Tous : …
Tom : C’est vrai ça, en y repensant…
Moi : Il était avec vous dans la fosse ou pas ?
Amy : Je me souviens pas l’avoir vu.
Georg : Bah il est où alors ?
On commença à le chercher dans la salle, ce qui ne fut pas aisée vu sa taille. Son nom raisonnait dans tout le terrain, mais personne ne répondait.
[Narrateur Lyn]
Sarah, Stéphanie et Amy allaient chercher dans les places d’en bas. Bill, Gustav et Raphaël cherchaient dans celles du haut et Georg, Tom et moi cherchions dans le reste du bâtiment.
Georg se chargea des coulisses, des loges au premier étage et du rez-de-chaussée et Tom et moi cherchions dans les étages supérieurs.
(courant dans un couloir du deuxième étage)
Tom : Putain, mais qu’est-ce qui fou ! ANDREAS !!!
Moi : J’en sais rien ! Andréas !!!
Tom : Nan, il est pas là.
Moi : Bon, on monte ?
(a présent courant dans les escaliers)
Tom : Bon, je vais au troisième et toi au quatrième !
Moi : Ok !
Tom : ANDREAS !!!
Chaque étage était construit de la même façon, un couloir principale, une allée parallèle, deux tournants et des salles un peu partout.
Voilà environ les plans de l’immeuble sans le rez-de-chaussée et le toit :
Encore le même manège qu’à l’autre étage, je fouille dans toutes les pièce et les couloirs, personne. Je reviens alors dans la cage d’escalier où Tom m’attendait.
Tom : Alors ?
Moi : Toujours pas.
Tom : Merde, y a que 4 étages, on les a tous fait…
Moi : J’appelle Sarah.
Tom : Et moi Gustav et Georg.
- Allo ?
- Allo Sarah ? Vous avez trouvé quelque chose ?
- Non, toujours rien. Et vous ?
- Rien non plu !
- Bon sang, il est où !
- Mais, j’en sais rien !
- Bon, nous on va continuer de chercher un peu.
- Ok, prévenez nous !
*click*
J’entendis la fin de conversation de Tom avec Gustav.
- Non plus ?! Mais bordel il est ou ?!
- …
- Ok, je t’appelle si y a du nouveau.
*click*
Moi : Et Georg ?
Tom : Pareil.
Moi : Y a encore des marches, y a que 4 étages normalement non ?
Tom : Ca doit être le toit.
Moi : …
Un frisson me parcouru la nuque… Et si jamais…
Nous deux : LE TOIT !
On commença à courir dans les escaliers, la porte était entre ouverte. On fonça dessus et l’ouvrit avec une force à la faire sauter de ses gonds.
Il n’y avait personne.
Soulagés, on se laissa glisser sur le mur qui entourait les escaliers.
Moi : Ouf !
Tom : Et… et moi qui croyais…
(rire)
Moi : Moi aussi…
Tom : Je suis soulagé.
Moi : Mais, on l’a toujours pas trouvé !
Tom : Je préfère ça que le trouver ici !
Moi : …
Tom : Pas toi ?
Moi : …
Tom : Lyn ?
J’avais la bouche grande ouverte mais aucun mot ne sortait de me bouche. J’avais entendu des sanglots derrière moi. Vu mon silence, Tom les entendis aussi, il se redressa et se retourna. Je fis de même.
Andréas était là, sur le toit de la cage d’escalier, le point le plus haut. Il pleurait et nous tournait le dos. Il nous avait sûrement entendu. Tom monta derrière Andréas.
Tom : And… Andréas ?
Il ne se retourna pas et continuait de pleurer face au vide.
Tom : And… Tu ne veux pas…
And : LAISSE MOI !
Moi : Andréas, tout le monde te cherche…
Tom : Tu… Je… Pourquoi !
And : Pour rien !
Tom : Fais pas le gamin, explique moi !
And : J’ai rien à te dire !
Tom : Si ! Attend, déjà, écoute moi ! Je… je m’excuse pour hier soir ! Je… j’étais juste un peu… j’ai… Pardon.
