[T] Deux yeux, une bouche et cinq langues...

*Camille* (Le narrateur pour les 'sans ADSL du cerveau')

- Camille ! Dépêche-toi !
C’est pas d’ma faute si on part à chaque fois que je décide d’aller aux toilettes.
- Ouais c’est bon, j’arrive ! hurlai-je.
Voilà. Je m’appelle Camille, j’ai bientôt 14 ans et le camping-car va démarrer sans moi si je ne me grouille pas…
Je sortis et pris un dernier sac avant de rentrer dans le camping-car. Chez moi, c’est toujours pareil : un été, un voyage et une langue. Du coup je parle Français, Anglais, Espagnol, Allemand et Japonais. Ça devient facile, maintenant, d’apprendre de nouvelles langues. Cette année, c’est l’Italien. Bof, j’aime bien les pâtes, ça devrait coller.
Je rentrai dans le camion et m’installai dans le lit permanent, au fond. La musique dans les oreilles, on supporte toujours mieux le voyage. L’Italie est à quelques jours de route mais on s’arrête faire des visites entre deux villes. J’habite en Bretagne et je vais visiter les jardins de Chaumont, comme tous les ans, sauf que cette année, il n’y aura pas Thomas, mon cousin. Je m’entends super bien avec lui. Donc, dans ma famille, j’ai deux parents, un cousin et un problème : ma sœur jumelle, Luna. On se ressemble comme deux gouttes d’eau mais on a des styles complètement différents. Luna est un peu gothique et elle écoute du rock toute la journée. Ça me dérange pas mais je préfère les chansons à paroles, pour énerver les vieux durant le voyage ! Surtout Clarika, les paroles sont super, j’adore ! Luna est assez mystérieuse, elle ne parle pas beaucoup. Elle n’est pas timide, non, ça c’est un de nos points communs. Je ne pourrais pas vivre sans elle. C’est mon double, ma moitié, ma meilleure amie. Le problème, c’est que j’ai l’impression qu’elle s’éloigne de moi.
- T’écoutes quoi ? demandai-je enfin.
- …
Elle me casa un écouteur dans l’oreille.
- C’est qui ?
- J’sais pas, c’est la radio.
On essayait de parler plus fort que le moteur. Je remis mon MP3 et prit un magazine. Un Allemand, il devait dater de l’an dernier. Lire pendant qu’on roule, ça n’me gêne plus. J’adore lire les blagues Allemandes. On en trouve pas sur les blondes vu que les ¾ de la population sont blonds. Je suis moi-même blonde, alors que ma sœur à les cheveux noirs, avec des reflets violets, voir bleu marine. Pourtant elle ne se colore pas les cheveux. Elle est bizarre, ma sœur. Je crois, qu’à ce moment, je me suis endormie, car l’arrêt du moteur me réveilla et ça faisait plus de 4 heures qu’on roulait.
- Qu’est-ce qu’il y a ? demandai-je à mon père.
Mais comme mon cerveau est un peu lent, au réveil, je m’aperçus qu’il était déjà dehors.
- Tom père va aider ! Tu sais bien, dès qu’il peut montrer ce qu’il a dans sa boîte à outils ! répondit ma mère en souriant.
Voilà, mon père est mécanicien. Dès qu’il y a des automobilistes en panne, sur le bord de la route, il est là, et on le sait !
Je soupirai et remis en marche mon MP3. Ma mère alla rejoindre mon père.
- COOL ! hurlai-je, ce qui ne suffit pas à réveiller ma sœur.
« Les garçons dans les vestiaires » passait sur mon lecteur. Je commençai à chanter, ou plutôt à brailler, c’est plus fort que moi, dès fois :
- Leees garçoons oont diiit dooonc de drôôôles de maniiières, dans les vestiaaaaires…
Je baillai et me rendormis.
Soudain, un rire me réveilla. On roulait. J’entrouvris les yeux. Ma sœur dormait encore. Je regardai mes pieds et là…

- Hiiiiiiiiiii !
Oui, je venais d’émettre un cri perçant, voir inhumain. Mais j’avais une bonne excuse, devant moi, assis au bout du lit, se tenaient deux garçon d’à peu près mon âge. Ils me regardèrent, au début étonnés, puis ils me sourirent. Je les regardais l’un après l’autre. Je devais vraiment avoir une tête bizarre puisque celui avec les cheveux longs ria.
- Chut ! dit l’autre, Tu vas réveiller ta sœur !
Ah, des Allemands !
- Pas de risque, ma sœur est un loir ! Vous êtes qui et qu’est-ce que vous foutez-là, d’abord ?
J’allumai la lumière pour mieux les voir. Ah, celui qui avait les cheveux longs avait en fait les cheveux blond foncés réunis en dreads et l’autre avait les cheveux noirs en pétard, parsemés de mèches rouges qui partaient, d’ailleurs.
- On est tombé en panne, et ton gentil papounet d’amour nous a proposé de nous asseoir là ! sortit le gars avec des dreads
Je devins rouge tomate.
- Ah oui ! Et… Ca fait longtemps que vous êtes là ?!
- Une demi-heure environ.
- Comment vous vous appelez ? demanda pétard man en enlevant les oreillettes du MP3 de Luna
- Moi c’est Camille et voici ma sœur jumelle, Luna, mais on ne se ressemble pas, je sais.
- Ah vous êtes jumelles ? s’exclama le dreadeux, Comme nous ! J’m’appelle Thomas et le gars qui s’est teint les cheveux en betterave, c’est Bill !
Il se marra et se prit une claque par son frère.
- Bien fait ! commenta ce dernier.
- Thomas ? Comme mon cousin, j’peux t’appeler Tom ? dis-je en balançant un magazine qui me gênait.
- Euh… Ben ouais, de toute façon, tout le monde m’appelle comme ça !
Luna grogna, se releva, et avant même avoir ouvrit les yeux, elle hurla, énervée :
- Putain il est où mon MP3, qui l’a prit ?
Elle ouvrit les yeux et ses joues devinrent rouge, comme les cheveux de Bill.
- Euh… Bonjour. articula-t-elle
- Salut ! fît Bill, un peu gêné de voir la colère de Luna qu’il avait provoqué.
- Désolée, j’ai pas l’habitude de me réveiller sans musique ! dit ma sœur en souriant.
J’étais assez étonnée, elle ne parle pas aux inconnus, d’habitude. En plus, elle s’approcha de Bill et reprit son MP3.
- Bah non, c’était Nena ! dit Bill, déçu.
- Relax !
Elle s’assit à côté de lui et mit un écouteur dans son oreille.

