. Et elle n'a pas peur.

Un regard vers la terrasse, lui indique que Tom est là, adossé à la rembarde. Il regarde l'horizon, une cigarette à la bouche. Il a abandonné sa casquette, et son bandeau libérant ainsi ses tresses. Il a ouvert sa chemise, laissant les bords volés au rythme du vent. Et en le regardant, Mily sait qu'elle a peur d'une chose : De le quitter.
Alors elle se lève, doucement, et le rejoint à un pas de loup sur la terrasse. Il ne l'a pas attendu, alors quand elle l'entoure de ses bras et qu'elle pose son front entre ses omoplates, Tom sursaute.

_Tu m'as fait peur, dit il en jetant sa cigarette dans le vide.
_Désoles.

Il pose ses mains sur les siennes, sur son ventre tandis qu'elle se sert un peu plus contre lui en épousant chacune de ses formes. Elle respire longuement son odeur, comme pour s'en impregner à tout jamais. Il sert ses mains fort, comme pour en garder une partie en lui pour toujours. Mais tout ça est impossible, ils le savent très bien. Pourtant rien ne les empêche d'essayer encore de prendre plus de chacun de l'autre.

_Je ne veux pas que tu partes, chuchote t'il.
_Je sais.

Les larmes lui montent au yeux mais elle les ferme fort pour les empêcher de couler. Elle ne veut pas pleurer. Pas maintenant. Elle veut garder ça pour demain, quand les choses seront vraiment dures.

_Je t'aime, dit elle entre quelque sombre-sauts incontrolés.
_Je le sais.

La chaleur de Mily l'emplit entièrement et étrangement, il se sent rassurés, comme si quelque chose ou quelqu'un venait de lui dire que tout irait bien. Et il veut le croire. Il veut être persuader que toutes cette histoire ne sait pas dérouler en vain. Que toute cette peine, ce manque ne les a pas rongé pour rien. Et il a confiance en elle, en eux. Il sait qu'ils auront leur fin heureuse, tout comme Lily et Gustav et Bill et Klervy.
Et comme pour le lui dire à elle aussi, il se retourne et la serre contre lui. Il sent ses larmes coulées contre son cou, silencieusement.

_Tout ira bien.
_Je sais.

Elle lève son visage vers le sien et il pose ses lèvres sur les siennes. Elle frisonne tellement c'est chaste et délicat. Mais bien vite, elle se met sur la pointe de ses pieds, et pose sa main sur sa nuque pour le serrer contre son visage. Il grogne et leur baiser s'intensifie. Rapidement elle demande l'accès à ses lèvres et enfonce sensuellement sa langue dans sa langue. Personne ne sait combien de temps, ils passent à s'embrasser. Mais ni vent, ni froid ne les enveloppe. Ils sont seuls dans leur cocon de chaleur et de sensualité.

Ils quittent le balcon, bien que finalement, le froid ne les gêne pas vraiment. Mais ils s'assoient dans le canapé, le dos de Mily callé sur le torse de Tom. Elle lie leur main et le regarde à la lueur de la Lune. Ils sont plongés dans le noir...

Elle aurait certainement voulu faire autre chose pour sa dernière soirée avec lui...Mais c'est tellement beaucoup. Mily finit par se retourner vers lui. Ils sont à présent face à face. Elle observe ce qu'elle voit de son visage. Elle touche ce qu'elle peut toucher. Elle croit le voir fermer les yeux. Elle sent sa main recouvrir la sienne sur sa joue. Et ses mains à lui accrochent ses cheveux, presque avec trop de force, pour l'attirer à lui. Leur lèvres ne se touchent pas. Leur yeux ne se ferment pas. Ils sont juste près l'un de l'autre parce que ça leur fait croire qu'ils pourront rester ainsi toute leur vie.
Brusquement, elle s'assoit sur ses jambes et ensers ses épaules fortement.
_Je voudrais que tu me retiennes....Je voudrais que tu ne me laisses pas partir. Que tu m'enfermes dans cette putain de chambres et que tu ne me laisses jamais en sortir...
_Je t'en veux de ne pas avoir resister. Je t'en veux parce que je te pensais plus forte que ça. Mais tu n'as pas resister. Tu as simplement hoché la tête...