And : C’est pas a toi de t’excuser, t’a rien fais !
Tom : Je sais que t’as voulu bien faire sûrement de ne rien nous dire mais… mais je pense qu’on avait le droit de savoir !
Je les écoutais sans comprendre, il semblait parler de quelque chose qui leur tenait à cœur, la voix de Tom s’était mise à trembler et les pleurs d’Andréas avaient doublé d’intensité.
Tom : Ca sert a rien de faire ça ! Pourquoi tu veux faire ça ?!
And : Je sais même pas ! Je ne sais plu quoi faire ! C’est la seule chose qui…
Tom : Non ! Il y a plein de chose a faire !
And : Tout ce que je peux faire va me conduire ici, autant en finir !
Tom : Mais non ! Par exemple, si tu nous explique tout sur l’histoire avec Cécilia, ça ne te conduira pas ici, ça te soulagera !
*Tiens ? Cécila ? Sarah m’en avait parlé ce matin, dans le couloir… Tom en connaît une ? Alors Bill aussi ! Peut-être c’est comme l’autre fois où… Non, c’était juste une coïncidence et ça l’est encore.*
And : Tu ne sais pas, tu ne peux rien dire.
Tom : Si, ce n’est plus la peine de nous le cacher Andréas !
Andréas sa retourna, il avait l’air apeuré. Et il recula d’un pas, vers le vide. Je voulais stopper la discussion, cela semblait leur faire du mal à tout les deux mais je n’osais rien dire.
And : Tu… tu… le sais ?!
Tom : Oui, c’est plu la peine de nous le cacher !
And : Non, tu ne le sais pas, tu ne pourrais pas me parler, tu ne pourrais pas…
Tom : Arrête Andréas, on le sait.
And : Non, tu ne sais pas…
Tom : ARRETE DE NOUS LE CACHER, ON SAIT TRES BIEN QU’ELLE EST MORTE !
Les sanglots de Tom explosèrent, ma main me serra instinctivement à l’endroit de mon cœur. Tom, ce macho, ce blagueur je ne pouvait pas supporter le voir pleure.
Tom : C’est… c’est bon ? T’es content ? Maintenant, viens. Je ne veux plus perdre personne !
And : C’est… pas… ça…
Il avait réussi à dire ces mots avec une grande difficulté, son visage était crispé et ses bras tremblaient.
Tom : Quoi ?
And : C’est pas ça.
Tom : Qu’est-ce que tu veux dire, je t’ai dit c’est plus la peine d’essayer Andréas.
And : J’ai trouvé quelque chose à faire Tom.
Tom : Quoi ?
And : J’ai trouvé quelque chose à faire avant de partir. J’estime que… Que… que vous méritez de… d’être… réunis.
Tom : Comment ça ?
Seul Andréas comprenait ce qu’il disait, mes jambes s’alourdirent, j’avais bien deviné que la dernière chose à faire qu’Andréas avait trouvé, n’était que des paroles. Après avoir finit sa révélation, il allait quitter ce monde.
Il fallait l’en empêcher… Pourquoi c’est au moment où on souhaite le plus bouger que notre corps reste paralysé ?
And : J’ai… Toujours… Jamais… voulu vous dire qu… que… qu’elle… n’a… jamais… dit.
Il pris un grande respiration saccadée par les sanglots.
And : Elle n’a jamais dit qu… qu’elle ne voulait plus… plus jamais… plus jamais… nous revoir. C’est… c’est moi qui… Quand elle… quand elle… elle… m’a dit… qu… Non, ça vous n’avait pas besoin de savoir… Elle n’a jamais dit qu’elle ne voulais plu nous revoir ! C’est moi qui vous ai menti ! C’est moi qui ai tout inventé, elle est encore là ! Elle… est… Cécilia… est… c’est… elle est… Céci…
Tom : C’est plu la peine Andréas. Elle est morte.
Son ton m’avait fait froid dans le dos, je faillis lâcher le rebord du toit. Il était rempli de haine et de tristesse.