- Vous allez où ? demandai-je en essayant désespérément d’attraper mon tee-shirt, sous la couette.
- A Rome ! répondit fièrement Tom.
- Ah, nous aussi, c’est…
- SUPER ! me coupa-t-il.
- J’en aurais pas dit tant, mais pourquoi pas…
Je souris, enleva la couette et mis mon tee-shirt. Je précise que j’étais torse nu. Mais je ne suis pas très pudique. Tom me regardais, la bouche aussi ouverte que ses yeux. On aurait dit un hibou !
- Quoi ? fis-je au bout de quelques instants.
- Je… Je n’ai pas l’habitude de voir une fille torse nu, en fait…
Je haussai les épaules, qu’est ce que j’en avais à foutre ? Les mecs, l’adolescence et tout ce qui va avec, j’en ai rien à péter !
- Eh ben si ça peut te faire plaisir…
Je retirai mon tee-shirt, c’était plus fort que moi, j’aime la provocation. Bill rougit.
- Camille, remet ton tee-shirt ! dit Luna, lassée car elle avait l’habitude de ce genre de comportement avec moi, Tu sais bien qu’on est pareille, c’est comme si c’était moi, là !
Bill regardai Luna et rougit encore plus. Je soupirai, remis mon tee-shirt et fit un sourire sadique à Tom.
- Je sais pas vous, dit Tom en bougeant ses sourcils, Mais je sens qu’on va bien s’entendre !
- Bill, arrête de me regarder, c’est gênant ! sortit Luna.
- Pourquoi ? s’étonna Tom.
- Il y a une lueur d’espoir dans ses yeux !
Tout le monde éclata de rire. Je me levai et ouvrit la porte qui séparait le lit de la minuscule cuisine de 2m². J’observai et ne vus que mes parents dans la cabine. Je refermai la porte et m’exclamai :
- Et ils sont où vos vieux ?
- Chez le garagiste !
- Alors vous dormez où ? demanda Luna.
- Avec vous…
- QUOI ?
- … à l’hôtel !
Nous soupirâmes, à quatre dans un petit lit avec des gars qu’on connaît pas, j’aurais pas apprécié !
Bill se mit à chanter du Nena en gigotant.
- Tu chantes bien ! remarqua ma sœur.
Décidément, elle devait vraiment apprécier Bill pour lui faire des compliments.
- Merci ! Tom et moi, on fait partit d’un groupe de rock !
- Ah ? Et il fait quoi, Tom ? demandai-je.
- De la guitare ! dit le concerné en jouant de la guitare invisible.
- Il s’appelle comment votre groupe ?
- Devilish !
- Boaf, pas mal… dis-je, Moi j’aurais placé « Tokyo » dedans !
- Pourquoi ?
- C’est notre ville natale !
- Ah bon ? dit Bill, étonné.
- Ben ouais, nos parents étaient en vacances au Japon quand on est nées !

T_T Ya persowne...

si ya moi
j'aime bien
suite stp

Héhé première lectrice !
Thank you a toi
[ouais j'suis franglaise]
xDD

Bref', j'met la suite =)

Nouvelle lectrice !une suite stp ! Ta fic commence super bien !

Hey ! Marfii !

Le camping-car s’arrêta et tout le monde descendit. On alla tous dans la chambre de Bill pour faire un Quiem’s (xD). Evidemment, en tant que pratiquante de ce super jeu, on gagna !
- Bon, les gars, on vous a littéralement écrasées !
- Mouais, on aura notre revanche…
- On verra ça…
- En attendant, Luna s’est endormie ! dit Bill, au début amusé.
Quand Tom et moi sortîmes de la chambre pour aller nous coucher, ça fût une autre *chose. Bill essayait tant bien que mal de réveiller ma sœur. Au bout de quelques tentatives, il abandonna. Pas étonnant, même moi je n’y arrive pas…

*Luna*

J’ouvris les yeux. J’étais toute habillée sur la couette et il faisait noir.
- Bill ? demandai-je en apercevant une bosse à côté de moi.
La bosse se retourna et Bill me regarda.
- Qu’est-ce que je fous là, moi ? demandai-je en le regardant.
- Ben… Tu t’es endormie et tu voulais pas t’réveiller…
- Ah ?! Bah dommage, je suis bien, ici.
- Ben reste !
Héhé, j’avais tellement la flemme de retourner dans ma chambre. J’avais gagné. Je me déshabilla et…
- Tu dors… commença-t-il.
- En slip, pourquoi, t’as un pyj’ à me prêter ?
Bill était hyper gêné et se retourna. Enfin tranquille. Même si c’était sa chambre… Je m’endormis. Des pieds froids sur la jambe me réveillèrent, le matin. En plus, j’avais la main de Bill qui se promenait sur mon torse. Je le repoussai et grognai. La couette était tombée du côté ou Bill dormait. J’étais quasi à poil. Y’avait pas de couette. Et Bill prenait toute la place.
Ce que je peux être grave, moi, dès fois. Je me levai m’habillai. Je pris Bill en photo, étalé sur le lit, en train de créer une marre de bave. Trop drôle.

*Camille*

Je sortais de ma chambre quand je croisai ma sœur, étonnement souriante.
- Euh… Luna ?
- Nan, le pape.
- Tu rigoles ?
- Nan, je chouine.
Je souris, elle allait bien. Je lui fis un regard du genre « raconte ».
- T’as dormis avec Bill ? dis-je en rigolant.
- Ouaaais ! Quel boulet !
Elle repris son fou rire et nous descendîmes manger.
Trop occupée à beurrer mes tartines de beurre de cacahuètes, je ne vis pas tout de suite que Tom s’était incrusté. Bill nous rejoignit quelques minutes plus tard. (La tête dans l’cul, l’cul dans le brouillard – xD ). On mangeai en écoutant Tom lancer des blagues débiles du genre : « Qu’est-ce qu’un squelette dans un placard ? ». La mère des jumeaux arriva. Elle nous regarda et sourit.
- Bonjour. Je m’appelle Simone et…
- BONJOUR SIMONE ! hurlai-je à peine plus vite que ma sœur, qui était dégoûtée.
Tout le monde dans le restaurant nous regarda. On rigola et expliqua.
- Euh… C’est un jeu de rapidité français, « Bonjour Simone ».
Bill et Tom explosèrent de rire et Luna monta se maquiller. Ma sœur se maquille depuis déjà 4 ans. Comme Bill. Ca fait un peu bizarre, sur lui, mais ça lui va bien. Du coup, je me retrouvai seule avec Tom sur la petite table ronde. Il se curait les dents avec un couteau en grognant. On partait dans un quart d’heure pour les Jardins de Chaumont, du coup, je filai me préparer.