Ils se jogent quelque instant. Comme pour comprendre ce qui venait de se passer. Leur vie les a mis devantc un foutu test... Et ils ont raté...
C'est fou comme la haine peut se meler à l'amour parfois.

Elle se jète violemment sur ses lèvres, lui faisant mal. Ce n'est plus de la sensualité. Ce n'est plus de l'amour. Il n'y a plus que de la force entre eux. Un foutu combat de merde, juste pour savoir qui restistera le plus longtemps... Elle y va fort comme pour prendre plus de lui et il ne fait que resister, comme pour égaliser les choses. Mais elle le mort, elle le griffe, jusqu'à le faire grogner de douleur. Pourtant la douleur leur prouve simplement que tout ça est réel. Qu'ils ne sont réveilleront pas d'un mauvais rêve...

Ils basculent sur le canapé. Et elle ne sait pas si c'est à cause de lui ou d'elle. Il se retrouve entre ses cuisses et elle l'y enferme pendant que ses mains fourragent littéralement sa chevelure courte. Il lui fait mal, tellement mal. Elle a envie d'hurler tellement il la heurte. Mais ce soir, c'est leur façon de s'aimer. Ils n'ont pas d'autre choix.

_Je te hais de me laisser..
_Et je te hais de me laisser partir...

Ils se sont levés et ne se touchent plus. Le noir de l'appartement les empêche de se voir clairement. Et c'est peut être mieux. Il ne peut pas avoir les marques qu'il a infligé à ses bras. Et elle, les morsures de son cou.
A cet instant, ils se haissent pendant que d'autre s'aiment.

Elle veut se retourner mais il la retient et la plaque contre le mur. Elle gemit de douleur alors qu'il s'encercle lui même de ses cuisses et devore son cou. Elle le frappe. De toute ses forces. De toute sa haine et de tout son amour. C'est ce qu'il reste du Petit Ange et de Thomas. Deux êtres bouffés par la haine et l'amour.

_Tu me fais mal
_Autan que tu me fais mal.

Ils le savent cette bataille, ne les menera rien. Mais ils se battent, comme poussés par une volonté inconnue. Il n'y aura peut être pas de gagnant. Non il n'y aura pas.
Elle le rejète, le pousse loin d'elle. Mais il revient, comme un aimant, attirant par chaque centimètre de sa peau.
Et sans un mot, elle pars s'enfermer dans la chambre...
Jusqu'à ce qu'il revienne et s'allonge sur elle, enfouissant son visage dans son cou.

Pendant un moment, seul le son de leur souffle retentit dans le noir.
_Bientot tout ça sera fini. Tu te rendras compte que ma peau était affreusement froide. Que plus rien chez moi ne sera vivant. Mes cicatrices te degouteront... Et tout chez moi te fera penser à une machine. Je deviendrais à tes yeux automatique.
_Mais je ne pourrais m'empêcher de t'aimer.
_Oui, certainement.

_Je t'aime, moi.
_Je t'aime aussi.

Aujourd'hui personne n'a envie de dire que c'est fini car tout le monde veut croire que ça ne fait que commencer. La vie ne fait que commencer, leurs vies ne fait que commencer. Comme lorque ce petit garçon est entré dans cette chambre d'hopital et a rencontré ce bébé. C'était le commencement. Mais tout ça n'est pas la fin. Peut être simplement un autre commencement de quelque chose d'encore plus nouveaux.
C'est peut être idiot, ça ne veut certainement rien dire, peut être. Ou peut être pas.

Elle s'est levé et a pris une douche. Elle a regardé les bleus sur son corps en plus de toutes ces cicatrices et elle a sourit, heureuse de partir avec quelque chose de vrais sur sa peau... Puis elle s'est habillé en silence et est retourné dans la chambre pour le regarder dormir.
Il a finit par se reveiller. La première chose qu'il a vu, c'est son visage. Et ça lui a suffit.
Elle est venue se blottir dans ses bras, rougissant de bonheur quand il lui a dit qu'elle sentait très bon.

_J'ai l'impression de me retrouver 10 ans en arrière. Le Mercredi, quand j'avais fait la fête la veille et que tu venais le matin à 8h, te blottir dans mes bras. Tu t'en foutais que je sente l'alcool ou la clope. Et j'adorais me reveiller avec ton corps sur le mien... Je te regardais des heures dormir...
_Sauf qu'aujourd'hui...
_J'aurais pas la chance de te voir dormir...
_Ouais.