On arriva aux jardins juste avant que le stock de blagues de Tom s’achève. Heureusement, sinon, on aurait sans doute eut le droit à des imitations de rap… Je me demande quand même ce que viennent faire les Kaulitz dans des jardins… Mais bon… Je partis avec Luna pour essayer de percer les mystères des créations annuelles. Aucun détail ne nous échappe. Forcément, Bill arriva et l’entraîna avec lui plus loin. Merci, Bill, j’vais me faire chier maintenant. Donc j’me suis assise sur un hamac et j’ai regardé les fleurs. Tom draguait le peu de filles qui traînaient dans le coin, celles avec des minis, minis jupes. J’étais morte de rire vu la façon dont il s’y prenait. Puis, n’ayant rien pêché aujourd’hui, il vint s’asseoir à côté de moi.
- Alors elles étaient belles, tes copines ? demandai-je en rigolant.
- Mouiiii, mais une plus que les autres.
- Laquelle ? dis-je mettant la main sur mon front, pour mieux apercevoir la bande de poufs, au loin.
- Toi !
Il planta son doigt sur ma poitrine.
- J’étais pas là, patate !
- Si… souffla-t-il. Dans mon cœur…
J’éclatai de rire. Quel boulet.
- Aaaaaah ! T’as vu ça dans la pub Colgate, où ça vient de chez ton psy ?
Il devint rouge comme tout ce que vous pouvez imaginer de rouge.

tu la déja mise^^
suite stp

Deux heures après, on était retournés à l’hôtel. Direction chambre de Luna, pour changer. Action vérité, en plus (mdr). C’est Bill qui commença.
- Hem… Tom !
- Action !
- Tu…
- J’suis cap’ de tout ! dit le concerné en se marrant.
- Okay, enlève ton baggy !
- B-Bill… Putain Bill !
- Cap’ ? dis-je d’un air sadique.
- Euh… Ouais, bien sur.
Il retira donc son baggy. Luna se cachait derrière Bill, et moi, j’avais enfin trouvé un adversaire à la taille…
- Ah ah ! fit Tom en s’asseyant. A moi ! Bill !
- Action, tient…
Tom avait bien cogité sa vengeance.
- Dis, mon p’tit frère, si t’aimes une personne ici, embrasse la !
Et pan ! Du coup, il dut embrasser Luna. Au bout de quelques secondes, Tom et moi, on en avait ras la noisette.
- Bon, c’est bon, là. dit Tom, Vous allez pas tourner un film X, non plus ?
Quelle soirée… --‘. N’empêche, heureusement que Tom était là, sinon… Bref, on finit tous devant Amélie Poulain version Allemande (Ca existe ? oO). Avec Tom, on se foutait trop de la gueule du gars qui fouille sous les photomatons. A chaque fois qu’on voulait reprendre le film, un de nous deux lançait un truc débile. On a eu le droit à « Where is my Umbrella, it’s raining, Camille ?! » et aussi des trucs du genre « Oh my god, oh my god, oh my god ». xD.
Du coup, Luna a finit par gueuler pour qu’on arrête notre fou rire.

A la fin, on a arrêté le film et on s’est cassé, avec Tom. Il m’a emmené faire des tags dans l’ascenseur. On s’est trop éclatés, c’était la première fois que je faisais ça. Plus tard, on a finit par se raconter nos rêves les plus délirants. J’ai hésité entre celui ou Luna se faisait pendre par un lutin avec des ailes bleues et des antennes de télétubbies et celui ou un téléphone m’avait poursuivit et j’avais eue la peur de ma vie… Je suis allée me coucher vers 3 heures du matin.
Résultat le lendemain, élastigirl avec sa tête dans le cul… Luna était montée dans un arbre, dans le parc. Tom et Bill dormaient. D’habitude, Luna ne se réveille pas avant 11 heures. Je montai donc dans l’arbre avec elle. Je lui racontai ma soirée, mais si je savais, que, dans le fond, elle s’en balançait comme la tronche du chien de la voisine (nouvelle expression).

Après avoir fait un concours de « celle qui ramasse le plus possible de feuille morte avec de la merde d’oiseau dessus à gagné », on alla mangé, en compagnie des jumeaux (matinaux, moi j’dis). Entre Tom qui sifflait du Beethoven et Bill qui, le nez dans son bol, marmonnait des trucs du genre « putain mais oui, maman, j’ai emmené le carnet d’adresses », on se demandait si ce n’était pas les extraterrestres qui avaient commencer à échanger les jumeaux contre deux martiens des Zinzins de L’espace. On se dépêcha parce qu’on devait partir aujourd’hui. Vers Rome, quoi. Chacun dans son véhicule, la marche de l’empereur sur roulettes commençait. (xD, vive moi, ptdr). Je découpais des jardins dans le prospectus pour les coller dans mon journal de bord et Luna lisait pour la 3 ème fois Harry Potter et la Chambre des secrets avec, toujours, son mp4 dans les oreilles. Non, pas le mp4, les écouteurs du mp4… --‘. J’écrivais le nom des fleurs et dessinais des fées dessus quand Luna me fit sursauter.
- ROCK THIS PARTY…
Aaah, super. Encore FunRadio, j’pari. On écoute tout le temps FunRadio, surtout le soir, avec les émissions nazes du genre « Raconte ta première fois » ou encore « salut, je cherche une meuf bien formée ». (J’aurais parié c’est dans cette émissions qu’ils ont trouvé Victoria, dans la roue de la fortune…). Les gens qui appellent sont trop creux. Dans l’genre…
Animateur : Salut Brian !
Auditeur (Brian) : Salut… Brian. Oh nan, j’suis bêteuh…
xD (le pire, c’est que c’est vrai…)
Bref. On s’arrêta se bourrer le bidon (décidément, jdr cette expression) à La CourtePaille. Y’avait quasi personne. Un vieux barbu avec l’énorme femme qui lui servait de compagne. Une petite fille avec des (fausses) ailes de fées roses et un mec d’à peine 25 ans qui devait être son père et qui avait l’aire pas mal paumé.

On a essayer de rapprocher 2 tables de 4 mais ont s’est fait trop engueler, du coup, une table de vieux, une table de nous (xD). Comme personne ne disait rien, j’me suis lancée avec :
- NUCLEAIRE, QUELLE GALERE, BIENTOT IL N’Y AURA PLUS DE TERRE !
Oui, effectivement, vive les manif’. Grâce à elles, avec Luna, on a fait un livret de cris de guerre. Faut dire qu’on est pas mal engagées. Et puis, on a été élevé dans le Bio et compagnie… Ca ne nous empêche pas d’aller au Mc Do de temps en temps.
Tout le monde me regarda. Enfin. Je pris me couteau et commença à dessiner des trolls sur la nappe. Ou plutôt à les sculpter. C’est long, aussi, d’attendre les spaghettis à la CourtePaille.
La petite fille déguisée en fée se pointa devant Bill. Celui-ci se demanda et la regarda.
- Quoi ?
- Et ben moi je serais une fée, quand je s’rais grande.
- C’est bien, t’as de l’ambition.
- Nan, moi j’ai 5 ans.
- Ah. C’est bien.
- Pourquoi tu dis toujours « c’est bien » ?
Comme réponse, Bill alla chercher une carafe d’eau et la petite fille partit.
- Alors, Bill, tu t’es fait une copine ? se moqua Tom.
- Je crois, que moi, plus tard, je serais sorcier, pour exterminer les Tom.
Il lui versa un peu d’eau sur la tête.
- Oh ! Bill ! Ca va pas, ou quoi ?
Oups, maman Kaulitz arrivait…
- C’est pas possible, ça !
- Mais m’man, c’est lui qui…
- Tu vas aller sur la table là bas.
Il grogna et prit son assiette. Luna le suivit.
- Bon… dis-je enfin.

Le serveur arriva et me plaça sous le nez une grosse assiette de pâtes. Je commençai à entortiller mes spaghettis autour de ma fourchette et les caser dans ma bouche pour les masticoter jusqu’à ce qu’ils arrivent à passer dans mon œsophage. Tom me regardait engloutir mes pâtes. Faut dire que la tenue à table, c’est pas mon truc. Apres tout, on est là pour bouffer, nan ? Bill et Tom s’envoyaient des boulettes de pain en se marrant. Luna poussait un chien qui s’était endormit sur ses pieds, sous la table.
- Attention Camille ! s’exclama Tom.
Et paf, une boulette de pain humide dans le cou.
- Aaaaah ! Ca coule ! Billlllll !
Je me levai et prit une tranche de pain. Je la mit sur sa tête et fit couler toute l’eau de la carafe sur sa tête.
- Aaaah Camille-euh ! hurla-t-il.
Je rigolai et couru dehors, suivie de Tom. Bill imbiba toutes les tranches de pain d’eau et les balançaient sur Tom ou moi.
J’en reçus une en pleine face. Luna arriva. Elle s’approcha du camps de guerre et regarda la scène. Elle sourit. Puis elle tomba. Ou plutôt elle s’écroula.
- LUNA ! hurlai-je en courant vers elle.
Elle s’était repliée sur sa jambe.
- Aïe.
Elle criait. Sa jambe était en sang. Affreux. On aurait dit du Happy tree Friends.
- Je vais chercher les parents ! décida Tom en courant vers l’intérieur du restaurant.

Mes parents arrivèrent en courant.
- Luna ? Luna qu’est-ce qui c’est passé ?
- Aïe putain ça déchiiiiire ! hurla ma sœur.
Ma mère prit son portable et appela une ambulance. Bill, un peu paniqué, prit une tranche de pain humide pour la mettre sur la jambe écorchée. Ma sœur baissa la tête sous la douleur et la releva.
- Je crois que c’est ce foutu caniche qui m’a mordu !
- Luna, parle correctement ! s’exclama notre père.
L’ambulance arriva et deux femmes en blanc portèrent ma sœur dans l’ambulance. Ma mère monta avec elle et nous, on resta là, comme des imbéciles, en la regardant partir.
- Bon, les enfants, on va aller à l’hôtel en les attendant. décida m’sieur Kaulitz.
C’était une super idée. En partant, le caniche en question a eu le droit de goûter à la chaussure de Bill. Et en pleine face. On grimpa tous les 3 dans le camping car et, 5 minutes plus tard, on était à l’hôtel. En plus il y avait une piscine. Sauf que monsieur Bill voulait absolument voir ma sœur, du coup, sa mère l’amena à l’hôpital. Moi, j’allais me changer pour aller à la pistoche. J’adore traverser les hôtels en short pour me rendre à mon passe-temps préféré. Un quart d’heure plus tard, je faisais partir tout le monde avec la bombe du siècle.

Tom arriva avec sa serviette autour de la taille. J’éclatai de rire et lui fît des grands signes. On passa une heure à inventer différents sauts pour énerver tout le monde. A la fin, on était plus que 4, 4 enfants. Entre le saut d’alexandra qui consiste à faire une danse égyptienne en sautant (xD- cherchez pas…) et l’aveugle ou il faut marcher sans regarder jusqu’à s’éclater un gros plat dans la piscine, on avait le choix. Tom en a inventé pleins. Bill et Luna arrivèrent. Je courus enlacer Bill pour qu’il soit bien trempé.
- Ah, Camille, c’est bon, t’as eu ta vengeance, là !
- Héhé… Alors, Luna, quoi de moche ?
- Mmm… Rien, il m’ont juste mis un bandage et désinfecté la plaie.
- Un bandage ? s’inquiéta Tom. On va pas pouvoir te mettre dans l’eau ?
- Voilà, t’as tout compris.
Bill revint avec son maillot parachute (mais si, celui qui gonfle quand tu sautes !). Il me fit un croche patte et j’atterris dans l’eau en écrasant bien Tom. Pendant qu’on faisait les gogols, Luna s’amusait à enfiler des perles rouges sur les lacets de ses bottes. Courageuse, ma sœur. Elle a mis une demi heure à tout remettre. Puis, après la baignade, tout le monde sous l’énorme douche de la piscine. Bill se shampooinait les cheveux avec son Herbal Essence ( xD, Lola) et Tom faisait les paroles, comme dans la pub.
- Il va se passer quelque chose de très éxitant ce soiiiiir…
J’avais mal au ventre à force de rigoler. Je la connaissait bien, la pub allemande.

On sortit de la douche.
- Bon, on fait quoi, là ? demanda Bill.
- Un action vérité ! hurla Tom.
- Oh nan, c’est lourd, à la fin…
- Bon, ben…On a qu’à aller faire une cabane ! proposai-je.
Tom et Bill me regardèrent bizarrement. Oui. Oui, à treize ans, je fais encore des cabanes. Et alors ?
- Euh… fît Bill.
Luna lui prit la main, et l’amena dehors. Je les suivirent et Tom aussi. J’observai les alentours.
- Ici ! fis-je. Parfait !
J’allai chercher une corde dans le camion et commençai à escalader l’arbre. Une fois en haut, je jetai la corde et fit signe aux autres de monter. Tom grogna et grimpa difficilement. Faut dire aussi, vu la grandeur de son pantalon… Quoi que ma sœur avait une jupe et est montée hyper facilement. Ca dépend de l’expérience. Nous, justement, on doit bien avoir plus de 100 cabanes un peu partout en Europe…
Donc nous fîmes un toit avec des feuilles et des vieilles branches ainsi que 5 murs (pour changer) en grandes feuilles. Au bout d’une heure, on avait un p’tit coin près du ciel.
- Bon, et maintenant, on fait quoi ? demanda Bill.
- Ben…
Je sortis des feuilles et des crayons et chacun devait dessiner quelqu’un d’autre.
- Oh non, j’suis une quiche en dessin ! fit Tom.
- Oh merde, c’est moi que tu dessines là ? m’inquiétai-je.
- Ouais.
Je pris un crayon et commença à tracer tous ses contours. Oh, il avait une très jolie bouche…