C'est une chose plus facile de dire les choses.

Quelques instant plus tard.

Il fait froid. Beaucoup trop froid. Pourtant, ils se sont mis à cette terasse, de ce vieux café d'aéroport. Chacun boit son café avec un leger sourire sur le visage.

_Parlons pas de départ, annonce Bill. Tu reviens quand ?

Mily sourit :
_Dans 2 mois. Normalement. Mais ça dépendra d'où vous êtes...
_On verra ça en temps voulu, ajoute Tom.

Puis la conversation s'en va vers un chemin plus leger. Jusqu'à ce que Sean arrive enfin, son uniforme sur lui. Il salue tout le monde et se joint au groupe joyeux. Mais il finit par toucher la main de Mily. Elle comprend tout de suite qu'il est temps...
Les voix se taisent. Et l'atmosphère devient tout de suite plus lourde.

Mily se lève. Seul Tom reste assis.
C'est un moment dure. Autan à lire qu'à écrire.

Klervy commence déjà à pleurer. C'est elle que Mily prend d'abord dans ses bras. Elle la serre fort dans ses bras sa petite Klervy. Elle la serre fort dans ses bras en lui chuchotant de ne pas pleurer. Que Bill serait là pour s'occuper d'elle et qu'il ne fallait pas qu'elle s'inquiète.
Ses larmes coulent dans le cou de Mily et quand elle relève la tête ses joues tellement rose sont remplacés par de longue trainés noir, que Mily essuie tendrement.
Puis Lily arrive et la prend dans ses bras.
_Oh ma Lily qu'est ce que je fais faire sans toi ?
_Beaucoup de choses je suis sûre.
Et Bill arrive.
_Tu vas me manquer.
_Toi aussi, ma Petit Mily.
_Promet de bien t'occuper de lui, d'accord ? Il va en avoir besoin.
_Je serai là, Mily.
_Merci.
_Tu es la meilleure chose qui lui soit arrivé.
_Après toi, tu veux dire...

Ils se serrent encore un peu.

_Bon ça va, la Rock Star, c'est à mon tour d'avoir la crevette ! S'exclame Gustav.
_Tu prend soin de ma Lily, hein ?
_Tu sais que tu n'as pas besoin de me demander ça... Je le ferais.

Elle n'a pas pleuré. Elle se refuse de pleurer maintenant. Mais en voyant, Georg là, les mains dans les poches, ses cheveux ramassé, elle ne peut empêcher au larmes de monter...
_Allez viens ma Belle, marmonne t'il en tendant les bras vers elle.

Elle a pris tout le monde dans ses bras et Georg est le seul à la prendre dans ses bras à lui... Et ça lui fait un bien fou. Elle enfoui son visage dans son cou et laisse libre court à ses larmes.
_Pleure pas, ma Belle. Tout ira bien.
_Tu promet de pas m'oublier ?
_Je te le promet, oui.
_Tu ne m'en veux pas ?
_D'avoir écrasé mon cœur à coup de marteau ? Demande t'il. C'est déjà oublié.
_Je t'aime, Grand Frère.
_Et je t'aime plus, Mini Pouce.


Puis elle se retourne vers leur amis après avoir essuyé ses larmes. Tom est toujours assis. Elle prend sa main et il se lève pour encercler sa taille de son bras.

_C'est le moment, les gens, dit elle. Je vais pas vous dire que j'ai pas envie de partir parce que ce serait vous mentir. Mais vous quittez, ça j'en ai pas envie. Vous êtes les plus belles personnes qu j'ai jamais connu et je voudrais vous remercier pour tout ce que vous ave fait pour moi. Je ne vais pas recommencer à pleurer, alors ce que je vais faire, c'est que je vais me retourner et quand j'aurais disparu, vous allez vous rassoir et boire en ma santé.

Elle leur sourit une dernière fois et prend ses bagages à mains. Puis sans un mot de plus, elle se retourne et les laisse boire en sa santé.

Quelques minutes plus tard

Il n'a rien dit. Absolument rien dit depuis qu'ils sont partis de l'appartement. Elle ne lui enveux pas. Mais elle aimerait qu'il dise quelque chose, rien que pour la persuader que ce n'est pas lui qui souffre le plus. Ils sont rentrés dans l'aéroport, laissant les autres boire en sa santé.
Elle aimerait dire qu'elle a fait le plus dure. Mais ce serait mentir, car tout le monde sait que le plus dure, c'est maintenant.