Luna dessinait Bill et Bill Tom.
- AH je suis trop moche, Bill, là !
- Ouais ben t’avais qu’à être beau, aussi !
J’crois que si Tom avait pu, il aurait poussé un « grumble ». Il a préféré se venger sur une autre feuille. Quand tous nos travaux furent finis, nous les accrochâmes sur les murs.
- Ben voilà ! fis-je.
- Ouais, on dirait une grotte préhistorique avec les hommes de Cromagnon qui se sont dessinés. remarqua Tom.
- Ouais, mais personne ne verra jamais cette cabane, elle est trop bien cachée. assurai-je.
On descendit parce que Tom avait l’intention ne nous faire un morceau de gratte. Du coup, on le suivait partout. Et hop, parents pour les clefs, et hop, voiture pour le guitare, et hop, re parents pour les clefs. Et enfin, tous dans sa chambre. On s’assit en face du lit et tout le monde se tut. Tom jouait vraiment bien. Dans ces moments là, tu es fière de le connaître. En plus, au deuxième morceau, Bill l’accompagna au chant. On prit des photos et ils signèrent mon journal de bord, on ne sait jamais, si ils deviennent célèbres…
Luna dut aller changer son bandage et Bill disparut pour je-ne-sais-pas-quoi-faire.
- Dis Tom, tu m’apprends à jouer un p’tit truc ?
- Heu… Je… Bah, viens là.
Je m’assis devant lui et pris fièrement la guitare entre mes bras. Il plaça mes mains sur les cordes et les fit doucement glisser. Ouah, ça faisait une jolie mélodie, mais, je ne serais pas capable de faire ça. Ca me faisait frissonner rien que d’entendre ça. Ou alors c’est parce que il était tout près de moi et que j’entendais sa respiration. Il m’expliquait plein de choses mais j’écoutais rien.
- Et ça, tu vois c’est le… Camille ?
- Hein ?
Il ria.
- Bon, je vois, on va voir où sont les autres ?
- Ouais… dis-je tout bas.
- Ca va pas ?
- Si. Bon, il est où, Bill ?
- J’sais pas, probablement dans sa chambre.
On sortit dans le couloir et j’allai vers la chambre de ma sœur. Je frappai à la porte.
- Luna ?
Aucune réponse. Je me fit pas prier et ouvrit la porte.
En fait, une infirmière soignait la plaie de ma sœur et la désinfectait dans la salle de bain… (Tient ça me rappelle une chanson – Christina de Anaïs… Mais on s’en flanc). Je m’approchai de ma sœur pour mieux voir la plaie. C’est bon, ce n’était pas trop grave. Bill arriva à son tour.
- Bill dégage, Luna est à moitié à poil, là. dis-je en le regardant même pas.
- Euh… Ah ?
Ouais, ouais. Style surprit mais en fait, il s’approchait de la salle de bain. Ma sœur avait juste enlevé sa jupe, j’avais peut être exagéré mais ça ne l’arrêtait pas… --‘.
- Biiiiill ? Tu es exaspérant.
- Hein ?
Il vira au rouge. J’peux plus dire comme ses cheveux vu que sa teinture rouge avait laissé place au noir.
- Nan, mais j’men fout, j’veux juste la… Euh…
Sois il n’avait pas réaliser l’ampleur de la chose, sois, ma sœur lui faisait un drôle d’effet. J’éclatai de rire (ça devient lassant).
- Bon courage, sister, à plus !
Je sortis de la piece.
Tom était adossé contre le mur et me regarda sortir, le sourire aux lèvres.
- Elle a quoi Luna ? demanda-t-il en regardant mes pieds.
- Elle s’est fait mordre pas un caniche atrocement stupide.
- Je sais.
- Alors pourquoi tu poses cette question ?
- Ca fait d’la conversation, répondit-il en me regardant.
- Bon… On fait quoi après ?
- On roule.
- Supeeeeer… dis-je d’un air pas franchement intéressé.
En effet, vingt minutes plus tard, tous les sacs étaient dans le camping-car, et nous partîmes vers l’Italie. Les jumeaux squattaient le camion. C’était juste histoire de causer pendant le voyage. On roula jusqu’à ce qu’il fasse nuit. « Le camping de la Farigoulette ». Chouette, le nom. Il n’y avait même pas de piscine, mais bon, on allait juste rester la nuit. Les parents de Bill et Tom plantèrent leur tente devant le camion. Nous aussi, avec Luna, on a une tente 4 places, du coup on allait pouvoir dormir tous les quatre, sans parents, le rêve. Une demi-heure plus tard, nous étions tous sous la tente, le sac de couchage jusqu’au menton.
Luna s’était endormie dès que le premier « bonne nuit » fût lancé. Oui, car il y en eut une dizaine après. J’étais à côté de Tom, et nos doubles étaient littéralement compressés contre la toile de tente. Je ne sais pas si Tom dormait, mais il était tourné vers son frère, qui lui, dormait profondément. Moi je regardais ses dreads en rêvassant. Il était pas mal, de dos [ Ah j’suis méchante ]. J’aurais bien pris mes p’tits ciseaux pour couper une de ses mèches, histoire de donner un peu d’histoire dans mon journal de bord. Franchement, plus j’y pensais, plus je me demandais que pourrait faire Tom, plus tard. J’ai vraiment du mal à l’imaginer avoir un patron, ou même derrière le comptoir de la caisse de la SNCF. Je réalisai soudainement que mes mains se baladaient sur son dos. Merde. Quelle crétine. Le pire, c’est qu’il ne dormait pas. Il se retourna. Waïe, vous auriez dut voir ma tête.
- Euuuh, Tom ! Toi non plus tu… n’arrives pas à dormir ?
- Non, faut dire qu’il a une grosse bête avec deux grosses pattes qui grimpe le long de ma colonne vertébrale…
- Ah ?
Là j’aurais put me comparer à Bill pour la couleur rouge que mon visage avait abordé. Heureusement qu’il faisait nuit.