Il sert sa main dans la sienne, quand elle arrive devant la salle d'embarquement. Elle ne veut pas le regarder. Pas comme ça. Pas de cette façon.

_Les choses devraient pas se terminer, comme ça, marmonne t'elle.
_Qui t'a dit que les choses se terminaient ?

Elle s'écrase dans ses bras.
_Je te hais de partir.
_Et je te hais de ne pas me retenir.
Les choses se terminent là. Comme ça. De cette façon. D'une façon tellement banale... Dans un aéroport où déjà tellement de couples se sont dit Aurevoir comme eux.
Mais vous et moi, savons très bien que ce n'est pas un couple banale. Que leur histoire est l'une des plus belle qui existent. Celle d'un amour éternel mais impossible... Un amour entre un bébé et un petit garçon... Entre un Ange et un Homme... Et maintenant, malgrè tout vos espoirs ou vos envies, vous savez au fond de vous, que cette histoire devait se terminer comme ça. Car vous saviez que Mily partirait quoi qu'il arrive. Vous l'avez lu... Vous l'avez compris mais pas accepté. Et c'est ça qui a fait toute la différence...

Mais le Petit Ange est là dans les bras de son Thomas. Et elle se demande encore une fois, comment elle pourra faire sans lui maintenant. Elle sait que ce sera possible mais dure. Très dure. Elle est capable, elle le sait aussi...

Il sent une dernière fois ses cheveux. Il touche ses hanches.
Elle passe encore une fois ses mains dans son cou alors que son oreille écoute le son de son cœur...

_Est ce que je t'ai déjà dit combien tu sentais bon ? Murmure t'il.
_Est ce que je t'ai déjà dit à quel point le son de ton cœur me faisait vivre ? Est ce que je t'ai déjà dit que quand je posais mon oreille sur ton cœur, comme ça, j'arrivais à sentir nos deux âmes battre à l'unisson ?
_J'ai encore tellement de chose à te dire...

Les premières larmes coulent sur le visage de Mily.
_Ce n'est qu'un aurevoir...
_Je sais.

Elle se sépare doucement de lui et déjà, la douleur se fait vive.

_Regarde moi mon Ange, murmure t'il. Regarde moi une dernière fois.

Il sort un Petit Paquet de sa poche.
_Je veux que tu prennes ça avec toi. Et tu vas l'ouvrir quand l'avion aura décoler. C'est lache ce que je fais car je suis incapable de te dire ce que je ressens. Je suis incapable de te dire à quel point je t'aime et à quel point je suis fière de toi. Tu m'as fait vivre des choses extraordinaires. Des choses qui ont bien failli nous tuer, je le sais. Mais nous sommes encore là... Et je sais que nous sommes encore plus fort. Que notre amour est plus fort que tout.

Une larme coule le long de sa joue et le voir pleurer ne fait qu'intensifier la douleur dans le cœur de Mily.

_Tu peux encore me retenir. Dis le moi encore une fois et je te jure que je resterai...
_Mon Ange, je t'aime. C'est tout ce que j'ai à te dire...

Et il l'embrasse. Une dernière fois. Encore une fois. Juste comme ça. Dans un aéroport bondé de gens qui les regardent.... Leur larmes coulent abondamment sur leur chemise. Leur douleur s'écoulent de toute les parties de leur corps. Mais ils s'embrassent. Une dernière fois. Dans un aéroport.

Mily sert le paquet dans ses mains.
_Je veux que tu fermes les yeux, Thomas, pleure t'elle. Je veux que tu fermes les yeux et que tu nous voie la première fois qu'on s'est vu. Je veux que tu nous voie sur cette balançoire à graver nos noms sur l'écorce du bois, à la soirée de Georg où je t'ai demandé de me faire l'amour. Je veux que tu nous voie faire l'amour pour la première fois, la première fois que je t'ai dit que je t'aimais... Et quand tu ouvriras les yeux... Je serai là...
Tu y es ?

Tom ouvre les yeux. Mily n'est plus là. Mily est partie.
Mais Thomas ouvre les yeux. Le Petit Ange est là. Juste au creux de son cœur.
Et il sourit...