Il rigola.
- Et toi, pourquoi tu dors pas ?
- J’ai froid.
Encore une de mes excuses bidon. A mon grand étonnement, il ouvrit nos deux sacs de couchage de façon à faire deux couettes.
- Waah, c’est mieux !
Je me serrai contre lui quand un bruit retentit.
- Wooh ! m’écriai-je, Qui c’est qui fait d’la pub pour le cassoulet ?
- Ouais ! ajouta Tom, Ou pour les désodorisants parce que là, ça schlingouille la pétouillette !
Nous éclatâmes de rire, mais ça ne suffit pas à réveiller Luna et Bill. Je profitais pas mal du fait d’être dans ses bras. Après tout, c’était juste une petite histoire de vacances.
Le lendemain matin, ou plutôt le midi, on alla manger et prendre notre douche. Il y avait juste quatre douches de libres. D’un côté, il n’y avait que quatre douches. Tom était dans celle à côté de moi. Héhé. Je pris un sceau et fit couler de l’eau gelée. J’escaladai le mur de la douche. Et là, vlan, une deuxième douche, mais celle-ci 20 degrés moins chaude.
- AAAAAAAAH C’EST QUOI CE PUTAIN DE CAMPING ?! hurla la victime.
- C’est celui ou Super Camille t’a bien eut, patate ! dis-je en rigolant.
Tom essaya donc d’avoir sa vengeance en escaladant son coté du mur avec le sceau. Arrivé en haut, il me regarda surpris.
- Ben quoi ? Tu fais pas de nudisme sous la douche, toi ?
- Heu… Si, bien sûr ! Mais…
Et bang, il se ramassa. J’étais morte de rire.
- Aïe-euuh !
- Qu’est-ce qu’il se passe ? hurla Bill.
- Tom s’est écrasé ! articulai-je en riant.
Luna éclata de rire et Bill aussi. Tom se leva.
- Herm, je fais comment, j’vais pas sortir à poil, ma douche est fermée !
- Pas doué ! Lave toi là !
- Tu prends toute la place !
- T’avais qu’à être gros !
- C’pas d’ma faute. Tu m’aurais préféré gros ?
J’avoue que cette question m’a assez choquée.
- Je peux pas te préférer.
- T’m’aimes pas ?
- Je peux pas plus t’aimer.
- Pourquoi ?
- Y a quoi après l’amour ?
- …
- Je…
Il ne me laissa même pas finir. Il m’embrassa.
- He hooo ! hurla Bill en cassant l’ambiance, Vous faites quoi ? On entend plus rien.
- Haaaaaaaan Tooooooom ! Hurlai-je.
- Camille, Camille, Camille… répondit Tom bien fort.
On était morts de rire en silence.
- Okaaaaaay ! fît Bill en rigolant.
- Huuuuuuuuuum Tooooom ! continuai-je.
Tom aurait voulu aussi s’amuser à faire toutes sortes de bruitages mais il était assis contre le mur, mort de rire.
- Tooooooooom ! hurlai-je une nouvelle fois.
- Qu’est-ce qu’il se passe ici ?
Merde, c’était un vieux. Je me tus. Tom aussi. Bill et Luna avaient repris leur fou rire de plus belle. Je m’assis à côté de Tom, cette fois si, toute honteuse. On attendit que mon père sorte de la pièce.
- C’est bon, il est partit. soufflai-je à Tom.
Il rigola et m’embrassa une nouvelle fois.
- On ne sortira plus jamais de cette douche… ajouta-t-il.
- Ils vont croire que… Nous… On a…
Tom hocha la tête en souriant. Ca n’avait pas l’air de l’embêter plus que ça.
- C’pas grave ! dit-il en m’embrassant à nouveau.
Je lui souris. Et vlan. Il tomba à nouveau. Je ris. Il était sur moi et il m’embrassait.
- Alors, on y est toujours ? rigola Bill.
Tom me souris et me prit la main.

* Luna *

On entendait plus rien. Je sortis de la douche en même temps que Bill.
Dix minutes plus tard, Tom et Camille n’étaient toujours pas à la tente. Mon père commençait à se demander, étant donné qu’il était entré au mauvais moment tout à l’heure. On a dût dire qu’ils étaient allés visiter des ruines, un peu plus loin. Genre c’est le style de ma sœur, aller visiter des ruines. Je vis ma sœur arriver.
- Bon, j’espère que vous êtes bien amusés…
- Très ! fît Tom en regardant Camille.
- Mais nous on a dût mentir aux parents, on part, en plus.

* Camille *

Je crois que je ne suis pas prête d’oublier Tom. Il est vraiment formidable. On alla tous dans le camion pour continuer la route. Je m’installai à côté de Tom. Il me prit la main, sous la table.

Trois jours plus tard, nous arrivâmes à Terni. C’est là qu’on allait séjourner. Dans un hôtel.
- Cool ! remarqua Tom en voyant que l’hôtel avait une piscine.
- Finalement, si on fait un groupe, ce sera ‘Un hôtel à Tokyo’, dit ma sœur.
- C’est trop long ! fit Bill. Hôtel Tokyo.
- Tokyo Hôtel.
- Ouais. Ca donne, Tokyo Hôtel !
On rigola tous et alla se changer pour la piscine. Il n’y avait personne dans la piscine, ce qui était assez étonnant vu le temps qu’il faisait. Tom pris de l’élan et hurla en courant vers la piscine :
- Le guitariste charismatique de Tokyo Hôtel va tous vous noyyyyyyyer !
Et Plouf.
- A moi ! hurlai-je. La groupiiiiiie du guitariste du groupe le plus chaud de…
PLOUF. La méga bombe de l’année. Luna était toute trempée.
- Ah putain, Camille ! J’suis toute…
- Trempéeeeeee ! hurlai-je en rigolant.

mdr
j'aime de plus en plus ta fic tu s'est?
j'adore le: "ca shlingouille la pétouillette"
suite stp

T_T Pu personne

Sii moii j'suiis làà
et j'veuxune putin de longue suite de sa grand mère la chaudaaasseuuuuh


by: Un gogole avec un balais espagnole sur la cheuh-trooon!



JE VEUX UNE TE-SUI QUI DECHIRE SA RACE DE SA MAMAN LA PROSTITUéE ET DE PON ARRIERE GRAND MERE LA PAPA NOWEL !!!!

3 ans plus tard

[Elle me regarde. Je suis assise en face d’elle. Elle me sourit. Ce sourire. Celui dont je suis la seule à pouvoir imiter. Elle pleure…
- Ne pleure pas…
// Luna // […] // Je ne peux pas vivre sans toi // Luna… //]

[ Du noir ]

Et puis la lumière du soleil. Du jour. Comme tous les matins, je me réveille sur ce cauchemar, cette promesse. « Je ne peux pas vivre sans toi ». Excuse-moi. Je suis lâche. T’es pas là, je vis toujours. Luna mais pourquoi toi ?
Mes larmes ne coulent plus. ‘La pire des haines est le silence’. Je la hais autant que je l’aime. Mon visage est sombre et impassible. Je ne ressens plus rien et mène une vie affreusement monotone. De toute façon, je suis quoi, moi, sans elle ? J’ai tout perdu. Mon énergie, mon enfance, mes souvenirs. TOUT. Sauf son regard qui me hante. J’essaie simplement de me reconstruire. Une vie sans elle, c’est une autre vie, une vie que je n’ai jamais désirée. Je veux tout changer. Je vais tout changer. Désormais, on m’appellera Lola.

- Camiiiiiiiiiiille !
Merde. Ma mère. Ma p’tite maman, moi c’est Lola.
- Camiiiiiiiiiiille !
Hurle. Hurle. Ca m’fait rien, j’m’en branle.
J’entends des pas dans les escaliers. Ma porte s’ouvre à la volée.
- T’entends quand je t’appelle, jeune fille ?
- Je pouvais pas entendre, vu que tu gueulais ce prénom stupide.
- Camille, tu n’me parles pas sur ce ton.
- Il est né le divin enfant…
- Bon dépêche-toi !
Tient mais c’est qu’elle n’est pas très coriace ce matin. Ca y est, elle se casse.
// Barre-toi, j’t’aime pas. //
C’est de sa faute… Si on était pas allé dans cette colonie de vacances…

FLASH BACK
- Une deux, une deux !
- Mais Camilleeeeeeuh !
Luna était morte de rire. On arriva dans les gorges avec les canoës au dessus de nos têtes. Tout le monde posa son canoë et on les poussa comme des débiles dans l’eau. J’étais avec ma sœur, évidemment. Quelques minutes après le départ, je commençai à chanter :
- MAIS OU T’AS MIS LES PAGAIES ?
Et ma sœur prit le relais :
- ELLES SONT SOUS L’COCOTIER !
Je dois dire qu’on était derrière et que personne ne nous entendait. Luna pleurait de rire et moi je continuai la chanson comme si de rien n’était. Tout se passa en une fraction de seconde.

On rigolait tellement que Luna arrêta de pagayer pour reprendre son souffle.
- Luna reprend la rame, on tourne.
On se retrouva donc dans le sens inverse du courant. On arrivait plus a se remettre du bon côté.
- Luna, pousse avec la rame sur le rocher.
On n’avait pas vu le petit excès de courant, juste derrière. Le canoë se retourna. On était dans l’eau. Le courant vint frapper ma sœur contre un rocher. Du sang. Beaucoup de sang. Le dernier regard de Luna, de la peur et du noir. Je m’étais évanouie.
FIN FLACK BACK

Je m’étais réveillée dans une infirmerie et on m’avait apprit la noyade de ma sœur.
Une larme.
Juste une larme.
Ils n’ont pas retrouvés le corps. Maintenant, elle veille sur les Gorges.
- …
Plus j’y pense, plus je me sens coupable. C’est ma faute. C’est moi qui ai chanté ça. C’est moi qui l’aie fait rire. J’aurais dut l’aider, la sauver. Je voudrais tellement retourner dans le passé…
// Arrêtes de lamenter, salope //
Voilà, maintenant, je me hais. Je vous hais tous de toute façon.
‘Tu veux faire quoi quand tu s’ra plus grande et gna gna gna ?’
J’ai pas l’intention de d’venir grande, si c’est pour devenir comme toi…
Je descends les escaliers en vitesse, chope un pain au chocolat au passage et sors enfin de cette putain de maison.
Merde, mes clefs. Je rentre et ouvre un tiroir au pif. Là je tombe sur le MP3 de Luna.
// JE VOUS HAIS //
Je re-sors. J’m’en fous, je rentrerais encore par la fenêtre de la buanderie. Je marche vers l’arrêt de car. J’ai prit son MP3, c’est pas comme avant, elle ne m’en voudra pas.
Le car arrive cinq minutes en retard, comme d’hab’. Je trouve une place à côté de acné man. C’était Luna qui l’avait baptisé comme ça. Un jour, il s’était éclaté un bouton devant elle et ça lui avait giclé au visage.
J’allume le MP3. Nena. Super. C’est pas ce que je préfère, je préfère largement Green Day. ‘Voix’. J’appuie sur le bouton valider, je tremble. J’entends sa voix.

‘C’est Luuuuuna pour tous vous enculer avec ses lunettes de soleil !’
[rire]
‘Luna rend moi mes lunettes !’
‘Nan Bill, s’te plaaaaaait, je les garde.’
‘Bon d’acc…’
‘A MOI !’
‘Camille rend les moi, Bill me les a donné, c’est pas juste’

Sa voix. C’est comme si c’était hier. J’écoute une nouvelle fois.
// Bill ? C’qui ça ? //
Bill… Hum… OUI ! Ca y est… Je… Tant de choses. Comment j’ai put oublier tout ça…
*o* NRJ ! Libre antenne sur NRJ, on vous passe Monsoon, de Tokio Hotel…*o*
Nan je… Tokyo Hôtel… C’était nous. C’était Bill, Tom, Luna et moi. C’est qui ces salauds, c’était notre nom, ils n’ont pas le droit de nous le piquer. J’écoute la chanson. La voix, je viens de l’entendre.
C’est Bill, j’en suis sûre ! Il a… Mon Dieu… Il l’a fait. Il l’a fait son groupe ! Il a pensé à nous !
Un sourire.
Juste un sourire.
Premier sourire depuis 3 ans. Je vois. Pour la première fois depuis 3 ans, je regarde, j’observe. Devant moi, la fille a un sac EastPack rose fuchsia. Un porte clef est accroché à la fermeture. Une image.
- C’est qui ? lui demandai-je.
- Là ? C’est Bill, tu connais pas ? Il est craaaaaquant…
- -_-‘ Euh ouais, nan, je…
- Enfin tu connais Tokio Hotel ?
- …
Elle se met à chanter la chanson qui vient de passer à la radio.
- Ah oui, et quoi d’autre ? répliquai-je ironiquement.
- Euh…
// Poufiasse va. //
Je descends du car. Je vais direct en perm, c’est super pour commencer la journée. Je décide d’aller au CDI, j’y vais jamais. 1 = J’ai pas que ça à foutre. 2 = La documentaliste est conne comme un merlant frit.
Cette fois-ci, j’y vais pour faire des recherches. Je m’installe devant un ordi et démarre Internet. Au bout de quelques minutes, je me rends compte que je dois être aveugle. Des milliers de fans. Des groupies (Ouais, je vise personne, surtout pas la fille du car). Ce qui me tracasse c’est ça.
‘Pourquoi Tokio Hotel’
Un hôtel, parce qu’ils dorment dans des hôtels. Une grande ville.
Voilà.
Pourquoi ?
Ca sonne. Merde.

[16h25]
Libération.
C’est pas trop tôt. Je me fais ramener par mon voisin. Du coup j’arrive 10 minutes plus tard chez moi. La première chose que je fais (après avoir escalader le mur pour atteindre la fenêtre), c’est aller là où je ne suis pas allé depuis 3 ans. La chambre de Luna. Elle est fermée à clefs. On a rien touché, tout est resté dans l’état ou elle l’avait laissé. Peut être un espoir que son fantôme revienne. J’ouvre la porte avec ma clef et entre doucement. Les volets sont fermés. Je les ouvre. La poussière vole. Sa chambre.
// Naaaan pas sa chambre, pourquoi je suis venue là, moi //
J’éclate en sanglots. Mais pourquoi, bordel. Je m’allonge sur son lit. Son odeur. Ma sœur.
Je me lève et m’assois à son bureau.
- Mon carnet de bord ! hurlai-je.
J’avais 14 ans, ça date. Je l’ouvre comme si il s’agit d’un trésor. C’est un trésor. Des couleurs, des photos, des dessins. Je relis.
‘le 25 juillet,
Aujourd’hui, on va aller à la piscine. J’espère cette fois que Tom ne m’a pas planqué mon maillot.’
Je ris. Je m’en rappelle.
Des lettres. Des adresses. L’adresse des jumeaux. Non. Il doit avoir trop de monde à leur envoyer du courrier. Ils ont peut-être déménagé. Un numéro de téléphone. Leurs parents ne doivent pas se souvenir de moi. Une adresse e-mail. Et si ils ne veulent pas me parler ? Et c’est l’adresse de Tom. Moi je veux parler à Bill. J’allume mon ordinateur et entre l’adresse dans mes contacts. Je suis conne. Trop conne. Comment je peux croire qu’ils vont m’accepter.
Dans un soupir, j’ouvre mon carnet de bord et note la date.
‘le 6 septembre,
Luna tu me manques tellement’
Je le ferme délicatement. Une lettre tombe. C’est la lettre de Tom.
‘« Camille,
Excuse-moi. Si tu lis ça, c’est qu’on est partit. J’imagine que j’ai encore été trop coincé et que je n’ai pas osé t’embrasser… J’aimerais tellement te revoir. J’ai pas envie qu’on perde contact. Bisous. Tom »’
Trop. Trop de choses d’un coup. Je l’aimais pas, moi, Tom. Il était sympa, oui, mais… Moi, j’aimais son frère. Bill. Oui, ça paraît incroyable mais c’est la vérité. J’aimais Bill. Du moins je ne voulais pas me l’avouer, c’était quand même le copain de ma sœur.

IIIIIIIIII

J’en reviens toujours pas. Faut que je me mette ça dans le crâne. Je me demande si Bill, il a une petite amie… Sûrement. J’imagine une fille blonde, avec deux pastèques en guise de poitrine et un cul énorme comme une télé. Je suis un peu méchante. Après tout, si lui il l’aime… Moi je suis quoi dans son coeur, une merde de fourmi ? A peine. Un quart du dixième de la moitié du tiers d’une merde de fourmi. Et ça devait être une fourmi constipée.
- Pff…
Et quand je vois sur Internet le nombre de filles qui l’aime, bon, okay, elles n’ont aucune personnalité mais elles sont vachement belles.
// Ta gueule //
Ma gueule, exact.
Et puis il a peut être changé. Peut être que le succès lui monte à la tête et que moi, il s’en branle. ET PUIS SORS DE MA TETE À LA FIN !
J’allume une clope. C’est horrible de penser à quelqu’un à qui tu tiens sans pouvoir avoir le moindre contact avec lui… J’allume NRJ. Dans une semaine ils viennent sur NRJ. Pourquoi faut toujours que ça tombe sur moi ce genre de truc.
{Tom vient de se connecter}
Je tombe de ma chaise. Putain j’ai le cul en compote. J’y crois pas. Le 6 septembre 2007 à 22h37, je venais de ressentir la même chose que Christophe Colomb quand il a découvert l’Amérique. Ouais, pareil. Je tremblais. Et si c’était pas lui. Et si l’adresse n’était plus valide alors c’était un autre Tom et…
// J’m’en fous //
Bon je me relève et m’aperçoit qu’il me parle.
Tom dit :
Luna ?
QUOI ? Mais pourquoi il dit ça lui ? Hein, il se rappelle ? Nan, moi c’est Lola…
Lola dit :
Pourquoi ça ?
Tom dit :
Ton adresse c’est Lune-a-capturer@hotmail.fr, t’es française ?
Lola dit :
Oui, excuse moi.
Je vais dire quoi, moi, ‘salut c’est la fille avec qui tu sortais quand t’avais 14 ans’. Nan.
Tom dit :
Comment t’as eu mon adresse ?
Lola dit :
Tu me l’as donné.
Tom dit :
Lola, tu dis ? Je me souviens pas avoir couché avec une Lola.
Lola dit :
Pervers. Pourquoi Luna, d’abord ? Lune et Luna c’est pas pareil.
Tom dit :
:$ Excuse, juste un espoir.
Putain mais il était pas obligé de dire ça, lui…
Lola dit :
Pourquoi ?
Tom dit :
Rien
Lola dit :
Siiiiii dit ! C’est ta copine ?
Tom dit :
Non -_-‘ J’ai plus de copine.
Lola dit :
Ah bon ? T’aimes forcément quelqu’un.
Tom dit :
Oui
Lola dit :
… C’est quiiii ?
Tom dit :
Tu crois vraiment que je vais te le dire ?
Lola dit :
Camille
Tom dit :
O_O
Lola :
C’est ça ?
Tom dit :
Tu connais une Camille ? Tu connais une Luna ?
Lola dit :
Je les connaissais.

Je discute depuis une heure avec lui. Il n’a pratiquement pas changé. J’ai envie de tout lui dire. Mais je ne peux pas, je ne dois pas. Pardonne-moi.

Il veut mettre la cam. Pourquoi pas ? J’accepte. C’est là, quand je l’ai vu. J’ai éclaté en sanglots. Il avait l’air choqué.

Tom dit :
Pourquoi tu pleures ?
Lola dit :
Rien, excuse…
Tom dit :
Je vais t’appeler.

J’ai le choix ? Je ne devrais pas le faire, mais je lui donne quand même mon numéro. J’ai besoin d’entendre sa voix. Mon portable sonne et je décroche.
- Allo ?
Je ne fais pas très sure de moi.
- Lola ?
- Nan le pape.
- C’est Camille ! C’est Camille ! Bill je te dis que c’est Camille, j’te jure !
J’entends Tom qui pleure, j’entends Bill qui hurle après son frère.
- Tom arrête tu vas lui faire peur ! Oublies-la Tom ! Tu te fais du mal !
Il prend le téléphone.
- Allo ?
- Euh…
- T’inquiète pas pour lui, il ira mieux demain…
- C’est qui cette Camille à la fin ?
- La sœur de Luna.
- …
Merde. Putain de merde. MERDE A LA FIN. Je fais que pigner, ils vont me prendre pour une quiche groupissiée.
- Lola ?
- Oui… Euh… Pardon…
- Non non, c’est juste que c’est pas bien joyeux, l’ambiance.
- Ah je suis désolée, je… tu… Il rappellera, hein.
Sur ces mots, je raccroche. Putain cette voix. Magnifique. Je reste quand même sur MSN. Il y a toujours la webcam. Tom se frotte nerveusement les joues et Bill s’installe devant l’écran.
Lola dit :
C’est quoi l’emmerde avec Luna et Camille ?
Bill dit :
Deux filles qu’ont a rencontré quand on étaient petits.
Lola dit :
Et ?
Bill dit :
Bah voilà, il s’est attaché à cette Camille et il croit que c’est toi.
C’est moi, patate.
Lola dit :
xD
Bill dit :
Tu lui ressembles.
Merde. Remerde.
Lola dit :
:$ Ah ouais, peut être…
Bill dit :
=)
Ah mais lui il arrange rien. Moi j’vais tout balancer.
Lola envoie un fichier.
C’était la photo. La photo où Bill dort sur le ventre. Je le regarde. Il est surpris. Très surpris.
Bill dit :
O_o
Lola dit :
Désolée…
Bill dit :
Camille ?
Luna dit :
Nan, c’est toujours le pape.
Je le voie qui commence à s’exciter devant son ordi. Tom arrive derrière, avec la même tête. Mon portable sonne. C’est Tom. Il se mord la lèvre et à la tête baissée.
- Excuse-moi, Tom.
- Camille, putain c’est toi, oh mon Dieu, Bill c’est Camille !
[Ouais, -_-‘ je sais, Tom]
- Hum…
- Camille, oh depuis le temps ! Comment tu vas ? T’habites où ? Et Luna, elle va bien Luna ?
- Bien. J’habite toujours dans mon trou.
Un blanc. Long.
[Et Luna ?]
C’est Bill derrière. J’essaie de retenir mes larmes. Putain mais j’en ai marre de pleurer.

Sa va pas s'paséé come saaaaaaaaa!
SUITEEUH